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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce lundi, c’est Camille Lellouche, chanteuse et humoriste, pour sa tournée le «A Tour» en 2023 et 2024. Elle sera à la Salle Pleyel les 19 et 20 janvier 2024.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 - Culture Média sur Europe 1 jusqu'à 11h avec Camille Lelouch pour sa tournée le "À Tour"
00:04 - Non, c'est Camille Chelou, pardon.
00:06 - Pour l'émission Ligue 1 on précise quand même.
00:08 Parce que s'ils tapent Camille Chelou ils vont pas trouver de place.
00:10 - C'est vrai, c'est dommage.
00:11 - Camille Lelouch, la tournée "À Tour", c'est dans toute la France.
00:14 Et les 19 et 20 janvier à la salle, dans la très belle salle Pléial à Paris.
00:19 - 19 et 20 janvier, ouais.
00:20 - Et alors Camille, c'est le moment de votre portrait sonore, des petits sons pour mieux vous connaître.
00:24 Voici le premier.
00:25 - Ah bah je sais pas.
00:28 - Vous savez ce qu'on écoute là exactement ?
00:30 - Chopin.
00:31 - Laquelle ?
00:32 - Oh là là, une valse, mais laquelle ? Là tout de suite je ne sais pas.
00:35 - C'est la numéro 7.
00:36 - La numéro 7.
00:37 - En ut dièse mineur.
00:38 - En ut.
00:39 - Ut, ça veut dire "dos" aussi.
00:40 - Bien sûr.
00:41 Est-ce que vous connaissez ?
00:42 - Bien sûr.
00:43 - Bien sûr, bien sûr.
00:44 Y'a quelques accords d'arpège, j'en connais bien.
00:47 - Ouais, valse et trois temps juste.
00:50 Comme ça vous savez.
00:51 - Bien sûr.
00:52 - Bien sûr.
00:53 - C'est David Cadouche là.
00:54 - C'est David Cadouche.
00:55 - C'est David Cadouche.
00:56 - David Cadouche là, je le reconnais.
00:58 Elles sont touchées.
00:59 Vous commencez le piano à 4 ans seulement ?
01:01 - Un mois seulement, ouais.
01:03 Je sais c'est un peu tard.
01:04 - Et dès 4 ans vous avez appris du Chopin ou c'est une numéro qui est plus tard ?
01:08 - Non, non, non.
01:09 A 4 ans ma mère m'a mis au piano, pardon.
01:12 J'ai fait deux leçons, j'ai dit non, en fait 4 ans t'as pas du tout envie de faire du piano.
01:15 Et puis à 6 ans j'ai dit j'aimerais bien refaire.
01:17 Puis ça a duré 20 ans.
01:18 - Et vous vous êtes accrochée ?
01:19 - Ah bah je faisais beaucoup, beaucoup d'heures, beaucoup d'heures par jour.
01:22 J'étais très douée.
01:23 J'avais un grand, grand niveau.
01:26 - Et il paraît que très jeune vous étiez déjà la star de la famille.
01:28 - Bon y avait que moi.
01:29 C'est facile, ils sont marrants.
01:31 Y avait que moi qui faisait du piano, qui pratiquait un art si je puis dire.
01:34 Donc c'est facile.
01:35 - Mais vous faisiez un peu le show quoi, vous faisiez des spectacles.
01:37 - Ah bah oui, bah en fait chez nous, dans l'appartement qu'on avait,
01:40 y avait une mezzanine au-dessus et le salon en dessous.
01:42 Donc y avait le piano.
01:43 Donc c'était un peu comme une scène.
01:44 Et tous les jours, tous les macrodis, pour le plus grand plaisir de ma famille,
01:48 enfin en général, je faisais des petits concerts.
01:51 Bon au début c'était pas ouf, mais après...
01:53 - Ça s'améliore.
01:54 - J'ai progressé, mais au début c'était pas ouf.
01:55 En vrai il faisait ça genre "ouh là là".
01:57 "Eh elle est super avec ses trois notes".
01:59 "Eh bien sûr, bah ouh là là".
02:00 Ça ça on est...
02:01 Puis à chaque fois on se dit "non mais t'es hyper honnête".
02:03 "Non mais non".
02:04 "N'importe quoi, un caca, ouh il pue, génial".
02:06 - On s'ecstasie très vite, c'est chou.
02:08 - Oui, oui c'est vrai.
02:09 - Allez on va faire un petit bond dans le temps et dans le style aussi.
02:11 - Ok.
02:12 - Vous allez me montrer de quoi je suis capable.
02:14 - Ah ouais, c'est cool.
02:15 - Skyrock, j'ai fait mon rap.
02:17 - Y'a du diams là.
02:38 - Ah bah merci, c'est le plus beau compliment.
02:40 - Y'a du chaud-diams aussi.
02:42 - Y'a du chaud-diams.
02:44 - Et du diapin.
02:45 - On est passé du piano au rap, c'est vrai que vous avez grandi à Vitry-sur-Seine, c'est ça ?
02:49 Où la culture rap elle est très forte.
02:51 - Ah bah oui, oui.
02:52 J'étais la chanteuse des rappeurs de chez moi, je faisais leur refrain, bon c'est un peu le cliché,
02:55 mais c'est comme ça au départ.
02:56 C'est génial.
02:57 Mais c'est vrai que j'aime le rap depuis toujours, et puis j'ai à la fois la variété,
03:03 et c'est pour ça que mes morceaux sont très classiques, c'est vraiment variété pure quand on l'entend.
03:08 C'est pour ça que c'est pas très commercial.
03:10 Mais du coup j'ai la base je pense inconsciente du piano classique,
03:13 et j'aime le R&B, la soul, le gospel, le jazz, le rap, donc tout ce mélange j'essaye d'avoir.
03:18 - Vous pourriez faire un album de rap ?
03:20 - Ouais, ouais, ouais, je pourrais.
03:21 Après je pense que...
03:23 Est-ce que là tout de suite pour moi c'est intéressant,
03:25 mais je sais que peut-être que dans le premier album y'a un son rap,
03:29 je pense que dans le deuxième y'aura peut-être un aussi, peut-être deux, je sais pas.
03:32 Pour moi ça vient comme ça, je me dis pas...
03:33 Parce que rapper c'est quand même un vrai métier aussi.
03:35 - Ah bah oui.
03:36 - C'est un vrai travail.
03:37 Après quand ça vient tant mieux, mais...
03:38 Mais voilà, puis...
03:40 Ouais, enfin bon, c'est du taf quoi.
03:42 - Allez, prochain extrait.
03:43 - Bonjour, je m'appelle Camille, j'ai 23 ans, je viens de vitrer sur scène,
03:46 et si je suis la nouvelle star c'est parce que je pense à la qualité rookie.
03:49 - Ah bah allez, ça me suit toute ma vie ça.
03:51 - Oh mais ferme-la !
03:53 - C'était tellement malheur.
03:59 - La nouvelle star.
04:01 - C'est pas mal.
04:03 - Non mais c'était pas mal, mais c'était pas ouf.
04:04 - Si je peux m'exprimer, je dirais que ce qui est formidable,
04:06 c'est que t'as joué de...
04:08 - C'est un manœuvre.
04:09 - T'éclates et...
04:10 - On voit que tu t'éclates tellement qu'on descend dans...
04:12 On voit que t'aimes ça, mais arrête, vraiment.
04:14 C'est vraiment ça, c'est vraiment, il m'a l'iège dessus, clairement.
04:18 Mais non, mais je lui en veux pas.
04:20 - Vous avez un lien à André Manoukian sur le coup, je crois.
04:23 - En fait j'en veux à tout le monde, je suis jeune.
04:25 En fait non mais c'est vrai parce que...
04:26 Alors en vrai, de vrai, avec le recul, c'est pas ouf.
04:28 Même à Capella, parce que j'ai une angine blanche,
04:30 je faisais que aller gerber, revenir, gerber.
04:32 J'avais 39 de fièvre et j'ai attendu jusqu'à la fin,
04:34 jusqu'à la dernière, donc il y avait plus personne pour dire "Allez !"
04:36 Non, c'était horrible.
04:37 Et du coup j'arrive et vraiment, je sens qu'ils veulent faire quelque chose avec moi.
04:41 Et quand je chante, je suis toute sourire,
04:44 parce qu'en fait le fait de sourire, ça enlève le côté un peu nazi du rhume.
04:48 Et franchement, avec le recul, c'est pas ouf.
04:50 Et c'est vrai qu'ils m'ont un peu piétinée,
04:52 mais c'était aussi le concept de l'émission,
04:54 mais tu le comprends plus tard, mais sur le coup, tu vis...
04:56 C'est un enjeu, c'est vital sur le coup.
04:58 Et puis André Manoukian, bon bah, quelques années après, s'est excusé.
05:02 Il m'a dit "J'ai été très con de ne pas avoir vu."
05:04 Je lui ai dit "Non, non, t'avais vraiment vu que ce jour-là, c'était nul."
05:06 Il vous a même fait chanter sur son album.
05:08 Oui, tout à fait.
05:09 Ça prouve qu'on est cool d'ailleurs.
05:11 "Babylon in Babylon"
05:13 C'était beau ça.
05:14 Oui, Jeanne Berkin m'a fait pour.
05:16 Les pianos de Gainsbourg.
05:18 Et puis surtout, vous vous êtes pas arrêtés à "Nouvelle Star".
05:22 C'est là où vous êtes fortes et vous en voulez vraiment.
05:25 Elle a de la bombe en main.
05:26 Vous avez tenté la Starac, puis The Voice.
05:29 T'as vu la Starac ? T'as bien joué.
05:31 On sait tout ici, Camille.
05:34 On savait pas tout, tout, tout.
05:35 Vous allez voir, jusqu'à 11h.
05:37 Les choses.
05:38 Et The Voice, c'est là que ça a fini par marcher en fait.
05:40 Alors, ce qui est fou, c'est que comme j'ai été recalé de 1742 castings,
05:44 au bout d'un moment, le nom, en vrai, t'en as marre.
05:47 Quand t'es jeune et que tu veux évoluer dans ce milieu, c'est très dur.
05:49 Et donc, je fais les castings de The Voice.
05:52 D'ailleurs, Slimane, à l'époque, c'est mon ami de 15 ans,
05:55 donc on a été dans les mêmes galères.
05:56 Il était sur les castings avec Bruno Barberès, qui est le chef,
06:01 qu'on embrasse très fort, que j'aime beaucoup.
06:03 Et Slimane m'appelle, il me dit "il faut que tu fasses The Voice".
06:05 Ça faisait 2-3 ans qu'on m'appelait pour le faire.
06:07 Je disais non, je ne veux pas encore, je ne peux plus entendre le nom.
06:11 En fait, ça me brise, ça me fait beaucoup de peine.
06:14 Il me dit "mais t'as rien à perdre".
06:15 Et donc, j'ai dit non, et en fait, il m'a rappelé.
06:17 J'ai dit "ok, mais de toute façon, si jamais je prends un nom,
06:20 j'arrête vraiment la musique".
06:22 Heureusement, du coup, c'était un signe.
06:23 Heureusement, c'est passé cette fois-ci.
06:25 Camille Lelouch, vous êtes l'invité de Culture Média jusqu'à 11h sur Europe 1.
06:29 Restez avec nous, dans un instant, on va parler cinéma avec Olivier Benkemoun.
06:32 Si je vous dis "Pièges Jaunes", "Catherine Deneuve", "Première Dame",
06:36 ce sont les trois mots.
06:38 À la petite tête.
06:40 Merci Thomas-Yves.
06:42 Père Nadette, on en parle dans un instant sur Europe 1.