• l’année dernière
Le 27 septembre dernier, dans "Touche pas à mon poste" sur C8, Cyril Hanouna avait proposé aux chroniqueurs de venir danser en direct en centre du plateau. Tout s'est bien passé, jusqu'au moment où Valérie Benaïm et Alex Goude se sont retrouvés au centre de la piste.
Les deux chroniqueurs semblaient beaucoup s'amuser jusqu'au moment où Alex a mis la main aux fesses de Valérie. En voyant le geste, Cyril Hanouna a alors rapidement interrompu la danse en demandant des comptes à Alex Goude et en interrogeant Valérie pour savoir comment elle allait.
Hier soir, alors que sur les réseaux sociaux des mots très durs sont prononcés contre le chroniqueur, Alex Goude a été confrontée à Valérie Benaim et il a pris la parole face à elle :

"Je ne sais pas ce qui m'a pris en faisant un geste comme ça. Je pense que j'ai pété les plombs. Je n'ai jamais fait un geste comme ça même à mes mecs, je n'ai jamais mis la main au cul à personne. Je suis rentré chez moi et j'ai pleuré pendant 3 jours. Ca a été la pire semaine de ma vie. Je n'arrive pas à dormir.

Je suis inquiet pour ma maman. Elle est allée sur twitter et elle a vu tout ce qui se disait sur moi. Elle a fait un malaise en découvrant tout ce qui se disait avec les menaces et les insultes. J'ai besoin de me remettre de tout ça et de faire une pause. Mais je regarde les réseaux et je tente de répondre à tout le monde et de discuter avec eux. Je tente de répondre avec eux. Mais je ferai plus jamais ça."

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Transcription
00:00 -En fait, sur le moment, je peux trouver toutes les excuses de la Terre.
00:02 C'est-à-dire, on faisait une danse de couple,
00:05 je suis homo, je voulais faire un mouvement de danse avec les stars,
00:08 mais en fait, la réalité, c'est que toutes les excuses de la Terre
00:10 sont bidons. C'est inadmissible, c'est pas normal.
00:13 J'aurais jamais dû faire ça, je sais pas ce qui m'a pris.
00:15 Je n'ai même jamais fait ce geste-là dans ma vie à personne ever.
00:17 -Ça te ressemble pas du tout, Alex.
00:19 -Mais je n'ai jamais fait ça, même dans ma vie, même à mes mecs.
00:21 J'ai jamais fait ça. Ça ne m'est jamais arrivé.
00:22 Donc, voilà, je sais pas.
00:24 C'est un pétage de câble, comme il est d'ailleurs sur le moment.
00:28 Après, tu comprends l'ampleur du truc,
00:31 parce que c'est le monde dans lequel on vit.
00:33 Si je suis rentré chez moi, j'ai pas dormi pendant 3 jours,
00:35 d'ailleurs, donc c'est aussi simple que ça.
00:36 -Ça a été quoi pendant 3 jours ?
00:38 -Bah, pfff... Mais c'est comme ça.
00:39 Et c'est mérité quelque part.
00:41 C'est juste que la dimension est tellement immense
00:43 entre les menaces de mort, les machins, tout,
00:45 mais je suis pas la victime, je suis le bourreau,
00:46 donc je vais pas te dire que c'est compliqué.
00:48 Non, absolument. Evidemment que c'est compliqué,
00:49 c'est compliqué pour ma famille, pour mes proches,
00:50 mais c'est tout aussi compliqué pour Valérie
00:52 d'avoir encore les images qui sont partout balancées,
00:54 dans tous les sens, parce que les réseaux, c'est comme ça.
00:56 Il y a des mèmes, il y a des machins.
00:57 -C'est parmi les images, moi, c'est sûr.
00:58 -Ça va partout. Je te remercie beaucoup.
01:00 Merci déjà de me faire venir.
01:02 Mais voilà, après, la réalité, c'est que j'ai 50 piges,
01:05 j'apprends encore les trucs aujourd'hui,
01:07 et c'est bien d'encore apprendre,
01:09 mais si j'avais pu évidemment apprendre comme ça,
01:10 ça aurait été très bien, et je me suis déjà excusé, bon...
01:13 -Mais qu'est-ce que... Tu dis "depuis",
01:15 tu dis "tu viens au cauchemar".
01:17 -Alors ça, il faut aussi rétablir l'histoire.
01:19 Tu as un journaliste, hier soir, de Pure Média Propagité,
01:22 qui m'appelle en me disant "t'es viré, t'es PMP".
01:24 Moi, je sais très bien ce que nous, on s'est dit,
01:26 et avec toi et avec Yonnel, qui n'était pas du tout le cas,
01:27 qui était de dire "attends, j'ai besoin de respirer 2 secondes",
01:29 parce que ce que je vis est très complexe pour Valérie aussi,
01:32 d'ailleurs, et je dis "non, pas du tout".
01:34 -Même dans la vie de Valérie, on ne voulait pas...
01:36 -Et je dis "non, non, pas du tout, juste laissez-moi,
01:38 je me repose, c'est très compliqué".
01:40 C'est très compliqué pour moi, pour ma maman,
01:43 qui est une mère juive dans tous les sens du terme,
01:45 qui a vécu un moment un peu complexe avec tout ça,
01:48 qui ne connaît pas trop les résolutions,
01:49 mais qui a été traînée jeudi, qui a été voir,
01:51 qui a vu des menaces de mort, qui a fait un malaise.
01:53 -T'as vu des menaces de mort, ta maman a fait un malaise.
01:55 -Oui, j'ai tout eu, en fait.
01:56 Mais encore une fois, ce n'est pas l'objectif,
01:58 on s'en fout de raconter ça, c'est ma vie perso.
02:00 C'est juste dire que je veux mettre ça derrière moi,
02:04 j'ai appris ma leçon, il n'y a pas de problème,
02:06 je ne suis pas débile, je comprends bien tout ce que j'ai fait,
02:09 voilà, j'apprends, encore une fois,
02:11 et ça ne se reproduira plus jamais,
02:12 ça ne t'était déjà reproduit jamais avant dans ma vie,
02:14 ça ne se reproduira plus jamais après.
02:16 Je comprends tous les messages que j'ai reçus aussi
02:17 de gens qui étaient choqués, avec qui j'ai discuté,
02:19 parce que j'essayais de répondre à tout le monde sur les réseaux.
02:22 -Mais tu te dis quoi, à ce moment-là ?
02:24 Tu te dis "je vais faire un mot, je vais faire un truc",
02:26 qu'est-ce que tu dis ?
02:27 -En fait, le problème, c'est que sur le moment,
02:28 on s'est excusé, même si Géraldine n'a pas mis des excuses,
02:31 parce que c'était peut-être pas à droit,
02:33 c'est aussi toi qui as dit que j'étais homo,
02:34 plus que moi qui l'ai dit tout de suite,
02:35 mais la réalité, tu as dit que ça ne risque rien,
02:39 mais en fait, si, ça risque, quoi qu'il arrive,
02:41 mais la réalité, c'est que je me suis excusé sur le moment,
02:43 10 minutes après, le lendemain, le soir même,
02:45 et le lendemain, Valérie a dit que l'instant était clos,
02:47 et je m'étais dit "je vais arrêter de communiquer, ça ne sert à rien",
02:49 parce qu'en fait, si ça vient de moi, quoi que je dise,
02:52 c'est le délire, donc c'est d'ailleurs pour ça,
02:54 je te remercie que tu as dit "je vais prendre les choses en main, moi,
02:56 et on va en parler ici", mais voilà, c'est...
03:00 - C'est le moment le plus dur que...
03:04 - Ah bah oui, oui, c'est sûr que c'est le moment le plus dur
03:06 que j'ai jamais vécu de ma carrière,
03:08 parce que dans la vie perso,
03:09 tu as toujours des moments compliqués.
03:10 - Valérie, qu'est-ce que tu auras à dire à Alex ?
03:12 - On s'est déjà beaucoup parlé, donc voilà, c'est entre nous.
03:16 - Encore une fois, je redis, c'est-à-dire que Alex n'avait aucune intention
03:21 de me faire du mal, que je ressente un sentiment d'humiliation,
03:28 comme ça a pu me traverser, etc., à ce moment-là, ou même après.
03:32 Et je dis encore une fois, il y a toute une palette
03:37 dans ce qu'on appelle les agressions sexuelles,
03:39 il y a toute une palette, et on ne peut pas mettre...
03:41 - Mais qu'est-ce que vous êtes dit ?
03:43 - Je lui ai dit, Alex, je lui ai dit...
03:44 - Tu l'as engueulé, tu lui as dit quoi ?
03:45 - Bien sûr, je lui ai dit que j'étais un abruti.
03:46 - Bah, dis-nous les choses, oui.
03:47 - Bah voilà, je lui ai dit que j'étais un abruti,
03:49 que j'étais inapproprié, voilà, mais j'avais en face de moi
03:53 un homme qui était dans la contrition totale.
03:55 Parce qu'encore une fois, c'est pas pareil, je ne suis pas
03:59 une jeune femme qui était dans le métro avec un type
04:01 qui avait une intention sexuelle, qui s'est frottée à elle
04:04 dans un but sexuel, ou qui lui a mis une main au fesse
04:06 dans un but sexuel.
04:08 J'avais un garçon qui a voulu faire une vanne,
04:10 qui a dérapé, qui s'en est immédiatement excusé après.
04:14 J'ai pas vécu le moment de façon formidable,
04:16 il ne l'a pas vécu non plus.
04:18 - Pourquoi as-tu vécu le déferlement sur Alex ?
04:20 - Honnêtement, au départ, je n'ai pas du tout géré ce truc.
04:24 Je me disais que c'était son problème, ce n'est pas le mien.
04:26 Après tout, pourquoi ça serait mon problème ?
04:28 - Oui, bien sûr.
04:29 - Et puis après, j'ai de l'empathie et je voyais le désarroi.
04:32 - C'est parce que je te connais, Valérie.
04:33 Je sais qu'à un moment, tu m'as appelée, tu m'as dit
04:35 "C'est vrai que t'étais pas bien aussi, alors que c'était toi
04:38 qui avais été victime d'un geste inapproprié et tu culpabilisais".
04:43 - Oui, parce que la charge est encore une fois inversée.
04:45 J'ai pu lire "Elle dansait, collé, serré".
04:48 Je pense à tout ce qu'on peut dire aussi à des femmes.
04:51 Bon, oui, au début, je me suis dit "C'est son problème".
04:57 C'est sa patate chaude, il se débrouille avec, il n'avait qu'à pas.
05:00 Parce qu'on passe dans un moment un peu de colère.
05:02 Et puis après, on a discuté et moi, j'ai de l'empathie.
05:04 Et encore une fois, je le redis, Alex n'était pas animé
05:07 d'intention malveillante, il ne voulait pas m'humilier,
05:09 il ne voulait pas faire mal, il voulait s'amuser.
05:11 Il s'est planté, il s'est trompé.
05:14 L'affaire est close, tout va bien, il a toute mon amitié encore.
05:17 Voilà, je sais qu'il n'est pas bien.
05:20 On passe à autre chose.
05:22 - Merci.
05:23 - C'est vrai, mon Alex, c'est vrai que Gilles aussi t'adore.
05:27 C'est vrai qu'on était tous mal après cette histoire, on te le dit,
05:30 parce que t'as un garçon qu'on adore.
05:32 - Très attachant.
05:33 - Voilà, on a été... C'est vrai, Gilles, tu voulais lui poser une question.
05:36 - Oui, Alex, est-ce que vous avez tout de suite mesuré
05:40 que ce geste allait vous suivre très longtemps ?
05:43 Vous vous êtes dit "non seulement j'ai fait une monstrueuse erreur,
05:45 mais je vais être marqué par ça dorénavant".
05:47 - Non, non, non, mais j'ai compris sur le moment, évidemment.
05:49 Tu te dis "ouh là là, c'est typique le genre de truc qui peut aujourd'hui
05:52 vraiment dégénérer", et à juste titre, heureusement,
05:54 heureusement que c'est la fin des Maokus, quoi qu'il arrive.
05:56 De toute façon, c'est quand même une bonne chose dans l'histoire de l'humanité.
05:59 Donc je me suis dit "ouh là là, oui, c'est vrai que ça peut dégénérer".
06:01 Je ne pensais pas que ça irait à ce niveau-là et de cette puissance-là,
06:05 mais après, c'est aussi une caisse de résonance ici énorme, tu vois.
06:08 Donc on est sur l'émission la plus vue du PAF.
06:09 M'atteindre, c'est aussi quelque part atteindre Cyril, atteindre l'émission.
06:12 Quand tu vois le nombre de vues de n'importe quel article fait sur ce truc-là,
06:16 c'est sidérant, c'est-à-dire que c'est plus que ce que j'ai eu
06:18 quand j'ai été nommé animateur de ce que tu veux,
06:21 les grosses émissions que j'ai pu faire dans mon histoire
06:23 avec 7 millions de spectateurs.
06:24 Ça n'a rien à voir, ça prend des proportions hallucinantes.
06:27 Donc évidemment, je démarre ici, je suis comme vous,
06:30 je sais que vous avez tous eu à un moment donné ou un autre,
06:32 de toute façon, tous des problèmes avec les réseaux sociaux.
06:35 Et oui, donc je découvre l'ampleur du truc.
06:37 Donc je ne pensais pas que c'était à ce point-là, pour répondre à ta question.
06:39 Je savais très bien que j'avais fait une connerie, mais voilà, à ce point-là, non.
06:43 - Géraldine, il y a plein de gens sur Twitter qui disent "ça va,
06:46 il a tué personne, il a violé personne".
06:48 Qu'est-ce que tu dis de ça ?
06:49 - Absolument, bien sûr.
06:50 De la même manière qu'on en a beaucoup parlé, effectivement,
06:53 je suis absolument d'accord avec ce qui se dit
06:55 et de la même manière qu'il y a une hiérarchie,
06:57 ce n'est pas pareil un attouchement, une agression.
07:00 Voilà, mais le problème aujourd'hui aussi, et on en a parlé,
07:03 c'est qu'une mauvaise blague de texte, on le dégage.
07:06 Une main aux fesses, on dégage.
07:08 Et un viol, on dégage.
07:10 Donc en fait, il y a la même sanction pour tout le monde.
07:12 Donc j'incite quand même les gens à aller porter plainte,
07:15 pas dans ce cas-là, bien évidemment,
07:16 mais quand c'est vraiment une agression sexuelle dans le métro
07:18 et qu'on a peur.
07:19 Et c'est vrai qu'il n'y a pas de hiérarchie, en fait, aujourd'hui, dans...
07:24 - Alex, comment tu as vécu cette semaine ?
07:27 - La semaine a été extrêmement complexe.
07:30 C'est probablement, je te dis, la pire de ma vie ever.
07:32 - La pire de ta vie ?
07:33 - Oui, franchement, oui, ça a été très, très dur.
07:35 Mais je savais aussi à quel point c'était dur pour Valérie
07:38 de voir des mèmes partout et de me dire
07:40 "Mais comment je peux endiguer le truc ?
07:41 "Qu'est-ce que je peux faire ?"
07:42 Après, tout le monde me disait "Mais non, ne dis rien,
07:43 "parce que si tu dis quelque chose,
07:44 "tu remets une pièce dans la machine."
07:45 Mais même aujourd'hui, on va se le dire, tu vois.
07:47 - Non, non, aujourd'hui, voilà, on va confier l'affaire.
07:49 - Non, non, mais on s'est dit cet après-midi avec Valérie,
07:51 je disais "Mais j'avais pas envie que ça remette une pièce dans la machine."
07:54 Je disais "Mais je veux plus de ça, quoi, j'en peux plus, en fait."
07:57 Voilà, donc je suis fatigué, mais c'est rien, ça a passé.
08:00 - T'as pas réussi à dormir pendant une semaine ?
08:01 - Non, non, c'est compliqué.
08:02 - T'en dis quoi à tes proches ?
08:04 - Bah, je te dis, c'est surtout ma mère qui m'inquiète.
08:06 Voilà, c'est ma mère, je lui dis "Je veux vraiment,
08:07 "dans tous les sens du terme..."
08:08 - J'embrasse sa maman.
08:09 - Moi aussi, je l'embrasse.
08:10 - Maman d'Alex.
08:11 - Voilà.
08:12 - Elle est née à Casablanca aussi, comme toi.
08:13 - J'embrasse sa maman et j'enjoins tout le monde,
08:15 encore une fois, à avoir un peu de pondération,
08:18 à savoir qu'il y a des êtres humains, lui et moi,
08:20 et que par ailleurs...
08:21 - On déraçonne, t'as raison.
08:22 - Le problème, c'est le faut-tour, c'est toi, ta famille,
08:24 moi, ma famille, c'est ça, le problème.
08:26 On se prend pas compte, tu vois.
08:27 - Il y a une hiérarchie dans les choses, encore une fois.
08:29 - Mais voilà.
08:30 - Encore une fois, Alex n'est pas un frotteur dans le métro,
08:33 un frotteur dans le métro n'est pas un violeur.
08:36 Enfin, il y a des hiérarchies dans les choses, voilà.
08:38 Et donc, il y a des degrés aussi dans les réactions
08:42 qu'on doit avoir.
08:43 - Et malheureusement, il paye aussi,
08:44 enfin, d'une certaine manière aussi,
08:46 tu payes aussi pour l'époque, c'est-à-dire que...
08:48 - Oui, c'est ça.
08:49 - Avec ce geste, "ferme, te déplacer",
08:50 tu l'as dit 200 fois, il n'y a aucune ambiguïté
08:52 et passons à autre chose.
08:53 Si on normalise ce geste-là au niveau de tes PMP,
08:56 qui est regardé par des jeunes, alors qu'on parle de harcèlement,
08:58 on parle de violence et tout ça, et qu'il y a une gamine
09:00 qui, elle, par ailleurs, subit, par exemple,
09:03 des mains aux fesses répétées dans son école...
09:05 - Et surtout, d'ailleurs, au niveau des réactions,
09:07 si tu vois, au niveau des réactions que j'ai eues, moi,
09:09 beaucoup de gens au-dessus de 30 ans m'ont dit
09:10 "Oh là là, mais qu'est-ce que c'est que ce délire,
09:11 c'est rien du tout", et c'est surtout les jeunes.
09:13 - Les jeunes qui sont beaucoup plus virilents.
09:14 - C'est des jeunes de 20 ans, 25 ans qui m'écrivent
09:17 et à qui, voilà, je discute avec parce que j'essaie
09:19 de répondre à tout le monde.
09:20 - Bien sûr.
09:21 - Voilà, mais effectivement, c'est surtout...
09:23 C'est un problème générationnel.
09:24 - Tu as eu beaucoup de coups de fil ?
09:25 - Des coups de fil, oui, pas mal.
09:27 - Les gens qui te disaient quoi ?
09:28 "Comment ça va ?" ou "Pourquoi tu fais ça ?"
09:30 - Oui, c'est ça, non, c'est surtout des gens
09:31 qui essaient de se renseigner, de savoir comment tu vas
09:33 et comment ça se passe parce que, t'avoues que
09:35 j'étais vraiment débordé par le truc.
09:37 - Oui, c'est ça.
09:38 - Voilà.
09:39 - Tu as joué au théâtre ce week-end ?
09:40 - Non, j'ai rien fait ce week-end.
09:42 - Tu n'as rien fait ?
09:43 - J'ai essayé de partir même, et puis ça n'a rien arrangé,
09:45 donc voilà.
09:46 - Donc là, tu avais envie de couper,
09:48 tu avais envie de couper complètement.
09:49 - Oui, c'est ce que j'ai dit à ce journaliste qui,
09:51 du coup, a dit "Il arrête la télé, il veut partir
09:53 au Guatemala, il fait des vaches", non, voilà,
09:56 c'est juste que j'ai besoin, tranquillement, de me remettre de ça,
09:59 que Blairisse remette et voilà.
10:00 - Oui, c'était un moment très compliqué.
10:03 Tu as regardé les réseaux, tu regardes encore ou là,
10:05 tu as arrêté ?
10:06 - Non, moi, j'essaie de regarder parce que j'essaie de répondre.
10:08 - Oui, mais non.
10:09 - Les trucs d'une extrême violence, je ne réponds pas.
10:12 - Bien sûr.
10:13 - Les menaces de mort, les condamnations, les machins,
10:14 tout ce que tu veux, je ne réponds pas,
10:15 mais après, les gens qui sont choqués et à qui je peux discuter,
10:18 j'essaie de discuter avec eux et voilà, l'arrêter, on le sait,
10:21 je ne ferai plus jamais ça, ever.
10:22 - Ah oui.
10:23 - Et puis, encore une fois, je ne l'avais jamais fait avant,
10:25 c'est ça le plus fou de ma vie,
10:27 je n'ai jamais mis la main au cul à personne, mais ever, je sais.

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