• l’année dernière

En 1999, Marc Lièvremont est persuadé qu’il vit sa dernière Coupe du Monde en équipe de France. Il s’est promis de ne jamais entraîner... Pourtant, c’est lui qu’on vient chercher pour devenir sélectionneur du XV de France en 2007. Après des hésitations, Marc Lièvremont accepte, mais le monde du rugby est sceptique. Et le Mondial de 2011 est en ligne de mire.

Pourtant, son parcours commence fort avec un Grand Chelem au Tournoi des VI Nations en 2010. Vient ensuite la préparation au Mondial. L’équipe de France prend alors ses quartiers au Chambon-sur-Lignon, dans le Massif central, entre entraînements, randonnées, camping et tir à l’arc. Puis l’équipe de France s’envole en Nouvelle-Zélande pour disputer la Coupe du monde. Mais les joueurs de Marc Lièvremont ne continuent pas sur leur lancée. Ils enchaînent des matchs de poule médiocres, voire humiliants, et perdent certaines rencontres alors qu’ils sont largement favoris. Le climat est tendu entre Lièvremont et ses joueurs mais aussi entre le sélectionneur et la presse.

Il va alors tout tenter pour redresser son équipe. Quand les discours abrupts ne suffisent plus, il opère des changements sur des postes majeurs dans l’équipe et mise sur de jeunes recrues. A l’approche des quarts de finale contre les Anglais, Marc Lièvremont se sent seul, une distance s’est installée avec les joueurs. Les Bleus seront-ils capables de se reprendre en main pour disputer ces phases finales ? Le sélectionneur sait que ce prochain match sera décisif. Il fait le récit de son expérience pendant la Coupe du Monde 2011 dans « Les Géants du rugby », un podcast original produit par Europe 1 Studio.
Retrouvez "Les Géants du rugby" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-geants

Category

🗞
News
Transcription
00:00 En 1999 j'étais joueur et en 2011 je suis sélectionneur.
00:04 Et c'est pas du tout la même chose quelque part.
00:07 Marc Evremond n'a jamais eu l'ambition de devenir sélectionneur de l'équipe de France de rugby.
00:15 Pourtant c'est lui, alors qu'il est simple entraîneur de Dax, une petite équipe de deuxième division,
00:20 que Bernard Lapassé choisit en 2007 pour succéder à Bernard Laporte.
00:24 Le président de la Fédération française de rugby le reçoit chez lui en robe de chambre et en pantoufle.
00:30 Je m'appelle Manon Fossat. Bienvenue dans ce nouvel épisode des géants du rugby.
00:35 Pour Marc Evremond, l'aventure commence plutôt bien avec un grand chelem dans le tournoi des 6 nations en 2010.
00:43 Mais les contre-performances s'enchaînent et le climat devient très tendu avant le début de la Coupe du Monde en 2011.
00:49 C'est dans ce contexte qu'il emmène ses joueurs pour un stage au Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire.
00:53 C'est le pays des Justes symboliquement.
00:55 Le Chambon-sur-Lignon, il y avait une symbolique assez sympa.
00:59 En tout cas, elle est chouette cette préparation.
01:02 J'ai toujours aimé ces moments où on crée du lien, où on fait des exercices, un peu de team building,
01:08 des trucs un peu cons, un peu sympas.
01:11 Donc faire du canyarando avec des chiens de berger qui tirent les joueurs,
01:16 où ils doivent aller construire ou travailler dans des fermes en Haute-Loire,
01:24 où on bannit les véhicules et tout se fait à vélo.
01:28 Des trucs hyper sympas en fait.
01:30 Suer et se muscler dans la bonne humeur, c'est l'objectif de ce stage.
01:34 Les joueurs poussent des tracteurs à la force des bras,
01:36 ils se lavent à l'eau froide après avoir dormi quasiment à la belle étoile.
01:40 Et puis s'ils sont bons au tir à l'arc, ils ont le droit à du saucisson et du fromage,
01:44 voire même un peu de vin rouge pour les meilleurs.
01:47 Après deux mois de préparation, c'est l'heure du départ pour l'autre bout du monde.
01:51 On est au pays du rugby, ça fait un petit moment qu'on s'était projeté là-dessus.
01:55 On est en Nouvelle-Zélande.
01:57 La scène se passe dans une maharé, un lieu sacré de la culture mahori.
02:02 Le chef du village arrive, torse nu, une lance à la main, le corps tatoué,
02:07 la langue tirée jusqu'au menton, c'est un message de bienvenue pour l'équipe de France.
02:13 - On a assisté à un nombre incalculable de haka, parce que dès que tu débarques,
02:18 t'as droit à un haka des étudiants, des femmes mahoris, du personnel de l'hôtel,
02:24 des hakas d'accueil.
02:26 On se prépare sur un site qu'on avait choisi, qu'on avait repéré à Takapuna,
02:30 en bord de mer, à quelques kilomètres de Auckland.
02:35 Et non, non, c'est plutôt sympa, on se souvient de ça.
02:38 De padeules, en récupération, et l'ambiance n'est pas aussi lourde que beaucoup le disent.
02:44 C'est vrai qu'il y a en permanence un climat assez lourd,
02:48 et les médias en plus nous comparent régulièrement, au moins à Raymond Domenech.
02:52 Pourquoi pas, moi, je trouve qu'il y a peu de comparaison.
02:56 Et il y a un climat assez négatif quelque part.
02:59 Par exemple, et comme c'est le cas pour chaque Coupe du Monde,
03:03 World Rugby propose à toutes les nations un certain nombre de...
03:06 un cahier des charges, quelque part, d'action humanitaire,
03:10 des entraînements à diriger dans les écoles de rugby.
03:13 Et je dis, jouons-là, et vivons cette Coupe du Monde aussi,
03:16 en nous ouvrant, justement, et on est la nation qui a accepté le plus de missions comme ça.
03:21 C'était sympa, les remplaçant, des fois tout le groupe.
03:24 J'ai le sentiment que rien n'est valorisé de ce qu'on fait,
03:27 et que c'est systématiquement...
03:30 des critiques, ce qui devient assez lourd.
03:33 Donc il y a un moment, j'étais quand même...
03:36 Je pense que j'étais quelqu'un d'assez ouvert en média,
03:39 assez spontané, peut-être un peu naïf, mais généreux, on va dire.
03:42 Et que là, je dis, bon, terminé.
03:44 Je vais faire le strict nécessaire, et je vais aller à l'essentiel,
03:47 et essayer en tout cas d'accompagner mon équipe jusqu'au premier match.
03:50 Donc c'était le Japon.
03:52 Tout le monde a ce souvenir dans la tête, ce début de Coupe du Monde en 2007,
03:55 où l'équipe de France avait débuté par une défaite, aujourd'hui,
03:58 il faut se rassurer, il faut frapper fort.
04:01 C'est le message affiché toute la semaine par les hommes de Marc-Yves Romand.
04:04 Ils veulent gagner, mais gagner avec la manière pour également
04:07 prendre de la confiance pour cette Coupe du Monde.
04:10 Les Français ne sont pas favoris, ils sont outsiders.
04:13 On ne fait pas un bon match.
04:16 Donc on est déçus, peut-être qu'on n'a pas suffisamment digéré
04:19 le décalage horaire, donc je regrette de se rater quelque part.
04:22 Avec déjà un peu des contre-performances, aussi, je trouve,
04:25 en tout cas, de la part de certains de mes leaders,
04:28 donc je ne suis pas content après le match.
04:31 Peut-être que je suis un peu abrupt vis-à-vis de certains,
04:34 et que je fais quelques déclarations qui ne plairont pas à tous.
04:37 La France impose 47 à 21. Pourtant, à 10 minutes de la fin,
04:40 les Bleus n'avaient plus que 4 petits points d'avance sur les Japonais.
04:43 Ce qui voit Marc-Yves Romand, ses mots dans les vestiaires.
04:46 On est passé pour 15 éléphants face à des Japonais virevoltants.
04:49 On n'a pas été loin du ridicule.
04:52 Je suis un peu abrupt parce que peut-être que j'aurais dû plus protéger mon équipe,
04:58 et que déjà dans ce contexte de critique, ils avaient besoin d'être protégés,
05:03 et que peut-être j'ai été maladroit.
05:06 C'est sans David Scrella, blessé et contraint de quitter le groupe en pleurs,
05:09 que les Bleus affrontent le Canada pour leur 2e match de poules.
05:12 Il pleut ce jour-là, et les Français s'imposent 46 à 19.
05:18 Mais une fois de plus, leur prestation est médiocre.
05:21 Alors pour créer un électro-choc avant le 3e match de poules contre les All Blacks,
05:25 Marc-Yves Romand décide d'opérer un changement radical au poste de demi-d'ouverture.
05:29 C'est quand même un pari un peu dingue.
05:31 Je me souviens de cette scène où je débarque.
05:35 D'abord, je vais voir François Tranuc pour lui dire que j'ai le sentiment qu'il en fait pas assez.
05:40 Évidemment qu'il ne porte pas l'entière responsabilité de ces matchs peu aboutis,
05:44 mais que pour moi, il doit s'impliquer plus.
05:47 Et derrière, je vais voir Morgane Parra, qui partage sa chambre avec Julien Bonaire, son papa.
05:54 Je propose à Morgane, quelques jours avant de donner la composition d'équipe.
05:58 Le lendemain, il vient me voir et me dit "j'accepte".
06:03 Je file à la musculation, parce que je vais avoir besoin de me muscler.
06:07 Je me souviens très bien de ce qu'il me raconte.
06:09 Et on passe une belle semaine, parce qu'évidemment, jouer un match contre les Blacks,
06:13 même si c'est un match de poules, j'ai le sentiment qu'on passe une bonne semaine
06:16 et que Morgane amène énormément.
06:19 C'est dans le mythique Eden Park d'Auckland que les Bleus ont rendez-vous avec les All Blacks le 24 septembre.
06:25 Devant leur public, les Néo-Zélandais donnent une leçon de rugby aux Français.
06:29 Victoire 37 à 7.
06:31 Dans les vestiaires à chaud, peut-être pour la première fois de la compétition,
06:36 je la valorise curieusement cette défaite auprès des joueurs.
06:40 Je leur dis "c'est bien les gars, c'est bien, regardez, vous voyez bien que vous avez rivalisé physiquement,
06:44 que vous avez trouvé des espaces, que vous avez franchi.
06:48 On a été maladroit au moment de concrétiser, notamment au premier mi-temps,
06:51 et on a été naïf sur certaines grosses erreurs défensives.
06:54 Mais la base est là, et ce match nous servira si on retrouve ces mêmes adversaires."
06:58 Et puis il y a cette conférence de presse derrière, je m'en souviens.
07:00 Marc, est-ce que tu penses toujours que vous pouvez être champion du monde ?
07:04 Tu m'emmerdes avec ta question. D'accord ?
07:07 Par nature aussi, je ne suis fondamentalement pas très langue de bois.
07:11 Pas toujours diplomate non plus, certes, mais j'étais dans ces sentiments, encore une fois, de satisfaction,
07:16 et en même temps de frustration, parce que le score était lourd,
07:19 que les gens, c'est normal, c'est leur boulot, ne voient que le score.
07:23 Et puis cette phrase-là, elle a fait beaucoup parler.
07:26 Je sais que certains ont extrapolé.
07:29 Je me souviens d'un journaliste de l'équipe qui avait dit que j'avais insulté la France
07:33 en étant grossier en conférence de presse.
07:35 Toujours aussi, elle a plu malgré tout, et elle a généré, malgré moi, un sentiment de sympathie.
07:39 J'ai eu, dans les jours qu'on suivit, un appel du président de la République de l'époque,
07:44 M. Nicolas Sarkozy, qui m'a appelé en me disant
07:48 « Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de fois où j'ai eu envie de répondre comme vous à des journalistes,
07:53 et vous m'avez fait tellement plaisir. »
07:55 C'était assez surréaliste et en même temps assez drôle.
07:58 Mais bon, ça reste anecdotique.
08:00 L'essentiel était que derrière ce match contre New-Zealand,
08:04 et peut-être parce que j'ai un discours un peu plus positif,
08:06 on livre une belle semaine d'entraînement et de préparation,
08:10 et qu'on est effectivement quasi certain d'être qualifiés, sauf scénario catastrophe.
08:15 Et que ce scénario catastrophe, il va quasiment arriver contre les Tonga.
08:19 Lors du dernier match de poule contre les Tonga, les Français s'inclinent 19 à 14.
08:32 Une défaite inimaginable qui ne les prive pas pour autant du quart de finale.
08:36 Le soir du match, je suis tellement triste et en même temps tellement en colère.
08:40 Et en même temps que j'ai envie, mais de manière peut-être maladroite encore,
08:46 de secouer mon groupe à la fois, de leur dire « Mais putain les gars,
08:50 on n'a pas le droit de passer à côté de l'événement.
08:53 Je me souviens que j'ai essayé de provoquer une troisième mi-temps qui ne prend pas,
08:56 où chacun s'en va avec ses proches parce que les familles nous avaient rejoints,
08:59 où le groupe n'est pas ensemble.
09:01 Je me souviens d'exprimer mon ras-le-bol avec Fabien Pelouse qui était là.
09:06 C'est incroyable, je suis presque autant déçu par ça.
09:09 Qu'il n'y ait pas cette volonté de se dire les choses après ce match,
09:12 alors qu'on est vivant, alors qu'on a la chance de jouer un quart de finale contre l'Angleterre.
09:16 Et qu'il faut cette prise de conscience.
09:19 Le lendemain, c'est vrai que je me souviens du discours un peu musclé.
09:23 Je remets en question certains des joueurs en les noumant.
09:25 Ils n'aimaient pas toujours ça.
09:27 William Sarban, notamment, qui était un garçon hyper influent.
09:31 Je sais qu'il avait une influence énorme sur Thierry Dussautoir, que c'était un autre taulier.
09:35 Je me souviens de lui avoir dit "William, c'est ça ta coupe du monde, t'en as vécu qu'une seule".
09:38 Peut-être que c'est de la maladresse.
09:40 Je dis ce match contre les Tonga, je ne veux pas en entendre parler.
09:43 Je ne veux pas le débriefer, je ne veux pas le travailler avec vous.
09:45 Ça ne sert à rien.
09:47 Ça ne sert à rien par rapport à ce que vous avez montré la semaine précédente en termes de contenu.
09:50 On ne s'est pas investi.
09:52 Maintenant, c'est à vous les gars.
09:54 Je provoque ce que certains vont appeler une autogestion, une prise de conscience des joueurs.
10:00 Je me souviens qu'on se dit les choses, que c'est un peu heurté au début.
10:04 Je me souviens dans l'entretien entre 4 yeux avec Thierry Dussautoir.
10:08 On est quasi en larmes tous les deux.
10:11 Parce qu'on a le sentiment et en même temps on s'est dit des choses un peu dures avec Thierry.
10:17 Ce lien affectif qui nous liait s'est un peu distendu à ce moment-là.
10:20 Mais globalement, je leur dis les choses.
10:24 À un moment, je dis à mon staff qu'il faut laisser les joueurs ensemble.
10:27 La dernière image que j'ai en quittant cette salle, c'est les 30 mecs qui sont décidés à se parler.
10:32 Je les vois bras dessus, bras dessous.
10:34 L'image est belle dans mon souvenir en se disant que c'est un peu surréaliste.
10:38 On est passé proche d'une catastrophe.
10:44 On est dans une forme d'humiliation ressentie par tous.
10:48 Il y a évidemment ce climat de critique extrêmement violent.
10:53 Je vois cette belle image qui est source d'espoir pour moi.
10:57 Deux heures après le serment de Marc-Yves Remond,
10:59 les joueurs se retrouvent entre eux en chemise blanche, short et claquettes.
11:02 Au bout d'un moment, je dis au serveur qu'on va arrêter les boissons.
11:05 Il est assez tard, une heure et compagnie.
11:07 Je dis les gars, on reste dans l'hôtel.
11:10 Ce n'est pas la peine de sortir un peu éméché de l'hôtel.
11:12 Tous les journalistes, le monde et compagnie avec notre piètre performance de la veille.
11:17 Le lendemain matin, avec Jean Mazeau, le directeur de l'hôtel et un serveur de l'hôtel
11:21 viennent nous voir pour nous dire qu'un des joueurs en fin de soirée,
11:24 parce qu'il voulait encore boire et que ça lui a été refusé,
11:27 a mis un coup de tête au serveur.
11:29 Je me dis, on est bien là.
11:32 On est bien parce que les mecs vont parler à la presse,
11:37 qu'on va être obligés de sanctionner ce joueur.
11:39 Ces mecs ont été extraordinaires, d'une dignité, d'une classe.
11:42 Ils nous ont dit qu'on aimait le rugby, qu'on aimait la France.
11:45 On est des hôtes et on tient ça.
11:47 Le mec était bourré, il a été con, il n'a pas cassé le nez de mon serveur.
11:50 Il était bourré et on ne pouvait même pas vous donner le nom du joueur.
11:54 Avec Jean Mazeau, je me souviens, on me prend les joueurs et on dit évidemment
11:59 que si on avait le nom et si les gens se disaient que ce mec là rentrait en France.
12:04 Quelques jours plus tard, ce joueur a avoué que c'était lui
12:08 dans un discours qui était assez émouvant en disant
12:11 "l'abruti qui a mis le coup de casque, c'est moi".
12:14 C'était assez touchant quelque part.
12:16 Il y a eu de l'excès des deux côtés.
12:19 C'est peut-être anecdotique, mais ça résume aussi ce climat de tensions
12:22 où il y a eu tout et n'importe quoi.
12:24 Je leur dis à plusieurs reprises qu'il faut aussi qu'ils soient capables
12:28 de se dire les choses, y compris les choses qui fâchent.
12:30 Ce n'est pas être que copain-copain.
12:32 Mais toujours est-il que cette révolte a lieu, y compris contre moi en partie.
12:35 Même des garçons comme Nicolas Masse, de qui j'étais très proche
12:40 parce qu'on est issus du même village.
12:42 Mes meilleurs amis, mes frères jumeaux.
12:45 Il y a une distance où il y a Mofi qui est un petit peu vexée.
12:49 Je suis dans mon projet encore malgré tout.
12:51 Je n'ai jamais été un dictateur qui avait la volonté de marquer les esprits,
12:57 de diriger de manière arbitraire, d'être autoritaire,
13:01 voire faire preuve d'autoritarisme.
13:04 C'est une semaine qui est très paradoxale parce que je me suis senti très seul,
13:08 même si j'étais très entouré, encore une fois,
13:10 par toutes ces marques d'estime des uns et des autres que me renvoyait le grand public.
13:14 Mais aussi mon staff et en même temps une distance que j'accepte.
13:19 J'aurais préféré que les choses soient autrement quelque part
13:22 parce que j'avais de l'estime pour mes joueurs.
13:24 Mais dans ce contexte-là, je me sens aussi seul.
13:26 Je dors très mal.
13:28 Mais en même temps, je me sens porté par une énergie.
13:30 Je sais que ce match-là contre l'Angleterre va être bien sûr décisif
13:33 parce que c'est un quart de finale.
13:35 Soit il nous ouvre les portes de quelque chose de grand.
13:38 Soit on rentre en France et de manière un peu piteuse.
13:42 Marc Lèvrement et ses joueurs sont au bord du divorce et beaucoup de questions se posent.
13:46 Le groupe peut-il vivre en autogestion ?
13:48 Quelle marge de manœuvre a encore le sélectionneur des Bleus ?
13:51 Pour découvrir la suite de cette aventure mouvementée,
13:53 rendez-vous dans le prochain épisode des Géants du rugby.
13:56 Rendez-vous dans le prochain épisode des « Géants du rugby ».

Recommandations