Votre mag spécial "Coupe du Monde de Rugby" - Émission du 10/10/2023
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00:00 [Musique]
00:07 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans votre mag 100% Coupe du monde sur France Bleu.
00:12 La semaine va être longue, encore 5 dodos avant France-Afrique du Sud.
00:17 France-Afrique du Sud dimanche soir à 21h.
00:19 Alors les supporters patientent, les joueurs eux s'entraînent comme les Bleus cet après-midi.
00:24 Fanny Lechevestrier de Radio France a vu le 15 des Bleus s'entraîner.
00:28 Elle va nous donner les détails dans un instant.
00:30 Des semaines sans doute assez longues pour les joueurs comme va nous le confirmer ou pas notre grand témoin.
00:36 Bonsoir Jessie Tremouillière.
00:38 Bonsoir.
00:39 Merci d'être avec nous, élue meilleure joueuse du monde en 2018 ce qui me permet une présentation synthétique.
00:45 Dans ce mag également les deux nations qui ont éclairé la dernière journée des phases de poules de la Coupe du monde de rugby.
00:51 Nous serons à Lisbonne et Suva, respectivement capitale du Portugal et des Fidji.
00:56 Notre spécialiste de rugby à France Bleu, Arnaud Carré.
00:59 Salut Arnaud.
01:00 Salut Dominique, bonsoir à tous.
01:01 Vos appels bien entendu au 0810 055 056 puisque les phases de poules sont terminées.
01:06 Quels sont vos coups de cœur ou vos coups de gueule de cette phase éliminatoire ?
01:11 On attend vos commentaires en direct.
01:13 Votre mag 100% Coupe du monde que vous suivez sur francebleu.fr mais également sur NOA, chaîne de France 3 disponible sur toutes les boxes.
01:20 France Bleu, le mag 100% Coupe du monde de rugby.
01:26 Merci d'être avec nous, Jéssy Trémoulière.
01:33 J'ai été évidemment très synthétique en disant meilleure joueuse du monde en 2018.
01:37 J'aurais pu rajouter prix World Rugby de la meilleure joueuse de la décennie 2010-2020.
01:42 Troisième des Coupes du monde 2014 et 2022.
01:45 Deux grands chelèmes et un titre de championne de France avec votre club de Romagna.
01:50 J'ai été pas tout à fait exhaustif mais presque, Jéssy.
01:53 C'est vrai que c'est un sacré palmarès.
01:57 Je dois aussi à l'équipe de France et à mon club formateur.
02:02 C'est tout un ensemble, ce n'est pas qu'individuellement.
02:06 Romagna à côté de Clermont-Ferrand.
02:09 On salue France Bleu, pays d'Auvergne.
02:12 On va parler des clubs formateurs.
02:13 Arnaud Carré sera avec le club formateur de ?
02:15 De deux. On verra tout à l'heure.
02:17 L'admessant où a été formé un certain Cyril Baille.
02:20 Toujours très important, les clubs amateurs.
02:23 On aura l'occasion d'en reparler.
02:25 Je salue Fanny Lechevestrier du service des sports de Radio France.
02:28 Bonsoir Fanny.
02:29 Bonsoir Dominique. Bonsoir à tous.
02:31 On compte sur toi, parce que tu étais au plus près des Bleus.
02:33 Il y avait entraînement à 17h15, 17h30.
02:35 Comment cela s'est-il passé ?
02:37 Le quart d'heure autorisé pour la presse vient seulement de se terminer.
02:42 Soleil rasant, on avait le soleil de face.
02:45 Tout est fait pour qu'on ne voit pas grand chose de la séance d'entraînement du 15 de France.
02:51 Mais je sais, vous attendez tous des nouvelles d'Antoine Dupont.
02:54 On l'a vu, il n'était pas casqué.
02:56 Il avait la chasse du Bleu Bleu des titulaires.
02:59 Donc peut-être un premier indice en vue du match face à l'Afrique du Sud dimanche du quart de finale.
03:05 Bien évidemment, il allait bien.
03:07 Donc pas de casque, pas de protection.
03:10 Après, on n'a bien sûr, vous vous en doutez, pas vu de face de contact.
03:14 On ne l'a pas vu mener cela encore.
03:16 Mais s'amuser avec le ballon, participer à quelques sorties de balles en mêlée.
03:21 Participer au milieu de ses coéquipiers.
03:24 Un entraînement tout à fait normal.
03:26 Et il est entouré de quasiment, sauf lui, la même équipe que face à l'Italie.
03:31 Il n'y a pas de blessé à déplorer du côté des Bleus cette semaine.
03:35 Donc on devrait reconduire la même équipe qui a battu largement l'Italie en quart de finale.
03:41 Plus, plus, Antoine Dupont qui devrait remplacer Maxime Lecu.
03:45 Maxime Lecu qui avait la chasseuse bleue blanche des remplaçants.
03:48 En même temps, on imagine mal, si ça avait été l'inverse, le prix mialétique que cela aurait causé.
03:55 Jessy Trémoulière, on peut être surpris d'avoir des entraînements à huit clos.
03:59 Les médias qui ne sont acceptés que dans le premier quart d'heure.
04:02 C'est important de garder cette confidentialité.
04:06 Pour les supporters, ce n'est jamais évident à appréhender cela.
04:08 Oui, c'est sûr que ce n'est jamais simple.
04:12 Après, on essaie de satisfaire tout le monde.
04:14 On a eu l'occasion avec l'équipe de France, qu'on a eu le même cadre.
04:18 Les journalistes étaient là sur le premier quart d'heure.
04:21 Après, on avait notre moment où ça nous appartenait.
04:23 Après, il y a la surprise aussi.
04:26 C'est vrai qu'on ne va pas tout dévoiler aux journalistes.
04:30 On ne sait jamais de le monde extérieur de quoi il est fait.
04:32 C'est normal, surtout que c'est une grosse compétition.
04:35 Ils s'assurent que tout soit cadenassé.
04:39 Il y avait des journalistes sud-africains, Fanny Lechevestrier, pour espionner Okazou ?
04:45 On ne l'a pas vu encore.
04:46 Peut-être qu'on le verra demain.
04:48 Les deux sites pour l'Afrique du Sud et les Bleus sont assez distants.
04:53 Ce n'est pas facile de suivre les conférences de presse,
04:56 qui ne sont pas du tout au même endroit, les entraînements.
04:58 C'est assez éparpillé.
04:59 Il y avait des journalistes japonais, en revanche, mais pas de sud-africains.
05:03 On n'avait pas à craindre d'espionnage à ce niveau-là.
05:07 Je vais parler de cette semaine qui va être longue.
05:10 Il y a neuf jours entiers entre les deux matchs de l'équipe de France,
05:15 de vendredi soir face à l'Italie, jusqu'à dimanche 21h contre l'Afrique du Sud.
05:20 Ce sont des semaines compliquées pour les joueurs.
05:22 Neuf jours, c'est important quand même.
05:24 Oui, c'est important, surtout sur la récupération.
05:28 L'Italie n'a pas été un gros match physiquement.
05:32 Après, ils ont eu beaucoup de jours de récupération.
05:35 Pour nous, c'est long, mais quand on est dans la compétition, c'est assez court.
05:40 On a peu de temps.
05:42 Entre les journées de récupération, la vidéo, les entraînements,
05:47 tout est condensé.
05:49 Ça fait peu de temps pour préparer un match,
05:51 surtout sur un quart de finale, contre l'Afrique du Sud.
05:53 D'accord, ils n'ont pas le temps de s'ennuyer, les Bleus ?
05:56 Non, je ne suis pas avec eux.
05:59 J'ai vécu la Coupe du Monde l'année dernière.
06:03 Nous aussi, on a enchaîné 7 jours, 8 jours.
06:06 Mais au final, quand on attaque la compétition,
06:09 une fois qu'on est dedans, ça passe à une allure où on ne voit pas les jours.
06:13 Ça passe relativement rapidement.
06:16 Merci beaucoup Fanny Lechevestrier, à la direction des sports de Radio France,
06:19 de nous avoir décrit ces quelques minutes autorisées,
06:22 avec le soleil dans les yeux, de l'entraînement de l'équipe de France.
06:27 Et à très vite Fanny, qui reste mobilisée derrière les Bleus.
06:30 10 octobre, c'est le début des journées de l'arbitrage, jusqu'au 31 octobre.
06:34 Et on connaît Arnaud Carré, les arbitres des quarts de finale.
06:37 Oui, on connaît notamment le nom de celui qui va diriger le fameux
06:41 Franc-Afrique du Sud, c'est tout sa fin inconnue, le Néo-Zélandais Ben O'Keefe.
06:45 Ce n'est pas la première fois, bien sûr, qu'il dirige les Bleus.
06:48 Il l'a fait déjà pendant cette Coupe du Monde, puisqu'il était au sifflet
06:51 pour France-Uruguay, puis l'a surtout fait, on s'en souvient,
06:54 lors du dernier tournoi Destination, puisque c'est lui qui avait dirigé,
06:58 arbitré le festival offensif des Français sur la pelouse de Twickenham,
07:03 face à l'Angleterre. Et puis, Dominique, tu le sais, il y a un arbitre français,
07:07 un arbitre de centre français, qui est Mathieu Reynal,
07:10 et bien il a dû réussir sa phase de poule lui aussi, puisqu'il a été désigné
07:14 pour diriger Angleterre-Fiji dimanche, et il sera assisté à la touche
07:18 d'un autre tricolore, Pierre Brousset.
07:21 - C'est bien le seul Français à qui on souhaite de ne pas faire la finale.
07:24 - C'est ça, oui. - Parce que si l'équipe y est,
07:27 lui n'y sera pas. Merci Arnaud Carré. On vous offre, au 0810 055 056,
07:34 le jeu Pro Cup de l'équipe de France de rugby, jeu de société pour jouer
07:38 en famille à la maison autour du rugby. Qui est le sélectionneur du Portugal ?
07:42 On sera à Lisbonne dans quelques minutes, suite à la victoire du Portugal
07:45 face au Fiji. Est-ce qu'il s'agit de Patrice Lagisquet, de Pierre Berbizier
07:49 ou de Philippe Saint-André ? 0810 055 056 pour pouvoir gagner le jeu
07:55 Pro Cup de l'équipe de France de rugby.
07:58 - On a évoqué, Jéssie Trémoulière, très rapidement tout à l'heure,
08:10 Romagna, à côté de Clermont-Ferrand, et votre club formateur, c'est
08:15 l'AS Bonnefonds puis Dedome, je crois. - C'est l'AS Bonnefonds et c'est en Haute-Loire.
08:21 - L'AS Bonnefonds et en Haute-Loire. Vous êtes arrivée assez tard,
08:24 parce que d'abord vous avez fait 9 ans de football ?
08:27 - Oui, exactement. J'ai essayé plusieurs sports. Mon premier sport, c'était le tennis.
08:32 Après j'étais à la pétanque, j'ai fait du basket. Après j'ai fait 9 ans de foot.
08:36 Et à l'âge de 16 ans, à la découverte, à mon lycée de Bonnefonds,
08:42 c'est là où j'ai découvert le rugby, j'avais 16 ans. Donc oui, assez tardivement.
08:46 - Donc voilà, quand il y a des activités rugby au lycée, ça paye.
08:49 On se retrouve avec des internationales ensuite.
08:52 Les clubs formateurs qui sont très mis en avant par le staff de l'équipe de France Arnaud Carré.
08:57 - Oui, et on va prendre la direction de Lanmezan pour retrouver le coprésident du club, Lionel Béguet.
09:05 Bonsoir Lionel. - Bonsoir.
09:08 - Alors si on vous a ce soir avec nous, c'est pour parler d'un certain Cyril Baye,
09:12 pilier du 15 de France, pilier du Stade Toulousain, qui est arrivé chez vous à l'âge de 11 ans.
09:18 Lui, il a baigné dans le rugby depuis tout petit, parce que je crois que le papa Pierre était aussi pilier de son état.
09:25 - Oui, c'est ça, tout à fait. Pierre qui était le pilier droit de Lanmezan,
09:29 et ensuite avec qui j'ai joué aussi à Montrégeau.
09:32 Et ensuite Cyril, oui, il a attaqué le rugby d'abord par le football petit.
09:36 Ensuite il est venu au rugby vers l'âge de 7-8 à Lanmezan, et ensuite il a fait toute sa formation à Lanmezan.
09:43 C'est en cas de deuxième année qu'il est parti au Stade Toulousain.
09:46 - Alors il prend sa première licence chez vous, je crois qu'il est en benjamin,
09:50 et j'ai cru comprendre qu'il a joué arrière, ce qui semble difficilement envisageable aujourd'hui quand on voit le personnage.
09:58 - Alors oui, effectivement, dès le début il avait une adresse terrible avec le ballon,
10:05 et il n'aimait pas trop le jeu de devant, donc il a commencé derrière.
10:09 Et ensuite il est monté troisième ligne pour ensuite devenir pilier.
10:14 Mais son adresse avec le ballon, ce n'est pas étonnant parce qu'il avait cette adresse déjà tout basse.
10:20 - Est-ce qu'il avait lu le surdon de Cyril aux mains d'or, je crois ?
10:23 - Oui, c'est ça, effectivement.
10:25 - Alors depuis 2021, il est président d'honneur de votre club à Lanmezan,
10:30 et il a répété notamment lors de la cérémonie où on lui a remis cette distinction honorifique
10:37 d'être très attaché à la ville, à son club de rugby.
10:40 On entendait tout à l'heure, Jéssy Trémoulière, dire que si elle en était arrivée là,
10:44 c'était aussi grâce à son club formateur.
10:46 Quel rapport vous entretenez, vous continuez d'entretenir avec lui malgré son emploi du temps de ministre ?
10:53 - Oui, voilà, parce qu'il a un planning maintenant extrêmement chargé,
10:57 dès qu'il a un moment, il revient sur ses haves-ac, chez ses parents,
11:02 il vient revoir toute la famille, il vient voir les gosses à l'école de rugby,
11:06 mais il vient en toute discrétion, il ne fait pas de grande vague quand il vient.
11:10 Mais c'est un garçon extrêmement gentil.
11:13 Dès qu'il peut, il ramène des maillots, des choses pour les gosses de l'école de rugby,
11:19 au moins deux ou trois fois par saison.
11:21 Et je sais que son planning est chargé entre le stade et l'équipe de France.
11:25 - Vous avez d'autres Cyril Baille dans les tiroirs ?
11:30 - Alors, ce qui est marrant, c'est qu'actuellement, nous on joue à National 2,
11:36 on n'a que 5500 habitants, on est le plus petit budget, la plus petite ville à National 2.
11:41 Et les deux compères qui jouent en première ligne, qui se nomment Rixens et Graja,
11:46 c'était la première ligne cadrée quand le stade toulousain est venu chercher Cyril.
11:50 Mais au départ, le stade toulousain voulait les trois.
11:53 Donc on a pu en garder deux.
11:55 Bon, maintenant, ils ont 30 ans, ils sont jamais partis, ils resteront à la maison.
12:00 - C'est le bonheur du plateau, c'est ça ?
12:02 - Oui, il faut le bonheur du plateau.
12:04 Ils sont très costauds comme Cyril, mais bon, c'est des garçons qui aiment bien manger,
12:09 qui aiment bien la fête et qui aiment bien la chasse.
12:11 Donc, au stade toulousain, ces choses-là, ils ne pouvaient pas l'accepter.
12:14 - Un sacré négociateur, le coprésident du Cercle Amical La Nemeuse-Anne,
12:18 qui sur les trois de la première ligne a quand même réussi à en garder deux
12:22 grâce au stade toulousain.
12:24 Merci beaucoup Lionel Béguet, Jessie Trémoulière.
12:26 Vous avez ce rapport aussi, vous, avec vos débuts au rugby.
12:29 C'est fou parce que Cyril Baille, international, vous, Jessie Trémoulière,
12:33 et les deux viennent du football, presque, j'ai envie de dire.
12:36 - Oui, c'est vrai.
12:38 Je pense que quand on est petit, qui ne passe pas par là ?
12:41 C'est vrai qu'en France, quand on est, on a de suite un ballon rond dans les pattes.
12:45 Donc, je pense que tout le monde, un peu plus chez les garçons, ont touché le ballon rond.
12:51 - Oui, c'est le sens de l'histoire en plus.
12:53 Rappelons que le rugby est né lors d'un match de football
12:55 où Webelis a ramassé le ballon à la main.
12:58 Donc, finalement, tout ça est cohérent.
13:00 Didier est avec nous depuis France Bleu, Occitanie, à Marignac.
13:09 Bonsoir Didier.
13:10 - Oui, bonsoir Dominique.
13:12 - Merci beaucoup d'être avec nous.
13:13 Nous situez un peu Marignac, s'il vous plaît ?
13:15 - C'est à côté de Bannière de Luchon, c'est pas très très loin de La Nemeuse-Anne.
13:19 Une trentaine de kilomètres.
13:21 Et puis, moi, je suis un supporter inconditionnel de Montrégeau.
13:24 - Ah bah, houlà !
13:25 Heureusement qu'on a raccroché avec le président du CERN, Michael de Mazzanet.
13:29 - Ah mais non, on est beaucoup plus les déchants du plateau.
13:31 - On aurait eu un derby avant l'heure.
13:33 - Ah, sinon on avait un derby dans l'émission.
13:36 Dites-moi, qui est l'entraîneur du Portugal, Didier, s'il vous plaît ?
13:40 - C'est Patrice Lagisquet.
13:41 - Oui, Patrice Lagisquet, absolument.
13:43 On va d'ailleurs être dans un instant en direct à Lisbonne
13:46 pour voir si la victoire du Portugal sur les Fidjis a eu l'impact que ça mérite.
13:52 Merci beaucoup, Didier.
13:54 On vous offre le jeu Pro Cup de l'équipe de France de rugby.
13:57 On va vous donner tous les détails.
13:59 Quel est votre coup de cœur ou votre coup de gueule de cette première phase, vous, Didier ?
14:03 - Alors moi, sur le coup de cœur de le Portugal, parce que franchement,
14:07 moi j'étais resté sur la Coupe du Monde 2007, où ils avaient fait pas le figure, vraiment.
14:10 Ils ont été très très bons.
14:12 Même contre les Australiens, ils prennent un carton jaune.
14:15 Et bon, ils prennent trois essais derrière, mais si ils prennent encore le carton jaune...
14:18 - Et le coup de gueule ?
14:19 - Ils allaient jouer les yeux dans les yeux.
14:21 Et sinon, le coup de gueule, la Namibie, la Roumanie,
14:24 malheureusement, c'est des équipes, je vois pas ce qu'elles peuvent faire là,
14:28 s'ils prennent des raclées à chaque match.
14:30 - C'est le débat, est-ce qu'on reste à 20 nations dans la Coupe du Monde ?
14:34 Un coup de cœur, un coup de gueule, c'est votre sentiment,
14:37 depuis France Bleu, Occitanie, à Marignac, pas très loin de Saint-Gaudens.
14:40 Didier, merci de votre appel et de votre fidélité à France Bleu.
14:43 Appel au 0810 055 056.
14:46 - J'hésiterai Moulière, là, sur ce que vient de dire Didier,
15:00 les fameuses "petites nations", avec ces scores parfois un peu forts,
15:05 c'est quoi votre sentiment ?
15:07 - Moi, c'est un gros débat.
15:09 Après, on ne peut pas malheureusement dire à ces nations,
15:13 "non, vous ne pouvez pas prétendre à la qualification en Coupe du Monde,
15:16 si vous êtes trop faible, c'est compliqué,
15:19 ça veut dire que ce sera une Coupe du Monde
15:21 où il n'y aura que les grosses équipes qui joueront".
15:23 - Ce n'est plus une Coupe du Monde.
15:27 - Oui, une Coupe du Monde, c'est ouverte à tout,
15:30 malheureusement, après, il y a des nations qui ont du retard,
15:33 d'autres qui prennent de l'avance, d'autres qui sont plus structurées que d'autres.
15:37 Après, chaque nation fait un peu avec les moyens qu'ils ont.
15:40 Après, je vois que les nations qui sont en bas de tableau
15:44 commencent à progresser, regardez le Portugal, la Géorgie,
15:48 c'est des nations comme ça, peut-être grâce aux Coupes du Monde,
15:52 qu'on leur donne un peu plus de moyens,
15:54 qu'ils voient aussi leurs investissements.
15:57 Pour moi, il ne faut pas supprimer ces nations-là,
16:01 ça serait dommage pour la compétition,
16:05 parce que ça fait 5 matchs, on en élimine,
16:10 en pool, ça ne fera que des gros matchs,
16:13 après, en face finale, ça va être trop condensé.
16:16 Pour moi, c'est bien aussi d'avoir ces équipes-là,
16:19 parce qu'elles jouent une Coupe du Monde,
16:22 et après, les grosses nations, ça permet aussi de se libérer,
16:25 de se lâcher, de déployer leur jeu,
16:28 et après, de tirer un peu son épingle.
16:31 Regardez l'Uruguay contre l'équipe de France,
16:34 je trouve que c'est un bon compromis pour tout le monde.
16:38 - C'est vrai qu'on a souffert un peu.
16:40 On va voir Géssy et Trémoulien Arnaud Carré au Portugal,
16:43 si l'écomédiatique est au rendez-vous.
16:45 Bonsoir Vincent Barros, journaliste portugais indépendant,
16:48 correspondant de plusieurs médias francophones,
16:51 écomédiatique au Portugal durant cette Coupe du Monde pour le rugby, ou pas ?
16:55 - Un petit peu, ça n'a pas fait se déplacer les foules,
16:58 mais les gens s'y sont intéressés, d'abord parce que
17:00 les matchs des Portugais ont été diffusés sur la télévision publique,
17:03 c'est quand même un gros effort, parce que je rappelle qu'il y a seulement
17:06 6800 licenciés au Portugal.
17:09 Après la victoire face au Fidji, évidemment,
17:12 on était curieux de savoir si la presse sportive allait donner enfin de la place au rugby,
17:16 et le journal Abola, le ballon en portugais, a consacré ça à une rugby.
17:21 Les deux concurrents ont préféré parler de football, comme d'habitude,
17:24 qui écrase tout au Portugal.
17:26 Mais quand j'ai ouvert Abola, j'ai été un petit peu déçu de constater
17:28 qu'il n'y avait qu'une seule page sur le rugby, en gros le résumé du match,
17:31 et quelques déclats, bon le minimum syndical.
17:33 - Et au surlendemain de ce qu'on peut appeler un exploit,
17:35 la victoire de Portugal d'un point face au Fidji,
17:38 est-ce qu'on en parle davantage maintenant ?
17:40 - Oui, davantage, on se rend bien compte dans la presse portugaise
17:43 qu'il s'est passé quelque chose autour de ces rugbyman portugais en France.
17:46 Ce matin, il y avait plusieurs papiers, j'en ai lu quelques-uns,
17:49 notamment dans la presse sportive, mais aussi la presse généraliste.
17:53 On s'attarde surtout sur le potentiel des Loups,
17:55 les Loups c'est le surnom des rugbyman portugais,
17:57 c'est un groupe, pour rappel, qui est composé pour moitié d'amateurs,
18:01 ils sont jeunes, à l'image de l'ouvreur Geronimo Portela,
18:04 qui a 22 ans, qui joue à Lisbonne en amateur,
18:06 et qui était donc justement à la une du journal Abola hier.
18:09 C'est une génération qui pourrait arriver à maturité lors du Mondial 2027
18:13 et pourrait faire encore de belles choses.
18:15 Plusieurs cadres du rugby portugais insistent dans la presse
18:18 sur le fait qu'il faut capitaliser justement sur ce Mondial
18:21 pour développer ce sport au Portugal, et surtout le décentraliser,
18:24 car je rappelle que 70% des athlètes au Portugal jouent à Lisbonne,
18:28 il y a très peu de clubs en dehors,
18:30 il y a une cinquantaine de clubs au niveau national,
18:32 et justement le président a annoncé qu'un grand plan devrait voir le jour
18:35 pour divulguer le rugby auprès des jeunes au niveau national.
18:38 - En quelques secondes, Patrice Lagisquet quitte son poste de sélectionneur, Vincent ?
18:43 - Oui, il l'a annoncé, son successeur sera annoncé dès la semaine prochaine,
18:47 et le président de la FEDE, Carlos Amado da Silva,
18:50 lui rend hommage ce matin en disant qu'il laisse un héritage compliqué,
18:53 compliqué dans le sens où il a fait de grandes choses,
18:56 il a fait évoluer le rugby portugais,
18:58 et la tâche sera lourde pour son successeur de lui succéder.
19:02 - Merci beaucoup Vincent Barros depuis le Portugal,
19:04 direction maintenant les Fidji, Arnaud Carré,
19:06 parmi les quarts de finale, celui de dimanche à Marseille
19:08 entre l'Angleterre et les Fidji, va valoir son pesant de cacahuètes,
19:11 c'est sûr, entre des Anglais qui gagnent sans convaincre,
19:14 et des Fidjins finalement capables de tout.
19:16 On prend la température dans l'archipel du Pacifique Sud,
19:18 avec un chef cuisinier français,
19:20 il travaille dans un hôtel de Suva, la capitale,
19:23 et tu as pu le joindre Arnaud.
19:24 - Oui, bonjour Philippe Garand.
19:26 - Bonjour !
19:27 - Alors un million d'habitants au Fidji, presque autant de joueurs de rugby,
19:30 comment on vit cette Coupe du Monde chez vous ?
19:32 - Tout le monde regarde, déjà, ça c'est sûr, la vie s'arrête,
19:36 à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit,
19:39 tout s'arrête et tout le monde est devant sa télévision.
19:43 Moi je travaille dans un hôtel, on a un écran géant,
19:46 et on a une foule qui vient voir les matchs,
19:51 parce que c'est toujours très très bon enfant,
19:54 ils adorent s'exprimer durant les matchs,
20:00 ça crie partout, ça saute, c'est comme des enfants.
20:04 Le rugby au Fidji c'est tout,
20:08 c'est partout où vous allez en fin de journée,
20:12 vous voyez surtout s'il y a un terrain vague,
20:15 ils sont en train de jouer au rugby.
20:17 C'est des gamins, ils sont tous derrière, à pousser,
20:20 c'est juste incroyable,
20:22 et s'ils échappent le ballon par exemple,
20:25 ils vont s'arracher les cheveux.
20:27 S'ils marquent un essai, ils vont se mettre à courir dans tous les sens,
20:31 faire le tour de leur salon ou du restaurant,
20:35 du bar où ils sont, c'est incroyable.
20:38 C'est une ambiance totalement inconnue pour moi,
20:43 je ne connaissais pas ce genre d'ambiance avant de venir au Fidji.
20:47 - Philippe Garand, vous imaginez ce que ça pourrait donner
20:50 si d'aventure les Fidjiens passaient en demi-finale en battant les Anglais ?
20:55 - Là il va y avoir un jour férié, c'est pas possible.
21:00 Ça va être dans les rues, un petit peu comme ce qui est arrivé en France en 1998,
21:08 tout le monde dans la rue, les klaxons.
21:10 Là par exemple, sur tous les taxis, il y a le drapeau fidjien.
21:15 Chaque taxi a le drapeau fidjien,
21:17 on ne parle que de rugby toute la journée,
21:21 toutes les news,
21:23 en ce moment, ils vivent ça à fond,
21:30 jusqu'au moment où l'équipe sera éliminée,
21:35 ou jusqu'au moment où l'équipe va brandir le trophée,
21:39 parce que tout est possible.
21:41 - Tout est possible avec les Fidjiens, on l'a bien vu.
21:43 Philippe Garand, dans un hôtel de Chuva, la capitale des Fidji,
21:46 avec toi Arnaud Carré.
21:48 Le favori de Jessy Trémoulière pour cette fin de Coupe du Monde,
21:53 et ses quarts de finale, Jessy ?
21:55 - Sur le match ?
21:58 - Sur tous les matchs, allez, sur la Coupe du Monde.
22:00 Donnez-nous le vainqueur de la Coupe du Monde.
22:03 - Moi j'ai mis France-Irlande en finale,
22:07 après ça reste une finale,
22:09 j'espère que les Français vont brandir la Coupe,
22:14 après c'est déjà...
22:18 - Ah ça c'est bien, ça c'est un réflexe de rugbywoman, voyez ?
22:21 - Et la sirène, on tape en touche et on s'arrête !
22:24 - J'étais surprise !
22:27 - Ça surprend toujours, il faut garder l'œil sur le chrono,
22:30 Jessy Trémoulière, tout le temps pour jouer jusqu'à la dernière seconde.
22:33 Merci beaucoup Jessy Trémoulière d'avoir été notre grand témoin ce soir,
22:38 et vous avez pris votre retraite internationale,
22:41 mais on va vous suivre avec votre club à côté, Romagna,
22:44 qui va continuer en élite du championnat de France féminin.
22:47 A très bientôt Jessy, merci beaucoup !
22:49 - Merci, merci, voilà, merci.
22:51 - Bonne soirée Arnaud Carré,
22:53 le match du rugby à retrouver sur francebleu.fr,
22:57 et surtout, allez les Bleus !