Selon William Thay, il est inadmissible que la mère d'un collégien ait attaqué le présumé harceleur de son fils. Sans cautionner, il explique toutefois que la mère a pu se retrouver démunie face à la lenteur de la justice.
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00:00 pour donner une leçon, c'est injustifiable.
00:03 Mais si on essaie de comprendre, on a quand même une mère
00:06 dont le fils s'est fait vraisemblablement harceler
00:08 et qu'on avait peut-être marre de voir son fils humilier.
00:11 On n'a pas les conditions, on ne peut pas se fixer.
00:13 Oui, mais vous êtes maman, donc il n'y a pas toutes les mamans qui s'amusent.
00:17 Si on fait un sondage là et on vous dit "votre fils, votre enfant est harcelé",
00:21 est-ce que vous réagissez ?
00:23 Et quand on voit ce qui se passe dans les rectorats,
00:25 les lettres que vous recevez quand vous êtes mère de famille,
00:27 comment on voit l'accueil que vous recevez quand vous êtes professeur,
00:29 lorsque vous êtes chef d'établissement et que votre fils continue à se faire harceler ?
00:33 Quel exemple vous donnez à votre enfant ?
00:35 L'exemple qui est là, c'est que je pense qu'elle se dit que la justice met beaucoup trop de temps à agir.
00:43 On a parlé du procès de Magnanville, on est au bout de 7 ans,
00:46 il n'y a toujours pas eu de décision de justice.
00:48 La justice est trop lente, l'État est en incapacité de punir
00:51 les véritables hauteurs des faits, les harceleurs, plutôt que les harcelés.
00:54 Malheureusement, il y a beaucoup de Français qui se disent
00:57 qu'on est obligé de se faire justice soi-même parce que l'État est incapable d'agir.
01:01 Évidemment, vous avez raison, en termes de progrès,
01:03 normalement, les démocraties libérales, on est passé à un État organisé
01:06 par rapport à ses natures pour pouvoir organiser et gérer nos rapports sociaux.
01:09 Mais malheureusement, dans beaucoup de quartiers,
01:11 l'État n'est pas présent, la justice n'est pas présente
01:14 et beaucoup de personnes sont obligées de se défendre eux-mêmes malheureusement.
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