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Court métrageTranscription
00:00 Quand on voit le samouraï, c'est intéressant car il s'ouvre dans cette pièce.
00:06 C'est évidemment un set.
00:09 On peut voir la décoration du set.
00:12 Melville ne s'y préoccupait pas.
00:14 Tout ça a été filmé à son studio à Paris.
00:16 Quand le film s'ouvre avec Delors en couche,
00:21 en attendant son travail,
00:24 qu'est-ce que ça dit ?
00:25 Solitaire, en cachette, loin du monde.
00:29 Si on pense à la résistance française, c'est ce qu'ils ont fait.
00:32 Ils ont dû se cacher.
00:33 Ils ne pouvaient pas laisser les gens savoir qui ils étaient.
00:36 Tout était secret et seul.
00:39 Dans mes pensées,
00:41 le samouraï définit la motivation de Melville dans tous ses films.
00:46 Il y a un homme qui est à l'extérieur de la société,
00:50 qui doit travailler dans un sens secret,
00:52 qui est seul.
00:54 Je pense que c'est l'essence
00:59 et ça explique beaucoup de Melville.
01:03 Je pense que l'important de ce film
01:07 est qu'il utilise le cinématique de la belle art.
01:12 Il y a tellement de séquences sans dialogue.
01:15 Rien.
01:16 Tu racontes la histoire avec la caméra.
01:21 Tu racontes la histoire avec le visage de l'acteur.
01:23 Même si Delors ne montre rien.
01:27 Mais tu vois son action et comment il bouge comme un chat.
01:31 Quand il va au club
01:39 et qu'il va faire son coup,
01:42 il a volé un voiture.
01:44 Il a le Citroën Platypus.
01:47 Il va l'enlever et il dit non.
01:51 Il laisse la voiture courir.
01:53 Il parie devant et laisse la voiture courir.
01:55 Quelqu'un passe et ils vont dire quoi que ce soit.
01:58 Mais il sait qu'il doit faire un coup.
02:01 Chaque petit élément de ce coup qu'il va faire
02:06 est très bien monté.
02:08 Il va à l'extérieur.
02:10 Le club est subterranéen.
02:12 Il va dans ce monde
02:14 et il a de la veste.
02:19 Il a une veste de couleur légère avec un chapeau gris.
02:22 Il sera vu.
02:24 Tout le monde est habillé de veste,
02:27 de veste et de beaux vêtements de cocktail.
02:30 Mais il fait son travail.
02:31 Il trouve le moment exact
02:34 quand le maître D. prend les gens
02:35 et il passe à l'arrière de la salle.
02:38 Tout dans "Le Samouraï" est gris.
02:41 Des nuages de gris.
02:43 Son appartement est un nuage de gris.
02:46 La station de police est un nuage de gris.
02:49 Tout.
02:51 Il joue avec style et ton.
02:56 Le samouraï est un homme gris.
03:00 Il est une force sombre
03:02 qui opère dans la société
03:05 mais qui a un moyen de disparaître.
03:08 Il revient et commet le crime.
03:12 Il est vu par le joueur de piano.
03:18 Il est amené à la station de police.
03:21 Je pense que ce qui est génial
03:24 et que les scènes me touchent,
03:27 c'est que les policiers ne sont pas traités comme des fous.
03:33 Ils sont intelligents.
03:34 Le policier est fantastique.
03:37 Il connaît le monde criminel.
03:39 Il a un sens de la maladie, comme Delon.
03:43 Il a une bonne ligne.
03:45 Il a un alibi.
03:46 Son alibi est airtight.
03:48 C'est pourquoi c'est faux.
03:49 Ce n'est pas humain.
03:51 C'est autre chose.
03:52 Il sait qu'il est pris.
03:54 Je peux m'en aller ?
04:00 Hélas.
04:02 Sous-titrage ST' 501
04:04 [Bruits de pas]