Pascal Praud a rendu un hommage à l'avocat Jean-Pierre Versini-Campinchi après l'annonce de sa mort jeudi 12 octobre sur CNEWS : : «Il y avait chez lui cette alliance de la haute intelligence, mêlée à la grande bienveillance».
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00:00 qui nous suivent régulièrement connaissent le visage que vous allez voir à l'instant
00:04 et que vous ne verrez plus hélas. Jean-Pierre Vercigny Campin qui était notre ami et qui
00:10 venait régulièrement nous voir. Regardez cette belle photo et vous reconnaissez cet
00:18 homme qui venait régulièrement nous voir. Il existe des hommes qu'on n'imagine pas
00:21 les mains jointes et les paupières closes tant ils diffusent une énergie qu'on pense
00:26 immortelle hélas. Jean-Pierre Vercigny est mort, vous le connaissiez, il venait parfois
00:31 nous visiter. A 80 ans passés il arrivait en scooter, apparaissait à l'écran avec
00:35 un nœud papillon et des costumes taillés sur mesure issus des meilleures maisons italiennes.
00:40 L'élégance de Jean-Pierre n'était pas que vestimentaire. Il y avait chez lui cette
00:45 alliance de la haute intelligence mêlée à la grande bienveillance. Il savait tout,
00:49 il devinait tout, il comprenait tout et tous ceux qui l'ont approché ont saisi cette
00:54 humanité flamboyante qui écoutait, s'en jugeait, qui convainquait, s'en imposait,
00:59 qui observait, s'en condamnait. Et il était avocat et quel avocat. Efficace, brillant,
01:06 respecté. Il était corse, il était martiniquais, il était noir, il était blanc, il était
01:11 gaulois, il était la France, celle des Lumières. Il avait baptisé son compte Twitter "Tonton
01:17 Vercigny" comme s'il fallait dire à ce monde qu'il est une farce, une farce tragique,
01:23 que la dérision, l'humour ou la bagatelle sauvent de l'ennui. Tonton Vercigny est mort
01:27 en stoïcien. Laurent Valdiguier, dans un superbe article que publie aujourd'hui le
01:33 site Marianne, rapporte qu'il a réuni ses amis intimes vendredi dernier, qu'il leur
01:37 a dit au revoir, qu'il a plaisanté, encore une fois, parmi les meubles, les tableaux,
01:42 les gravures, chinés à l'hôtel de Rouault, qu'il a donné sa robe d'avocat à Fanny
01:46 Colin, son associé, et qu'il a tiré sa révérence. Il était unique, il était essentiel,
01:52 il était merveilleux. Pensez pour Julie, son épouse. Pensez pour ses quatre filles, Caroline,
01:57 Sylvia et Léonore Pauline, et pour son fils François. Pensez pour Fanny Colin. Pensez
02:02 pour Patrick, son petit frère d'armes qui enfin pourra gagner au poker.
02:07 [Musique]
02:11 [SILENCE]