Les vagues migratoires récemment arrivées sur l’île de Lampedusa ont mis en lumière l’échec de la politique de Giorgia Meloni. Manque de volonté pour certaines ou impossibilité de s’émanciper de l’Union européenne pour d’autres, l’Italie a quoi qu’il en soit démontré son impuissance face au phénomène. La guerre en Ukraine a également permis de mettre en lumière le déni de démocratie régulièrement pratiqué par Bruxelles, qui finance un conflit sans l’accord des contribuables européens. Des contribuables européens de plus en plus fliqués et censurés par les textes successifs à l’image du "Digital Service Act" entré en service le 25 août dernier mais aussi de la loi SREN (Sécuriser et Réguler l’espace numérique) discuté à l’Assemblée nationale et plébiscité par la clique de Macron, qui, dans la droite lignée de la crise politique pendant le Covid-19, a la nostalgie de l’encadrement et du gouvernement par la peur.
Pour le président des Patriotes, Florian Philippot, aucune reprise de souveraineté de peut se faire sans décider de la sortie de l’Union européenne. Un Frexit qui ne pourra toutefois pas se suffire à lui-même.
Pour le président des Patriotes, Florian Philippot, aucune reprise de souveraineté de peut se faire sans décider de la sortie de l’Union européenne. Un Frexit qui ne pourra toutefois pas se suffire à lui-même.
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00:00 [Générique]
00:20 Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro du samedi politique.
00:23 Cette semaine, nous allons nous intéresser à l'actu nationale,
00:26 mais aussi européenne et internationale, mais avant toute chose,
00:30 vous le savez, je compte sur vous pour le succès de cette émission.
00:33 Alors pensez à cliquer sur le pouce en l'air, c'est pour améliorer le référencement,
00:36 et pensez aussi à laisser vos commentaires que je lis chaque semaine,
00:40 laissez donc vos suggestions, et c'est parti.
00:43 [Générique]
00:54 Et avec moi aujourd'hui, Florian Philippot. Bonjour monsieur.
00:56 Bonjour.
00:57 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:58 Vous êtes le président des Patriotes, ancien député européen,
01:01 vous avez fait paraître de nombreux ouvrages.
01:03 Le dernier, "Les 100 jours de la révolution", qui vient,
01:07 vous y croyez à la révolution, Florian Philippot ?
01:09 Je me demande si on va avoir une autre solution de toute façon pour s'en sortir.
01:13 Après, il y a plein de formes de révolution.
01:15 Celle-ci est plutôt…
01:16 Est plutôt sympathique, en tous les cas, c'est une politique fiction,
01:20 donc vous n'attendez pas sur ce registre, en tous les cas.
01:23 Non, c'est vrai que je n'avais jamais écrit un livre sous cette forme,
01:26 une espèce de conte politique en fait.
01:28 C'est un conte en 100 jours, alors j'espère qu'il fait rire aussi,
01:33 parce qu'on en a besoin, voilà, il s'est assumé,
01:36 et puis ça peut permettre de parler à des gens peut-être qui sont moins
01:39 férus de livres plus théoriques ou plus politiques, comme mes précédents,
01:44 mais en même temps le fond est là, c'est-à-dire qu'on part de situations
01:48 un peu parfois extravagantes ou romanesques
01:51 pour parler de sujets d'actualité, de fonds, de problèmes et de solutions.
01:55 Voilà, c'est ça un peu l'ambition de ce livre,
01:57 qui se déroule sur 100 jours, avec plutôt une fin sympathique.
02:00 Et on peut quand même souligner quelque chose de particulièrement drôle,
02:03 c'est qu'on a connu la fuite à Varennes, et là c'est la fuite au Qatar.
02:06 C'est la fuite au Qatar, oui.
02:07 Le président se réfugie avec son Premier ministre au Qatar.
02:10 Il a beaucoup hésité avec Kiev, mais le Qatar avait des charmes supérieurs.
02:15 Alors en attendant la révolution, Florian Philippot, il y a les élections,
02:18 dans un peu moins d'un an, un peu moins de dix mois même,
02:21 il y aura les élections européennes. Est-ce que vous serez candidat ?
02:24 Oui, oui, je serai candidat.
02:25 J'ai annoncé lors de notre congrès à Arras le 2 septembre,
02:28 ça a été confirmé par nos instances, je serai candidat à deux listes.
02:31 Pour une liste qui aura deux caractéristiques.
02:34 Un, extrêmement clair sur le fond, complètement 100% anti-oligarchique,
02:38 donc 100% France libre, 100% Frexit, 100% sortie de l'OTAN,
02:44 100% vraiment restauration des instruments de notre vie publique,
02:49 de nos libertés, de notre démocratie, ce qu'il en reste,
02:52 ce qui doit donc revenir, et puis notre souveraineté bien sûr,
02:55 qui est très, très attaquée.
02:57 C'est le Frexit comme un moyen pour de la sécurité,
03:00 pour de la prospérité, pour les libertés.
03:02 Enfin, c'est-à-dire qu'on va parler de choses très concrètes derrière tout ça.
03:04 Et deuxième caractéristique de la liste que j'aurai l'honneur de mener,
03:08 c'est que ça doit être une liste de rassemblement.
03:10 Et ça, j'y travaille depuis des mois et des mois avec de belles perspectives.
03:14 Le rassemblement du camp souverainiste authentique,
03:17 des gens sérieux, des gens sincères,
03:19 parce qu'on n'a absolument pas le droit, vu la situation de la France,
03:22 de nous disperser et d'offrir le spectacle d'une division aux Français.
03:26 Impossible.
03:27 – Alors, il y aura un tronc commun j'imagine, et le Frexit en fait partie.
03:30 – Oui, il y aura plus qu'un tronc commun, il y aura une clarté du projet
03:34 qui dénotera de toutes les listes que je suis en train de voir,
03:36 la LFI, LR, RN, Reconquête, tout ça.
03:40 Je ne parle même pas bien sûr des macronistes,
03:41 mais je parle de ceux qui sont censés être dans l'opposition,
03:44 qui, je suis désolé, composent complètement avec le système actuel,
03:49 voire composent de plus en plus avec le système actuel,
03:52 en disant "on reste dans l'Union Européenne, on reste dans Schengen,
03:55 on reste dans l'euro, la CEDH, tout ça".
03:59 On voit bien à quoi ça mène.
04:01 Ça mène à le modèle de Mélenchon, pendant un moment c'était de Tsipras,
04:05 ça a mené à la trahison.
04:06 Le modèle du RN et de Reconquête, ça a été Mélanie,
04:09 on voit bien le résultat.
04:10 – On va en parler.
04:11 – Donc il faut sortir de tout ça.
04:12 Donc nous on veut quelque chose, et on aura quelque chose,
04:15 d'incroyablement clair, comme le sont les patriotes,
04:18 et en même temps d'incroyablement rassembleur pour que ce soit puissant.
04:21 Vous voyez, si c'est rassembleur, c'est puissant.
04:23 Si c'est isolé, c'est faible.
04:26 – Alors évidemment, je dois vous poser la question,
04:28 c'est un peu original d'être pour la sortie de l'Union Européenne,
04:31 mais en même temps d'être candidat pour aller siéger au Parlement européen.
04:35 C'est une question incontournable.
04:36 – Non, non, mais c'est une très bonne question
04:37 parce que parfois les gens me la posent et ils ont raison.
04:41 Je prends le modèle Farage.
04:43 Farage, il a d'abord été connu comme député européen Tony Truant,
04:48 et c'est grâce à cette caisse de résonance
04:50 qu'il a pu obtenir son référendum sur le Brexit en 2016 et le gagner.
04:54 Il n'y aurait pas eu de Farage, il n'y aurait pas eu de Brexit.
04:56 Qu'on soit clair, tous les Britanniques le savent.
04:58 Et sans ce mandat, cette exposition au Parlement européen,
05:03 il n'y aurait pas eu de Farage, en fait.
05:05 Il n'aurait pas eu l'influence qu'il a eue.
05:09 Par ailleurs, il y a deux autres énormes avantages.
05:12 Si vous êtes candidat, vous êtes présent dans la campagne.
05:15 Une élection, ce n'est pas qu'une élection, c'est une campagne avant.
05:17 Vous êtes donc présent dans des débats
05:19 où le Frexit normalement n'est jamais invité.
05:21 On va forcer le Frexit à être invité.
05:26 Et ça, c'est quand même extraordinaire,
05:27 à mettre les arguments du Frexit dans la balance.
05:29 Et troisième chose, quand vous êtes au Parlement européen,
05:32 vous avez accès quand même à des informations
05:35 auxquelles vous n'avez pas accès si vous n'y êtes pas.
05:37 C'est tout simple, c'est tout bête, mais c'est comme ça.
05:40 Et vous pouvez informer les Français,
05:42 vous pouvez lancer des alertes,
05:43 vous pouvez obtenir des commissions d'enquête,
05:45 vous pouvez forcer Ursula sur CSMS à répondre.
05:49 Vous pouvez faire des tas de choses
05:51 que vous ne pouvez pas faire si vous n'y êtes pas.
05:53 Donc la question est légitime,
05:54 mais je pense que la réalité, c'est qu'il faut être très sérieux là-dessus
05:58 et que nous avons le devoir d'y être
06:01 plutôt que de regarder les trains passer.
06:04 Parce que ça, c'est la certitude qu'on ne changera pas les choses.
06:08 – Alors justement, vous avez parlé du Brexit.
06:10 À l'instant, je vous propose de faire une petite parenthèse
06:12 puisque la Grande-Bretagne était la grande invitée
06:15 avec le roi Charles III à Paris puis à Versailles.
06:19 Je vous propose de regarder quelques images.
06:20 – Vive le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.
06:25 Vive l'amitié franco-britannique.
06:27 [Applaudissements]
06:49 Malgré le Brexit, parce que ce qui nous lie vient de si loin
06:53 et parce que vous êtes là aujourd'hui, votre Majesté,
06:59 je sais que nous continuerons d'écrire ensemble
07:03 une part de l'avenir de notre continent
07:06 et de relever les défis de servir les causes que nous avons en commun.
07:09 [Générique]
07:16 – Au témoin doute, vous n'étiez pas invité ?
07:17 – Non, je n'ai pas eu cette chance.
07:21 – Alors, il y a eu une polémique sur, évidemment, ce faste.
07:25 Qu'est-ce que vous avez pensé, vous, de cette affaire ?
07:27 Est-ce qu'il fallait…
07:28 On est quand même contraints de recevoir le roi quand il se doit.
07:31 – Non, non, je ne vais pas faire de la démagogie.
07:34 Que la France montre le plus beau d'elle-même aux yeux du monde,
07:39 et on sait que quand le roi d'Angleterre vient, c'est comme ça.
07:43 On sait que le monde est braqué sur la France.
07:47 Je veux dire, il faut, je ne veux pas montrer de la médiocrité.
07:51 La France est un grand pays, une histoire incroyable,
07:54 et qu'on le montre ne me choque pas.
07:57 Versailles, je sais que c'est M. Apathy qui voulait raser Versailles,
08:01 vous voyez, donc ne m'étonne pas.
08:03 Donc, quand on est attaché à la France,
08:05 on est attaché aussi à son histoire, son patrimoine, sa culture.
08:09 Donc ça, ça ne me choque pas.
08:11 La question, c'est par exemple, pourquoi on a invité autant de monde,
08:13 par contre, dans ce dîner qui a à mon avis, coûté bonbon, ça c'est vrai.
08:17 Pourquoi on a eu besoin d'inviter, honnêtement,
08:19 il y a des noms qui sont sortis de Star ou de Starlet.
08:23 Je pense que là, on aurait pu éviter aux Français une facture
08:26 qui n'est pas nécessaire et qui ne fait pas rayonner la France.
08:29 Deuxièmement, le roi a été accueilli pour la cérémonie de rallumage de la flamme
08:37 sous l'Arc de Triomphe.
08:38 Le drapeau français qui était sous l'Arc de Triomphe était déchiré de toutes parts.
08:42 Alors ça, ça ne fait pas rayonner la France.
08:44 Ça, je ne comprends pas.
08:46 Comme je ne l'avais jamais vu.
08:48 Ça, ça montre qu'on n'a pas…
08:50 Je ne sais pas, on l'a sorti de son sac, on l'a mis là,
08:53 puis il était déchiré, il était déchiré.
08:56 – C'est assez symbolique quand même.
08:57 – C'est très symbolique.
08:58 Pour moi, c'est grave.
08:59 Pour moi, ce n'est pas un détail, ça.
09:01 Là, pour le coup, il y a aussi toutes les caméras du monde.
09:04 Et comment Macron peut accepter ça ?
09:05 Il voit ça, il ne fait rien.
09:06 Enfin, je ne sais pas, je ne comprends pas.
09:08 Donc là, vous voyez, c'est les petites choses qui montrent quand même
09:11 qu'il se passe quelque chose de pas très agréable dans notre pays.
09:15 Pour le coup, ensuite, bon, j'ai entendu Macron, là, sur le fond,
09:19 dire "malgré le Brexit", toujours ces formules qui sont d'abord
09:24 un peu insultantes pour le peuple britannique souverain.
09:27 – Qui l'a décidé, bien sûr.
09:27 – Il n'y a pas de "malgré" ou machin.
09:29 Il l'a décidé, c'est comme ça, point.
09:31 Et ensuite, "malgré", malgré quoi ?
09:33 Qu'est-ce qu'il a à reprocher au Brexit ?
09:36 La croissance économique britannique est la plus forte du continent européen.
09:42 Elle est devant la France, l'Allemagne, la zone euro.
09:44 Donc, quoi "malgré", malgré quoi ?
09:47 La question migratoire, oui, ce n'est pas facile.
09:49 Oui, le Royaume-Uni aurait dû se réveiller avant, je suis d'accord.
09:53 – On va voir juste après que l'Union européenne n'est pas vraiment…
09:56 – Non, mais l'Union européenne n'a absolument pas de leçons à donner.
09:59 Mais là, le Royaume-Uni a commencé à prendre des mesures très fermes
10:04 qui seraient illégales dans l'Union européenne.
10:06 Alors, les résultats ne sont pas encore là.
10:08 Je ne vais pas vous raconter n'importe quoi.
10:11 Sur l'économie, il commence à venir, très sérieusement.
10:14 Et sur l'immigration, dans les années qui viennent,
10:16 ils vont avoir de sacrés résultats
10:17 que nous ne pouvons pas avoir dans l'Union européenne, bien au contraire.
10:20 Donc, il n'y a pas à dire "malgré le Brexit".
10:22 – Ce qu'on voit surtout, c'est que malgré le Brexit,
10:24 il y a toujours des relations bilatérales.
10:27 Donc, la France et la Grande-Bretagne peuvent toujours échanger.
10:29 – Il y en a, évidemment.
10:30 Le Royaume-Uni a signé 150 accords commerciaux depuis le Brexit.
10:35 Et il a juste démontré qu'on pouvait être un pays souverain.
10:39 Il n'y a pas à craindre la souveraineté, il n'y a pas à craindre la liberté,
10:42 il n'y a pas à craindre l'indépendance.
10:44 Ça ne veut pas dire que vous devenez d'un coup une île qui s'égare,
10:49 qui part vers le Groenland.
10:50 On avait fait croire tant de choses aux Français sur le Brexit.
10:52 Ça devait être l'invasion de Criquet
10:54 et la migration des îles britanniques vers un Grand Nord inconnu
10:59 qui allait faire disparaître de l'histoire ce vieux pays,
11:02 ce vieux peuple.
11:05 Non, ce n'est pas du tout ce qui s'est produit.
11:07 Donc, la réalité, c'est que nous devons offrir aux Français
11:11 exactement le même choix parce que sinon on va crever.
11:14 Si on continue à être nous, sous les ordres de Ursula von der Leyen,
11:20 de Bruxelles, de Berlin et donc derrière de Washington,
11:24 sur tous les sujets, l'énergie, l'industrie, l'immigration,
11:27 nos libertés, l'identité numérique,
11:29 tout ce qui est en train d'être pondu à Bruxelles là-bas,
11:32 on va crever.
11:34 Donc, c'est la liberté ou la mort.
11:36 On en est là aujourd'hui.
11:38 Le débat n'est pas plus compliqué que ça.
11:39 Mais ce n'est pas non plus la baguette magique.
11:41 Parce qu'on voit par exemple sur la question ukrainienne,
11:43 la Grande-Bretagne est peut-être sortie de l'Union européenne,
11:45 ça ne l'empêche quand même pas d'être très engagée dans la question ukrainienne.
11:48 Oui, mais ça je pense qu'en fait, je vais vous dire,
11:50 le Royaume-Uni aura toujours une politique étrangère assez exécrable.
11:54 Mais c'est leur tradition.
11:55 C'était avant qu'ils soient dans l'Union européenne,
11:57 c'était pendant qu'ils y étaient, ce sera après.
12:00 Parce que ça, c'est autre chose.
12:01 Ils sont très liés par leur histoire à la politique étrangère américaine.
12:06 Et souvenez-vous, en 2003, ils ont soutenu, eux, la guerre en Irak avec Jean Jebouche.
12:11 On était contre.
12:12 Donc on n'était déjà pas d'accord.
12:14 Mais ça, pour moi, qu'ils soient dans l'Union européenne ou pas,
12:16 je pense que ça n'a pas beaucoup de rapport.
12:17 Oui, ils ont une position que je juge exécrable sur l'Ukraine.
12:21 Mais ça, c'est leur attachement à l'OTAN, c'est leur tradition à eux.
12:24 Et je pense que ça n'a pas de rapport.
12:26 Après, sur le Frexit n'est pas la baguette magique ou le Brexit,
12:31 je l'ai toujours dit.
12:32 J'ai fait un livre qui est sorti en 2018 qui s'appelle Frexit.
12:35 Vous l'écrivez.
12:37 C'est une condition.
12:38 Par contre, je ne comprends pas pourquoi certains n'arrivent pas à le comprendre,
12:40 ou ne veulent pas le comprendre de mauvaise foi.
12:42 C'est une condition nécessaire, mais pas suffisante.
12:44 Point barre.
12:46 C'est juste ça.
12:47 Ça veut dire que vous êtes obligés de le faire, c'est indispensable,
12:50 c'est une condition nécessaire pour pouvoir vous redresser, rebondir,
12:55 mener les politiques conformes à votre intérêt national.
12:57 Mais ça n'est pas une condition suffisante.
12:59 C'est-à-dire que si vous continuez avec les mêmes,
13:01 avec le même personnel politique,
13:03 vous aurez à peu près les mêmes politiques derrière.
13:06 Voilà, c'est tout.
13:06 Ce n'est pas plus compliqué.
13:08 C'est une condition nécessaire, indispensable, vitale,
13:11 mais ce n'est pas une condition suffisante.
13:13 Et je peux le dire et le redire,
13:15 parce que je vois des gens de très mauvaise foi dire
13:17 « Vous promettez la baguette magique ? »
13:19 Non, jamais.
13:20 Je n'ai jamais promis la baguette magique.
13:22 Je ne suis pas bête à ce point.
13:23 Il n'y a aucune baguette magique en politique.
13:25 Jamais.
13:26 Il n'y a que la volonté des peuples, le travail des peuples,
13:28 leur abnégation, leur courage et leur volonté.
13:31 Il n'y a rien d'autre.
13:33 Mais c'est une condition quand même nécessaire, indispensable
13:35 et qui redonnera un sacré élan et un sacré espoir au peuple français
13:38 si elle se fait.
13:39 Mais donnons le choix aux Français.
13:41 C'est la mode de demander des référendums.
13:42 Moi, j'en demande un, le plus sérieux de tous,
13:44 le plus crucial de tous,
13:45 un référendum sur notre appartenance à l'Union européenne
13:48 le même jour que les élections européennes, le 9 juin 2024.
13:50 Ce sera extrêmement cohérent
13:52 et ça permettrait de raviver un peu ces élections européennes,
13:54 d'aller sur le vrai sujet.
13:56 Et on verra ce que diront les Français.
13:58 Puisqu'on parle beaucoup pour eux.
14:00 Mais moi, je pense qu'on ferait bien de les écouter réellement
14:03 parce que je pense qu'ils ne parlent pas tout à fait
14:04 comme leur maître voudrait qu'ils parlent.
14:06 Alors, justement, sur cette question européenne et ukrainienne,
14:10 on a évoqué tout à l'heure le rôle des parlementaires européens.
14:13 On a le sentiment qu'ils n'ont pas eu leur mot à dire,
14:16 finalement, sur la question ukrainienne,
14:18 que Ursula von der Leyen, en tant que présidente de la Commission,
14:21 prend des décisions qui dépassent les décisions nationales.
14:25 Et aujourd'hui, l'Union européenne donne plus à l'Ukraine
14:28 que les États-Unis, près du double.
14:30 Oui, c'est une catastrophe.
14:34 En fait, l'Union européenne, vous savez,
14:35 c'est la colonie, aujourd'hui, des États-Unis.
14:39 Les États-Unis lui font faire le sale boulot.
14:41 Comme toute colonie, c'est le principe d'un empire.
14:43 Un empire, il va toujours protéger son centre.
14:46 Vous savez, du temps de Rome,
14:48 on essayait d'abord de renvoyer à la guerre,
14:50 pour protéger les barbares et les invasions,
14:52 les nouveaux peuples qui avaient été conquis.
14:55 C'est eux qu'on envoyait se faire tuer, ou à la bataille.
14:58 On n'allait pas envoyer le centre romain.
15:01 Ça limitait les problèmes d'assimilation.
15:03 Ça limitait les problèmes d'assimilation.
15:04 Non, mais c'est classique, mais c'est toujours comme ça.
15:05 C'est la logique des empires.
15:06 Donc, il y a un empire états-unien
15:08 qui ne voudra absolument jamais la guerre sur son propre sol,
15:10 qui ne l'a jamais eu d'ailleurs,
15:12 et qui va envoyer ses colonies le faire.
15:13 Et ces colonies, aujourd'hui, il n'y en a plus beaucoup.
15:15 Parce que tout le monde s'est quand même détourné
15:18 de l'empire américain un peu croulant,
15:20 comme son président d'ailleurs.
15:22 Même l'Arabie saoudite, qui est quand même extraordinaire,
15:25 ça devrait être analysé,
15:26 même l'Arabie saoudite n'est plus dans la sphère américaine.
15:29 Ce qui est inimaginable il y a encore 5 ans.
15:31 Qui a préféré se rapprocher de l'Iran.
15:32 Oui, de la Russie, et des BRICS, etc.
15:36 Donc, il reste quoi ?
15:37 Il reste en gros que la colonie, peut-être le Japon un peu aussi,
15:40 mais il reste surtout la colonie européenne, par l'Union européenne.
15:44 Donc, Ursula von der Leyen, elle veut toujours aller plus loin
15:47 pour faire plaisir à ses maîtres washingtoniens
15:49 de l'État profond américain.
15:51 Elle veut aller plus loin.
15:52 Donc, plus d'armes, plus d'argent.
15:53 On va interdire les médias, RT, on va les fermer,
15:55 Spoutnik, etc.
15:57 On va faire ci, on va faire ça.
15:59 Oui, la conséquence c'est que nous, Français,
16:02 ça nous appauvrit terriblement.
16:04 Ça va contre notre intérêt national.
16:06 Ça entretient la guerre.
16:07 Ça saurait si ça apportait la paix.
16:09 Ça fait un an et demi qu'on fait ça, on voit bien le résultat.
16:12 Ça fait 9 ans qu'on fait des sanctions contre la Russie.
16:15 Puisque je rappelle que les premières c'est 2014,
16:17 avec l'affaire de Crimée.
16:18 Et on a vu le résultat, ça affaiblit notre agriculture.
16:21 Ça a permis à l'agriculture, au contraire russe,
16:24 de devenir bien plus productive.
16:27 Donc, il faut arrêter avec cela.
16:29 Et vous voyez, on retombe sur notre Frexit.
16:31 Si on veut changer de politique étrangère,
16:33 d'abord on fait sauter le verrou bruxellois,
16:36 condition nécessaire,
16:38 mais derrière, il faut qu'on change nous aussi notre manière de voir.
16:41 Donc, le deuxième travail à faire derrière,
16:44 c'est que la France doit comprendre qu'elle a des intérêts
16:47 éminemment stratégiques à avoir des relations avec la Russie.
16:52 Il ne s'agit pas d'être soumis à la Russie,
16:53 mais il s'agit d'avoir des relations.
16:55 Et nous avons intérêt à cela.
16:57 Rien que du point de vue énergétique, déjà.
16:58 C'est le plus fondamental, c'est le plus évident.
17:01 – Alors justement, arrêtons-nous peut-être sur ce point.
17:03 On le sait, les sanctions ont bousculé la question énergétique en France,
17:07 mais pas seulement, elles ont aussi mis en lumière
17:09 les grandes failles de la politique, notamment autour du nucléaire.
17:13 Aujourd'hui, les Français sont dans une situation
17:16 qui est inquiétante sur le plan économique.
17:18 – Sur l'énergie, on est face à des dirigeants
17:21 qui se sont rendus coupables de hautes trahisons.
17:24 Au sens vraiment, vous savez, ce n'est pas un mot
17:26 que j'utilise comme ça à la légère, c'est au sens réel du terme.
17:30 Et ça a été dit, je vais vous dire, il y a eu audition récemment
17:32 en commission d'enquête parlementaire de trois anciens PDG d'EDF,
17:36 les trois derniers avant l'actuel, qui ont tous dit la même chose.
17:41 Ils disent qu'on a fait à EDF, aux services publics énergétiques français
17:46 et notamment au nucléaire, c'est un crime très grave.
17:50 C'est-à-dire qu'on a, via les politiques de l'Union européenne,
17:52 via le marché européen électricité, via les directives,
17:55 via la soumission aux ambitions des VR allemands,
17:58 on a détruit un truc qui était extraordinaire.
18:00 Un champion national, l'électricité la moins chère du monde, performante,
18:04 qui nous aurait permis d'être extrêmement compétitif,
18:07 d'apporter du pouvoir d'achat aux ménages français.
18:10 On a détruit ça sciemment, sciemment, pour faire l'Union européenne,
18:14 pour faire l'Europe, pour obéir à l'Allemagne.
18:17 Donc ça, ça relève de la haute trahison et ça devra être jugé un jour.
18:20 Forcément, forcément.
18:22 Il y a des gens physiquement responsables de ça.
18:24 Ce n'est pas une entité qui a décidé, c'est des gens,
18:26 c'est des ministres, c'est des présidents de la République.
18:28 Ce sont des gens qui ont décidé ça.
18:31 Donc là, l'énergie, c'est Charles Gave, je crois, qui dit
18:36 l'économie c'est de l'énergie qui circule en fait.
18:39 Voilà, c'est exactement ça.
18:40 Après, une fois que vous avez détruit votre système énergétique,
18:43 il ne faut pas s'attendre à ce que votre industrie fonctionne bien,
18:46 votre agriculture non plus, tout ce qui consomme de l'énergie en fait.
18:49 Donc nous avons là un gros travail à faire
18:52 et on ne pourra pas le faire en restant dans l'Union européenne.
18:54 Je le dis, je le redis, on ne peut pas le faire en restant dans l'Union européenne.
18:57 – On a le sentiment que le gouvernement met des cotères
18:59 sur des jambes de bois systématiquement avec ces fameux boucliers,
19:01 ces fameux seuils qui négocient plus ou moins avec les grands patrons,
19:05 faisant d'ailleurs porter leur fiasco politique sur des entreprises privées.
19:11 – Oui, c'est-à-dire qu'au lieu de changer le système,
19:15 on va chercher l'argent dans la poche du contribuable ou d'entreprise
19:21 pour tenir quelques mois, pour que ça ne se voit pas trop ou un peu moins.
19:24 Au lieu d'avoir 100% d'augmentation des tarifs d'électricité,
19:26 vous n'en avez que 40, parce qu'en fait c'est 10% tous les 6 mois,
19:30 donc ça va vite.
19:33 Et puis pour l'instant là, vous augmentez la dette,
19:35 vous augmentez les déficits, vous mettez à terre des entreprises,
19:38 c'est n'importe quoi, c'est dramatique.
19:40 Enfin ça c'est vraiment la politique la plus brouillonne qui puisse être faite.
19:45 En plus, je signale un truc quand même,
19:47 l'Union européenne vient de demander la fin des aides et des boucliers énergétiques.
19:51 D'ailleurs ils ont commencé, puisque vous avez vu qu'ils ont coupé les aides
19:53 pour les pêcheurs français par exemple, ce qui va être dramatique.
19:56 Donc nous allons avoir la double peine,
19:58 non seulement on n'a pas changé le système,
20:00 on n'est pas sorti du système européen,
20:02 mais d'un autre côté on n'aura même plus le droit de faire les aides.
20:05 Là ça va être l'asphyxie générale,
20:07 pour les ménages, pour les entreprises, pour les artisans.
20:11 Au bout d'un moment il faut tout remettre à plat.
20:13 Il faut dire attendez, on fait un service public national de l'énergie,
20:17 on sait parfaitement le faire, on a l'EDF qui est un très grand champion national,
20:21 on a les ouvriers, on a les ingénieurs, on a les chercheurs,
20:25 on le fait, on réinvestit dans l'énergie du futur,
20:27 on mobilise un peu notre espace maritime par ailleurs
20:30 qui pourrait nous apporter beaucoup de sources d'énergie du futur.
20:33 On peut réfléchir à tout ça, on peut mobiliser notre territoire d'outre-mer.
20:36 Vous voyez ça pourrait être une magnifique aventure nationale en plus.
20:40 Et évidemment on sort du marché européen d'électricité,
20:43 on sort des directives de libéralisation qui sont délirantes,
20:46 qui sont elles aussi délirantes totalement.
20:48 C'est-à-dire qu'on finance des parasites,
20:51 des parasites qui sur le dos d'EDF ne produisent pas un kWh d'électricité
20:57 et qui en revanche s'enrichissent terriblement.
20:59 Donc ça on met fin à ça.
21:01 Et pour sortir de toute cette politique européenne,
21:03 il faut sortir de l'Union Européenne, il n'y a pas d'autre solution,
21:05 c'est la seule solution.
21:07 – Alors une séquence a beaucoup fait réagir la toile cette semaine,
21:09 je vous propose de l'écouter, c'est l'éminence grise,
21:11 Jacques Attali qui a déclaré des choses surprenantes.
21:14 – Dans l'idéologie européenne depuis 1958,
21:17 on a tout fait pour détruire les frontières internes, très bien,
21:20 mais aussi externes.
21:21 D'un point de vue global, l'Europe est une passoire.
21:24 L'Europe est une passoire aux investissements étrangers,
21:26 l'Europe est une passoire aux produits étrangers.
21:29 – L'Europe ne sait pas se protéger.
21:30 – Non, elle ne veut pas se protéger.
21:31 [Générique]
21:38 – Alors ce qui est assez intéressant dans ce que dit Jacques Attali,
21:40 c'est que quelque part il critique une forme d'ultra-libéralisme,
21:44 mais là ce dont on vient de parler en fait,
21:45 c'est ces boucliers fiscaux, ces formes d'aide,
21:48 qui flirtent avec le socialisme, c'est quand même très original en Europe.
21:52 – Oui, je reviendrai quand même un peu sur le fond de ce qu'il a dit,
21:54 parce que moi ça ne me fait pas rire du tout d'entendre ça,
21:57 après tout ce qu'il a osé dire pendant des dizaines d'années.
22:00 Oui, alors ça c'est vrai.
22:01 En fait, vous savez, l'ultra-libéralisme,
22:05 qui est effectivement la clé, l'ADN de ces traités,
22:07 parce que vous n'avez le droit de contrôler aucun investissement,
22:09 de ne même aucune protection, vous n'avez pas le droit aux aides d'État,
22:12 ça c'est d'une forme d'ultra-libéralisme,
22:14 mais en fait à la fin, ça vous amène à avoir le pire de l'État.
22:20 C'est à dire non pas un État agile, musclé,
22:22 qui va définir des politiques nationales,
22:25 qui va utiliser des leviers pour aider les entreprises,
22:27 pour aider les créations, pour aider l'emploi, etc.
22:29 Non, vous allez avoir celui qui reste, le seul qui peut agir,
22:32 celui qui va vous mettre des taxes, des réglementations,
22:35 des impôts, des subventions, etc.
22:37 Le gras plutôt que le muscle, vous voyez ?
22:39 Et en fait, effectivement ça devient un truc hyper pesant.
22:42 Alors certains diront socialisme, moi je ne dis pas ça,
22:44 enfin on dit comme on veut, mais un truc insupportable.
22:47 On se dit l'État c'est ça, alors qu'en fait non,
22:49 l'État normalement ce n'est pas ça.
22:51 L'État qui travaille pour le bien commun, ce n'est pas ça.
22:53 Mais ça c'est ce qu'il en reste quand les européistes sont passés.
22:57 Pareil pour les libertés d'ailleurs, parce qu'ils nous disent toujours
23:00 on est le chantre de la liberté, etc.
23:03 Et finalement vous arrivez à un système à la fin,
23:05 où c'est dans l'Union européenne qu'on va contrôler le plus ce que disent les gens,
23:08 et ce qu'écrivent les gens, à force.
23:11 Alors on l'a vu avec le fameux DSA, qui du 25 août.
23:14 Il y a un nouveau règlement César qui arrive,
23:16 il y a la loi SREN en ce moment en France,
23:19 qui reprend des règlements européens et qui ajoute une touche de folie macroniste en plus.
23:23 Et en fait c'est dans ce système qui était censé préserver le plus
23:26 la liberté, le mot liberté il apparaît beaucoup dans les traités européens.
23:29 C'est dans ce coin du monde que finalement on arrive dans le système
23:35 le plus soviétique possible, où vous n'avez pas le droit d'écrire, de penser,
23:39 de dire, de faire, de bouger, etc.
23:41 Et on vous contrôle, on vous surveille, on vous met un fil à la patte,
23:43 on vous censure, on vous bannit, etc.
23:45 Et là, ce n'est pas du tout un système libéral pour le coup.
23:48 Vous voyez ce que je veux dire ?
23:49 On tire le système jusqu'au bout et on arrive à son inverse.
23:54 Ce qu'a dit Attali, il fait semblant, là on est en septembre 2023,
23:59 il dit "c'est incroyable, l'Europe est une passoire".
24:02 Je vais écouter tout l'extrait.
24:04 Il a dit "ça ne protège ni sur l'immigration, ni sur la concurrence déloyale,
24:08 on n'a le droit de rien faire, etc."
24:10 Oui mais Jacques Attali, c'est écrit ça dans les traités depuis 1957.
24:14 C'est écrit dans le traité de Rome, ça a été aggravé par tous les suivants,
24:17 à Tunis, Maastricht, Lisbonne, tout ce que vous voulez.
24:19 Mais c'est écrit depuis le départ, c'est l'ADN de l'Union européenne.
24:21 En 57, il y avait 6 pays qui étaient très proches, ce n'était pas pareil.
24:23 Oui mais c'est l'ADN quand même.
24:25 C'est l'ADN quand même.
24:27 Ça ne s'est pas trop vu en France parce qu'il y a eu la parenthèse gaulliste,
24:30 où De Gaulle a résisté face à tout ça.
24:33 Si vous lisez moi, même ce qu'on a écrit Perfit,
24:36 il a même pensé à un moment quitté déjà, la CEE à l'époque.
24:40 Et ce sont certains intervenants, certaines personnes autour de lui
24:44 qui l'ont dissuadé de le faire en lui disant
24:47 "les potentialités fédérales ne se développeront jamais,
24:50 ne s'activeront jamais". Oui, de son vivant, elles ne se sont pas activées.
24:53 Malheureusement, elles se sont activées après.
24:56 Donc si vous voulez, Attali, qu'est-ce qu'il nous a envoyé comme injure
25:01 pour dire ce qu'il dit lui maintenant ?
25:03 Non mais attendez, quand nous on défendait le non en 2005
25:06 à la Constitution européenne, sur ces arguments-là,
25:09 quand on critiquait ensuite Schengen,
25:12 quand on a critiqué le coup de force sur le traité de Lisbonne,
25:15 quand on développe tout ce qu'on développe,
25:18 à chaque fois on avait des Attali pour se dresser face à nous,
25:21 pour nous insulter, pour dire qu'on n'avait rien compris,
25:23 que c'était le sens de l'histoire, qu'on était ringards,
25:26 qu'on était nationalistes, qu'on était des extrêmes,
25:28 qu'on était ce qu'on veut, des complotistes aujourd'hui on dirait.
25:30 Et aujourd'hui il nous dit la même chose ?
25:32 Enfin franchement, non mais ça va.
25:34 Il a dit qu'il n'a pas changé de discours.
25:36 Oui, non, mais Attali, pour moi, sera comme les autres.
25:38 Je parlais de haute trahison tout à l'heure
25:40 et ces gens-là devront rendre des comptes et être jugés.
25:42 Je mets Attali dans le même sac.
25:44 C'est pas parce qu'à la fin de sa vie,
25:46 enfin je ne lui souhaite pas,
25:48 il n'est quand même pas tout jeune maintenant,
25:50 et surtout à la fin de sa vie, on va dire, d'influenceur,
25:52 de conseiller, qu'il dit la vérité,
25:54 que ça exonère tout ce qu'il a fait,
25:56 tout ce qu'il a fait, conseillé et dit,
25:58 avant. Je suis désolé, c'est trop facile ça.
26:00 Ça me fait penser aux médecins de plateau
26:02 qui viennent vous voir maintenant en disant
26:04 "ouais, en fait, sur le vaccin, vous savez,
26:06 on ne vous a jamais obligé".
26:08 Non, non, non, trop facile ça.
26:10 Il y a un principe dans la vie qui s'appelle
26:12 le principe de responsabilité.
26:14 C'est le principe de la responsabilité.
26:16 C'est trop facile.
26:18 – D'ailleurs, petite parenthèse,
26:20 vous qui étiez très en pointe sur la défense des libertés
26:22 pendant la crise sanitaire, comment vous analysez
26:24 ces informations régulières dans les médias
26:26 qui reparlent du Covid, qui reviennent sur le Covid,
26:28 qui repartent du Covid ?
26:30 – Moi j'ai l'impression qu'ils pataugent.
26:32 J'ai l'impression qu'ils cherchent désespérément
26:34 un narratif de la peur,
26:36 et qu'ils ne savent pas très bien lequel prendre.
26:38 On voit que de temps en temps,
26:40 ils retentent le Covid avec un nouveau variant,
26:42 une nouvelle grande peur,
26:44 on nous reparle même du masque obligatoire,
26:46 on avance la campagne de vaccination, etc.
26:48 Puis ils voient que ça ne prend plus très bien,
26:50 quand même, franchement.
26:52 Et tant mieux, il y a quand même plein de gens
26:54 qui l'ont compris.
26:56 Alors après, ils vont aller vous chercher
26:58 des virus un peu bizarres.
27:00 Récemment, il y a eu le virus Nipah,
27:02 en Inde, plein d'articles.
27:04 Il y a eu deux morts en Inde, deux morts.
27:06 Et par contre, il y a eu 2000 articles.
27:08 – La grippe de la tomate.
27:10 – Comment il s'appelait ?
27:12 L'OMS, on avait même fait une urgence.
27:14 – La variole du singe.
27:16 – Bon, il y a la fameuse maladie X
27:18 que l'OMS attend.
27:20 Donc en fait, je pense qu'ils pataugent un peu,
27:22 je pense qu'ils ne savent pas très bien comment faire.
27:24 Moi, je demande toujours aux gens
27:26 de rester vigilants, parce que
27:28 vu ce qu'ils ont été capables de faire,
27:30 il faut rester vigilants.
27:32 Quand on a été capable de faire un confinement,
27:34 un petit papier à signer soi-même pour avoir le droit
27:36 de sortir de chez soi, un pass sanitaire,
27:38 un pass vaccinal, truc délirant
27:40 qu'on n'aurait jamais imaginé il y a encore 5 ans.
27:42 Quand on a été capable de faire ça,
27:44 on est capable du pire demain. Donc, il faut rester vigilants,
27:46 mais il faut quand même constater qu'il n'arrive plus.
27:48 Ça ne rentre plus comme dans du beurre, comme avant.
27:50 Vous voyez ? C'est fini tout ça.
27:52 Ça, c'est quand même plutôt pas mal.
27:54 Après, il y a une pression qui vient
27:56 particulièrement des États-Unis,
27:58 parce que les États-Unis rentrent en campagne présidentielle américaine.
28:00 Enfin, présidentielle, vous savez,
28:02 ils votent en 2024.
28:04 Et je rappelle que c'était en 2020 la même chose.
28:06 C'est en 2020 que la folie covidiste a explosé.
28:08 Et qu'il y a des gens là-bas,
28:10 surtout dans le camp Biden, bien sûr,
28:12 qui ont intérêt à maintenir sous peur
28:14 la population américaine,
28:16 parce qu'ils se disent qu'elle votera mieux
28:18 s'ils ont peur. Si on a peur, on vote peut-être moins.
28:20 – Oui, mieux, entre guillemets, évidemment.
28:22 – Pour eux, c'est-à-dire Biden et non pas Trump.
28:24 Et puis, peut-être même que ça donnerait des arguments
28:26 pour qu'il y ait plus de votes par correspondance
28:28 et moins de votes présentiels,
28:30 parce qu'il est bien connu que le vote présentiel
28:32 est un facteur d'épidémie.
28:34 – Oui, et le vote par correspondance
28:36 est souvent très démocrate aussi.
28:38 – En plus, il est très démocrate.
28:40 Ça tombe très bien. Il est très système,
28:42 le vote par correspondance. Le vote électronique aussi.
28:44 C'est marrant parce qu'on a eu la même chose en France
28:46 aux élections législatives, je fais une petite parenthèse,
28:48 mais j'invite chacun à aller voir ce qui s'est passé
28:50 aux élections législatives en France en 2022
28:52 pour les Français de l'étranger.
28:54 Il y avait eu un vote aux urnes et un vote électronique.
28:56 Vous constaterez que le vote aux urnes
28:58 et le vote électronique donnent deux résultats
29:00 extraordinairement différents.
29:02 J'en tire aucune conclusion, je le constate.
29:04 Et je trouve comme moi qui m'intéresse aux statistiques,
29:06 je trouve ça bizarre.
29:08 Statistiquement, c'est bizarre.
29:10 – Alors j'aimerais qu'on revienne sur ce que disait Jacques Attali,
29:13 cet ultra-libéralisme, cette absence de frontières
29:17 quasi co-substantielle avec l'Union européenne.
29:20 On l'a évoqué très rapidement tout à l'heure,
29:22 le cas de Meloni, on a vu plus de 10 000 personnes
29:26 arriver en quelques jours sur les côtes de l'Empedusa en Italie.
29:29 Giorgia Meloni a été élue il y a presque un an,
29:32 c'est presque son anniversaire d'élection.
29:35 Elle s'était fait élire globalement avec un discours très conservateur
29:38 mais surtout très anti-immigration,
29:41 avec la volonté de bloquer les navires
29:45 qui auraient pu arriver avec les clandestins.
29:47 Un an plus tard, évidemment, le bilan est plutôt accablant pour elle.
29:50 – Il est dramatique.
29:52 Mais il était prévisible.
29:54 Il était évident.
29:56 Moi, dès le soir de son élection en octobre dernier,
29:59 j'ai mis un tweet, je lui ai dit "bravo".
30:02 Comme on dit "bravo" aux vainqueurs.
30:04 Je lui ai dit "maintenant, dans le même tweet,
30:07 si vous restez dans l'Union européenne",
30:10 j'avais écrit "sortir de l'Union européenne,
30:12 de l'euro, de Schengen, de l'OTAN, de la CEDH,
30:15 ou trahir, sortir ou trahir".
30:17 Je l'avais écrit en majuscule.
30:19 Elle n'est pas sortie, elle a trahi.
30:21 C'est évident.
30:22 – Mais alors, est-ce que le fait qu'elle n'ait pas rempli, on va dire,
30:25 les promesses qu'elle avait faites sur cette question migratoire,
30:28 c'est vraiment lié à l'Union européenne ou pas ?
30:30 Parce que si on regarde les chiffres, on voit que quand c'était
30:32 Matteo Salvini qui était ministre de l'intérieur, par exemple,
30:35 il y avait beaucoup moins d'arrivées de clandestins.
30:37 Et pourtant, ils étaient toujours dans l'Union européenne.
30:39 – Oui, mais Salvini… alors moi, j'avais déjà constaté que Salvini,
30:41 ministre de l'intérieur, les chiffres n'avaient pas baissé.
30:43 C'est juste que les chiffres ne font qu'augmenter, de toute façon.
30:45 – Là, il y a une envolée quand même…
30:47 – Ah oui, il y a une envolée. – Très visible.
30:48 – En fait, oui, c'est extrêmement lié à l'Union européenne.
30:51 Je vais vous dire une chose, c'est toujours pareil,
30:53 on retombe sur notre affaire. Condition nécessaire mais pas suffisante.
30:56 Si Mélanie avait décidé en octobre 2022, jour de son élection,
31:00 à l'annonce "nous quittons l'Union européenne, nous quittons Schengen,
31:03 nous quittons la CEDH", qui sont, sur le sujet migratoire,
31:06 les trois choses importantes. Il y a d'autres sujets,
31:08 mais sur le sujet migratoire, c'est les trois choses importantes.
31:10 Elle aurait d'un coup pu, je dis quand même ce qu'elle aurait pu faire
31:13 par rapport à ce qu'elle ne peut pas faire aujourd'hui.
31:15 Elle aurait pu bloquer les bateaux, parce que depuis le 1er août 2022,
31:19 donc avant son élection, il y a une juriscrudence de la Cour de justice
31:22 de l'Union européenne qui vous dit "vous n'avez plus le droit
31:24 de bloquer les bateaux dans les ports". Bateaux de ONG, pour les migrants, etc.
31:28 Deux, elle aurait pu arrêter le regroupement familial.
31:31 Vous avez une directive européenne qui date de 2003
31:34 qui vous interdit de l'arrêter et même de le modérer.
31:37 Trois, elle aurait pu contrôler ses frontières nationales.
31:40 Aujourd'hui, avec Schengen, vous ne pouvez pas contrôler vos frontières nationales.
31:43 Ça me fait bien rire ou pleurer, je ne sais pas, quand j'entends Darmanin dire
31:47 "il n'y aura zéro migrant de Lampedusa en France".
31:50 Sauf les réfugiés politiques.
31:51 Oui, si, alors déjà, je veux dire déjà un bon nombre.
31:54 Est-ce qu'on accorde facilement l'asile ?
31:56 Mais en plus, c'est un vrai mensonge.
31:58 Ils ne savent même pas où ils sont. Ils sont déjà là.
32:00 Beaucoup sont déjà là, c'est évident.
32:02 Parce qu'il n'y a pas de contrôle, il n'y a pas de frontière, il n'y a rien.
32:05 Donc voilà, Mélanie aurait pu faire cela.
32:08 Elle aurait pu les reconduire à la frontière,
32:10 parce que la CEDH, la plupart du temps, l'interdit,
32:13 et parce que la Cour de justice de l'Union européenne, aussi, la plupart du temps, l'interdit.
32:17 Il y a même une décision, au moment là où on parle,
32:19 le Conseil d'État avait saisi la Cour de justice de l'Union européenne
32:22 sur les expulsions de clandestins,
32:24 et la Cour de justice de l'Union européenne lui a donné
32:27 une interprétation la plus laxiste possible de la directive Retour européenne.
32:31 L'info est sortie aujourd'hui, même l'AFP l'a reprise, en disant
32:34 "la Cour de justice de l'Union européenne rend plus difficile les expulsions".
32:37 Vous voyez ? Donc Mélanie, je cite déjà 5 choses très importantes
32:40 qu'elle aurait pu faire et qu'elle ne peut pas faire
32:43 parce qu'elle est dans l'Union européenne, dans la CEDH et dans Schengen.
32:46 Je ne dis pas qu'en 3 mois, Mélanie aurait réduit l'immigration considérablement,
32:50 aurait réglé le problème, voire serait une immigration zéro.
32:53 Je ne dis pas cela.
32:55 Et je pense que si elle a fait ce genre de promesses, c'est un mensonge supplémentaire.
32:58 Ça ne se résoudra pas en 3 mois, qu'on s'en va ou pas dans l'Union européenne.
33:01 C'est un travail de longue haleine.
33:03 Mais en tout cas, elle aurait pu faire des choses très concrètes.
33:06 Elle aurait évidemment réduit considérablement l'immigration.
33:09 Avec la volonté qu'elle avait, oui, elle l'aurait fait.
33:12 Là, aujourd'hui, elle ne peut pas le faire.
33:15 Elle peut s'agiter autant qu'elle veut. Elle ne peut pas le faire.
33:18 Donc tout ce qu'elle a promis, tout ce qu'elle a annoncé, c'était des mensonges.
33:24 C'est du vent.
33:26 Et ceux qui ont cru, je suis désolé, c'est les gogos de service.
33:29 Toujours la même chose.
33:31 Comme aujourd'hui, vous avez deux parties, RN et Reconquête,
33:34 qui font exactement les mêmes promesses que Mme Mélanie.
33:37 Quand elle a été élue, il faut voir qu'on a parlé de la Marine Le Pen italienne.
33:42 Tous ces partis-là se sont réjouis.
33:44 On dit qu'on veut faire exactement la même chose.
33:46 On fera exactement la même chose.
33:48 Le résultat, c'est qu'elle a doublé l'immigration clandestine,
33:50 mais elle a aussi doublé l'immigration légale.
33:53 Parce que non seulement elle fait la politique de l'Union européenne,
33:56 mais elle en prend même le discours maintenant.
33:58 Elle vous dit qu'on a besoin d'immigration légale.
34:01 Elle a fait des discours récemment.
34:03 Ça donne ça.
34:04 Je demande aux gens de réfléchir.
34:06 Vous avez des exemples multiples de trahison dans l'histoire de l'Union européenne,
34:11 que ce soit Tsipras sur le social, l'économie,
34:13 que ce soit Mélanie sur l'immigration et sur tout le reste,
34:16 parce qu'elle a aussi trahi sur l'économie.
34:18 Le budget qu'elle vient de présenter pour 2024 pour l'Italie
34:21 est un budget de trahison de ses promesses.
34:23 Elle avait par exemple dit "nous supprimerons la loi de 2011 en Italie
34:27 qui fixe un objectif de retraite à 67 ans".
34:31 Dans le budget, ils viennent de dire "non, finalement on va la garder cette loi".
34:34 Et pourquoi elle garde cette loi ?
34:35 Parce qu'elle a le pistolet de l'Union européenne sur la tempe.
34:38 Elle lui dit "si tu ne gardes pas cette loi de retraite à 67 ans,
34:41 nous ne te donneras pas tes subventions".
34:44 Et on peut faire même pire que cela,
34:46 puisqu'avec l'euro nous avons la capacité,
34:48 avec le système monétaire européen, de te mettre à genoux en 48 heures.
34:51 Ils l'ont déjà fait avec la Grèce, avec Malte, ils savent très bien le faire.
34:54 – Mais alors justement, c'est exactement ma question suivante,
34:57 Florian Philippot, est-ce que finalement l'Italie peut encore reprendre sa liberté ?
35:01 Est-ce que la dette, est-ce que les contraintes peuvent lui permettre encore ?
35:05 – On peut toujours reprendre sa liberté.
35:07 – Mais à quel prix ? Regardez la Grèce.
35:10 – La Grèce n'a pas repris sa liberté.
35:12 – D'accord, mais pourtant…
35:13 – Ah ben oui, ah ben non, la Grèce n'a pas repris sa liberté.
35:17 Si en 2015 lors du référendum de Tsipras sur le mémorandum,
35:21 les Louis-les-Grecs ont dit "non", ce vote avait été, ce "non" avait été respecté,
35:25 la suite, la conséquence logique c'est que la Grèce quittait l'euro.
35:28 Il n'y avait pas d'autre solution.
35:30 Oui, alors il y aurait peut-être eu quelques turbulences,
35:33 peut-être quelques moments un peu compliqués, mais la Grèce…
35:36 – Parce que sortir de l'euro, en l'occurrence, la Grande-Bretagne ne l'a pas fait.
35:39 – Non, elle n'a pas été dans l'euro.
35:41 Mais la Grèce qui est un vieux pays, qui est un vieux peuple,
35:44 aurait été capable de trouver des solutions,
35:47 aurait eu en tout cas les marges de manœuvre pour les trouver.
35:50 Là aujourd'hui, elle n'a plus rien, on lui a tout dépecé.
35:53 L'Union Européenne lui a même demandé de vendre ses îles,
35:56 lui a demandé de vendre tout, de sacrifier son système de santé, ses retraites.
36:01 Là, ils viennent de nouveau d'imposer, je ne sais plus combien d'heures de travail par semaine,
36:06 il y a une nouvelle loi qui vient de passer en Grèce, à la demande de Bruxelles.
36:09 C'est un système sans fin, vous ne faites jamais suffisamment.
36:12 On vous en demande, l'ogre de Bruxelles vous en demandera toujours plus.
36:16 Vous lui donnerez ça, il vous demandera ça, il vous demandera ça.
36:19 Vous avez donné la retraite à 64 ans, on vous demandera à 65 puis à 67,
36:22 puis à 70, vous avez privatisé, on vous demandera de privatiser demain l'hôpital,
36:27 on vous demandera de privatiser les retraites, on vous demandera de tout donner.
36:30 Il n'y a pas de suite, on reprend nos libertés.
36:32 Je ne dis pas encore une fois, pas de baguette magique, ça ne se fera pas du jour au lendemain.
36:36 Mais on retroussera nos manches ensemble, on saura où on va et on aura les instruments pour y arriver,
36:41 comme l'Italie pourrait le faire.
36:42 Elle aurait sa monnaie nationale, nous aurions notre monnaie nationale,
36:45 on aurait nos frontières, on aurait notre capacité de négocier nos accords commerciaux
36:49 selon nos intérêts industriels et agricoles, on aurait la capacité de dire un non à toutes les lois liberticides,
36:55 non aux insectes dans l'alimentation, non à la suppression des voitures thermiques en 2035,
37:01 parce que tout ça ce sont des décisions européennes,
37:03 non à la suppression programmée de l'argent liquide et à l'euro numérique.
37:07 Vous voyez, il y a tant de choses qu'on pourrait faire si on était dehors,
37:10 qu'on ne peut pas faire parce qu'on est dedans.
37:13 Alors oui, ça nécessite du courage, oui, ça nécessite du travail,
37:16 oui, ça nécessite de la volonté et oui, ça nécessite de la vérité,
37:20 il faut tenir un discours de vérité.
37:21 On ne va pas dire "demain ça couler tranquille, ça couler douce parce qu'on sera sortis de l'union en peine".
37:25 Non, non, il y aura des efforts à faire, il y aura des difficultés,
37:28 on subira des attaques de l'oligarchie, c'est une évidence.
37:32 – Dans tous les cas finalement c'est du sang et des larmes.
37:35 – Non, peut-être de la sueur, oui, de la transpiration parce qu'on va bosser,
37:42 je ne dis pas du sang et des larmes, aujourd'hui oui c'est du sang et des larmes.
37:45 Et c'est peut-être même demain le sang de la guerre, voyez ?
37:48 Si on est dehors, oui, beaucoup de sueur, beaucoup de transpiration,
37:51 beaucoup de travail, mais franchement pas de larmes et pas de sang, non.
37:54 Parce qu'on aura de nouveau le sens du bien commun, le sens de tous, du peuple,
38:00 et on sait où on va.
38:02 Et c'est quand même, je veux dire, moi je ne comprends pas ceux soi-disant de notre camp
38:05 qui vous disent "non, on peut faire en restant dans l'union en peine".
38:08 D'abord vous n'arrivez pas à me le démontrer, vous avez tort,
38:11 on ne peut pas faire en restant dans l'union en peine,
38:13 ni sur l'économie, ni sur l'immigration.
38:15 Mais deux, je ne comprends même pas le fond de votre affaire.
38:17 Pourquoi vous qui êtes censé être du camp patriote national,
38:21 je ne sais pas comment vous dites, identitaire pour certains, etc.,
38:24 attaché à la France, soi-disant, comment vous pouvez tolérer
38:27 de rester dans une organisation qui nous déteste,
38:30 qui nous prend nos libertés, notre pouvoir, et qui n'est pas nous ?
38:34 Comment vous pouvez tolérer ça, de toute façon, par principe ?
38:38 J'ai même envie de dire, même si c'était efficace, même si ça marchait,
38:43 comment vous pourriez accepter ça ?
38:45 Moi je ne peux pas l'accepter.
38:46 Je ne peux pas accepter d'être dans une structure qui est là pour dissoudre la France.
38:50 J'aime trop la France pour ça, vous voyez ?
38:53 Donc voilà, c'est ce que j'ai envie de porter aux élections européennes et ailleurs.
38:58 Vous savez qu'on manifeste pour le Frexit et pour la sortie de l'OTAN,
39:02 concrètement dans les rues de Paris, on va se faire entendre, le samedi 7 octobre.
39:05 Je donne rendez-vous à tout le monde, 14h, Palais Royal, la pub est faite.
39:08 Non mais c'est important, pour qu'il y ait des gens qui viennent,
39:10 peut-être qu'il y a des gens même qui ne sont jamais venus en manif, ben venez.
39:12 Nous on dit la vérité et on se fait entendre.
39:15 – Alors justement, Florian Philippot, on a le sentiment que vous ne pouvez pas,
39:18 dans votre camp, le camp des Frexiteurs, j'allais dire,
39:21 vous faire entendre comme vous le voudriez dans les grands médias.
39:24 Est-ce que vous pensez sincèrement que c'est une idée
39:27 qui peut un jour devenir majoritaire ?
39:29 – Peut-être qu'elle l'est.
39:31 – C'est parce qu'elle montre dans les urnes, dans les récentes élections.
39:34 – Ben on ne sait pas, on n'a jamais voté dessus.
39:36 On n'a pas voté dessus.
39:38 Trois mois avant, la constitution européenne était majoritaire,
39:42 très majoritaire dans l'opinion publique.
39:44 Début mars 2005, dans les sondages, 65% des Français vont voter oui.
39:48 Le 29 mai, 55% ont voté non.
39:51 Parce qu'on a débattu entre-temps.
39:53 On s'est intéressé aux choses.
39:55 Aujourd'hui, il y a combien de Français qui ont réfléchi sérieusement au Frexit ?
39:58 Combien ? Honnêtement.
40:00 Combien sont encore dans les atavismes, dans les réflexes pavloviens
40:04 de vous dire "c'est le sens de l'histoire, on ne peut pas faire autrement,
40:07 c'est la paix malgré tout".
40:09 On voit que c'est plus trop… un peu compliqué de dire que c'est la paix aujourd'hui.
40:12 Ça nous protège.
40:14 Vous voyez des espèces de phrases réflexes qui ne veulent rien dire.
40:17 – Mais de votre point de vue, comment on combat, j'allais dire,
40:20 cette bien-pensance, cette pensée majoritaire,
40:23 quand on a des médias qui sont plutôt hostiles à cette idée,
40:26 quand on a de plus en plus, vous l'avez dit tout à l'heure,
40:28 dans le cadrement, l'infémisme des réseaux sociaux par exemple,
40:34 avec ce DSA dont vous venez de nous parler,
40:36 comment faites-vous pour réussir à éveiller les consciences ?
40:39 – Hé bien, Élise, je suis désolé mais on fait ce qu'on peut.
40:43 Non mais attendez, je ne vais pas vous dire "on fait ça et puis c'est bon".
40:46 Non, on fait ce qu'on peut et on a le devoir de faire le maximum.
40:51 On utilise les réseaux sociaux au maximum.
40:53 Ça devient de plus en plus compliqué, on fait un peu attention.
40:56 Inutile de se faire bannir pour rien.
40:58 On peut faire passer plein de messages en faisant un chouïa attention, faisons-le.
41:02 Et puis sinon on essaie de développer aussi d'autres réseaux sociaux alternatifs,
41:05 il y en a d'autres, on les développe.
41:06 Il y a des médias alternatifs, il y en a de plus en plus, il y en a plein.
41:08 Ils prennent de plus en plus d'audience, qui regardent encore le 20h etc. ?
41:12 Honnêtement, de moins en moins de monde, tant mieux.
41:15 Donc on fait ça, mais ce n'est pas suffisant.
41:17 On va aussi aux urnes quand il faut,
41:19 c'est pour ça qu'on se présente aux élections malgré tout,
41:21 parce que c'est une opportunité extraordinaire de se faire entendre
41:23 par des gens qui ne vous entendent jamais sinon.
41:25 On va aussi dans la rue, on va au maximum,
41:28 on fait non seulement des manifs, des opérations coup de poing,
41:30 on va devant le siège de la commission, de Pfizer, de Blackrock,
41:33 de ce que vous voulez, tout ce qu'on fait, tout ce qu'on a fait.
41:35 On bloque les Champs-Elysées et on en fera d'autres.
41:37 On fait des pétitions, on fait tout ce que vous pouvez imaginer.
41:40 On se rassemble, on fait des événements en commun,
41:43 on s'invite entre nous, on se donne la parole, on donne de l'espoir.
41:46 On fait, on fait, on fait, on colle des affiches, on distribue des tracts,
41:49 on fait le maximum. Voilà, chacun fait comme il peut.
41:52 Et je vous assure que chaque action que vous faites,
41:54 vous éveillez une conscience.
41:56 Chaque action, tout travail paye.
41:58 Ça, il faut bien en être conscient.
42:00 Je donne un exemple extrêmement récent.
42:02 La loi SREN, Sécuriser et Réguler l'Espace Numérique,
42:04 loi de censure des réseaux sociaux,
42:06 qui est en ce moment en discussion à l'Assemblée Nationale.
42:08 Ils avaient l'idée même d'y ajouter l'interdiction des VPN en France.
42:12 Non mais, je veux dire…
42:14 Donc les VPN, c'est une forme d'outil numérique
42:16 qui permet de se connecter en feignant d'être ailleurs.
42:19 Oui, d'atteindre par exemple des sites qui seraient,
42:21 par exemple si vous voulez suivre RT,
42:23 vous ne pouvez pas dans l'Union européenne.
42:25 Comme c'est interdit en UE.
42:27 Avec un VPN, vous pouvez, mais c'est aussi honnêtement
42:29 un instrument de protection, par exemple, pour les lanceurs d'alerte.
42:31 Donc, je voulais interdire les VPN.
42:33 La France ne protège pas trop ses lanceurs d'alerte.
42:35 Non, pas du tout.
42:37 Là, ils allaient même les livrer à la catastrophe.
42:40 Eh bien, nous, on a fait une pétition nationale.
42:43 On n'a jamais eu une pétition autant signée.
42:45 74 000 signatures en 3 jours.
42:47 Alors, on a eu la chance.
42:49 La France Info, Huffington Post ont repéré notre travail.
42:51 Ils en ont parlé.
42:53 Le lendemain, le gouvernement Macroniste a dit
42:55 qu'on retire cette amendement de suppression des VPN.
42:57 Est-ce qu'il y a une connexion directe avec notre travail ?
42:59 Certains diront non, c'est le hasard.
43:01 C'est peut-être le hasard, je n'en sais rien.
43:03 Mais moi, je suis à peu près persuadé que si on n'avait pas bougé,
43:05 si on n'en avait pas parlé, le gouvernement
43:07 ne se serait pas senti obligé de retirer cette interdiction.
43:10 Vous voyez, des exemples comme ça, je peux vous en donner plein.
43:13 Donc, il faut bouger.
43:15 Et puis, il faut se rassembler.
43:17 Moi, je fais la chasse aux égaux.
43:19 Je veux tout à l'égo, comme dit André Bercoff.
43:21 Insupportable, ça.
43:23 Jamais d'égo.
43:25 Rassemblement. Pas de sectarisme.
43:27 On travaille ensemble.
43:29 Vous voyez, qu'on s'aime ou pas,
43:31 qu'on s'apprécie ou pas, ce n'est pas le sujet.
43:33 On n'a pas le droit de présenter
43:35 de tels enfantillages devant les Français.
43:37 On n'a pas le droit. C'est la cour de récréation.
43:39 On n'a pas le droit de se transformer en cour de récréation.
43:41 On doit travailler tous ensemble.
43:43 On doit être intelligent.
43:45 On ne peut plus avoir comme querelle ou incompréhension dans le passé.
43:47 On doit toujours penser à demain.
43:49 Moi, ça, vraiment, c'est ma boussole.
43:51 Vous voyez, Gilbert Collard,
43:53 on n'était pas copains au Front National.
43:55 Vraiment.
43:57 On l'a dit, d'ailleurs.
43:59 Un jour, je constate,
44:01 franchement, on faisait des manifs sur le Covid,
44:03 que depuis le départ, il a la même position que nous sur le Covid.
44:05 Courageuse.
44:07 D'ailleurs, qui n'était pas celle de Reconquête. D'ailleurs, il a quitté Reconquête.
44:09 Pareil sur l'Ukraine.
44:11 On avait la même position.
44:13 On a l'impression qu'il est pour le Frexit,
44:15 puisqu'il a beaucoup évolué, et qu'il est pour le Frexit.
44:17 Un jour, je l'ai appelé.
44:19 Je lui ai dit, Gilbert, ça faisait des années qu'on ne s'était pas parlé.
44:21 Viens en manif.
44:23 Je crois qu'il était content.
44:25 Il a dit que je l'ai appelé.
44:27 Première prise de parole, d'ailleurs, devant les manifestants.
44:29 Il a dit, il faut quand même qu'on vous dise qu'on n'était pas copains.
44:31 Mais l'intérêt supérieur
44:33 nous a fait dépasser ça,
44:35 et je viens.
44:37 Moi, j'ai trouvé ça génial.
44:39 Je l'ai réinvité à Arras.
44:41 Et je crois que c'est bien.
44:43 Vous voyez ?
44:45 Et ça,
44:47 on doit être capables tous de le faire.
44:49 De mettre de côté
44:51 toutes les petites susceptibilités,
44:53 les incompréhensions, etc.
44:55 Vous savez, c'est une question
44:57 de vie ou de mort en ce moment.
44:59 La France est dans une crise
45:01 qui est existentielle.
45:03 On en est tous conscients. On le sent tous.
45:05 Je dirais même, au-delà même de la France,
45:07 une forme d'humanité est dans une crise existentielle.
45:09 Est-ce que demain,
45:11 on sera des humains ?
45:13 Ou des trucs pucés pour aller payer avec notre main ?
45:15 Vous voyez ?
45:17 Avoir l'intelligence artificielle dans la tête,
45:19 ou je ne sais quoi, je ne sais pas ce qu'ils sont capables d'organiser.
45:21 Contrôlés par un crédit social,
45:23 avec des caméras
45:25 de surveillance,
45:27 de reconnaissance faciale partout.
45:29 Ça,
45:31 pour moi, c'est même plus non plus l'être humain.
45:33 Vous voyez ? Non seulement, c'est plus le français,
45:35 c'est pas le français libre, c'est plus la France.
45:37 Mais au-delà de ça,
45:39 c'est même plus l'être humain.
45:41 On en est là aujourd'hui.
45:43 Le débat politique n'est plus du tout celui des années 70-80,
45:45 sur le taux de chômage,
45:47 le taux d'inflation, qui sont des sujets importants pour la vie quotidienne.
45:49 Je ne le nie absolument pas.
45:51 Mais on est maintenant dans des...
45:53 On est un cran au-dessus.
45:55 On est dans des questions absolument existentielles.
45:57 Ça mérite quand même qu'on fasse un tout petit effort chacun.
45:59 – Merci beaucoup Florian Philippot.
46:01 Je rappelle donc, rendez-vous à Palais Royal.
46:03 – Oui, le samedi 7 octobre,
46:05 dès 14h, pour la manif nationale.
46:07 On finira Place Pierre-Laroque, pour ceux qui me demandent...
46:09 – Qui connaissent déjà bien avec les manifestations pour la liberté.
46:11 – Oui, on a voulu, pour cette rentrée,
46:13 retourner dans un lieu qui nous est cher.
46:15 – Et puis en attendant de vous retrouver peut-être à Palais Royal,
46:17 peut-être que nos téléspectateurs
46:19 peuvent faire l'acquisition de ce livre, j'imagine,
46:21 sur le site des Patriotes.
46:23 – Oui, j'ai l'emboutique sur le site des Patriotes, tout à fait.
46:25 – Merci beaucoup Florian Philippot.
46:27 – Non, merci à vous infiniment.
46:29 – Merci à tous de nous avoir suivis.
46:31 On se donne rendez-vous la semaine prochaine,
46:33 à l'étrangère, avec quelqu'un que vous découvrirez.
46:35 À la semaine prochaine.
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