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Transcription
00:00 Je suis primé pour ma contribution dans la résolution de la pénurie des sangs en Côte d'Ivoire.
00:05 C'est vrai que c'est un prix qui est personnel, mais c'est un prix qui est important pour la Côte d'Ivoire
00:11 et qui va porter le nom de la Côte d'Ivoire aux États-Unis à un firmament qui est assez élevé.
00:17 Et donc je dédie ce prix à toute la Côte d'Ivoire.
00:21 Chaque année, la Harvard Chan School of Public Health décène des prix à des anciens de l'université
00:31 qui se sont remarqués de manière admirable en travaillant dans leur communauté dans le domaine de la santé publique.
00:39 Et il y a une sélection qui se fait.
00:42 Donc il y a une période où ils appellent tous les anciens à pouvoir nominer l'un de leurs qui veut voir décerner un prix.
00:53 Et bien entendu, j'ai un ami qui, voyant ce que je faisais au niveau de la Côte d'Ivoire
00:59 dans l'accessibilité des produits sanguins, a bien voulu me nominer.
01:07 Et il y a une sélection qui a été faite, plusieurs dossiers ont été analysés par le comité de sélection.
01:13 Ils ont bien voulu porter leur choix sur ma personne pour le travail que je fais en Côte d'Ivoire sur l'accessibilité du sang
01:22 et pour l'impact que ça a en termes de réduction de la mortalité infantile et maternelle et autres.
01:28 Depuis que nous avons créé notre entreprise, le problème le plus crucial que nous avons essayé de tacler
01:35 c'était la pénurie du sang en Côte d'Ivoire.
01:38 Donc dans un premier temps, il a fallu comprendre de quoi il s'agissait.
01:42 Et quand on a eu l'information, nous avons approché le CNTS à l'effet de pouvoir les accompagner pour qu'ils puissent améliorer leur performance.
01:51 Donc dans ce cadre-là, une convention de partenariat a été signée avec le CNTS en juillet 2021.
01:58 Et tout est parti de là.
02:00 Nous avons fait un travail sur le terrain, sur toute la Côte d'Ivoire qui a duré plus de 4 mois,
02:07 où nous avons sillonné 35 localités pour faire une analyse situationnelle,
02:12 donc comprendre les fondements de la pénurie du sang en Côte d'Ivoire,
02:16 comprendre pourquoi les Ivoiriens ne donnent pas de sang,
02:18 comprendre pourquoi à un certain moment, quand un enfant a besoin de sang, on ne peut pas le lui en trouver,
02:24 et il y a des décès, pourquoi une femme qui va donner la vie meurt en couche parce qu'il n'y a pas de sang.
02:30 Donc on a fait une analyse situationnelle pour comprendre toutes ces problématiques.
02:33 Et cette analyse situationnelle a été financée par l'UCP Banque mondiale.
02:38 Donc la Banque mondiale a été invitée par nous dans la résolution de la problématique.
02:45 Et tout ceci a permis de collecter un certain nombre d'informations essentielles
02:49 qui ont permis de rendre le problème, je veux dire, national.
02:55 Parce qu'avant, les gens en parlaient, en se roudinent, on savait qu'il y avait un problème de sang qui était latent,
03:00 mais il a fallu que nous, on vienne pour pouvoir le mettre au grand jour,
03:03 avec des données fiables, des données prouvantes.
03:06 Le message a été réélé auprès des populations, auprès des décideurs,
03:10 et cela a entraîné une vague de décisions du gouvernement,
03:13 notamment la réduction du prix du sang qui est passée à 3 000 francs, CFA.
03:17 Mais l'élément majeur qui s'est produit, c'est qu'il y a eu l'élimination du trafic illicite de sang.
03:25 Parce qu'avant, le sang était vendu sur le marché noir à 50 000 francs la poche, 70 000 francs la poche,
03:31 et ce qui rendait le sang inaccessible pour les couches les plus défavorisées.
03:35 Donc des mères, des familles qui laissaient leurs enfants mourir
03:39 parce qu'elles ne pouvaient pas accéder à la poche de sang qui était à un prix exorbitant.
03:45 Donc aujourd'hui, le trafic de sang a été éliminé,
03:49 et ça c'est une victoire quand même pour nous à IHS, mais pour tous les Ivoiriens.
03:55 Aussi, le gouvernement a bien voulu mettre à disposition du CNTS
03:59 un budget additionnel d'autour de 5 milliards pour leur permettre d'être plus opérationnels,
04:05 parce que nous avions rélevé qu'il y avait des problèmes en termes de logistique
04:09 et tout ça qui faisait que le CNTS ne pouvait pas atteindre ses résultats comme il se devait.
04:14 Donc il y a eu de l'argent pour le CNTS pour se rendre plus opérationnel,
04:19 et tout ceci permet aujourd'hui de rendre le problème moins accru.
04:25 Mais le problème n'est pas réglé définitivement.
04:28 Nous continuons de travailler sur ces questions,
04:30 même aujourd'hui j'ai eu une séance de travail avec des partenaires sur la question du sang,
04:35 donc nous continuons toujours notre engagement sur l'élimination de la pérennité du sang en Côte d'Ivoire.
04:41 Il faut comprendre que quand on sort d'une université comme Harvard,
04:46 on est prisé, on peut travailler partout dans le monde.
04:50 Mais quand on sort d'une université comme Harvard,
04:53 on a ce genre d'expertise qui ne coupe pas la rue,
04:57 toute modécie mise à part qui ne coupe pas la rue.
05:00 Donc on peut avoir de l'impact partout.
05:03 Mais l'impact qu'on a d'un pays comme le nôtre, où le système de santé
05:07 n'est pas le plus performant, l'impact est plus grand.
05:12 Donc c'est un impact à magnitude 10, magnitude 100,
05:16 contrairement à l'impact que j'aurais eu en travaillant, en restant aux Etats-Unis.
05:21 Et donc pour cette raison, j'ai décidé de rentrer au pays,
05:25 parce que je savais qu'en rentrant au pays, je pouvais faire des choses
05:29 qui allaient impacter la vie des populations ivoiriennes,
05:32 qui allaient impacter la vie de ma communauté, la vie de mes compatriotes.
05:36 Et aujourd'hui, j'en ai pour preuve l'effet que nous avons eu
05:39 sur la résolution de la pénurie de sang en Côte d'Ivoire.
05:42 Et donc je ne regrette pas d'être revenu, parce que je me sens ici plus utile.
05:46 Et en même temps, je peux former des jeunes sur les questions de santé publique.
05:53 Et j'ai commencé à le faire. Et je pense que c'est ici ma place maintenant.
05:58 À toutes ces personnes qui ont une fois souffert par manque de sang,
06:01 à toutes ces personnes qui sont décédées par manque de sang en Côte d'Ivoire,
06:04 je me battrai toujours pour qu'il n'y ait plus d'essais à partir de la pénurie de sang dans mon pays.
06:10 (Générique)

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