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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur Invester TV, dans notre émission Bourse.
00:11 Nous accueillons les gérants de fonds qui viennent nous partager régulièrement leurs valeurs préférées.
00:17 C'est dans les salons du Westin Vendome Paris que nous avons retrouvé Thomas Richard,
00:24 gérant chez Philippe Autingre et compagnie Gestion, qui nous parle de ses trois valeurs préférées du moment.
00:32 Thomas Richard, bonjour. Vous êtes analyste gérant chez Philippe Autingre, Gestion.
00:37 Nous sommes ici au Westin Vendome Paris, dans le cadre du European Mid-Cap Event,
00:45 où les gérants, les analystes, les family office rencontrent des sociétés cotées, ce qu'on appelle les émetteurs.
00:53 Tout d'abord, deux mots. Les gérants de votre maison viennent régulièrement sur Invester TV.
00:58 Pour ceux qui ne connaissent pas encore ou peu votre maison, est-ce que vous pouvez nous la présenter en deux mots ?
01:03 Oui, bonjour, merci de me recevoir. Philippe Autingre, c'est une maison indépendante avec des racines suisses.
01:10 On est implanté à Paris, on fait de la gestion d'actifs, plutôt de la gestion actions.
01:15 Donc on a trois fonds actions, un spécialisé sur les small micro, un autre sur la tech et un autre sur le green deal.
01:23 Et ces trois fonds sont actions spécialisées sur les actions européennes. On a une ADN plutôt small cap.
01:33 Avant de nous présenter vos trois valeurs préférées, vous avez l'habitude de fréquenter ce genre d'événements.
01:41 Quel est votre ressenti sur cette édition 2023 par rapport aux éditions précédentes ?
01:46 C'est vrai que les rencontres avec les managements sont toujours très intéressantes parce qu'on peut obtenir
01:52 beaucoup de précisions sur les résultats et les perspectives de l'entreprise.
01:56 C'est vrai que cette édition est un peu particulière parce que dans des marchés chalutés comme ceux-ci,
02:01 avec des risques de récession, etc., les questions sont plutôt orientées sur les risques plutôt que sur
02:08 les potentielles bonnes nouvelles à venir sur le marché. Mais il n'empêche que les managements sont plutôt sereins
02:18 et sont plutôt confiants. En tout cas, ceux pour lesquels j'ai rencontré avaient quand même des bons retours
02:24 et des bonnes perspectives.
02:26 Voilà, c'est difficile mais ils tiennent solidement la barre.
02:29 Alors la première valeur dont vous avez essayé de nous parler, c'est Voyageurs du Monde. Pourquoi ?
02:36 Voyageurs du Monde, c'est un voyagiste français qui est leader dans le voyage sur mesure et le voyage d'aventure.
02:43 C'est un acteur incontournable en France et qui s'est développé à l'international. Il fait 70% de son chiffre d'affaires
02:52 en France et à peu près 30% à l'international. C'est un voyagiste plutôt pour le segment de clientèle haut de gamme.
03:00 Donc ça va être un peu un voyagiste de luxe, ça va s'apparenter un peu à du luxe.
03:07 Donc c'est des marges d'à peu près 10% de marge d'Ebidia et qui pourront s'augmenter dans les prochaines années.
03:16 On aime bien cette entreprise parce qu'elle bénéficie de cette… En fait, elle est protégée grâce à son segmentation
03:26 haut de gamme, elle est protégée par l'inflation qui touche beaucoup de secteurs. Donc ce qui permet de conserver des marges
03:37 parce qu'elle a un très fort pricing power et elle permet les prix, la hausse des prix et répercuter tout de suite sur le client
03:45 parce que les clients ont plus… ont une capacité de dépenser plus sur des voyages.
03:52 Mais à contrario, est-ce qu'elle n'est pas fragilisée par le côté un peu « je ne prends plus d'avion » qui est un peu…
03:58 ce type de clientèle est sensible ?
04:01 C'est vrai que ce sont de nouveaux enjeux. L'entreprise, depuis bien avant les considérations ESG, s'engageait activement
04:15 dans cette voie et elle compensait les émissions de carbone de leurs clients en plantant des arbres.
04:24 Et en fait, ça leur permet de compenser les émissions de carbone. Et là, c'est aussi déployé sur le segment du voyage à vélo
04:32 et du coup qui rentre beaucoup plus aussi dans des considérations ESG.
04:36 Et la valo post-Covid n'a pas réaugmenté, ça reste un point d'entrée selon vous ?
04:40 Alors, je pense que c'est un bon point d'entrée parce que depuis le Covid, les valorisations ont énormément baissé
04:48 et n'ont pas retrouvé leur niveau de valorisation d'avant Covid alors que les perspectives sont meilleures
04:53 et que le profil de l'entreprise est meilleur avec une bonne génération de cash, une bonne visibilité
04:59 et surtout des perspectives de croissance externe et d'amélioration de la marge qui sont quand même significatives.
05:07 Deuxième valeur, OkaWind.
05:10 Alors, le groupe OkaWind a été introduit en mi-2021. Donc, c'est un fabricant de trackers photovoltaïques.
05:18 Donc, c'est des panneaux photovoltaïques innovants qui s'orientent face au soleil en fonction de la journée.
05:27 D'accord. C'est en force efficiente de capter les rayons au maximum.
05:32 Exactement. Donc, en fait, c'est deux fois plus d'énergie produite par rapport à un panneau simple qui n'est pas amovible.
05:39 Et donc, c'est une entreprise en très forte croissance et sur un marché qui explose, surtout en France.
05:47 Le segment de clientèle de OkaWind, ça va être plutôt les fermes agricoles.
05:56 Mais elles se développent de plus en plus vers les industriels et avec des prix d'électricité qui sont très élevés sur les marchés.
06:03 En fait, ça incite les clients à l'autoconsommation.
06:06 Et eux proposent donc ces trackers en autoconsommation avec une technologie de management de l'énergie
06:12 qui permet d'optimiser la consommation de leur énergie tout au long de la journée.
06:18 Et donc, mieux rentabiliser l'investissement parce que ça a quand même un coût d'installer ces structures sur les toits.
06:23 Très français, l'international, un peu d'export ?
06:26 Pour l'instant, très français. Du coup, l'IPO, le capital qui a été levé, va servir en partie aussi pour une stratégie d'internationalisation.
06:34 Pour l'instant, ils ne sont qu'à la phase de réflexion, mais on peut s'attendre pour 2024 à une internationalisation.
06:44 Plutôt en organique, j'imagine, parce que c'est déployer leur techno. Il n'y a pas vraiment de croissance externe.
06:48 Alors, il y a de la croissance externe possible dans la technologie, surtout en techno.
06:56 Après, ça va être aussi en organique, ça va être aller ouvrir des bureaux dans de nouveaux pays.
07:03 Ok. Dan de Société, Steph, le transporteur frigorifique.
07:08 Oui, alors, on aime beaucoup Steph, qui est une entreprise pour nous qui est de très forte qualité parce qu'elle est acyclique.
07:17 Parce qu'elle fait du coup le transport et la logistique pour le transport frigorifique, pour les produits frais.
07:27 C'est leur spécialité. Bon, ils font aussi du surgelé et aussi d'autres types de transport.
07:32 Mais donc, c'est une entreprise pour nous qui est très sereine.
07:37 Parce que la consommation, en fait, c'est de la consommation de base et on ne va pas s'arrêter de manger du jour au lendemain.
07:45 On aura toujours besoin de produits frais. Tout à fait.
07:47 Et puis, en plus, c'est le climat qui chauffe. Exactement.
07:50 Ce qui est intéressant sur cette valeur, c'est que Steph vient de vendre sa partie de frette maritime.
07:57 Elle avait une partie non rentable de frette maritime depuis déjà plusieurs années qui pesait un peu sur ses comptes.
08:06 Et ils l'ont vendue cette année. Et en fait, ça va permettre de faire remonter la marge.
08:14 Et aussi de le catégoriser comme pure player parce que Steph subissait un peu une décote par rapport à ses pertes au niveau de la valorisation.
08:24 Et on peut s'attendre en fait à ce que cette valorisation remonte grâce à cette vente.
08:30 D'une manière plus globale, Thomas, comment voyez-vous la deuxième partie de l'année, du semestre sur les marchés ?
08:38 Alors c'est vrai que les marchés sont assez chahutés sur les actions avec ces taux élevés, ces craintes d'inflation et de ralentissement macroéconomique.
08:47 Donc, les investisseurs sont assez risqu'averses au final.
08:56 Mais c'est vrai que les résultats pour l'instant des entreprises démontrent quand même beaucoup de résilience.
09:01 Il faut bien sûr faire la part entre les secteurs cycliques ou ceux qui sont moins cycliques.
09:09 Ceux qui vont être impactés par les crises et ceux qui ne vont moins l'être.
09:12 Donc nous, on va plutôt s'orienter sur des valeurs défensives avec des valeurs de qualité, avec de la visibilité, de la récurrence, un carnet de commandes, etc.
09:22 Et plutôt éviter les valeurs cycliques qui pourraient être à la peine cette année.
09:28 Pour passer une période qui n'est pas très visible et qui risque d'être un petit peu chahutée.
09:32 Tout à fait.
09:33 Thomas, merci d'être venu nous partager votre expertise.
09:37 Merci beaucoup.
09:39 [Musique]
09:48 [Silence]