• l’année dernière
Le sapeur-pompier, porte-parole de l’UNSA-Pompiers, Jérôme François, s’est exprimé après le passage de la tempête Ciaran : «Il reste beaucoup de travail. Principalement, on est sur énormément de chutes d’arbres». 

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Transcription
00:00 Oui, il faut se rappeler, vous évoquez il y a quelques instants la tempête de 87.
00:04 La tempête de 87, c'est 15 morts en France.
00:07 Aujourd'hui, malheureusement, le bilan reste assez lourd,
00:11 puisque ma connaissance est toujours sur deux victimes décédées.
00:16 Donc voilà, 15 décédés en 87, deux aujourd'hui.
00:20 On a tiré quelques enseignements.
00:22 On peut toujours perfectionner les choses,
00:24 mais en tout cas, de manière très claire,
00:26 quelques enseignements ont été tirés.
00:28 Je prends par exemple l'anticipation, cette tempête.
00:32 On en parle depuis dimanche dernier,
00:35 alors sans avoir encore quel département serait en vigilance
00:38 et puis sans connaître la couleur de la vigilance,
00:40 mais enfin, on en parle depuis dimanche dernier, on sait que ça va arriver.
00:42 Et puis, quasiment 48 heures avant,
00:44 on a pu classer chaque département avec une couleur.
00:48 Voilà, donc c'est quand même une aide qui permet au secours de s'organiser,
00:51 à la population de s'organiser aussi et de prendre les dispositions
00:54 pour éviter d'être une victime de cette tempête.
00:57 - Je rappelle que si le pire a été évité,
01:00 c'est notamment parce qu'il y a eu une mobilisation exceptionnelle
01:03 des sapeurs-pompiers.
01:04 12 500 d'entre vous ont été prépositionnés sur le territoire français.
01:09 Sept d'entre eux ont d'ailleurs été blessés.
01:11 Comment vont-ils aujourd'hui ?
01:13 - Alors, je n'ai pas de nouvelles, mais...
01:14 Enfin, je n'ai pas de nouvelles très précises,
01:15 mais trois d'entre eux ont été blessés par une chute d'arbre,
01:19 mais on n'est que sur du blessé léger,
01:20 ce qu'on appelle chez nous les urgences relatives.
01:22 On n'a pas de blessés graves chez les sapeurs-pompiers
01:24 à l'heure où je vous parle.
01:26 - On peut aussi se réjouir du fait que les Français
01:28 ont dans leur immense majorité respecté les consignes de sécurité
01:31 qui ont été données.
01:33 - Oui, mais c'est aussi un peu grâce à vous, les médias.
01:37 C'est vrai qu'on a beaucoup progressé de ce côté-là.
01:42 Moi, je suis également maire de ma commune.
01:44 J'ai deux casquettes, je suis commandant de la SEPA en Vierge
01:46 et je suis également maire de ma commune.
01:49 La communication a été très forte, c'est-à-dire qu'il y a un système
01:53 qui s'appelle FR Alert qui permet d'envoyer un push,
02:00 un message sur les téléphones portables
02:01 sur une zone où on sait qu'il y a un danger.
02:04 Donc, ce nouveau système, la communication qui part du haut
02:10 et qui redescend vers les mairies, où on communique sur les réseaux sociaux,
02:12 les chaînes d'information en continu ont contribué à informer la population,
02:16 ont contribué à ce que la population respecte les consignes.
02:19 Et puis, on voit effectivement que sur une grosse tempête comme ça,
02:22 c'est toujours trop de victimes, mais on a deux personnes décédées
02:26 sur une tempête majeure.
02:28 Bien sûr. Vous me le disiez, maire de commune et sapeur-pompier,
02:33 une double casquette pas forcément évidente à porter de nos jours.
02:36 Mais est-ce qu'il y a encore beaucoup de travail aujourd'hui,
02:38 justement, pour sécuriser, alors peut-être votre commune,
02:40 mais sécuriser les routes aux alentours pour aider les sinistrés ?
02:44 Alors, moi, je suis sur la région parisienne, donc on a été frappé.
02:48 On a beaucoup d'arbres au sol, on a un travail à faire,
02:50 mais rien de comparable avec ce que sont connus tous les départements
02:54 qui ont été en vigilance orange tout le long de la tempête,
02:57 là qui partait de la Bretagne, qui remontait vers le Pas-de-Calais.
03:02 Oui, il reste beaucoup de travail.
03:03 Alors, principalement, on est sur énormément, énormément de chutes d'arbres.
03:09 On peut répéter les raisons.
03:11 On sort d'un épisode pluvieux très long,
03:13 donc avec un sol très, très, très, très humidifié, donc très meuble.
03:18 On a des arbres, à cause de la chaleur qui est persistée,
03:22 des arbres qui sont encore feuillus, donc qui ont une grosse prise au vent.
03:25 Donc, forcément, avec une tempête du calibre de celle que l'on vient d'avoir,
03:31 eh bien, ça fait tomber des arbres, ça casse des branches.
03:34 Donc, il y a eu principalement ça.
03:36 Il y a eu également des toitures arrachées.
03:38 Il y a eu également des pans de bâtiments.
03:40 Il y a eu une église dont une partie a été détachée et est tombée.
03:44 Donc, aujourd'hui, le travail des sapins pompiers, effectivement,
03:46 c'est de faire ce qu'on appelle du tronçonnage, tout bêtement,
03:49 c'est-à-dire de libérer les voies d'accès,
03:54 déjà pour avoir un retour à la vie normale,
03:56 mais aussi pour permettre aux secours d'arriver plus rapidement.
03:58 On va avoir également des opérations de dépose.
04:00 Ça, ça consiste, c'est plutôt en ville,
04:03 où on va avoir des objets qui menacent de tomber,
04:05 tuiles, cheminées, panneaux publicitaires
04:07 qui ont été un peu déséquilibrés par la tempête
04:10 et qu'il faut mieux déposer au sol avant que ça ne tombe sur quelqu'un.
04:13 Et puis, là où il y a eu de la submersion,
04:16 il faut attendre que l'eau se retire.
04:17 Et puis là, il y aura ce qu'on appelle les opérations d'épuisement,
04:19 qui consistent à vider les caves,
04:21 aider les administrés à retirer l'eau de chez eux.
04:25 Et puis, c'est un travail qui se fait en inter-service.
04:27 Vous le disiez, j'ai les deux casquettes, je suis également maire.
04:30 Les services municipaux, les services des départements,
04:34 des régions et de l'État sont à l'œuvre
04:36 pour faire un travail en inter-service et avoir un retour à la normale.
04:40 (Générique)
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