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Reflets est un magazine vidéo d'actualités réalisé pour la ville de Lanester en 1997. Grâce à son atelier de communication audiovisuel implantée sur la commune, la ville de Lanester a été pionnière et innovante dans le domaine de la vidéo sur l'agglomération du Pays de Lorient. Cette édition N° 3 présente le zapping de l'été 1997 et divers reportage comme une enquête sur l'intérêt d'un nouveau pont reliant Lanester à Lorient.
© ACAL & MTL - Octobre 1997 * Réal Christophe Hoyet

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Transcription
00:00 [Générique]
00:29 Bonjour et bienvenue dans cette troisième édition du magazine vidéo de la Nester, le magazine reflet.
00:35 Puisqu'il s'agit là de notre premier rendez-vous à l'issue des vacances,
00:38 eh bien nous vous proposons de commencer ce magazine avec un zapping pour refaire le point sur les animations et les événements de ces deux mois d'été.
00:45 Et puis c'est un zapping que nous terminerons sur la traditionnelle rentrée scolaire qui fait toujours grincer quelques dents.
00:51 Après ce zapping, nous ouvrirons à votre compagnie un dossier qui vous concerne tous et toutes,
00:56 puisqu'il s'agit du dossier du nouveau frangissement du Scorf entre Lorient et la Nester.
01:01 Une enquête menée pour mieux comprendre la nécessité d'un tel ouvrage, ses aspects techniques, mais aussi ses enjeux.
01:07 Ensuite nous dresserons un portrait, il s'agit du portrait de trois jeunes anestériens qui ont été conviés à la traditionnelle garden party,
01:14 organisée par le chef de l'État, c'était à l'Élysée le 14 juillet dernier.
01:18 Les petits fours étaient au menu, mais il en garde, et vous l'entendrez, un goût plutôt amer.
01:23 Et puis enfin pour terminer, se détendre et égayer ce magazine, il s'agira pour nous de terminer en vous présentant une carte blanche,
01:30 un anniversaire, les 10 ans de la salle Jean Villard.
01:34 Tout de suite on commence par le zapping.
01:36 Les festivités du 14 juillet ont réuni cette année plus de participants que de coutume.
01:47 Le programme était lui aussi riche que l'an passé.
01:50 Un semi-marathon organisé par courir à l'Annester, avec l'appui de la ville et des services techniques, a compté 645 coureurs.
01:59 Seuls 554 finirent la course.
02:02 Le dernier des coureurs a franchi lui la ligne d'arrivée après 2 heures, 22 minutes et 31 secondes de souffrance et de plaisir mêlés.
02:11 Quant aux vainqueurs, ce sont des Russes.
02:14 Le soir, puisque c'est aussi cela le 14 juillet, tous se sont retrouvés pour un feu d'artifice géant et le traditionnel bal.
02:39 *Musique*
02:47 *Applaudissements*
02:49 *Cris*
03:03 Cette année encore, pour la 17ème édition du festival du Pont du Bonhomme, l'audace a payé.
03:08 Les chiffres parlent. 3000 spectateurs, soit 20% de plus qu'en 1996.
03:14 Pourtant, le pari d'Alain Kowalczyk et de ses compères n'était pas gagné d'avance.
03:19 Le pari justement était d'insérer Ovid, joué en latin par des Allemands, et les fourberies de Scapin en version russe.
03:26 Les fourberies de Scapin en russe, ça reste les fourberies de Scapin.
03:30 Les subtilités du texte disparaissent, de Molière bien sûr, mais tout le monde a compris l'histoire.
03:35 Pour ceux qui la connaissaient évidemment, c'est clair, mais même pour ceux qui ne la connaissaient pas, la langue n'est pas une barrière.
03:40 Ça devient une curiosité. Le spectacle en latin, il y avait de l'arabe, du grec, de l'allemand, mais les gens ont adoré la poésie de ce spectacle-là.
03:49 C'est la poésie qui est la plus importante.
03:51 Mademoiselle Tholmen, la directeur de l'étabassement, m'a randonné d'avoir la closure, droity point.
03:58 *Rires*
03:59 Bah quoi ?
04:00 *Rires*
04:01 Faut narrer ? Alors on ardure, furiat mal à l'âme, mais dure.
04:07 Donc j'insiste qu'on mouisse, couleurez-vous que je découvre quoi ? Là ? Ça ?
04:16 Si j'en suis ici, ça met à fin vous, moi, moi-nous, enfin je, je parole, désignerez de ça dont vous êtes mutiste, c'est clair ?
04:24 *Rires*
04:26 Le Saperlou, c'est comme un vaudville, c'est-à-dire qu'il y a le mari, la femme et la petite soubrette qui vient faire son petit bonhomme de chemin, qui vient perturber le cours de l'histoire.
04:38 Sauf que la différence avec un vaudville, c'est que la langue n'est pas du tout la même. Ce sont des mots inventés.
04:43 Je suis catastrophé, parce que je suis venu tous les soirs depuis le début du festival, et c'était de mieux en mieux.
04:51 Et aujourd'hui, c'est la descente aux enfers. J'ai passé une heure, je vais dire un mot que j'en parle pas beaucoup, emmerdante.
04:59 Tellement j'ai dû faire un effort cérébral pour essayer de suivre et de comprendre.
05:05 Les acteurs faisaient un beau travail, je les admire, parce que pour retenir un texte pareil, c'était vraiment éprouvant.
05:13 J'ai été vraiment très, complètement séduite, et il y avait tellement de choses qui se passaient sur scène qu'on avait presque du mal à suivre ce qui se passait,
05:20 mais c'était pas grave, on comprenait pas tout, et justement c'était ça qui était bien.
05:24 Par ailleurs, et le public ne s'y est pas trompé, l'ensemble de la programmation était de qualité,
05:38 procurant toutes les motions nécessaires à un tel événement théâtral.
05:42 Un événement rendu possible grâce notamment à la participation financière de 240 000 francs de la mairie.
05:50 J'espère qu'il va grandir et que ça va être un festival de plus en plus important.
05:54 Quelques 200 races de chiens et leurs 600 éleveurs se sont rassemblés le dimanche 20 juillet au parc des expositions de la Nestère.
06:09 Une manifestation organisée pour la seconde fois par le rugby club de la Nestère, sous le patronage de la société Canines Bretonnes.
06:17 Soutenu par une foule de 7 000 visiteurs, quelques 1150 chiens participèrent à ce rendez-vous de la jambe canine,
06:24 pour s'y mesurer à travers divers concours.
06:27 Qu'ils soient scootish, setter, cocker, chihuahua, matin de nappe ou encore youski,
06:33 chacun méritait de participer au concours de beauté.
06:36 Et ah, bien sûr, les chiens ne sont pas très bons juges de la beauté humaine.
06:46 Mais j'avais une vague idée de ce qu'il fallait trouver.
06:49 Étrange spécimen.
06:55 Très étrange même.
06:59 Sûrement pas.
07:04 Tiens, tiens, tiens, qu'est-ce que c'est que ça?
07:07 Un peu trop courte sur patte.
07:13 Non.
07:16 Hé, ça par exemple, voilà qu'il y a des guichants.
07:21 Oui, peut-être trop pas guichant.
07:27 Oui, beaucoup trop.
07:30 La sixième étape de la Mioude Bretonne a suscité l'enthousiasme du public
07:40 et l'arrivée au sprint des trois premiers coureurs, plus de trois minutes avant le reste du peloton,
07:45 y fut pour quelque chose.
07:47 Ironie de l'histoire, le soleil saluait lui aussi l'effort sportif sur la ligne d'arrivée
08:00 tandis que les cyclistes avaient parcouru l'essentiel du parcours sous une mauvaise pluie.
08:06 Du côté des résultats, c'est Francky Andreux qui remportait la victoire de ce 20e anniversaire de la Mioude Bretonne,
08:13 remerciant au passage la ville de l'Annester pour son habituelle hospitalité à l'égard des cyclistes.
08:19 Francky Andreux apparemment seul, le coureur américain apparemment tout seul,
08:24 toutes les mains font se lever en le sentant intenable.
08:29 Monsieur Guichard, je vous avais dit dans la voiture que Francky Andreux risquait de venir ici
08:35 gagner victoire américaine pour l'équipe Paltinus sous les yeux d'Ouidi Henrique,
08:42 victoire américaine d'Annelle pour Francky Andreux.
08:46 Le 7 août dernier, le Centre Communal d'Action Sociale organisait une journée de vacances
08:55 pour des lannisteriens désireux de visiter Belle-Île.
08:58 Le départ était prévu en car afin de pouvoir rejoindre l'embarcadère de Port Maria à Quiberon.
09:04 Pour cette seconde sortie de l'année organisée par le CCAS,
09:07 l'appel fut lancé auprès des habitants des quartiers de Kerfréhour, Pasteur ou encore Fontlyp.
09:13 Ces sorties sont en effet proposées à un tarif préférentiel de 30 francs pour un enfant et de 50 francs pour un adulte.
09:20 Une parenthèse estivale pour rompre un quotidien fait de difficultés sociales.
09:26 Chaque été à l'annistère, plus de 1500 jeunes sont accueillis dans le cadre des passeports.
09:31 Grâce aux 250 animateurs ou directeurs de centres de vacances qui travaillent l'été pour la ville,
09:37 pas moins de 13 animations différentes sont proposées chaque jour.
09:40 En fait c'est à la semaine le matin on fait ça.
09:43 Tous les matins pendant toute la semaine et l'après-midi on choisit une activité découverte avec notre moniteur.
09:56 Quand on a fait l'activité vidéo avec Pasteur, qu'est-ce que ça te fait d'être acteur dans un type d'enregistrement ?
10:02 C'est vraiment un plaisir.
10:04 On a l'impression d'être une star dans un émission.
10:14 C'est quoi ton intention quand tu te vois à l'écran ?
10:18 Ça me fait penser qu'à la prochaine fois je serai peut-être sur la télévision la vraie.
10:24 Tout est là sur le 16h30.
10:34 Activités à la semaine pour la matinée et puis selon l'inspiration des jeunes pour celles qui sont proposées l'après-midi.
10:40 Voilà pour l'essentiel.
10:42 Quant aux passeports avec hébergement, la formule permet une activité plus soutenue pendant plusieurs jours.
10:48 Enfin, ces activités passeport se sont joints à diverses délégations de jeunes étrangers reçus à la Nester.
10:54 La rentrée des classes marque toujours la fin des vacances, ce qui est très important pour les jeunes étrangers.
11:17 Elle marque aussi le début d'une année scolaire qu'il faudra réussir, ce dont certains sont moins sûrs.
11:25 En France, c'est l'allocation mensuelle de 1600 francs pour la rentrée qui a soulagé les familles.
11:31 Et cette année sur la Nester, c'est la baisse démographique qui étonne.
11:35 Conséquence, 4,4% d'élèves en moins en maternelle et une classe fermée à l'école Horry Barbus.
11:42 3% d'élèves en moins pour les primaires, c'est l'école Jolieu-Curie qui cette fois perd une classe.
11:48 Pour les plus grands, cette année a marqué la première promotion de bachelier au lycée Jean Macé et les très bons résultats enregistrés.
11:55 Quel que soit leur âge, bonne chance à tous.
12:08 Étudier un nouveau franchissement du SCORF entre Lorient et la Nester est une histoire ancienne.
12:13 Inscrit depuis longtemps au plan d'occupation des sols et au schéma directeur successif,
12:18 l'ouvrage correspond à une véritable priorité en matière de transport en commun.
12:22 Relier plus facilement l'Est et l'Ouest, favoriser les échanges entre le centre-ville de Lorient, l'Orientis et le centre-ville de la Nester,
12:30 renforce à la fois l'accessibilité aux services et les échanges internes à l'agglomération.
12:35 Franchir le SCORF, c'est franchir la rade et c'est une volonté du district du pays Lorient.
12:40 Depuis la guerre, on entend parler de ça.
12:49 Pour moi c'est une très bonne chose parce que ça rapprocherait quand même les habitants de la Nester, entre autres ceux de ce quartier ici,
12:57 de Lorient en centre, au lieu d'aller entre autres faire le tour par le pont Saint-Christophe.
13:03 Je trouve que pour la circulation c'est très bien et aussi bien pour les passants parce qu'il y aura certainement un trottoir, non ?
13:08 Certainement, ça va être assez large le pont je pense.
13:10 Moi j'ai dit que c'est très bien, moi j'habite en bas de la passerelle et je trouve que d'avoir un deuxième pont c'est bien.
13:14 Ça doit être un pont comme ils ont fait sur le SCORF là-bas, sans doute, je ne sais pas.
13:20 On n'a plus le droit, je ne crois pas, de passer sur le pont de chemin de fer, il me semble.
13:25 Alors c'est pour ça qu'ils vont faire quelque chose pour relier Lorient peut-être de la Nester.
13:29 Ça rendra la circulation sur la rue d'Augerès un peu plus fluide je suppose et la rue d'Ajus s'embêtera d'autre.
13:35 Ça dépend pour les gens, il faudrait qu'ils passent sur d'autres propriétés, ce serait un problème aussi.
13:40 Les gens ne veulent peut-être pas trop avoir de circulation autour de chez eux dans ce quartier-ci,
13:45 mais en fait, bon, à partir du moment où il y a une conservation, je pense que tout le monde peut donner son avis.
13:56 [Musique]
14:09 Une ville se fait avec le plus possible de liaisons. Plus on lit, mieux ça marche.
14:14 Si on regarde déjà par exemple le Blavet, on peut voir que le Blavet, il y a un pont au pont Jeanne-la-Flamme,
14:20 il y a un pont à Ains-en-Clochrist, il y a le pont du Bonhomme, bon, il y a au moins trois grosses liaisons,
14:26 plus à 165, il y a quatre liaisons. Le Scorf, j'en trouve que deux.
14:30 C'est quand même bizarre alors qu'il y a 60% des travailleurs de l'agglomération et des habitants qui se trouvent là,
14:35 il n'y en a que plus que deux. Le sud pont Scorf, il est trop loin, il utilise 1% des véhicules de circulée.
14:43 Le pont Guédon, les militaires l'ont pour l'instant interdit, donc il nous reste à 165 et le pont Saint-Christophe.
14:49 Donc pourquoi un pont ? C'est par rapport à un pays de l'Orient, une notion d'agglomération, une notion de liaison et de vie.
14:56 Je considère que l'intérêt pour l'ensemble du district, ce sera essentiellement d'abord un intérêt économique et je dirais écologique
15:08 dans la mesure où ça facilitera le développement des transports en commun.
15:11 Ce pont, dans l'état actuel du projet, est conçu d'abord comme un pont destiné à servir de support au transport en commun avec ce qu'on appelle un site propre.
15:21 C'est-à-dire une voie réservée aux autobus qui, à l'avenir, pourra devenir éventuellement le passage, le support d'un tramway ou d'un moyen de transport de ce type
15:33 reliant dans un premier temps peut-être le centre-ville de l'Orient et le centre-ville de l'Annester.
15:40 Sur le pont Saint-Christophe, il y a six lignes de bus qui passent, ce qui représente 400 passages de bus journaliers.
15:49 Si jamais on arrivait à raccourcir la distance ne serait-ce que d'un kilomètre, c'est possible, ça vous fait déjà 400 kilomètres.
15:59 400 kilomètres, ça correspond à 8000 francs par jour, 8000 francs par jour, ça correspond à 2,4 millions par an.
16:09 Vous commencez à penser au financement. Donc le pont a une première rentabilité par une économie en matière de bus.
16:15 Il y a deux hypothèses qui ont été retenues à partir de 7 ou 8 solutions étudiées par l'équipe qui a été chargée d'établir le projet.
16:25 7 à 8 solutions qui s'échelonnent depuis le doublement de la passerelle SNCF, le doublement en aval, jusqu'au doublement du pont Saint-Christophe actuel également par l'aval.
16:39 De ces huit hypothèses, six d'entre elles sont apparues inenvisageables pour des raisons diverses, notamment de coûts.
16:53 La ligne de désir, c'est un joli mot, mais c'est bien celle-là. C'est la ligne qui permet d'aller le plus simplement possible, le plus rapidement possible entre la gare des Changes et le centre-ville de l'Orient, la place de l'Aune.
17:07 La place de l'Aune, c'est la place où il y a les équipements, c'est là où il y a le marché, c'est là où on découvre aussi tout le parc du centre-ville et on a l'arrivée dans le centre-ville.
17:16 Donc comment faire ? Si vous la tirez à peu près à la ligne, vous apercevez qu'elle traverse un petit peu en amont de la passerelle SNCF.
17:25 Elle arrive complètement au pied de la passerelle SNCF côté Lorient et côté Lannister, elle viendrait soit face à Albert Thomas, soit un peu plus vers l'Avenue Leclerc ou entre les deux.
17:38 La ligne de désir, c'est ça.
17:42 Je pense que tout ouvrage d'intérêt public intéressant à toute une ville et à plus fortes mesures toute une agglomération cause nécessairement des désagréments à certaines personnes,
17:57 qu'il s'agisse de la construction d'une route, d'une autoroute, d'un pont, etc.
18:03 J'attends par conséquent avec intérêt de voir dans le cadre d'une concertation beaucoup plus large si les arguments du comité qui existe actuellement rencontreront davantage d'échos.
18:18 Soyons clairs là-dessus, il y a toujours des gens qui vont être un peu peut-être lésés.
18:24 Il faut regarder dans ce cas-là, il faut absolument indemniser ces gens-là, il faut regarder ce qu'il y en a, il faut savoir le faire et le faire bien.
18:30 Mais le projet ne ressemble en rien au projet du pont Saint-Christophe qui arrive le long de façade de maison, ça n'a rien à voir.
18:38 On est très dégagé de chaque côté, on l'a voulu dégager.
18:41 D'ailleurs le cas Albert Thomas, on se dégage, on vient même un petit peu plus en amont, un peu plus vers l'air liquide, on vient, on rate l'air liquide exprès pour bien se dégager.
18:53 Le pont lui-même aura une enquête publique, il aura donc lui aussi un document officiel mis et soumis devant les gens.
19:00 La concertation c'est avant, après il y a l'enquête publique et l'enquête publique est parfaitement officielle.
19:05 Et actuellement on est en train de faire des réformes pour que ce soit encore plus ouvert face aux gens.
19:10 Donc n'oublions pas que ceci va être débattu.
19:14 Comme dit un proverbe, si à chaque fois qu'on veut construire quelque chose on consulte à tout le monde, on ne mettra jamais de pouvoir.
19:22 14 juillet 1997, 4000 soldats montent à Paris pour le traditionnel défilé sur les Champs-Elysées.
19:32 810 000 francs sont consacrés au défilé aérien, répétition comprise, 6 à 7 millions de francs pour la location de la tribune officielle.
19:40 Voilà pour ce qui est du défilé. Vient ensuite la traditionnelle Garden Party avec les invités du chef de l'Etat.
19:45 A cet effet, quelques 800 bouteilles de champagne sont commandées et 150 kg de fruits exotiques, entre autres, vous l'aurez bien compris.
19:53 Pourtant, 3 jeunes l'inastérien, invités à cette Garden Party, pourraient rencontrer, leur avait-on dit le chef de l'Etat,
19:59 ainsi que les différents ministres du gouvernement, gardent de cette journée un souvenir au goût plutôt amer.
20:05 [Musique]
20:13 [Bruit de téléphone]
20:21 La mairie a d'abord été contactée par la direction départementale de la jeunesse et des sports.
20:27 Ils recherchaient justement des jeunes morbillonnais et notamment des jeunes sur la Nestère.
20:35 Donc la mairie s'est chargée de recruter 3 jeunes l'inastérien.
20:40 Je pense qu'on a été choisis parce qu'on représentait les jeunes et puis qu'on s'exprime relativement bien
20:49 et ils ont choisi pour aller porter des revendications sur Paris.
20:53 D'abord, on est arrivé vers 7h30-8h. De là, on est parti prendre le petit déjeuner à l'Elysée,
21:03 qui a quand même duré un bon moment. Vers midi, on a été voir le défilé.
21:09 Et en fait, après, direction l'Elysée encore, et puis la Garden Party, manger, boire,
21:15 et puis éventuellement discuter avec ceux qu'on peut rencontrer.
21:20 Franchement, quand on a discuté tous les 3, on s'en moque.
21:29 Tous les jeunes, enfin peut-être pas tous, mais en tout cas tous les jeunes, surtout de la Nestère,
21:34 ils s'en moquent. C'est pas ça qui les intéresse.
21:37 Aller manger à l'Elysée, moi je sais que si au départ c'était pour ça, je serais pas allée.
21:42 Au départ, c'était aller justement faire une table ronde avec le gouvernement,
21:46 parler des jeunes de notre situation. Et quand on est arrivé là-bas, qu'on a vu comment ça se passait,
21:51 on a été vraiment déçus. Quelque part, déçus un petit peu, parce qu'il n'y a pas eu cette table ronde.
21:59 Mais je veux dire, j'ai pas perdu mon temps. Je me suis accrochée à M. Fabius,
22:03 qui est quand même le président de l'Assemblée nationale. D'abord, j'ai félicité, parce que voilà,
22:08 c'était comme ça. Il faut jouer le jeu comme eux. Puis bon, j'ai attaqué.
22:14 Je trouve qu'il ne fallait pas perdre de temps. On ne pouvait pas avoir de table ronde.
22:19 Quand on pouvait en rencontrer certains, il fallait se quitter sur l'occasion.
22:23 Mon cahier d'oléances, j'ai réussi à le donner à une personnalité. Je l'ai donné à M. Philippe Séguin.
22:30 Parce que bon, le président de la République, on l'a aperçu, mais bon, il a pris un bain de foule.
22:37 Donc ça a été quasiment impossible de l'approcher. En plus, j'avais mon cahier d'oléances à la main.
22:41 J'essayais vainement de m'approcher de lui, mais bon, je n'ai pas réussi. En plus, on s'est fait laminer,
22:46 on s'est fait pétiner dessus. Ça a été vraiment une horreur. De plus, une chaleur étouffante.
22:51 Alors c'était vraiment l'enfer. Donc quand le calme est revenu un peu, j'ai réussi à attraper entre guillemets Séguin,
23:00 qui signait des autographes. Et je lui ai remis mon cahier d'oléances en le priant bien gentiment,
23:05 s'il pouvait le remettre au chef de l'État. C'est vrai que sur le coup, on a trouvé ça quand même impressionnant.
23:11 Ne serait-ce que le défilé, c'était quand même impressionnant. Ça, ça nous a quand même plu.
23:15 Et avec du recul, c'est vrai qu'on a trouvé, il a gardé une partie quand même, que c'était vraiment de l'argent jeté par les fenêtres.
23:20 Je veux dire, franchement, c'est décevant, en fait, de savoir que Chirac, il a fait cette journée-là, il a dépensé,
23:27 je dirais bien dépensé des millions. Parce que ce qu'on a mangé à l'Élysée, franchement, je suis désolée.
23:34 C'était pas de la merde, désolée de le dire, c'est la vérité. C'était pas de la merde.
23:41 Dépenser ces sous-là pour ça ? Rien que pour ça ? Franchement, c'est pas ça qui fait plaisir aux jeunes.
23:47 Ce qui leur ferait plaisir, c'est la formation, qu'ils puissent trouver un travail stable,
23:52 que tout le monde puisse accéder au poste qu'on a envie, ce qu'on veut faire et tout ça,
23:57 l'orientation, qu'on soit à l'école ou au travail.
24:01 Moi, en tant que lycéen, j'ai qu'une vague approche de ce monde-là.
24:06 Pour l'instant, moi, ce qui m'intéresse, c'est avoir mon bac, c'est l'objectif pour l'instant,
24:10 et suivre mes études après en école de dessin.
24:13 Mais c'est sûr que quand on voit déjà les problèmes qu'ils ont, eux,
24:17 on se demande comment nous, lycéens, sans aucune information, on pourra s'en sortir après.
24:23 C'est vraiment un univers très compliqué, et c'est là que les rendications des lycéens interviennent.
24:30 Parce que quand on voit que depuis le collège, on nous bassine en nous demandant une orientation,
24:36 alors qu'un métier, on nous demande, alors qu'on sait, au collège, on vient juste de quitter la primaire,
24:43 on n'a aucune idée déjà de ce que c'est le lycée, de ce que c'est le collège, puisqu'on arrive en sixième,
24:49 et on nous demande déjà de savoir ce qu'on va faire dans 10-20 ans.
24:52 C'est horrible, en sachant qu'en plus, il faut avoir les capacités pour y arriver.
24:56 Alors celui qui va se baser sur un projet toute sa vie, et donc arriver, par exemple, je sais pas,
25:03 en première ou en seconde, on va lui dire "ah bah non, t'as peut-être choisi ce projet-là, mais t'as pas les capacités pour".
25:09 Et là, c'est un tout autre visage qui arrive. La personne est tellement déçue qu'elle peut faire beaucoup de conneries à cause de ça.
25:16 Elle peut tomber dans la délinquance, elle peut commencer à faire du racket, elle vole, elle tombe dans la violence, c'est horrible.
25:23 Dans la drogue aussi, c'est... Et tout ça à cause des personnes qui, soi-disant, s'occupent de nous.
25:30 Mais bon, ce que je veux dire, c'est que c'est au jeune lui-même de prendre sa vie en main, quoi.
25:34 Parce que c'est pas à ceux-là qui vont s'occuper de nous, je veux dire, le président il est bien, il a ce qu'il a, il a sa vie.
25:40 Le maire, c'est pareil, que ce soit le maire, enfin le ministre, eux ça va, leur famille ils sont pas touchés par ça.
25:47 Ils vont nous toucher avec leur blabla, ils vont nous tchacter à gauche, à droite. Et alors, à quoi ça va servir ?
25:53 Tant qu'il faut rien, l'argent qu'il a gâché au Garden Party, la sécu déficitaire, enfin il y a peut-être la sécu, plein de choses comme ça.
26:01 Ça, ça aurait pu aider les jeunes, la sécu ou autre chose, quoi. Donc moi, franchement, ça me met hors de moi.
26:10 Ça me met vraiment hors de moi, je trouve que, enfin c'est intolérable. C'est une erreur, mais grave.
26:17 Parmi les 17 communes qui constituent l'ensemble du district, la commune de la Nestert a la grande chance d'avoir sa propre salle de spectacle, la salle Jean-Vilar.
26:32 Elle poursuit depuis maintenant 10 ans sa vocation de découvreur et de diffuseur de nouveaux talents et de spectacles.
26:38 Mais elle cultive également la différence en abritant notamment divers ateliers.
26:42 10 ans, on l'a dit, cela représente également plus de 40 spectacles par an. Cela représente également notre carte blanche.
26:49 Ce qu'on voit dans le gros truc rond là-bas, c'est ce qui est filmé.
27:00 Des tas de gens qui pensent que le spectacle, ce n'est pas pour eux, qui se mettent eux-mêmes une barrière en se disant que la culture, le spectacle, tout ça, ça ne concerne pas.
27:20 Alors qu'à notre sens, le spectacle, ça concerne tout le monde.
27:23 Ça concerne toute personne qui partage, qui a envie de partager des moments avec d'autres et de pouvoir entretenir une relation avec d'autres.
27:31 Il y a la première poignée de main. J'ai tendance à embrasser assez facilement les comédiennes ou les chanteuses.
27:50 Je crois que d'un coup, le seul fait d'être accueilli chez quelqu'un en étant embrassé, à moins que... Je trouve que ça va beaucoup plus vite après.
28:01 Tu ne peux pas embrasser quelqu'un ou être embrassé par quelqu'un en arrivant dans un lieu que tu ne connais pas et puis gueuler comme un pute ouais que ça ne va pas après.
28:09 Donc, c'est un espèce de rapport comme ça.
28:12 Et qui c'est qui connaît M. Crétin qui va s'exhilarer de l'étale ? Un peu bougeant, mais gentil, dans le voyant, il marche à poil et à part.
28:22 Où vous êtes ? Parce que là, je sens des craquements dans la sangle.
28:27 Enfin bon, le spectacle vivant, ce n'est pas tout le temps le monde à l'envers quand même.
28:31 On rencontre des gens normaux, normaux, entre guillemets, des gens qui ont des parcours atypiques, qui ont envie de dire des choses, d'en voir d'autres.
28:38 Ce n'est pas tout le temps la tête à l'envers quand même.
28:42 Ah oui, ils ont fait un CD à Jean-Guy Lart.
28:51 Est-ce que tu peux nous en parler ?
28:53 Oui, je suis un peu blagueur par moment.
28:56 Je ne sais pas si on le voit à la caméra.
28:59 Ça se fait dans les émissions.
29:01 Alors, il est emballé.
29:02 Donc, celui-là est un CD, un beau CD.
29:06 Je crois que c'est une expérience intéressante pour nous.
29:10 Et pas seulement pour nous, je crois que c'est une expérience intéressante aussi pour les artistes.
29:15 Parce que la plupart des gens que nous recevons dans le domaine de la musique,
29:18 c'est quand même plus facile de pouvoir graver un CD qu'un CD-ROM pour le moment.
29:24 Et puis bon, il faudrait des images et des spectacles de théâtre.
29:27 Ce serait quand même plus complexe, mais on n'est pas...
29:29 Ce n'est pas dit qu'on n'y arrive pas un jour.
29:32 Je crois que c'est bien dans la mesure où la plupart du temps, on n'a que du papier pour dire
29:38 que musicalement, tel ou tel artiste, tel ou tel chanteur ou chanteuse, c'est bien et tout.
29:45 Et puis en fait, il y a certains qui ne sont pas encore distribués dans les bacs.
29:49 Il y en a d'autres qui sont un peu passés aux oubliettes ou que personne ne connaît
29:53 ou que très peu de monde connaît réellement.
29:56 Et donc, ce disque avec une douzaine d'artistes,
29:59 ce qui est... Je crois qu'on en a un peu plus d'une vingtaine sur la saison.
30:02 Alors aussi, il y a tous les problèmes de droit et de pouvoir exploiter ces droits.
30:08 Ce disque, ça permet au moins, en plus du papier, du livret, de l'image,
30:12 de faire réellement, de montrer réellement ce qui se passe à travers un morceau.
30:17 Ce n'est pas un album, c'est un morceau, mais de donner cette envie d'aller voir plus loin.
30:22 Et c'est l'oreille qui part à la recherche de la suite.
30:27 Allez, viens, nous construisons ensemble la nouvelle, la nouvelle des chivures.
30:39 Moi, je sais, il y a des trucs qui ne s'oublient pas.
30:45 Mais moi, tu sais, je n'oublie rien.
30:48 Allez, viens, c'est toi que je plairai demain.
30:54 Quand tu m'auras laissé, quand tu m'auras repris,
30:59 bien, merci, tu m'auras donné.
31:03 Par certains côtés, j'aurais plutôt envie que les gens puissent venir,
31:10 comme on le fait d'ailleurs pendant le Festival du cinéma,
31:13 venir voir un film, manger de la cuisine exotique en fonction du thème ou du pays choisi.
31:18 J'aurais un peu envie que dans le cadre des spectacles,
31:20 qu'on puisse avoir, peut-être pas maintenant, mais dans un avenir,
31:26 la possibilité de recevoir.
31:31 [Musique]
31:57 Vous venez, vous verrez, et puis j'espère, j'en suis presque persuadé, vous serez satisfait.
32:03 A bientôt.
32:05 [Applaudissements]
32:08 Ainsi se termine donc cette troisième édition du magazine "Reflet" de la Nester.
32:13 En ce qui concerne le zapping, nul doute, d'ici quelques temps,
32:16 l'actualité nous redonnera matière à vous en servir à nouveau.
32:20 En ce qui concerne enfin les sujets que nous avons abordés,
32:22 il reste que la concertation demeure pour la construction d'un nouveau pont.
32:26 Il reste que l'espoir est à nouveau permis pour les trois jeunes anestériens,
32:29 ne serait-ce qu'à travers le plan "Emploi jeune" esquissé par Martine Aubry.
32:35 Il reste enfin que, fort de son succès de dix ans d'expérience,
32:38 la salle Jean Villard redémarre dans de bonnes conditions une nouvelle saison.
32:42 Il reste bien entendu une foule d'autres sujets à aborder.
32:45 C'est ce que nous nous ferons un plaisir de faire à travers nos prochaines éditions
32:49 et nos prochains rendez-vous.
32:50 A bientôt.
32:51 [Musique]
32:56 [Musique]

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