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Commission de la défense : Mme Alice Rufo, directrice générale des relations internationales et de la stratégie au ministère des Armées, sur le projet de loi de finances 2024

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00:07:33 Mes chers collègues, je vous propose d'attaquer notre deuxième audition de la journée,
00:07:39 le chef d'état-major de l'Armée de Terre.
00:07:41 Nous avons le plaisir de recevoir Mme la directrice générale de la DGRIS,
00:07:46 que désormais vous connaissez bien, pour ce cycle d'auditions budgétaires
00:07:49 dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024.
00:07:52 Mme la directrice générale, nous vous auditionnons en votre double qualité,
00:07:56 effectivement de directrice de la DGRIS,
00:07:58 mais également de responsable du programme 144,
00:08:02 environnement et prospectif de la politique de défense,
00:08:05 de la mission de défense, d'ailleurs étudiée par notre collègue rapporteur,
00:08:08 Jean-Charles Arsenault, qui fait un important travail à ce sujet-là.
00:08:12 Je rappellerai pour mémoire que le programme 144 regroupe à la fois les crédits de la DGSE,
00:08:18 de la DRSD, de l'Agence de l'innovation de défense, et bien sûr de la DGRIS.
00:08:23 Au regard des responsabilités qui seront les vôtres, l'année 2024 sera cruciale à plus d'un titre,
00:08:28 non seulement parce qu'il s'agit de la première année d'exécution de la LPM,
00:08:31 mais aussi compte tenu des projets qui se concrétiseront cette année.
00:08:35 Je pense notamment aux projets immobiliers de la DGSE comme de la DRSD,
00:08:40 qui tous deux franchiront une étape décisive.
00:08:43 Par ailleurs, le budget d'innovation de défense de plus d'un milliard d'euros en crédit de paiement
00:08:47 devrait être mis au service des priorités de la LPM.
00:08:49 Je pense notamment aux armes à énergie dirigées ou encore aux calculs quantiques.
00:08:55 Enfin, 2024 sera également une année importante pour la DGRIS,
00:08:58 en charge de la politique d'influence du ministère,
00:09:01 qui a été érigée au rang de fonction stratégique dans la Revue nationale stratégique.
00:09:07 Nous attendons donc de vous un panorama des crédits du programme 144
00:09:11 et que vous nous disiez dans quelle mesure ceux-ci paraissent être à la hauteur des ambitions fixées dans la LPM.
00:09:17 Et puis bien entendu, mes chers collègues, mais peut-être davantage dans la partie en huis clos,
00:09:22 nous pourrons revenir sur les questions concernant la situation internationale,
00:09:27 malheureusement les crises ne manquent pas ces derniers mois,
00:09:30 entre les coups d'État au Niger, au Gabon, la situation au Caraba,
00:09:33 ou plus récemment la terrible attaque terroriste du Hamas contre Israël.
00:09:37 Sans plus tarder, Madame la Directrice générale, je vous cède la parole.
00:09:40 Aujourd'hui, merci pour le micro, devant vous en tant que responsable du programme 144,
00:09:51 environnement et prospectif de la politique de défense.
00:09:54 Alors peut-être avant de vous en présenter les grandes orientations dans le cadre du projet de loi finance 2024,
00:10:00 revenir rapidement sur le double contexte dans lequel s'inscrivent nos travaux.
00:10:04 Le premier, vous l'avez rappelé, Monsieur le Président, est évidemment celui du durcissement du contexte stratégique,
00:10:09 y compris depuis la Revue nationale stratégique qui avait été présentée l'an dernier,
00:10:14 et comme celle-ci l'avait d'ailleurs anticipée.
00:10:17 L'actualité, vous l'avez rappelé également, ne cesse de le démontrer.
00:10:23 Le retour d'une conflictualité très dure, au tour du triptyque compétition-contestation-affrontement,
00:10:29 sous des formes à la fois militaires et hybrides, dans les champs matériel et immatériel,
00:10:35 est marqué par un phénomène d'intensification et d'accélération qui figurent dans nos documents stratégiques,
00:10:41 mais qui se traduit malheureusement dans le réel.
00:10:44 Ce durcissement se traduit notamment donc par l'inscription dans la durée d'une guerre sur le continent européen,
00:10:51 une guerre conventionnelle de haute intensité menée par une puissance dotée.
00:10:55 Membre permanent du Conseil de sécurité contre un État souverain, nous avions eu l'occasion,
00:11:00 enfin j'avais eu l'honneur d'avoir des échanges avec cette commission sur les conséquences,
00:11:04 le retour d'expérience que nous pouvions faire de la guerre en Ukraine,
00:11:07 et je crois que les conclusions que nous avions pu dégager ensemble se sont confirmées
00:11:13 et démontrent aussi encore aujourd'hui leur pertinence et leur actualité.
00:11:17 Évidemment le deuxième trait qui marque ce durcissement du contexte
00:11:22 est la multiplication des foyers de crise régionales, qui se multiplient les unes ne chassant pas les autres.
00:11:29 En fait, les crises s'accumulent mais ne s'annulent pas.
00:11:32 L'aggravation et l'extension des menaces aussi, qui elles aussi s'additionnent.
00:11:36 La menace terroriste, on le voit aujourd'hui, ne faiblit pas
00:11:41 et se nourrit de toutes les déstabilisations du contexte international.
00:11:46 Les conséquences des règlements climatiques, les tensions liées aux enjeux énergétiques
00:11:51 qui structurent aussi de plus en plus l'espace de la conflictualité.
00:11:55 En même temps que celle-ci, cette conflictualité s'élargit à de nouveaux domaines,
00:12:01 l'espace, la haute mer, les fonds marins, le numérique, le cyberespace,
00:12:05 et bien sûr le champ informationnel, alors qu'on le voit,
00:12:09 toutes les armes sont utilisées par la Russie, en particulier dans le conflit en Ukraine,
00:12:13 y compris l'arme alimentaire ou l'arme migratoire.
00:12:17 C'est le son qu'on a tiré de la guerre en Ukraine aussi.
00:12:21 Dans le même temps, on voit que la fragmentation de l'ordre international
00:12:25 affaiblit les cadres traditionnels de règlement des conflits et des tensions.
00:12:30 Et donc en même temps qu'il y a ce durcissement de la conflictualité,
00:12:33 on a un affaiblissement des cadres de réponse,
00:12:36 qui, collectif et coopératif, pourtant incontournable face à des enjeux,
00:12:41 je pense au changement climatique, en particulier par essence globaux.
00:12:45 Dans ce contexte, le 2e élément marquant dans lequel je crois qu'on peut situer
00:12:49 les évolutions du programme 144 est bien sûr l'adoption de la LPM,
00:12:53 qui nous donne les moyens de faire face à ce durcissement du contexte stratégique
00:12:57 et de nous préparer aussi à la conflictualité de demain.
00:13:00 Les 2 LPM successives, qui ont reposé chacune sur des exercices stratégiques solides
00:13:05 auxquels la DGRS a contribué, nous permettent d'avoir un outil militaire plus crédible
00:13:10 par le doublement du budget de nos armées, en consolidant un modèle d'armée complet
00:13:14 et en faisant face aux risques et aux conflictualités nouvelles
00:13:18 que vous avez là aussi rappelées.
00:13:20 C'est dans ce cadre, donc, que je vais vous présenter les orientations du programme 144.
00:13:24 Il est clair que le contexte international tel que nous le connaissons
00:13:27 et tel que nous pouvons l'anticiper nous amène à renforcer nos capacités
00:13:31 de renseignement et d'innovation, qui sont au coeur des masses,
00:13:36 si je puis me permettre d'exprimer ainsi, du programme 144.
00:13:39 De même que nos lectures, nos capacités de lecture, tout simplement,
00:13:43 du contexte stratégique, comme de la construction, au fond, de nos partenariats,
00:13:48 qui, par définition, se redéfinissent dans un contexte stratégique en bouleversement
00:13:53 et qui, donc, là, sont au coeur des missions, nos partenariats et nos alliances,
00:13:57 de la DGRS.
00:13:59 Alors, face au durcissement de ce contexte et en application en parfaite cohérence
00:14:03 avec la LPM, la ressource du programme 144, dans le cadre du projet de loi de finances 2024,
00:14:08 s'élève à 2 198,4 millions en AE et 1 967,6 millions en CP,
00:14:14 soit une augmentation de 3,2 % en CP par rapport à la LFI 2023.
00:14:20 Depuis, donc, 2019, première année de la précédente LPM,
00:14:25 le programme 144 bénéficie d'une augmentation continue de sa ressource,
00:14:31 qui est notamment portée par le renseignement et par l'innovation,
00:14:34 en cohérence avec le contexte que je rappelais
00:14:37 et les conclusions des travaux stratégiques et, bien sûr, de ce qui a été adopté dans la LPM.
00:14:43 Donc, sous la conduite, pas simplement de la DGRS, mais de l'EMA, de la DGSE, de la DRSD et de la DGA,
00:14:51 les crédits inscrits au programme 144 permettront, pour 2024,
00:14:57 de poursuivre la remontée en puissance capacitaire de nos services de renseignement.
00:15:02 Vous l'avez, là aussi, évoqué.
00:15:04 D'atteindre un niveau élevé, là aussi, c'est conforme, en cohérence avec la LPM, d'innovation.
00:15:10 De disposer d'une expertise de haut niveau sur la lecture, le décryptage de notre environnement stratégique
00:15:18 et de conduire une diplomatie de défense, de nature à renforcer notre influence,
00:15:24 vous l'avez, là aussi, rappelé, elle-même érigée en nouvelles fonctions stratégiques.
00:15:28 Alors, dans le détail, pour ce qui concerne l'action 3, ce ne sont pas des détails,
00:15:34 qui couvrent les besoins de la DGSE et de la DRSD.
00:15:38 Donc, les crédits s'élèvent à 546,7 millions en AE et 476,2 millions en CP,
00:15:44 soit une augmentation de 15,7 % en AE pour un niveau quasi équivalent en CP.
00:15:51 La DGSE, donc, dans ce cadre, poursuivra en 2024 la déclinaison de son plan stratégique
00:15:57 avec pour objectif de renforcer un modèle intégré, de garantir la résilience de ses infrastructures,
00:16:03 de répondre aux exigences de sécurité liées à sa mission et d'accroître ses capacités d'action.
00:16:10 Pour 2024, en intégrant les éléments, les axes définis par la LPM,
00:16:17 l'année sera en particulier marquée par le développement de capacités techniques
00:16:22 en matien de cyber défense et par la poursuite des investissements indispensables
00:16:28 au standard d'un service de renseignement moderne, au profit de l'ensemble de la communauté du renseignement
00:16:34 et bien sûr par les travaux qui sont menés sur le site du Fort-Neuf de Vincennes
00:16:41 avec la perspective de la construction du nouveau siège.
00:16:44 Pour ce qui concerne la DRSD, qui connaît une augmentation, elle aussi, de ses ressources,
00:16:51 donc ses ressources s'élèveront à 31,7 millions en AE et 51 millions en CP.
00:16:57 Ça lui permettra là aussi de poursuivre sa montée en puissance capacitaire en effectif et en moyen
00:17:04 par l'acquisition d'outils de contre-ingérence efficaces et innovants,
00:17:10 le développement d'une base de souveraineté pour stocker et exploiter le renseignement
00:17:17 à partir d'une solution nationale et pour développer des capacités qui permettent aussi de protéger notre BITD
00:17:25 face aux risques d'ingérence et à l'augmentation de la conflictualité qui se traduit aussi bien sûr pour nos entreprises.
00:17:32 Pour ce qui concerne maintenant l'action 7, qui elle, couvre les besoins de la prospective de défense
00:17:40 portée par la DGRIS mais évidemment aussi par l'EMA et par la DGA,
00:17:45 ces crédits connaissent une augmentation de 4,2% et s'élèvent à 1 147,2 millions en CP.
00:17:55 Alors je vais peut-être décliner l'action 7 puisque vous avez insisté sur cette dimension à la fois de prospective, d'innovation.
00:18:03 Donc la première sous-action concerne les études prospectives et stratégiques qui elles sont pilotées par la DGRIS
00:18:12 et qui représentent 9,8 millions en AE et 9,6 millions en CP et qui constituent avec le pacte enseignement supérieur,
00:18:22 on pourra peut-être y revenir dans les échanges, les études bien sûr de l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire
00:18:29 et les subventions pour publication. Le quatrième pilier au fond du dispositif de soutien à la recherche stratégique
00:18:39 mis en oeuvre par la DGRIS et sur ce point je voudrais peut-être prendre une seconde pour insister sur le fait que les crédits augmentent en AE,
00:18:48 ce qui est important évidemment parce que vous savez que ces efforts qui nous permettent de développer des contrats pluriannuels
00:18:56 que nous confions au think tank avec lesquels je sais que vous travaillez, qui nous permettent de créer des centres d'excellence
00:19:02 dans nos universités, qui nous permettent de développer par exemple l'année prochaine une antenne de l'IRSEM à Bruxelles,
00:19:09 ce sont vraiment des éléments importants, pas seulement pour renforcer notre influence mais aussi pour comprendre le contexte stratégique
00:19:15 en plein bouleversement et avoir un temps d'avance sur la compréhension de ces bouleversements.
00:19:21 Donc j'insiste sur ce point qui bat la masse principale dans cette action mais enfin quand même qui est très importante
00:19:28 et qui évidemment est au coeur des missions que j'ai l'honneur d'exercer avec mon équipe.
00:19:33 La deuxième sous-action donc concerne les études opérationnelles et technico-opérationnelles qui là sont pilotées par l'état-major des armées
00:19:41 au titre de la prospective des systèmes de force dont les crédits sont portés à 27,5 millions en AE et en CP de manière équivalente.
00:19:51 La troisième sous-action concerne les études à mon piloté par la DGA, je crois que vous aurez l'occasion ou peut-être vous l'auriez eu d'auditionner le DGA,
00:20:03 qui représente bien sûr le volume le plus important de l'action de cette et dont la ressource s'élève à 1183,2 millions en AE et 1017 millions en CP
00:20:14 conformément là aussi aux orientations de la LPM et à l'effort, vous l'avez rappelé monsieur le Président, sans précédent voulu sur l'innovation.
00:20:22 Donc pour répondre à ce point, l'effort sur l'innovation qui sera porté par la LPM portera donc sur trois axes.
00:20:32 Donc les nouveaux domaines de conflictualité que nous avons identifiés dans les différents exercices stratégiques que nous avons menés.
00:20:40 Donc en particulier les fonds marins, l'espace, le champ informationnel, la guerre cognitive.
00:20:45 Le deuxième axe, c'est les technologies de rupture prioritaire. Je pense aux armes à énergie dirigées, vous l'avez cité également, l'hypervélocité, l'intelligence artificielle,
00:20:56 le spectre électromagnétique, la guerre électronique, c'est le deuxième axe.
00:21:01 Et le troisième axe, ce sont les modes d'action. L'idée étant de s'appuyer, vous le savez, sur des démonstrateurs d'envergure,
00:21:07 d'explorer les technologies de rupture très en amont et de soutenir les filières critiques pour renforcer nos capacités en s'ouvrant aussi à de nouveaux modes de captation.
00:21:19 Ce sont les orientations qui sont, je crois, parfaitement cohérentes avec ce qui avait été défini dans la LPM.
00:21:25 En parallèle, vous savez que le fonds d'investissement en capital risque, fonds innovation défense,
00:21:30 poursuivra ses investissements dans les entreprises qui développent des technologies d'intérêt défense duales et transversales au service des différents systèmes de défense.
00:21:41 De même, le fonds d'investissement Def-Invest, je ne sais pas si je le prononce bien, poursuivra son action pour sauvegarder les PME d'intérêt stratégique pour notre défense par des dotations en capital.
00:21:54 La dernière sous-action de ce programme sur lequel j'ai voulu développer, puisque c'est l'action qui est très importante en volume, comprend les moyens et subventions.
00:22:04 Elle est notée de 393 millions en AECP. C'est piloté par la DGA et ça concerne les subventions octroyées aux opérateurs,
00:22:14 participant à des études et recherches en matière de défense, à l'instar de l'ONERA et les écoles de la DGA, dont bien sûr l'école polytechnique.
00:22:23 L'action 8 maintenant du programme 144 est, elle, consacrée aux relations internationales et à la stratégie de défense.
00:22:31 Elle relève de la DGRIS et elle est dotée de 44,2 millions en autorisation d'engagement et en crédit de paiement, soit une augmentation de 7,6 %,
00:22:42 qui permettront de financer, comme c'est au cœur de mon action, je détaille un tout petit peu, la contribution versée au gouvernement de la République de Djibouti,
00:22:54 au titre de l'implantation des forces françaises. Dans le cadre de l'actuel traité de coopération militaire avec Djibouti, la France est engagée à verser une redevance.
00:23:04 Et donc le programme 144 participe à cela et également au fond de soutien à la modernisation des forces armées djiboutiennes,
00:23:12 qui a été acté par la signature d'une déclaration d'intention entre les présidents français et djiboutiens en 2021.
00:23:20 Le deuxième élément d'évolution sur ce programme, enfin, ce deuxième pilier, ce sera bien sûr le budget de fonctionnement de l'Agence européenne de défense.
00:23:29 Je rappelle que la France est le deuxième contributeur après le Brexit à hauteur de 17 % derrière l'Allemagne.
00:23:35 Et avec une année 2023 qui est marquée par le renforcement du rôle de l'Agence européenne de défense, dans le contexte évidemment de la guerre en Ukraine,
00:23:43 en matière de soutien à l'innovation de défense et conformément là aussi aux travaux qui avaient pu être menés dans la boussole stratégique sous présidence française de l'Union européenne.
00:23:53 Cette action couvre également les actions de coopération bilatérale et multilatérale qui sont entreprises dans le cadre du partenariat mondial
00:24:01 contre la prolifération des armes de destruction massive dont on voit que là aussi la menace ne faiblit pas.
00:24:08 Et enfin, elle couvre les dépenses liées au soutien à notre réseau diplomatique de défense sur lequel nous travaillons beaucoup en ce moment
00:24:18 pour l'adapter, le faire évoluer, le renforcer. Vous savez qu'il est constitué de 91 missions de défense et de 3 représentations militaires auprès de l'OTAN, de l'UE et de l'ONU.
00:24:29 C'est le troisième réseau de défense au monde. C'est une ressource rare, précieuse, extrêmement importante sur laquelle à la fois en compréhension, en influence,
00:24:38 en action internationale, en diplomatie de défense, évidemment, nous nous appuyons énormément.
00:24:44 Et c'est un réseau, on pourra y revenir si vous le souhaitez, qui connaît en ce moment même des évolutions importantes, évidemment liées aux évolutions du contexte stratégique.
00:24:53 Nous avons également un réseau de... alors on appelle ça les PPE, les Postes Permanents du Ministère à l'étranger,
00:25:00 qui concerne en tout 1 494 postes, dont les postes que j'ai cités dans les MDD, et donc qui en fait recouvrent des officiers, des sous-officiers, des civils,
00:25:17 qui sont présents dans les organisations internationales et donc qui permettent d'assurer l'influence de la France dans ces organisations internationales.
00:25:26 Et également, je le signale parce que c'est peu connu mais très important, des PPE qui sont présents, et on le développe aussi à la DGRIS, dans des think tanks étrangers.
00:25:34 Alors vous avez peut-être eu l'occasion d'en croiser quand vous allez à l'Atlantic Council à Washington, mais on développe là aussi, à la fois au Sénégal, dans l'Indo-Pacifique, à Singapour,
00:25:44 et en Europe de l'Est, la présence de PPE dans les think tanks étrangers, qui est à mon avis un élément important, à la fois de décryptage,
00:25:53 et puis de compréhension de la manière dont nos actions sont perçues, au fond, par nos partenaires.
00:25:59 Les évolutions de ce réseau sont pilotées étroitement, en lien bien sûr avec l'état-major des armées et avec la DGA, sur le volet armement.
00:26:10 Et il est vraiment au cœur des missions de la DGRIS, donc je conclue peut-être, parce que j'ai été trop longue,
00:26:17 mais en vous disant que je suis venue avec mon équipe et avec la représentation de tous les services de la DGRIS pour saluer leur travail et pour vous les présenter.
00:26:27 Vous savez que nous travaillons sur deux grandes missions. La première, c'est la stratégie, l'ES de la DGRIS, qui se focalise sur la production de documents stratégiques,
00:26:41 dont on voit qu'au fond, ils sont en permanence à actualiser, à travailler, à repenser, en essayant de se détacher de l'urgence et d'avoir un regard
00:26:49 qui nous permet de nous replacer dans un temps plus long. Ce n'est pas toujours facile au vu de l'actualité, mais on a besoin de ce regard-là.
00:26:56 Et donc la DGRIS peut le faire. Et le second volet concerne bien sûr le pilotage au quotidien du réseau et des relations internationales de défense,
00:27:06 tout simplement dans le cadre des dialogues stratégiques que nous menons. Une troisième mission, même si en fait elle recouvre les autres, c'est bien sûr l'influence.
00:27:14 Vous l'avez citée. Nous travaillons, sous l'égide du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, qui a la responsabilité principale de la définition de la stratégie d'influence,
00:27:23 au fond, à mieux intégrer nos différents leviers dans cette nouvelle stratégie. Et donc c'est presque une nouvelle mission à part entière pour la DGRIS que nous sommes en train de développer.
00:27:34 Voilà, je ne serai pas plus longue. Je voulais juste vous donner une lecture au fond de ce programme qui recouvre, je crois, en cohérence avec le contexte stratégique,
00:27:43 les axes d'orientation prioritaires choisis par la LPM et qui les déclinent, avec, je crois, l'importance de cette vision qui va du stratégique à l'opérationnel.
00:27:52 Et donc, au fond, qui permet une lecture de notre action dans le domaine de la défense, un éclairage et une action utile et importante.
00:28:01 Merci, Mme la Directrice générale, pour cette introduction extrêmement complète et qui appelle d'ores et déjà de nombreuses questions, puisque déjà, au-delà des orateurs de groupe,
00:28:09 10 questions individuelles ont été sollicitées. C'est pourquoi je demanderai à chacun de bien respecter, si possible, son temps de parole. Pour le groupe Renaissance, la parole est à Nathalia Pouziret.
00:28:20 Merci, M. le Président. Au nom du groupe Renaissance, je vous souhaite la bienvenue, Mme la Directrice générale.
00:28:27 La barbarie inédite des attentats perpétrés par le Hamas illustre une fois encore l'accélération de la dégradation de l'environnement international.
00:28:36 La guerre en Ukraine a également rappelé le besoin d'une clarification stratégique, comme l'a rappelé le président de la République le 31 mai dernier,
00:28:44 lors de son discours de clôture du sommet Globe Sec à Bratislava. De fait, plus que jamais, ensemble, avec nos alliés, nous devons faire preuve d'unité face à la contestation des démocraties libérales.
00:28:55 La France, puissance dotée, dispose d'une doctrine claire et de moyens robustes à travers sa force de dissuasion et son modèle d'armée.
00:29:03 N'en obstant que nous ne disposons pas encore, au plan européen, d'une doctrine stratégique commune, nous devons oeuvrer au rapprochement de nos cultures stratégiques.
00:29:13 A cet effet, c'est aussi à travers nos coopérations industrielles et opérationnelles que nous serons à même de mesurer de manière concrète les progrès accomplis.
00:29:24 Dans le contexte actuel, nous devons être capables de faire face à toute situation d'urgence.
00:29:29 Toutefois, nous ne devons pas pour autant oblitérer la préparation de nos capacités futures, à l'instar des programmes ambitieux, SCAF, MGCS,
00:29:39 qui, je le rappelle, vont au-delà des plateformes, mais annoncent aussi l'avènement du combat collaboratif.
00:29:45 Il ne nous est pas inconnu que la coopération en Europe se heurte à de nombreuses difficultés, comme le fait de privilégier des achats d'armement sur étagère,
00:29:53 d'origine non européenne, et la concurrence qui existe entre nos bases industrielles nationales.
00:29:59 Pourriez-vous, Mme la Directrice générale, évoquer la situation des programmes avec nos partenaires stratégiques, au regard des engagements pris dans la nouvelle loi de programmation militaire ?
00:30:09 Par ailleurs, nous partageons l'idée de diversifier nos partenariats, et notamment de les ouvrir aux pays d'Europe centrale et orientale.
00:30:17 Présente au Forum de sécurité de Varsovie la semaine dernière, j'ai pu relever quelques signaux encourageants de la part de partenaires potentiels.
00:30:26 Ainsi, la Pologne a acquis un satellite et des équipements de Thalès.
00:30:32 Mme la Directrice générale, partagez-vous ce constat ?
00:30:35 Enfin, la LPM, ainsi sur la nécessité de combiner les champs physiques et immatériels, de même qu'accroître notre capacité d'influence,
00:30:48 avec notamment une posture permanence élargie à la lutte informationnelle, dans quelle mesure la DGRIS y contribue-t-elle ?
00:30:55 Vous y avez en partie répondu. Je vous remercie.
00:30:58 Merci, Mme la Directrice générale.
00:31:00 Vous avez, si possible, deux minutes, mais ça peut aller au-delà.
00:31:04 Un mot pour dire effectivement que la situation terrible, tragique, des attaques terroristes effroyables rencontrées par Israël, nous occupe tous en ce moment.
00:31:17 Vous l'avez rappelé, et je voulais juste ajouter un mot sur ce sujet-là.
00:31:21 Vous m'avez donc posé trois questions. Je vais très vite sur le renforcement des programmes de coopération européenne.
00:31:27 Vous avez dit, pour commencer, que nous n'avions pas de doctrine européenne.
00:31:31 Alors on a une boussole stratégique, quand même.
00:31:35 Et en fait, l'année dernière, enfin les dernières années, ont quand même été marquées par des exercices stratégiques.
00:31:41 J'aurais peut-être dû le dire. J'ai parlé de nos exercices nationaux.
00:31:44 Mais enfin, au niveau de l'OTAN, quand même, avec l'adoption d'un nouveau concept stratégique,
00:31:48 et au niveau de l'Union européenne, avec l'adoption de la boussole stratégique dont vous savez qu'elle avait...
00:31:52 C'est pour ça que le signal était initié par la présidence allemande de l'Union européenne et finalisé sous présidence française.
00:31:58 Donc il y a quand même eu des progrès en la matière que je voulais juste rappeler.
00:32:02 Et s'agissant des programmes communs, donc le SCAF et MGCS,
00:32:07 il y a eu un séminaire gouvernemental qui a permis à nos autorités de s'exprimer sur la coopération franco-allemande.
00:32:15 Sur le SCAF, des progrès ont été accomplis. Vous le savez, avec la phase 1B.
00:32:20 Sur le MGCS, le ministre a eu l'occasion... Moi, j'ai beaucoup échangé avec mes homologues,
00:32:25 même si c'est évidemment la DGA qui est pilote sur le sujet.
00:32:28 Mais ce que je peux confirmer, c'est la volonté du ministère allemand de la Défense d'avancer avec nous.
00:32:34 Une confirmation politique que nous avons eue de manière très claire.
00:32:37 Et donc maintenant, une feuille de route de discussion qui se poursuit dans de bonnes conditions.
00:32:43 Évidemment, ce sont des programmes essentiels à l'heure où nous devons développer l'autonomie stratégique européenne.
00:32:47 Vous l'avez dit, ou la souveraineté européenne.
00:32:50 Le fait est, on voit bien que c'est absolument nécessaire, pas simplement pour nos industries,
00:32:55 mais aussi tout simplement au vu de la multiplication des menaces dans notre environnement immédiat,
00:32:59 qui nous appelle à répondre de plus en plus et à nous mettre en mesure de répondre.
00:33:02 Donc c'est un sujet d'endurance aussi, au fond, de développer la souveraineté européenne et l'autonomie stratégique européenne.
00:33:08 Et bien sûr, ça ne peut pas se faire seul et ça doit se faire dans des programmes de coopération.
00:33:12 C'est pour ça que ces programmes, dans le contexte actuel,
00:33:15 prennent une importance stratégique encore plus importante, si j'ose dire, qu'auparavant.
00:33:20 S'agissant de la Pologne et des pays de l'Est, je confirme le ressenti que vous avez eu.
00:33:28 Nous avons nous-mêmes réinvesti, à la fois parce qu'à la faveur de la guerre en Ukraine,
00:33:33 nous avons réinvesti sur le flanc est de l'Alliance et donc auprès de nos partenaires d'Europe de l'Est et orientale.
00:33:39 Nous étions déjà très présents, mais il est vrai que nous avons été à renforcer notre présence.
00:33:44 À la fois pour ce qui concerne la coopération, pour le soutien à l'Ukraine,
00:33:49 et aussi pour le renforcement, au fond, de la réassurance de nos alliés d'Europe de l'Est et orientale,
00:33:55 avec notamment notre présence en Roumanie et dans les Etats-Baltes.
00:33:58 Je crois qu'il faut se féliciter de la volonté de nos partenaires,
00:34:03 quand ils augmentent, au fond, leurs dépenses de défense, d'investir dans des projets européens, d'investir avec la France.
00:34:10 Cela faisait très longtemps que la France appelait de ses voeux, vous le savez,
00:34:14 le renforcement de ce qu'on appelle le pilier européen dans l'Alliance atlantique.
00:34:18 Ça devient une réalité. Alors c'est nécessaire, face au contexte stratégique que j'ai décrit.
00:34:23 Mais donc je confirme à la fois le ressenti que vous avez.
00:34:27 Je confirme aussi notre volonté de développer notre coopération de défense avec nos partenaires d'Europe de l'Est et orientale.
00:34:33 Voilà, c'était pour vous répondre sur ce point.
00:34:35 Sur l'influence, j'ai en partie répondu.
00:34:37 Mais vous avez raison de rappeler que le premier élément, au fond, quand on réfléchit à l'influence,
00:34:42 c'est tout simplement d'intégrer, que le champ informationnel est devenu partie intégrante de nos stratégies.
00:34:49 Honnêtement, ça a l'air facile à dire, mais ça implique des modifications importantes dans la façon dont nous faisons les choses,
00:34:58 dans la méthode de construction de nos partenariats et dans, au fond, le fait de toujours, au fond,
00:35:05 anticiper quand nous faisons quelque chose, la manière dont ça sera lu, perçu et peut-être contesté par nos compétiteurs.
00:35:13 C'est ça, au fond. Et donc là-dessus, forcément, la DGRES, sans que ça se traduise forcément par des lignes budgétaires,
00:35:19 travaille aussi à travailler de manière plus intégrée avec les différents acteurs et à tout de suite anticiper
00:35:25 les conséquences dans le champ informationnel de nos actions, qui a été trop longue.
00:35:29 Merci, Madame la Directrice générale. Pour le Rassemblement national, la parole est à Laurent Jacobetti.
00:35:34 Merci, M. le Président, Madame la Directrice générale, mes chers collègues.
00:35:38 J'aimerais commencer mon propos par un message de soutien inconditionnel au peuple israélien qui a eu à subir ces derniers jours
00:35:45 les attaques horribles, barbares, menées par les terroristes du Hamas.
00:35:50 Ces attaques au Roland-Pogrom ont fait à date 1 200 morts, parmi lesquelles des anciens, des femmes, des enfants.
00:35:58 Certains ont même été décapités. De nombreuses personnes ont été kidnappées, sont aujourd'hui menacées d'exécution publique depuis Gaza, par les islamistes.
00:36:07 Face à un tel déferlement de cruauté, de lâcheté, nous ne pouvons qu'être indignés.
00:36:12 Non, le Hamas n'est pas un simple groupe armé, comme certains veulent le faire croire.
00:36:17 Non, il n'y a pas de parallélisme à faire entre la politique de défense de l'État démocratique d'Israël et les attaques terroristes,
00:36:25 comme le font croire certains membres de notre Assemblée, mêlant abjection à aveuglement.
00:36:30 Le Hamas a pour objectif l'instauration d'un État islamique.
00:36:34 Le djihad et la destruction pure et simple d'Israël, disons-le, ce sont des terroristes islamistes.
00:36:40 Et la France ne connaît que trop bien la brutalité de ces terroristes.
00:36:43 Elle en a été frappée dans sa chair par les mêmes barbares. Il est temps de réagir.
00:36:48 En Israël, nous devons soutenir les initiatives visant à éradiquer le Hamas.
00:36:53 En Palestine, nous devons protéger la population, otage de ces terroristes, à travers par exemple l'ouverture d'un asile en Égypte pour les civils qui fuiraient Gaza.
00:37:03 Ces attaques horribles doivent aussi être la source d'enseignement sur le plan des relations internationales et stratégiques pour notre propre pays.
00:37:13 Dans le jeu complexe du Proche et du Moyen-Orient, nos alliés sont parfois des soutiens plus ou moins avoués du Hamas.
00:37:20 Comment percevez-vous leur positionnement par rapport à ce conflit, nos relations futures et nos engagements futurs avec ces mêmes protagonistes ?
00:37:28 Par ailleurs, peut-on dire, Mme la Directrice Générale, comme certains le prétendent, que Teheran est le chef d'orchestre ou un complice actif de cette attaque ignoble contre le peuple israélien ?
00:37:39 Merci beaucoup.
00:37:40 Merci pour la question. Sachant que je rappelle que nous avons une séance à huis clos par la suite.
00:37:44 Et donc, Mme la Directrice Générale, vous avez le choix de répondre soit dans la partie publique ou à huis clos.
00:37:48 Je crois qu'il n'y a pas d'ambiguïté sur la condamnation absolue des actes terroristes du Hamas, qui est en effet un groupe terroriste, et sur l'atrocité dont nous sommes tous témoins.
00:38:00 Pas de doute non plus sur le soutien à Israël, sur son droit, évidemment, à se défendre contre ces attaques terroristes.
00:38:08 Pour vous répondre sur nos partenaires dans la région, le président de la République et nous tous sommes en contact, évidemment, à chacun à nos niveaux, avec nos homologues,
00:38:21 pour message, évidemment, qu'il faut éviter que d'autres tirent avantage de la situation actuelle.
00:38:28 Et donc ce dialogue avec nos alliés et nos partenaires – il y a eu un format Quint, comme vous le savez, au plus haut niveau – nous permet d'avoir ce dialogue
00:38:38 avec nos partenaires régionaux au-delà du Quint, ce qui quand même est le cœur de la construction de notre réponse.
00:38:46 S'agissant de l'Iran, non, il n'y a pas d'éléments qui permettent d'étayer une action directe.
00:38:55 Mais enfin, on peut condamner sans ambiguïté, là aussi, le soutien qu'a apporté l'Iran à ces attaques terroristes atroces.
00:39:02 Et donc on rappelle le format Quint, donc France, Allemagne, Etats-Unis, Royaume-Uni, Italie.
00:39:11 Ça fait cinq.
00:39:12 À force de dire Quint, voilà.
00:39:14 Effectivement. Merci pour cette précision.
00:39:17 Pour la France insoumise, la parole est à Muriel Levrault.
00:39:20 Merci, M. le Président, Mme la Directrice générale.
00:39:24 Le contexte international, militaire, économique et écologique renforce les incertitudes autour de ce projet de loi de finances pour 2024.
00:39:32 Tour à tour, les États-majors nous ont fait part de leur crainte de voir l'inflation atteindre des sommets.
00:39:37 Les catastrophes d'ampleur s'enchaînent.
00:39:39 Les changements climatiques bouleversent résolument nos pratiques et celles des armées.
00:39:43 Les conflits majeurs s'intensifient.
00:39:45 Le conflit russo-ukrainien, le conflit au Haut-Karabagh et la situation des Arméniens dans la région.
00:39:50 Et plus récemment, l'attaque criminelle et odieuse du Hamas contre Israël.
00:39:55 Le sabotage d'infrastructures Nord Stream 2 l'année dernière, ou le Baltic Connection plus récemment,
00:40:01 et l'accroissement de nos vulnérabilités.
00:40:03 Tous ces facteurs accélèrent les bouleversements de l'ordre international et bousculent sensiblement les projections à court et moyen terme.
00:40:11 Dès lors, diplomatie et renseignement s'inscrivent résolument dans la stratégie de défense de la France.
00:40:16 Ils sont au coeur de nos capacités de prospective et de mise en oeuvre de notre doctrine de défense.
00:40:20 A juste titre, le programme 144 mentionne par exemple la volonté de poursuivre la remontée en puissance capacitaire, en effectif et en moyen des services de renseignement.
00:40:30 Le projet de loi de finances pour 2024 prévoit des hausses en autorisation d'engagement et en crédit de paiement pour le programme environnement et prospective de défense que nous saluons.
00:40:39 Comment, selon vous, ce budget permet-il d'anticiper au mieux les différentes ruptures auxquelles nous faisons face ?
00:40:45 Plus précisément, le budget de la DGSE devrait être doté de 541 millions d'euros en autorisation d'ouverture et 476 millions d'euros de crédit de paiement.
00:40:56 Dans quelle mesure ce budget alloué aux renseignements extérieurs permet-il de combiner les grands enjeux de nos services, à savoir la construction du port neuf de Vincennes, le recrutement et la fidélisation,
00:41:07 ainsi que la modernisation de nos services de renseignement et leur adaptation au grand bouleversement contemporain, pour anticiper au mieux les ruptures tactiques et stratégiques ?
00:41:17 Sur la question sous-jacente des ressources humaines, pouvez-vous détailler parmi les 6 607 ETP programmées pour le programme 144 la part de ces emplois fléchés vers les services de renseignement et qualifications exactes ?
00:41:29 Je vous remercie.
00:41:30 Merci, Madame la Directrice générale.
00:41:32 Merci beaucoup pour votre question. Sur la DGSE, vous aurez, je crois, l'occasion quand même d'avoir des échanges avec la DGSE.
00:41:43 Ce que je peux vous dire, c'est que d'abord, le projet stratégique qu'a développé la DGSE et qui est confirmé par la LPM et qui est accompagné par la LPM consiste à développer une approche de plus en plus intégrée,
00:41:58 à développer des grands programmes qui sont mutualisés pour l'ensemble des services de renseignement et qui permettent d'avoir des infrastructures adaptées aux standards des services de renseignement modernes dont nous avons besoin pour mieux anticiper les bouleversements auxquels nous faisons face.
00:42:18 Je rappelle que la DGSE a obtenu un doublement de ses crédits entre 2024 et 2030, intégrant le projet de nouveau siège que vous avez mentionné sur les OTP. Je ne sais pas si je peux détailler sur ce point-là, mais on va revenir vers vous. Je vous prie de m'excuser.
00:42:36 Merci, Madame la Directrice générale. Pour le groupe Les Républicains, la parole est à Jean-Louis Thiriou.
00:42:41 Merci, Monsieur le Président. Merci, Madame la Directrice. Dans le monde particulièrement sombre et inquiétant dans lequel nous vivons, le rôle de la DGRIS est évidemment essentiel et je tiens à rendre hommage à l'activité de votre direction.
00:42:57 Deux questions générales et une question plus géopolitique. Question générale, notre stratégie d'influence et notre diplomatie militaire s'appuient sur nos attachés de défense qui, partout où je me suis déplacé, ont montré à quel point ils faisaient globalement un excellent travail.
00:43:13 J'aurais souhaité quelle est votre stratégie en termes de développement de notre réseau d'attachés de défense ? Question générale. Deuxième question générale, la stratégie d'influence, c'est aussi les stratégies académiques, c'est le travail avec les think tanks.
00:43:31 J'aurais souhaité savoir comment vous voyez l'articulation entre DGRIS, IRCEM, on sait qu'il y a quelques sujets actuellement, je ne vais pas les évoquer et vous demander de les évoquer. Je pense qu'il vaut mieux que ça reste en interne.
00:43:43 Donc entre DGRIS, IRCEM et think tank, je pense à l'IFRI, je pense à l'FRS, je pense à d'autres structures. Question plus géopolitique, je partage ce qu'évoquait ma collègue Natalia Pouzyref, la portance absolue pour notre diplomatie, qu'elle soit civile ou militaire, de développer les liens avec l'autre Europe, chère à Miloš, avec l'Europe orientale.
00:44:11 J'aurais voulu savoir quelle lecture vous faites du discours du président de Cheikh au Collège d'Europe à Bruges, Petre Pavel, qui a fait un magnifique discours sur le rôle que l'Europe devait prendre dans sa défense et dans ses acquisitions d'armement en gardant une autonomie stratégique face aux américains, tout en faisant évidemment partie de l'Alliance.
00:44:30 Donc j'aurais souhaité avoir votre approche sur ce sujet en deux minutes. Je suis d'accord, c'est un peu délicat comme exercice.
00:44:38 Je relève le défi. Sur les attachés de défense et les missions de défense, déjà, on a d'ores et déjà adapté, c'est-à-dire que j'ai des plans, mais on a d'ores et déjà adapté.
00:44:54 Vous savez qu'on a ouvert une mission de défense en Arménie, par exemple. Alors là, vous parlez d'anticipation. C'est une anticipation parce qu'il le fallait.
00:45:02 Et au fond, c'est une décision qui a été prise en fin d'année dernière et qui est devenue une réalité cet été. Donc on a bien vu qu'avec les conséquences de la guerre en Ukraine dans notre environnement immédiat, il y allait avoir des déstabilisations.
00:45:14 Donc aujourd'hui, cette mission de défense nous permet d'être aux côtés de l'Arménie pour défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale.
00:45:20 On a aussi ouvert au Suriname pour ce qui concerne le plateau des Guyane. En Guinée-Bissau, en Moldavie, on renforce. En fait, pour vous répondre très rapidement, à la fois, on s'adapte le plus souplement possible aux transformations de notre contexte stratégique.
00:45:37 On voit bien qu'il y a des manques par endroit. Donc on fait en sorte de les renforcer. Et puis on travaille aussi avec l'OMA. C'est un travail qui est en cours aux missions.
00:45:44 C'est-à-dire que quand on parle d'influence, forcément, ça concerne aussi les attachés de défense. Donc il faut les armer. Il faut leur donner les moyens de le faire.
00:45:51 Et donc ça, c'est quelque chose auquel on réfléchit avec l'état-major des armées. Donc à la fois du quantitatif, avec quand même un réseau qui augmente, et du qualitatif.
00:45:59 Et je vous remercie parce que l'accueil des parlementaires, je sais, les attachés de défense, ils sont très eux-mêmes attachés. Donc je vous remercie de saluer leur travail.
00:46:08 Sur la stratégie académique, très rapidement, la manière dont je vois les choses. L'IRSEM, oui, connaît une petite période de turbulence.
00:46:15 Mais enfin, il y a des projets et notamment l'ouverture que j'ai citée. D'abord, l'IRSEM a gagné en rayonnement dans les dernières années de manière très importante.
00:46:21 Et ensuite, on va ouvrir une antenne à Bruxelles, ce qui passe en lien avec votre dernière question, pour justement renforcer notre influence et notre compréhension de la scène bruxelloise sur le plan stratégique.
00:46:34 Donc c'est un élément très important. Sur les relations avec les think tanks et avec le monde académique, il y a différents paramètres à prendre en compte.
00:46:41 D'abord, il y a la consolidation du vivier universitaire et de recherche stratégique. C'est-à-dire, il faut faire monter une génération de chercheurs pour tout ce qui concerne la recherche stratégique.
00:46:53 Alors c'est un travail qui a été lancé par mes prédécesseurs. Donc je le salue. Je constate qu'il fonctionne. Ça monte. On commence à avoir un vrai vivier, y compris générationnel, qui se consolide.
00:47:03 Il faut suivre ça. Il faut persister dans cette direction parce que nous avons besoin, on le voit, de spécialistes, d'experts pour lire le contexte stratégique auquel nous sommes confrontés.
00:47:17 Donc ça, c'est une action de long terme. Ensuite, sur le travail avec les think tanks, on a différents dispositifs. Et même avec les universités, on a de subventions, d'appels d'offres.
00:47:26 Alors je sais que parfois, c'est très lourd. Donc ce qu'on essaie de faire en particulier, c'est de développer des processus plus légers, par exemple des consultances.
00:47:33 On l'a fait avec Camille Grand sur la conférence aérienne qu'on a organisée il y a quelques mois. Ça permet de répondre à une mission ponctuelle, d'avoir un éclairage stratégique ad hoc.
00:47:43 C'est un dispositif assez léger. Donc ça, moi, je souhaite le développer. Et puis aussi des contrats cadres pluriannuels qui permettent là aussi aux think tanks d'avoir une visibilité au fond sur l'organisation de leurs propres travaux.
00:47:57 Bien sûr, tout cela en permanence dans le respect de la liberté académique. C'est quelque chose sur lequel nous sommes très attachés parce que l'influence ne doit pas se faire, bien sûr, au détriment de la liberté académique.
00:48:07 Au contraire, nous sommes une puissance démocratique. Donc nous respectons la liberté académique pleinement. Sur le contexte géopolitique, alors je vais aller très vite.
00:48:16 Le discours de Prague est très important. Le discours du président Tchèque est très important. Il est très important parce qu'au fond, si on se replace quelques années en arrière,
00:48:24 quand la France parlait d'autonomie stratégique européenne, je crois qu'on a tous eu ce moment où on a été interrogés par nos partenaires pour savoir si c'était pour ou contre l'OTAN et si c'était pas un élément de division de l'Europe.
00:48:34 Je le dis très clairement là-dessus. On voit bien qu'au fond, depuis le sommet de Versailles, qui a suivi la guerre en Ukraine et qui a réuni l'ensemble de nos partenaires européens
00:48:46 autour d'un agenda de réduction de nos dépendances et de souveraineté européenne, au fond, ces voix en faveur d'une plus grande souveraineté européenne, d'une plus grande autonomie stratégique européenne
00:48:56 viennent de l'ensemble de nos partenaires européens, y compris des pays d'Europe de l'Est et orientale dont on pouvait penser qu'ils étaient plus otaniens. Pardon de le dire comme ça, mais dans la lecture...
00:49:05 Mais ça prouve bien qu'en fait, en réponse à tout ce qui avait été soulevé sur un éventuel isolement français il y a des années, quand on parlait de renforcer l'autonomie stratégique européenne,
00:49:16 eh bien on voit bien aujourd'hui que c'est une nécessité qui est partagée par nos partenaires. Et c'est une bonne nouvelle, parce que c'est une nécessité absolue dans le contexte auquel nous sommes confrontés.
00:49:26 Merci pour la réponse, Mme la directrice générale. Pour le groupe démocrate, la parole est à Jean-Pierre Cubertafo.
00:49:33 Merci, M. le président de la CISIU. Mme la directrice générale, chers collègues, madame, je vous remercie de votre présence et celle de votre équipe devant nous.
00:49:42 Et je vous souhaite pour cette première session budgétaire à la tête de la DGRIS que nos travaux soient enrichissants.
00:49:49 J'ai en mémoire que la dernière audition de Mme Guiton, qui vous a précédé à la tête de cette direction, avait en grande partie tourné autour de la question ukrainienne.
00:49:58 Nous sommes actuellement en tenaille entre les conflits en Ukraine, en Israël, en Arménie. L'actualité est dense et je ne doute pas de voir fortement occuper votre direction.
00:50:08 Mme la directrice générale, les récentes attaques du Hamas sont synonymes d'un échec des services de renseignement israéliens.
00:50:15 Le renseignement est un domaine réservé, mais je me risquerais à une question sur le sujet.
00:50:20 Pourriez-vous ainsi revenir dans le cadre notamment du programme 144 sur l'allocation des crédits afin de permettre la poursuite de la montée en puissance des services de renseignement ?
00:50:30 Votre prédécesseur soulignait l'an dernier le dynamisme de la trajectoire budgétaire de ce même programme 144 dans les domaines de renseignement, donc,
00:50:39 mais aussi afin de préserver notre BITD et de disposer d'une expertise de haut niveau en mobilisant les capacités de recherche stratégique.
00:50:48 Votre direction, madame, pilote et finance de nombreux observatoires de recherche.
00:50:52 Pourriez-vous nous détailler, madame la directrice générale, l'arbitrage fait sur leur financement et d'un point de vue personnel et au regard de la situation géopolitique actuelle ?
00:51:01 Considérez-vous que le financement actuel nous permet de disposer d'une expertise de haut niveau sur l'évolution de l'environnement stratégique ? Je vous remercie.
00:51:10 Mme la directrice générale.
00:51:11 Là aussi, je pourrais parler longtemps. Vous avez raison de mentionner le fait que ma prédécesseure, à qui j'en profite pour rendre hommage,
00:51:18 avait beaucoup insisté sur la guerre en Ukraine, sauf que la guerre en Ukraine est toujours là. Elle dure. Donc, vous avez raison.
00:51:23 C'est ce que je disais un peu dans mon introduction. En fait, les crises s'accumulent. Elles ne s'annulent pas les unes les autres.
00:51:27 Et donc, en fait, vous avez entendu tous le président Zelensky s'exprimer hier soir. On a besoin d'endurance. On a besoin de faire face.
00:51:34 On a besoin de continuer à soutenir l'Ukraine. Et donc, c'est une exigence supplémentaire pour nous tous, pour la DGRS, bien sûr, mais pour nous tous au sein du ministère des Armées.
00:51:45 Sur Israël, on ne se remonterait pas ce que disent les autorités israéliennes sur la précession de la situation.
00:51:53 J'ai le plus grand respect pour nos collègues israéliens qui sont actuellement en train de faire face à ces attaques brutales et terribles.
00:52:01 J'ai détaillé un peu les crédits de la DGSE. Il y a une forte part d'infrastructure, mais qui est absolument nécessaire pour mettre notre service de renseignement
00:52:13 aux standards modernes et développer son programme intégré d'approche en plateau, etc., qui est très important pour justement lire les phénomènes actuels et les anticiper.
00:52:21 Et puis j'ai insisté – je me permets d'y revenir – sur la DRSD, parce que là, il s'agit de la protection de nos forces.
00:52:28 Il s'agit de lutter contre les vulnérabilités qui s'accroissent à la fois pour les armées et qui peuvent s'accroître, si on n'y répond pas, à la fois pour les armées et pour la BITD.
00:52:38 On voit bien que dans le contexte stratégique auquel nous sommes confrontés, l'espionnage, le chantage, l'ingérence se multiplient pour essayer de nous déstabiliser.
00:52:50 Et donc, forcément, ça a aussi un impact pour les armées très directement. Et c'est là-dessus que je crois que la... En fait, merci d'avoir cité ma prédécesseure.
00:52:58 En fait, l'investissement, au fond, cohérent entre les deux NPM qui a été fait sur le renforcement de nos services de renseignement, y compris la DRSD,
00:53:06 pour ce qui concerne la protection de nos forces et l'indépendance de notre BITD, avec un système, là, de protection nationale, pour, justement, faire de la contre-ingérence,
00:53:18 est absolument essentiel et traduit un effort dans le temps auquel les deux NPM successives nous permettent de... Enfin, qui nous permet de faire face au contexte actuel.
00:53:29 Mais forcément, c'est un investissement dans le temps. Et donc, heureusement que les deux NPM successives le permettent.
00:53:35 — Merci. Pour le groupe socialiste, la parole est à Mélanie Thoma.
00:53:39 — Merci, M. le Président. Mme la directrice générale, merci pour votre propos et pour le travail que vous menez aux côtés de vos équipes.
00:53:49 L'évolution des conflits internationaux ces dernières années a rendu la maîtrise de l'information et l'influence de l'adversaire primordiaux dans la stratégie des États.
00:53:59 Le document de présentation de la mission défense évoque la nécessité de se préparer aux menaces futures.
00:54:06 Répondre à cet objectif passe donc par un investissement conséquent de nos ressources dans le renseignement.
00:54:12 Et avec le groupe socialiste, nous nous en félicitons, nous nous félicitons de l'augmentation de vos moyens budgétaires dans ce contexte, comme vous l'avez rappelé, où les crises s'additionnent.
00:54:23 Les attaques terroristes en Israël viennent confirmer ce durcissement du contexte géopolitique. Par votre fonction, Mme la directrice, vous êtes la responsable financière des budgets
00:54:35 de la Direction générale de la Sécurité extérieure, 6 000 agents, et de la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense, 1 700 agents.
00:54:43 Je voulais revenir sur l'actualité de cet été, qui montre certaines faiblesses dans notre renseignement et notre influence au Sahel.
00:54:51 Je voulais avoir votre sentiment là-dessus. Ce PLF 2024, qui augmente les budgets de ces deux sous-actions, donne-t-il les moyens suffisants à la France
00:55:04 pour anticiper et entraver d'autres échecs similaires à ceux que nous avons pu connaître au Mali, au Burkina Faso et au Niger ? Moyens humains et matériels.
00:55:16 Pareillement, la DRSD est-elle suffisamment dotée pour que la France ait un dispositif de contre-espionnage capable de détecter et contrer les stratégies d'influence étrangères,
00:55:26 en particulier russes et chinoises ? Je vous remercie.
00:55:30 Mme la directrice générale.
00:55:33 Merci beaucoup, Mme la députée. Je me permets respectueusement de contexter le terme d'échec au Sahel, parce que l'opération Barkhane a permis de lutter contre le terrorisme au Sahel.
00:55:45 Au fond, on voit bien que le terrorisme augmente depuis que les coups d'État se succèdent au Sahel et que les gentes au pouvoir ne luttent plus contre le terrorisme.
00:55:54 Ce n'est pas leur agenda. Ce sont les populations civiles des pays de la région qui en paient le prix le plus fort.
00:56:01 Donc je regrette l'évolution du Sahel, mais je conteste le terme d'échec de la stratégie française dans la région.
00:56:10 Je note aussi que les États-Unis, hier soir – c'est un événement d'actualité – ont qualifié le coup d'État au Niger de coup d'État.
00:56:18 Et là aussi, c'est une condamnation nette de ce qui se passe au Niger que nous avons fait, nous, dès le départ.
00:56:26 Et comme vous le savez, aujourd'hui, notre retrait – je crois que l'état-major des armées a communiqué sur le sujet – se fait dans le bon ordre.
00:56:33 Mais l'échec, si échec il y a, malheureusement, il est pour les pays de la région face au terrorisme.
00:56:41 Et donc je me permets juste de répondre sur ce point-là.
00:56:45 Sur votre question sur les services de renseignement, oui, je pense que les moyens...
00:56:48 Mais là aussi, je me mets dans le temps long. C'est un peu une obligation professionnelle à la DGRIS d'essayer de faire un pas de côté, de prendre du recul.
00:56:56 Oui, les deux LPM successives permettent de faire face aux besoins que nous avons en matière de renseignement.
00:57:02 Et pour ce qui concerne l'influence, vous avez cité la DRSD. Vous avez raison. C'est un élément que la DRSD intègre totalement,
00:57:09 notamment sur les questions de captation, d'espionnage, etc., parce que dans le terme « influence », on peut mettre beaucoup de choses.
00:57:14 Il y a à la fois des volontés d'imposer sa thèse, mais aussi, parfois, ça peut aller jusqu'à de l'ingérence pure et dure.
00:57:21 Donc là, la DRSD se concentre plutôt sur les questions de contre-ingérence, mais l'intégration des narratifs adverses,
00:57:29 comme on dit aujourd'hui, russes et chinois en particulier, concerne l'ensemble des entités du ministère des Armées.
00:57:36 C'est aussi un élément de changement culturel, de paradigme dans la manière dont on travaille, qui est aujourd'hui pleinement intégré dans le travail des services,
00:57:46 mais pas que le nôtre aussi, en anticipation de, justement, quelles sont les étapes d'après,
00:57:52 quelle est l'instrumentalisation dans le champ informationnel de toute situation, au fond.
00:57:57 — Merci. Enfin, nous terminons les interventions de groupe avec notre rapporteur pour avis, Jean-Charles Larsonneur.
00:58:03 — Merci, monsieur le Président. Merci beaucoup, madame la députée générale, pour votre disponibilité auprès de cette commission et aussi auprès des rapporteurs.
00:58:13 Bon, je reviens pas sur les grands agrégats du programme 144 qui sont satisfaisants pour le groupe Horizon.
00:58:18 J'aurai l'occasion d'y revenir largement en détail dans un rapport pour avis.
00:58:21 C'est l'occasion de dévoiler au grand public la connexion quasi-télépathique qui menie à Jean-Louis Thiriot,
00:58:27 puisque nous avions littéralement les trois mêmes questions dans le même ordre.
00:58:31 (Rires)
00:58:32 Et c'est l'ancien élève du Collège d'Europe qui parle. Voilà.
00:58:36 Bon, vous y avez répondu, madame la députée générale. Donc je n'y reviens pas, tout en soulignant quand même toute l'importance que j'attache à nos missions de défense, à la fonction recherche.
00:58:49 Et bien sûr, je voudrais peut-être vous poser une question, mais qui a été un petit peu abordée aussi par la collègue Thomas,
00:58:56 qui est presque philosophique quand on est dans votre position. C'est quoi faire de l'influence aujourd'hui quand on est dans votre position ?
00:59:03 Vous l'avez dit, la contragérance, c'est pas forcément directement votre domaine. L'influence, c'est un peu tout.
00:59:08 Et en même temps, ça doit être ciblé sur des objets. Quelles seraient au fond vos trois priorités en matière d'influence pour le mandat que vous avez aujourd'hui ?
00:59:17 Oui, il faut se poser des questions philosophiques. Parce que faire de l'influence dans une puissance démocratique, c'est pas comment faire quand on est en état totalitaire.
00:59:28 Donc comment je vois les choses ? La première chose, c'est que quand on veut se donner une dimension d'influence, il faut tout de suite...
00:59:39 Je le disais, c'est le premier axe. C'est pas matériel. Enfin c'est une manière dont on construit nos politiques.
00:59:45 Quand on fait une politique de défense, on ne peut plus se passer, ou une action de diplomatie de défense, se passer de l'anticipation de la manière dont elle va être lue, perçue et, je le dis, contestée au fond.
00:59:55 Parce que c'est pleinement intégré. Vous avez raison de dire que c'est quasi philosophique. En tout cas, c'est une manière de penser notre stratégie en intégrant tout de suite cette dimension.
01:00:05 Le deuxième volet que je vois prioritaire pour la DGRIS, c'est la mobilisation de nos leviers. Ma prédécesseure que vous avez citée parlait du réseau des attachés de défense comme des capteurs et des effecteurs.
01:00:18 Et je trouve qu'on pourrait dire... Enfin, je reprends, je fais mienne cette expression parce que quand on parle d'influence et du champ informationnel, ce vocabulaire fonctionne.
01:00:26 Puisqu'il s'agit de comprendre et il s'agit d'émettre, au fond, quand on fait de l'influence. Donc c'est de mieux utiliser les leviers qui sont à notre disposition que nous avons.
01:00:34 On n'est pas démuni face aux champs informationnels, face aux actions d'influence de nos compétiteurs. On a le troisième réseau de mission de défense du monde.
01:00:43 On est en train de le développer. On a des programmes et des partenariats importants avec de nombreuses universités.
01:00:49 On a, merci de l'avoir cité, les observatoires qui nous permettent justement d'aller chercher de la ressource externe pour comprendre et pour aussi expliquer nos positions.
01:00:59 Donc c'est le deuxième axe. C'est à la fois concevoir dans la conception de nos politiques, dans l'utilisation des différents moyens qui sont à notre disposition.
01:01:08 Et puis aussi, je pense, et ça, c'est important, c'est peut-être un peu moins visible en action, c'est quand même de jamais abandonner le décryptage des stratégies adverses.
01:01:17 C'est-à-dire qu'objectivement, même si nous investissons sur le terrain de l'influence, il y a quand même un élément de réponse à des stratégies,
01:01:23 comme vous l'avez signalé, comme ça a été signalé par plusieurs d'entre vous, adverses, extrêmement dures dans le domaine, dans le champ informationnel,
01:01:32 et donc qui impliquent aussi de se défendre et donc de comprendre les évolutions. C'est un travail que mène la DGRIS aussi, en lien avec les différentes entités du ministère,
01:01:41 un élément de défense pour défendre les positions françaises, décrypter les fausses informations, répondre aux campagnes de désinformation qui sont faites et qui peuvent être déstabilisantes.
01:01:53 Voilà les trois manières dont je vois les choses pour l'influence, mais encore une fois sous l'égide du quai d'Orsay, qui est à la manœuvre.
01:02:00 Merci. Nous avons donc traité l'ensemble des questions des orateurs de groupe. Il nous reste une dizaine de questions individuelles, si possible, mes chers collègues,
01:02:07 qui ont une durée de une minute, qui appelleront à une réponse collective. La parole est à Anne-Jeanette.
01:02:11 Merci, M. le Président. Une minute, ça va être compliqué. Mme la Directrice, merci beaucoup pour vos propos. J'aurais voulu revenir justement sur ce que vous venez de décrire
01:02:19 comme étant les capteurs et les émetteurs de notre influence. D'abord, me réjouir de l'augmentation de 7,6 %, notamment de cette action 8 sur la diplomatie de défense.
01:02:29 La séparation des pouvoirs ne me permet pas de me réjouir uniquement pour nous, l'Assemblée nationale de ça. Pourquoi ?
01:02:37 C'est parce que j'aurais bien voulu qu'à l'Assemblée nationale, on augmente également de 7,6 % le budget de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN,
01:02:42 où on fait une diplomatie d'influence également. Je dois signaler que le week-end dernier, j'ai pu parler à la délégation polonaise de la Facilité européenne pour la paix,
01:02:52 à la délégation américaine, du fait qu'elle ne serait peut-être pas toujours présente, à la délégation turque sur sa position sur l'Azerbaïdjan et l'Arménie en ce moment,
01:02:58 et la Suède, et à la délégation allemande également sur nos coopérations. Donc on fait de la diplomatie aussi de défense à l'Assemblée parlementaire de l'OTAN.
01:03:05 Il faut donc qu'on augmente notre budget. Mais cela dit, sur plus précisément nous attacher à notre réseau de défense, j'aurais juste voulu vous demander,
01:03:12 j'ai l'impression qu'il y a parfois un décalage entre les ambitions que vous portez qui sont très claires et la mise en action.
01:03:18 Je vais vous donner deux exemples précis. Si je prends l'exemple de l'Australie. L'Australie, quand on voit la mission de défense britannique et la mission de défense américaine,
01:03:26 nous sommes peut-être la troisième mission de défense au monde, mais là il y a quand même un gap entre eux et nous qui explique peut-être certaines difficultés que nous aurions en Australie.
01:03:34 Donc voilà, est-ce que nos ambitions sont à la hauteur des moyens qu'on déploie ? Et puis le cas de l'OTAN, avec ce rapport récent de la Cour des comptes,
01:03:40 qui a retenu vraiment je pense l'attention de beaucoup d'entre nous, quelle est notre stratégie d'influence au sein de l'OTAN ?
01:03:46 Je crois qu'au parmi les 30 premiers postes au sein de l'OTAN, on n'a pas beaucoup beaucoup de Français. Donc quelle est votre ambition pour l'OTAN ?
01:03:53 Merci beaucoup. La parole est à José González.
01:03:56 Merci, Monsieur le Président, Madame la Directrice générale.
01:04:02 Notre civilisation brûle et l'Europe regarde ailleurs. Ce sont les mots prononcés par le président du Rassemblement national en 2022.
01:04:10 Depuis, 100 000 Arméniens ont été chassés de leur terre natale en Arsac. Des centaines ont été massacrés.
01:04:18 Des milliers restent prisonniers depuis la guerre de 2020, malgré la Convention de Genève et les accords de paix.
01:04:28 La ministre des Affaires étrangères vient d'annoncer l'hypothèse de livraison d'armes à l'Arménie.
01:04:34 Nous saluons cette annonce, bien évidemment, tout en relevant une incohérence majeure.
01:04:40 La France, qui se refuse à importer des hydrocarbures de Russie, confirme en revanche la livraison de gaz en provenance d'Azerbaïdjan.
01:04:49 Un gaz qui, nous le savons, provient de Russie, mais finance grandement ce qui s'apparente à une sorte d'ethnocide arménien.
01:04:58 Je sais personnellement ce que signifie le drame de quitter sa terre natale.
01:05:03 Les cœurs et les âmes de tout un peuple d'Arménie, opprimés depuis plus d'un siècle, le savent également et comptent sur nous.
01:05:10 Mes questions, Madame, pouvez-vous nous éclairer sur la position de la France dans ce conflit terrible mené par l'Azerbaïdjan avec le soutien de la Turquie ?
01:05:20 Pouvez-vous nous expliquer la position de la Russie qui semble lâcher l'Arménie,
01:05:24 ce qui, au passage, est un avertissement terrible à tous ceux qui croient en la fiabilité de son soutien ?
01:05:31 Je vous remercie, Madame.
01:05:33 Merci. La parole est à Aurélien Saint-Aul.
01:05:36 Merci, Monsieur le Président. Merci, Madame la Directrice. J'ai énormément de questions. Je vais essayer d'être le plus droit possible.
01:05:43 Sur la question de l'Afrique et des coups d'État, je suis quand même obligé de préciser que non,
01:05:49 les groupes armés terroristes ont vu leur zone d'influence s'accroître au Sahel durant le mandat de Barkhane
01:05:53 et que donc, même si ça n'est pas à proprement parler un échec militaire, c'est incontestablement un échec politique, collectif,
01:05:58 auquel il est impératif de penser et dont on doit tirer le bilan.
01:06:02 Je voudrais vous interroger sur le rôle de la DGRIS dans le Conseil pour l'achat et la vente de matériel d'espionnage,
01:06:08 puisque les Predator Files indiquent que nous avons vendu des matériels, des logiciels espions,
01:06:14 ou nous avons laissé exporter des logiciels espions, et qui, par ailleurs, ont servi à nous espionner nous-mêmes.
01:06:20 Donc j'aimerais savoir ce que la DGRIS fait exactement lorsque la Commission des biens à double usage se réunit.
01:06:29 Est-ce qu'elle est consultée ?
01:06:31 Sur le renseignement technologique, on voit le vice-amiral Ami Aghalon, qui a dirigé le Shin Bet,
01:06:36 expliquer que vraisemblablement, le choix d'Israël de se concentrer sur du renseignement tout électronique, d'une certaine façon,
01:06:43 a été pris à revers, si j'ose dire, par ces attaques terribles du Hamas.
01:06:50 J'aimerais savoir si nous sommes aujourd'hui prémunis de ce genre d'erreurs.
01:06:54 J'aimerais aussi évoquer la question de la biologie de synthèse.
01:06:58 J'aimerais savoir s'il y a des recherches qui sont faites dans le domaine de la biologie de synthèse,
01:07:01 et si la DGRIS réfléchit avec l'IRBA, le SSA, sur ces sujets.
01:07:05 Je vais le maintenir là, puisque j'ai déjà dépassé.
01:07:07 Merci beaucoup, cher collègue. La parole est à Isabelle Santiago.
01:07:12 Merci, M. le Président, Mme la directrice.
01:07:16 Cher collègue, comme d'habitude, quand on arrive à la fin, sous la forme y compris des questions,
01:07:21 énormément de choses ont été évoquées.
01:07:24 Donc, il faut s'adapter.
01:07:26 Alors, ce qui fait que je change complètement de question.
01:07:29 Mais je suis très intéressée. En fait, nous étions, en effet, à l'OTAN,
01:07:32 à l'organisation de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, ce week-end.
01:07:36 Et il est vrai que, pour nous, en tout cas, pour ceux qui ont été élus ou renouvelés dans leur mandat depuis un an,
01:07:44 la diplomatie parlementaire, c'est quelque chose qui devient un axe central.
01:07:48 Pour autant, je pense qu'elle n'est pas encore assez structurée,
01:07:51 et qu'il nous faut être, pour le coup, mieux organisés et mieux coordonnés.
01:07:57 Et je crois que vos services, du coup, peuvent travailler de concert avec nous,
01:08:03 y compris quand on est... Moi, je suis membre du conseil...
01:08:07 Je siège au conseil de l'Europe et à l'Assemblée parlementaire de l'OTAN,
01:08:11 avec, on le voit, l'affirmation des puissances, les contestations, les crises multiples qui s'additionnent,
01:08:20 nos prises de position.
01:08:22 Et évidemment, moi, je suis intervenue sur de nombreux sujets ce week-end,
01:08:26 et en particulier sur une résolution concernant le gaz avec l'Azerbaïdjan
01:08:31 et les problématiques autour du Artsar et de l'Arménie.
01:08:34 Donc on le fait, on le fait parce qu'on le fait avec nos valeurs,
01:08:38 mais on le fait pas en coordination avec un ensemble de sujets
01:08:42 qui pourraient être vus beaucoup plus fortement sur notre capacité à travailler de concert
01:08:50 sur les questions internationales qui sont majeures,
01:08:52 et qui sont aussi des sphères d'influence dans lesquelles nous pouvons échanger,
01:08:56 comme l'a dit d'ailleurs ma collègue tout à l'heure.
01:09:00 Et pour finir, évidemment que sur, par exemple, sur l'Afrique,
01:09:04 pauvre dernière question, on va avoir nous...
01:09:07 Oui, bon, deux minutes, une minute.
01:09:11 Juste pour finir sur l'Afrique, on aura une session d'audition à venir avec la Commission de la Défense,
01:09:17 mais sur le sujet de l'influence, y compris sur Djibouti, c'est des choses extrêmement importantes.
01:09:22 J'ai pu y aller dans le cadre de l'IHDN, comme au Japon,
01:09:25 et je pense que sur différents points majeurs, y compris les routes maritimes,
01:09:29 il y a encore beaucoup à faire.
01:09:31 Merci. La parole est à Valérie Bazin-Malgras.
01:09:34 Merci, M. le Président. Mme la Directrice générale, je vous remercie également pour vos propos liminaires.
01:09:39 Une question rapide. J'aimerais savoir comment, dans les crédits attendus dans la loi de finances de cette année,
01:09:45 on va favoriser à ce que le ministère des Armées contribue à la diplomatie internationale
01:09:50 et à la promotion de la paix, en plus de ses responsabilités militaires.
01:09:54 Vous avez parlé tout à l'heure de personnel de PPE à l'étranger.
01:09:56 Est-ce que ces personnes ont un rôle diplomatique ? Je vous remercie.
01:10:00 Merci beaucoup. La parole est à Lionel Royer-Perrault.
01:10:03 Oui, merci, M. le Président. Mme la Directrice générale, deux questions,
01:10:06 une sur la facilité européenne pour la paix et une sur l'OTAN.
01:10:10 Facilité européenne pour la paix, l'aide de la France est importante.
01:10:15 Elle s'est essentiellement axée sur des sessions gratuites.
01:10:19 Nouvelle position de la France, exprimée récemment par le ministre des Armées,
01:10:23 qui s'oriente plutôt vers des relations commerciales entre notre BITD et l'Ukraine.
01:10:30 Comment voyez-vous l'évolution de la facilité européenne pour la paix
01:10:35 au regard de cette nouvelle politique ?
01:10:37 Pensez-vous que nos alliés européens seront sur la même longueur d'onde ?
01:10:41 Deuxième sujet, l'OTAN. Selon un rassemblé de la Cour des comptes,
01:10:45 la contribution financière de la France au fonctionnement de l'OTAN va quadrupler.
01:10:50 Nous allons passer de 203 millions d'euros en 2022 à 883 millions d'euros en 2030,
01:10:58 dont 770 millions d'euros sur le budget des armées.
01:11:02 La France peut-elle limiter la hausse via des contributions en nature,
01:11:07 typiquement mises à disposition d'AWACS ou de RIPER, par exemple ?
01:11:11 Pouvez-vous nous éclairer sur la marche à suivre, que suivra du moins notre pays ? Merci.
01:11:18 Merci beaucoup. La parole est à Frédéric Boccaletti.
01:11:22 Merci, M. le Président. Mme la Directrice,
01:11:25 avec le retrait de nos troupes de trois pays du Sahel et de réduction de notre contingent
01:11:31 sur la base permanente au Gabon, notre politique sur le continent africain doit totalement être pensée.
01:11:37 J'ai eu l'occasion de rappeler ici qu'au-delà des dynamiques complexes au Sahel,
01:11:41 le président de la République avait une responsabilité personnelle dans ce désastre.
01:11:45 Voilà où mène le fait de gouverner seul en méprisant l'avis des diplomates chevournés, dont il supprime le corps.
01:11:50 Je ne m'attarde pas sur ce point et je souhaiterais vous entendre sur l'avenir.
01:11:54 A court terme, au Sahel, le Tchad est un allié traditionnel et nous y avons encore des troupes.
01:11:58 Sera-t-il selon vous le prochain pays à basculer dans une politique hostile à la France ?
01:12:03 Concernant Djibouti, les moyens mobilisés par le projet de loi de finances vous semblent-ils suffisants
01:12:09 pour notre dispositif sur place ?
01:12:11 Votre question sur le moyen et le long terme.
01:12:13 Hors de notre zone traditionnelle d'influence francophone, des pays comme le Nigeria et le Kenya se rapprochent de la France.
01:12:19 Dans quel domaine la coopération de ces pays peut-elle se développer ?
01:12:23 Pouvez-vous nous indiquer, toujours dans le cadre du PLF, quels moyens sont mobilisés en ce sens ?
01:12:27 Je vous remercie.
01:12:28 Merci beaucoup. La parole est à Bastien Lachauve.
01:12:30 Merci, Monsieur le Président.
01:12:33 Je vais poursuivre la question de mon collègue sur l'OTAN.
01:12:37 On a bien cette explosion de contributions financières.
01:12:41 Vous avez évoqué, collègues, la miséritation d'AWACS ou de RIPPER.
01:12:47 Aujourd'hui, on le voit bien, nos soutiens sont en train de travailler sur des hypothèses de transbordement d'unités otaniennes
01:13:00 de l'Ouest vers l'Est de notre territoire, ce qui nous coûte de l'argent.
01:13:04 Comment ces recherches, ces travaux de nos soutiens sont-ils valorisés dans le cadre des contributions OTAN ?
01:13:11 De la même manière, les MISOBs que nous menons aujourd'hui en Roumanie ou en Estonie
01:13:18 contribuent au renforcement de l'OTAN à hauteur de 730 millions d'euros par an.
01:13:23 Comment cela est-il intégré dans l'OTAN ?
01:13:25 Et quelle est, en contrepartie, notre stratégie pour chercher des financements OTAN ?
01:13:30 Je sais que nous réfléchissons à faire financer une partie de l'hôpital Laveran à Marseille sur ces financements.
01:13:37 Y a-t-il d'autres projets ?
01:13:39 Et surtout, quelles sont les conséquences pour ces projets d'être financés par l'OTAN pour nos armées françaises ?
01:13:44 Je vous remercie.
01:13:45 Merci. Enfin, nous avons une dernière question de Martine Etienne.
01:13:48 Oui, merci. Bonjour Madame la Directrice. Merci d'être parmi nous.
01:13:53 J'aurais deux questions à vous poser.
01:13:55 D'abord, pendant les débats sur la loi de programmation militaire,
01:13:58 le ministre s'était engagé à renforcer les missions de défense sur un certain nombre de pays clés,
01:14:03 notamment par la densification et par l'envoi d'attachés d'armement de la DGA.
01:14:08 Comment ce renforcement va-t-il s'articuler et prendre forme ?
01:14:12 Par ailleurs, l'envoi d'attachés de la DGA est-il prévu dès 2024 ?
01:14:16 Enfin, ma deuxième question portera sur l'adaptation de nos armées au changement climatique.
01:14:21 En effet, lors de l'examen de la loi de programmation militaire,
01:14:24 nous avions fait plusieurs amendements pour demander à ce que des mesures soient prises
01:14:28 pour assurer la bifurcation écologique dans nos armées.
01:14:31 Le ministre nous a répondu qu'il fournirait à la représentation nationale
01:14:35 un rapport sur les chantiers à établir, les évolutions envisagées et les études à mener.
01:14:42 La semaine dernière, il nous a certifié que ce rapport serait rendu courant en 2024
01:14:46 et que vous en seriez les auteurs.
01:14:48 Alors, que pouvez-vous nous dire concernant ce rapport ?
01:14:51 L'avez-vous commencé ? Quel chantier comptez-vous étudier en priorité ?
01:14:55 Et comment allez-vous l'articuler ? Merci.
01:14:58 Merci beaucoup pour l'ensemble de ces questions.
01:15:00 Alors, Madame la Directrice générale, pour dimensionner peut-être la réponse,
01:15:03 on a une audition jusqu'à 13h.
01:15:05 J'ai à ce stade une seule question pour la partie à huis clos.
01:15:08 Donc, si vous le souhaitez, vous avez jusqu'à 25 minutes pour la réponse à l'ensemble de ces questions.
01:15:13 Vous m'avez entraîné à répondre vite, alors je vais répondre vite.
01:15:16 Alors, Madame la députée, sur la diplomatie parlementaire, vous avez entièrement raison.
01:15:24 Je pense que c'est quelque chose qui se développe et en fait, on en a besoin,
01:15:32 parce que la parole, d'abord, vous nous représentez, vous représentez notre pays dans les assemblées
01:15:39 que vous avez citées et puis, et donc en tant que puissance démocratique,
01:15:44 en tant que pratique, il est très important de pouvoir avoir cette représentation-là.
01:15:48 Par ailleurs, moi, j'ai pu noter, c'est ce que je peux vous dire,
01:15:53 notamment dans le renforcement de nos partenariats en Europe de l'Est et orientale ou bien en Australie,
01:15:58 vous l'avez cité, que la présence de nos parlementaires, à la fois dans les délégations
01:16:02 et puis aussi dans des événements ad hoc qui sont organisés,
01:16:06 leur présence auprès des autorités est très appréciée.
01:16:09 Le rapporteur est parti, mais nous l'évoquions hier.
01:16:13 Je pense qu'il faut développer nos liens, nos échanges et dans le respect, évidemment,
01:16:18 de la séparation des pouvoirs sur ces sujets-là, mais je suis à votre disposition.
01:16:22 Je note que, et mes équipes aussi, je note qu'on a fait des progrès.
01:16:28 Je vous regarde, Madame la députée, parce que vous nous aviez beaucoup parlé
01:16:32 quand nous avons fait les groupes de travail en début d'année des questions de défense solaire
01:16:37 et je sais que ça a été une dimension que vous avez vue être intégrée, à la fois, bien sûr,
01:16:41 dans la LPM, mais aussi dans nos travaux.
01:16:43 La conférence aérienne qu'a organisée la DGRIS répondait largement à des préoccupations
01:16:48 que vous aviez soulevées aussi dans vos contacts avec vos partenaires d'Europe de l'Est et orientale.
01:16:54 Et donc, ça nous nourrit.
01:16:55 Et avec le président Gassi, je crois qu'on est déterminés à avoir des échanges très étroits.
01:17:00 La DGRIS peut aider.
01:17:02 Il y a un bureau dédié aux relations avec le Parlement et je pense qu'on peut développer ça.
01:17:09 Je suis preneuse de vos suggestions et donc je suis tout à fait disponible pour le faire.
01:17:14 Sur le réseau des MDD, alors vous avez cité l'Australie.
01:17:20 La présence américaine et britannique est importante, je ne le cache pas,
01:17:25 plus importante que la nôtre, évidemment.
01:17:27 En même temps, il y a AUKUS qui est arrivé.
01:17:29 On ne peut pas complètement le nier.
01:17:31 Le fait est que je pense que, d'abord, la coopération bilatérale avec l'Australie a repris dans de bonnes conditions.
01:17:43 On a un dialogue régulier.
01:17:45 Il y a eu ce moment lié à AUKUS qui était difficile, mais on reprend.
01:17:50 Et en fait, on reprend aussi dans le cadre du renforcement de nos moyens dans l'outre-mer,
01:17:56 de ce qu'on organise dans le cadre de notre stratégie Indo-Pacifique, en particulier sur le Pacifique Sud.
01:18:01 Vous savez, par exemple, qu'à la fin de l'année, on aura un événement qui est largement porté par la DGRIS,
01:18:06 qui est la réunion des ministres de la Défense du Pacifique Sud.
01:18:09 Et donc là, il s'agit bien de renforcer dans le cadre d'enceintes régionales de coopération
01:18:14 et en lien avec le développement de moyens sur place, au fond, notre présence.
01:18:18 Et je pense que dans ce cadre-là, au-delà des seuls sujets capacitaires,
01:18:22 on a besoin de renforcer le maillage, au fond, de notre réseau.
01:18:27 Ce n'est pas une question simplement d'attacher la défense, c'est la manière dont on travaille,
01:18:31 y compris avec les ambassades qui nous représentent, nos armées,
01:18:34 pour justement renforcer notre présence et notre visibilité dans cette zone où nous sommes souverains.
01:18:39 Donc je le prendrai comme ça, sur le renforcement, que vous avez raison de souligner et de mentionner.
01:18:46 Sur l'OTAN, alors il y a eu plusieurs questions sur les postes à l'OTAN.
01:18:55 Pardon, on me précise et donc je peux vous répondre que par ailleurs,
01:18:59 même si j'ai répondu plus largement, la MDD en Australie a été renforcée en 2025.
01:19:03 Elle sera renforcée en 2025, enfin c'est une décision qui a été prise,
01:19:08 justement pour accompagner le mouvement que je décrivais.
01:19:12 Sur l'OTAN, alors il y a eu, peut-être je prends en bloc le sujet OTAN, si ça vous va.
01:19:19 Donc il y a le sujet, le rapport de la Cour des comptes, nous l'avons vu et nous l'avons pris en compte
01:19:25 et dans les travaux que nous menons avec l'EMA pour armer, renforcer, en fait,
01:19:29 notre influence au sein de l'OTAN en termes de postes, 736 postes à l'OTAN.
01:19:33 Nous avons besoin de renforcer notre présence dans les postes à forte visibilité.
01:19:37 Donc nous avons SACTI, que vous connaissez, avec lequel vous avez des échanges.
01:19:42 Nous avons renforcé, enfin cette année, je me félicite du fait que sur la diplomatie publique,
01:19:47 qui n'est pas rien, nous avons une Française qui occupe un poste de secrétaire générale adjointe,
01:19:53 c'est bien cela. Donc nous renforçons, mais vous avez raison, nous avons besoin de mener un travail,
01:20:00 y compris en lien avec vos analyses que vous avez recueillies et puis celles de la Cour des comptes
01:20:06 sur les manières de mieux exercer notre influence, évidemment avec des contraintes qui sont réelles.
01:20:13 On ne peut pas juste multiplier la présence et les postes. Il faut aussi avoir une approche un peu qualitative.
01:20:18 Et donc cela, c'est vraiment un travail qu'on est en train de mener. Je ne peux pas vous répondre précisément,
01:20:22 mais qu'on a vraiment engagé avec l'EMA sur la base des analyses qui avaient été faites
01:20:27 pour aussi mieux valoriser notre présence au sein de l'OTAN et cibler les éléments,
01:20:32 les postes d'influence que nous estimons essentiels. Donc cela, c'est vraiment un travail qui est pris en compte
01:20:37 et qui est en cours. Sur les différents points qui ont été évoqués, alors sur la contribution de la France
01:20:43 au sein de l'Alliance. Donc je crois qu'elle ne peut pas, effectivement, mais c'est ce que vous dites,
01:20:47 elle ne peut absolument pas se résumer à une contribution financière, même si elle est très importante.
01:20:52 C'est-à-dire qu'effectivement, nos contributions à la police du ciel, nos contributions en termes de réassurance
01:20:58 auprès de nos alliés d'Europe de l'Est et orientale, très rapidement déployés, y compris comme nation cadre en Roumanie,
01:21:04 face à la guerre en Ukraine, sont absolument essentielles à la sécurité de l'Alliance.
01:21:09 Et nous contribuons à la sécurité de la zone au Royaume-Atlantique, y compris par notre dissuasion nucléaire,
01:21:14 même si nous ne sommes pas retournés dans le commandement militaire intégré.
01:21:17 Donc je crois que la contribution de la France à l'OTAN ne doit pas être prise uniquement sous l'angle
01:21:21 de la contribution budgétaire de la France à l'OTAN, mais au contraire, elle est plus large.
01:21:24 Ce qui va plutôt dans votre sens sur ce que vous citez sur les financements en commun,
01:21:29 puisque c'est à ça que vous faites référence. Vous savez, et là on a été connus par moments défavorablement,
01:21:35 pour être au sein de l'OTAN ceux qui disaient qu'il fallait maîtriser l'augmentation des budgets de financement en commun.
01:21:43 Et donc à Madrid, un compromis a été trouvé qui permet quand même d'assurer la soutenabilité
01:21:49 et l'efficacité des programmes de financement en commun à l'OTAN.
01:21:52 Donc il y a des points de rendez-vous qui sont ce que vous décrivez comme une décision du sommet de Madrid,
01:21:57 qui a acté une augmentation des financements en commun au sein de l'OTAN,
01:22:02 avec cet objectif de soutenabilité et de maîtrise de l'effectivité de l'Alliance.
01:22:08 Donc en tant que contributeur qu'allié fiable, bien sûr que la France y contribue,
01:22:12 mais avec ce souci quand même de soutenabilité.
01:22:15 Évidemment, les financements en commun à Madrid ont été augmentés, en particulier du fait de la prise en compte
01:22:21 du contexte stratégique qui s'imposait à l'espace euro-atlantique avec la guerre en Ukraine.
01:22:26 C'est aussi pour ça que nous sommes attentifs à ce que l'OTAN se concentre bien sur la zone euro-atlantique.
01:22:31 Je veux dire, tout est lié.
01:22:33 Et à ce que l'OTAN se coordonne aussi bien avec l'Union européenne pour éviter les duplications, pour éviter les doublons.
01:22:39 Après, sur les points de rendez-vous que nous avons sur les sujets que vous développez,
01:22:43 au fond, ce que vous mettez en avant, c'est aussi ce que nous mettons en avant à la table du Conseil de l'Atlantique Nord,
01:22:50 c'est-à-dire comment on prend en compte la contribution réelle,
01:22:53 c'est-à-dire l'effet militaire produit par notre contribution et notre engagement à l'OTAN.
01:22:57 Et ça, c'est des discussions qu'on doit avoir avec nos alliés au sein de l'Alliance atlantique
01:23:01 et qu'on a commencé à mener.
01:23:03 On a des points de rendez-vous en 2024 et en 2025 qui nous permettront de mettre ce sujet un peu davantage en avant sur la table
01:23:09 pour que la contribution soit mieux prise en compte, y compris avec ses effets militaires,
01:23:13 parce que c'est une alliance militaire, et il ne faut jamais cesser de le rappeler,
01:23:17 de se concentrer sur son rôle d'alliance militaire.
01:23:20 J'espère que je n'oublie rien. Vous me direz si j'oublie des choses.
01:23:23 Sur l'Arménie, je vais vous dire la position du ministère des Armées.
01:23:30 Nous avons, je le disais dans la réponse à une autre question, ouvert une mission de défense en Arménie,
01:23:38 ce qui est quand même un signal important.
01:23:41 La souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Arménie, nous les défendons.
01:23:46 Nous les défendons par notre soutien, je crois qu'une autre question a été posée sur ce sujet,
01:23:51 mais par le soutien que nous faisons en réponse aux autorités arméniennes,
01:23:54 mais là je ne le développerai pas pour des raisons évidentes dans le cadre d'une audition publique.
01:23:59 Et puis, nous le faisons aussi par les efforts politiques et diplomatiques que nous menons,
01:24:04 y compris dans le cadre de la communauté politique européenne,
01:24:07 même si on a vu qu'il y avait eu des refus de dialogue de la part de certains acteurs.
01:24:12 Il y a un travail en cours avec l'Union européenne, qui se situe aussi bien sur le plan diplomatique
01:24:19 qu'au travers des annonces qu'a pu faire effectivement la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères
01:24:23 sur la question de notre soutien à l'Arménie, mais qui est très claire en termes d'intégrité territoriale
01:24:28 et de respect de la souveraineté arménienne, bien évidemment.
01:24:31 Sur l'Afrique, on aura peut-être l'occasion d'y revenir, je crois dans le cycle d'audition que vous avez l'intention de mener.
01:24:39 Sur le fait qu'il y ait eu des attentats ou des attaques terroristes alors que Barkhane était présent, oui,
01:24:46 mais pour autant, d'abord, les chiffres nous montrent que là, il se multiplie,
01:24:51 que les victimes au Niger et ailleurs, au Sahel, sont plus importantes qu'auparavant, premièrement.
01:24:59 Et deuxièmement, encore une fois, c'est grave que le terrorisme se développe.
01:25:06 Et au fond, on voit bien que les coups d'État successifs, nous, c'est notre analyse, ne font qu'accroître l'instabilité,
01:25:14 voilà, accroître la déstabilisation. Encore une fois, je répète que c'est les populations civiles qui en ont fait le plus lourd tribut.
01:25:21 Donc c'est ça que je voulais dire sur mon point.
01:25:24 Ça me fait rire parce qu'on me demande de présenter une plaquette pour le rapport. Pardon, je vais le faire.
01:25:33 Sur le contrôle des exportations d'armement, bon, là-dessus, on est extrêmement...
01:25:38 Nous, on est engagés, on a des responsabilités dans le cadre de la SIEM, sur les matériels de guerre.
01:25:43 Sur les questions de logiciels électroniques, on a été les premiers à parler de régulation,
01:25:49 de s'ancrer dans un cadre de régulation sur les questions d'exportation d'armement.
01:25:54 Après, nous exerçons nos responsabilités, évidemment, dans un cadre de souveraineté.
01:25:59 Les exportations d'armement sont un élément de souveraineté.
01:26:03 Et donc, nous l'exerçons dans ce cadre.
01:26:06 Sur la biologie de synthèse, j'avoue ne pas avoir d'informations, mais je me tiens à votre disposition pour y répondre.
01:26:12 Sur la promotion de la paix et le rôle des PPE.
01:26:17 Alors, oui, nous avons d'abord des contributions budgétaires au Forum de Paris pour la paix,
01:26:26 dans le cadre du programme 144, donc je colle à l'audition budgétaire, et du Forum de Paris pour la paix.
01:26:32 Donc, c'est pris sur le programme 144 et même sur le BOP des GRIS.
01:26:37 Donc, nous avons une action dans ces instances de dialogue qui, au fond, vous savez que la France est une puissance qui défend la paix par le dialogue.
01:26:45 Et donc, nous contribuons aux forums de dialogue qui permettent, justement, d'avoir des échanges au plus haut niveau.
01:26:50 Et là, en ce qui concerne le Forum de Dakar, de faire émerger les problématiques stratégiques africaines directement par nos partenaires.
01:26:59 Parce que le Forum de Dakar est organisé par nos partenaires, et nous lui apportons un soutien.
01:27:02 Le Forum de Paris pour la paix, c'est également une nouvelle manière, au fond, de penser la paix, c'est-à-dire avec une approche pluriacteur.
01:27:09 Pas simplement les diplomates et les militaires, mais aussi au-delà.
01:27:14 Et donc, c'est pour ça que je réponds à votre question sur les PPE et leur rôle diplomatique.
01:27:19 Tout n'est pas diplomatique. Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères est chargé de la diplomatie.
01:27:25 Mais c'est de l'action internationale, de toute évidence.
01:27:29 Et donc, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a un rôle de coordination absolument essentiel et remplaçable.
01:27:35 Mais, de toute évidence, c'est un aspect de l'action internationale de la France lorsque nous envoyons un PPE, par exemple, dans un think-tank au Sénégal, en Estonie ou encore à Singapour.
01:27:46 Ça fait partie de notre rayonnement et de notre action.
01:27:50 Donc, il faut aussi le prendre en compte. Mais ça ne se substitue pas, bien sûr, à notre appareil diplomatique.
01:27:56 Sur la FEP, vous avez mentionné l'évolution qu'a engagée le ministre lorsqu'il s'est rendu en Ukraine il y a quelques jours.
01:28:08 D'abord, premier élément. Là aussi, je vais dézoomer un petit peu, si vous me le permettez.
01:28:13 La FEP, quand elle a été créée, n'a pas été créée à la base pour faire du soutien à l'Ukraine.
01:28:18 Et pourtant, elle a été un instrument formidable de réponse et justement d'affirmation de l'autonomie stratégique européenne,
01:28:23 en tout cas de la solidité de la réponse européenne face à la guerre en Ukraine, puisque c'est elle qui a permis,
01:28:29 et la France, vous l'avez rappelé, est un contributeur très important de la FEP, en grande partie sur le budget du ministère des Armées,
01:28:34 qui permet à nos partenaires de faire des cessions et d'obtenir des remboursements.
01:28:38 Donc ça a été un instrument, au fond, qui n'était pas forcément créé pour faire face à cette situation,
01:28:43 mais qui a permis d'y répondre et d'affirmer quand même des livraisons d'armes létales massives à l'Ukraine en soutien à l'Ukraine.
01:28:49 Donc c'est quand même un instrument très important d'affirmation de l'Europe sur la scène internationale et de l'autonomie stratégique européenne.
01:28:55 Elle a déjà évolué, au fond, la FEP, puisque quand au Conseil européen, on a décidé d'utiliser la FEP pour soutenir les acquisitions de munitions conjointes,
01:29:05 on fait évoluer l'instrument. On y réfléchit face aux besoins qui sont forcément évolutifs par rapport à la guerre en Ukraine,
01:29:14 qui est un conflit qui naturellement évolue et qui s'inscrit dans le temps.
01:29:18 Sur ce qu'a dit le ministre, sur la logique de cession passant au partenariat de coopération industrielle.
01:29:23 D'abord, je crois qu'il a eu l'occasion de le dire dans l'audition lorsqu'il s'est exprimé devant vous.
01:29:28 Non, ça ne se substitue pas aux cessions. Nous continuerons les cessions à l'Ukraine.
01:29:33 Mais simplement, le constat que nous faisons, et là, c'est un constat qu'on a pu documenter et qu'on partage avec nos partenaires objectivement,
01:29:40 de manière tranquille et sereine et confiante, y compris avec les Ukrainiens qui le souhaitent,
01:29:46 c'est que tout simplement, face à un conflit qui dure et à une guerre d'attrition menée par la Russie,
01:29:52 si on veut pouvoir justement avoir de l'endurance, on doit développer pas seulement les instruments qui ont été mis en place
01:30:00 dans les premiers temps du conflit, y compris par les cessions que nous continuerons aussi longtemps que nécessaire,
01:30:06 mais aussi en passant à une autre logique qui permet de créer des partenariats industriels,
01:30:12 y compris pour la sous-traitance en Ukraine, comme cela commence à se dessiner,
01:30:16 et qui permet d'engager nos bases industrielles, à la fois pour faire face à la guerre, mais aussi pour préparer l'armée ukrainienne de demain.
01:30:24 Et ça correspond, au fond, aux demandes et aux besoins ukrainiens.
01:30:27 Donc je pense qu'il y a un travail qu'on va s'employer à faire.
01:30:30 Cet après-midi, il y a le format, vous savez, "Rammstein à Ever", qui permet de coordonner l'aide occidentale à l'Ukraine.
01:30:39 Et donc justement, ces différents blocs, la FEP, le soutien bilatéral que nous donnons,
01:30:44 et ce qui est coordonné dans le cadre de l'UDCG, donc ce que j'appelle "Rammstein", et qui se réunit cet après-midi,
01:30:50 doit s'inscrire en cohérence. Et donc ça, nous y travaillons, et c'est dans ce cadre que je pense que les instruments doivent évoluer.
01:30:56 Les instruments doivent évoluer en fonction de l'évolution de la situation,
01:31:00 pas juste en fonction des priorités des organisations, en fonction des besoins.
01:31:05 Et les besoins, là, face à la guerre en Ukraine, c'est essentiellement un besoin d'endurance,
01:31:10 pour maintenir le niveau de soutien que nous avons mené jusqu'à maintenant.
01:31:14 Et on voit bien que malgré la multiplication des conflits, c'est absolument essentiel de poursuivre ce soutien.
01:31:20 Sur la politique africaine, l'Afrique de l'Est, sur Djibouti, je pense que nous aurons l'occasion d'y revenir ensemble.
01:31:29 Partenariats historiques, profondeur de notre relation et densité de notre relation stratégique,
01:31:35 avec une négociation cette année sur laquelle, par construction, je ne m'étends pas en public,
01:31:39 puisque c'est une négociation du TCMD, que nos autorités veulent ambitieuse,
01:31:43 qui a donné lieu à un 2+2 ministériel il y a quelques mois, et qui est donc en cours.
01:31:49 Et sur notre politique à l'égard de l'Afrique de l'Est, oui, nous renforçons nos partenariats avec les pays d'Afrique de l'Est,
01:31:55 dans le cadre de notre politique africaine, sur laquelle, je suis déjà trop longue,
01:31:59 là aussi, nous allons revenir dans le cadre des auditions qui seront dédiées.
01:32:05 Sur les attachés d'armement, oui, nous travaillons avec la DGA à renforcer les attachés d'armement,
01:32:11 là où c'est nécessaire, pour accompagner les prospects.
01:32:13 Alors, je pense par exemple à deux exemples, pour essayer de vous donner des exemples précis.
01:32:17 Quand on a un prospect, par exemple aux Philippines, on réfléchit à comment on accompagne ce prospect d'armement,
01:32:23 comment on renforce nos missions de défense.
01:32:25 Et puis aussi, on a mis en place, par exemple, dans le cadre de la nouvelle politique africaine, stratégie africaine,
01:32:31 que nous avons développée et qui, vous savez, s'appuyait sur différents piliers,
01:32:35 quand elle a été précisée par le président de la République et par le ministre devant votre commission,
01:32:39 sur différents piliers, donc renseignements, équipements, formations, appuis aux opérations.
01:32:45 Sur le volet équipement, nous avons renforcé, en Afrique, en particulier au Sénégal,
01:32:51 pour l'année prochaine, le réseau d'attachés d'armement.
01:32:55 J'espère que ça répond en partie au moins à votre question, mais nous travaillons étroitement avec la DGA,
01:33:00 à la fois sur les prospects, mais aussi dans des éléments stratégiques,
01:33:05 pas simplement l'accompagnement des prospects, mais aussi de redéfinition de stratégie dans certaines régions du monde.
01:33:10 Sur le changement climatique, alors, j'ai bien noté la commande du ministre
01:33:14 pour le rapport que je devrais vous présenter. Nous avons d'ores et déjà travaillé à des éléments
01:33:20 sur, bien sûr, la prise en compte de la lutte contre le changement climatique par le ministère des Armées.
01:33:27 Alors, face au bouleversement qu'on constate sur ce sujet, d'abord, il y a un élément qui concerne la connaissance
01:33:36 et la compréhension des phénomènes climatiques et de comprendre quels sont leurs impacts sécuritaires.
01:33:45 Donc ça, c'est un élément de renforcement que nous menons. Nous avons un observatoire, notamment à la DGRIS, sur le sujet.
01:33:51 Nous travaillons avec nos partenaires à mettre en place, dans les dialogues stratégiques, justement,
01:33:55 de la compréhension de cette situation. Et est-ce que ça ne sera pas un sujet périphérique ?
01:33:59 Ça ne l'est pas, ça ne l'est plus. C'est-à-dire qu'en fait, les conséquences du changement climatique
01:34:03 et du changement climatique, en particulier, sur le plan de la lutte contre le changement climatique,
01:34:08 sont tellement importantes. Les conséquences de la lutte contre le changement climatique,
01:34:12 notamment, sur le plan de la lutte contre le changement climatique, sont tellement importantes.
01:34:15 La nécessité de répondre aux catastrophes humanitaires et aux catastrophes climatiques qui se multiplient
01:34:21 font qu'il y a forcément des réflexions capacitaires à avoir, à la fois, pas simplement sur l'adaptation
01:34:26 et l'atténuation en tant que contribution du ministère des Armées, mais aussi sur nos façons d'opérer
01:34:32 qui a été adopté en 2022 par le ministère des Armées, qui s'appelle Climat et Défense.
01:34:37 Alors, je vous ai amené des éléments d'information pour répondre tout de suite à la commande du ministre,
01:34:44 même si je suis tout à fait d'accord pour revenir détailler plus en...
01:34:48 C'est vrai qu'on a eu un rôle un peu moteur à la DGRIS sur la prise en compte des changements climatiques
01:34:54 pour notre politique de défense. Le mandat a été confié au MGA, au Major Général des Armées,
01:34:59 pour mettre en oeuvre justement tous ces éléments qui concernent la préparation des forces.
01:35:02 J'ajoute qu'on fait porter l'effort, nous, sur deux points en particulier.
01:35:06 Les questions de sûreté maritime, qui sont évidemment très importantes et qui sont au carrefour, en fait,
01:35:11 entre les questions de lutte contre le changement climatique et de questions sécuritaires.
01:35:15 Et puis, nous faisons en sorte, justement, dans la diplomatie de défense, de l'intégrer de plus en plus.
01:35:20 Je l'ai cité tout à l'heure, la réunion des ministres de la Défense du Pacifique Sud, que nous organisons en décembre.
01:35:28 Et évidemment, ce qu'on appelle les actions HADR, la lutte contre les conséquences des changements climatiques en termes sécuritaires,
01:35:36 sont des demandes que nous font nos partenaires, sont des besoins qu'expriment nos partenaires et auxquels nous devons répondre.
01:35:41 Donc c'est aussi l'élément d'intégration, à la fois dans notre action diplomatique, à l'Union européenne, bien sûr, et à l'OTAN,
01:35:47 où un centre vient d'ouvrir sur ce sujet. On participe et on contribue, y compris en termes de PPE.
01:35:53 Et voilà, je m'arrête parce que j'ai été trop longue et qu'il est 13h.
01:35:56 Merci Madame la Directrice Générale. Nous lirons ce document, ces plaquettes, avec beaucoup d'attention.
01:36:01 On les distribuera à ceux qui ne sont pas parmi nous.
01:36:05 En tout cas, merci beaucoup. Avant de passer à d'éventuelles questions, Aïk Lo, pour cette audition vraiment complète, à 360 degrés, et très dynamique.
01:36:14 Là, en deux heures, on a eu beaucoup, beaucoup d'informations.
01:36:18 Et donc, je demande la suspension de la retransmission, afin de passer la séance à Aïk Lo.
01:36:24 Merci.
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01:38:27 Maintenant, nous ne pouvons plus faire l'espace.
01:38:29 Nous ne pouvons pas faire le travail.
01:38:31 Nous ne pouvons plus faire le travail.
01:38:35 Nous ne pouvons plus faire l'espace.
01:38:37 Nous ne pouvons plus faire la fierté.
01:38:39 Nous ne pouvons pas faire la fierté.
01:38:41 Nous ne pouvons plus faire la fierté.
01:38:43 Nous ne pouvons plus faire la fierté.
01:38:45 Nous ne pouvons plus faire la fierté.
01:38:47 Nous ne pouvons plus faire la fierté.
01:38:50 Nous ne pouvons plus faire la fierté.

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