Famille, amis et enquêteurs reviennent sur les crimes les plus surprenants commis par des soeurs : comment et pourquoi ont-elles basculé dans la violence ?
Une mystérieuse lettre change le cours d'une enquête pour homicide. Une famille entière est bouleversée par la découverte de la police
Une mystérieuse lettre change le cours d'une enquête pour homicide. Une famille entière est bouleversée par la découverte de la police
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00:00 On est arrivé et on a vu la blessure par balle au niveau du crâne. Il s'agissait d'un homicide.
00:04 Dans ce genre d'affaires, on suspecte d'abord un membre de la famille.
00:09 Il n'y avait pas d'atome crochet.
00:11 C'était une affaire d'argent. C'est vieux comme le monde de tuer quelqu'un pour l'argent.
00:16 Il y avait de la jalousie et de l'animosité entre les deux sœurs.
00:21 À n'ouvrir que si je meurs.
00:26 J'avais peur que pouvait contenir cette lettre. On ne peut pas pardonner à quelqu'un d'avoir tué une personne. C'est impossible.
00:33 High Point est une ville du sud comme beaucoup d'autres.
00:53 C'était le point le plus haut du chemin de fer de Caroline du Nord dans les années 1850, d'où son nom.
00:58 Ce qui a permis à la ville de se développer, ce sont les meubles. Elle a été la capitale mondiale des meubles pendant plusieurs décennies.
01:07 C'était une ville de classe moyenne, très résidentielle.
01:15 La victime a été retrouvée sur un terrain un peu en marge.
01:22 À la lisière de High Point, sur Gallimore Dairy Road.
01:26 La première fois qu'on est venu, c'était entièrement boisé.
01:34 Il n'y avait que des arbres.
01:38 Pas de bâtiments, seulement un corps et une voiture.
01:50 On est arrivé et on a vu la blessure par balle au niveau du crâne. Il s'agissait d'un homicide.
01:54 L'affaire a été classée comme un meurtre, mais on ignorait l'identité du tueur.
01:58 On avait une voiture avec une plaque d'immatriculation.
02:03 À partir de là, c'était simple de savoir à qui elle appartenait.
02:07 Quand on a débarqué au domicile de cette personne, on savait qui c'était.
02:12 Ça a profondément choqué la communauté qui voulait des réponses.
02:19 Mais les enquêteurs n'avaient encore que des questions.
02:21 Pour comprendre la raison du meurtre,
02:24 il fallait en réalité traverser le pays et remonter trois décennies en arrière, car c'est là que tout avait commencé.
02:33 Patricia De Rosa et Sheila Tompkins.
02:46 Elles avaient la même mère, Edna,
02:49 mais pas le même père.
02:53 Edna est la seule à avoir vraiment élevé les deux sœurs.
02:56 La famille appartenait à la classe moyenne inférieure jusqu'à ce qu'Edna épouse un militaire accompli, Troy Madison.
03:04 Sheila avait neuf ans de moins que Patricia. Elle admirait sa sœur.
03:14 J'ai le sentiment qu'elles étaient deux femmes diamétralement opposées.
03:18 Ce que j'aimais chez Sheila,
03:21 c'est que c'était une fille de la campagne.
03:25 Patricia, pas vraiment.
03:28 Sheila aimait beaucoup s'amuser. C'était un garçon manqué.
03:37 Patricia était une vraie fille. Elle se souciait plus de son apparence.
03:43 Patricia, la grande sœur, cherchait à quitter l'Oklahoma pour avoir une meilleure vie, une vie plus prospère.
03:50 Alors qu'a-t-elle fait ?
03:56 Elle a trouvé un militaire comme son beau-père.
03:59 Patricia a rencontré Frédéric Brown en 1969.
04:04 Patricia venait de Lawton, dans l'Oklahoma. Elle était issue de la classe moyenne inférieure et elle cherchait à sortir de ce milieu.
04:12 Frédéric, quant à lui, était à l'école d'artillerie de Forest Hill dans l'Oklahoma, juste à côté de Lawton.
04:17 Lui aussi avait des rêves ambitieux.
04:19 Je connaissais Fred depuis toujours. On a grandi ensemble. On est allés au lycée ensemble. On est allés à l'église ensemble.
04:29 C'était un garçon discret.
04:34 À ma connaissance, personne n'a jamais eu de souci avec lui.
04:41 On a grandi à Siler City, une petite ville à 50 km au sud de Greensboro.
04:45 Nos parents étaient amis.
04:48 Son père travaillait dans la même entreprise que le mien.
04:52 On était très proches avec Fred au lycée.
04:55 Il a eu son diplôme un an avant moi et quand il est parti pour aller à la fac, je ne l'ai jamais revu.
05:07 Il aspirait à une vie meilleure et Patricia avait le même état d'esprit.
05:11 Elle voulait une vie meilleure et elle a vu que Frédéric était l'homme idéal de ce point de vue.
05:17 Ils se sont mariés un an après leur rencontre.
05:23 Patricia est partie à la découverte du monde et a laissé derrière elle sa petite soeur Sheila.
05:29 Patricia aimait l'idée d'être une femme de militaire car ça impliquait de voyager et de découvrir le monde.
05:36 Plus tard, il s'est avéré que Sheila enviait sa soeur.
05:38 Mais Sheila est restée sur la touche.
05:52 [Musique]
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06:04 Ils ont vécu à Fayetteville en Caroline du Nord.
06:26 Frédéric était en garnison à la base militaire de Fort Braggs.
06:29 Et c'est là que Patricia a commencé à prendre des cours d'immobilier.
06:34 Pour elle, la priorité, c'était ses enfants.
06:39 On voyait qu'elle entretenait une très bonne relation avec chacun d'eux.
06:43 Fred Brown est resté dans l'armée jusqu'en 1987.
06:48 Cette année-là, il a pris sa retraite et il a posé ses valises.
06:55 C'est à cette période qu'ils ont déménagé à High Point, en Caroline du Nord, dans un quartier chic.
07:00 Frédéric a commencé à enseigner au centre universitaire du coin, le Guildford Technical Community College.
07:05 J'ai fait la connaissance de Frédéric quand il a été recruté.
07:11 J'ai tout de suite su qu'on allait bien s'entendre.
07:13 Ma classe était en face de la sienne et j'ai entendu un gong et le rire des élèves.
07:18 Je lui ai demandé à quoi ça servait et il m'a répondu "c'est pour marquer les esprits".
07:23 Il m'a dit qu'il s'en servait pour faire travailler les élèves.
07:26 Et chaque fois qu'il y avait une mauvaise réponse, il sonnait le gong.
07:31 On l'entendait dans tout le couloir, les élèves étaient morts de rire.
07:34 Patricia, quant à elle, enseignait l'immobilier au Randolph Community College à Asheboro.
07:43 Ils avaient deux enfants qui allaient à l'université.
07:47 Quand on les voyait, ils avaient l'air d'une famille orange.
07:50 Quand on les voyait, ils avaient l'air d'une famille heureuse.
07:53 Ce qui est intéressant au sujet des deux sœurs, c'est que Patricia était ambitieuse, raffinée, cultivée.
08:04 Alors que Sheila était un peu l'enfant rebelle.
08:07 Sheila travaillait dans une entreprise d'outillage dans l'Alabama.
08:17 Et Leroy, son mari, était mécanicien.
08:20 Sheila avait déjà été mariée auparavant. Leroy était son second mari.
08:28 Et on peut dire que c'était un drôle de type.
08:32 Mon père, Leroy, a été marié sept fois.
08:37 Quelque chose comme ça, j'ai arrêté de compter.
08:41 Sheila était sa septième femme, mais ce n'est pas le plus intéressant.
08:46 C'était un fêtard et c'était ça qui les rapprochait. La fête.
08:50 Sheila avait l'air d'être assez rebelle.
08:56 C'était une fille plutôt fêtarde. Mais pour moi, ce n'était qu'une facette.
09:01 Vous voyez ? La fille un peu fofolle avec des tatouages.
09:06 Edna, la mère de Sheila, a tenté de la dissuader d'épouser Leroy.
09:14 Mais Sheila n'a pas écouté les conseils de sa mère.
09:17 Ils aimaient s'amuser. C'est ce qui les rapprochait.
09:21 Sheila était loin d'être son premier amour.
09:27 Elle était collée à lui.
09:30 Et ça ne devait pas être facile d'être avec un type comme ça et de voir la vie que menait Patricia.
09:41 Patricia avait une vie confortable dans une banlieue chic.
09:44 Alors que Sheila et son mari étaient à l'opposé.
09:48 Elles étaient dans des situations socio-économiques complètement différentes.
09:59 Patricia vivait dans un environnement aisé.
10:04 Alors que Sheila et Leroy, et mon père, vivaient au jour le jour.
10:11 Patricia ne voyait pas d'un bon oeil l'union de Sheila.
10:14 Mais elle ne le faisait pas sentir à sa sœur.
10:17 Je suis persuadée qu'il y avait de la jalousie et de l'animosité entre les deux sœurs.
10:25 Cette affaire prouve que les apparences sont souvent trompeuses.
10:31 Apparemment, Edna Madison n'aimait pas les maris de ses filles.
10:38 Elle n'a pas voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
10:41 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
10:44 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
10:47 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
10:50 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
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12:50 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:53 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:56 Elle a trouvé qu'il était un peu trop amical avec elle.
12:59 Elle a trouvé qu'il était un peu trop amical avec elle.
13:02 Quand on y pense,
13:05 Edna voulait avoir la main mise sur ses filles.
13:08 Elle n'aimerait jamais les compagnons de ses filles,
13:11 quels qu'ils soient.
13:13 Elle aimait avoir de l'influence sur elle
13:16 pour que ses filles soient près d'elle.
13:19 Elle aimait avoir de l'influence sur elle
13:22 pour que ses filles soient près d'elle.
13:25 À cause de cette détresse émotionnelle,
13:28 après son opération à cœur ouvert,
13:31 Patricia est allée passer quelques mois dans l'Alabama
13:34 pour être près de sa mère et se remettre de l'opération.
13:37 Frédéric est resté en Caroline du Nord
13:40 car il enseignait au centre universitaire.
13:43 Ça semble être à ce moment-là
13:46 que Patricia a renoué contact avec Sheila, sa petite sœur,
13:49 qui, quand elle avait épousé Leroy,
13:52 avait déménagé dans l'Alabama pour se rapprocher de sa mère.
13:55 C'est donc là qu'elles se sont retrouvées.
13:58 Patricia n'avait pas passé autant de temps avec Sheila depuis très longtemps.
14:01 Imaginez votre sœur
14:04 qui a cette vie géniale
14:07 et tout à coup, des problèmes de santé lui tombent dessus.
14:10 Vous avez une vie géniale,
14:13 mais tout à coup, des problèmes de santé lui tombent dessus,
14:16 ce qui l'affaiblit physiquement et émotionnellement.
14:19 Ça confère un certain pouvoir à Sheila.
14:25 La plus grosse difficulté pour elle,
14:41 ça a été de passer du revenu de quelqu'un d'énergie
14:44 qui travaille à plein temps
14:47 au revenu de quelqu'un qui travaille très peu.
14:50 Fred ne parlait pas énormément de leurs difficultés financières.
14:56 Il m'a simplement dit que les choses se détérioraient
14:59 et que ça n'allait pas pour le mieux.
15:02 Fred faisait ses courses avec des bons d'achat.
15:08 Il choisissait son magasin en fonction du nombre de bons d'achat qu'il avait
15:11 et de l'argent que ça le faisait économiser.
15:14 C'était une de ses échappatoires.
15:17 Il allait au supermarché et il y restait un certain temps.
15:20 Frédéric faisait attention à son argent.
15:25 C'est ce qui énervait Patricia,
15:29 car elle avait envie d'un mode de vie un peu plus extravagant.
15:32 Mais pas Frédéric.
15:36 Leur fille, Sabra, vivait encore avec eux.
15:39 Une des autres choses qui n'allaient pas,
15:49 c'est que leur fille, Sabra, vivait encore avec eux.
15:52 Pour Fred, Sabra aggravait les problèmes financiers de la famille
15:59 en n'ayant pas d'emploi pour payer sa part.
16:03 Ce que j'ai pu voir, c'est que Sabra était très proche de sa mère,
16:06 beaucoup plus que de son père.
16:09 C'est possible que dans son éducation,
16:12 elle ait voulu offrir des choses à Sabra
16:15 qu'elle n'avait pas eues dans son enfance.
16:18 À bien des égards, elle ressemblait beaucoup à Patricia.
16:21 Physiquement, c'était le portrait de sa mère.
16:24 Mais elle avait des amitiés plus élevées.
16:27 Elle avait des amitiés plus élevées.
16:30 Elle avait des amitiés plus élevées.
16:33 Elle était peut-être un peu frustrée
16:36 de ne pas avoir encore quitté le cocon familial.
16:39 C'était une situation étrange.
16:42 Le 28 mars 1991,
16:54 Sheila et son mari Leroy sont allés à High Point
16:57 pour voir Patricia et son mari Frederick.
17:00 Leroy a dit à son fils
17:06 qu'il allait parler à Frederick de son éventuelle infidélité.
17:09 Si Pat avait des doutes,
17:16 elle leur ait dit à Sheila qu'il leur ait dit à Leroy.
17:19 D'après ce qu'on sait de Leroy,
17:24 s'il avait eu des informations négatives sur M. Brown,
17:27 il s'en serait servi.
17:30 C'est certain, c'était ce genre de type.
17:33 Une fois arrivé, il y a eu une confrontation.
17:36 Patricia et Derek ont vu Frederick et Leroy
17:39 se disputer dans l'allée du garage.
17:42 Derek ne savait pas à propos de quoi ils se disputaient.
17:45 Fred m'a dit que son beau-frère
17:52 l'avait menacé de lui mettre une raclée chez lui.
17:55 La situation devenait hors de contrôle.
18:02 Ça allait mal finir.
18:06 Après l'opération de Pat, comme je vous l'ai dit,
18:19 la situation familiale s'est un peu détériorée.
18:22 Fred en a parlé à certains membres de l'université, comme moi.
18:25 Il m'a également parlé des menaces proférées chez lui.
18:28 Je lui ai demandé si ça venait de Leroy,
18:31 et il m'a répondu que oui.
18:34 On lui a tous dit qu'il devait divorcer.
18:38 Il nous a répondu qu'il ne croyait pas au divorce
18:41 et que sa religion lui interdisait.
18:47 Il prenait la phrase
18:50 « jusqu'à ce que la mort nous sépare très à cœur ».
18:53 Frédéric Braun est devenu parano.
18:56 Il ne devenait pas fou non plus.
18:59 Disons qu'il regardait souvent par-dessus son épaule.
19:02 Il se demandait si quelque chose se tramait.
19:05 Ce matin-là, je n'ai pas vu Fred.
19:15 Je n'ai pas pu m'informer car je ne le voyais pas tous les matins.
19:18 Au bout d'une heure ou deux, Linwood English,
19:21 notre chef d'établissement, est venu me demander si j'avais vu Fred.
19:24 J'ai répondu que je ne l'avais pas vu de la matinée.
19:27 Il a dit « il a raté un cours ce matin, ce n'est pas dans ses habitudes ».
19:30 Un peu plus tard, il a reçu un appel de Patricia disant
19:36 « avez-vous vu Fred ? »
19:39 Il n'est pas rentré hier soir.
19:42 Il a dit « il est venu à la fac ce matin ».
19:45 Linwood a répondu que non.
19:48 Puis, il est venu me demander si j'avais croisé Fred en allant à la fac le matin.
19:51 J'ai dit non.
19:54 Tout ça paraissait très étrange.
19:57 Je savais quel chemin empruntait Fred.
20:00 Alors j'ai pris ma voiture et j'ai suivi le même chemin.
20:03 J'ai regardé les deux côtés de la route.
20:06 Je me suis dit qu'il avait peut-être eu un accident,
20:09 il était à la fac et j'ai dit à Linwood que je n'avais aucune idée d'où il était.
20:12 Deux hommes qui travaillaient sur un chantier sur l'autoroute 68
20:28 ont appelé la police pour dire qu'ils avaient trouvé un cadavre
20:31 sur le bord de la route, dans un fossé.
20:38 Quand on est arrivé, le corps était bien dans le fossé.
20:41 Il était face contre terre.
20:44 Il avait plusieurs impacts de balles dans la tête.
20:47 Il était à peu près ici.
20:50 On l'a retourné, on a fouillé ses poches,
20:55 mais son portefeuille n'y était pas.
20:58 Dans notre tête, ça a fait tilt.
21:01 Il n'a pas son portefeuille, donc c'est peut-être un vol.
21:04 Peut-être qu'il ne connaissait pas son agresseur.
21:07 Ça nous a induits en erreur,
21:10 car à partir de là, ça pouvait être n'importe qui.
21:13 Je ne sais pas si un vol qui tourne bien, ça existe.
21:16 Mais ce qui était sûr, c'est que si c'était un vol,
21:19 il avait mal tourné.
21:22 Il y avait une maison à environ 100 mètres à vol d'oiseau,
21:27 ou peut-être un peu plus.
21:30 À l'époque, il y avait très peu d'habitations dans cette zone.
21:33 On a frappé à la porte,
21:36 la propriétaire nous a ouverts,
21:39 et on lui a expliqué sur quoi on enquêtait.
21:42 C'est là qu'elle a dit...
21:45 "Effectivement, j'ai entendu quelque chose
21:48 "qui ressemblait à des coups de feu à brefs intervalles."
21:51 C'était vers 23h ou minuit hier soir.
21:54 Elle regardait les infos à la télé quand elle les a entendues.
21:57 On a eu de la chance, car à peine une heure après être arrivés sur les lieux,
22:03 la victime a été portée disparue.
22:06 Patricia Brown, sa femme, était choquée et surprise
22:15 quand on lui a annoncé la raison de notre visite.
22:18 À savoir que son mari avait été retrouvé sur le bord de l'autoroute 68.
22:24 On lui a demandé son emploi du temps et celui de son mari.
22:32 Il fallait savoir où était tout le monde à une certaine heure
22:35 pour essayer de comprendre ce qui avait pu se passer.
22:38 Frédéric Brown est rentré du travail vers 17h.
22:47 Puis sa femme est partie donner son cours d'immobilier.
22:58 [Musique]
23:01 Sa bras, leur fille, est partie voir une amie.
23:17 Et ils s'est absentés environ deux heures.
23:23 [Musique]
23:26 Sa bras a commencé à s'inquiéter pour son père vers 23h.
23:39 Car ce n'était pas dans ses habitudes d'être dehors à cette heure là.
23:42 C'était un type casanier.
23:45 Il ne sortait de chez lui que pour aller au travail et faire les courses.
23:51 Patricia est allée dîner avec quelques-uns de ses étudiants après son cours.
23:54 Elle les aidait à préparer leur examen.
23:58 Je crois qu'elle avait besoin d'essence et qu'un de ses étudiants l'a accompagné pour faire le plein.
24:05 Patricia est rentrée chez elle vers minuit et bien entendu Fred n'était pas là.
24:10 Patricia et sa bras ont appelé le supermarché du coin pour savoir s'il était là-bas ou s'il était passé.
24:20 Elles ont également appelé l'hôpital régional de High Point au cas où.
24:24 Elles n'ont obtenu aucune réponse positive.
24:27 Patricia et sa bras ont appelé deux fois le commissariat de High Point.
24:32 La première fois, elles n'ont pas signalé sa disparition.
24:36 Il n'y avait pas eu d'accident ni aucun autre type d'événement violent concernant Fred à High Point.
24:45 Aucune sorte de violence.
24:46 Le lendemain matin vers 6 heures, elles ont signalé sa disparition au commissariat de High Point.
25:12 N'importe qui dans la police criminelle vous dira que dans ce genre d'affaires, on suspecte d'abord un membre de la famille.
25:18 Patricia avait un alibi solide.
25:23 Rien n'indiquait qu'elle était impliquée dans la disparition.
25:27 Elle ne serait donc pas suspectée.
25:29 Ils ont ensuite vérifié où était sa bras.
25:33 Elle était avec une amie.
25:38 Certains policiers soupçonnaient sa bras d'en savoir plus que ce qu'elle voulait bien admettre.
25:43 Mais on ne pouvait pas le prouver.
25:48 Quand on enquête sur une affaire et qu'on n'a aucune preuve tangible, qu'on n'a pas l'arme du crime, tous les scénarios sont possibles.
25:55 Et il faut vérifier chacun d'entre eux.
25:57 On n'avait aucun indice.
26:03 Dans une affaire de meurtre, quand on n'a aucun suspect, on passe son temps à interroger des gens, les uns après les autres.
26:09 Et on espère tomber sur quelqu'un qui nous donnera la petite info qui fera avancer l'enquête.
26:14 On a fait du porte à porte pour interroger les voisins de Fred et savoir s'ils l'avaient vu la nuit de sa disparition.
26:24 Ils étaient sous le choc d'apprendre qu'il avait été tué.
26:28 Ils avaient du mal à y croire.
26:30 C'était intéressant de voir la réaction de la communauté à cette affaire de meurtre, parce que c'était un professeur.
26:35 Au centre universitaire, il avait la réputation d'être quelqu'un de gentil.
26:41 Les gens l'appréciaient, ses étudiants aussi.
26:44 Il y enseignait depuis trois ans.
26:46 Mais on le retrouve face contre terre dans un fossé, dans un coin isolé de Greensboro.
26:52 Ça a fait paniquer les gens.
26:55 Que s'était-il passé ?
26:58 C'était une bonne question et personne ne pouvait y répondre.
27:00 La rumeur s'est propagée à l'université.
27:02 Chacun avait son opinion.
27:04 Est-ce que ça peut être un élève qui lui en voulait ?
27:07 Un membre de sa famille ?
27:09 Un ami ?
27:11 Ou tout simplement quelqu'un qu'il ne connaissait pas ?
27:14 On a épluché les relevés téléphoniques de Fred Brown de cette nuit-là.
27:20 Il avait eu des conversations avec des collègues de travail.
27:25 Deux policiers sont allés les interroger.
27:28 Mais malheureusement, ils n'en ont pas tiré grand-chose.
27:34 La police a envisagé toutes les pistes.
27:43 On a pensé au vol.
27:47 Il aurait pu prendre un auto-stopper sur la route et se faire voler.
27:52 Mais s'il s'agissait bien d'un vol, on n'avait aucun indice sur l'auteur du crime.
27:55 Les gens disaient peut-être qu'on a engagé quelqu'un pour le tuer,
27:59 pour que la famille touche l'assurance-vie.
28:01 C'était nos seules théories.
28:03 On a fait des flyers qu'on a distribués à tous les commerces environnants.
28:09 Qu'est-ce qu'il y avait sur ces flyers ?
28:12 Il y avait la photo de Fred, le lieu où le crime avait été commis,
28:16 la location de la voiture,
28:19 et une phrase du type « Si vous savez quelque chose, veuillez appeler ce numéro ».
28:23 C'était le numéro du bureau du shérif, j'imagine.
28:27 On est allés à l'aéroport et on a donné des flyers aux personnes qui y travaillaient.
28:33 On en a distribué là-bas à cause de la route qui y mène.
28:37 Beaucoup d'employés de l'aéroport empruntent l'autoroute 68 le matin.
28:41 Mais les flyers n'ont jamais été distribués.
28:46 Les deux ou trois premières semaines, on n'avait aucun indice.
28:49 L'affaire était au point mort.
28:51 On avait de temps en temps quelques infos, mais rien de concret.
28:56 Dans le break, on a retrouvé un sac en plastique d'une entreprise de grande distribution.
29:04 Il s'était donc rendu au supermarché.
29:11 Fred avait pris l'autoroute 68 vers le nord et avait fait demi-tour pour se garer là où on l'a retrouvé.
29:16 Il n'avait aucune raison logique d'aller là-bas.
29:23 Il avait dû s'y rendre pour une raison précise.
29:27 Il n'allait pas seulement faire une course, car le supermarché était au sud de l'endroit où on l'a retrouvé.
29:36 Ça n'avait pas de sens.
29:37 Après six ou sept mois, l'affaire était toujours non élucidée.
29:43 Les enquêteurs n'ont pas laissé tomber, mais ils ne bossaient plus dessus à plein temps.
29:51 L'enquêteur du début a été affecté à un autre département et un autre enquêteur.
30:00 Patricia a quitté High Point pour s'installer dans l'Alabama, près de ses proches et de sa mère.
30:05 En 1994, l'affaire était toujours non élucidée.
30:18 Patricia Brown a reçu un appel à 3 heures du matin pour qu'elle se réveille.
30:22 Elle avait été interrogée par un agent de l'Alabama.
30:27 Patricia Brown a reçu un appel à 3 heures du matin de la part d'un enquêteur à Reading, en Pennsylvanie.
30:32 Il lui a annoncé "Je sais qui a tué votre mari".
30:37 Vous êtes tendue ?
30:43 Si seulement rien ne s'était passé, si seulement on pouvait revenir en arrière.
30:50 Mon père est venu me rendre visite.
30:56 Et je ne sais pas comment on en est venu à parler de ça.
30:59 Je crois qu'il m'a simplement dit "Je vais te donner une lettre,
31:04 mais ne l'ouvre pas à moins qu'il ne m'arrive quelque chose".
31:08 C'est tout ce qu'il m'a dit.
31:11 Ensuite, il l'a cachée dans ma chambre et il m'a dit où elle était.
31:16 Je ne sais pas pourquoi il l'a cachée, si c'était pour me dire "Hou, j'avais peur, je ne comprenais pas".
31:21 Que pouvait contenir ça ?
31:24 Que pouvait contenir cette lettre ?
31:26 Je ne pensais pas vivre ça un jour. Pas du tout.
31:32 Simple curiosité, où votre père a-t-il caché cette lettre ?
31:36 J'avais un climatiseur.
31:40 Il a retiré le cache et il a coincé la lettre dedans.
31:44 Je n'ai pas ouvert la lettre.
31:46 Pourquoi ?
31:48 Je crois que j'avais peur de l'ouvrir.
31:51 C'est ça le problème. J'avais peur.
31:53 Qu'est-ce qu'il a fait ? Est-ce que quelqu'un lui en veut ?
31:58 Je ne sais pas si j'avais envie de savoir.
32:02 Pourquoi votre père était-il en ville ?
32:15 Je ne sais pas.
32:18 J'avais l'impression qu'il venait juste me voir.
32:20 Mais je ne voulais pas que ma mère sache qu'il était à la maison, il n'avait pas payé la pension alimentaire.
32:25 Ensuite, je suis allée voir ma mère,
32:28 et je lui ai dit "Papa m'a donné cette lettre".
32:31 Elle a répondu "On va devoir faire quelque chose".
32:47 On est allé se coucher et le lendemain, quand on a pris ma voiture, la police nous a encerclés.
32:53 Mon père m'a dit "Je ne les laisserai pas m'attraper, je dois m'enfuir".
32:59 J'ai répondu à mon père "Papa ne t'enfuie pas".
33:02 Je savais que s'il le faisait, la police lui tirerait sûrement dessus pour l'arrêter.
33:06 Du coup, il ne s'est pas enfui.
33:08 Les flics ont encerclé ma voiture.
33:16 Je hurlais "N'emmenez pas mon père".
33:18 Je leur criais dessus.
33:20 "N'emmenez pas mon père".
33:23 Quelqu'un leur a dit où il se trouvait.
33:27 Si c'est ma mère, je ne lui en veux pas.
33:30 Mais c'était mon père.
33:33 Et ils l'ont emmené bien entendu.
33:35 C'était dur.
33:37 Au départ, ils l'ont arrêté pour l'histoire de la pension.
33:43 Mais je pense que ma mère en a profité pour leur parler de la lettre.
33:46 Donc ils l'ont ouverte et ils l'ont lue.
33:50 Au beau milieu de la nuit,
33:59 j'ai reçu un coup de fil d'un enquêteur à Reading, en Pennsylvanie.
34:03 Il recherchait désespérément un homicide ayant été commis trois ou quatre ans auparavant.
34:08 L'appel a duré environ 20 minutes.
34:10 On m'a raconté ce qui s'était passé.
34:13 Et plus tard, on nous a remis la lettre.
34:16 Elle est datée du 12 juillet 1994.
34:32 "Je sous-signais Leroy Wenzel, devais être payé 30 000 dollars.
34:38 J'ai tué Fred Brown".
34:41 Qu'est-ce qu'il y a sur l'enveloppe ?
34:43 "C'est écrit 'à n'ouvrir que si je meurs'".
34:47 Je suis presque sûre qu'il pensait au suicide car il se sentait coupable.
34:55 Je pense qu'il a écrit cette lettre parce qu'il se sentait coupable,
35:02 que ça lui pesait sur la conscience et qu'il voulait que quelqu'un le sache.
35:06 Il ne voulait pas être coupable.
35:09 Il ne voulait pas être le seul à payer pour cet acte.
35:11 Vous voulez la lire ?
35:14 Oui.
35:16 Tout s'est passé en Caroline du Nord, à High Point.
35:19 Tout ça a été manigancé par ma femme, Sheila Wenzel, et sa sœur, Patricia Brown.
35:28 Pendant son procès, Leroy Wenzel a dit que s'il avait écrit cette lettre,
35:35 c'est parce qu'il n'avait pas eu son argent.
35:38 Il n'avait reçu que 3 000 $ et on lui en avait promis 30 000.
35:41 Pat n'avait pas assez d'argent.
35:45 Elle a emprunté 400 $ à sa mère.
35:48 J'ai dû écrire cette lettre pour ne pas être le seul à payer pour ce crime.
35:56 Ce témoignage est vrai.
35:59 Merci, Leroy.
36:01 Edna, la mère de Sheila, a comploté pour tuer Frédéric Brown ?
36:07 C'est dingue.
36:08 Il a écrit que Patricia n'avait pas assez d'argent pour le payer à l'avance
36:13 et qu'elle avait dû emprunter 400 $ à sa mère, Edna.
36:17 Mais au cours de l'enquête, le degré d'implication d'Edna n'a jamais été prouvé.
36:22 Si je meurs autrement que par une crise cardiaque,
36:27 si je me suicide,
36:29 cette lettre doit être remise à la police.
36:32 C'est tout ce que ça dit.
36:36 Ce qui a poussé mon père à le faire, c'est la pas du gain.
36:39 Je tiens plus pour responsable Sheila et Pat,
36:44 car si elles n'avaient pas parlé de ça à mon père,
36:47 ils n'auraient jamais fait une chose pareille.
36:49 On a interrogé Leroy quand il était en détention.
36:57 Il nous a raconté tout ce dont on avait besoin,
36:59 avec beaucoup de détails.
37:02 Il nous a dit qu'il était venu en voiture de l'Alabama au comté de Guilford
37:06 et qu'il avait fait semblant d'avoir un problème mécanique au bord de l'autoroute 68
37:11 pour que Fred vienne.
37:13 Frédéric était tout seul chez lui.
37:17 Et Leroy Wenzel a appelé pour lui dire qu'il était en panne sur l'autoroute à seulement 10 minutes.
37:23 Il a dit qu'il était en panne.
37:26 Frédéric, qui était sans nul doute un beau frère très serviable,
37:29 est sorti de chez lui et est allé l'aider.
37:33 Il n'a pas perdu de temps.
37:41 Ils ont commencé à parler.
37:49 Il a dit qu'il avait fait semblant d'avoir un problème mécanique au bord de l'autoroute 68
37:54 Ils ont commencé à parler.
37:55 Et Leroy a dit
37:57 "Je voulais juste que tu saches que ta femme Patricia m'envoie pour te tuer."
38:02 Il s'est mis à courir, mais il n'est pas allé bien loin.
38:08 Leroy lui a tiré une fois dans le dos.
38:10 Fred s'est écroulé face contre terre.
38:14 Après lui avoir tiré dans le dos, Leroy est parti.
38:21 Mais il est revenu pour s'assurer que Fred était bien mort.
38:24 Quand il est revenu, il s'est approché de Fred, qui n'avait pas bougé,
38:33 et il lui a tiré deux fois à l'arrière du crâne.
38:36 Il est reparti.
38:40 Il a commencé à rouler,
38:44 mais il s'est rendu compte qu'il avait oublié de lui prendre un coup de poing.
38:48 Mais il s'est rendu compte qu'il avait oublié de lui prendre son portefeuille,
38:51 alors qu'on devait croire à un vol.
38:53 Donc il est revenu, et il a pris son portefeuille.
38:58 Il était tellement pressé de rentrer qu'il a eu un PV pour excès de vitesse en Géorgie.
39:07 C'était sur le chemin du retour.
39:10 Ça confirmait qu'il était bien l'auteur du crime.
39:14 C'est pendant l'été 1990, quand Patricia a subi son opération cardiaque,
39:19 qu'elle a parlé d'engager quelqu'un pour tuer son mari à Leroy et Shelda Wenzel.
39:25 Si on regarde bien, le mobile du crime est l'argent.
39:31 C'est vieux comme le monde de tuer quelqu'un pour l'argent.
39:34 Grâce à sa mort,
39:37 il a été découvert que Patricia Wenzel avait été la seule personne à avoir tué son mari.
39:42 Grâce à sa mort,
39:43 Patricia pouvait hériter de 153 000 dollars d'assurance-vie
39:46 et plus de 105 000 dollars d'investissement et de propriétés,
39:49 dont un terrain au bord d'un lac en Caroline du Sud et une maison en Floride.
39:54 Ensuite, il ajoute,
39:58 "Mark Wenzel, mon fils, a été mis au courant.
40:01 S'il m'arrive quoi que ce soit, il pourra tout raconter à la police."
40:09 Tout à coup, les flics frappent à votre porte parce que votre père...
40:13 parce que votre père a avoué qu'il avait été engagé pour tuer quelqu'un.
40:24 Je me suis dit,
40:29 "C'est pas vrai, il l'a vraiment fait."
40:32 À ce moment-là, vos émotions et vos sentiments deviennent incontrôlables.
40:38 On ne peut pas pardonner à quelqu'un d'avoir tué une personne, d'avoir pris une vie.
40:41 C'est impossible.
40:43 Au début, je me disais qu'il était peut-être présent au moment du meurtre,
40:48 mais que ce n'était pas lui le coupable.
40:50 Mais en fin de compte,
40:54 c'était bien lui.
40:57 Le 21 juillet 1994,
41:05 un magistrat du comté de Madison, dans l'Alabama,
41:07 a délivré un mandat d'arrêt contre Patricia Brown et sa sœur Sheila.
41:11 Elles ont été arrêtées le même jour pour le meurtre de Frédéric Brown.
41:17 Quand Patricia Brown a été arrêtée,
41:21 elle a dit aux autorités,
41:23 "Je vous attendais.
41:25 Vous avez arrêté mon beau-frère Leroy en Pennsylvanie.
41:28 Je savais que vous viendriez."
41:30 Ce procès, c'était du Shakespeare.
41:35 Sheila et Leroy ont assuré qu'il s'agissait de l'idée de Patricia.
41:39 L'accusation l'a dépeignée comme une femme sournoise et vénale.
41:43 Quant à la défense,
41:48 elle l'a dépeignée comme une femme manipulée par sa petite sœur
41:52 et son beau-frère Leroy.
41:55 Leroy Wenzel a été condamné à 50 ans de prison
42:00 avec une période de sûreté de 30 ans.
42:03 pour son rôle dans le meurtre de Frédéric Brown.
42:05 Patricia Brown a été condamnée à la réclusion à perpétuité
42:11 et elle est décédée en prison en 1996.
42:14 En 1995,
42:18 Sheila Wenzel a été condamnée à 50 ans de prison.
42:21 Elle a été mise en liberté conditionnelle en 2013.
42:25 Pour moi, Sheila n'aurait pas dû être libérée.
42:29 Elle devait purger la même peine que mon père,
42:32 parce que,
42:33 dans un sens,
42:35 elle a aussi commis ce meurtre.
42:37 Je trouve que le pire dans tout ça,
42:43 c'est que Fred Brown a été tué sans raison.
42:47 Sa famille a été détruite sans raison.
42:53 Les enfants ont perdu leurs deux parents dans cette affaire.
42:59 C'est le pire.
43:02 Je suis désolée pour ce que mon père a fait.
43:04 Je culpabilise.
43:06 Je veux leur présenter mes excuses.
43:09 Qu'ils sachent que je me sens concernée.
43:12 Je pense à Fred.
43:23 C'était vraiment un type bien.
43:26 Je ne sais pas comment ça lui est venu à l'esprit,
43:28 mais un jour, il m'a dit,
43:30 "Ça ne m'étonnerait pas que ma femme mette ma tête à prix."
43:33 C'était sacrément prémonitoire, non ?
43:36 Sous-titrage Société Radio-Canada
43:39 C'était sacrément prémonitoire, non ?
43:41 Sous-titrage Société Radio-Canada
43:43 Sous-titrage Société Radio-Canada
43:45 Sous-titrage Société Radio-Canada
43:47 Sous-titrage Société Radio-Canada
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