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Famille, amis et enquêteurs reviennent sur les crimes les plus surprenants commis par des soeurs : comment et pourquoi ont-elles basculé dans la violence ?
Une mystérieuse lettre change le cours d'une enquête pour homicide. Une famille entière est bouleversée par la découverte de la police

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Transcription
00:00 On est arrivé et on a vu la blessure par balle au niveau du crâne. Il s'agissait d'un homicide.
00:04 Dans ce genre d'affaires, on suspecte d'abord un membre de la famille.
00:09 Il n'y avait pas d'atome crochet.
00:11 C'était une affaire d'argent. C'est vieux comme le monde de tuer quelqu'un pour l'argent.
00:16 Il y avait de la jalousie et de l'animosité entre les deux sœurs.
00:21 À n'ouvrir que si je meurs.
00:26 J'avais peur que pouvait contenir cette lettre. On ne peut pas pardonner à quelqu'un d'avoir tué une personne. C'est impossible.
00:33 High Point est une ville du sud comme beaucoup d'autres.
00:53 C'était le point le plus haut du chemin de fer de Caroline du Nord dans les années 1850, d'où son nom.
00:58 Ce qui a permis à la ville de se développer, ce sont les meubles. Elle a été la capitale mondiale des meubles pendant plusieurs décennies.
01:07 C'était une ville de classe moyenne, très résidentielle.
01:15 La victime a été retrouvée sur un terrain un peu en marge.
01:22 À la lisière de High Point, sur Gallimore Dairy Road.
01:26 La première fois qu'on est venu, c'était entièrement boisé.
01:34 Il n'y avait que des arbres.
01:38 Pas de bâtiments, seulement un corps et une voiture.
01:50 On est arrivé et on a vu la blessure par balle au niveau du crâne. Il s'agissait d'un homicide.
01:54 L'affaire a été classée comme un meurtre, mais on ignorait l'identité du tueur.
01:58 On avait une voiture avec une plaque d'immatriculation.
02:03 À partir de là, c'était simple de savoir à qui elle appartenait.
02:07 Quand on a débarqué au domicile de cette personne, on savait qui c'était.
02:12 Ça a profondément choqué la communauté qui voulait des réponses.
02:19 Mais les enquêteurs n'avaient encore que des questions.
02:21 Pour comprendre la raison du meurtre,
02:24 il fallait en réalité traverser le pays et remonter trois décennies en arrière, car c'est là que tout avait commencé.
02:33 Patricia De Rosa et Sheila Tompkins.
02:46 Elles avaient la même mère, Edna,
02:49 mais pas le même père.
02:53 Edna est la seule à avoir vraiment élevé les deux sœurs.
02:56 La famille appartenait à la classe moyenne inférieure jusqu'à ce qu'Edna épouse un militaire accompli, Troy Madison.
03:04 Sheila avait neuf ans de moins que Patricia. Elle admirait sa sœur.
03:14 J'ai le sentiment qu'elles étaient deux femmes diamétralement opposées.
03:18 Ce que j'aimais chez Sheila,
03:21 c'est que c'était une fille de la campagne.
03:25 Patricia, pas vraiment.
03:28 Sheila aimait beaucoup s'amuser. C'était un garçon manqué.
03:37 Patricia était une vraie fille. Elle se souciait plus de son apparence.
03:43 Patricia, la grande sœur, cherchait à quitter l'Oklahoma pour avoir une meilleure vie, une vie plus prospère.
03:50 Alors qu'a-t-elle fait ?
03:56 Elle a trouvé un militaire comme son beau-père.
03:59 Patricia a rencontré Frédéric Brown en 1969.
04:04 Patricia venait de Lawton, dans l'Oklahoma. Elle était issue de la classe moyenne inférieure et elle cherchait à sortir de ce milieu.
04:12 Frédéric, quant à lui, était à l'école d'artillerie de Forest Hill dans l'Oklahoma, juste à côté de Lawton.
04:17 Lui aussi avait des rêves ambitieux.
04:19 Je connaissais Fred depuis toujours. On a grandi ensemble. On est allés au lycée ensemble. On est allés à l'église ensemble.
04:29 C'était un garçon discret.
04:34 À ma connaissance, personne n'a jamais eu de souci avec lui.
04:41 On a grandi à Siler City, une petite ville à 50 km au sud de Greensboro.
04:45 Nos parents étaient amis.
04:48 Son père travaillait dans la même entreprise que le mien.
04:52 On était très proches avec Fred au lycée.
04:55 Il a eu son diplôme un an avant moi et quand il est parti pour aller à la fac, je ne l'ai jamais revu.
05:07 Il aspirait à une vie meilleure et Patricia avait le même état d'esprit.
05:11 Elle voulait une vie meilleure et elle a vu que Frédéric était l'homme idéal de ce point de vue.
05:17 Ils se sont mariés un an après leur rencontre.
05:23 Patricia est partie à la découverte du monde et a laissé derrière elle sa petite soeur Sheila.
05:29 Patricia aimait l'idée d'être une femme de militaire car ça impliquait de voyager et de découvrir le monde.
05:36 Plus tard, il s'est avéré que Sheila enviait sa soeur.
05:38 Mais Sheila est restée sur la touche.
05:52 [Musique]
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06:04 Ils ont vécu à Fayetteville en Caroline du Nord.
06:26 Frédéric était en garnison à la base militaire de Fort Braggs.
06:29 Et c'est là que Patricia a commencé à prendre des cours d'immobilier.
06:34 Pour elle, la priorité, c'était ses enfants.
06:39 On voyait qu'elle entretenait une très bonne relation avec chacun d'eux.
06:43 Fred Brown est resté dans l'armée jusqu'en 1987.
06:48 Cette année-là, il a pris sa retraite et il a posé ses valises.
06:55 C'est à cette période qu'ils ont déménagé à High Point, en Caroline du Nord, dans un quartier chic.
07:00 Frédéric a commencé à enseigner au centre universitaire du coin, le Guildford Technical Community College.
07:05 J'ai fait la connaissance de Frédéric quand il a été recruté.
07:11 J'ai tout de suite su qu'on allait bien s'entendre.
07:13 Ma classe était en face de la sienne et j'ai entendu un gong et le rire des élèves.
07:18 Je lui ai demandé à quoi ça servait et il m'a répondu "c'est pour marquer les esprits".
07:23 Il m'a dit qu'il s'en servait pour faire travailler les élèves.
07:26 Et chaque fois qu'il y avait une mauvaise réponse, il sonnait le gong.
07:31 On l'entendait dans tout le couloir, les élèves étaient morts de rire.
07:34 Patricia, quant à elle, enseignait l'immobilier au Randolph Community College à Asheboro.
07:43 Ils avaient deux enfants qui allaient à l'université.
07:47 Quand on les voyait, ils avaient l'air d'une famille orange.
07:50 Quand on les voyait, ils avaient l'air d'une famille heureuse.
07:53 Ce qui est intéressant au sujet des deux sœurs, c'est que Patricia était ambitieuse, raffinée, cultivée.
08:04 Alors que Sheila était un peu l'enfant rebelle.
08:07 Sheila travaillait dans une entreprise d'outillage dans l'Alabama.
08:17 Et Leroy, son mari, était mécanicien.
08:20 Sheila avait déjà été mariée auparavant. Leroy était son second mari.
08:28 Et on peut dire que c'était un drôle de type.
08:32 Mon père, Leroy, a été marié sept fois.
08:37 Quelque chose comme ça, j'ai arrêté de compter.
08:41 Sheila était sa septième femme, mais ce n'est pas le plus intéressant.
08:46 C'était un fêtard et c'était ça qui les rapprochait. La fête.
08:50 Sheila avait l'air d'être assez rebelle.
08:56 C'était une fille plutôt fêtarde. Mais pour moi, ce n'était qu'une facette.
09:01 Vous voyez ? La fille un peu fofolle avec des tatouages.
09:06 Edna, la mère de Sheila, a tenté de la dissuader d'épouser Leroy.
09:14 Mais Sheila n'a pas écouté les conseils de sa mère.
09:17 Ils aimaient s'amuser. C'est ce qui les rapprochait.
09:21 Sheila était loin d'être son premier amour.
09:27 Elle était collée à lui.
09:30 Et ça ne devait pas être facile d'être avec un type comme ça et de voir la vie que menait Patricia.
09:41 Patricia avait une vie confortable dans une banlieue chic.
09:44 Alors que Sheila et son mari étaient à l'opposé.
09:48 Elles étaient dans des situations socio-économiques complètement différentes.
09:59 Patricia vivait dans un environnement aisé.
10:04 Alors que Sheila et Leroy, et mon père, vivaient au jour le jour.
10:11 Patricia ne voyait pas d'un bon oeil l'union de Sheila.
10:14 Mais elle ne le faisait pas sentir à sa sœur.
10:17 Je suis persuadée qu'il y avait de la jalousie et de l'animosité entre les deux sœurs.
10:25 Cette affaire prouve que les apparences sont souvent trompeuses.
10:31 Apparemment, Edna Madison n'aimait pas les maris de ses filles.
10:38 Elle n'a pas voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
10:41 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
10:44 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
10:47 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
10:50 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
10:53 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
10:56 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
10:59 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
11:02 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
11:05 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
11:08 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
11:11 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
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11:17 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
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11:23 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
11:26 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
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11:35 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
11:38 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
11:41 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
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11:47 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
11:50 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
11:53 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
11:56 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
11:59 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:02 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:05 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:08 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:11 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:14 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:17 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:20 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:23 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:26 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:29 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:32 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:35 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
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12:41 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:44 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:47 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:50 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:53 Elle a voulu qu'elle soit la seule à avoir des maris.
12:56 Elle a trouvé qu'il était un peu trop amical avec elle.
12:59 Elle a trouvé qu'il était un peu trop amical avec elle.
13:02 Quand on y pense,
13:05 Edna voulait avoir la main mise sur ses filles.
13:08 Elle n'aimerait jamais les compagnons de ses filles,
13:11 quels qu'ils soient.
13:13 Elle aimait avoir de l'influence sur elle
13:16 pour que ses filles soient près d'elle.
13:19 Elle aimait avoir de l'influence sur elle
13:22 pour que ses filles soient près d'elle.
13:25 À cause de cette détresse émotionnelle,
13:28 après son opération à cœur ouvert,
13:31 Patricia est allée passer quelques mois dans l'Alabama
13:34 pour être près de sa mère et se remettre de l'opération.
13:37 Frédéric est resté en Caroline du Nord
13:40 car il enseignait au centre universitaire.
13:43 Ça semble être à ce moment-là
13:46 que Patricia a renoué contact avec Sheila, sa petite sœur,
13:49 qui, quand elle avait épousé Leroy,
13:52 avait déménagé dans l'Alabama pour se rapprocher de sa mère.
13:55 C'est donc là qu'elles se sont retrouvées.
13:58 Patricia n'avait pas passé autant de temps avec Sheila depuis très longtemps.
14:01 Imaginez votre sœur
14:04 qui a cette vie géniale
14:07 et tout à coup, des problèmes de santé lui tombent dessus.
14:10 Vous avez une vie géniale,
14:13 mais tout à coup, des problèmes de santé lui tombent dessus,
14:16 ce qui l'affaiblit physiquement et émotionnellement.
14:19 Ça confère un certain pouvoir à Sheila.
14:25 La plus grosse difficulté pour elle,
14:41 ça a été de passer du revenu de quelqu'un d'énergie
14:44 qui travaille à plein temps
14:47 au revenu de quelqu'un qui travaille très peu.
14:50 Fred ne parlait pas énormément de leurs difficultés financières.
14:56 Il m'a simplement dit que les choses se détérioraient
14:59 et que ça n'allait pas pour le mieux.
15:02 Fred faisait ses courses avec des bons d'achat.
15:08 Il choisissait son magasin en fonction du nombre de bons d'achat qu'il avait
15:11 et de l'argent que ça le faisait économiser.
15:14 C'était une de ses échappatoires.
15:17 Il allait au supermarché et il y restait un certain temps.
15:20 Frédéric faisait attention à son argent.
15:25 C'est ce qui énervait Patricia,
15:29 car elle avait envie d'un mode de vie un peu plus extravagant.
15:32 Mais pas Frédéric.
15:36 Leur fille, Sabra, vivait encore avec eux.
15:39 Une des autres choses qui n'allaient pas,
15:49 c'est que leur fille, Sabra, vivait encore avec eux.
15:52 Pour Fred, Sabra aggravait les problèmes financiers de la famille
15:59 en n'ayant pas d'emploi pour payer sa part.
16:03 Ce que j'ai pu voir, c'est que Sabra était très proche de sa mère,
16:06 beaucoup plus que de son père.
16:09 C'est possible que dans son éducation,
16:12 elle ait voulu offrir des choses à Sabra
16:15 qu'elle n'avait pas eues dans son enfance.
16:18 À bien des égards, elle ressemblait beaucoup à Patricia.
16:21 Physiquement, c'était le portrait de sa mère.
16:24 Mais elle avait des amitiés plus élevées.
16:27 Elle avait des amitiés plus élevées.
16:30 Elle avait des amitiés plus élevées.
16:33 Elle était peut-être un peu frustrée
16:36 de ne pas avoir encore quitté le cocon familial.
16:39 C'était une situation étrange.
16:42 Le 28 mars 1991,
16:54 Sheila et son mari Leroy sont allés à High Point
16:57 pour voir Patricia et son mari Frederick.
17:00 Leroy a dit à son fils
17:06 qu'il allait parler à Frederick de son éventuelle infidélité.
17:09 Si Pat avait des doutes,
17:16 elle leur ait dit à Sheila qu'il leur ait dit à Leroy.
17:19 D'après ce qu'on sait de Leroy,
17:24 s'il avait eu des informations négatives sur M. Brown,
17:27 il s'en serait servi.
17:30 C'est certain, c'était ce genre de type.
17:33 Une fois arrivé, il y a eu une confrontation.
17:36 Patricia et Derek ont vu Frederick et Leroy
17:39 se disputer dans l'allée du garage.
17:42 Derek ne savait pas à propos de quoi ils se disputaient.
17:45 Fred m'a dit que son beau-frère
17:52 l'avait menacé de lui mettre une raclée chez lui.
17:55 La situation devenait hors de contrôle.
18:02 Ça allait mal finir.
18:06 Après l'opération de Pat, comme je vous l'ai dit,
18:19 la situation familiale s'est un peu détériorée.
18:22 Fred en a parlé à certains membres de l'université, comme moi.
18:25 Il m'a également parlé des menaces proférées chez lui.
18:28 Je lui ai demandé si ça venait de Leroy,
18:31 et il m'a répondu que oui.
18:34 On lui a tous dit qu'il devait divorcer.
18:38 Il nous a répondu qu'il ne croyait pas au divorce
18:41 et que sa religion lui interdisait.
18:47 Il prenait la phrase
18:50 « jusqu'à ce que la mort nous sépare très à cœur ».
18:53 Frédéric Braun est devenu parano.
18:56 Il ne devenait pas fou non plus.
18:59 Disons qu'il regardait souvent par-dessus son épaule.
19:02 Il se demandait si quelque chose se tramait.
19:05 Ce matin-là, je n'ai pas vu Fred.
19:15 Je n'ai pas pu m'informer car je ne le voyais pas tous les matins.
19:18 Au bout d'une heure ou deux, Linwood English,
19:21 notre chef d'établissement, est venu me demander si j'avais vu Fred.
19:24 J'ai répondu que je ne l'avais pas vu de la matinée.
19:27 Il a dit « il a raté un cours ce matin, ce n'est pas dans ses habitudes ».
19:30 Un peu plus tard, il a reçu un appel de Patricia disant
19:36 « avez-vous vu Fred ? »
19:39 Il n'est pas rentré hier soir.
19:42 Il a dit « il est venu à la fac ce matin ».
19:45 Linwood a répondu que non.
19:48 Puis, il est venu me demander si j'avais croisé Fred en allant à la fac le matin.
19:51 J'ai dit non.
19:54 Tout ça paraissait très étrange.
19:57 Je savais quel chemin empruntait Fred.
20:00 Alors j'ai pris ma voiture et j'ai suivi le même chemin.
20:03 J'ai regardé les deux côtés de la route.
20:06 Je me suis dit qu'il avait peut-être eu un accident,
20:09 il était à la fac et j'ai dit à Linwood que je n'avais aucune idée d'où il était.
20:12 Deux hommes qui travaillaient sur un chantier sur l'autoroute 68
20:28 ont appelé la police pour dire qu'ils avaient trouvé un cadavre
20:31 sur le bord de la route, dans un fossé.
20:38 Quand on est arrivé, le corps était bien dans le fossé.
20:41 Il était face contre terre.
20:44 Il avait plusieurs impacts de balles dans la tête.
20:47 Il était à peu près ici.
20:50 On l'a retourné, on a fouillé ses poches,
20:55 mais son portefeuille n'y était pas.
20:58 Dans notre tête, ça a fait tilt.
21:01 Il n'a pas son portefeuille, donc c'est peut-être un vol.
21:04 Peut-être qu'il ne connaissait pas son agresseur.
21:07 Ça nous a induits en erreur,
21:10 car à partir de là, ça pouvait être n'importe qui.
21:13 Je ne sais pas si un vol qui tourne bien, ça existe.
21:16 Mais ce qui était sûr, c'est que si c'était un vol,
21:19 il avait mal tourné.
21:22 Il y avait une maison à environ 100 mètres à vol d'oiseau,
21:27 ou peut-être un peu plus.
21:30 À l'époque, il y avait très peu d'habitations dans cette zone.
21:33 On a frappé à la porte,
21:36 la propriétaire nous a ouverts,
21:39 et on lui a expliqué sur quoi on enquêtait.
21:42 C'est là qu'elle a dit...
21:45 "Effectivement, j'ai entendu quelque chose
21:48 "qui ressemblait à des coups de feu à brefs intervalles."
21:51 C'était vers 23h ou minuit hier soir.
21:54 Elle regardait les infos à la télé quand elle les a entendues.
21:57 On a eu de la chance, car à peine une heure après être arrivés sur les lieux,
22:03 la victime a été portée disparue.
22:06 Patricia Brown, sa femme, était choquée et surprise
22:15 quand on lui a annoncé la raison de notre visite.
22:18 À savoir que son mari avait été retrouvé sur le bord de l'autoroute 68.
22:24 On lui a demandé son emploi du temps et celui de son mari.
22:32 Il fallait savoir où était tout le monde à une certaine heure
22:35 pour essayer de comprendre ce qui avait pu se passer.
22:38 Frédéric Brown est rentré du travail vers 17h.
22:47 Puis sa femme est partie donner son cours d'immobilier.
22:58 [Musique]
23:01 Sa bras, leur fille, est partie voir une amie.
23:17 Et ils s'est absentés environ deux heures.
23:23 [Musique]
23:26 Sa bras a commencé à s'inquiéter pour son père vers 23h.
23:39 Car ce n'était pas dans ses habitudes d'être dehors à cette heure là.
23:42 C'était un type casanier.
23:45 Il ne sortait de chez lui que pour aller au travail et faire les courses.
23:51 Patricia est allée dîner avec quelques-uns de ses étudiants après son cours.
23:54 Elle les aidait à préparer leur examen.
23:58 Je crois qu'elle avait besoin d'essence et qu'un de ses étudiants l'a accompagné pour faire le plein.
24:05 Patricia est rentrée chez elle vers minuit et bien entendu Fred n'était pas là.
24:10 Patricia et sa bras ont appelé le supermarché du coin pour savoir s'il était là-bas ou s'il était passé.
24:20 Elles ont également appelé l'hôpital régional de High Point au cas où.
24:24 Elles n'ont obtenu aucune réponse positive.
24:27 Patricia et sa bras ont appelé deux fois le commissariat de High Point.
24:32 La première fois, elles n'ont pas signalé sa disparition.
24:36 Il n'y avait pas eu d'accident ni aucun autre type d'événement violent concernant Fred à High Point.
24:45 Aucune sorte de violence.
24:46 Le lendemain matin vers 6 heures, elles ont signalé sa disparition au commissariat de High Point.
25:12 N'importe qui dans la police criminelle vous dira que dans ce genre d'affaires, on suspecte d'abord un membre de la famille.
25:18 Patricia avait un alibi solide.
25:23 Rien n'indiquait qu'elle était impliquée dans la disparition.
25:27 Elle ne serait donc pas suspectée.
25:29 Ils ont ensuite vérifié où était sa bras.
25:33 Elle était avec une amie.
25:38 Certains policiers soupçonnaient sa bras d'en savoir plus que ce qu'elle voulait bien admettre.
25:43 Mais on ne pouvait pas le prouver.
25:48 Quand on enquête sur une affaire et qu'on n'a aucune preuve tangible, qu'on n'a pas l'arme du crime, tous les scénarios sont possibles.
25:55 Et il faut vérifier chacun d'entre eux.
25:57 On n'avait aucun indice.
26:03 Dans une affaire de meurtre, quand on n'a aucun suspect, on passe son temps à interroger des gens, les uns après les autres.
26:09 Et on espère tomber sur quelqu'un qui nous donnera la petite info qui fera avancer l'enquête.
26:14 On a fait du porte à porte pour interroger les voisins de Fred et savoir s'ils l'avaient vu la nuit de sa disparition.
26:24 Ils étaient sous le choc d'apprendre qu'il avait été tué.
26:28 Ils avaient du mal à y croire.
26:30 C'était intéressant de voir la réaction de la communauté à cette affaire de meurtre, parce que c'était un professeur.
26:35 Au centre universitaire, il avait la réputation d'être quelqu'un de gentil.
26:41 Les gens l'appréciaient, ses étudiants aussi.
26:44 Il y enseignait depuis trois ans.
26:46 Mais on le retrouve face contre terre dans un fossé, dans un coin isolé de Greensboro.
26:52 Ça a fait paniquer les gens.
26:55 Que s'était-il passé ?
26:58 C'était une bonne question et personne ne pouvait y répondre.
27:00 La rumeur s'est propagée à l'université.
27:02 Chacun avait son opinion.
27:04 Est-ce que ça peut être un élève qui lui en voulait ?
27:07 Un membre de sa famille ?
27:09 Un ami ?
27:11 Ou tout simplement quelqu'un qu'il ne connaissait pas ?
27:14 On a épluché les relevés téléphoniques de Fred Brown de cette nuit-là.
27:20 Il avait eu des conversations avec des collègues de travail.
27:25 Deux policiers sont allés les interroger.
27:28 Mais malheureusement, ils n'en ont pas tiré grand-chose.
27:34 La police a envisagé toutes les pistes.
27:43 On a pensé au vol.
27:47 Il aurait pu prendre un auto-stopper sur la route et se faire voler.
27:52 Mais s'il s'agissait bien d'un vol, on n'avait aucun indice sur l'auteur du crime.
27:55 Les gens disaient peut-être qu'on a engagé quelqu'un pour le tuer,
27:59 pour que la famille touche l'assurance-vie.
28:01 C'était nos seules théories.
28:03 On a fait des flyers qu'on a distribués à tous les commerces environnants.
28:09 Qu'est-ce qu'il y avait sur ces flyers ?
28:12 Il y avait la photo de Fred, le lieu où le crime avait été commis,
28:16 la location de la voiture,
28:19 et une phrase du type « Si vous savez quelque chose, veuillez appeler ce numéro ».
28:23 C'était le numéro du bureau du shérif, j'imagine.
28:27 On est allés à l'aéroport et on a donné des flyers aux personnes qui y travaillaient.
28:33 On en a distribué là-bas à cause de la route qui y mène.
28:37 Beaucoup d'employés de l'aéroport empruntent l'autoroute 68 le matin.
28:41 Mais les flyers n'ont jamais été distribués.
28:46 Les deux ou trois premières semaines, on n'avait aucun indice.
28:49 L'affaire était au point mort.
28:51 On avait de temps en temps quelques infos, mais rien de concret.
28:56 Dans le break, on a retrouvé un sac en plastique d'une entreprise de grande distribution.
29:04 Il s'était donc rendu au supermarché.
29:11 Fred avait pris l'autoroute 68 vers le nord et avait fait demi-tour pour se garer là où on l'a retrouvé.
29:16 Il n'avait aucune raison logique d'aller là-bas.
29:23 Il avait dû s'y rendre pour une raison précise.
29:27 Il n'allait pas seulement faire une course, car le supermarché était au sud de l'endroit où on l'a retrouvé.
29:36 Ça n'avait pas de sens.
29:37 Après six ou sept mois, l'affaire était toujours non élucidée.
29:43 Les enquêteurs n'ont pas laissé tomber, mais ils ne bossaient plus dessus à plein temps.
29:51 L'enquêteur du début a été affecté à un autre département et un autre enquêteur.
30:00 Patricia a quitté High Point pour s'installer dans l'Alabama, près de ses proches et de sa mère.
30:05 En 1994, l'affaire était toujours non élucidée.
30:18 Patricia Brown a reçu un appel à 3 heures du matin pour qu'elle se réveille.
30:22 Elle avait été interrogée par un agent de l'Alabama.
30:27 Patricia Brown a reçu un appel à 3 heures du matin de la part d'un enquêteur à Reading, en Pennsylvanie.
30:32 Il lui a annoncé "Je sais qui a tué votre mari".
30:37 Vous êtes tendue ?
30:43 Si seulement rien ne s'était passé, si seulement on pouvait revenir en arrière.
30:50 Mon père est venu me rendre visite.
30:56 Et je ne sais pas comment on en est venu à parler de ça.
30:59 Je crois qu'il m'a simplement dit "Je vais te donner une lettre,
31:04 mais ne l'ouvre pas à moins qu'il ne m'arrive quelque chose".
31:08 C'est tout ce qu'il m'a dit.
31:11 Ensuite, il l'a cachée dans ma chambre et il m'a dit où elle était.
31:16 Je ne sais pas pourquoi il l'a cachée, si c'était pour me dire "Hou, j'avais peur, je ne comprenais pas".
31:21 Que pouvait contenir ça ?
31:24 Que pouvait contenir cette lettre ?
31:26 Je ne pensais pas vivre ça un jour. Pas du tout.
31:32 Simple curiosité, où votre père a-t-il caché cette lettre ?
31:36 J'avais un climatiseur.
31:40 Il a retiré le cache et il a coincé la lettre dedans.
31:44 Je n'ai pas ouvert la lettre.
31:46 Pourquoi ?
31:48 Je crois que j'avais peur de l'ouvrir.
31:51 C'est ça le problème. J'avais peur.
31:53 Qu'est-ce qu'il a fait ? Est-ce que quelqu'un lui en veut ?
31:58 Je ne sais pas si j'avais envie de savoir.
32:02 Pourquoi votre père était-il en ville ?
32:15 Je ne sais pas.
32:18 J'avais l'impression qu'il venait juste me voir.
32:20 Mais je ne voulais pas que ma mère sache qu'il était à la maison, il n'avait pas payé la pension alimentaire.
32:25 Ensuite, je suis allée voir ma mère,
32:28 et je lui ai dit "Papa m'a donné cette lettre".
32:31 Elle a répondu "On va devoir faire quelque chose".
32:47 On est allé se coucher et le lendemain, quand on a pris ma voiture, la police nous a encerclés.
32:53 Mon père m'a dit "Je ne les laisserai pas m'attraper, je dois m'enfuir".
32:59 J'ai répondu à mon père "Papa ne t'enfuie pas".
33:02 Je savais que s'il le faisait, la police lui tirerait sûrement dessus pour l'arrêter.
33:06 Du coup, il ne s'est pas enfui.
33:08 Les flics ont encerclé ma voiture.
33:16 Je hurlais "N'emmenez pas mon père".
33:18 Je leur criais dessus.
33:20 "N'emmenez pas mon père".
33:23 Quelqu'un leur a dit où il se trouvait.
33:27 Si c'est ma mère, je ne lui en veux pas.
33:30 Mais c'était mon père.
33:33 Et ils l'ont emmené bien entendu.
33:35 C'était dur.
33:37 Au départ, ils l'ont arrêté pour l'histoire de la pension.
33:43 Mais je pense que ma mère en a profité pour leur parler de la lettre.
33:46 Donc ils l'ont ouverte et ils l'ont lue.
33:50 Au beau milieu de la nuit,
33:59 j'ai reçu un coup de fil d'un enquêteur à Reading, en Pennsylvanie.
34:03 Il recherchait désespérément un homicide ayant été commis trois ou quatre ans auparavant.
34:08 L'appel a duré environ 20 minutes.
34:10 On m'a raconté ce qui s'était passé.
34:13 Et plus tard, on nous a remis la lettre.
34:16 Elle est datée du 12 juillet 1994.
34:32 "Je sous-signais Leroy Wenzel, devais être payé 30 000 dollars.
34:38 J'ai tué Fred Brown".
34:41 Qu'est-ce qu'il y a sur l'enveloppe ?
34:43 "C'est écrit 'à n'ouvrir que si je meurs'".
34:47 Je suis presque sûre qu'il pensait au suicide car il se sentait coupable.
34:55 Je pense qu'il a écrit cette lettre parce qu'il se sentait coupable,
35:02 que ça lui pesait sur la conscience et qu'il voulait que quelqu'un le sache.
35:06 Il ne voulait pas être coupable.
35:09 Il ne voulait pas être le seul à payer pour cet acte.
35:11 Vous voulez la lire ?
35:14 Oui.
35:16 Tout s'est passé en Caroline du Nord, à High Point.
35:19 Tout ça a été manigancé par ma femme, Sheila Wenzel, et sa sœur, Patricia Brown.
35:28 Pendant son procès, Leroy Wenzel a dit que s'il avait écrit cette lettre,
35:35 c'est parce qu'il n'avait pas eu son argent.
35:38 Il n'avait reçu que 3 000 $ et on lui en avait promis 30 000.
35:41 Pat n'avait pas assez d'argent.
35:45 Elle a emprunté 400 $ à sa mère.
35:48 J'ai dû écrire cette lettre pour ne pas être le seul à payer pour ce crime.
35:56 Ce témoignage est vrai.
35:59 Merci, Leroy.
36:01 Edna, la mère de Sheila, a comploté pour tuer Frédéric Brown ?
36:07 C'est dingue.
36:08 Il a écrit que Patricia n'avait pas assez d'argent pour le payer à l'avance
36:13 et qu'elle avait dû emprunter 400 $ à sa mère, Edna.
36:17 Mais au cours de l'enquête, le degré d'implication d'Edna n'a jamais été prouvé.
36:22 Si je meurs autrement que par une crise cardiaque,
36:27 si je me suicide,
36:29 cette lettre doit être remise à la police.
36:32 C'est tout ce que ça dit.
36:36 Ce qui a poussé mon père à le faire, c'est la pas du gain.
36:39 Je tiens plus pour responsable Sheila et Pat,
36:44 car si elles n'avaient pas parlé de ça à mon père,
36:47 ils n'auraient jamais fait une chose pareille.
36:49 On a interrogé Leroy quand il était en détention.
36:57 Il nous a raconté tout ce dont on avait besoin,
36:59 avec beaucoup de détails.
37:02 Il nous a dit qu'il était venu en voiture de l'Alabama au comté de Guilford
37:06 et qu'il avait fait semblant d'avoir un problème mécanique au bord de l'autoroute 68
37:11 pour que Fred vienne.
37:13 Frédéric était tout seul chez lui.
37:17 Et Leroy Wenzel a appelé pour lui dire qu'il était en panne sur l'autoroute à seulement 10 minutes.
37:23 Il a dit qu'il était en panne.
37:26 Frédéric, qui était sans nul doute un beau frère très serviable,
37:29 est sorti de chez lui et est allé l'aider.
37:33 Il n'a pas perdu de temps.
37:41 Ils ont commencé à parler.
37:49 Il a dit qu'il avait fait semblant d'avoir un problème mécanique au bord de l'autoroute 68
37:54 Ils ont commencé à parler.
37:55 Et Leroy a dit
37:57 "Je voulais juste que tu saches que ta femme Patricia m'envoie pour te tuer."
38:02 Il s'est mis à courir, mais il n'est pas allé bien loin.
38:08 Leroy lui a tiré une fois dans le dos.
38:10 Fred s'est écroulé face contre terre.
38:14 Après lui avoir tiré dans le dos, Leroy est parti.
38:21 Mais il est revenu pour s'assurer que Fred était bien mort.
38:24 Quand il est revenu, il s'est approché de Fred, qui n'avait pas bougé,
38:33 et il lui a tiré deux fois à l'arrière du crâne.
38:36 Il est reparti.
38:40 Il a commencé à rouler,
38:44 mais il s'est rendu compte qu'il avait oublié de lui prendre un coup de poing.
38:48 Mais il s'est rendu compte qu'il avait oublié de lui prendre son portefeuille,
38:51 alors qu'on devait croire à un vol.
38:53 Donc il est revenu, et il a pris son portefeuille.
38:58 Il était tellement pressé de rentrer qu'il a eu un PV pour excès de vitesse en Géorgie.
39:07 C'était sur le chemin du retour.
39:10 Ça confirmait qu'il était bien l'auteur du crime.
39:14 C'est pendant l'été 1990, quand Patricia a subi son opération cardiaque,
39:19 qu'elle a parlé d'engager quelqu'un pour tuer son mari à Leroy et Shelda Wenzel.
39:25 Si on regarde bien, le mobile du crime est l'argent.
39:31 C'est vieux comme le monde de tuer quelqu'un pour l'argent.
39:34 Grâce à sa mort,
39:37 il a été découvert que Patricia Wenzel avait été la seule personne à avoir tué son mari.
39:42 Grâce à sa mort,
39:43 Patricia pouvait hériter de 153 000 dollars d'assurance-vie
39:46 et plus de 105 000 dollars d'investissement et de propriétés,
39:49 dont un terrain au bord d'un lac en Caroline du Sud et une maison en Floride.
39:54 Ensuite, il ajoute,
39:58 "Mark Wenzel, mon fils, a été mis au courant.
40:01 S'il m'arrive quoi que ce soit, il pourra tout raconter à la police."
40:09 Tout à coup, les flics frappent à votre porte parce que votre père...
40:13 parce que votre père a avoué qu'il avait été engagé pour tuer quelqu'un.
40:24 Je me suis dit,
40:29 "C'est pas vrai, il l'a vraiment fait."
40:32 À ce moment-là, vos émotions et vos sentiments deviennent incontrôlables.
40:38 On ne peut pas pardonner à quelqu'un d'avoir tué une personne, d'avoir pris une vie.
40:41 C'est impossible.
40:43 Au début, je me disais qu'il était peut-être présent au moment du meurtre,
40:48 mais que ce n'était pas lui le coupable.
40:50 Mais en fin de compte,
40:54 c'était bien lui.
40:57 Le 21 juillet 1994,
41:05 un magistrat du comté de Madison, dans l'Alabama,
41:07 a délivré un mandat d'arrêt contre Patricia Brown et sa sœur Sheila.
41:11 Elles ont été arrêtées le même jour pour le meurtre de Frédéric Brown.
41:17 Quand Patricia Brown a été arrêtée,
41:21 elle a dit aux autorités,
41:23 "Je vous attendais.
41:25 Vous avez arrêté mon beau-frère Leroy en Pennsylvanie.
41:28 Je savais que vous viendriez."
41:30 Ce procès, c'était du Shakespeare.
41:35 Sheila et Leroy ont assuré qu'il s'agissait de l'idée de Patricia.
41:39 L'accusation l'a dépeignée comme une femme sournoise et vénale.
41:43 Quant à la défense,
41:48 elle l'a dépeignée comme une femme manipulée par sa petite sœur
41:52 et son beau-frère Leroy.
41:55 Leroy Wenzel a été condamné à 50 ans de prison
42:00 avec une période de sûreté de 30 ans.
42:03 pour son rôle dans le meurtre de Frédéric Brown.
42:05 Patricia Brown a été condamnée à la réclusion à perpétuité
42:11 et elle est décédée en prison en 1996.
42:14 En 1995,
42:18 Sheila Wenzel a été condamnée à 50 ans de prison.
42:21 Elle a été mise en liberté conditionnelle en 2013.
42:25 Pour moi, Sheila n'aurait pas dû être libérée.
42:29 Elle devait purger la même peine que mon père,
42:32 parce que,
42:33 dans un sens,
42:35 elle a aussi commis ce meurtre.
42:37 Je trouve que le pire dans tout ça,
42:43 c'est que Fred Brown a été tué sans raison.
42:47 Sa famille a été détruite sans raison.
42:53 Les enfants ont perdu leurs deux parents dans cette affaire.
42:59 C'est le pire.
43:02 Je suis désolée pour ce que mon père a fait.
43:04 Je culpabilise.
43:06 Je veux leur présenter mes excuses.
43:09 Qu'ils sachent que je me sens concernée.
43:12 Je pense à Fred.
43:23 C'était vraiment un type bien.
43:26 Je ne sais pas comment ça lui est venu à l'esprit,
43:28 mais un jour, il m'a dit,
43:30 "Ça ne m'étonnerait pas que ma femme mette ma tête à prix."
43:33 C'était sacrément prémonitoire, non ?
43:36 Sous-titrage Société Radio-Canada
43:39 C'était sacrément prémonitoire, non ?
43:41 Sous-titrage Société Radio-Canada
43:43 Sous-titrage Société Radio-Canada
43:45 Sous-titrage Société Radio-Canada
43:47 Sous-titrage Société Radio-Canada
43:49 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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