Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous dans Midi News, c'est un plaisir de vous accompagner.
00:00:05 Voici les titres du jour.
00:00:07 Une vidéo qui fait scandale, celle d'un youtubeur qui explique comment tricher avec
00:00:13 les fraudes sociales, avec la CAF.
00:00:15 Il affirme pouvoir gagner 1800 euros sans rien faire, je cite, pendant que nous, pauvres
00:00:21 crétins de salariés, on travaille et il propose cerises sur le gâteau des cours à
00:00:26 300 euros pour apprendre à tricher.
00:00:28 Au sujet des migrants, l'inquiétude monte à menton.
00:00:32 Ce n'est pas un centre de migrants mais un centre d'accueil préviennent les autorités.
00:00:36 Alors que les élus s'alarment d'arrivée imminente, y a-t-il un double discours de
00:00:41 la part du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ?
00:00:44 Et puis est-ce que l'inflation arrange le gouvernement ? Alors attention, on n'est
00:00:48 pas en train de dire que le gouvernement se plaît à voir des français souffrir, mais
00:00:51 est-ce que l'inflation, donc les rentrées de TVA, arrange l'exécutif ?
00:00:56 Voilà le sommaire, je vous présente nos invités dans quelques instants mais tout
00:01:00 d'abord le journal bien sûr.
00:01:02 Bonjour à vous cher Michael.
00:01:03 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:05 La Sicile, débordée par l'accueil des migrants envoyés depuis l'île de Lompedusa.
00:01:10 Ce matin encore, un ferry a débarqué avec à son bord 189 migrants que notre équipe
00:01:16 d'envoyés spéciaux a pu suivre.
00:01:18 La plupart est originaire d'Afrique subsaharienne.
00:01:20 Face à l'ampleur de la crise migratoire, l'Italie plaide pour plus de solidarité
00:01:24 européenne.
00:01:25 Dans le reste de l'actualité, troisième jour du procès des hommes soupçonnés d'avoir
00:01:31 agressé mortellement Philippe Monguio.
00:01:34 On rejoint tout de suite Noémie Chouls, en direct du Palais de Justice de Pau.
00:01:38 Bonjour Noémie.
00:01:39 Alors hier, la journée a été marquée par les premières déclarations des accusés
00:01:42 et la projection des images de vidéosurveillance.
00:01:44 Ce matin, Noémie, un passager du bus a livré un témoignage poignant.
00:01:49 Oui, un témoignage éclairant et emprunt d'humanité livré ce matin par Félix.
00:01:56 Il avait 22 ans, il était étudiant au moment des faits.
00:01:59 Ce dimanche de juillet, il est dans le bus quand le chauffeur s'approche d'un groupe
00:02:04 de jeunes assis à côté de lui pour leur demander de porter le masque.
00:02:08 Il y avait beaucoup de tension, on sentait que le chauffeur ne voulait pas faire redescendre
00:02:12 le ton.
00:02:13 Il avait envie d'aller au bout de cet échange-là, se souvient le témoin.
00:02:17 Les insultes sont arrivées.
00:02:19 C'est bon espoir qu'une des parties lâche l'affaire.
00:02:21 Le coup de boule porté par Philippe Monguilhau à un des jeunes a surpris tout le monde.
00:02:26 Félix raconte la suite.
00:02:28 Les coups de poing, les coups de pieds donnés par les deux jeunes à Philippe Monguilhau,
00:02:32 puis ils s'éloignent.
00:02:33 Mais on sentait qu'ils étaient bourrés d'adrénaline, les yeux rouges en proie à
00:02:37 une colère inarrêtable poursuit Félix.
00:02:39 Quelques secondes plus tard, un des deux jeunes porte un dernier coup au chauffeur
00:02:43 dont la tête heurte très violemment le sol.
00:02:46 Le témoin finit son récit en larmes.
00:02:48 On le sent encore très marqué par la scène à laquelle il a assisté, son incapacité
00:02:53 aussi à avoir empêché les choses.
00:02:54 Personne ne pouvait imaginer ce qui allait arriver, ça s'est passé tellement vite.
00:02:58 Et puis il y a tout le traitement qui a été fait de cet événement.
00:03:01 Ces jeunes-là, c'est des cons.
00:03:02 Mais on ne se sentait pas en danger.
00:03:05 Ils ne méritent pas cette vie-là.
00:03:07 Ça part de nulle part, une altercation qui dégénère.
00:03:10 C'est horrible, c'est horrible.
00:03:12 Merci beaucoup Noémie Schultz du service police, justice en France.
00:03:16 En direct de Pau et qui suit ce procès pour CNews.
00:03:20 Les représentants de la grande distribution convoqués ce matin à Bercy.
00:03:24 Alors que le gouvernement souhaite autoriser la vente à perte de carburant,
00:03:27 une réunion a été organisée en présence du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
00:03:31 et de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
00:03:35 Hier, ce sont les stations services indépendantes qui ont d'abord été reçues au ministère.
00:03:39 La France s'apprête à accueillir le couple royal britannique.
00:03:45 Dès demain, le roi Charles III et la reine Camilia seront à Paris
00:03:49 pour une visite d'état de trois jours.
00:03:51 Au programme, un déplacement sous l'arc de triomphe, un dîner au château de Versailles
00:03:55 ou encore une visite sur le chantier de Notre-Dame.
00:03:58 On fait le point avec Sarah Fenzari.
00:04:00 Longtemps surnommé le prince qui parlait aux fleurs,
00:04:06 le roi Charles III est passionné par la botanique et le jardinage.
00:04:11 Les fleuristes parisiens se préparent donc à sa venue
00:04:14 dans les allées du marché aux fleurs de l'île de la Cité,
00:04:17 à l'instar de sa mère qui l'appréciait tellement que son nom lui a été donné en 2014.
00:04:24 Notre président, la reine, et puis moi.
00:04:31 Son fils va poursuivre la tradition pour le plus grand bonheur des commerçants et habitants.
00:04:36 L'émotion, l'excitation est la même parce que c'est un beau moment.
00:04:40 C'est un très beau moment dans une vie, c'est un très beau moment de rencontrer.
00:04:43 Et c'est surtout un très beau moment d'être choisi pour accueillir des gens comme ça.
00:04:47 Je suis sûre qu'il va adorer, j'en suis sûre.
00:04:49 Il y avait sa mère, il y avait tout un fan club qui hurlait "Vive la reine, vive la reine"
00:04:54 mais là je me pose la question de savoir s'il y aura autant de fans qui vont crier "Vive le roi".
00:04:58 Le couple royal s'envolera ensuite pour Bordeaux
00:05:03 qui fut un temps sous le contrôle du roi d'Angleterre Henri II
00:05:07 et où résident encore aujourd'hui 39 000 Britanniques.
00:05:12 Et puis avis aux fans, un chapeau ayant appartenu au roi de la pop vendu aux enchères à Paris.
00:05:18 Il s'agit d'un Fedora lancé dans la foule par Michael Jackson en personne lors d'un concert
00:05:23 le 25 mars 1983, juste avant et c'est important de le préciser,
00:05:28 d'exécuter le premier moonwalk de l'histoire.
00:05:31 Vous savez, Sonia, c'est ce fameux pas de danse mythique de Michael Jackson.
00:05:34 Vous avez besoin de me le préciser.
00:05:36 Ce chapeau est estimé en France.
00:05:39 Attention sinon vous allez en voir un sur le plateau.
00:05:41 Je veux bien, effectivement.
00:05:42 Bravo, du roi Charles III au roi de la pop, vous êtes le roi du JT.
00:05:47 Vraiment, je vous remercie.
00:05:48 Je donne le prix entre 60 000 et 100 000 euros pour ce chapeau.
00:05:51 Bagatelle.
00:05:52 Merci Michael et à tout à l'heure évidemment pour le rappel des titres.
00:05:56 Je salue nos invités.
00:05:58 Merci Anna et Maëm, fadel d'être là et bonjour à vous.
00:06:01 Bonjour Sonia.
00:06:02 C'est un plaisir, essayiste, chargée de mission, politique de la ville,
00:06:04 spécialiste des questions de politique de la ville.
00:06:06 À vos côtés, nous avons le journaliste animateur Philippe David.
00:06:10 Bonjour.
00:06:11 Élu de radio, bonjour.
00:06:12 Merci également de votre présence.
00:06:13 Ça, je veux vous d'être là.
00:06:14 Michel Taube nous accompagne.
00:06:15 Bonjour.
00:06:16 Bonjour à vous Michel, fondateur d'Opinion internationale et Raphaël Stainville.
00:06:20 Bonjour Raphaël.
00:06:21 Bonjour Sonia.
00:06:22 Merci également journaliste auprès du journal du dimanche.
00:06:25 Beaucoup de sujets à vous soumettre, mais tout d'abord, on va se rendre directement
00:06:28 en Sicile.
00:06:29 Pourquoi ? Parce que depuis ce matin et même hier, on entend parler, c'est normal, de
00:06:33 l'Empédouzal, les milliers de migrants sont arrivés là-bas, mais ils n'y sont plus
00:06:37 pour la plupart.
00:06:38 Ils n'y sont plus déjà, premier transfert en Sicile.
00:06:42 Avant, quelle autre étape à suivre ? Nous allons voir cela.
00:06:46 Nous sommes sur place avec notre journaliste, reporter Régine Delfaux.
00:06:50 Régine, tout d'abord, quelle est la situation en ce moment même en Sicile ?
00:06:55 Oui, bonjour Sonia.
00:06:58 Eh bien, vous l'avez dit, les migrants qui arrivent en masse à l'Empédouzal ne peuvent
00:07:03 pas rester à l'Empédouzal puisque je rappelle que c'est une île qui fait 20 km2 et que
00:07:07 le centre d'accueil est vraiment petit.
00:07:09 La semaine dernière, on parle de plus de 8500 migrants qui étaient arrivés.
00:07:13 Alors, ils viennent ici en Sicile, dans ce centre d'accueil à Porto Empedocle.
00:07:18 Alors là, pour l'instant, il est un peu clarecemé puisque les migrants, certains,
00:07:24 sont partis par bus, notamment vers le nord de l'Italie.
00:07:28 D'autres ont été dirigés vers un autre endroit juste derrière puisque nous attendons
00:07:33 un autre navire ce soir, à peu près vers les 21h, où 600 migrants devraient arriver.
00:07:40 Nous, nous avons fait la traversée cette nuit, nous sommes arrivés ce matin en été
00:07:44 avec 189 migrants qui sont pour la plupart partis vers l'Italie.
00:07:50 Régine, vous avez donc effectué le parcours évidemment de ces migrants depuis l'Empédouzal
00:07:57 à la Sicile et la question c'est, et après, quelle suite ? On va parler dans quelques
00:08:01 instants avec nos invités de l'inquiétude qui monte à menton.
00:08:05 Est-ce que ces migrants qui sont actuellement en Sicile veulent aller, veulent venir en France ?
00:08:09 Eh bien non, Sonia, tous ceux avec lesquels nous avons pu échanger, donc qui sont francophones,
00:08:18 nous ont dit qu'ils tenaient à rester en Italie.
00:08:21 À chaque fois, on leur demandait, mais vous êtes sûre, vous n'avez pas envie de partir
00:08:24 en France puisque vous parlez français ? Ils nous ont dit non, non, qu'ils préféraient
00:08:27 rester ici.
00:08:28 Alors ils fuient des conflits armés pour certains, d'autres des persécutions notamment
00:08:34 en raison de leur orientation sexuelle ou encore pour des problèmes économiques.
00:08:39 Certains veulent venir en Europe, considérés un peu comme l'eldorado.
00:08:42 Merci beaucoup Régine Delfour.
00:08:45 Régine, évidemment, on vous retrouve tout au long de nos prochaines éditions.
00:08:49 Régine, alors est-ce qu'il nous explique, parce que ça c'est évidemment, j'allais
00:08:54 dire la force des témoignages sur place, quand vous demandez à ces migrants, la plupart
00:09:00 vous disent non, pas la France.
00:09:01 On l'avait déjà entendu ce discours, cette petite musique, je vous vois très dubitative
00:09:05 sur ça.
00:09:06 Oui, pour le moins.
00:09:07 En fait, d'abord, il faut rappeler le nombre de ces migrants qui sont arrivés à Lampedusa.
00:09:12 C'était plus de 7000.
00:09:13 Donc que sur une part, que parmi eux, certains affichent leur volonté de rester en Italie,
00:09:20 je veux bien.
00:09:21 J'ai l'impression et en tout cas d'autres témoignages laissaient clairement entendre
00:09:26 que leur destination finale était la France, alors qu'ils restent un petit peu en Italie
00:09:31 peut-être.
00:09:32 Mais en tout cas, ce qui est intéressant, c'est que dans le discours et dans le récit
00:09:36 officiel qu'ils livrent aux autorités, aux journalistes, on voit se mettre en place
00:09:40 justement cette espèce de roman livré clé en main par les ONG ou par toutes les filières
00:09:48 de migration.
00:09:49 Donc, soit c'est des réfugiés de guerre, soit c'est en raison de leur sexualité.
00:09:54 Donc, on voit qu'ils cochent toutes les cases pour rentrer et faire valoir leur droit à
00:10:00 l'asile.
00:10:01 Mais je pense qu'aujourd'hui, il est trop tôt pour savoir s'ils répondent à ces critères
00:10:07 et quand bien même ils répondraient à ces critères, on voit à quel point on a tellement
00:10:10 dévoyé et élargi les conditions d'accès au droit d'asile que quasiment tout un chacun
00:10:16 est à même de pouvoir prétendre à ce statut.
00:10:19 Mais moi, la question est, est-ce que la politique de l'Europe, est-ce qu'on peut dire, est-ce
00:10:24 qu'elle est immigrationniste ? Est-ce que l'Europe aujourd'hui, quand Ursula von der
00:10:28 Leyen vient dire "il faut accueillir", est-ce que c'est de la lucidité ? Parce qu'on n'a
00:10:31 pas le choix, parce qu'il faut relocaliser.
00:10:33 De dire qu'on n'a pas le choix, c'est l'impuissance et ça nourrit même, j'allais dire, l'abstention
00:10:38 et puis la frustration des peuples.
00:10:40 Je pense qu'il y a certains hauts fonctionnaires bruxellois qui ne répondent pas devant le
00:10:43 peuple, qui ne sont pas responsables de leur vote devant le peuple, qui sont immigrationnistes.
00:10:47 C'est clair, on le voit aussi au Conseil de l'Europe, qui est l'autre pendant de l'Europe,
00:10:51 l'Europe des 41, où là aussi il y a un parti pris clairement immigrationniste.
00:10:55 Après, encore une fois, ce n'est pas Bruxelles qui répond devant les opinions publiques.
00:11:00 Et ce qui est nouveau...
00:11:01 Mais c'est Bruxelles qui décide ?
00:11:02 Oui.
00:11:03 Ah bon ? Alors attendez.
00:11:04 Oui et non.
00:11:05 Parce que regardez, il s'est passé en mois d'août une chose très importante.
00:11:07 L'Allemagne s'est retirée pendant un mois du mécanisme de solidarité européen parce
00:11:12 que les administrations allemandes ont fait remonter à l'exécutif, qu'ils sont débordés.
00:11:19 Et ça me permet de répondre également à ceux qui disent qu'ils veulent rester en
00:11:23 Italie.
00:11:24 Évidemment non.
00:11:25 Beaucoup veulent aller en France parce qu'ils parlent le français.
00:11:27 Beaucoup veulent aller en Allemagne parce que, souvenez-vous Angela Merkel qui avait
00:11:31 ouvert les portes de l'Europe en 2015.
00:11:33 Donc ils sont restés sur cette idée-là.
00:11:35 Beaucoup veulent aller en Grande-Bretagne.
00:11:37 Charles III arrive demain.
00:11:38 Mais l'Angleterre reste une destination très prisée.
00:11:42 Mais la réalité c'est qu'effectivement certains sont immigrationnistes.
00:11:46 Mais les opinions publiques nationales sont de plus en plus hostiles.
00:11:49 Et le nombre de pays qui ont changé de position, les Pays-Bas, le Danemark, ça va faire bouger
00:11:54 les choses.
00:11:55 Qui prend les décisions ? Naïma Mfadel.
00:11:56 Je voudrais qu'on écoute et vous allez réagir avec évidemment Philippe.
00:11:59 Jordan Bardella ce matin lors de la grande interview sur CNews et Europa, il dit "Aucun
00:12:04 migrant, pas un.
00:12:05 Pas un migrant arrivé à Lampedusa ne peut venir en France".
00:12:09 Est-ce que ce n'est pas déjà le cas ? Nous allons le voir à Menton.
00:12:12 Écoutons-le.
00:12:13 Non seulement je ne l'ai pas soutenu mais j'ai voté contre au Parlement européen
00:12:17 parce que ce pacte asile-migration, qui est en fait un pacte submersion, il prévoit dans
00:12:23 les textes d'imposer aux États membres de l'Union européenne une répartition obligatoire
00:12:27 des migrants dans nos communes, dans les villes et dans les villages français.
00:12:30 Pas obligatoire, sous condition financière.
00:12:33 Oui, à 20 000 euros par migrant.
00:12:35 D'accord, donc en fait soit vous prenez l'immigration avec son lot de malheurs, soit vous payez
00:12:40 des amendes très chères à l'Union européenne.
00:12:43 Donc ça, ce n'est pas possible.
00:12:44 Il a raison.
00:12:45 Mais écoutez, il a raison parce qu'effectivement les différents pays européens ont signé
00:12:50 ce pacte-là, donc il s'engage.
00:12:53 Et c'est pour ça que je rejoins tout à l'heure ce que disait Michel, c'est que ces administratifs
00:12:58 ne peuvent pas décider les choses sans le politique.
00:13:00 Donc on a un problème aussi de positionnement du politique.
00:13:03 Donc on voit bien qu'aujourd'hui il y a eu ce pacte signé, que chacun veut aussi
00:13:08 reprendre timidement un peu sa souveraineté, parce que c'est pour ça que Frontex ne marche
00:13:12 pas et surtout l'accord de Dublin, puisque aujourd'hui quand vous arrivez normalement
00:13:17 dans un pays, c'est là où doivent être étudiées les demandes d'asile, sauf qu'en
00:13:21 général, il les laisse passer pour s'en "débarrasser".
00:13:25 Le problème majeur, Sonia, c'est qu'on ne peut pas y arriver si on ne dénonce pas
00:13:31 tous les traités.
00:13:32 C'est un appel formidable.
00:13:34 Qu'est-ce que vous voulez dire à ces personnes-là à partir du moment où on a, je l'ai dit
00:13:39 à plusieurs reprises, supprimé le délit de clandestinité et qu'on accorde le droit
00:13:44 d'entrée et d'installation ?
00:13:45 Vous avez raison.
00:13:46 Donc on tourne en rond.
00:13:47 Et puis aujourd'hui, comment on peut accepter, au mépris de la souveraineté des peuples,
00:13:53 que des gens forcent la porte ? C'est ça.
00:13:55 Et quand finalement ils forcent la porte et il n'y a pas de réaction, on leur dit
00:13:59 "vous avez forcé la porte, donc vous nous mettez devant le fait accompli, on ne peut
00:14:02 pas vous accueillir, donc vous repartez et vous repassez par exemple par un couloir beaucoup
00:14:08 plus légal".
00:14:09 On parlera aussi tout à l'heure de la réaction de la gauche, parce que l'humanisme, on va
00:14:14 voir pour quels résultats, pour laisser des gens sous détente, est-ce que c'est ça
00:14:18 l'accueil en France ?
00:14:19 Quand même, Philippe David, Georgia Meloni a été élue sur un programme justement de
00:14:23 fermeté, alors de résolution de ce problème, personne n'y croit, mais de fermeté, force
00:14:28 de croire, et de constater aujourd'hui qu'elle est rattrapée par la lucidité aussi.
00:14:32 On parlait de la gauche, ce qui est amusant c'est que quand Meloni est arrivée au pouvoir,
00:14:36 on nous disait que c'était Mussolini qui arrivait, la fille cachée de Mussolini qui
00:14:40 arrivait au pouvoir.
00:14:41 Excusez-moi, quand on voit sa gestion des frontières, on ne peut pas dire que ces propos-là
00:14:46 n'aient pas été outranciers.
00:14:47 Ça c'est le premier point.
00:14:49 Le deuxième point, vous avez parlé de l'Europe et des nations.
00:14:51 Si vous regardez les peuples, les Hongrois, les Polonais, les Français, les Allemands,
00:14:57 pourquoi l'Allemagne ne veut plus de migrants ? Parce que dans les sondages, la FD, l'Alternative
00:15:01 für Deutschland, le parti d'extrême droite, est très largement en tête pour les prochaines
00:15:05 élections européennes, qui ont lieu dans moins d'un an.
00:15:07 Donc les peuples sont contre l'immigration, mais le pouvoir supranational de Bruxelles,
00:15:14 à qui nous avons transféré, sans demander son avis au peuple, faut-il le rappeler une
00:15:18 fois de plus, le pouvoir, lui, il est pour l'immigration la plus ouverte possible.
00:15:23 Pourquoi ? Parce qu'elle a une vertu majeure sur le marché du travail, c'est qu'elle
00:15:28 tire les salaires vers le bas.
00:15:30 Donc vous avez des peuples qui sont contre et vous avez une puissance non élue avec
00:15:35 des peuples à qui on n'a jamais demandé leur avis, qui décident à leur place.
00:15:38 Il n'y a pas un problème ?
00:15:39 On va suivre les titres de l'actualité, mais est-ce qu'on n'est pas en train de
00:15:43 déresponsabiliser aussi nos chefs d'État en disant "mais regardez, c'est Bruxelles
00:15:47 et c'est l'Europe, mais pardonnez-moi Emmanuel Macron, j'aimerais que vous me
00:15:50 disiez quelle est sa politique, sa conviction, sa colonne vertébrale sur le sujet.
00:15:54 Mais tout d'abord les titres, Michael.
00:15:55 Les stations-services vont recevoir des aides de l'État, il s'agit des stations-services
00:16:01 indépendantes, vous savez que le gouvernement souhaite autoriser la vente à perte de carburant,
00:16:05 la mesure doit s'appliquer début décembre et pourrait faire face, l'exécutif a promis
00:16:09 d'accorder des compensations à ces stations-services traditionnelles.
00:16:12 C'est aujourd'hui que démarre l'audit sur le harcèlement scolaire demandé par
00:16:16 le ministre de l'Éducation nationale.
00:16:18 Des conclusions sont attendues dans 4 semaines après le choc suite à la lettre honteuse
00:16:23 du rectorat de Versailles envoyée aux parents du jeune Nicolas qui s'est donné la mort
00:16:26 au début du mois.
00:16:27 Gabriel Attal a lancé un audit dans tous les rectorats de France.
00:16:30 Et puis voilà, dit Mirzalinski, aux États-Unis, le président ukrainien est arrivé hier pour
00:16:34 assister pour la première fois en personne à l'Assemblée Générale de l'ONU.
00:16:39 Jeudi, il sera reçu à Washington par son homologue Joe Biden.
00:16:42 A son arrivée hier, il en a profité pour rendre visite à des soldats ukrainiens blessés
00:16:46 dans un hôpital new-yorkais.
00:16:48 Merci à vous, cher Michael et à tout à l'heure pour le journal et les titres.
00:16:53 On va continuer à évoquer le sujet de ce qui se passe à Lampedusa, de l'immigration,
00:16:59 de ce qui se passe à Menton.
00:17:00 Pour avoir du temps sur ce sujet, je voudrais simplement, et ce n'est pas une parenthèse,
00:17:04 évoquer avec vous le sujet des carburants, de l'inflation, de ce qui est fait par le
00:17:09 gouvernement ou de ce qui n'est pas fait.
00:17:10 Certains, sur ce plateau ici même, lors de la grande interview, Xavier Bertrand et
00:17:15 d'autres, ont dénoncé un jackpot, une cagnotte de l'État.
00:17:18 Est-ce que vous partagez cela ? Est-ce que Raphaël Stainville aujourd'hui, parce que
00:17:22 les prix augmentent, dit que l'inflation arrange un peu l'exécutif, ça fait rentrer
00:17:27 un peu d'argent frais, ça fait du bien, des recettes dans les caisses de l'État ?
00:17:30 On a l'impression qu'on découvre le sujet aujourd'hui, mais dès le début de la guerre,
00:17:36 si affichés des sommes astronomiques, c'était plus de 50 milliards de rentrées fiscales
00:17:42 supplémentaires qui étaient directement liées à l'inflation.
00:17:45 Et à l'époque, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, s'en prenait aux profiteurs
00:17:49 de guerre.
00:17:50 Mais le premier profiteur, en l'occurrence, c'est l'État.
00:17:53 Et à raison, et moi, c'est ce que je ne comprends pas dans la politique et dans le
00:17:58 discours politique aujourd'hui, c'est qu'on en demande toujours plus aux entreprises.
00:18:02 On leur demande désormais de vendre à perte leurs carburants.
00:18:06 Mais quand est-ce que l'État fait un effort ? Quand est-ce que l'État baisse ? Parce
00:18:10 qu'il faut bien comprendre que le prix des carburants, pour une immense partie, sont
00:18:15 pris et ce sont des taxes.
00:18:17 À quel moment l'État fait un effort ? On a l'impression que ce sont toujours aux entreprises
00:18:22 de devoir mettre la main au panier.
00:18:23 On invente des systèmes, des usines à gaz pour que, ultimement, le consommateur qui
00:18:30 a du mal à boucler sa fin de mois parvienne avec des chèques énergie à se chauffer
00:18:36 ou à mettre du gasoil dans ses voitures.
00:18:38 Mais est-ce qu'on ne pourrait pas simplifier les choses et ne serait-ce qu'en finir avec
00:18:41 un certain nombre de taxes ?
00:18:42 Les taxes de 60 %, imaginez.
00:18:45 Et ce qui est grave dans ce que décide l'État, c'est que les grandes surfaces vont pouvoir
00:18:51 être effectivement dans la vente à perte.
00:18:54 Mais toutes les petites, les petits indépendants, notamment qui maillent nos territoires.
00:18:58 Mais vous avez raison.
00:18:59 Mais alors ces petits indépendants, les stations qu'on connaît bien, attendez, ils vont leur
00:19:04 donner des aides.
00:19:05 Mais regardez le système.
00:19:06 C'est fou.
00:19:07 On leur demande de vendre à perte.
00:19:09 On va compenser.
00:19:10 C'est déloyal.
00:19:11 C'est déloyal vis-à-vis des grosses compagnies.
00:19:14 C'est anti-économique, vendre à perte.
00:19:16 Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Ça n'a pas de sens économique.
00:19:18 Moi j'aimerais quand même dire un nom.
00:19:20 Vous allez en parler quand vous allez être président ?
00:19:22 J'aimerais citer Richard Ramos.
00:19:24 C'est la rentrée parlementaire.
00:19:26 Nos concitoyens doivent savoir que les députés sont rentrés de vacances hier.
00:19:30 Les travaux parlementaires.
00:19:31 Richard Ramos, député de Londres, qui effectivement défend très bien les consommateurs.
00:19:36 Il défend très bien les consommateurs.
00:19:40 Il est très près des besoins de nos concitoyens.
00:19:43 Et justement, il a proposé de changer le système, de revenir à la taxe flottante
00:19:48 qui permettait de réduire très fortement les taxes sur les carburants lorsque le prix
00:19:55 de l'essence est très élevé.
00:19:56 Dernier point qu'il faut dire, où il y a un scandale d'État, c'est que l'inflation
00:20:00 depuis un an a mécaniquement entraîné des recettes fiscales gigantesques pour l'État.
00:20:06 Parce que comme la TVA est basée sur le prix de vente des produits, et que les produits
00:20:12 ont eu +10, +20, +30, +100%, les recettes d'État ont explosé.
00:20:16 J'ai appelé un conseiller chez Bercy.
00:20:18 Attendez, je vous oppose quand même un argument, parce que là on dit cagnotte,
00:20:22 on dit que les automobilistes sont rackettés.
00:20:24 On me dit pas du tout, pas du tout, parce que, alors voilà l'argument,
00:20:27 et j'aimerais savoir ce que vous en pensez.
00:20:28 On me dit que l'aide, la fameuse ristourne qui a coûté combien, c'est 8 milliards,
00:20:32 je crois la ristourne sur le carburant, eh bien a coûté presque plus cher
00:20:37 que les rentrées de TVA grâce à l'inflation.
00:20:41 Oh, sniff, sniff !
00:20:42 Oui, mais alors, excusez-moi, les approches comptables de Bercy,
00:20:46 sachant qu'on attaque notre 50ème année avec un déficit budgétaire,
00:20:50 je pense que c'est peut-être pas des modèles à prendre.
00:20:53 Il y a de l'ironie, là, il y a de l'ironie chez M. Daldart.
00:20:56 Absolument, absolument.
00:20:57 Je vais vous donner deux chiffres.
00:20:58 À l'heure où on se parle, le baril de pétrole de Brent, il est à 95 dollars.
00:21:03 Un baril, c'est 159 litres.
00:21:05 Ça fait moins de 60 centimes le litre.
00:21:08 Aujourd'hui, vous êtes, vous avez le prix qui s'affiche, à 2 euros à la pompe.
00:21:12 C'est-à-dire que vous avez un prix multiplié par plus de 3.
00:21:14 Alors c'est sûr qu'il y a le transport en pétrolier, ça coûte beaucoup d'argent,
00:21:18 il y a le raffinage, qui coûte de l'argent,
00:21:20 il y a le transport vers les dépôts de carburant, il y a le transport vers les pompes,
00:21:24 mais le prix est quand même exorbitant.
00:21:27 Et quand ils nous disent que l'État, ça rapporte moins,
00:21:30 en fait déjà, je veux dire, la riste tourne à la pompe.
00:21:32 C'est pas une perte pour l'État, c'est un manque à gagner.
00:21:34 C'est pas tout à fait la même chose.
00:21:36 C'est-à-dire qu'ils nous arnaquent moins que ce qu'ils nous arnaqueraient,
00:21:39 parce que comme le disait justement Naïma,
00:21:41 le carburant, c'est plus taxé que le caviar en France.
00:21:45 Alors je vous posais une question.
00:21:47 Lequel des deux est le produit qui a le plus de nécessité ?
00:21:50 Exactement.
00:21:51 Mais de toute façon, aujourd'hui, on sent vraiment une grogne, une colère,
00:21:58 et elle est contenue pour l'instant, et je ne sais pas jusqu'à quand elle va être contenue.
00:22:02 Mais Naïma, rappelons que dans le pays où il y a eu les gilets jaunes et tout ça,
00:22:05 comment on n'est pas en train de se rendre compte
00:22:07 de ce qui est en train de monter dans les différentes régions ?
00:22:09 Écoutons un distributeur qui a été reçu ce matin à Bercy,
00:22:13 puisque là encore on réunit les distributeurs de carburant
00:22:17 pour leur demander de vendre à perte.
00:22:19 Et pour les plus petits, on leur dit "ne vous inquiétez pas, on va compenser".
00:22:22 Je ne vois pas qui pourrait aujourd'hui se permettre d'acheter de la marchandise
00:22:28 pour la vendre moins cher que ce qu'il achète.
00:22:29 Je ne vois pas où est la logique.
00:22:30 Déjà, c'est très dangereux pour l'entreprise,
00:22:32 parce qu'une station-service de grande distribution, ça n'a jamais gagné d'argent.
00:22:36 Et puis secondement, quand vous avez une station-service comme nous
00:22:39 qui va prendre 1% de marge,
00:22:40 et quand vous voyez ce que prend l'État comme marge en impôts sur le carburant,
00:22:44 je pense que le premier effort à faire vient du gouvernement.
00:22:46 Il est hors de question d'acheter des camions de carburant pour les vendre moins cher.
00:22:49 Je préfère même fermer la station s'il faut, que de m'amuser à vendre à perte.
00:22:52 Parce qu'il est hors de question de vendre à perte à la station
00:22:55 et de voir augmenter les prix du côté magasin.
00:22:57 Je préfère garder les prix bas en face et me séparer de la station,
00:23:00 si tel devait être le cas.
00:23:02 Vous vous rendez compte là, jusqu'où ça va aller pour beaucoup de personnes ?
00:23:06 C'est 1 million, je trouve, de demander de vendre à perte.
00:23:09 On va continuer à en parler.
00:23:11 Ça me rappelle la crise de l'énergie, où on a perdu beaucoup de nos petites boulangeries,
00:23:20 de nos petits embauchés, au profit des grands.
00:23:24 Le gouvernement ne peut pas laisser filer les déficits.
00:23:27 Je ne dis pas qu'il faut aller encore plus loin, vu qu'on est à un niveau stratosphérique,
00:23:31 mais au point où on en est, vraiment, est-ce qu'il n'y a pas de l'urgence ?
00:23:35 L'État, il faut qu'il assume sa politique, la politique qu'il a mise en place,
00:23:38 notamment concernant le nucléaire.
00:23:40 Je vais vous citer une phrase, "choc de simplification".
00:23:43 Vous vous rappelez ?
00:23:44 Je me rappelle bien, oui.
00:23:45 Je me rappelle de la station, mais pas du choc.
00:23:49 A tout de suite.
00:23:51 La suite de Midi News, dans quelques instants, nous serons à Menton
00:23:59 pour parler de l'afflux de migrants qui inquiètent de nombreux élus.
00:24:02 Nous parlerons également de nouveau de l'inflation et des automobilistes.
00:24:05 Raquetez, point interrogation.
00:24:07 Mais tout d'abord, le rappel des titres avec vous, Michael.
00:24:10 Troisième jour du procès des hommes soupçonnés d'avoir agressé mortellement Philippe Monguillon.
00:24:15 Ce matin, un passager du bus a livré un témoignage poignant.
00:24:19 Hier, la journée a été marquée par les premières déclarations des accusés
00:24:22 et la projection des images de vidéosurveillance.
00:24:25 Le maire de Colmar vend debout contre Extinction Rebellion.
00:24:28 Depuis samedi, des cadavres de poissons flottent à la surface des cours d'eau de la ville.
00:24:32 La municipalité condamne le versement d'un colorant, la fluorescine, dans le fleuve.
00:24:37 Une opération revendiquée par le groupe écologiste pour dénoncer
00:24:41 l'enfouissement de 42 000 tonnes de déchets toxiques dans la région.
00:24:45 Et puis, la compo du 15 de France pour son troisième match du Mondial face à la Namibie.
00:24:49 Jeudi, Fabien Galtier a annoncé sans surprise le retour des titulaires
00:24:53 et notamment du pilier gauche Cyril Baille, absent depuis mi-août
00:24:56 après une blessure au mollet droit.
00:24:58 Le troisième ligné, Grégory Aldryth, gêné à un genou, sera en revanche absent pour ce match.
00:25:03 Merci à vous, Michael, et à tout à l'heure.
00:25:07 Alors, quand Gérald Darmanin dit, si même que la France ne s'apprête pas
00:25:10 à accueillir des migrants de l'Ampédouza, et dans le même temps, à Menton,
00:25:15 l'inquiétude grandit, regardez ce sujet, puis on va en parler
00:25:19 de Mathieu Devez, Sarah Fanzary et Stéphanie Rouquier.
00:25:23 Traverser la frontière par la montagne, dernière étape à franchir
00:25:26 pour ces migrants après un périple d'un an.
00:25:29 Une vie qu'ils souhaitent construire à Paris, destination finale
00:25:44 pour ce jeune homme qui dit être un Marocain de 16 ans.
00:25:47 Mais pour y arriver, il doit d'abord escalader sous la pluie le col alpin de Montgenèvre
00:25:51 et affronter ses chemins escarpés.
00:25:54 Depuis deux mois, les migrants sont de plus en plus nombreux à tenter la traversée.
00:25:58 Tous les jours, mes collègues interceptent 50 à 60 migrants par jour, jour et nuit.
00:26:04 Une fois arrivés en France, les mineurs sont pris en charge,
00:26:07 les majeurs sont reconduits en Italie.
00:26:09 Les policiers italiens viennent récupérer ces individus,
00:26:12 et ensuite, ils sont redéposés à quelques kilomètres de la frontière,
00:26:16 et inexorablement, ces mêmes personnes retentent le passage.
00:26:20 Selon ce policier, de plus en plus de migrants réussissent la traversée.
00:26:25 Ils regrettent un manque d'effectifs pour contrôler plus de 150 kilomètres de frontière.
00:26:30 Quelle est l'étape d'après ?
00:26:33 On sait qu'il y aura d'autres Lampedusa avec ces afflux massifs et conséquents.
00:26:38 Ce qui devrait nous inquiéter, c'est l'étape d'après.
00:26:40 Si dans une semaine, il y a encore cette même, il faut bien appeler les choses ainsi,
00:26:45 c'est une forme de submersion.
00:26:46 Quand il y a 7000 personnes qui arrivent sur une île, où il y a 6000 personnes,
00:26:50 comment voulez-vous l'appeler autrement ?
00:26:52 De toute façon, Lampedusa, Lesbos, il y a quelques années, il n'y aura plus de Lampedusa en Grèce.
00:26:57 La Grèce a changé depuis.
00:26:59 J'ai du mal à croire qu'un jeune Marocain qui vient en France
00:27:03 ait passé par l'Afghanistan et la Serbie.
00:27:05 Quand on regarde l'Afghanistan, il faut quand même traverser plusieurs zones de guerre pour y aller,
00:27:10 comme la Syrie, l'Irak, qui n'est pas le pays le plus calme,
00:27:13 l'Iran, qui n'est pas le pays le plus laxiste en termes de contrôle de frontières.
00:27:17 Je me pose quand même des questions sur le périple de cette personne.
00:27:21 Mais de toute façon, il n'y a pas de solution,
00:27:24 parce que de toute façon, le droit européen, avec la Convention européenne des droits de l'homme,
00:27:29 nous empêche d'avoir une politique beaucoup plus stricte de contrôle des frontières.
00:27:35 Et plus si vous avez envie de dire quelque chose.
00:27:37 La Pologne et la Hongrie, c'est bon ?
00:27:39 L'Europe veut les sanctionner d'ailleurs pour ça.
00:27:41 Oui, mais écoutez, ce n'est pas mieux, Philippe, d'accepter l'amende, la sanction, 20 000 euros par migrant.
00:27:48 Par migrant ?
00:27:49 Oui, mais 20 000 euros par migrant, ce n'est pas tous les ans, je crois que c'est une fois seulement 20 000 euros.
00:27:54 Et si vous calculez l'accueil des migrants et tout ce qui s'ensuit en termes d'hébergement, de...
00:28:01 Vous vous rendez compte, on en est là.
00:28:03 Mais oui, mais c'est malheureux d'en être là.
00:28:05 Et à un moment, c'est la capacité en fait à accueillir aujourd'hui.
00:28:08 Pourquoi Madame Mélanie a-t-elle été élue à la tête de l'Italie ?
00:28:12 Pour faire face à ce problème.
00:28:13 Non, mais parce que le peuple italien voulait adresser un message très fort en disant
00:28:17 on ne veut pas que continue cette submersion ou cette vague migratoire.
00:28:22 Et ce que je trouve, le Danemark, la Suède, ce sont des pays démocrates,
00:28:28 ce sont des pays humanistes, ce sont des pays de tradition sociale-démocrate.
00:28:32 Et ils ont fait complètement volte-face.
00:28:34 La même chose va arriver en France nécessairement.
00:28:38 On le voit au fil des élections politiques.
00:28:41 Donc ça c'est la première chose.
00:28:42 La deuxième chose, c'est que plutôt que de voir Madame Merkel à côté de Madame Mélanie...
00:28:48 - Mais qui est Madame Merkel ? - C'est Madame Wanderlien.
00:28:51 - Pardon, excusez-moi. Madame Wanderlien.
00:28:54 - Je vous pose une question simple.
00:28:57 Madame Mélanie a été élue en disant "je vais arrêter tout ça".
00:29:01 Elle nous avait promis, elle nous avait promis aux Italiens surtout, d'arrêter tout ça.
00:29:05 Aujourd'hui, elle est main dans la main en train de se promener.
00:29:07 Elle était à Lampedusa avec Madame Ursula von der Leyen.
00:29:09 - Elle est tenue par les aides de l'Europe.
00:29:12 - Vous voyez bien qu'il n'y a pas de solution.
00:29:13 - Il n'y a qu'une solution.
00:29:14 - Elle a dit qu'il faut un blocus naval.
00:29:15 - Il n'y a qu'une solution, c'est que M. Macron, elle-même,
00:29:19 le Premier ministre espagnol, le Premier ministre grec, décide de reprendre main.
00:29:24 Et ce n'est pas la peine de dénoncer les traités.
00:29:26 Parce qu'il y a des possibilités juridiques de sortir provisoirement
00:29:29 du mécanisme de solidarité européen et de prendre main les choses directement.
00:29:34 - Il y a un accord, c'est Mme Mélanie d'ailleurs qui était allée jusqu'en Tunisie pour cet accord.
00:29:38 - C'est pas la même.
00:29:39 - UE Tunisie.
00:29:40 Alors il y avait beaucoup de choses dans cet accord, mais dont évidemment une, comment dire, une...
00:29:46 - Une somme.
00:29:47 - Pas une obligation, mais en tout cas il fallait que la Tunisie tienne...
00:29:50 - Une aide financière.
00:29:51 - Voilà, en échange d'un contrôle évidemment de la frontière et des migrants.
00:29:55 Bon, l'argent n'est pas arrivé à Raphaël St-Ville.
00:29:57 La Tunisie joue-t-elle le même jeu que la Turquie, c'est-à-dire un chantage aux migrants ?
00:30:02 Où est-ce qu'elle se dit ?
00:30:03 Ben voilà, écoutez, moi-même j'ai les migrants subsahariens, c'est un sujet.
00:30:07 Je ne vais pas faire le surveillant pour l'Europe.
00:30:10 - On a découvert il y a peu de temps que c'était plus qu'un sujet,
00:30:14 puisque c'était des frictions, des algaranes entre les Tunisiens
00:30:20 et les peuples qui arrivaient massivement en Tunisie.
00:30:26 Donc c'est un sujet pour la Tunisie qui a trouvé une solution avec l'Europe.
00:30:32 Et effectivement, vous avez raison de le dire, c'était Georgia Meloni qui était vraiment à la baguette
00:30:38 pour conduire ces négociations parce que c'était crucial pour elle.
00:30:41 Elle s'est fait élire sur ce programme, sur le fait que plus un bateau ne débarquerait
00:30:46 et n'accosterait sur les côtes italiennes.
00:30:48 Et on voit que finalement aujourd'hui, en faisant le jeu de l'Europe,
00:30:51 en jouant le jeu de l'Europe, alors certes l'Italie reçoit un certain nombre
00:30:54 de subventions européennes qui l'obligeait presque à rester dans le jeu européen.
00:31:00 Mais aujourd'hui, c'est du perdant. C'est perdant pour Meloni.
00:31:04 Mais il y a quelque chose qu'il faudrait quand même noter.
00:31:06 Il y a quelques années, c'était un autre gouvernement italien,
00:31:09 je crois que c'était Prodi qui était aux commandes.
00:31:11 Il y avait eu des graves problèmes avec l'Albanie et un certain nombre d'Albanais
00:31:17 qui traversaient la mer pour rejoindre l'Italie.
00:31:21 Il y avait eu un blocus naval qui avait été enregistré à l'époque
00:31:24 parce que c'était un gouvernement de gauche.
00:31:26 Personne n'avait crié au fascisme.
00:31:29 Je pense qu'aujourd'hui, Meloni est aussi empêché en raison de l'image qu'on lui prête.
00:31:35 C'est ça qui est vraiment difficile.
00:31:37 Mais moi, je l'ai écrit dans deux éditures depuis plusieurs jours.
00:31:41 La seule solution, je répète, c'est que la France, l'Italie, la Grèce et l'Espagne
00:31:46 reprennent la main. Mais personne ne peut s'y opposer.
00:31:49 Emmanuel Macron et ses collègues le disent.
00:31:51 - Michel Zob, pour reprendre la main, on doit être plus ferme.
00:31:54 Pardonnez-moi, Madame, Meloni a été accusée d'être post-fasciste
00:31:58 quand elle est arrivée en Italie.
00:32:00 Voilà ce qu'elle fait aujourd'hui.
00:32:01 - Monsieur Macron l'a adoubée récemment puisqu'il l'a reçue.
00:32:04 Et là, il a dit sa solidarité.
00:32:06 Dernier point, comme vient de le dire Raphaël, la seule solution,
00:32:08 si on ne veut pas qu'il y ait d'autres lampédousades demain,
00:32:11 il faut que des navires, que la marine navale militaire de nos quatre pays
00:32:17 s'interposent, il y a 180 kilomètres, entre Sfax, en Tunisie et Lampedusa.
00:32:22 - On va aller plus loin.
00:32:23 - Et je veux vous dire, vous savez pourquoi il faut le faire ?
00:32:25 Vous savez pourquoi il faut le faire ?
00:32:26 Il faut le faire pour sauver des vies humaines
00:32:28 et pour ensuite les repousser et arrêter les trafics environnements.
00:32:31 - Soyons lucides aussi pour trouver des solutions.
00:32:33 Vous allez faire quoi ? Vous allez aligner des bateaux de guerre sur quelle superficie ?
00:32:38 - Mais attendez, il y a que 180 kilomètres entre les deux pays.
00:32:41 - Et vous allez les laisser en permanence ?
00:32:42 - Mais ma foi, si c'est nécessaire.
00:32:44 - Alors ?
00:32:45 - Qu'est-ce qu'on a fait ?
00:32:46 - Le directeur de Frontax, rappelez-vous, il l'avait dit.
00:32:50 - Ah oui, c'est déjà écrit.
00:32:51 - Il l'avait dit, moi.
00:32:52 - Mais oui.
00:32:53 - Il est parti.
00:32:54 - Enfin, il est parti parce qu'à un moment, il a dit clairement,
00:32:56 moi je ne comprends pas les directives.
00:32:58 À un moment, Frontax, c'est pour arrêter justement ces bateaux, les refouler,
00:33:02 et en fait, l'Europe lui a dit non, non, il faut les accueillir.
00:33:05 Donc il a été mis en difficulté, il a démissionné.
00:33:08 La deuxième chose que je voudrais dire, il y a eu un rapport en 2016
00:33:11 qui a carrément pointé que les ONG étaient complices des passeurs.
00:33:16 Qu'en est-il aujourd'hui dans l'enquête ?
00:33:18 Est-ce qu'il y a eu des poursuites concernant ces ONG
00:33:21 qui reçoivent des subventions importantes, notamment de l'Europe,
00:33:24 et aussi de collectivités comme la mairie de Paris ?
00:33:29 - Mais c'est tout un problème de volonté politique.
00:33:31 Vous mettez des bateaux, vous n'avez pas besoin de tirer un coup de feu.
00:33:34 Vous envoyez des commandos marines de Penfenteno, de Montfort, Treppel, etc.
00:33:39 Je vous l'avais déjà dit sur ce plateau il y a quelques temps.
00:33:41 Eux, ils vous arraisonnent un navire en quelques minutes,
00:33:43 c'est des hommes des forces spéciales,
00:33:45 vous ramenez les migrants sur la côte où ils sont partis,
00:33:48 et vous saisissez les bateaux.
00:33:50 Le jour où il n'y a plus de bateaux, il n'y a pas besoin d'envoyer le porte-avion.
00:33:53 On ne va pas aller dans la guerre des étoiles.
00:33:55 Il n'y a pas besoin d'envoyer le porte-avion Charles de Gaulle.
00:33:57 Vous envoyez un commando marine, un seul suffirait à mon avis.
00:34:01 Il faut juste le déplacer assez rapidement.
00:34:03 - Plusieurs frégates.
00:34:05 - Non mais la frégate ne servira à rien.
00:34:07 Après, on récupère le bateau.
00:34:09 On a des hommes qui ont les permis de bateau dans la Marine Nationale,
00:34:11 il n'y a aucun problème, et on les saisit.
00:34:13 Mais c'est une question de volonté politique.
00:34:16 Et quand on n'a pas de volonté, on ne fait rien.
00:34:18 - Bien. Alors puisque vous parlez de volonté,
00:34:20 certains déjà voient l'horizon et le cap de 2027.
00:34:24 Il ne vous a pas échappé qu'hier, Marine Le Pen,
00:34:28 elle a la question "Serez-vous candidate en 2027 ?".
00:34:31 Elle a dit "Je suis la candidate naturelle".
00:34:34 Et je vous pose la question, quand on a besoin de le dire,
00:34:37 il y a un loup, il y a un doute.
00:34:40 On a posé la question ce matin à Jordan Bardella.
00:34:42 Est-ce que Mme Le Pen est évidemment la candidate naturelle ?
00:34:45 Et pourquoi a-t-elle besoin de le rappeler si souvent ?
00:34:48 Écoutons-le.
00:34:50 - Je ne serai pas l'Emmanuel Macron de François Hollande
00:34:53 et je ne serai pas l'Emmanuel Macron de Marine Le Pen.
00:34:55 Pour une raison très simple, c'est que celui qui pense pouvoir
00:35:00 nous opposer avec Marine Le Pen n'est pas né.
00:35:03 Nous avons une relation de confiance qui est très forte.
00:35:06 Elle m'a beaucoup donné en politique, je sais ce que je lui dois.
00:35:09 Et par conséquent, si elle décide d'être...
00:35:11 Je lui dois en grande partie ce que je suis devenu politiquement,
00:35:14 aujourd'hui en tout cas. Elle le sait, je le sais.
00:35:16 Les Français le savent aussi, je crois, nos militants d'abord.
00:35:19 Et si elle décide évidemment d'être candidate à l'élection présidentielle,
00:35:22 encore une fois la décision lui appartient,
00:35:24 mais je serai évidemment l'un de ses premiers soutiens
00:35:26 et peut-être même le premier d'ailleurs.
00:35:28 - Toujours garder ces extraits dans plusieurs années.
00:35:31 Même si il faut reconnaître quand même qu'ils avancent quand même
00:35:34 avec un pas qui est très étudié.
00:35:36 Raphaël Saint-Hubert, c'est souvent les journalistes qui essayent de chercher...
00:35:40 - C'est ce que j'allais dire, c'est que c'est d'abord une question de journaliste.
00:35:43 On adore mettre des coins lorsque un duo, un couple avance
00:35:49 et on joue la concurrence, la rivalité.
00:35:52 Alors c'est vrai que Marine Le Pen a déjà dit que si quelqu'un d'autre
00:35:56 qu'elle était mieux placée dans les sondages en vue de 2027,
00:36:01 elle se retirait.
00:36:03 En tout cas, elle n'est pas obsessionnelle de la présidentielle.
00:36:06 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, cette question ne se pose pas comme ça.
00:36:09 C'est d'abord une question journalistique.
00:36:11 - D'accord, mais c'est l'histoire aussi de la vie politique.
00:36:13 Michel, t'as combien d'exemples on peut donner ?
00:36:15 - Évidemment, il y a eu des trahisons, des doigts en baladure face à Chirac, etc.
00:36:20 Non, la question, elle est la candidate naturelle de qui, Marine Le Pen ?
00:36:24 - Oui, mais son camp, c'est qui ?
00:36:27 Si c'est que le Rassemblement national, j'ai envie de dire, c'est banal.
00:36:30 Elle est quand même la chef incontestée du RN.
00:36:32 Mais qu'en pensent Eric Zemmour ?
00:36:34 Qu'en pensent les Républicains ?
00:36:36 La question est de savoir, va-t-elle s'imposer ?
00:36:38 Va-t-elle se réconcilier avec Eric Zemmour et s'imposer véritablement
00:36:43 comme la candidate naturelle des droites, on va dire nationalistes ?
00:36:47 C'est ça, véritablement, la question.
00:36:48 - Elle en est encore loin.
00:36:50 - On score quand même à la dernière présidentielle,
00:36:52 le sondage parle pour elle.
00:36:54 - Vous êtes en train de vous avancer, là.
00:36:56 Vous voulez l'union des droites, c'est ça ?
00:36:58 - Ah ben, candidat naturel de qui ?
00:37:00 - Il y a une union des gauches, pourquoi il n'y aurait pas une union des droites ?
00:37:03 - Elle est avant tout la candidate naturelle du Rassemblement national.
00:37:06 Je ne crois pas qu'il faille parler notamment des LR.
00:37:10 Je ne crois pas qu'il y ait un soupçon de vouloir faire une alliance.
00:37:15 - Moi, je parle de la droite nationaliste.
00:37:17 - Attendez, lorsque vous voyez que près d'un tiers des députés RN sont anciens de LR,
00:37:23 ce qu'on dit rarement, je suis désolé, les cours de transmission marchent quand même
00:37:29 assez fort par la base de LR.
00:37:31 - C'est pareil du côté de la Macronie.
00:37:33 Il y a beaucoup de personnes qui étaient LR et qui sont devenues Renaissance.
00:37:37 - Ce qu'on dit, c'est qu'il y a une logique à ce qu'il y ait une union des droites
00:37:40 sur l'immigration, sur certains sujets.
00:37:42 Je veux dire, Eric Ciotti et Jordan Bardella, donnez-moi une différence.
00:37:46 Ce matin, ils ont dit exactement la même chose.
00:37:48 On n'accueille aucun migrant.
00:37:50 - Mais en ce sens, elle n'est pas encore le candidat naturel de toutes les droites.
00:37:55 - Mais pour revenir sur le point politique, ça prouve quand même à quel point,
00:37:58 je vais soutenir Emmanuel Macron, le fait qu'il ne puisse pas se représenter,
00:38:03 ça crée un vice sur le deuxième mandat d'un président.
00:38:07 Il est élu depuis un an et demi, même pas, ça fera un an et demi le mois prochain.
00:38:13 Et déjà, Edouard Philippe est déclaré, Marine Le Pen, qui est de sa majorité quand même,
00:38:19 est déclarée, Marine Le Pen est déclarée, logique.
00:38:21 - Darmanin. - Darmanin veut y aller.
00:38:23 Comment il s'appelle ? Le Maire a envie d'y aller.
00:38:26 Gabriel Attal. - Laurent Wauquiez.
00:38:28 - Laurent Wauquiez. On continue.
00:38:29 Donc déjà, ce qui est extraordinaire, c'est qu'on est déjà dans les candidatures
00:38:33 dans trois ans et demi.
00:38:35 Trois ans et demi, c'est une éternité en politique.
00:38:38 Il peut se passer beaucoup de choses, beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses
00:38:41 en trois ans et demi et on est déjà concentré sur qu'est-ce qui va se passer
00:38:45 à la prochaine présidentielle, alors que les problèmes du pays,
00:38:48 on parlait de l'inflation, on parlait des problèmes de migration, etc.,
00:38:51 sont tels qu'on en arrive à se dire, tiens, mais maintenant,
00:38:53 la prochaine présidentielle.
00:38:55 Mais s'il pouvait se représenter...
00:38:57 - On a compris, va piano, va sano. - Va piano, va lontano.
00:39:00 - Grazie. - Grazie mille.
00:39:01 Alors les titres, pas en italien, en français, s'il vous plaît, chère Michèle.
00:39:05 - I titoli.
00:39:06 - La Sicile, en Italie, justement, débordée par l'accueil des migrants
00:39:10 envoyés depuis l'île de Lampedusa ce matin.
00:39:13 Encore un ferry a débarqué avec à son bord 189 migrants.
00:39:16 La plupart est originaire d'Afrique subsaharienne.
00:39:18 Face à l'ampleur de la crise migratoire, l'Italie plaide
00:39:21 pour plus de solidarité européenne.
00:39:24 Elon Musk souhaite rendre payant son réseau social X,
00:39:27 anciennement connu sous le nom de Twitter.
00:39:29 La plateforme pourrait mettre en place un abonnement mensuel
00:39:32 pour tous les utilisateurs.
00:39:33 C'est pour lui le seul moyen de réduire le nombre de robots actifs sur le site.
00:39:38 - Un chapeau ayant appartenu au roi de la pop vendu aux enchères à Paris.
00:39:41 Il s'agit d'un Fedora lancé dans la foule par Michael Jackson en personne
00:39:44 lors d'un concert le 25 mars 1983, juste avant d'exécuter
00:39:49 le premier moonwalk de l'histoire.
00:39:51 Ce chapeau est estimé à entre 60 000 et 100 000 euros.
00:39:54 La vente se déroulera mardi prochain à l'hôtel de Rouen.
00:39:57 - Attention, Philippe, je vais raconter à nos téléspectateurs
00:40:02 ce que vous faites pendant les titres de Michèle.
00:40:04 Un moonwalk ?
00:40:05 - Juste avec les mains.
00:40:07 - C'est embêtant comme ça avec les pieds.
00:40:09 - Quelle artiste !
00:40:10 - Mais pourquoi pas ?
00:40:11 On peut dire qu'ils réfléchissent parfois avec les pieds, si je peux me permettre,
00:40:14 parce que quand des militants qui sont engagés pour le climat,
00:40:19 pour la biodiversité, pour la nature, finissent par tuer des poissons,
00:40:23 on se dit "où est-ce qu'on en est ?"
00:40:26 Comment on a pu en arriver là ?
00:40:28 Je vous laisse découvrir le sujet de Marie Diodonné et d'Edrian Spiteri,
00:40:34 puis on en parle juste après.
00:40:36 - Dans le centre-ville de Colmar, la petite Venise est méconnaissable.
00:40:41 L'eau est verte et des cadavres de poissons flottent à la surface.
00:40:45 En cause, un colorant versé ce samedi dans le cours d'eau
00:40:49 par le mouvement Extinction Rébellion.
00:40:51 Plus précisément, de la fluoréscéine, a priori inoffensive,
00:40:56 selon le mouvement écologiste.
00:40:58 - Alors on me dit qu'il n'est pas toxique, je veux bien le croire,
00:41:02 mais ça a quand même une influence sur l'environnement
00:41:07 et sur le comportement des poissons.
00:41:09 Objectif de cette opération coup de poing,
00:41:11 dénoncer l'enfouissement de 42 000 tonnes de déchets toxiques dans la région,
00:41:16 un mode d'action inadmissible pour le maire.
00:41:19 - C'est irresponsable de mettre un colorant dans une petite rivière phréatique.
00:41:25 Pour ma part, c'est une méconnaissance totale du fonctionnement de l'eau
00:41:30 et du régime des eaux ici autour de Colmar.
00:41:33 Selon le maire de Colmar, l'auteur a été identifié
00:41:36 et a reçu une contravention.
00:41:38 A ce stade, la cause de ces décès de poissons n'a pas encore été déterminée.
00:41:43 Plusieurs hypothèses, impossible surdosage du produit
00:41:47 ou encore une hausse de la température de l'eau
00:41:49 due à cette inattendue coloration verte.
00:41:52 - Je pense qu'on devrait ne pas en parler,
00:41:58 laisser le silence.
00:42:00 - C'est bien triste.
00:42:02 Si je peux me permettre, c'est ma ville où je suis né,
00:42:04 où j'ai vécu pendant 20 ans, Colmar.
00:42:07 C'est une atteinte non seulement pour les poissons,
00:42:09 il y a eu des poissons qui en sont morts,
00:42:11 mais c'est une atteinte au patrimoine de la ville.
00:42:14 On sort des journées du patrimoine.
00:42:16 Je suis désolé, c'est extrêmement grave.
00:42:18 Et d'entendre que l'auteur des faits n'a eu qu'une contravention,
00:42:21 alors qu'il y a un trouble à l'ordre public qui est manifeste pour les colmariens,
00:42:25 pour tous ceux qui observent cette très belle ville.
00:42:28 Je trouve ça inadmissible et scandaleux.
00:42:30 C'est une forme encore un peu douce,
00:42:33 c'est de l'eau douce d'ailleurs, d'écoterrorisme.
00:42:37 Mais franchement, c'est extrêmement choquant.
00:42:40 Il faut une peine de prison, ou en tous les cas,
00:42:44 avec sursis dissuasives.
00:42:46 - C'est sidérant.
00:42:47 Franchement, je suis scandalisée par ce que je vois.
00:42:49 Je vois bien que ces militants sont une arnaque.
00:42:52 Ils sont juste pour semer le chaos, semer le désordre.
00:42:57 Et la révolution, c'est ce qu'ils veulent, tout détruire.
00:43:00 - Moi, ce qui m'inquiète, c'est que ça infuse dans l'esprit des plus jeunes.
00:43:04 Parce que là, nous, on est là.
00:43:06 Moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'il y a une distorsion parfois,
00:43:08 pardonnez-moi de vous le dire,
00:43:09 entre ce qu'on pense, ce qu'on trouve intolérable, inadmissible, triste.
00:43:13 Et certains qui se disent, moi j'entends, autour de moi, de nous,
00:43:16 des jeunes gens qui nous disent
00:43:17 "mais il n'y a plus que comme ça qu'on peut attirer l'attention".
00:43:19 Je sais, mais oui, mais pardonnez-moi.
00:43:21 - J'ai aussi des jeunes autour de moi.
00:43:23 - Mais vous l'êtes vous-même.
00:43:25 - Non mais je...
00:43:26 - Merci Sonia.
00:43:27 - Non, non, ce que je veux dire par là, Sonia, c'est que tout est comme ça.
00:43:31 Tant que vous avez des réactions avec du sursis, on ferme les yeux,
00:43:35 des petites amendes, et là, je ne crois même pas qu'ils auront une amende,
00:43:38 on n'en finit plus de ce pays qui, malheureusement, devient impuissant.
00:43:43 Il y a une espèce de fatalisme qui s'est installé,
00:43:46 qui fait qu'on est persuadés du déclinisme de notre pays.
00:43:50 Parce qu'on ne peut pas gérer un pays, on ne peut pas poser un cadre,
00:43:54 un pacte de cohésion sociale sans autorité et fermeté.
00:43:58 Ce n'est pas possible.
00:43:59 Ça veut dire que moi, demain, je peux venir casser,
00:44:01 je ne sais pas, au nom d'une cause, je peux amener...
00:44:04 - Mais c'est exactement ça ma question.
00:44:06 Parce que certains disent que c'est la cause sur classe, sur pasteau.
00:44:11 Et je trouve que ce discours est extrêmement dangereux, Philippe.
00:44:13 - Mais quand vous voyez par exemple qu'en Allemagne,
00:44:15 il y a un groupe plus culte qui s'appelle "Letzte Generation",
00:44:19 "Dernière Génération", à croire que l'espèce humaine
00:44:22 aura disparu sous l'espace d'une génération d'ici 20 ans.
00:44:26 Comment voulez-vous, avec des rhétoriques aussi anxiogènes,
00:44:30 ne pas paniquer des personnes qui sont déjà plus ou moins un peu anxieuses
00:44:35 dès le départ ? Comment voulez-vous ?
00:44:37 "Dernière Génération", c'est-à-dire que c'est la fin du monde,
00:44:40 on va tous mourir, etc. Comment voulez-vous ?
00:44:42 Alors quand on voit que ces gens-là nous bassinent avec l'écologie,
00:44:46 alors qu'ils polluent massivement une rivière...
00:44:48 - Alors ils nous bassinent avec l'écologisme, pas avec l'écologie.
00:44:51 - L'écologisme, absolument. Mais vous savez, je me rappelle des écologistes,
00:44:54 il y a 45 ans, c'était la marée noire de l'Amoco Cadiz.
00:44:57 Les écologistes, ils manifestaient à l'époque à juste titre
00:45:00 pour que les doubles coques soient obligatoires sur les pétroliers,
00:45:03 l'Amoco Cadiz n'avait qu'une simple coque,
00:45:05 et pour des choses intelligentes, excepté sur le nucléaire,
00:45:08 mais ça c'est mon avis. Aujourd'hui, les écologistes,
00:45:11 ils créent des marées vertes en Alsace, inutile de dire que l'eau
00:45:14 a vraiment coulé sous les ponts, et j'ai pas fait du bon mot sur l'eau d'ailleurs.
00:45:17 - Raphaël ?
00:45:18 - Moi je veux bien continuer à câbler ce genre de mouvement,
00:45:21 mais il y a quand même une responsabilité des politiques,
00:45:24 des médias et des scientifiques qui ont contribué à installer
00:45:29 cette idée que l'on vivait les fins dernières,
00:45:32 et que si rien n'était fait, et donc on se permet tout pour alerter,
00:45:36 si rien n'était fait, c'était la fin du monde.
00:45:39 Mais la responsabilité des politiques, des médias et des scientifiques,
00:45:42 elle est, je pense, engagée aussi dans la manière
00:45:45 dont ces esprits sont façonnés et qui contribuent à ce genre d'action
00:45:49 absolument folle.
00:45:51 - On va marquer une pause et continuer à en parler.
00:45:53 J'aimerais vraiment avoir votre avis, parce que cette vidéo,
00:45:56 elle m'a beaucoup intriguée, on a beaucoup parlé ce matin
00:45:59 en réunion de rédactions, c'est une vidéo qui fait scandale,
00:46:02 c'est celle d'un YouTuber qui explique comment tricher
00:46:05 avec les fraudes sociales, avec la CAF.
00:46:07 Il affirme pouvoir gagner jusqu'à 1800 euros en cumulant
00:46:10 toutes les aides sans rien faire, pendant, je cite,
00:46:13 "que nous, pauvres crétins de salariés, on travaille".
00:46:16 Il propose 300 euros de cours pour apprendre ça,
00:46:19 mais je me dis, mais, je vois, il met ça sur les réseaux sociaux,
00:46:22 il pense qu'on va pas aller le chercher, parce que si, en plus,
00:46:25 on va pas le chercher ? - Oui.
00:46:27 - Ou alors, voyez-vous, c'est tellement cynique, il se dit tellement,
00:46:30 il va être tranquille, donc il peut faire son business illégal
00:46:33 comme ça, vu au dessus de tous ? - A mon avis, il a rien à craindre,
00:46:36 pas grand-chose. - À tout de suite, on va en parler.
00:46:39 - Une contravention. - Mais il gagnera plus avec ses cours.
00:46:42 - C'est ça, exactement. - À tout de suite.
00:46:45 - Merci d'être avec nous. La suite de Midi News.
00:46:48 En quelques instants, nous parlerons de ce qui s'est passé à Nantes.
00:46:51 Des individus cagoulés en scooter dans un tramway
00:46:55 qui ont tiré sur des vitres. On va en parler avec nos invités également.
00:47:00 Jérôme Jiménez, que je salue, qui nous accompagne.
00:47:03 Bonjour à vous. Et puis, nous reviendrons sur le sujet de l'immigration,
00:47:06 l'homme pédousa, la Sicile. Et puis, dans quelques instants,
00:47:09 nous parlerons de la vidéo qui montre comment on peut tricher
00:47:14 sur les aides sociales. Mais tout d'abord, le journal.
00:47:17 Bonjour à vous, cher Mickaël. Rebonjour.
00:47:20 - Rebonjour, Sonia. Bonjour à tous. La situation migratoire en Italie.
00:47:23 Alors que ce matin, un nouveau ferry a débarqué en provenance
00:47:27 de l'île de Lampedusa, en Sicile, avec à son bord 189 migrants.
00:47:32 La plupart est originaire d'Afrique subsaharienne.
00:47:35 On a parlé avec nos envoyés spéciaux Régine Delfour et Thibault Marcheteau.
00:47:39 Les ont suivis.
00:47:41 - C'est ici, dans ce centre d'accueil de Sicile, de Porto Empedocle,
00:47:47 que les migrants venus de Lampedusa sont dirigés pour désenclaver Lampedusa.
00:47:52 Je vous rappelle que Lampedusa est une île de 20 km2
00:47:55 et qu'elle ne peut pas accueillir tous ces migrants.
00:47:58 La semaine dernière, ils étaient près de 8 000.
00:48:01 Alors ici, ce centre est aussi un petit centre,
00:48:04 puisque seulement 400 places sont disponibles.
00:48:07 Ce centre, pour le moment, est éclaircemé,
00:48:09 puisque en fin de journée, 600 migrants venus de Lampedusa sont attendus.
00:48:13 Ils vont être répartis dans différentes villes italiennes,
00:48:17 mais aussi siciliennes.
00:48:19 Certains partiront même par bateau en calabre.
00:48:22 - Les représentants de la grande distribution,
00:48:25 convoqués ce matin à Bercy, alors que le gouvernement
00:48:28 souhaite autoriser la vente à perte de carburant.
00:48:31 Une réunion a été organisée en présence du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire,
00:48:34 et de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
00:48:38 Écoutez cet adhérent, un terme marché interrogé tout à l'heure.
00:48:42 - Je ne vois pas qui pourrait, aujourd'hui, se permettre
00:48:45 d'acheter de la marchandise pour la vendre moins cher que ce qu'il achète.
00:48:48 Je ne vois pas où est la logique.
00:48:49 Déjà, c'est très dangereux pour l'entreprise,
00:48:51 parce qu'une station de service de grande distribution,
00:48:53 ça n'a jamais gagné d'argent.
00:48:55 Et puis, secondement, quand vous avez une station de service comme nous,
00:48:57 qui va prendre 1% de marge, et quand vous voyez ce que prend l'État
00:49:00 comme marge en impôts sur le carburant, je pense que le premier effort à faire
00:49:04 vient du gouvernement.
00:49:05 Il est hors de question d'acheter des camions de carburant
00:49:07 pour les vendre moins cher.
00:49:08 Je préfère même fermer la station, s'il faut, que de m'amuser à vendre à perte.
00:49:11 Parce qu'il est hors de question de vendre à perte à la station
00:49:14 et de voir augmenter les prix du côté magasin.
00:49:16 Je préfère garder les prix bas en face et me séparer de la station,
00:49:19 si tel devait être le cas.
00:49:21 - Dans le reste de l'actualité, les agriculteurs, de plus en plus,
00:49:25 touchés par des vols de fruits et légumes,
00:49:28 exemple dans l'Oise, à l'approche des récoltes,
00:49:30 ils cherchent à trouver des parades, chacun à leur manière.
00:49:33 Nous sommes allés à la rencontre de l'un d'entre eux,
00:49:36 c'est un sujet d'Aminata Damphal et Fabrice Elsner.
00:49:39 - Sur cette bande-là, il n'y a plus rien.
00:49:41 Il en reste 3, 4.
00:49:43 Les premiers pieds de courgettes, il n'y en a plus une dessus.
00:49:46 - Plus l'on avance, plus les dégâts sont nombreux
00:49:49 dans le champ de cet agriculteur.
00:49:51 - C'est des carottes, donc une petite placette
00:49:53 de 1m sur 2m de large.
00:49:55 Il a dû prendre une petite dizaine de kilos de carottes
00:49:58 pour son repas de ce midi ou de ce soir.
00:50:01 - Habituellement, les vols de légumes ont lieu pendant la nuit.
00:50:04 Et pour faire face à ce fléau, l'agriculteur n'a pas eu
00:50:08 d'autre choix que de poser une dizaine de caméras.
00:50:11 - C'est le dernier rempart qu'on a trouvé,
00:50:13 en plus des voisins vigilants, où en fait,
00:50:16 là, c'est les caméras portatives, qui nous permettent
00:50:19 justement d'être reliés à distance avec ce qui se passe
00:50:23 au niveau des champs.
00:50:25 - Les vols sont de plus en plus récurrents dans la région,
00:50:28 notamment à cause du contexte économique actuel.
00:50:31 - Il y a une inflation, on le voit, le panier moyen,
00:50:33 aujourd'hui, quand on fait un supermarché, moi le premier,
00:50:36 on a vu le prix à la sortie au tapis.
00:50:38 Malheureusement, les gens, aujourd'hui, ont du mal à se nourrir.
00:50:41 Les gens trouvent des solutions, en fait.
00:50:43 Donc avant, on allait glaner peut-être des légumes dans les champs
00:50:45 et maintenant, on va plutôt les chercher ou les voler en quantité.
00:50:47 - Pour trouver une solution, l'agriculteur envisage
00:50:50 d'arrêter de cultiver des légumes et de se limiter aux céréales.
00:50:54 - Et puis, on connaît la compo du 15 de France
00:50:57 pour son troisième match du mondial face à la Namibie jeudi.
00:51:00 Fabien Galtier a annoncé sans surprise le retour des titulaires
00:51:03 et notamment du pilier gauche Cyril Bailly, absent depuis mi-août
00:51:07 après une blessure au mollet droit.
00:51:09 Le troisième ligne, Grégory Aldrit, gêné au genou,
00:51:12 sera en revanche absent pour ce match.
00:51:14 - Très bien. Et Philippe David, il approuve la feuille de match.
00:51:17 - Oui, bien. Alors, je ne l'ai pas vu en détail, mais Cyril Bailly qui revient,
00:51:20 peut-être le meilleur pilier gauche du monde.
00:51:23 J'espère que ça ne va pas recasser comme c'était musculaire,
00:51:26 parce que c'est vraiment...
00:51:27 - Vous voulez continuer longtemps ?
00:51:29 - Non, non, pardon.
00:51:30 - Allez-y, ça m'intéresse.
00:51:32 Mais voilà. Et alors, on a un fan de rugby,
00:51:35 on a un fan de basketball, c'est bien ça, Jérôme Jiménez ?
00:51:38 Joueur également ?
00:51:39 - Ancien joueur.
00:51:40 - Et puis policier quand même.
00:51:41 Et syndicaliste, porte-parole, surtout, bravo.
00:51:43 Porte-parole, IDF, une de sa police.
00:51:45 Oui, vous levez le doigt, vous...
00:51:47 - Il y a un deuxième fan de rugby,
00:51:49 et il y a même une marraine de l'équipe de France de rugby.
00:51:51 - Qui ?
00:51:52 - Elsonia Mabrouk.
00:51:53 - Ah non, mais vous me mettez tous les chapeaux et toutes les fonctions de la terre.
00:51:57 - Portez-vous la cravate.
00:51:58 - Ah oui, mais c'est vrai.
00:51:59 - Ah oui, quand même.
00:52:00 - J'ai eu la cravate du 15.
00:52:02 Mais oui, j'ai eu un parlementaire,
00:52:04 c'est monsieur Mendès qui a réagi en me disant qu'elle m'allait très bien.
00:52:08 Je pense qu'il fait partie du 15.
00:52:10 - Oui, le 15 parlementaire.
00:52:11 - Et vous avez porté chance à l'équipe de France.
00:52:13 C'est les autres.
00:52:14 - Ah, bon.
00:52:15 - En tout cas, bravo de garder la vôtre.
00:52:17 Rappelons-le, parce que si tous les jours,
00:52:19 les gens vous regardent avec la même cravate,
00:52:20 ils vont vous dire "oui, il a un problème".
00:52:22 - Non, il y a une raison.
00:52:23 - Il y a une raison, et une très bonne raison.
00:52:25 - C'est le soutien à la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:52:27 Le respect des femmes.
00:52:28 - Voilà.
00:52:29 - C'est un principe de civilisation basique, me semble-t-il.
00:52:32 - Tout à fait.
00:52:33 - Qui est malheureusement trop souvent pas compris.
00:52:35 - Complètement.
00:52:36 Alors, écoutez, respect des femmes et respect des règles.
00:52:38 Là, il y a beaucoup de choses à dire.
00:52:39 Je voudrais vous parler de cette vidéo,
00:52:41 mais je vais quand même faire attention,
00:52:42 parce que ça me paraît tellement gros, pardonnez-moi le mot,
00:52:45 que je fais attention, même s'il y a eu des vérifications
00:52:48 autour de cette vidéo qui fait scandale.
00:52:50 C'est celle de...
00:52:51 Bon, alors, on dit que c'est un youtubeur.
00:52:52 C'est surtout quelqu'un qui est en train d'expliquer
00:52:54 comment tricher avec les fraudes sociales,
00:52:57 qui propose des cours, je cite,
00:52:59 pour arnaquer les aides sociales françaises, la CAF.
00:53:02 Il a fait en pouvoir gagner jusqu'à presque 2 000 euros,
00:53:05 en réalité, sans rien faire,
00:53:07 pendant, et c'est la phrase qu'il dit,
00:53:10 que nous, pauvres crétins de salariés, on travaille.
00:53:12 Regardez la vidéo, je crois qu'on a flouté le personnage,
00:53:16 parce que quand même, une telle vidéo comme ça,
00:53:19 au vu et au suis de tout le monde,
00:53:20 se mettre en avant et se vanter de tricher et d'arnaquer l'État.
00:53:25 Qu'en pensez-vous ? Regardez.
00:53:27 - Si vous avez un handicap, alors moi,
00:53:29 il faut savoir que je suis handicapé sur le papier,
00:53:30 je vous rassure, je suis en très bonne santé.
00:53:32 Alhamdoulilah, je suis en très bonne santé.
00:53:34 J'ai mes jambes, je marche, alhamdoulilah.
00:53:36 J'ai mes yeux, je vois, alhamdoulilah, je respire.
00:53:38 Mais j'ai fait valoir quelque chose,
00:53:41 après, je ne vais pas rentrer dans le détail,
00:53:42 parce que mon dossier médical, je le garde privé,
00:53:45 mais j'ai fait valoir mon handicap,
00:53:47 un handicap invisible, auprès de la MDPH,
00:53:49 qui a reconnu mon handicap
00:53:50 et pour lequel je perçois une allocation adulte handicapée.
00:53:53 Il faut savoir que dans le handicap,
00:53:54 le handicap peut être invisible,
00:53:56 notamment en ce qui concerne le handicap psychique.
00:53:58 Si jamais tu as fait une dépression,
00:54:00 une longue dépression,
00:54:01 qui t'a conduit à de nombreuses hospitalisations
00:54:03 et qui entrave ta vie sociale et ta vie professionnelle,
00:54:05 tu peux faire valoir ton burn-out,
00:54:07 ta dépression, au titre du handicap psychique,
00:54:10 auprès de la MDPH, pour percevoir la H.
00:54:12 Bien évidemment, il te faudra avoir un bon médecin
00:54:14 qui te fera un bon certificat médical,
00:54:15 qui ira dans ton sens.
00:54:16 Tous les médecins ne veulent pas que vous touchez la H.
00:54:18 Certains médecins ne veulent pas vous faire un certificat médical
00:54:20 parce qu'ils ne veulent pas que vous viviez au crochet de la société.
00:54:22 Mais si tu vas en banlieue, dans les banlieues,
00:54:24 il y a des médecins honorables,
00:54:25 des médecins qui vont vous faire des certificats médicaux
00:54:28 afin que vous puissiez toucher la H.
00:54:29 On cumule la H et la SS,
00:54:31 parce que là, vous voyez, on va y aller ensemble.
00:54:33 Depuis le 1er janvier 2017,
00:54:35 il n'est plus possible de toucher à la fois la H et la SS,
00:54:37 qui est attribuée aux demandeurs d'emploi
00:54:38 ayant épuisé leurs droits d'indemnité sur le chômage.
00:54:40 Et là, regardez, lisez bien,
00:54:41 mais cette mesure ne concerne pas les nouveaux inscrits à Pôle emploi,
00:54:43 mais cette mesure ne concerne que les nouveaux inscrits
00:54:45 à Pôle emploi après le 31 décembre 2016.
00:54:47 Et moi, j'étais inscrit à Pôle emploi avant le 31 décembre 2016.
00:54:50 Alhamdoulilah.
00:54:51 Car ceux qui cumulaient les deux, regardez, lisez bien,
00:54:54 car ceux qui cumulaient les deux allocations avant cette date
00:54:57 peuvent continuer à percevoir la SS pendant encore 10 ans.
00:55:00 Ça veut dire que je perçois le cumul de la H et de la SS
00:55:04 jusqu'au 31 décembre 2026.
00:55:07 Et je perçois le cumul de la H, la SS, APL
00:55:11 jusqu'au 31 décembre 2026,
00:55:13 soit 1 800 euros nets par mois
00:55:16 qui tombent dans mon compte sans rien foutre, sans bosser.
00:55:19 Vive la France. Alhamdoulilah.
00:55:21 Parce que tous ces salariés-là,
00:55:23 tous ces crétins de salariés
00:55:25 qui se lèvent le matin pour aller bosser,
00:55:27 qui sont hypocrites,
00:55:28 qui baissent leurs pantalons devant leur patron,
00:55:30 tous ces crétins de salariés,
00:55:32 ces crétins de salariés, dans leur bulletin de paye,
00:55:34 on enlève les cotisations sociales.
00:55:36 Et ces cotisations sociales, elles payent mon AAH,
00:55:38 elles payent mon allocation adulte handicapé
00:55:40 et mon allocation de solidarité spécifique à mon ISS.
00:55:42 Donc tous ces crétins de salariés,
00:55:44 ils vont bosser pour payer mes allocations.
00:55:46 Bien.
00:55:49 On a beaucoup de choses à dire sur différents sujets.
00:55:53 Je vous avoue, là, si tout ça est vrai,
00:55:55 et en plus, quand ils parlent comme ça des personnes handicapées,
00:55:58 je trouve que... Vraiment, j'espère que c'est faux.
00:56:01 J'espère, parce qu'il restera quand même
00:56:03 une petite lueur d'espoir dans notre société.
00:56:05 Mais si c'est vrai, si l'arnaque comme ça,
00:56:07 s'il se fait passer pour une personne handicapée,
00:56:09 et s'ils nous traitent de crétins,
00:56:11 et s'il dit comme ça "merci la France",
00:56:13 je veux dire, là, c'est plié.
00:56:15 Moi, j'ai vraiment le sentiment que tout ça
00:56:17 est simplement une arnaque,
00:56:19 c'est pas vrai, cette vidéo.
00:56:21 J'ai du mal à croire qu'ils puissent se montrer publiquement,
00:56:24 qu'ils puissent autant insulter,
00:56:27 autant insulter les travailleurs que nous sommes,
00:56:31 et puis effectivement, porter atteinte aussi aux handicapés,
00:56:36 parce qu'ils se croient.
00:56:38 - Oui, et puis au système de sécurité, ça,
00:56:40 il y a l'IADA et...
00:56:42 - Et puis en plus, il enrobe tout ça de propos religieux.
00:56:45 J'ai vraiment le sentiment qu'il veut jeter l'anathème
00:56:48 et qu'il y a une manipulation quelque part.
00:56:50 J'ose vraiment pas croire. Je sais qu'il y a des effets au DAC.
00:56:53 - Si c'était pas le cas...
00:56:55 - Il y a deux choses.
00:56:57 Qu'on puisse mettre en doute la véracité,
00:57:00 le simple fait que cette vidéo soit authentique
00:57:03 et que ce soit pas un influenceur qui veuille se faire de la pub,
00:57:07 ça, c'est possible, mais la réalité de la fraude,
00:57:10 elle existe et il est probable.
00:57:13 Alors, je sais pas si c'est exactement
00:57:16 dans les termes décrits par ce personnage,
00:57:18 mais il est probable, et c'est documenté,
00:57:20 notamment dans le livre de Charles Pratt,
00:57:23 "Fraud Connection 1 et 2".
00:57:26 On voit que les exemples sont innombrables
00:57:30 et certains individus sont des professionnels de la fraude
00:57:33 et savent utiliser tout l'arsenal des aides
00:57:39 qui sont proposées pour construire des dossiers
00:57:42 et vivre auprès du tribunal.
00:57:44 - Mais bien sûr, Raphaël, ce que j'ai dit tout à l'heure
00:57:46 n'enlève rien, absolument rien.
00:57:48 Elle existe et on...
00:57:50 - Qu'est-ce que ça vous inspire ? On va faire un tour de table.
00:57:52 - Je pense qu'il a un destin tout trouvé.
00:57:54 Celui d'écrivain, son premier livre sera
00:57:56 "La fraude sociale pour les nuls".
00:57:58 Ça devrait assez bien marcher en librairie
00:58:00 quand on voit avec quelle facilité il explique comment en faire.
00:58:03 J'ai regardé la vidéo deux ou trois fois,
00:58:05 la troisième fois pas tout à fait en entier,
00:58:08 en me disant "mais c'est quand même pas possible,
00:58:11 c'est dingue, c'est quand même pas possible",
00:58:12 mais c'est plausible.
00:58:14 - Pourquoi c'est plausible ?
00:58:15 - Parce que d'abord, vous avez vu, il parle de tout le système,
00:58:18 de toute la chaîne avec des médecins aussi.
00:58:22 - Mais qu'est-ce que ça fait des médecins ?
00:58:23 - Évidemment.
00:58:24 - Mais excusez-moi, un arrêt de maladie de complaisance,
00:58:26 est-ce que c'est pas déjà de la fraude sociale ?
00:58:28 - Mais complètement.
00:58:29 - Attendez, on a tous connu, on nous a tous raconté
00:58:31 des médecins qui vous disent "bon, vous voulez combien d'arrêts maladie ?
00:58:34 Oui ou non ?"
00:58:35 On a tous entendu parler de ça autour de nous.
00:58:37 - Je n'ai pas envie de vous répondre.
00:58:38 - On a tous entendu parler de ça autour de nous.
00:58:40 On ne va pas se raconter d'histoire.
00:58:42 - Donc, il dit des médecins qui ont une honorabilité,
00:58:46 c'est-à-dire des médecins qui font des déclarations mensongères de la fraude.
00:58:51 Je n'ai pas tout à fait la même conception de l'honorabilité.
00:58:53 - Mais je vais vous dire, même si c'est faux, le signal que ça envoie,
00:58:55 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on peut, en cumulant tout ça,
00:58:59 gagner jusqu'à 8 000 millions de dollars.
00:59:01 - Mais c'est une réalité.
00:59:02 - Mais qu'est-ce qui peut lui arriver, par exemple, Jérôme Jiménez ?
00:59:04 Parce que si on le retrouve tranquillement demain,
00:59:07 avec plus d'abonnés en train de parader sur les réseaux sociaux,
00:59:10 on se dit "il y a un problème".
00:59:11 - Je pense que déjà, on va pouvoir bien vérifier son cas.
00:59:13 Ça, c'est certain.
00:59:15 Si le monsieur voulait être populaire, je pense qu'il va bien avoir
00:59:18 les services de police sur son dos, si je puis dire.
00:59:20 Par contre, justement, je voulais en profiter pour mettre en exergue
00:59:23 des groupes qu'on ne connaît pas beaucoup.
00:59:24 C'est les groupes interministériels de recherche,
00:59:27 qui existent depuis plus de 20 ans.
00:59:28 Ce sont des policiers et des gendarmes qui travaillent en collaboration pleine
00:59:32 avec des agents des douanes, des impôts, de l'URSSAF et de l'inspection du travail.
00:59:35 Il y a par exemple à Paris le GIR75, ce groupe interministériel.
00:59:39 Mais ils sont trop peu nombreux par rapport aussi à toutes les vérifications
00:59:42 que cela représente.
00:59:44 Mais par contre, on peut se féliciter.
00:59:46 Moi, j'ai des amis qui y travaillent et c'est vrai que le travail
00:59:48 est très intéressant.
00:59:49 Et il y a réellement une vraie complémentarité.
00:59:52 Et pour le coup, les informations se passent bien entre chacun.
00:59:59 - Vous avez raison de souligner ça.
01:00:00 Mais si c'est vrai, vraiment, si c'est dit ainsi, avec ce mépris,
01:00:05 cette mort, c'est-à-dire, il assume d'arnaquer la CAF,
01:00:08 il assume de faire ça sur le dos des personnes handicapées
01:00:10 et sur notre dos à tous, Michel Tombe.
01:00:12 Mais de quoi ce serait, je préfère vraiment être conditionnel,
01:00:15 le révélateur pour vous ?
01:00:17 - Ce serait le révélateur, comme le disait Raphaël,
01:00:20 s'il y a 2 millions de cartes de sécurité sociale en plus qu'il n'y a d'habitants
01:00:24 en France, c'est parce que malheureusement, c'est devenu une habitude
01:00:26 et un sport national pour beaucoup de personnes,
01:00:30 que de frauder massivement, que d'acheter par exemple sur Internet,
01:00:34 on peut facilement acheter des certificats médicaux de complaisance
01:00:38 qui sont véritables faux, etc.
01:00:41 Malheureusement, il y a une forme de vie parallèle qui s'est mise en place
01:00:45 dans notre société, qui passe beaucoup par les réseaux sociaux.
01:00:48 Et puis, deuxième point qui, moi, me scandalise,
01:00:51 comme vous le disiez Naïma, l'invocation religieuse dans cette vidéo,
01:00:56 elle est choquante.
01:00:57 Que viennent faire des invocations religieuses dans un discours
01:01:01 de violation de la loi, de malhonnêteté, de vol, c'est extrêmement grave
01:01:07 parce que ça participe aussi d'une alliance que font certains
01:01:11 entre le religieux, le trafic de drogue, la violation de la loi,
01:01:15 c'est une réalité sociologique et c'est aussi pour ça que ça choque.
01:01:19 Alors dans quelques instants, on écoutera Charles Opras,
01:01:21 mais tout d'abord, les titres avec vous, cher Michael.
01:01:24 Troisième jour du procès des hommes soupçonnés d'avoir agressé
01:01:27 mortellement Philippe Monguillon. Ce matin, un passager du bus
01:01:31 a livré un témoignage poignant. Hier, la journée était marquée
01:01:34 par les premières déclarations des accusés et la projection
01:01:37 des images de vidéosurveillance.
01:01:39 C'est aujourd'hui que démarre l'audit sur le harcèlement scolaire
01:01:42 demandé par le ministre de l'Éducation nationale.
01:01:44 Les conclusions sont attendues dans quatre semaines après le choc,
01:01:47 suite à la lettre honteuse du rectorat de Versailles envoyée
01:01:50 aux parents du jeune Nicolas qui s'est donné la mort au début du mois.
01:01:53 Gabriel Attal a lancé un audit dans tous les rectorats de France.
01:01:57 Et puis les lumières de New York sous le feu des associations écologistes.
01:02:00 Alors que nous sommes en pleine semaine du climat à New York,
01:02:03 la pollution lumineuse de la ville qui ne dort jamais
01:02:06 et qui se voit même depuis l'espace interroge,
01:02:08 selon le ministère américain de l'Énergie,
01:02:10 l'éclairage extérieur aux États-Unis consomme assez d'énergie
01:02:14 pour alimenter 35 millions de foyers pendant une année.
01:02:19 Merci à vous, Michael. On va continuer à en parler.
01:02:23 Je voudrais qu'on écoute Charles Prats à ce sujet.
01:02:26 Toujours avec la prudence et les précautions nécessaires
01:02:29 quand il y a ce genre de vidéos sur les réseaux sociaux.
01:02:32 Là, en l'espèce, il explique.
01:02:35 Il se vante sur Internet de cumuler l'allocation adulte handicapé
01:02:39 qui, je le rappelle, est réservée pour les personnes
01:02:42 qui sont atteintes d'un handicap pour qu'elles puissent vivre
01:02:44 avec la solidarité nationale,
01:02:46 plus l'allocation de solidarité spécifique,
01:02:48 puisqu'il explique que comme il était inscrit à Pôle emploi
01:02:51 avant une certaine date, il a eu le droit de l'accumuler
01:02:53 pendant une dizaine d'années.
01:02:54 Il a sur les allocations de logements derrière.
01:02:56 Ce qui est encore plus choquant dans cette vidéo,
01:02:59 j'invite tout le monde à aller la voir.
01:03:01 Moi, je l'ai mise sur mon compte Twitter.
01:03:02 Vous pouvez aller regarder cette vidéo.
01:03:04 Je ne voulais pas faire de publicité.
01:03:05 Voilà, mais qui dure quatre minutes.
01:03:06 C'est intéressant.
01:03:07 C'est de voir la morgue de cette personne-là
01:03:10 et le fait qu'il explique que tous les travailleurs,
01:03:14 nous tous, les salariés, etc., qui payons
01:03:16 nos cotisations sociales, on est des crétins
01:03:19 qui lui financent sa fraude.
01:03:21 À lui, je ne peux pas assurer que lui...
01:03:23 Il dit que...
01:03:25 Mais je voulais savoir si c'était possible.
01:03:27 C'est possible de cumuler toutes ces aides.
01:03:29 C'est surtout possible de les frauder.
01:03:30 Et on sait très bien qu'on a beaucoup de fraudeurs.
01:03:32 En tous les cas, c'est, j'allais dire,
01:03:34 malheureusement, c'est techniquement faisable.
01:03:36 Oui, oui, le fraude existe parfaitement.
01:03:39 Et le cumul des aides existe aussi.
01:03:42 C'est un montant, là ?
01:03:44 Oui, jusqu'à 2000, vous pouvez même cumuler.
01:03:47 C'est pas si vieux que ça.
01:03:48 C'était fin mai.
01:03:49 Le gouvernement avait lancé un plan de lutte
01:03:51 contre la fraude sociale qu'on évaluait
01:03:53 jusqu'à 17 milliards par an.
01:03:57 17 milliards.
01:03:58 On avait recouvré, je crois, 2 milliards en 2022.
01:04:01 Et d'habitude, c'était 1,6 milliard.
01:04:03 C'est-à-dire 10%, à peu près, 10-12%
01:04:07 de ce qui est fraudé.
01:04:08 Donc, ça vous prouve que dans ce domaine,
01:04:10 et comme le dit Charles Prats dans ses livres
01:04:12 "Cartel des fraudes", il y a tellement de fraudes,
01:04:14 d'ailleurs, qu'il avait fait un "Cartel des fraudes 1"
01:04:16 qui a été épais comme ça, et qu'il a pu en faire un 2e.
01:04:18 On attend avec impatience le 3e et le 4e.
01:04:20 Et tout de même, M. Rimenez, vous dites
01:04:22 qu'il y a des unités d'élite qui travaillent
01:04:24 sur traquer ces fraudeurs, et c'est vrai,
01:04:27 il faut saluer leur travail.
01:04:29 Mais enfin, j'espère que cette personne-là,
01:04:31 qui est à visage découvert, qui est facile à trouver,
01:04:33 va être très, très rapidement interpellée,
01:04:35 et pas qu'on va laisser attendre 2 jours,
01:04:38 3 jours, 12 jours, et qui sera sévèrement condamné aussi,
01:04:42 parce que là aussi, le trouble à l'ordre public,
01:04:44 il est considérable, par le mauvais exemple
01:04:46 qu'il donne à des centaines de millions d'enfants.
01:04:48 On verra les suites, les conséquences, oui, Raphaël ?
01:04:51 Oui, parce que vous évoquez ces équipes
01:04:53 qui existent, je crois, depuis 2008.
01:04:54 Le premier commissaire, c'est le commissaire Fougeret.
01:04:56 Et à l'époque, il estimait que les fraudes sociales,
01:05:01 c'était entre 2 et 3 milliards d'euros.
01:05:03 On voit qu'aujourd'hui, les fraudes ont plus qu'explosé,
01:05:06 malgré tout le travail qui est fait aujourd'hui
01:05:08 pour essayer de recouvrer cet argent.
01:05:10 Je crois même que c'était en 2002.
01:05:11 2002, oui.
01:05:12 Je voudrais qu'on prenne la direction de Nantes.
01:05:14 Alors, ça pourrait être considéré comme un fait divers,
01:05:17 mais enfin, il y a quelques semaines,
01:05:19 nous avions parlé de ce qui était passé dans un centre commercial
01:05:22 où il y avait eu, vous vous en souvenez, Jérôme Gemenez,
01:05:24 un rodéo sauvage dans un centre commercial.
01:05:27 L'individu ou l'un des individus avait été interpellé,
01:05:30 traduit devant la justice.
01:05:32 Il n'avait pas écopé d'une peine de prison
01:05:34 parce qu'il travaille et que le juge a estimé
01:05:36 qu'il était inséré et donc il ne voulait pas
01:05:39 un petit peu le désocialiser, si je puis dire.
01:05:41 Donc, la peine n'avait pas été une peine de prison.
01:05:44 À Nantes, qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
01:05:46 Ce sont des individus cagoulés qui entrent en scooter
01:05:49 dans un tramway.
01:05:50 Original.
01:05:52 Oui, dans un tramway dans le quartier de Bellevue à Nantes.
01:05:55 Vous allez voir ce qui s'est passé,
01:05:56 parce qu'avec ce genre de comportement,
01:05:58 on se demande comment on peut encore redresser les choses.
01:06:00 Regardez le rappel des faits.
01:06:03 La rame de tramway touchée par les tirs
01:06:06 a été placée à l'abri des regards dans ce hangar.
01:06:09 Tout débute ici, quartier Bellevue à Nantes,
01:06:12 station Romain-Roland, à 1h20 du matin samedi.
01:06:15 Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a quatre individus cagoulés
01:06:18 qui sont montés dans ce tramway avec des scooters
01:06:21 histoire de faire du bruit, faire patiner, d'enfumer tout le tramway.
01:06:24 Le conducteur leur demande de sortir.
01:06:26 Alors que le tramway redémarre,
01:06:28 les quatre individus cagoulés tirent sur la rame
01:06:31 avec un pistolet type airsoft.
01:06:33 C'est plutôt des airsoft bien gonflés,
01:06:35 parce qu'il y a des airsoft standards
01:06:37 qu'on peut acheter un peu partout.
01:06:38 Normalement, le airsoft, c'est des billes en plastique.
01:06:40 Et là, ils mettent des billes métalliques.
01:06:42 Six vitres du tramway sont brisées
01:06:44 et on relève un impact à proximité de la cabine du conducteur
01:06:47 qui s'en sort avec une belle frayeur.
01:06:50 Pas de blessés non plus chez la dizaine de passagers.
01:06:52 Ce responsable syndical en appelle à l'État.
01:06:55 Il faut plus de policiers dans les transports en commun.
01:06:58 Mais ce n'est pas aux mairies d'absorber ça.
01:07:01 C'est d'Armanin, il faut qu'ils sortent les moyens
01:07:05 et qu'ils mettent de la nationale.
01:07:07 Cette station de tramway n'est pas équipée de vidéosurveillance.
01:07:10 Par contre, les images à l'intérieur de la rame
01:07:12 sont exploitées par les enquêteurs
01:07:14 pour retrouver les auteurs des tirs.
01:07:16 La société qui gère les transports à Nantes a déposé plainte.
01:07:20 Jérôme Gibénez, j'allais dire,
01:07:22 ce ne sont plus des faits isolés.
01:07:25 Là, c'est un comportement gratuit,
01:07:27 parce que monter dans un tramway en scooter,
01:07:30 quel est l'objectif, si ce n'est d'installer une forme de terreur,
01:07:33 paniquer les gens ?
01:07:34 - Numéros aux usagers ? - Numéro aux usagers.
01:07:37 - C'est ce que je voulais développer.
01:07:38 Ce qui est terrible, c'est qu'aujourd'hui,
01:07:39 on a des actes gratuits qui se multiplient.
01:07:41 Et à part terroriser justement les usagers et les citoyens,
01:07:45 c'est tout ce que l'on obtient.
01:07:48 Ce qui est terrible aussi, vous l'avez bien précisé,
01:07:50 c'est que quand on retrouve ces personnes,
01:07:52 la sanction n'est toujours pas à la hauteur.
01:07:54 Si on veut éradiquer le phénomène
01:07:55 ou faire changer les comportements,
01:07:57 parce qu'on a un gros problème de civisme et de comportement
01:07:59 et de rapport à l'autorité,
01:08:01 cela ne passera que par, on le répète toutes les semaines,
01:08:03 mais c'est la vérité,
01:08:04 cela ne passera que par des sanctions pénales fermes.
01:08:08 Pour cet exemple flagrant,
01:08:09 c'est des violences volontaires en Réunion,
01:08:12 dans un moyen de transport collectif de voyageurs.
01:08:15 Les personnes en cours jusqu'à 7 ans d'emprisonnement
01:08:17 et 100 000 euros d'amende.
01:08:19 - Ce serait jamais...
01:08:20 - C'est incroyable.
01:08:21 - On attend...
01:08:23 - L'échelle des peines que vous présentez
01:08:25 par rapport à la réalité de la sanction.
01:08:27 Je vous interroge régulièrement sur ces sujets.
01:08:31 Vous avez raison de rappeler ces principes.
01:08:34 Le principe d'une peine d'abord proportionnée
01:08:36 et puis assez rapprochée dans le temps par rapport au délai.
01:08:39 Est-ce que vous y croyez encore aujourd'hui ?
01:08:41 Je ne dis pas qu'ils ne sont pas récupérables.
01:08:43 Il s'agit évidemment de toutes proportions gardées.
01:08:46 Mais comment on peut expliquer à ces personnes-là
01:08:48 la différence entre le bien et le mal ?
01:08:51 - La différence...
01:08:52 Moi, j'y crois encore.
01:08:54 Pourquoi ?
01:08:55 Parce que je pense que quand on peut appliquer une politique pénale
01:08:57 et qu'on veut appliquer une politique pénale ferme,
01:08:59 alors oui, avec des moyens humains, matériels ou autres.
01:09:01 Mais quand on veut, on peut.
01:09:02 J'y crois encore.
01:09:04 - Ce qui me...
01:09:06 Moi, ce qui me...
01:09:07 Enfin, deux choses.
01:09:08 D'abord, vous avez commencé, Sonia,
01:09:10 en parlant du mot "fait divers".
01:09:12 Il n'y a pas de fait divers.
01:09:13 - J'ai dit ce n'est pas...
01:09:14 - Oui, bien sûr.
01:09:15 - Vous avez raison.
01:09:16 - Il n'y a plus...
01:09:17 J'ai envie de dire, il n'y a plus de fait divers.
01:09:19 Parce que lorsqu'il y a multiplication
01:09:21 des violations de la loi,
01:09:23 des atteintes aux biens et aux personnes,
01:09:25 transports publics, en plus, c'est une circonstance aggravante.
01:09:28 Parce qu'évidemment, ça peut entraîner des conséquences dramatiques.
01:09:32 Effectivement, il n'y a plus de fait divers.
01:09:34 Et...
01:09:35 Voilà.
01:09:36 - Il n'y a pas de deuxième point.
01:09:37 - Non, mais c'est bon.
01:09:38 - Eh bien, ça nous permet de passer la pause,
01:09:39 parce que vous étiez un peu en retard,
01:09:41 et de revenir avec nous tous.
01:09:42 - Exactement.
01:09:43 J'avais un ponticipe.
01:09:44 - Et puis, parler aussi...
01:09:45 Le sujet des migrations avec l'humanisme de la gauche.
01:09:48 On va entendre deux réactions, d'ailleurs, assez différentes
01:09:50 au sein de la France Insoumise,
01:09:52 entre Mathilde Panot et François Ruffin.
01:09:54 Ce n'est pas du tout le même discours.
01:09:55 Vous nous direz ce que vous en pensez.
01:09:57 Et on va continuer à évoquer, évidemment, ces sujets.
01:09:59 A tout de suite.
01:10:00 Midi News, la dernière partie avec nos invités.
01:10:06 Naïma M. Fadel, Philippe David, Raphaël Stainville,
01:10:09 Michel Thaubet, Jérôme Jiménez, qui porte parole IDF.
01:10:13 Une Saint-Polis, merci d'être avec nous.
01:10:15 Dans quelques instants, nous reviendrons sur Nantes
01:10:17 et ce qui s'est passé.
01:10:18 Mais aussi, évidemment, l'actualité, c'est Lampedusa,
01:10:22 eh bien, débordée, l'Europe dépassée,
01:10:24 et à présent, la Sicile.
01:10:26 C'est bien ça, Michael ?
01:10:27 - Absolument.
01:10:28 La Sicile dépassée par l'accueil de migrants
01:10:31 en provenance de l'île de Lampedusa.
01:10:33 Ce matin, encore un ferry a débarqué,
01:10:36 avec à son bord 189 migrants.
01:10:38 La plupart est originaire d'Afrique subsaharienne,
01:10:41 face à l'ampleur de la crise migratoire,
01:10:43 l'Italie plaide pour plus de solidarité européenne.
01:10:46 On connaît la compo du 15 de France
01:10:49 pour son troisième match du Mondial,
01:10:50 face à la Namibie jeudi.
01:10:51 Fabien Galtier a annoncé sans surprise
01:10:53 le retour des titulaires,
01:10:54 et notamment du pilier gauche Cyril Baye,
01:10:56 absent depuis mi-août après une blessure au mollet droit.
01:10:59 Le troisième ligne, Grégory Aldrit, gêné au genou,
01:11:02 sera en revanche absent pour ce match.
01:11:04 Et puis, c'est un spectacle qui vaut le détour.
01:11:07 Des aurores boréales ont été observées
01:11:09 la nuit dernière aux Etats-Unis.
01:11:10 Et vous le voyez sur ces images au Canada.
01:11:12 C'est un orage magnétique causé par une éruption solaire,
01:11:16 qui en est la cause.
01:11:17 - Ah, mais c'est beau ou c'est grave ?
01:11:22 - Non, c'est beau.
01:11:23 - Vous les deux à la fois ?
01:11:24 - C'est beau.
01:11:25 - C'est beau ?
01:11:26 - C'est très beau.
01:11:27 - Et c'est pas grave.
01:11:28 - Ça rappelait la même couleur que les poissons.
01:11:30 - Par exemple.
01:11:31 - Merci, Mickaël.
01:11:32 - Mais ça c'est naturel.
01:11:33 - Oui, ça c'est naturel, c'est autre chose.
01:11:34 Je vous remercie.
01:11:35 On va continuer à parler du sujet migratoire
01:11:37 parce que souvent, et vous-même sur ce plateau,
01:11:39 vous citez par exemple l'exemple danois,
01:11:41 ou le modèle danois.
01:11:43 Eh bien, il y a un autre pays qui fait beaucoup parler.
01:11:46 Est-ce que vous sauriez me dire de quel pays il s'agit ?
01:11:49 - En Europe ou hors d'Europe ?
01:11:50 - Non, mais là c'est trop facile.
01:11:51 - L'Australie.
01:11:52 - Vous voulez dire ?
01:11:53 - L'Australie.
01:11:54 - C'est trop fort.
01:11:55 - Ah ouais, l'Australie.
01:11:56 - On va faire des quiz ensemble.
01:11:57 - Avec plaisir.
01:11:58 Sur le rugby, pas de problème.
01:11:59 - Je salue Mickaël de Santos.
01:12:01 Bonjour à vous, Mickaël.
01:12:02 Eh bien, justement, Mickaël,
01:12:03 après l'arrivée de milliers de migrants à Lampedusa,
01:12:05 Marion Maréchal s'est dite favorable
01:12:08 à une politique migratoire à l'australienne,
01:12:10 la politique du "no way".
01:12:12 Mais de quoi s'agit-il ?
01:12:13 - Eh bien, il s'agit d'une campagne de communication
01:12:15 lancée il y a 10 ans en Australie.
01:12:18 Tony Abbott, alors Premier ministre conservateur,
01:12:21 décide de mener une politique migratoire sans concession.
01:12:24 Désormais, tous les clandestins arrivés en bateau
01:12:27 sont redirigés vers des centres de rétention
01:12:29 situés sur trois îles du Pacifique,
01:12:32 Nauru, Manus ou encore l'île Christmas.
01:12:36 Une fois sur place, hommes, femmes et enfants,
01:12:39 travailleurs qualifiés ou pas d'ailleurs,
01:12:41 sont renvoyés le plus rapidement possible
01:12:44 vers leurs pays respectifs
01:12:46 avec une interdiction de territoire à vie.
01:12:48 - Et à quoi ressemble, Mickaël, cette campagne ?
01:12:50 - Eh bien, des affiches, tout d'abord,
01:12:52 comme celle-ci.
01:12:53 "Hors de question, vous ne ferez pas de l'Australie
01:12:56 votre maison".
01:12:58 Les spots télé sont également diffusés
01:13:01 dans les pays d'origine des migrants,
01:13:04 l'Irak, l'Iran, l'Afghanistan, le Sri Lanka
01:13:07 ou encore la Birmanie.
01:13:09 Aujourd'hui, ces vidéos sont également partagées
01:13:12 sur les réseaux sociaux ou encore sur YouTube.
01:13:15 On peut retrouver des messages de la police des frontières,
01:13:17 mais aussi des films d'animation.
01:13:19 Je vous propose de regarder un petit extrait.
01:13:23 (Cris)
01:13:26 - Est-ce que ça fonctionne ? Est-ce que c'est efficace ?
01:13:51 - Eh oui, des centaines de vidéos qui sont diffusées
01:13:54 et qui semblent fonctionner, mais plus largement.
01:13:57 C'est la politique migratoire australienne
01:13:59 qui est un succès et depuis très longtemps.
01:14:02 Tout a commencé au début des années 2000.
01:14:04 Un navire cargo norvégien arrive et porte secours
01:14:07 à 433 migrants.
01:14:09 L'Australie refuse de les accueillir.
01:14:12 Le gouvernement avait alors durci le ton
01:14:14 avec une politique appelée "la solution du Pacifique".
01:14:18 Résultat en 2002, une seule arrivée illégale par bateau
01:14:22 a été enregistrée.
01:14:24 Moins de 500 dans les 7 années à venir.
01:14:27 Interrompue en 2017, cette politique a finalement été reprise
01:14:31 et renaît en 2013 avec ce fameux "no way".
01:14:34 Depuis, plus personne ne semble vouloir s'en priver.
01:14:37 - Merci beaucoup, Mickaël.
01:14:39 J'ai appris beaucoup de choses.
01:14:41 Je vous remercie pour ce point très précis.
01:14:43 Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:14:45 Je n'ose pas dire un modèle, la situation est tellement différente.
01:14:49 L'Australie, géographiquement, c'est assez clair.
01:14:51 On voit les différences avec la France et le continent européen.
01:14:54 Est-ce qu'il peut y avoir des choses à prendre ?
01:14:57 - Je pense que c'est pour favoriser une immigration choisie,
01:15:01 une immigration autorisée et non pas une immigration subie.
01:15:05 D'ailleurs, les Etats-Unis veulent que les demandes
01:15:09 pour rentrer aux Etats-Unis soient externalisées.
01:15:12 C'est un peu comme ce qui se passe en Australie.
01:15:15 Si vous rentrez, vous ne serez jamais régularisé.
01:15:18 On a bien entendu que pour l'Australie,
01:15:21 vous serez interdit d'entrer à vie.
01:15:26 Effectivement, là, c'est clairement dit.
01:15:29 Il n'y a pas d'hypocrisie.
01:15:31 Ils sont clairs avec leurs besoins et le cadre qu'ils souhaitent dans leur pays.
01:15:36 - Il y a une différence qu'il faut noter.
01:15:38 Ils n'ont pas la coeur européenne des droits de l'homme.
01:15:41 Ils ne sont pas tenus par les mêmes obligations.
01:15:44 Nous, on a un carcan moral, juridico-moral,
01:15:48 qui nous empêche et qui nous contraint.
01:15:51 Mais c'est vrai que ne serait-ce que cette campagne
01:15:54 à destination des candidats à l'exil dans ces pays-là,
01:15:59 où on leur explique ce qu'ils risquent,
01:16:02 d'abord le fait qu'ils ne seront jamais régularisés,
01:16:05 mais surtout les risques qu'ils prennent aujourd'hui.
01:16:08 - Ils ont l'impression que c'est un autoroute des vacances
01:16:11 qui les conduit jusque dans cet Eldorado européen.
01:16:14 - Avec tant de morts en Méditerranée, des milliers de morts,
01:16:17 ils savent aussi ce qui les attend.
01:16:19 - Bien évidemment.
01:16:21 - C'est tout l'inverse.
01:16:23 Quand on sait qu'il y a la mort à la clef, c'est aussi ça, la vérité.
01:16:27 Est-ce qu'on a besoin de faire des campagnes de communication
01:16:30 pour expliquer le risque ?
01:16:32 Ils ont l'impression d'aller au risque de leur vie,
01:16:35 au péril de leur vie.
01:16:37 - Les risques sont aussi dus à nos politiques,
01:16:40 puisque nos politiques leur disent "vous pouvez venir".
01:16:43 Encore une fois, je l'ai dit à plusieurs reprises.
01:16:46 On est aussi responsable de ces drames en Méditerranée,
01:16:49 ainsi que les passeurs et les ONG.
01:16:51 Je voudrais juste rajouter ça, si vous me permettez, Sonia.
01:16:54 Aujourd'hui, on parle des métiers en tension.
01:16:57 On parle aussi qu'il faut une immigration.
01:17:00 Pourquoi pas privilégier une immigration qui partirait des pays,
01:17:03 comme dans les années 50-60, où les gens partaient du pays,
01:17:06 et où la France, notamment, faisait valoir les besoins qu'elle avait.
01:17:10 - Mais pardonnez-moi, vous pillez l'Afrique et le Maghreb.
01:17:13 - Non mais, vous les pillez quand même,
01:17:16 parce que là, aujourd'hui, vous les laissez venir.
01:17:19 Regardez ce qui s'est passé avec les accords entre le Maroc et la France
01:17:25 concernant la Corse, où des sous-auniers venaient,
01:17:28 notamment dans le cadre des récoltes liées au Clémentine.
01:17:31 Ça rend des services aussi aux personnes de venir.
01:17:34 - Je ne suis pas d'accord sur les régularisations des métiers en tension.
01:17:37 Pourquoi ? Parce que c'est toujours la même chose.
01:17:40 Ce sont des patrons qu'il faut, pour la plupart d'entre eux,
01:17:43 appeler par leur nom, c'est-à-dire des patrons voyous,
01:17:46 qui préfèrent embaucher des sans-papiers à qui on peut faire faire
01:17:49 45h, 50h, 60h, 70h, parce qu'ils ne peuvent pas se plaindre,
01:17:52 parce que s'ils se plaignent, ils se retrouvent à la porte.
01:17:55 - Ce n'est pas si simple dans les EHPAD.
01:17:58 - Mais ça existe ! Dans les EHPAD, il n'y a pas de sans-papiers.
01:18:01 - D'abord, à mon avis, il y en a, premièrement.
01:18:04 Deuxièmement, il y a beaucoup de personnes d'origine étrangère
01:18:07 qui sont présentes. Il y a des pantiers, des activités de notre société
01:18:10 qui ne sont pas payées par des étrangers.
01:18:13 - La plupart sont en situation légale.
01:18:16 Vous remettez une pièce dans le jukebox, parce que les patrons véreux,
01:18:19 qu'est-ce qu'ils vont faire ? Ils vont dire, lui, maintenant,
01:18:22 il part, il est régularisé, je vais prendre un autre sans-papier
01:18:25 qui sera malléable et corvéable à merci.
01:18:28 C'est quand même une réalité qu'il faut regarder en face. Mais si, ça existe !
01:18:31 - Mais si à partir du moment où vous dites, toutes les personnes
01:18:34 qui arrivent dans le pays d'une manière non autorisée ne seront jamais régularisées,
01:18:37 en revanche, on met en place des voies légales,
01:18:40 puisque tout le monde dit qu'on a quand même besoin d'une immigration
01:18:43 par moment, elle finit dans le travail.
01:18:46 - On a besoin avec le chômage qu'on a ?
01:18:49 - Non, mais ça, c'est une situation...
01:18:52 - On a besoin de main-d'oeuvre alors qu'on a des centaines de milliers de chômeurs
01:18:55 et de personnes dans les restaurants. Mais je n'ai pas dit zéro immigration.
01:18:58 J'ai dit une immigration choisie. Mais qu'on ne me dise pas qu'il y a des métiers en tension,
01:19:01 excusez-moi, on manquerait de chirurgien ou de pilote de ligne.
01:19:04 C'est sûr que ça prend une... On en manque en plus.
01:19:07 C'est sûr que ça demande une formation très longue.
01:19:10 Mais excusez-moi, faire la plonge dans les restaurants, il n'y a pas besoin d'avoir un Bac+5 pour le faire.
01:19:13 Il y a des centaines de milliers de gens qui attendent du travail en France.
01:19:16 - Oui, mais c'est un pitié pénible.
01:19:19 Moi, je ne partage pas le discours de dire que les Français ne veulent pas faire ce métier
01:19:22 parce qu'on va quand même éloigner beaucoup de gens des métropoles
01:19:25 et aujourd'hui, on leur propose de venir avec 2-3 heures de transport, ce n'est plus possible.
01:19:28 Mais il est vrai que certains métiers, il faut le reconnaître aussi,
01:19:31 sont beaucoup plus difficiles que d'autres, que le mien, sans faire de la démagogie, assis ici.
01:19:34 - Mais c'est une réalité.
01:19:37 - Donc voilà.
01:19:40 - Mais c'est une réalité.
01:19:43 - Vous avez une partie des patrons qui sont immigrationnistes, mais pour de mauvaises...
01:19:46 - Mais bien sûr.
01:19:49 - Pour tirer les salaires à la baisse.
01:19:52 - Bien sûr que oui, mais c'est une évidence.
01:19:55 - Le sujet, regardez, c'est vrai, depuis ce matin, ce que je vous disais, Lampedusa,
01:19:58 maintenant c'est la Sicile et quelle sera la suite et l'étape d'après ?
01:20:01 Tout est résumé par Adrien Spiteri.
01:20:04 - Assis sur leur sac, ces migrants patientent sous cette tente de la Croix-Rouge italienne
01:20:07 avant d'embarquer à bord d'un ferry direction la Sicile.
01:20:10 Depuis plusieurs jours, l'île de Lampedusa est saturée par cet afflux malheureux
01:20:13 et les gens ne peuvent pas y aller.
01:20:16 Depuis plusieurs jours, l'île de Lampedusa est saturée par cet afflux massif de migrants.
01:20:19 Ils viennent pour la plupart d'Afrique de l'Ouest.
01:20:22 - Je viens de Boukina au Niger, du Niger à Tamaracet, de Tamaracet à l'Algérie, de l'Algérie à Tunisie.
01:20:34 Une traversée depuis la Tunisie payée...
01:20:37 - 600 000. - 600 000 quoi ? - Oui, 6 fois.
01:20:40 Soit plus de 900 euros.
01:20:43 - La fatigue est bien visible, 9 heures de trajet les attend.
01:20:47 Mohamed vient du Burkina Faso, il nous explique les raisons de sa venue en Europe.
01:20:52 - Protection internationale, voilà pourquoi je suis là.
01:20:55 Là où je suis, je me sens pas... Je suis un peu chenouille, à chaque fois il y a la guerre, tout ça, avec les terroristes,
01:21:01 voilà pourquoi j'ai décidé de quitter chez moi.
01:21:04 - Mohamed dit vouloir rester en Italie, d'autres assurent vouloir rejoindre le Royaume-Uni.
01:21:11 - Vous, vous estimez que ces propos qui sont tenus, l'argument qui est mis en avant,
01:21:15 Raphaël Saint-Ville, c'est un argument prêt à, je dirais, être servi aux européens ?
01:21:20 - C'est très délicat, mais en fait, ces candidats au statut de réfugiés savent quels sont les mots qu'il faut employer,
01:21:29 parce que soit les passeurs, soit les ONG qui les prennent en charge,
01:21:35 leur livrent quasiment clé en main le récit officiel qui leur permettra d'accéder à ce statut de réfugiés.
01:21:44 Donc ce sont toujours les mêmes mots, les mêmes situations qui reviennent en boucle et qui leur permettent, pour certains...
01:21:53 En fait, la seule certitude qu'ils ont, c'est que dès lors qu'ils mettent les pieds en Europe,
01:21:57 ils resteront alors avec plus ou moins de facilité, c'est-à-dire que s'ils ont le statut de réfugiés, ils ont des aides,
01:22:04 il y a trois statuts différents dans les réfugiés.
01:22:08 Alors c'est plus ou moins bien, mais de toute façon, même s'ils sont ultimement renvoyés chez eux,
01:22:14 ou en tout cas, ils ne bénéficient pas de cette protection internationale,
01:22:20 ils savent qu'ils ne seront pas abandonnés par l'Europe.
01:22:24 - Je voudrais vous faire écouter, pour que vous réagissiez, deux réactions au sein de la gauche, en tout cas, surtout de la NUPES.
01:22:31 Elle n'est pas vraiment de la NUPES, François Ruffin, d'ailleurs on ne sait plus où le placer,
01:22:35 parce qu'il prend ses distances, tout comme Fabien Roussel,
01:22:37 et Mathilde Panot, parce que souvent on dit "cette gauche se réclame de l'humanisme",
01:22:41 mais c'est quoi l'humanisme quand on fait dormir des gens ensuite sous les tentes ?
01:22:46 Écoutons les deux versions et autant de nuances au sein de la gauche et de la NUPES sur le sujet de l'immigration.
01:22:53 - Quand on regarde les chiffres, là vous dites 11 000,
01:22:56 j'ai regardé en proportion, si la France prenait sa part là-dedans, ça ferait aux alentours d'un millier de personnes.
01:23:02 Je pense qu'on peut le faire sans parler d'invasion, sans parler de submersion.
01:23:06 Maintenant, si on fait ça, il s'agit de le faire non pas dans le bazar, dans la pagaille,
01:23:11 mais de manière organisée, de manière encadrée, en prévoyant pour ces migrants,
01:23:16 et je dirais pour toutes les personnes qui arrivent en France,
01:23:18 pour moi il y a une chose qui est essentielle, c'est une formation à la langue,
01:23:22 et ensuite une formation à un métier, pour que ces personnes puissent travailler, faire ensemble, faire notre pays de demain.
01:23:29 - Nous sommes 450 millions d'européens sur le continent,
01:23:33 et que donc lorsque l'on parle de 11 000 personnes qui arriveraient,
01:23:37 il est extrêmement simple d'accueillir dignement des personnes qui par ailleurs ont vécu des horreurs.
01:23:44 Ce qui nous lie ici, nous la NUPES, c'est un programme.
01:23:47 Un programme de 650 mesures, et sur lequel nous nous retrouvons tous,
01:23:52 et qui détermine notamment ce que nous voulons faire sur cette question.
01:23:56 Voilà, si vous voulez essayer de faire une polémique avec François Ruffin, je ne rentrerai pas là-dedans.
01:24:00 Nous avons un programme que nous défendons tous.
01:24:04 - Non, pas tous, presque tous. Michel Thau.
01:24:08 - Non mais c'est intéressant ce que fait François Ruffin, d'abord il trace son sillon,
01:24:12 il a une certaine indépendance aussi, parce que son parcours de documentariste et de journaliste
01:24:17 lui a permis d'être à l'abri du besoin, ce qui d'ailleurs est presque un crime de lèse-majesté populaire pour la gauche.
01:24:24 Non, François Ruffin, effectivement, il commence à exister politiquement,
01:24:28 il commence à faire de l'ombre très sérieusement aux Insoumis, Panot, Manuel Bompard,
01:24:33 et surtout Jean-Luc Mélenchon, et je pense effectivement qu'il redonne quelque part quelques couleurs
01:24:38 à une gauche sociale et un peu moins wauquiste, et quelque part j'ai envie de dire,
01:24:42 pour les gens de gauche, ça fait un peu du bien quand même.
01:24:44 - On va en parler, parce que moi ce qui m'intéressait c'est ce qu'a dit Mathilde Panot,
01:24:47 c'est-à-dire quand on est tant de millions d'Européens, 11 000, mais ce n'est pas ça la question,
01:24:51 on va en parler, mais tout d'abord les titres avec vous, Michael.
01:24:54 - Les stations-services indépendantes vont percevoir des aides de l'État,
01:24:57 une aide nécessaire pour ces stations reçues hier par Bruno Le Maire en raison de la volonté de l'exécutif
01:25:03 de vendre à perte le carburant à partir de début décembre, une mesure impossible à mettre en place pour les indépendants.
01:25:09 Volodymyr Zelensky aux États-Unis, le président ukrainien est arrivé hier pour assister pour la première fois en personne
01:25:15 à l'Assemblée générale de l'ONU, jeudi il sera reçu à Washington par son homologue américain Joe Biden.
01:25:21 Et puis Elon Musk souhaite rendre payant son réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter,
01:25:26 la plateforme pourrait mettre en place un abonnement mensuel pour tous les utilisateurs,
01:25:30 c'est pour lui le seul moyen de réduire le nombre de robots actifs sur le site.
01:25:35 - Merci à vous Michael, je voudrais revenir à ce qui s'est passé à Nantes,
01:25:39 vous en parliez Jérôme Jimenez avec ces individus cagoulés qui entrent en scooter dans un tramway,
01:25:45 il y a le travail de la police, il y a aussi quand même la municipalité de Nantes,
01:25:50 la politique municipale depuis quelques années, c'est vrai qu'à chaque fois qu'il se passe quelque chose à Nantes,
01:25:56 quand on demande des comptes à la municipalité, c'est circuler, il n'y a rien à voir.
01:26:02 Je ne sais pas s'il y a des villes, je ne vais pas vous faire entrer dans un débat politique Jérôme Jimenez,
01:26:06 plus difficiles que d'autres ou en tous les cas la délinquance est en train de s'enraciner plus facilement,
01:26:11 est-ce que c'est un constat que vous faites, parce qu'aujourd'hui ça se distille un peu partout ?
01:26:16 - Non c'est un constat qu'on fait, on le voit clairement et ce n'est vraiment pas faire de politique,
01:26:21 il y a des villes qui ont choisi de ne pas par exemple équiper leur ville de vidéoprotection
01:26:26 ou de ne pas mettre des effectifs même de policiers municipaux en complémentarité de la police nationale,
01:26:31 se retrouvent aujourd'hui avec une délinquance dans une société de plus en plus violente
01:26:35 et avec des problèmes qu'ils n'ont peut-être pas connus avant, donc ça c'est une vraie difficulté.
01:26:41 Moi si vous voulez aujourd'hui aussi je suis de plus en plus perplexe à beaucoup de choses,
01:26:46 puisque on a de plus en plus, les missions de la police nationale elles sont vastes, je vous le rappelle succinctement,
01:26:51 accueil du public, prise en charge des victimes, gestion de l'ordre public, renseignements, investigations, contrôle des frontières
01:26:58 et on se rend compte qu'il faut être partout, partout et en plus les faits et tout notre travail
01:27:07 est de plus en plus difficile et compliqué en termes de sécurité, donc c'est vraiment,
01:27:12 la mission de policier aujourd'hui vraiment c'est, il faut vraiment leur rendre hommage aux policiers
01:27:16 parce que c'est vraiment un métier difficile.
01:27:19 Vous avez entièrement raison et là il y a encore, c'était avant-hier, nous avions le ministre de l'Intérieur sur ce plateau
01:27:24 avec ce qui s'est passé à Stein où c'était véritablement je crois une dizaine ou une quinzaine de personnes
01:27:29 qui se sont pris de manière très violente à ce policier, son collègue a fini par tirer en l'air,
01:27:34 sinon peut-être on serait allé vers le pire, mais il faut se rendre compte quand certains dénoncent
01:27:41 "des violences policières", ce que subissent les policiers, ce que vous subissez, vous je l'espère personnellement,
01:27:46 mais sur le terrain chaque jour nous avons des faits comme cela.
01:27:51 Oui et c'est bien malheureux qu'aujourd'hui sur un sujet aussi important que la sécurité
01:27:57 qui va pour tous les citoyens français, on politise avec des mots, ce terme de violences policières
01:28:05 il est juste inentendable et c'est vraiment scandaleux de l'entendre de la part de certains responsables politiques.
01:28:12 C'est important parce que je voulais qu'on conclue sur ce sujet, vous apportez notre solidarité
01:28:17 parce qu'en plus Jérôme Giménez, vous faites partie de la plupart des policiers qui viennent chez nous,
01:28:21 vous avez vraiment ce métier, on sent que c'est votre passion, que c'est votre mission,
01:28:26 étant qu'on a des gens comme ça pour nous protéger je le rappelle.
01:28:29 Et pour risquer leur vie.
01:28:30 Et risquer leur vie c'est important donc merci encore, je vous remercie.
01:28:33 Merci.
01:28:34 Les deux heures sont passées extrêmement vite, trop vite.
01:28:37 Oui.
01:28:38 C'est bon signe.
01:28:40 Ah bah oui.
01:28:41 Bon ben je vais vous revenir.
01:28:42 Merci encore.
01:28:44 Vous avez une citation, vous êtes toujours avec des citations.
01:28:46 On voulait une citation très drôle, c'est une histoire vraie, c'était Montgomery le maréchal qui monte dans un taxi
01:28:51 qui dit au chauffeur à Waterloo, le chauffeur lui répond la gare, il répond oui, pour la bataille c'est un peu tard.
01:28:57 Joli, merci monsieur Philippe.
01:29:00 J'aime beaucoup les mots d'auteur.
01:29:01 On l'a compris.
01:29:02 Eh bien écoutez, on se retrouve bientôt pour ces mots d'auteur et merci à vous tous.
01:29:07 C'est Nelly Nenac qui va vous accompagner et je vous retrouve demain avec grand plaisir à midi.
01:29:12 *musique*