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Mettez vous d'accord avec Samuel Lafont, Michel Taube, Brice Nkonda et Jacques Myard.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-10-23##

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News
Transcription
00:00 - Et on attaque cette semaine en compagnie d'Alex Darmon, bonjour, journaliste politique avec votre chaîne sur YouTube "Les Indécis mais pas que"
00:08 Jean-Philippe Dugoin-Clément, bonjour Jean-Philippe, maire UDI de Mennessy, vice-vp comme on dit de la région Île-de-France
00:16 Pierre Gentillet, bonjour, avocat, et puis Ergun Toparslan, bonjour Ergun, vous êtes vice-président et porte-parole de Territoire de Progrès
00:24 Dans un instant avec vous quatre et vous auditeurs de Sud Radio, on va tenter de se mettre d'accord sur la visite d'Emmanuel Macron donc demain en Israël
00:33 avec ce débat aussi cet après-midi sur la situation au Proche-Orient, débat qui aura lieu à l'Assemblée Nationale, on va y revenir
00:41 Est-ce qu'on est proche ou très loin de l'unité nationale ?
00:45 183 élèves vont être exclus à la rentrée, ils ne feront pas la rentrée après les vacances de la Toussaint, c'est ce qu'a dit Gabriel Attal
00:53 Ce week-end, ce sont des élèves soupçonnés de radicalisation, ils ont aussi provoqué des incidents graves lors de l'hommage au professeur Dominique Bernard et Samuel Paty la semaine dernière
01:03 Mais après on en fait quoi sur la question ? On verra ça tous les quatre ensemble
01:08 Est-on impuissant face à la radicalisation notamment avec cette étude qui est sortie dans les écoles, dans les prisons, on voit effectivement la difficulté
01:16 Et puis on essaiera de parler de Jean-Luc Mélenchon, la gauche est-ce que c'est encore possible ? Est-ce que la gauche se prépare à l'après-Mélenchon ?
01:24 C'est trop tôt et puis un mot également avec vous quatre, est-ce que les projets d'autoroutes aujourd'hui seront désormais impossibles en France ?
01:31 Après la mobilisation ce week-end qui a été tendue notamment la journée d'hier du côté du Tarn avec l'A69, le dossier du gouvernement qui a fait évacuer Milly en toute expresse
01:42 Donc cette fameuse ZAD qui s'était installée. On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule. Alex, un coup de cœur ?
01:50 Un coup de cœur, ça fait longtemps que je n'avais pas fait de coup de cœur à la radio
01:52 Ça fait du bien pour démarrer la semaine, moi je suis pas contrainte
01:55 Complètement, d'ailleurs c'est un coup de cœur qui est aussi relié avec l'actualité puisque c'est Rabih Jacob qui a été diffusé hier soir sur France 2
02:02 Et qui a fait 4 millions de téléspectateurs, ce qui veut dire aussi, puisque moi je travaille dans la production de télé, je peux vous dire que c'est un très bon score 4 millions de téléspectateurs un dimanche
02:09 T'as pas la musique là de Rabih Jacob ? Non t'as pas ça ?
02:12 Non mais pour de vrai, je l'ai regardée, ça fait toujours autant de bien, ça vieillit comme tous les films mais peut-être un peu moins vite
02:20 Et puis on voyait, c'était marrant parce que sur Twitter, maintenant tout le monde regarde sur X, pas Twitter, tout le monde regarde les réactions
02:26 Non pas tout le monde Alex
02:28 Ouais enfin beaucoup, franchement beaucoup et c'est pour ça qu'on parle autant du tweet de Jean-Luc Mélenchon dont on va parler tout à l'heure
02:33 Parce que si pas tout le monde regardait, on en parlerait pas autant
02:36 Petite écoutez ça
02:39 Ca fait du bien non ?
02:41 Parce que ça aussi, c'est la musique, elle en fait beaucoup, il y a De Funès
02:44 Et ce qui était bien c'était de le voir dans cette période là, je pense actuelle, ça fait du bien aux gens qui ont regardé
02:49 Il faut aussi dire une chose, parce que je vous le dis peut-être pas tout le monde mais beaucoup de monde regarde les réseaux sociaux
02:52 Vous aviez des complotistes qui disaient "tiens comme par hasard on met Rabih Jacob ce soir à la télévision sur France 2"
02:58 Pour les gens qui ne savent pas que les programmes sont préparés un mois, voire deux mois à l'avance pour faire la communication
03:03 Donc c'était un coup de coeur pour ce film qui est toujours aussi bien, avec De Funès qui est toujours aussi marrant et fantastique
03:08 Moi De Funès il m'a fait mourir de rire encore hier soir
03:10 Donc voilà une petite bouffée d'oxygène dans cette actualité un peu sombre
03:14 Voilà, Rabih Jacob, regardez-le avec vos enfants aussi, ça fait pas de mal ce film
03:20 Pierre vous aviez aussi un coup de coeur, décidément, un coup de gueule
03:23 Un coup de gueule, désolé je vais casser l'ambiance
03:25 Effectivement je voulais faire un coup de gueule justement parce qu'il va y avoir une manifestation ce samedi
03:31 La 10e manifestation dans un tout petit village dans le centre de la France
03:34 Dans cette "diagonale du vide" comme on dit
03:36 "Diagonale du vide" dont je viens, et je viens d'un village pas très loin où une manifestation a lieu
03:42 C'est la 5e manifestation contre l'installation d'un centre d'accueil pour migrants en plein coeur d'un village
03:47 Qui est complètement désenclavé, c'est un village de 900 habitants
03:50 Où une pétition a déjà signé à rassembler plus de 400 habitants ont signé contre l'installation de ce cadavre
03:57 Et c'est le maire qui a décidé en catimini, de manière arbitraire, sans consultation
04:01 Alors que je vous rappelle que le gouvernement a fait circuler un manuel pour permettre l'installation des migrants dans les campagnes
04:07 Et il était dit dans ce manuel d'ailleurs, privilégier la concertation, la consultation
04:11 Là il n'y a ni concertation, ni consultation
04:13 Donc il y a des habitants qui vont s'opposer à l'installation de ce centre pour migrants
04:17 Ça pose aussi la question d'actualité, de contrôler et de savoir qui vient sur notre sol
04:23 Et aussi une question démocratique
04:25 Est-ce qu'on peut à un moment s'opposer à une politique migratoire qui en plus est complètement déraisonnable
04:30 Je le dis on va mettre des migrants dans un endroit qui sont déconnectés de tout bassin d'emploi
04:35 Il n'y a pas de train, il n'y a pas de bus, qu'est-ce que ces gens vont faire ?
04:38 Donc voilà, c'était aussi l'occasion pour moi de revenir là-dessus
04:40 Et je serai à cette manifestation samedi puisque je viens du village voisin
04:44 - En même temps c'est les préfets qui décident, qui proposent - Non pas toujours
04:49 En l'occurrence ça peut être à l'initiative de la préfecture
04:51 Là ce qui se passe c'est qu'une association est titulaire d'une autorisation administrative
04:56 pour gérer un CADA, un centre d'accueil de demandeurs d'asile
04:59 Et le maire a répondu à l'appel de cette association qui cherchait un local
05:04 Et a vendu concrètement, avec un panique construit derrière
05:08 Le local en plein coeur, le bien immeuble en plein coeur du village qui accueillera ces migrants
05:13 Donc soit c'est géré par l'état, soit c'est par délégation
05:16 Je ne sais pas si on dit délégation de services publics mais en tout cas par délégation à une association
05:20 Bon on s'y intéressera évidemment, on donnera la parole à monsieur le maire aussi
05:24 - Avec plaisir - Pour pouvoir un peu ses motivations
05:28 Pour l'instant il ne nous répond pas donc on attend le débat
05:29 Donc voilà, cette manifestation contre l'installation de ce centre dans le coeur de la France, en l'Indre
05:35 - C'est pas non plus... - Dans le Berry, c'est en plein milieu
05:38 C'est pas non plus à Diagonale du Vide
05:39 Je sais pas ce que vous appelez Diagonale du Vide, mais pour moi c'est pas péjoratif
05:42 - Ah bah non non non mais ce que je veux dire c'est que voilà - C'est magnifique en gros
05:45 Allez on continue vos coups de coeur et vos coups de gueule avant que ce soit les infos de 11h
05:50 Jean-Philippe, alors vous avez trouvé une petite info concernant Daniel Obono
05:55 - Enfin j'ai pas trouvé, c'est de notoriété publique - Une info
05:58 Mais on est dans un pays qui est complètement fou
06:01 Madame Obono vient d'être confirmée comme membre de la Cour de justice de la République
06:06 C'est à dire on est sur quelqu'un qui est totalement communautariste
06:11 Qui depuis des années tient des propos absolument contraires aux valeurs de la République
06:17 Qui la semaine dernière a expliqué au nom de son parti, la France Insoumise
06:22 Que le Hamas était un mouvement de résistance et n'était pas un mouvement terroriste
06:25 - Ici même, oui - Ce qui lui vaut d'ailleurs une plainte lancée par le ministre de l'Intérieur
06:30 Et Madame Obono va faire partie des 6 membres représentant l'Assemblée Nationale comme titulaires
06:35 Qui seront en situation de juger un ministre ou un président de la République
06:39 Pour les faits commis dans l'exercice de leur mission
06:42 C'est à dire quelque chose d'éminemment politique
06:44 Monsieur Dupont-Moretti va être jugé par Madame Obono
06:47 On est dans un pays qui est totalement fou
06:49 Et puis au delà de cette espèce de folie ambiante
06:52 Ca met sur tout le doigt sur l'hypocrisie
06:54 - Est-ce que je peux juste faire une précision ?
06:55 C'est nos grands frères du Figaro qui la donnent
06:58 Elle sera donc effectivement pour juger le ministre de la Justice
07:03 Mais elle a été choisie par son groupe politique, c'était il y a plus d'un an
07:06 Sans opposition, le 26 juillet 2022 comme juge titulaire à la Cour de justice de la République
07:12 Par l'ensemble de l'hémicycle, personne à ce moment là n'a dit quoi que ce soit
07:16 Ca va beaucoup plus loin que ça
07:18 Et c'est le deuxième point de ce coup de gueule
07:21 Ca montre l'hypocrisie, pour ne pas dire la fauquerie absolue
07:25 De l'ensemble de la gauche et de ce qu'on a appelé la nups
07:28 - Pas les oppositions mais aussi ce que vous voyez
07:31 Vous avez 6 membres titulaires
07:32 Toutes les représentations à l'Assemblée nationale
07:34 Se font au prorata du poids des blocs politiques
07:38 Et donc sur les 6 titulaires, 3 vont à la majorité
07:41 Répartis entre le modem, Renaissance, Agir, Horizons etc
07:45 1 au Rassemblement National, 1 à LR et 1 à la gauche
07:51 Et donc Mme Obono a été mise sur la case de la gauche
07:55 Par les groupes de la nups
07:56 Sachant que LFI ne fait pas plus que la moitié des groupes de la nups
08:00 Puisque à eux seuls, ils n'ont pas la majorité
08:03 Les 3 autres groupes, Vert, Communiste et Socialiste
08:06 Ont un siège de plus que les Insoumis
08:08 Et donc le fait que Mme Obono soit à l'Assemblée nationale
08:11 Soit représentante titulaire de l'Assemblée nationale à la Cour de Justice de la République
08:15 Ca a été le choix enterriné par M. Faure, par M. Roussel
08:19 Par ce qu'il reste des Verts aujourd'hui
08:21 Et donc c'est le choix de la gauche
08:23 Donc moi j'attends quand on a aujourd'hui M. Faure, M. Roussel
08:25 Les Verts qui nous disent "c'est scandaleux le communautarisme religieux
08:29 Dont fait preuve M. Mélenchon, dont fait preuve Mme Obono, M. Boyard, Mme Keké
08:33 L'ensemble de ce mouvement politique"
08:35 Qu'ils aillent au bout, qu'ils demandent de revoir cette composition
08:38 Qu'ils demandent de changer leurs représentants
08:39 C'était en juillet 2022
08:42 Ce qui est intéressant c'est qu'elle a été confirmée ces derniers jours
08:44 Et que le 6 novembre prochain donc elle va juger
08:47 Eric Dupond-Moretti
08:48 Dans le cadre d'une enquête qui est déjantée depuis plusieurs années
08:53 Depuis son arrivée en fait à la Chancellerie
08:55 Et elle va le juger
08:56 Est-ce qu'on se rend compte de ce qu'on est en train de dire quand même ?
08:59 C'est quand même incroyable
09:01 Donc ça dit bien quand même l'état de sidération de la politique française aujourd'hui
09:06 Comme l'a très bien expliqué M. Duguan-Clément il y a quelques secondes
09:08 Elle a été choisie par des gens de la NUP
09:11 La NUP qui va exploser dans les heures qui viennent
09:13 Voilà
09:14 Qui a déjà implosé
09:15 Oui mais qui va là officiellement exploser dans les heures qui viennent
09:18 Oui, t'as rendu service à personne visiblement cette histoire
09:21 Je suis d'accord, je pense qu'il ne faut pas complètement se méprendre non plus
09:23 Sur ce qu'on appelle la Cour de Justice de la République
09:25 Alors les auditeurs qui entendent le terme "Cour de Justice"
09:28 S'imaginent que ce sont des magistrats
09:30 Mais non, vous l'avez dit, en fait c'est une cour politique
09:32 Qui juge des politiques hormis un membre d'ailleurs je crois
09:35 Donc voilà, malheureusement il se trouve que c'est Mme Obono qui est dans la Cour de Justice de la République
09:41 Connaissant un petit peu les jurispondances de la Cour de Justice de la République
09:44 Je peux vous dire que c'est rarement une cour qui traite de cas très graves
09:48 En tout cas qui n'a jamais condamné à de la prison ferme un ministre
09:51 Alors peut-être que ça va changer, voilà
09:53 Ensuite ce sont les règles du jeu démocratique, on peut les changer
09:57 Je ne sais pas si c'est Mme Obono qui va tout faire basculer
10:00 Je ne vois pas quelle bonne solution on peut trouver à ça malheureusement
10:04 C'est une question de cohérence politique
10:06 Est-ce que la gauche qui aujourd'hui explique que la position de LFI est antidémocratique et antirépublicaine
10:11 Peut accepter d'être représentée par Mme Obono à la Cour de Justice de la République ?
10:15 Moi à chaque fois je suis un peu surpris de voir la surprise de la gauche
10:20 De ceux qui sont mis avec la UNUPES et qu'on se retrouve dans ces configurations
10:23 C'était le même cas avec Éric Coquerel qui se retrouvait à la présidence de la commission à l'Assemblée Nationale
10:28 Mais vous vous attendiez quoi de ces gens-là ?
10:30 Il est vrai fautif là-dessus, ce sont les écologistes, Olivier Faure et toute sa bande de copains
10:35 Qui ont fait en sorte que ces personnes-là se retrouvent dans ces postes stratégiques
10:39 Donc aujourd'hui, après ce dérapage-là, le condamner, dire qu'on n'est pas d'accord avec cela, ok
10:47 Mais en vrai, ça fait des années que les LFI sont sur ces positions-là
10:51 Et aujourd'hui avoir des responsables de LFI dans des positions stratégiques
10:55 C'est juste le résultat de choix politiques qui ont été faits il y a moins d'un an par nos amis du Parti Socialiste et de l'Europe Écologie Les Verts
11:02 Donc j'espère qu'ils vont se réveiller, mais je commence à être dubitatif sur ce réveil-là
11:06 Juste une précision à apporter, effectivement ce n'est pas des choses très graves qui sont jugées à la Cour de Justice de la République
11:12 Mais là le 6 novembre, c'est quand même un ministre en exercice
11:14 Un exercice, ça joue l'avenir politique de Dupond-Moreti
11:17 Garde les sceaux, ça veut dire que s'il est condamné, ce qu'a dit la première ministre, il devra partir
11:22 Et donc c'est quand même un enjeu très important, plus que quand c'était Charles Pasquoie qui avait été jugé par cette CJR
11:27 - On sait qu'il y a aussi une dualité entre la France Insoumise, Éric Dupond-Moreti
11:31 - Déjà il sait, le ministre de la Justice, qu'il a perdu une voix, peu importe qu'il y aille ou qu'il y aille pas entre guillemets
11:36 Il sait qu'il a perdu une voix et qu'il n'arrivera pas à convaincre Daniel Obono
11:39 - Oui, allez on va s'arrêter un court instant, le temps de faire les infos de 11h et on vous retrouve pour tenter de se mettre d'accord
11:47 Tous les 4, Alex Darmond, Jean-Philippe Dugoin-Clément, Pierre Gentil et Ergun Topar-Slan, on est ensemble jusqu'à midi
11:52 Vous êtes bien sur Sune Radio, on est le lundi 23 octobre et on se retrouve dans un instant, à tout de suite
11:58 On va parler vrai pour tenter de se mettre d'accord en compagnie de nos 4 débatteurs du jour
12:03 Alex Darmond, journaliste politique, Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire de Méncy, vice-président de la région Île-de-France
12:10 Pierre Gentil, avocat, et Ergun Topar-Slan, vice-président et porte-parole de Territoire de Progrès au menu aujourd'hui
12:18 Et dans un instant on va s'intéresser à la visite d'Emmanuel Macron demain en Israël
12:22 Mais Ergun, on n'a pas eu votre coup de gueule
12:26 - Coup de gueule, c'est évidemment malheureusement le tweet de Jean-Luc Mélenchon hier soir
12:32 à la suite de la manifestation qui a eu place de la République
12:35 où il partage une vidéo du monde qui avait sur cette place de la République
12:39 et nomme la présidente de l'Assemblée Nationale qui était en déplacement en Israël au même moment
12:44 en mettant en gros une cible dans son dos
12:47 dans le contexte actuel, sachant que la présidente de l'Assemblée Nationale avait déposé des plaintes
12:51 parce qu'il y avait eu une accentuation des menaces antisémites
12:54 des menaces d'égorgement envers sa personne, envers sa famille
12:58 faire ce tweet là, et pour le moins déplacer
13:02 et pour moi ça démontre l'antisémitisme qui prend les rangs de la France Insoumise
13:09 et depuis on a eu très peu de réactions de nombreux députés de la France Insoumise
13:13 vis-à-vis de leur présidente de l'Assemblée Nationale
13:15 aucune réaction de la vice-présidente de l'Assemblée Nationale, Caroline Fiat
13:18 qui pourtant s'était engagée à être garante des institutions
13:21 protecteur des députés et des représentants des députés
13:24 et on se retrouve avec le parc socialiste qui continue son moratoire
13:27 on ne sait pas trop où il s'en trouve, une gauche qui est complètement perdue
13:30 qui est complètement dépassée par cet antisémitisme
13:32 Bernard Cazeneuve qui est un peu dans le déni en disant qu'on ne peut pas être de gauche et d'antisémite
13:36 malheureusement c'est les vieilles histoires, la vieille histoire de la gauche antisémite
13:39 qui revient à travers la France Insoumise dans un calcul électoral
13:41 donc gros coup de gueule, on est en train de perdre tous nos repères
13:44 c'est extrêmement dangereux ce qui est en train d'être fait
13:46 décrétibiliser, pointer du doigt la présidente de l'Assemblée Nationale
13:49 on peut désapprouver, ne pas être d'accord avec son déplacement
13:51 je pense qu'ils l'ont dit à plusieurs reprises
13:53 ils peuvent même être les porte-parole du Hamas
13:55 et qu'ils le font de façon très convaincue d'ailleurs
13:59 mais la pointer du doigt, la mettre devant, c'est extrêmement dangereux
14:02 et je pense qu'il y a une responsabilité qui le dépasse là-dessus
14:04 et il devrait très vite s'excuser
14:06 en tout cas j'ai appris ce matin que la présidente de l'Assemblée Nationale
14:09 pourrait porter plainte et j'en serais ravi évidemment qu'elle soit condamnée pour ça
14:12 - Est-ce qu'on n'est pas en train d'assister à l'implosion de tous les cas
14:16 le faible niveau de la classe politique sur ce dossier
14:20 qui fait tout imploser en fait sur ce conflit israélo-palestinien
14:25 aujourd'hui, Alex, enfin, qui est à la hauteur ?
14:27 Qui stoppe ?
14:28 - En tout cas pas Jean-Luc Mélenchon
14:29 vous vous rendez compte de son tweet hier ?
14:31 Est-ce que vous vous rendez compte ?
14:33 - Ceux qui défendent Jean-Luc Mélenchon disent "oui mais il y a Elbonne privée, la présidente de l'Assemblée Nationale"
14:36 il n'a pas eu un mot pour les habitants de Gaza
14:38 - Non mais attendez, moi je parle de son tweet même dans la globalité
14:41 "c'est ça la France"
14:43 en montrant les 15 000 personnes sur la place de la République
14:45 FAUX ! C'est pas ça la France
14:47 c'est ça une partie de la France
14:48 et heureusement parce que si c'est ça la France et qu'il n'y a aucun drapeau français hier
14:52 sur la place de la République, on a un petit problème
14:54 c'est ça la France, il écrit "c'est ça la France" alors qu'il y a 30 français tués
14:58 30 français tués !
15:00 7 ressortissants franco-israéliens, 7 disparus aujourd'hui
15:04 pas un mot pour eux, c'est ça la France ?
15:06 Vous avez des pancartes où il y a écrit "vous avez pleuré pour 40 faux bébés"
15:10 "vous pleurez pas pour 1000 enfants palestiniens"
15:12 et c'est ça la France ? C'est un scandale
15:14 honnêtement je ne devrais pas le dire, je suis journaliste politique
15:16 je ne devrais pas le dire, mais c'est scandaleux
15:18 donc je suis désolé, oui l'implosion de la gauche mais c'est pire que ça
15:22 c'est l'implosion de sa France à lui dans ces cas-là
15:25 et le fait de mettre en avant, de montrer du doigt il y a Elbonne privée
15:28 qui est présidente de l'Assemblée Nationale
15:30 qui a été renforcée en termes de sécurité
15:32 parce qu'elle était déjà sous-sécuritaire depuis plusieurs semaines
15:34 elle a été renforcée par d'autres agents de sécurité
15:36 parce qu'elle est juive et qu'elle est visée
15:38 et remettre en plus l'accent là-dessus
15:40 je trouve ça honteux et vraiment pas à la hauteur de ce niveau
15:42 maintenant ce qu'il va falloir voir dans quelques semaines, dans quelques jours
15:44 dans quelques mois pendant les élections européennes
15:46 c'est est-ce que ce discours, est-ce que cette stratégie politique
15:49 de la part de Jean-Luc Mélenchon fonctionne
15:51 et lui apporte des voix ?
15:52 Avant cela, on fait tout de la spéculation
15:54 hier 15 000 personnes sur la place de la République
15:57 c'est bien, mais c'est pas non plus incroyable
15:59 d'accord ? Et juste une dernière chose
16:01 parce que Jean-Luc Mélenchon il fait ça mais il retweet derrière aussi
16:04 il repartage le discours de l'ambassadrice palestinienne
16:06 qui tente à l'Israël d'état terroriste
16:08 mais à aucun moment, à aucun moment
16:10 il parle du Hamas comme chez vous Daniel Obono
16:12 comme d'un mouvement terroriste
16:14 il y a un problème, le parti intérieur chez eux
16:16 avant de parler de l'ANUB Général
16:18 est en train d'exposer la France Insoumise, vous voyez Alexis Corbière
16:20 vous voyez François Ruffin, Raquel Garrido
16:22 qui disent qu'ils ne sont pas d'accord
16:24 avec ses propos - Qui a un problème Mélenchon
16:26 c'est Raquel Garrido qui le dit - Qui a un problème Mélenchon
16:28 et puis je vais vous dire autre chose, Mélenchon il tweet pas
16:30 c'est pas lui qui prend son petit téléphone et qui met
16:32 ses 140 caractères, enfin maintenant on peut mettre plus que 140 caractères
16:34 - Il est pas derrière son téléphone portable - Donc ça veut dire
16:36 qu'il est quand même encouragé autour de lui
16:38 un staff, une rédaction
16:40 donc il y a un problème à l'intérieur même de la France Insoumise
16:42 et effectivement demain il y aura un problème
16:44 à l'intérieur de la NUPES si ils ne se sévissent pas
16:46 du problème - Ils le font pas
16:48 et il y a l'utilisation du mot
16:50 "camper" qui est aussi
16:52 un inconscient qui est ressurgi là-dessus
16:54 et ça va dans la lignée des
16:56 propos honteux qu'on peut tenir à la France Insoumise
16:58 depuis quelques mois, on a parlé
17:00 d'Elisabeth Bande qui a été rescapée
17:02 ça c'était Mathilde Pannot qui l'avait dit
17:04 "rescamper" avait utilisé le rapport
17:06 Médine qui a participé aux universités
17:08 d'été d'Europe et Collège des Verts pour
17:10 Rachel Khan, donc
17:12 là clairement il y a un problème
17:14 mais qu'est-ce qu'ont fait les juifs
17:16 contre ces gens-là ? Je sais pas la haine qu'ils ont
17:18 contre les juifs, je peux comprendre un calcul électoral mais là ça va
17:20 beaucoup trop loin et ça réagit très peu
17:22 à mon goût, d'où mon coup de gueule
17:24 - C'est même pire qu'une
17:26 absence de réaction, c'est aujourd'hui
17:28 on met la poussière sous le tapis
17:30 c'est-à-dire qu'à gauche, toutes les municipalités
17:32 départements, régions de gauche
17:34 reposent sur des coalitions
17:36 PS, PC
17:38 souvent Europe Écologie et LFI
17:40 toutes les oppositions de
17:42 gauche, ils travaillent ensemble, rien n'a
17:44 été remis en cause aujourd'hui
17:46 moi je suis curieux de voir effectivement, alors aux européennes
17:48 il y aura peut-être des listes séparées mais quasiment en fonction de
17:50 calculs politiques comme c'est souvent le cas
17:52 mais aujourd'hui, fonctionnent
17:54 comment dans les grandes métropoles régionales
17:56 fonctionnent comment dans les départements
17:58 quand est-ce qu'ils vont avoir coupé le cordon
18:00 et aujourd'hui on parle beaucoup de l'antisémitisme
18:02 ou des propos incitants
18:04 à l'antisémitisme d'un certain nombre de
18:06 leaders LFI, enfin
18:08 tu le rappelais
18:10 le rappeur Medin, il était
18:12 aux universités de LFI mais aux
18:14 universités d'Europe Écologie-Les Verts
18:16 et si Europe Écologie-Les Verts
18:18 est très embêtée sur
18:20 cette situation, c'est aussi parce qu'il y a
18:22 beaucoup de porosité sur ces sujets-là
18:24 chez eux et aujourd'hui
18:26 il n'y a aucune conséquence qui est tirée de la part
18:28 de la gauche, ils continuent au quotidien à travailler ensemble
18:30 - La présidente de l'Assemblée Nationale
18:32 chez nos confrères d'Inter ce matin disait
18:34 que M. Mélenchon n'a sans doute pas choisi
18:36 par hasard le mot "camper"
18:38 puisque ça fait partie de son tweet
18:40 et c'est quelque chose qui pèse lourd
18:42 le poids des mots, cher maître
18:44 la gauche sans Mélenchon c'est possible ?
18:46 - Je ne pense pas
18:48 en tout cas pour l'élection présidentielle
18:50 de 2027, je pense
18:52 - Ça c'est quand même dans 4 ans
18:54 - Oui c'est dans 4 ans mais deux choses
18:56 1) on a vu que le poids relatif
18:58 de la gauche s'est effondré
19:00 en 10 ans, petit 2
19:02 Jean-Luc Mélenchon
19:04 a réussi un superfuge
19:06 un tour de passe-passe incroyable avec la NUPES en
19:08 2022 puisqu'il a fait passer ça pour une
19:10 victoire alors qu'en réalité
19:12 je le dis, le poids relatif de la gauche a baissé
19:14 il a simplement sauvé les meubles
19:16 pour le parti socialiste
19:18 et pour les écologistes mais en fait la véritable
19:20 victoire c'est qu'il prend le leadership à gauche
19:22 maintenant pour 2027
19:24 je reste sur un plan purement
19:26 politique, stratégique, je pense que
19:28 Jean-Luc Mélenchon est encore pleinement positionné
19:30 pour être le candidat de la gauche
19:32 parce qu'il n'y a pas à ce jour
19:34 je dis bien à ce jour, d'autres figures
19:36 d'autres candidats de sa dimension
19:38 qui peut
19:40 s'imposer
19:42 donc pour l'instant, si vous me dites
19:44 qu'il sera le candidat de la gauche, celui qui est capable
19:46 de faire plus de 20% au premier
19:48 tour d'une élection présidentielle, c'est
19:50 Jean-Luc Mélenchon. D'une quelconque élection
19:52 d'ailleurs c'est ce que disait Jean-Philippe tout à l'heure
19:54 c'est qu'aujourd'hui tous les exécutifs locaux
19:56 tiennent encore, il n'y a eu aucune distinction
19:58 il n'y a eu aucune démission
20:00 les coalitions ne sont pas brisées, elles ne sont pas remises
20:02 en cause pour autant
20:04 à l'intérieur des conseillers régionaux, conseillers départementaux
20:06 à l'intérieur même, moi je ne suis pas
20:08 d'accord avec le fait que Jean-Luc Mélenchon soit
20:10 le prochain candidat en 2027
20:12 4 ans c'est long - Tu dis que c'est le mieux positionné
20:14 - Oui le mieux positionné, mais ça, aujourd'hui
20:16 je ne suis même pas sûr que ce soit le mieux positionné
20:18 encore une fois on verra - Qui ? - François Ruffin
20:20 je vous promets, à l'intérieur
20:22 de la France Insoumise, il fait entendre une autre voix
20:24 et puis la gauche, si on parle
20:26 de la gauche en tant que telle, aujourd'hui ce n'est pas
20:28 que Jean-Luc Mélenchon - Ruffin qui s'est très très vite
20:30 démarqué dans les propos
20:32 - Oui Ruffin, mais vous avez Roussel aussi, tout le monde rigole
20:34 vous avez Roussel, mais Roussel ça fait bien longtemps
20:36 qu'il s'est démarqué, il a fait quoi ? Il a fait 3% ?
20:38 4% en 2022 ?
20:40 Il peut faire 7, 8 en 2027
20:42 et Jean-Luc Mélenchon
20:44 il perd encore 4 ou 5 points et il fait plus
20:46 ses 20%, je pense que ça peut aller très très vite
20:48 vraiment, encore plus à gauche, parce que la gauche
20:50 aujourd'hui n'existe plus
20:52 elle n'existe plus en tant que telle, vous avez
20:54 une sorte de mélange général qui est la
20:56 NUPES, et dedans vous avez 3 parties
20:58 de gauche, Écolo
21:00 enfin 4, Parti Communiste, Parti Socialiste
21:02 et la France Insoumise, mais les 4
21:04 n'arrivent plus à s'entendre, donc demain
21:06 le pari des faits vivants là, ça va être
21:08 de réinscrire et de recréer la gauche
21:10 bon courage à eux ! - Allez, on s'arrête sur ce
21:12 sujet, la gauche sans Mélenchon c'est
21:14 possible visiblement pour l'instant, vous dites tous les 4
21:16 non, on va s'intéresser
21:18 toujours sur le dossier du
21:20 conflit entre
21:22 le Hamas et Israël, Emmanuel Macron
21:24 attendu demain en Israël
21:26 il y aura un débat également sur sa situation
21:28 au Proche-Orient à l'Assemblée Nationale cet après-midi
21:30 la France
21:32 et son unité nationale vont être
21:34 encore loin, nous c'est ce qu'on pense
21:36 on verra avec vous si vous êtes d'accord par rapport à ce dossier
21:38 allez à tout de suite sur Sud Radio
21:40 - Sur Sud Radio on va se mettre d'accord, on va essayer avec Alex
21:42 Darmon, Jean-Philippe Ducoin-Clément
21:44 Pierre Gentilet, Ergun Topaclan
21:46 pour débattre
21:48 tous les 4, alors on a fermé le
21:50 dossier la France Insoumise
21:52 Jean-Luc Mélenchon, mais on se penche
21:54 maintenant sur cette
21:56 guerre au Proche-Orient qui se déroule
21:58 sous nos yeux depuis maintenant 15 jours avec donc
22:00 Emmanuel Macron qui sera donc, on l'a appris hier soir
22:02 demain à Tel Aviv
22:04 pour rencontrer le Premier Ministre israélien
22:06 Benjamin Netanyahou
22:08 le chef du gouvernement israélien a annoncé
22:10 peu avant sur X la prochaine visite du Président
22:12 français et du Premier Ministre néerlandais
22:14 Mark Rutte, alors
22:16 question, on sait que Emmanuel
22:18 Macron a dit très rapidement qu'il souhaitait se rendre
22:20 en Israël, quelle voie va-t-il porter
22:22 tout le monde y est allé, aujourd'hui
22:24 il y a eu Biden la semaine dernière, le Président
22:26 le Chancelier Allemand
22:28 vous en pensez quoi ?
22:30 Il aimerait bien
22:32 porter, c'est un sujet qui tient à coeur
22:34 d'avoir un arrêt
22:36 de toutes les actions pour des
22:38 questions humanitaires, c'est juste
22:40 il ne faut pas non plus se tromper, c'est à dire aujourd'hui
22:42 on fait beaucoup de comparaisons entre Emmanuel Macron et
22:44 par exemple Jacques Chirac, je trouve que la position de la France
22:46 de l'État français a toujours été la même
22:48 la réalité c'est que le monde arabe a connu
22:50 des mutations tragiques et incroyables
22:52 depuis les années 2000, donc la position
22:54 qu'on tenait, qui était un peu la même
22:56 deux États qui pourraient vivre
22:58 le 27 octobre, ça peut se compliquer
23:00 c'est extrêmement compliqué, parce que la réalité
23:02 c'est qu'en face, en particulier
23:04 ceux du Hamas, ils ne veulent pas d'un État d'Israël
23:06 et qu'on se retrouve dans un
23:08 cercle infini, donc l'État français
23:10 auprès de les présidents de la République ont toujours su tenir
23:12 ce discours là, d'ailleurs le sommet
23:14 pour la paix qui n'a pas trop bien fonctionné
23:16 il n'y a même pas eu de
23:18 discours commun à la fin
23:20 qui a eu lieu, mais la France a essayé de tenir
23:22 cette position là, elle tiendra toujours, sauf qu'en face
23:24 on est dans une mutation qui a complètement dégénéré
23:26 depuis 20 ans, donc le monde arabe
23:28 et les instabilités régionales sont un peu compliquées
23:30 - Est-ce que en même temps
23:32 on annonçait une offensive
23:34 terrestre de l'armée israélienne
23:36 il y a déjà une semaine, pour l'instant
23:38 les bombardements continuent
23:40 mais ça n'a pas encore eu lieu
23:42 en tous les cas, est-ce que finalement
23:44 l'agitation diplomatique
23:46 internationale fait que
23:48 on arrive à
23:50 au moins pire ?
23:52 - L'offensive terrestre pour le moment
23:54 c'est les Américains qui demandent
23:56 aux Israéliens de ne pas la mener pour pouvoir
23:58 faire en sorte de sauver un maximum d'otages
24:00 c'est plutôt louable. Concernant Emmanuel Macron
24:02 et sa venue demain à Tel Aviv
24:04 il n'est jamais trop tard
24:06 mais est-ce que ce n'est pas un peu tard quand même
24:08 objectivement, de venir que demain
24:10 quand toutes les leaders du monde
24:12 démocratie en tout cas, sont
24:14 venus la semaine dernière et ce week-end
24:16 moi je pense que c'est bien qu'il y aille
24:18 quoi qu'il arrive, c'est bien qu'il y aille
24:20 qu'il aille montrer que la France
24:22 et justement un peu l'Europe aussi, est du côté
24:24 "des démocraties"
24:26 qui luttent contre le terrorisme, c'est bien qu'il y aille aussi
24:28 pour dire à
24:30 Benjamin Netanyahou et aux Israéliens
24:32 attention dans les cas de la violence
24:34 il y a aussi des civils de l'autre côté, ne faites pas
24:36 n'importe quoi et qu'ils fassent passer ce message
24:38 concernant
24:40 le déploiement humanitaire, on sait depuis
24:42 hier soir qu'il y aura quotidiennement
24:44 maintenant des camions qui vont rentrer
24:46 c'est un accord annoncé par Joe Biden et
24:48 Benjamin Netanyahou que l'aide humanitaire va se mettre progressivement
24:50 en place, je pense que c'est bien qu'Emmanuel Macron
24:52 aille pour appuyer cette aide là, qu'il y aille
24:54 aussi pour les otages français
24:56 pour les familles des otages français qui sont retenues dans la bande de Gaza
24:58 qu'il aille montrer son soutien
25:00 bref c'est bien qu'il y aille pour faire son boulot en quelque sorte
25:02 moi je pense juste, ce que je trouve un peu dommage
25:04 c'est qu'il aurait dû y aller tout de suite parce que plus vous rentrez
25:06 dans le conflit, plus c'est compliqué
25:08 parce qu'il a très bien dit la semaine dernière, il faut garder
25:10 quand même cette unité nationale en France, il faut faire attention
25:12 que le conflit ne s'importe pas ici
25:14 et là forcément demain, on parlait de
25:16 Jean-Luc Mélenchon ou de gens d'extrême gauche
25:18 demain forcément ils vont lui tomber le seau en disant
25:20 "vous êtes du côté de l'état d'Israël
25:22 vous n'avez aucun mot de compassion" or c'est pas ça
25:24 simplement il fait son travail d'homme de démocratie
25:26 voilà. - Qui veut réagir ?
25:28 Jean-Philippe. - De toute façon
25:30 à partir du moment où la France est un pays
25:32 - De toute façon il faut y aller - A partir du moment où la France
25:34 est un pays qui siège au conseil de sécurité de l'ONU
25:36 qui a une voix à l'international
25:38 depuis des décennies, il est normal
25:40 que le président fasse un déplacement de ce type
25:42 alors est-ce qu'il fallait le faire plus tôt
25:44 ou plus tard ? Quel discours tenir
25:46 là-bas pour essayer d'avoir d'une part un discours
25:48 de compassion et de soutien encore une fois
25:50 à un pays qui est une démocratie
25:52 dans une zone géographique
25:54 où il y en a assez peu
25:56 qui est un pays qui abrite 200 000 ressortissants
25:58 français, il faut quand même aussi le rappeler
26:00 parce qu'on parle beaucoup de la trentaine
26:02 de morts français, plus gros
26:04 massacres terroristes de français depuis
26:06 les attentats de 2015, il faut quand même
26:08 aussi recontextualiser un petit peu les choses
26:10 c'est un pays qui accueille 200 000 français
26:12 après la question c'est quelle voix
26:14 porter quand on arrive effectivement
26:16 après Biden, après
26:18 beaucoup de responsables internationaux
26:20 et quelle voix d'équilibre porter entre
26:22 la compassion, le soutien d'une part
26:24 et aussi le fait
26:26 de dire qu'on ne peut pas donner
26:28 la carte libre à
26:30 des actions militaires qui seraient absolument
26:32 terribles pour des civils et
26:34 d'une certaine manière c'est d'autant plus compliqué
26:36 que l'état israélien a eu
26:38 une politique qui a contribué ces dernières
26:40 années à aggraver, à cliver
26:42 les choses, à durcir
26:44 la situation sur place, il y a un
26:46 durcissement total des pays
26:48 arabes mais de l'état israélien aussi
26:50 donc l'échelon de
26:52 médiation, le poids de la parole politique
26:54 est très dur à porter
26:56 - Moi je me méfie beaucoup alors des politiques
26:58 internationales qui se basent
27:00 sur la démocratie et on s'adresserait
27:02 uniquement aux démocraties ou pas aux démocraties
27:04 à mon avis, Emmanuel Macron a raison d'aller en Israël
27:06 mais à mon avis, je souhaite que
27:08 s'il aille en Israël, que si le président de la République se déplace
27:10 c'est pas simplement pour soutenir une
27:12 démocratie, c'est d'abord, effectivement
27:14 parce qu'il y a des otages qui sont retenus
27:16 des otages français, excusez-moi
27:18 deuxièmement pour afficher son soutien
27:20 à un pays agressé et c'est tout à fait normal
27:22 parce que c'est quand même lui qui a été agressé au départ
27:24 je veux bien qu'il y ait des répliques derrière
27:26 qui sans doute sont disproportionnées d'Israël
27:28 mais à mon avis, la raison principale
27:30 pour laquelle la France devrait
27:32 s'intéresser à cette région
27:34 c'est la stabilité
27:36 du Moyen-Orient et la France a toujours joué
27:38 un rôle historique depuis
27:40 plus d'un siècle en fait en réalité
27:42 la France a été présente, son armée
27:44 a été longtemps présente jusqu'en
27:46 1940 dans cette région-là
27:48 en Syrie et au Liban
27:50 et si vous voulez, moi en tant que
27:52 français, j'aimerais éviter que
27:54 se reproduise ce qui s'est passé en Libye
27:56 c'est-à-dire la déstabilisation
27:58 d'une région du fait de
28:00 guerre et des migrations excessives
28:02 si demain, une offensive a lieu
28:04 sur la bande de Gaza, si demain
28:06 des millions de réfugiés, parce qu'on parle quand même de 2 millions de personnes
28:08 dans cette petite bande, de même que
28:10 si au nord il y a de nouveaux conflits
28:12 parce qu'il y a aussi une guerre dont on ne parle pas
28:14 des risques dont on ne parle pas, c'est au nord d'Israël
28:16 avec la frontière libanaise, si demain
28:18 il y a un conflit qui démarre au niveau de cette région
28:20 tout ça va favoriser encore
28:22 des mouvements de population, une déstabilisation
28:24 et je pense que ce n'est pas dans l'intérêt de la France
28:26 donc la voie de la France qui est depuis
28:28 le général de Gaulle une voie de
28:30 troisième voie, c'est-à-dire une voie d'équilibre
28:32 une voie de respect
28:34 des petits, des petites nations et d'équilibre
28:36 à mon avis doit s'affirmer au Moyen-Orient
28:38 avec cet impératif
28:40 de stabilité
28:42 s'il y a vraiment quelque chose à faire, c'est ça
28:44 mais intervenir au nom
28:46 de la démocratie, des valeurs démocratiques
28:48 moi je me méfie beaucoup de ce discours
28:50 on l'a beaucoup tenu dans les années 2000, on a vu les catastrophes
28:52 que ça a engendré. - De toute façon c'est demain
28:54 il sera donc à Tel Aviv
28:56 demain pour rencontrer
28:58 le Premier ministre israélien, on y reviendra évidemment
29:00 et l'autre sujet aussi c'est ce débat
29:02 inflammable à l'Assemblée Nationale cet après-midi
29:04 sur le discours
29:06 d'Isabelle Born qui va donc présenter
29:08 à partir de ces heures sa déclaration
29:10 avec un débat sans vote
29:12 sur la place
29:14 de la France
29:16 dans ce conflit
29:18 quelle parole porter, mais là aussi
29:20 est-ce que déjà depuis 15 jours
29:22 on assiste au
29:24 grand dérapage contrôlé de tout le monde
29:26 c'est difficile d'avoir l'unité nationale
29:28 on l'aura pas cet après-midi ?
29:30 - Non, on n'aura pas l'unité nationale
29:32 on a pu depuis
29:34 on peut pas faire des réunions
29:36 avec des personnes qui tiennent des propos antisémites
29:38 - Elle a pas duré 24h l'union nationale ? - Non et tant mieux
29:40 parce que c'est compliqué de faire réunion avec des
29:42 antisémites notoires, maintenant il faut prendre conscience aussi
29:44 de la gravité du moment et du moment de bascule
29:46 auquel on peut faire face
29:48 à partir de cet après-midi, donc l'Assemblée Nationale
29:50 qui était déjà très instable
29:52 lors de cette dernière
29:54 année, en plus de son travail parlementaire
29:56 elle doit prendre position
29:58 de manière assez forte sur les valeurs de notre pays
30:00 sauf qu'une partie de nos
30:02 assemblées nationales, qui est plusieurs groupes
30:04 qui sont instrumentalisés aussi par des pouvoirs extérieurs
30:06 parce qu'aujourd'hui quand Jean-Luc Mélenchon se fait le porte-parole
30:08 du Hamas et de
30:10 tous les régimes autoritaires du Moyen-Orient
30:12 il se rend pas compte qu'il est
30:14 en réalité manipulé par
30:16 toute l'influence
30:18 d'Erdogan, toute l'influence
30:20 des frères musulmans au niveau du
30:22 Qatar et il le porte ça d'ailleurs
30:24 donc tous ces gens-là détestent
30:26 ce qui peut s'apparenter à quelqu'un de gauche
30:28 mais il le fait uniquement
30:30 à des fins électoralistes. Donc l'Assemblée Nationale
30:32 j'attends pas grand-chose cet après-midi, j'attends quand même un minimum
30:34 de respect, comme ce qui a été dit à tous les
30:36 morts civiles et aux nombreux otages français
30:38 qui sont encore sur place
30:40 et un peu de dignité pour essayer de
30:42 donner une meilleure image de la politique
30:44 mais j'ai l'impression que
30:46 dans l'état d'esprit des français
30:48 ils s'attendent pas grand-chose. On a vu je crois lors d'un dernier
30:50 sondage IFOP que la
30:52 confiance à l'Assemblée Nationale a été moins de 27 ou 28%
30:54 ce qui est assez dramatique.
30:56 - La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna
30:58 donc hier dans les colonnes de nos confrères de la
31:00 tribune dimanche a donc rappelé la position
31:02 de la France, condamner le Hamas et son action
31:04 terroriste, éviter l'embrasement dans la
31:06 région et pour cela rappeler qu'il faut
31:08 un horizon politique autour de la solution
31:10 à deux états, a rappelé aussi que le
31:12 droit international humanitaire doit être respecté
31:14 bien sûr obtenir un accès humanitaire
31:16 d'urgence pour les populations
31:18 civiles à Gaza, c'est une position
31:20 équilibrée on va dire de la France
31:22 qu'il faut. - Totalement mais je pense
31:24 que sur les débats... - On pourrait tous être
31:26 derrière, c'est pas très compliqué.
31:28 - Nous oui mais il y a certains groupes à l'Assemblée
31:30 - C'est la réalité
31:32 des débats de l'Assemblée Nationale et j'espère qu'il y aura
31:34 un minimum de tenue et de respect
31:36 sur les débats par rapport aux victimes
31:38 passées et à venir, malheureusement.
31:40 Mais la réalité c'est que cette position
31:42 ce sera celle de quasiment tous les groupes
31:44 à l'Assemblée Nationale. Aujourd'hui la question
31:46 c'est qu'est-ce que fait la France insoumise
31:48 avec eux-mêmes des désaccords, enfin comment
31:50 est-ce qu'ils vont siéger, moi je suis curieux
31:52 de voir ce que va faire Mme Garrido, M. Ruffin
31:54 qui ne seront pas les orateurs
31:56 alors ça va être Mme Pannot
31:58 inénarrable dans ses diatribes
32:00 sur ces sujets-là, mais la question
32:02 de l'Assemblée Nationale c'est beaucoup plus jusqu'où
32:04 LFI pousse sur le communautarisme religieux
32:07 ce qui est aujourd'hui devenu un
32:09 champ, un spectre électoral pour eux
32:11 ou jusqu'où LFI essaye
32:13 de faire un petit peu machine arrière, de rétropédaler.
32:15 Est-ce que c'est la ligne Mélenchon qui s'exprime
32:17 à l'Assemblée Nationale sur l'extrême gauche
32:19 ou est-ce que Mélenchon perd un petit peu
32:21 une partie de ses troupes ? Je pense que là, quand on peut
32:23 poser la question, s'il répond. - Vous pensez que Jean-Luc Mélenchon
32:25 est pour une solution à deux États ?
32:27 - Non mais justement, ça c'est très intéressant, c'est ce que
32:29 vient de dire Ergoun, c'est que ce que vous venez de dire aussi
32:31 sur le fait de la position de Catherine Colonna
32:33 on est tous pour deux États.
32:35 On est tous pour deux États, autour de cette table
32:37 je pense. - Je pense pas.
32:39 - Autour de cette table en tout cas je pense, la majorité
32:41 des Français... - C'est ce qui était d'ailleurs
32:43 près au démarrage. - Je pense aussi, voilà.
32:45 - Mais ce que je veux dire aujourd'hui, c'est que pour avoir
32:47 deux États, il faut deux parties.
32:49 - Il faut que deux parties parlent. - Aujourd'hui, vous avez
32:51 deux parties dans cette région du monde ? Vous avez l'État d'Israël
32:53 qui a priori n'est pas contre, alors ça sera
32:55 très compliqué, surtout avec le gouvernement actuel
32:57 d'avoir deux États, mais en face
32:59 il parle à qui ? Il parle au Hamas ? Vous pensez que le Hamas
33:01 veut deux États ? Le Hamas veut rayer
33:03 l'État d'Israël de la carte ? - Dans la charte constitutive
33:05 du Hamas, c'est la disparition de l'État d'Israël.
33:07 - C'est tout leur biduité. - Moi j'ai des doutes quand je vous dis
33:09 que Mélenchon qui dit d'un côté qu'il veut deux États, mais qui de l'autre est le porte-voix du Hamas en France.
33:13 - Voilà, exactement. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui
33:15 à l'Assemblée Nationale, le seul
33:17 bien fondé de ce débat, c'est important
33:19 d'avoir un débat, parce que
33:21 on est une démocratie, j'insiste là-dessus, et donc c'est important
33:23 que tout le monde puisse s'exprimer, et ça va permettre
33:25 d'avoir une clarification cet après-midi. On va savoir
33:27 ce que pense chacun, voilà, c'est tout.
33:29 Et je ne pense pas effectivement qu'aujourd'hui la France
33:31 insoumise, en ne nommant pas les choses,
33:33 veuille deux États. - Allez, on s'arrête à un court
33:35 instant, il est bientôt 11h30, on referme ce
33:37 chapitre-là, donc
33:39 le débat démarre à 16h cet après-midi
33:41 à l'Assemblée Nationale.
33:43 Autre sujet juste après la pause, on va
33:45 parler de ces élèves qui seront
33:47 exclus après le retour des
33:49 vacances de la Toussaint. Qu'est-ce qu'on en
33:51 fait ? Gabriel Attal a précisé sa pensée
33:53 par rapport à ces élèves d'irradicaliser.
33:55 On y revient avec nos quatre
33:57 débatteurs. A tout de suite.
33:59 Allez, on y revient avec nos quatre
34:01 débatteurs. Alex Darmon, Jean-Philippe
34:03 Chaguin, Clément, Pierre Gentillet et
34:05 Ergun Topaslan. On s'intéresse
34:07 maintenant au ministre
34:09 de l'Éducation Nationale, Gabriel Attal
34:11 et donc qui a donné des précisions hier
34:13 chez nos confrères de BFMTV
34:15 suite aux hommages
34:17 la semaine dernière à Dominique Bernard lors
34:19 de ses obsèques et puis également
34:21 à Samuel Paty. Donc il y a eu un total de
34:23 183 élèves
34:25 qui avaient... Il y a eu 500 perturbations
34:27 ou contestations et dans ce lot
34:29 il y a eu 183 élèves
34:31 qui avaient particulièrement
34:33 posé problème
34:35 des élèves qui étaient
34:37 vraiment dans le... plus que perturbés
34:39 qui ont été vraiment dans
34:41 l'opposition complète
34:43 de ces célébrations. Donc ils
34:45 ne reviendront pas en classe. Donc en fait ils sont suspendus
34:47 jusqu'à leur conseil
34:49 de classe et ils ne retourneront pas en classe.
34:51 Mais qu'est-ce qu'on en fait de ces
34:53 élèves que le ministre veut sortir
34:55 des établissements scolaires parce que
34:57 radicalisés pour...
34:59 Alors là, j'imagine à la fois
35:01 protéger l'école, soulager les enseignants
35:03 et aussi s'occuper
35:05 de ces jeunes enfants puisque ce sont
35:07 en général des jeunes mineurs.
35:09 Donc qu'est-ce qu'on en fait ? Qui a la solution ?
35:11 - Il n'y arrivera pas.
35:13 - Joker !
35:15 - Non mais déjà de l'affirmer, déjà de
35:17 l'annoncer. - C'est très important de l'annoncer.
35:19 - Est-ce que le message est pas là déjà ?
35:21 - Très important. J'espère qu'on continuera à le faire pour toute
35:23 forme de négation parce que le négationnisme
35:25 et ce genre d'attitude et de comportement
35:27 commencent à
35:29 se retrouver de plus en plus
35:31 de façon de plus en plus nombreuse au sein de l'école.
35:33 Donc réaffirmer une autorité c'est toujours positif
35:35 mais maintenant il faut le traiter. Et pour traiter cela
35:37 je ne sais pas si ça peut être sous forme de stage ou sous forme de
35:39 cours particuliers ou expliquer à ces gens
35:41 les prendre sous les ailes, les suivre. Mais on
35:43 ne peut pas uniquement dire "on les sanctionne
35:45 et on les reprend en tant que tels".
35:47 C'est très souvent l'erreur qu'on fait d'ailleurs, y compris
35:49 dans nos sanctions
35:51 au niveau de la prison. C'est-à-dire qu'on
35:53 ne réfléchit pas à la réintégration de ces jeunes. On ne peut pas
35:55 les exclure ad vidam aeternam du
35:57 système scolaire. Donc à un moment donné il faut les
35:59 récupérer et les remettre
36:01 dans leur classe ou dans des autres classes
36:03 d'ailleurs. Mais avant cela je pense que ça mérite
36:05 des cours particuliers, une attention, un stage
36:07 pour ces élèves-là. - D'autant plus que si
36:09 on fait ça il faut changer la loi puisque
36:11 ça ne permet pas, un élève exclu d'un établissement
36:13 il doit en trouver un autre obligatoirement
36:15 ailleurs. - Exactement, c'est ce problème.
36:17 - Ça pose trois choses. La première chose c'est
36:19 l'affirmation de ne plus
36:21 accepter de dérive, de ne plus
36:23 accepter un certain nombre de comportements. Et là-dessus
36:25 Gabriel Attal a été
36:27 je trouve extrêmement courageux, responsable,
36:29 républicain,
36:31 en marquant le fait qu'il y a des choses qui ne sont pas
36:33 acceptables, que l'école ne peut pas accepter,
36:35 que le pays ne doit pas accepter. Vous savez c'est
36:37 une logique de gagne-terrain permanent.
36:39 On essaye en permanence sur des
36:41 sujets de voir jusqu'où on peut repousser la ligne,
36:43 jusqu'où on peut repousser la limite. Donc la première
36:45 chose c'est effectivement la sanction, l'affirmation
36:47 il y a des lignes qui ne sont pas passables.
36:49 - Mais est-ce que c'est important
36:51 on se souvient qu'il y a eu des attentats
36:53 précédemment, de nommer clairement
36:55 et de dire tant d'élèves et eux
36:57 c'est pas possible. Est-ce que ça c'est pas déjà
36:59 quelque part d'envoyer un signal ?
37:01 - Mais c'est un marqueur
37:03 c'est de dire peu importe le nombre d'élèves,
37:05 peu importe qui c'est, il y a des choses qui ne sont pas acceptables
37:07 et qui ne sont pas tolérées dans notre pays.
37:09 Première chose. La deuxième chose
37:11 c'est toute la question à droit constant
37:13 qu'est-ce qui est faisable. Et moi je pense qu'on va devoir
37:15 avoir des évolutions législatives.
37:17 C'est que des élèves dont on peut comporter, si c'est de la
37:19 stupidité, c'est une sanction. Si c'est
37:21 un démarrage de radicalisation,
37:23 ça veut dire que la structure scolaire classique
37:25 n'est plus forcément adaptée et qu'il faut
37:27 imaginer autre chose, qu'il faut imaginer
37:29 la façon aussi peut-être d'avoir
37:31 une formation, une réexplication
37:33 un background éducatif.
37:35 - Mais on les prend en charge comment
37:37 ces élèves radicalisés ? Parce qu'on voit déjà que dans les états...
37:39 - Mais la réalité c'est qu'aujourd'hui nous n'avons pas ce sujet-là.
37:41 C'est-à-dire qu'il y a une obligation de scolarisation
37:43 dans le pire des cas l'élève va être exclu
37:45 on va le renvoyer sur un autre établissement
37:47 et on se passe le mystic gris et la patate chaude.
37:49 Et on aura strictement rien réglé.
37:51 Et c'est le problème qu'on a aujourd'hui, on ne crée
37:53 pas de structure adaptée. Et c'est là
37:55 où je dis qu'on a probablement un problème réglementaire
37:57 et législatif. Et puis la
37:59 troisième chose, c'est aussi
38:01 la réaffirmation, ça va
38:03 à l'encontre totale de la pensée
38:05 wokiste aujourd'hui, où on déconstruit
38:07 l'état, où on déconstruit ce pays, où on
38:09 déconstruit nos valeurs. L'éducation nationale
38:11 ça doit être un sanctuaire parce que c'est là où
38:13 on donne un socle commun, parfois
38:15 mythifié, mais un socle commun de ce qui
38:17 permet de vivre ensemble. Et c'est aussi l'endroit
38:19 où on doit réaffirmer ça. Et je pense qu'il faut
38:21 mettre un terme à la pensée wokiste qui a
38:23 pris une place dans ce pays absolument
38:25 dramatique et qui contribue à la déconstruction
38:27 de ce pays, qui contribue à laisser
38:29 des espaces où peuvent émerger des
38:31 radicalismes comme celui-ci et que
38:33 l'école doit réaffirmer des principes républicains.
38:35 Ça doit être le lieu de l'enseignement de la République.
38:37 - De toute façon, on est face à une
38:39 alternative, c'est-à-dire que soit on crée
38:41 - vous avez posé la bonne question - c'est qu'est-ce qu'on va faire
38:43 de ces enfants ? Soit on crée
38:45 des écoles spécialisées
38:47 - Alors le ministre a dit qu'ils allaient commencer à discuter
38:49 de savoir maintenant comment on gère le sujet
38:51 - J'aimerais bien voir un, avec quel budget
38:53 deux, avec quel éducateur et trois, surtout sous quelle télé.
38:55 Mais soit on fait ça
38:57 et il va falloir qu'on estime
38:59 le nombre d'élèves. Puis là on a parlé de, je crois
39:01 à peu près 100 élèves, c'est ça ? - 183 élèves
39:03 - Alors 183 élèves répartis dans toute la France
39:05 - Sur 800 000 élèves en 2019 - Ça veut dire que si on a 15 en Bretagne
39:07 ça veut dire qu'on va ouvrir une école en Bretagne
39:09 - Sur 12 millions d'élèves - Sur combien ? - 12 millions d'élèves
39:11 - Sur 12 millions d'élèves, non mais je veux dire, c'est-à-dire qu'on va ouvrir
39:13 des écoles pour quelques personnes, sur des sites
39:15 - Excusez-moi - Ce que je veux vous dire
39:17 c'est que sur un plan pratique
39:19 ça va être compliqué
39:21 à mettre en place
39:23 Ou alors, deuxième possibilité
39:25 mais qui n'est pas possible en l'état de notre droit
39:27 mais on pourrait y arriver, pourquoi pas, c'est que là
39:29 actuellement, si on décide de sortir
39:31 tout simplement, purement et simplement
39:33 ces élèves du cycle scolaire
39:35 en disant "vous n'avez plus votre place dans l'école
39:37 de la République française"
39:39 Ecoutez, moi je vais vous dire, en l'état de notre droit
39:41 un simple recours devant le tribunal administratif
39:43 vous donnera 9 chances sur 10
39:45 - Mais c'est pas à vous non plus d'être sous le choc
39:47 - De vous réintégrer dans une école
39:49 donc en fait c'est pour ça que je vous dis, à ce moment-là
39:51 très bien, mais donnons-nous les moyens
39:53 il va falloir qu'on change un petit peu l'état du droit
39:55 et même l'état de notre droit
39:57 parce que je vous rappelle que ce principe-là
39:59 ce principe, c'est pas une simple loi qui pourra l'enlever
40:01 il faut aller taper dans la Constitution
40:03 et même taper dans les traités, parce que le droit à l'éducation
40:05 le droit à l'éducation, c'est pas un simple droit
40:07 qui est encadré par la loi, il se raccroche au niveau constitutionnel
40:09 donc si on veut y aller, très bien, mais il faut se donner les moyens
40:11 - Le ministre Gabriel Attal
40:13 qui dit "je crois effectivement
40:15 que le rôle de l'éducation pour lutter
40:17 contre les phénomènes d'embrigadement, de radicalisation
40:19 c'est son rôle, effectivement, mais dans un tel cas
40:21 le niveau est tel d'embrigadement
40:23 qu'on ne se bat pas à armes égales
40:25 donc on est effectivement sur quelque chose
40:27 qui est absolument pas gérable
40:29 par les enseignants, les CPE
40:31 - C'est pas non plus leur travail
40:33 - Mais Ergounan, on va revenir sur ce chiffre
40:35 183 élèves qui posent vraiment
40:37 un problème lors des cérémonies d'hommage à Dominique Bernard
40:39 - C'est sous-estimé
40:41 - Sur 12 millions d'élèves
40:43 - Moi je trouve qu'il y a un côté rassurant à cela, c'est que maintenant
40:45 on essaie de dénombrer, de suivre
40:47 s'il y a des cas, on arrête de pousser la poussière
40:49 sous le tapis et on se confronte à la réalité
40:51 - On nomme les choses - On nomme les choses, donc on se confronte à la réalité
40:53 Par exemple, moi j'avais
40:55 vraiment peur, moi, de cette
40:57 journée, de cet hommage là, et je m'attendais
40:59 à un chiffre un peu plus important
41:01 et je suis rassuré que le chiffre
41:03 soit aussi faible que ça, mais il est tout aussi important
41:05 peut-être sous-estimé un petit peu, mais en tout cas
41:07 ce qu'on nous a annoncé sur les réseaux en disant
41:09 "on va rigoler, on va faire cela, on va faire cela"
41:11 - On s'est annoncé rien, il est sous-estimé
41:13 - Si on a le droit de dire, on pense que c'est
41:15 les chiffres du ministère de l'Intérieur qui font
41:17 le plus important
41:19 - Mais quand même, c'est quand même
41:21 très minime par rapport à nos élèves
41:23 - Bien sûr, bien sûr
41:25 - Si on sous-estime régulièrement le nombre de manifestants
41:27 pourquoi le ministère de l'Education
41:29 ne sous-estimerait pas le nombre d'élèves
41:31 radicalisés ?
41:33 - Alors, ils disent que ce sont des élèves qui ont posé problème
41:35 lors de ces événements-là
41:37 des problèmes graves, d'accord ?
41:39 - Oui, mais grave, donc vous avez le mot "grave"
41:41 - J'aimerais juste réagir, vraiment, deux minutes
41:43 moi je suis assez partagé sur ce qu'a annoncé hier
41:45 le ministre de l'Education nationale
41:47 je suis assez partagé d'abord parce que je trouve ça bien
41:49 le fait qu'effectivement on dise les choses
41:51 qu'on donne des chiffres - C'est quand même très nouveau
41:53 pour discuter avec des profs - Oui, oui, je trouve ça très bien
41:55 et d'ailleurs c'est très nouveau avec Gabriel Attal
41:57 il faut bien lui reconnaître ça, c'est qu'il dit les choses
41:59 ça ne plaît peut-être pas forcément à tout le monde
42:01 mais il dit les choses, il essaie de trouver des solutions
42:03 donc ça déjà c'est bien, après je suis très partagé effectivement
42:05 parce que, qu'est-ce qu'on va faire de ces élèves ?
42:07 Où est-ce qu'on va les mettre ?
42:09 Et moi je vais vous dire un truc, mais je suis peut-être
42:11 un peu fou en disant ça, mais
42:13 en vérité, je n'ose pas imaginer
42:15 moi, en classe de 6ème ou de CM2
42:17 avoir, même, juste
42:19 souri comme un joueur de football l'a fait d'ailleurs
42:21 avant un match que je ne me suis plus contrôlé
42:23 contre les Pays-Bas, et rentrer chez moi
42:25 voir mes parents, voir mon père
42:27 qu'on lui annonce que je suis
42:29 viré de l'école après les vacances parce que
42:31 je n'ai pas respecté les minutes de silence. Moi ce que je veux
42:33 vous dire par là, c'est qu'il y a un moment donné
42:35 on dit oui, pas retomber que sur les parents
42:37 mais il faut quand même, c'est quand même une alerte auprès
42:39 des parents aussi, il va falloir que les parents
42:41 dont les enfants, se renvoyent. - Alors je vais vous raconter
42:43 une anecdote, moi j'ai suivi la minute de silence
42:45 dans un BAU près d'en haut de
42:47 Garonne, d'accord ? Question de la prof
42:49 après la minute de silence, elle demande à ses élèves
42:51 "Est-ce que vous êtes au courant de ce qui s'est passé, pourquoi
42:53 on fait cette minute de silence ?" "Oui"
42:55 "C'est des terminales, ils sont quand même
42:57 dans un projet, etc."
42:59 "Comment vous vous êtes..." Est-ce que vous en avez parlé
43:01 dans vos familles, ce week-end ?
43:03 Je crois qu'il y en a trois qui ont répondu.
43:05 "Comment vous vous êtes renseignés ?"
43:07 "Et bien la plupart c'était
43:09 Insta, TikTok
43:11 et Hugo Décrypte."
43:13 - Hugo Décrypte, aucun n'a regardé
43:15 plus une chaîne d'info, n'a
43:17 discuté, n'a ouvert un canard, rien
43:19 de rien de rien. Donc en fait
43:21 le boulot de la prof c'était de déconstruire
43:23 tout ça. Mais pourquoi ? Parce qu'il y avait toutes ces histoires
43:25 d'images aujourd'hui qui sont quand même
43:27 à prendre ou à laisser. Même des gens avertis
43:29 se font avoir. Donc c'est quand même très
43:31 compliqué quand on a 16, 17 ans
43:33 de rester connecté
43:35 comme on l'est nous. Voilà, donc cette histoire de
43:37 "Qu'est-ce qu'on en fait ? Comment on règle ? Comment moi je reviens
43:39 chez mes parents ? J'ai souris, j'ai un risque ?"
43:41 - Je pense qu'on se défausse trop sur l'un ou l'autre. C'est comme il y a un preverbe
43:43 africain qui disait "Il faut tout
43:45 un village pour éduquer un enfant."
43:47 Donc les parents ont un rôle, excusez-moi,
43:49 pareil que l'éducation nationale.
43:51 - Sur la question
43:53 de ces 183, est-ce que c'est sous-estimé
43:55 ou pas ? En fait, de toute façon,
43:57 et c'est un vrai sujet, ça n'est que
43:59 la partie immergée de l'iceberg.
44:01 Pourquoi ? Ce dont on ne parle pas,
44:03 là où il y a le plus de radicalisation, c'est sur la
44:05 déscolarisation. Aujourd'hui, entre 3
44:07 et 16 ans, vous pouvez avoir de l'instruction à domicile.
44:09 Et généralement, quand vous avez
44:11 des personnes, des familles très
44:13 radicalisées, vous avez une instruction
44:15 qui est donnée à domicile, ce qui est autorisé
44:17 par la réglementation. - Sous contrôle
44:19 de l'éducation nationale. - Sous contrôle, qui ne contrôle
44:21 pas parce qu'elle n'a pas les moyens de le faire, qui demandent
44:23 concrètement aux communes de le faire.
44:25 - Il y a des parents qui veulent déscolariser leurs enfants
44:27 et qui disent, pour d'autres raisons,
44:29 "on ne laisse pas le droit de le faire."
44:31 - Il y a toujours eu pour d'autres raisons, parce qu'ils voyagent,
44:33 parce qu'il y a des enfants qui ont
44:35 un parcours artistique. La réalité,
44:37 c'est qu'on voit aujourd'hui, enfin aujourd'hui,
44:39 ça fait une quinzaine d'années, on voit la montée
44:41 d'un certain nombre de déscolarisation.
44:43 - Descolarisation ou les écoles ?
44:45 - Non, de déscolarisation. Il y a la question
44:47 des écoles confessionnelles, ce qui est autre chose,
44:49 mais de déscolarisation pour enseignement à domicile,
44:51 dans des familles, généralement,
44:53 pour des critères religieux, et là,
44:55 c'est quelque chose qui ne rentre dans aucune statistique,
44:57 et où on peut se poser la question
44:59 de comment se fait l'instruction,
45:01 quels sont les ressorts du
45:03 pacte républicain,
45:05 des valeurs qui sont données,
45:07 et ça pose un vrai sujet dessus.
45:09 Là, on s'intéresse vraiment à ce qui est
45:11 sous contrôle de l'éducation nationale.
45:13 - C'est plutôt majoritaire, quand même, 12 millions d'élèves, ça représente une grande partie de la jeunesse.
45:15 - Quand on parle de 190 en 10 ans, c'est le pays,
45:17 on a beaucoup plus de 180 enfants qui sont déscolarisés
45:19 pour des questions religieuses dans ce pays.
45:21 Et il n'y a aucun contrôle dessus de la part de personne.
45:23 - Allez, on va refermer ce dossier,
45:25 parce que l'heure tourne, et je voudrais qu'on ouvre celui,
45:27 alors on s'éloigne
45:29 des dossiers sécurité,
45:31 on va parler, quoique, de ces opposants
45:33 à l'autoroute A69, ce week-end
45:35 ramdam sur le Macadam, avec une journée
45:37 de mobilisation samedi, et puis hier,
45:39 donc cette opposition,
45:41 parfois violente, entre les forces de l'ordre
45:43 et des militants qui voulaient
45:45 installer une ZAD sur le tracé
45:47 de cette autoroute. Est-ce que, finalement,
45:49 aujourd'hui, on ne pourra plus faire de chantier ?
45:51 Est-ce qu'il fallait
45:53 s'opposer rapidement, comme l'avait exigé
45:55 le ministre, à l'installation de cette
45:57 zone à défendre ? On y revient
45:59 sur Sud Radio, à tout de suite,
46:01 il est presque midi moins le quart, à tout de suite.
46:03 - Sud Radio. - Dernière ligne droite,
46:05 en compagnie de Ergoun Topas, Lampierre Gintillet,
46:07 Jean-Philippe Dugoin, Clément et Alex
46:09 Darmon. On se dirige
46:11 du côté du Tarn,
46:13 avec l'A69, enfin,
46:15 l'autoroute, les 54 kilomètres
46:17 qui devront relier Toulouse
46:19 à Castre, et cette zone
46:21 à défendre, ce week-end,
46:23 à qui ont été ces militants, ces opposants,
46:25 l'autoroute, qui ont donc été délogés
46:27 par les forces de l'ordre
46:29 de gendarmerie, 1200 gendarmes mobilisés,
46:31 600 rien que pour l'opération
46:33 d'évacuation hier, on va maintenir le dispositif
46:35 tant que nécessaire, à préciser,
46:37 le groupement de gendarmerie du Tarn.
46:39 Cette
46:41 mobilisation contre l'autoroute A69
46:43 dure maintenant depuis plusieurs semaines,
46:45 mais le chantier avance.
46:47 Finalement, le ministre
46:49 avait annoncé hier qu'il n'y aura pas de zone à défendre,
46:51 qu'il s'installera quelques trois heures plus tard,
46:53 donc les gendarmes interviennent.
46:55 Force est à la loi, a-t-il dit.
46:57 Question, est-ce que désormais
46:59 tout chantier sera soumis
47:01 à contestation, et difficile
47:03 à mener à son terme ?
47:05 - Là, le problème dans la situation de cette autoroute,
47:07 c'est que ça fait plusieurs
47:09 années quand même que ça a été décidé,
47:11 qu'il y a eu un travail démocratique
47:13 qui a été fait.
47:15 Ça a été débattu,
47:17 et par les communes, par les régions,
47:19 et donc, hier,
47:21 ce qui a été annoncé,
47:23 ce qui a été fait ce week-end, heureusement,
47:25 effectivement, qu'il n'y a pas eu d'installation d'une ZAD,
47:27 parce que ça n'aurait pas été normal, on serait reparti dans un processus
47:29 inarrêtable. Maintenant, moi,
47:31 je ne peux que comprendre aussi ce que demandent
47:33 les manifestants pour les années
47:35 qui viennent. Et pour les prochains projets,
47:37 ça a été voté, ce projet,
47:39 vous m'arrêtez si je me trompe, mais je ne crois pas,
47:41 ça a été voté au moment où la France ne s'était
47:43 pas encore engagée dans la neutralité carbone.
47:45 Donc, à partir de là, si vous votez un projet
47:47 et que le projet commence, on ne va pas s'arrêter au milieu
47:49 d'un chantier, parce que du jour
47:51 au lendemain, vous avez des manifestants
47:53 qui sont contre la
47:55 réalisation de ce chantier. - Alors, c'est partiellement vrai,
47:57 parce qu'entre-temps, il y a eu des engagements,
47:59 notamment il y a eu la consultation pour cette autoroute-là,
48:01 où c'est pas d'ailleurs le moins cher
48:03 qui a gagné la peine d'oeuvre,
48:05 c'est le mieux-disant, qui avait une notation
48:07 très poussée en matière d'écologie.
48:09 Je crois qu'ils replantent 5 fois plus d'arbres,
48:11 qu'ils vont découper, ils vont créer 2 ou 3 zones humides
48:13 qui n'existaient d'ailleurs pas
48:15 dans le secteur. - Ils réduisent de 80 hectares
48:17 l'emprise au sol.
48:19 - Voilà. Et donc, il y a un fort
48:21 engagement là-dessus. Donc, c'est vrai que ça a été signé,
48:23 la consultation a été faite avant,
48:25 mais après les engagements, il y a eu la signature
48:27 du marché qui va dans le bon sens.
48:29 Aujourd'hui, on doit faire face à un respect
48:31 ou non de décision et d'application
48:33 de décision politique.
48:35 Après des concertations, on ne peut pas être non plus soumis
48:37 à de la radicalité qui nous empêche
48:39 d'avancer. Ils ont politisé le sujet, un peu
48:41 trop à mon goût, sans pour
48:43 autant qu'on puisse débattre du fond.
48:45 - Politiser en même temps, les citoyens
48:47 ont le droit aussi de dire "on n'est pas d'accord"
48:49 sur ce projet-là.
48:51 Mais ma question, c'est
48:53 donc, à ce jour, il faut prendre
48:55 en acte que plus aucun projet ne pourra se faire.
48:57 Et j'extrapole,
48:59 demain on prévoit des centrales nucléaires,
49:01 attendez de voir la contestation
49:03 quand les gens vont savoir qu'au bout de leur jardin, il y aura un permis
49:05 de construire pour une nouvelle centrale.
49:07 - Parce que les locaux, ceux qui sont tous prêts,
49:09 les concernés, ils étaient tous pour cette autoroute-là.
49:11 Après c'est vrai que si on énergise, on prend le tout.
49:13 Les urbains de Toulouse, ils vont être contre,
49:15 ils sont un peu plus écolo, une sensibilité un peu plus doucée.
49:17 Tout dépend de l'échelle aussi.
49:19 - Excusez-moi, mais là, pour moi, on est hors sujet.
49:21 On parle de la question "est-ce que c'est
49:23 justifié ou pas ?"
49:25 - Merci professeur.
49:27 - Non mais est-ce que c'est justifié ou pas ?
49:29 Est-ce que les sondages justifient ou pas ?
49:31 On est dans un pays de droit, il y a un état de droit.
49:33 Il y a eu toute une phase de concertation
49:35 qui a été portée pendant des mois, pendant des années.
49:37 Il y a eu des recours qui ont été jugés.
49:39 Ce qui d'ailleurs fait souvent l'écart
49:41 entre la phase de décision
49:43 et la phase de mise en heure, c'est le fait qu'il y ait des recours.
49:45 Si on croit encore que la justice
49:47 existe dans ce pays, que les institutions,
49:49 que les lois veulent dire quelque chose,
49:51 toutes ces phases-là, elles ont déjà eu lieu.
49:53 Et on remet le couvert après.
49:55 Et ce qui est fait aujourd'hui,
49:57 c'est ni plus ni moins qu'un comportement
49:59 sédicieux qui est poussé par une partie de la gauche
50:01 et les filles encore, les verts,
50:03 avec Madame Rousseau qui a eu ce week-end,
50:05 des propos absolument abjects
50:07 par rapport à la République, par rapport à des policiers.
50:09 Il y a eu six blessés sur les policiers
50:11 ce week-end. Et où on a
50:13 toujours des comportements
50:15 violents qui viennent de manière
50:17 non démocratique remettre en cause
50:19 des décisions qui ont été prises avec le respect
50:21 de la loi, avec le respect de la concertation, avec le respect
50:23 des procédures. Aujourd'hui, ce qui est défendu par une partie
50:25 des verts, c'est une vision totalitariste
50:27 du monde où ils ont la vérité absolue
50:29 et où, au vu du fait qu'ils ont la vérité
50:31 absolue, ils peuvent arrêter de manière
50:33 violente quelque chose qui a été fait par voie démocratique.
50:35 Ben c'est pas acceptable, c'est pas
50:37 possible. Et vous savez la très grande faiblesse
50:39 qu'a ce pays ? C'est qu'on a
50:41 cédé sur Notre-Dame-des-Landes. Le jour où
50:43 le Président de la République, sur un dossier
50:45 similaire, qui avait été
50:47 accepté après concertation, où
50:49 tous les recours avaient été gagnés, où un référendum
50:51 local départemental avait
50:53 en plus donné suite à ce projet.
50:55 Ou pour une question d'appréciation politique,
50:57 pour une question de sondage, on a
50:59 accepté de revenir dessus. On a tué
51:01 la puissance publique dans ce pays. - Mais on peut entendre
51:03 aussi l'avis de ses opposants
51:05 qui aussi, et
51:07 il y a eu la signature notamment de cette tribune
51:09 des 1500 scientifiques, qui dit que c'est un
51:11 non-sens par rapport aux
51:13 générations futures. - Mais le problème
51:15 c'est que c'est un débat, on l'a depuis 10 ans. Donc on peut
51:17 toujours remettre en cause quelque chose de manière
51:19 violente. - On est sur
51:21 des remises en cause de manière violente
51:23 de quelque chose qui est à force de loi aujourd'hui. - Est-ce qu'on peut
51:25 aujourd'hui se dire que tous ces grands
51:27 chantiers, aujourd'hui, vont être difficilement
51:29 réalisables à l'aune
51:31 des règlements climatiques ? - Oui, parce que
51:33 le jour où on a abandonné Notre-Dame-des-Landes, on a donné
51:35 le signal qu'une contestation politique
51:37 pouvait avoir plus de poids que la parole
51:39 dans un pays de droit, oui, parce que ça veut dire
51:41 que la loi n'existe plus. - Est-ce que c'est grave ?
51:43 - Je ne sais pas si c'est grave, en tout cas, effectivement, ça crée
51:45 des précédents, ça sans aucun doute.
51:47 Ce qu'il faut dire ici, c'est que c'est la légitimité
51:51 très supposée, en tout cas, de leur cause,
51:53 qui a pour but de faire forcer la légalité.
51:55 Et c'est là où je suis obligé de rester, pardon,
51:57 c'est un peu banal pour un avocat, mais du côté du droit.
51:59 C'est-à-dire qu'à partir du moment où
52:01 le permis a été déposé... - Tu fais du bien, d'accord.
52:03 - Pardon, oui. À partir du moment où le permis a été
52:05 déposé, à partir du moment où tous les recours administratifs,
52:07 et il y en a eu, j'imagine, devant les tribunaux
52:09 administratifs ont échoué, écoutez,
52:11 on ne peut pas, au nom, je dis, de la légitimité
52:13 dont on se prétend, tordre comme ça les légalités.
52:15 À ce moment-là, on va s'amuser à faire ça sur plein d'autres choses.
52:17 Et effectivement, ça crée beaucoup d'insécurité juridique,
52:19 beaucoup d'instabilité, et puis ça crée des précédents,
52:21 effectivement, après, c'est-à-dire qu'on ne pourra plus mener des projets.
52:23 Il y a des gens qui ont engagé des sommes importantes,
52:25 donc quand ils voient à la fin que sur le plan légal
52:27 tout est passé et qu'effectivement
52:29 il y a une ZAD qui se monte, ça pose problème.
52:31 Pour autant, donc ça c'est sur le plan du droit,
52:33 donc sur le plan du droit, moi je suis d'accord, si cette autoroute
52:35 a été validée, si tous les recours ont été déboutés,
52:37 elle doit être construite. Pour autant,
52:39 sur le plan politique, moi je suis
52:41 plutôt d'accord avec eux, mais
52:43 sans doute pour une autre raison,
52:45 pas tant pour des questions écologiques, parce qu'en réalité
52:47 je pense qu'en France on se flagelle énormément.
52:49 C'est pas la France et le pays français qui est
52:51 ultra-polaire, enfin on ne va pas encore refaire le débat sur
52:53 ces missions de Gaza et Faiteser, la France c'est rien du tout.
52:55 En réalité, moi il y a
52:57 un autre sujet qui m'importe avec ces autoroutes,
52:59 et en réalité, de manière générale, avec le paysage
53:01 en France, c'est-à-dire qu'on massacre, et on a
53:03 massacré depuis une quarantaine d'années, le paysage
53:05 français dans ce pays. Moi je suis un
53:07 randonneur, je voyage beaucoup, notamment dans le centre et dans le
53:09 sud de la France. Et je peux vous dire qu'une autoroute,
53:11 je peux vous dire que des routes qui sont placées à des endroits
53:13 qui n'ont rien à voir,
53:15 massacrent des paysages. Alors si ces gens
53:17 aiment leur paysage aussi, je pense qu'on
53:19 pourrait s'en soucier. Pardon, mais c'est
53:21 important, ça fait peut-être partie de
53:23 la poésie dans ma bouche, peut-être ce qu'elle fait paraître comme ça,
53:25 mais notre société tend trop vers l'utile.
53:27 Là on comprend que Castre-Toulouse, on va gagner 15-25
53:29 minutes. Je comprends que c'est important pour des gens
53:31 qui travaillent à Castre. - Quand vous habitez à Mazamé, oui, ça peut changer votre vie.
53:33 - Je comprends, mais n'évacuons pas
53:35 complètement la question du beau
53:37 dans notre société. D'accord ? Je trouve
53:39 qu'une autoroute sur un paysage,
53:41 ça le défigure.
53:43 Voilà. Est-ce qu'on peut poser ces questions
53:45 aussi sereinement ? - Oui, ça t'intéresse.
53:47 - C'est un vrai débat de fond. Alors je cite comme ça
53:49 les principaux, c'est nos amis du Parisien
53:51 qui ont sorti cette petite carte, les principaux
53:53 projets autoroutiers en cours.
53:55 Le contournement de Rouen avec
53:57 nombreuses oppositions locales, le Rouen-Orléans,
53:59 c'est l'A121
54:01 à l'A154.
54:03 Là, ils sont en train de discuter
54:05 du nom du concessionnaire. Il y a le Poitiers-Limoge.
54:07 Pour l'instant, ce Poitiers-Limoge,
54:09 le ministre des Transports
54:11 y est contre. Le sud de Bordeaux
54:13 avec l'élargissement de l'A63, l'enquête publique
54:15 est lancée. Plus à l'est, il y a
54:17 le Nancy-Messe, le Luxembourg.
54:19 C'est une concertation publique qui est en cours également.
54:21 Contournement de Roissy, ça vous
54:23 concerne en Ile-de-France. Parlez-nous-en
54:25 de ce sujet, le contournement de Roissy, l'A104.
54:27 Livraison prévue en fin d'année.
54:29 Ça se passe bien ? - Je ne suis pas sûr.
54:31 Je ne suis pas certain du fin d'année.
54:33 - 2023, ils disent. - Oui, on verra.
54:35 - J'adore les bains.
54:37 Ça, c'est le projet de l'A412
54:39 qui a été validé par le Conseil d'État
54:41 et le contournement de Harle, l'A54.
54:43 L'enquête publique à venir, voilà
54:45 les principaux projets. Et là-dessus, le ministre a dit
54:47 "Laissez faire l'A69
54:49 et puis ces projets, on verra si
54:51 certains iront à leur terme." Mais la question,
54:53 c'est est-ce qu'on va pouvoir continuer à faire des infrastructures
54:55 routières comme aujourd'hui ?
54:57 C'est-à-dire, globalement, ce que vous dites, Pierre,
54:59 de tout voiture ? - La réponse est non.
55:01 - Mais ça veut dire aussi
55:03 que quand il y a un projet de TGV, il ne faut pas s'opposer
55:05 à la ligne. - La question, elle n'est pas que sur les infrastructures
55:07 routières. A partir du moment
55:09 où on accepte le fait, politiquement,
55:11 de remettre en cause ce qui a fort de loi,
55:13 ça crée un précédent pour les
55:15 transports en commun. Parce qu'on a les mêmes contestations
55:17 sur des lignes de transport en commun.
55:19 On nous parle d'énergie verte aujourd'hui.
55:21 On nous parle de recréation
55:23 nucléaire. On va avoir le problème
55:25 sur tous les grands projets. Et si l'État
55:27 est en situation
55:29 de manière variable d'accepter,
55:31 de remettre en cause
55:33 ce qui a été le fruit d'un processus
55:35 légal, ça veut dire que la légalité
55:37 n'a plus de poids dans ce pays. C'est ça le problème.
55:39 C'est pas la question d'un axe routier parmi d'autres.
55:41 - Donc ce dossier est emblématique pour la suite ?
55:43 - Emblématique, mais récemment, regardez ce qui s'est passé
55:45 au Lyon-Turin. Regardez ce qui s'est
55:47 passé il y a quelques semaines sur le chantier du Lyon-Turin
55:49 qui est en chantier depuis des années, qui doit relier
55:51 la France et l'Italie.
55:53 Les écologistes, pendant deux jours, ont été
55:55 bousiller le travail. - Ce qui est une aberration écologique
55:57 d'ailleurs, de vouloir empêcher que ça se fasse.
55:59 - Alors que ça va faire exactement...
56:01 C'est une aberration écologique.
56:03 Moi, ce qui me dérange dans tout ça, et surtout dans ce cas
56:05 de ce week-end, c'est que
56:07 il y a des députés qui ont été élus.
56:09 On l'a dit, il y a des parlementaires qui ont été élus
56:11 qui avaient ça dans leur projet de loi.
56:13 Dans leur proposition politique.
56:15 Ils ont été élus. On fait quoi ?
56:17 On change de système politique. Pourquoi pas ?
56:19 On a plein qui le veulent. Mais pour le moment, aujourd'hui, c'est pas le cas.
56:21 - Oui, mais Alex, c'est très bien.
56:23 Les élections régionales, ils ont
56:25 la compétence pour les transports. Mais ça intéresse
56:27 très peu de monde. Alors qu'une autoroute,
56:29 cette autoroute-là, ça intéresse énormément de monde
56:31 et ça fait sujet de nombreux débats.
56:33 Sauf qu'on n'arrive plus à attirer l'intérêt des Français
56:35 au moment où les décideurs vont arriver au monnaie.
56:37 C'est pas à toi que je vais la prendre, mais les élections régionales,
56:39 t'es à combien de % de participation ? 20 ?
56:41 - 50. - C'est le dernier, j'étais à 30-40.
56:43 - Ce qui était plutôt bon pour des régionales.
56:45 - Et donc ça donne le droit,
56:47 quand on n'a pas été voté,
56:49 quand on n'a pas été sensibilisé par ce projet,
56:51 ça donne le droit de dire 4 ans après,
56:53 on veut pas que ça se passe ? - Bah non.
56:55 - Et surtout,
56:57 la manière, ce week-end,
56:59 ils ont mis le feu
57:01 à une usine. - De ciment.
57:03 - Pour être précise aussi,
57:05 c'est que les organisateurs
57:07 de l'opération se désolidarisent
57:09 des violences. Ils disent "nous,
57:11 on a tout fait dans les règles". - Comme à Saint-Sauline.
57:13 - Comme à Saint-Sauline.
57:15 On peut pas empêcher des individus de commettre des violences.
57:17 - Pour autant, il y a une tendance de fond, il y a un message
57:19 qu'il faut bien écouter dans une partie de l'écologie radicale,
57:21 et la première à en parler, c'était Greta Thunberg,
57:23 en tout cas à mes oreilles,
57:25 c'est que la question démocratique pour eux
57:27 est accessoire, puisque
57:29 la planète brûle, nous allons tous mourir,
57:31 enfin je fais du catastrophisme, mais il y en a qui sont vraiment
57:33 portés à des niveaux parfois... - Ça se porte pas très bien quand même.
57:35 - Je suis bien d'accord, mais est-ce qu'on peut un moment raisonner ?
57:37 Est-ce qu'on peut se poser, plutôt que d'arriver, de hurler,
57:39 de tout casser, de bloquer des autoroutes ?
57:41 Enfin, je parle des gens qui se mettent sur les autoroutes,
57:43 vous savez, quand on a vu ces militants radicaux,
57:45 ou récemment sur une chaîne de télévision
57:47 que je n'aimerais pas, où on arrive et on se pose
57:49 et on manifeste, on interrompt une émission.
57:51 En fait, je suis assez quand même
57:53 gêné du niveau de
57:55 de sympathie médiatique
57:57 de manière générale
57:59 qu'on a vis-à-vis de ces militants écologistes.
58:01 Ils ont le droit de se mettre dans l'illégalité,
58:03 et je trouve que
58:05 les condamnations médiatiques ne sont pas
58:07 autant au rendez-vous qu'elles devraient l'être.
58:09 - Il y a une grève à droite quand même !
58:11 - Non, non, mais c'est important !
58:13 - C'est pas que des cassants !
58:15 - Souvenez-vous, c'est un moment qui a été dissous,
58:17 mais quand on avait des militants
58:19 à la droite de la droite qui manifestaient contre
58:21 par exemple une mosquée radicale,
58:23 contre l'installation d'un centre de migrants,
58:25 là, c'était une bancage générale.
58:27 Et on disait "ce sont des faccieux, ce sont des sédicieux".
58:29 Est-ce qu'on dit que ce sont des faccieux et des sédicieux
58:31 pour les écologistes ? Non, on ne le dit pas.
58:33 - Bon, allez, on n'est pas d'accord sur ce sujet,
58:35 mais c'est pas grave, on s'entend quand même.
58:37 Merci à tous les quatre pour ce matin.
58:39 - Merci à vous, merci.
58:41 - Dans un instant, les infos, et juste après,
58:43 vous retrouvez André Bercoff. Bon appétit, à demain.
58:45 - Sud Radio. - Parlons vrai.
58:47 - Parlons vrai.
58:49 - Sud Radio. - Parlons vrai.

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