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Votre mag spécial "Coupe du Monde de Rugby" - Émission du 25/10/2023

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Sport
Transcription
00:00 [Musique]
00:06 Dominique Bourdeau
00:08 Bonsoir à toutes et à tous et merci de votre fidélité à Franchebleu dans le MAG 100% Coupe du Monde.
00:14 Ce soir on va évidemment préparer la finale Afrique du Sud-Nouvelle-Zélande.
00:18 C'est samedi à 21h je parle de la grande finale.
00:22 D'ailleurs d'ici 18h30 nous allons à Auckland pour voir si le pays est en effervescence.
00:27 Et j'ai envie de vous poser cette question, est-ce que les Blacks sont l'équipe qui incarne le mieux les valeurs du rugby ?
00:33 Même si le mot valeur est peut-être un peu galvaudé.
00:36 0810 055 056 vous nous appelez pour nous parler de votre passion ou pas des All Blacks.
00:42 On évoque également le Top 14 de retour ce week-end.
00:46 Je salue notre grand témoin ce soir, Jefferson Poirot.
00:48 Bonsoir Jefferson.
00:49 Bonsoir, bonsoir à tous.
00:50 Ancien pilier de l'équipe de France de rugby et aujourd'hui à l'Union Bordeaux, Beigle.
00:55 La reprise sera dimanche soir à 21h contre le Stade Toulousain.
00:59 Bonsoir également à Yves Maug, rédacteur en chef de ce MAC.
01:02 Bonsoir Yves.
01:03 Salut Dominique, bonsoir à tous.
01:04 On va voir ensemble les dernières nouvelles rugby de cette journée de mercredi.
01:09 Le MAC 100% Coupe du Monde que vous suivez sur la chaîne NOA de France 3.
01:13 Disponible sur toutes les boxes mais également sur francebleu.fr.
01:17 France Bleu, le MAC 100% Coupe du Monde de rugby.
01:21 On va regarder ensemble d'abord l'actu du jour et l'actu de la Coupe du Monde ce soir.
01:32 Il y a d'abord Yves Maug, le message posté sur Facebook par le président de la Fédération Française de Rugby.
01:37 Ça concerne l'arbitrage.
01:38 Oui, en fait Florian Grille réclame la fin des critiques sur l'arbitrage.
01:43 Ça concerne bien évidemment les nombreux messages qui ont été publiés depuis dix jours maintenant
01:48 concernant l'arbitre Ben O'Keefe mis en cause sur les deux victoires sud-africaines contre la France puis contre l'Angleterre.
01:56 Florian Grille a même titré sa tribune "Défendre les arbitres, c'est défendre le rugby".
02:02 Pour faire simple, il ne faudrait pas décourager les vocations.
02:06 Le rugby français aurait besoin de 3 300 arbitres pour couvrir tous ses matchs à MacThor chaque week-end.
02:11 Or il n'y en a aujourd'hui que 2 700 licenciés à la FFR.
02:15 Effectivement, il en manque.
02:16 Après l'élimination de la France, certains joueurs trentenaires quittent l'aventure des bleus définitivement.
02:21 On a déjà évoqué les cas de Winnie Atonio et Romain Taouchi-Fenoua
02:25 qui ont annoncé leur retraite internationale dès la fin du quart de finale perdu contre les Sud-Africains.
02:31 Un autre joueur laisse entendre aujourd'hui chez nos confrères de l'équipe qu'il ne portera plus le maillot bleu.
02:36 C'est l'arrière Rochelet Brice Dulin.
02:38 Place aux jeunes, affirme-t-il Brice Dulin.
02:41 Ses 37 sélections avec le 15 de France, il vous a battu d'une sélection.
02:45 Moi j'ai personne.
02:46 Pas vraiment, parce que moi il y a eu le match annulé contre les Anglais.
02:49 Ouais c'est vrai.
02:50 Allez, match nul.
02:51 Match nul contre les Anglais en Coupe du Monde.
02:53 0-0, donc c'est une sélection.
02:55 Tout à fait.
02:56 En tout cas, Brice Dulin lui avait été sorti au dernier moment du groupe des 33 de Fabien Galtier pour cette Coupe du Monde
03:03 alors qu'il était en balance avec Melvin Jaminet.
03:06 On va réagir à Jefferson sur ces deux actualités.
03:10 Puisqu'on était sur Brice Dulin, vous vous arrêtez votre carrière internationale un peu dans les mêmes conditions,
03:14 je crois pas très longtemps après la carrière de la Coupe du Monde 2019.
03:18 En fait, moi j'ai fait la Coupe du Monde 2019 et j'ai arrêté après le tournoi 2020.
03:22 J'ai quand même fait le tournoi 2020.
03:24 J'avais déjà l'idée de m'arrêter après la Coupe du Monde 2019 et je me suis laissé la chance un an de plus.
03:30 Et au final, après, j'ai pris ma décision après le tournoi en ayant bien réfléchi.
03:35 Et ce qui l'a motivé ?
03:37 Ce qui l'a motivé, c'était l'envie de transformer ma vie, qui à ce moment-là était essentiellement rugby.
03:45 Je faisais à ce moment-là que du rugby.
03:47 Et j'arrivais à un point où j'avais envie de voir autre chose aussi dans ma vie.
03:50 J'avais envie de profiter de ma famille un peu plus.
03:53 Mais c'était aussi professionnellement de prendre un autre virage, de construire un peu plus mon après-carrière.
03:59 C'est une période où j'ai racheté une société à titre perso que j'ai toujours.
04:06 Où j'ai repris mes études aussi.
04:08 J'ai refait une licence immobilier.
04:10 J'ai fait pas mal de choses pour mon enrichissement personnel et qui j'espère me serviront tout autant dans ma vie.
04:17 C'est le bon moment pour prendre ce type de décision, comme le viennent le faire Brice Dulin et quelques autres.
04:22 Yves le disait souvent après une grosse compétition.
04:25 Ouais je pense que c'est bien, je pense que c'est un bon moment.
04:29 Je pense qu'une coupe du monde c'est l'accomplissement aussi d'une carrière.
04:33 Donc voilà, je pense que s'il y a un moment à le faire, c'est bien celui-là.
04:37 Sur l'arbitrage, les propos de...
04:40 Ah ah ah, notre dossier, les propos de Florian Grille.
04:44 Après je suis d'accord avec les propos de Florian Grille, forcément.
04:50 Aujourd'hui, quand tu t'inscris au rugby, que tu es à l'école de rugby,
04:56 la première chose qu'on t'apprend c'est que l'arbitre a toujours raison.
04:59 Aujourd'hui, sur ce quart de finale, on peut contester ses propos,
05:05 mais il est vrai qu'il ne faut pas non plus trop en faire.
05:08 Et qu'il faut respecter l'arbitrage parce qu'aujourd'hui c'est un match de rugby, il peut se tenir.
05:13 Si on peut avoir des matchs de la qualité de France-Afrique du Sud,
05:17 de la qualité d'Irlande-Nouvelle-Zélande, c'est aussi parce qu'il y a des arbitres au milieu qui savent arbitrer.
05:23 Ce qu'il faut savoir aujourd'hui, c'est que sur un match, il y a peut-être 300 fautes,
05:27 et que pour un arbitre, c'est très compliqué d'arbitrer.
05:30 Karim Guézal, l'un des adjoints de Fabien Galtier, disait
05:33 "Finalement, quand on prend 4 essais valables en quart de finale,
05:38 il n'y a pas besoin d'aller chercher ailleurs des raisons de la défaite."
05:41 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
05:43 Oui et non, parce que l'équipe de France a marqué des essais magnifiques,
05:49 se les a construits. Le petit regret qu'il peut y avoir, c'est d'avoir pris des essais un peu faciles.
05:55 Et là aussi où il y a contestation, c'est que par exemple, le premier essai des Sud-Africains,
06:00 on peut se poser la question si, 2000 plus tôt, il ne peut pas y avoir essais de pénalité pour la France.
06:05 C'est là où je comprends aussi un peu le litige,
06:08 mais pour moi, l'équipe de France avait fait ce qu'il fallait de leur côté pour pouvoir remporter ce match.
06:14 Il y a eu contestation aussi sur la dernière pénalité, sur la demi-finale entre les Sud-Africains et les Anglais.
06:21 J'aimerais avoir votre regard de spécialiste de la mêlée,
06:25 sur cette mêlée spécifiquement, où l'arbitre, en sifflant une pénalité,
06:30 on ne va pas dire qu'il offre la victoire aux Sud-Africains,
06:32 parce qu'il fallait encore passer la pénalité qui est quand même à 50 mètres, mais quand même.
06:37 Pour moi, sur cette mêlée, le problème c'est une question de dynamique,
06:42 et ce que l'arbitre a arbitré tout le match.
06:45 C'est quand même un contexte particulier, c'est un moment à pression,
06:51 et depuis l'entrée des remplaçants des deux côtés, la mêlée Sud-Africaine a pris le dessus.
06:57 Ce qui est vrai, c'est qu'il peut très bien siffler contre l'Afrique du Sud.
07:02 Aujourd'hui, sur cette mêlée-là, il peut très bien siffler contre l'Afrique du Sud,
07:05 autant les mêlées d'avant sont incontestables, autant cette mêlée, il peut la siffler contre l'Afrique du Sud.
07:09 Mais lui, dans une dynamique différente, où pour lui, le pack dominant, c'est le pack Sud-Africain,
07:14 sur ce moment-là du match, et je pense qu'il prend cette décision pour ça aussi.
07:18 Vous qui avez vécu des moments importants, quand on est pilier sur une mêlée qui peut être décisive,
07:23 qu'est-ce qu'on a en tête ? Parce que finalement, on se dit, quand on regarde de l'extérieur,
07:28 on se dit parfois c'est un peu à pile ou face, est-ce que vous avez le même raisonnement,
07:32 et la même chose en tête quand vous disputez une mêlée comme ça ?
07:35 Pas forcément, on essaye de donner son maximum, de surtout montrer une bonne photo à l'arbitre.
07:43 De dire "je garde mon coude haut quand t'es à gauche, je fais pas tomber mon pied gauche quand t'es à droite".
07:50 Donc on essaye de montrer les meilleures images, et après d'être le plus propre possible.
07:54 C'est ce qu'a fait l'Angleterre sur cette dernière mêlée.
07:56 Le problème, c'est les mêlées d'avant, et c'est le contexte à ce moment-là.
08:00 Donc là, je pense que pour les Anglais, c'est d'autant plus décevant que pour trois mêlées qui précèdent,
08:07 il y a eu pénalité à juste titre, et sur celle-là, justement, ils montrent les bonnes images,
08:12 et ils sont pas récompensés. C'est vrai que là, j'imagine que pour eux, la déception est immense.
08:18 On reste sur les questions de piliers, Jefferson Poirot, mais c'est un bonheur de vous avoir pour ça.
08:22 Devoir sortir le pilier Winnie Hatonio à la 58ème,
08:26 est-ce que c'est pas un peu tôt ce coaching de Fabien Galtier ?
08:30 Après, c'est un coaching qui a eu lieu à toute la Coupe du Monde.
08:33 Winnie, il a jamais joué plus de 60 minutes, ou très peu.
08:37 Aujourd'hui, Fabien Galtier a à sa disposition des éléments techniques, des éléments en GPS,
08:46 aussi une expérience avec son équipe, et je pense que ce qu'il fait à ce moment-là,
08:50 c'est qu'il a des raisons de le faire, et qu'il a même raison de le faire.
08:53 Après, c'est sur le banc, où on a peut-être pas eu la même force collective, on va dire, que les Sudafs.
09:03 Et les Sudafs aussi, il faut avouer que leur 5 de devant remplaçant a fait mal à toutes les nations.
09:10 Donc aujourd'hui, est-ce qu'on peut critiquer les choix de Fabien Galtier sur son coaching ?
09:16 Moi, j'ai pas l'impression.
09:17 Après, la certitude, c'est que ces Sudafs, ils ont vraiment quelque chose autour des joueurs qu'ils appellent les finisseurs.
09:26 Ils en sont très fiers d'être les finisseurs, et c'est vraiment une grosse, grosse qualité de leur équipe.
09:31 Vous avez perdu d'un point en quart en 2019, comme l'équipe de France cette année, c'était contre le Pays de Galles.
09:39 On se souvient notamment de l'expulsion de Sébastien Wahamaina, qui a sans doute été un détournant de la rencontre.
09:45 Comment est-ce qu'on se remet psychologiquement d'une défaite comme ça, d'un petit point en quart de finale ?
09:51 C'est compliqué.
09:52 Moi, à titre perso, pendant un bon mois, j'ai été un peu sauné, un peu cas au-debout.
09:59 Moi, j'avais très vite repris avec l'UBB, mais très honnêtement, j'y étais pas trop pendant un mois.
10:05 Puis après, c'est revenu.
10:06 Mais comment on se remet ?
10:08 On se remet en se focalisant sur les prochains objectifs.
10:12 Pour l'équipe de France, ce sera le tournoi.
10:15 Avant ça, il y a les joueurs qui vont rentrer en club.
10:17 C'est aussi nous, coéquipiers de club, à faire une belle place à nos coéquipiers quand ils vont revenir,
10:23 et leur montrer qu'on est là pour eux, pour aussi faire de belles choses au quotidien.
10:28 Se relancer sur l'objectif top 14 pour tous les internationaux qui vont rejoindre notre championnat.
10:34 On parlait à l'instant de ce quart de finale perdu.
10:37 C'est la Coupe du Monde 2019, mais c'était dans quel pays ?
10:40 Est-ce que c'était en Australie, Nouvelle-Zélande ou au Japon ?
10:43 0810 055 056, vous nous appelez et on vous offre ce soir le jeu Pro Cup,
10:48 jeu de société de la Fédération Française de Rugby,
10:51 qui va vous permettre de jouer autour du rugby et en famille.
10:54 Où avait lieu le quart de finale de la Coupe du Monde 2019 avec l'équipe de France face au Pays de Galles,
10:59 Nouvelle-Zélande, Australie ou Japon ? C'est à vous de jouer.
11:02 En attendant la finale, le match 100% Coupe du Monde de Rugby sur France Bleu.
11:09 Je posais la question au début de l'émission,
11:12 Jefferson Poirot, est-ce que la Nouvelle-Zélande c'est l'équipe qui incarne le mieux le rugby ?
11:16 Historiquement oui, on voit que c'est culturel chez eux, que c'est dans leur gêne.
11:24 Ils proposent toujours un jeu magnifique.
11:27 Là aujourd'hui c'est l'équipe qui peut-être a le plus progressé sur cette Coupe du Monde.
11:32 On les a vu rentrer sur cette Coupe du Monde contre la France,
11:38 avec une équipe de France très forte, mais pas très en place.
11:42 Au fur et à mesure de la compétition, sur les matchs de poules,
11:45 ils ont passé des étapes, ils ont presque passé 100 points aux Italiens.
11:48 C'est pas rien, très honnêtement c'est pas rien.
11:51 Ils ont fait que progresser durant cette Coupe du Monde.
11:54 Quand on voit leur quart de finale contre l'Irlande, quand on voit leur demi-finale,
11:58 ils incarnent vraiment ce qu'est le rugby.
12:02 C'est votre gagnant de samedi soir ?
12:05 Je sais pas, parce que très honnêtement, ces Sud-Africains,
12:11 ils ont quelque chose sur ces grands matchs,
12:15 ils ont une force collective, ils ont un banc qui est extraordinaire.
12:19 Donc j'arrive pas à donner forcément de favoris.
12:22 Moi vu que les Sud-Africains nous ont fait mal, je suis pour les blagues.
12:27 On est tous Néo-Zélandais.
12:29 Ça va faire plaisir à Yves-Louis Dorsemen qui est avec nous,
12:33 c'est le directeur de l'Alliance Française dans la capitale Néo-Zélandaise.
12:36 Avec nous à Auckland, bonsoir Yves-Louis.
12:39 D'abord dites-nous, quelle est l'ambiance sur place à trois jours de la finale ?
12:42 C'est calme et en plus les matchs ont lieu le matin.
12:46 Donc un dimanche matin à Auckland, de manière générale c'est calme.
12:50 Là c'est un peu plus mouvementé.
12:52 Je pense que pour la première fois, il me semble,
12:55 en tout cas depuis que je suis en Nouvelle-Zélande,
12:57 ils vont ouvrir Eden Park dimanche matin.
13:00 Donc Eden Park c'est le stade mythique d'Auckland,
13:03 dans lequel il y a eu la première finale de la Coupe du Monde en 87.
13:06 Et ils vont ouvrir Eden Park gratuitement pour que les gens puissent venir.
13:10 Donc ils attendent plusieurs milliers de personnes.
13:12 Arrivée de la finale, on commence enfin à voir quelques drapeaux,
13:15 quelques voitures avec les petits drapeaux devant,
13:19 avec les All Blacks, les gens qui sortent les maillots, etc.
13:22 Ce n'est pas un pays latin, mais je pense que s'ils gagnent dimanche,
13:25 il y aura pas mal d'ambiance et surtout il y aura pas mal de gens
13:28 pour le retour des All Blacks qui reviendront en région.
13:30 Dans tous les cas, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud,
13:33 Yves-Louis d'Orsemène, c'est aussi particulier,
13:35 puisqu'il y a une importante communauté sud-africaine à Auckland.
13:37 C'est un classique, c'est le France-Angleterre,
13:40 enfin ce n'est pas le France-Angleterre,
13:42 parce que le France-Angleterre c'est plutôt le Nouvelle-Zélande-Australie.
13:44 Mais il y a une grosse rivalité, c'est les deux grosses équipes de l'hémisphère sud.
13:48 Elles ont chacun trois titres mondiaux.
13:50 Un sud-africain qui, en temps normal, va supporter les All Blacks,
13:56 mais là je peux vous assurer que depuis la semaine dernière,
13:58 ils ont tous le maillot vert et or des sud-africains.
14:01 Et les sud-africains sont assez insupportables en termes de supporters.
14:08 Ils sont d'un chauvinisme mais exacerbé.
14:11 C'est-à-dire que nous les Français à côté, on est des petits joueurs.
14:14 J'espère vraiment que les All Blacks vont leur rabaisser un peu leur caquet dimanche.
14:18 Ah oui, effectivement, ça promet d'être chaud.
14:20 Historique, c'est le mot qu'utilisait Jefferson Poirot en parlant du rugby et de la Nouvelle-Zélande.
14:25 Yves-Louis, vous avez le même sentiment ?
14:28 Le rugby là-bas, ça a un côté légendaire finalement.
14:31 J'ai un peu de mal parce que ça démystifie un peu le truc.
14:34 C'est comme on imagine que quand on va au Brésil,
14:36 tout le monde joue au ballon dans les rues.
14:39 Le rugby en Nouvelle-Zélande, c'est le sport numéro un de très loin.
14:43 Mais c'est un sport numéro un parce que l'équipe des All Blacks,
14:46 c'est la meilleure équipe du monde.
14:48 Ils vont certainement être champion du monde dimanche.
14:50 Et c'est la grande fierté de la Nouvelle-Zélande.
14:53 Ils sont tous supporters des All Blacks.
14:56 Et donc, on est plutôt sur un sport national.
14:59 Il n'y a malheureusement pas, comme en France, un esprit de clocher, un esprit de club.
15:05 Les gens viennent au stade comme des spectateurs.
15:07 Donc, il n'y a pas une ambiance de dingue.
15:10 Et c'est l'une des principales déceptions quand vous venez en Nouvelle-Zélande.
15:13 En ce qui concerne le rugby, moi, je prends plus de plaisir aujourd'hui à voir,
15:17 en termes d'ambiance, un match de collège.
15:20 Il y a tous les garçons qui font le haka.
15:22 Et là, c'est vraiment impressionnant.
15:24 Il y a une vraie ambiance.
15:25 Plutôt que d'aller voir un match des All Blacks à Eden Park, c'est très, très calme.
15:29 Merci de nous avoir raconté tout cela,
15:31 directeur de l'Alliance française à Auckland, Yves-Louis Dorsemen, sur France Bleue.
15:37 On croise les doigts, comme on le disait. On est presque tous Néo-Zélandais.
15:41 Demain, on fera une émission pro-sud-africaine.
15:44 Pour équilibrer un minimum.
15:46 C'est comme l'arbitrage. C'est une question d'interprétation, simplement.
15:59 Jean-Claude est avec nous à Mont-de-Marsan.
16:01 Salut France Bleue, Gascoigne. Bonsoir Jean-Claude.
16:03 Oui, bonsoir France Bleue.
16:05 Soyez le bienvenu à cette Coupe du Monde 2019,
16:08 où aussi, malheureusement, on le disait avec Jefferson Poirot,
16:11 on s'arrête en quart de finale et d'un point, c'était où ?
16:14 C'était au Japon.
16:15 Au Japon, absolument.
16:17 On vous offre le jeu Pro Cup de la Fédération française de rugby.
16:21 Vous pourrez jouer en famille autour de ce jeu.
16:25 Est-ce que vous avez le sentiment, vous Jean-Claude,
16:27 que les All Blacks, c'est l'équipe qui incarne le mieux le rugby ?
16:32 Oui, bien sûr, les All Blacks, c'est bien l'équipe qui incarne le rugby,
16:36 mais il y a aussi les Springboks, sans oublier l'Australie,
16:40 même si cette année, ils n'ont pas été formidables.
16:43 Bon, vous avez rétabli l'équilibre.
16:45 Je savais qu'on pouvait compter sur vous.
16:47 A Mont-de-Marsan, salut France Bleue, Gascoigne.
16:49 Merci Jean-Claude de votre fidélité.
16:50 Vous ne raccrochez pas, on vous donne tous les détails.
16:59 Tous les détails pour vous envoyer ce jeu Pro Cup de la Fédération française de rugby.
17:03 Je vous propose qu'on aille maintenant en Normandie, près de Fécamp,
17:06 pour parler des médailles.
17:07 Médailles que vont recevoir les joueurs de la Coupe du Monde.
17:10 Le métal qui a servi à la fabrication des médailles,
17:12 or, argent et bronze, et celle de tous les participants,
17:15 est produit précisément à Tourville-les-Yffes, près de Fécamp,
17:19 donc dans l'usine de l'entreprise WeCycling, spécialisée dans le recyclage de métaux.
17:24 En l'occurrence, pour les médailles de la Coupe du Monde de rugby,
17:26 c'est l'opérateur téléphonique Orange, qui a fourni des téléphones portables usagés
17:29 et récupérés dans ses points de collecte.
17:31 Et Bénédicte Romain, vous êtes allée dans cette usine pour France Bleue Normandie,
17:35 et ce sont quelques 200 000 téléphones qui ont été désaussés.
17:38 Les bâtiments de plus de 15 000 m2 abritent des montagnes d'ordinateurs,
17:42 de cartes mères électroniques, de téléphones portables hors d'usage,
17:46 et ce sont bien eux, les téléphones, qui ont été démontés
17:49 pour en récupérer les trésors cachés, à savoir les métaux.
17:53 On a des métaux d'arbre et du zinc, qui sont vraiment la base de ces médailles,
17:57 avec de légères quantités d'argent et d'or.
18:00 Qu'il a fallu séparer, traiter, passer dans des fours, dans des bains chimiques,
18:03 explique Serge Kimbell, fondateur et PDG de WeCycling.
18:07 Ensuite, on va travailler sur une façon électrochimique
18:09 pour purifier ces métaux que l'on a séparés,
18:11 et avoir à nouveau du métal qu'on réutilise comme celui des médailles.
18:14 Mais ce ne sont pas des barres de métal qu'ils fabriquent,
18:17 cela se présente sous forme de sel de métal.
18:19 Des sels chimiques qui contiennent ces métaux purifiés.
18:22 Cela ressemble quasiment à un sel de cuisine.
18:25 Près de 3 tonnes de métal ont ainsi été produites,
18:27 avec plus de 200 000 téléphones, 140 téléphones, pour faire une seule médaille.
18:32 C'est la monnaie de Paris qui s'est ensuite chargée
18:34 de la fabrication des médailles elle-même.
18:36 Près de 1500 en tout, une pour chaque participant à la Coupe du Monde,
18:40 en comptant les membres des staffs des délégations,
18:43 avec un revêtement supplémentaire pour les médailles d'or et d'argent.
18:47 Bénédicte Robin de France Bleu Normandie à Rouen,
18:50 en rentrant à la maison, Jefferson Poirot va se mettre en quête
18:53 de retrouver la médaille de 2019.
18:55 Le souvenir est revenu du coup !
18:57 Le souvenir est revenu, je me rappelais de la cape,
18:59 mais c'est vrai que la médaille je ne me rappelais pas,
19:01 et je ne sais pas où elle est.
19:03 La cape c'est la casquette.
19:05 Oui la casquette de la Coupe du Monde.
19:07 Retour du top 14 Yves Maug.
19:09 Oui, Jefferson Poirot, ça fait quand même quelques semaines
19:12 qu'il n'y a pas eu de match en top 14 pour cause de Coupe du Monde.
19:15 Qu'est-ce que vous avez fait pendant ce temps-là ?
19:18 On a attendu, beaucoup couru,
19:20 beaucoup fait de musculation,
19:22 et un peu de match amico sur les deux dernières semaines.
19:25 C'est une deuxième préparation en fait ?
19:27 Oui, on a refait ce qu'on a fait avant les trois premiers matchs top 14.
19:31 Donc on s'est répréparé, nous ça ne nous a pas trop dérangé,
19:34 l'UBB sincèrement, parce qu'au final on a joué les trois premiers matchs
19:37 en ayant trois réelles semaines de préparation
19:40 sur un nouveau système, avec un changement de staff.
19:43 Donc ça nous a permis de peaufiner ce qu'on avait à faire,
19:47 intégrer au mieux les systèmes,
19:49 et être prêts justement pour ce marathon maintenant.
19:52 Redémarrer à Toulouse,
19:54 qui va jouer sans la plupart de ses internationaux,
19:57 alors vous allez dire vous aussi.
19:59 Ça veut dire quand même qu'il y a une opportunité,
20:02 qu'il y a peut-être un petit coup à jouer dimanche soir ?
20:05 Alors très honnêtement, Toulouse n'a pas montré de faiblesse
20:08 sur les trois premiers matchs top 14 en ligne internationaux.
20:11 J'ai vu qu'il y en avait quelques-uns qui étaient rentrés quand même,
20:14 donc ça va être un gros match.
20:17 Après c'est une équipe concurrente à la nôtre,
20:20 donc il faudra s'y déplacer en portant nos ambitions.
20:24 Comme d'habitude, on ne change rien.
20:26 Là il faut être conquérant,
20:28 et on sait qu'on est au début du marathon,
20:30 et que tous les points vont côter,
20:32 donc on se déplacera pour y faire la guerre.
20:34 Et on salue France Bleu Occitanie évidemment.
20:36 Ils sont revenus, petit à petit ils vont revenir dans les clubs,
20:39 les internationaux.
20:41 Vous vous en avez récupéré des copains déjà ?
20:43 On en a récupéré deux,
20:45 donc on a récupéré Cipili Falatea de la France,
20:48 et Adam Coleman pour l'Etonga.
20:50 Leur apport va nous faire du bien.
20:54 Comment ils ont digéré notamment Cipili ?
20:57 Il est pressé de rejouer ?
21:01 Cipili j'ai vraiment l'impression qu'il est pressé de rejouer,
21:04 en tout cas c'est une demande de sa part de revenir là,
21:06 dès cette semaine.
21:08 On sent qu'il a fuité,
21:10 on sent qu'il a du gaz,
21:13 qu'il est constant en mêlée,
21:15 donc ça c'est plutôt très bien.
21:17 Il n'a pas eu la Coupe du Monde qu'il aurait voulu,
21:20 mais en tout cas il est prêt.
21:22 Il fait partie de ceux qui ont peu joué,
21:24 et qui vont reprendre très vite.
21:26 Curieusement il y a aussi des joueurs qui ont joué beaucoup,
21:29 comme Peato Movaca,
21:31 qui devrait être face à vous dimanche soir à Toulouse,
21:33 ou Charles Olivon,
21:35 qui va reprendre dès ce week-end avec Toulon,
21:38 qui vont enchaîner tout de suite.
21:40 D'autres sont encore en vacances.
21:42 A l'UBB il y a un certain Louis Bielbiaré par exemple,
21:46 comment est-ce que vous avez suivi son aventure ?
21:49 Parce que lui il a quand même vécu,
21:51 malgré la déception finale, un truc incroyable.
21:53 Oui, Louis c'est très étonnant,
21:56 parce qu'en fait quand on le voit passer ses étapes,
21:59 on a l'impression que c'est normal avec Louis.
22:01 En fait ça a tellement été ça,
22:03 depuis ses débuts à l'UBB en Top 14,
22:06 et en Coupe d'Europe,
22:08 qu'on est presque plus étonné que ça se passe comme ça.
22:10 Il part après pas Coupe du Monde,
22:13 il est dans le groupe,
22:15 finalement il fait 3 matchs titulaires sur 4 en préparation,
22:18 puis 4 matchs titulaires sur 5 en Coupe du Monde,
22:22 et puis finalement personne n'est vraiment étonné,
22:24 parce que c'est Louis.
22:26 Mais en fait, c'est ce que je disais,
22:28 dans quelques années on se rendra compte
22:30 que ce qu'a fait Louis Bielbiaré c'est extraordinaire.
22:33 Merci beaucoup Jefferson Poirot
22:35 d'avoir été le grand témoin du MAG 100% Coupe du Monde.
22:39 Demain c'est Camille Lopez qui reprend le Top 14,
22:42 lui avec Bayonne Dimanche à 14h face au stade français,
22:44 qui sera à votre place.
22:46 Je vous saluerai de ma part.
22:48 On s'est coéquipés, avec qui on a fait la Coupe du Monde.
22:51 Merci beaucoup Jefferson,
22:53 et belle saison à vous Yves Maug,
22:55 de France Bleu, rédacteur en chef de ce MAG.
22:57 Merci et belle soirée à toutes et tous avec France Bleu.

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