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Dans le jour où, tous les soirs du lundi au vendredi, le passé éclaire le présent : grâce à ses archives, la rédaction d'Europe 1 fait le récit d'un événement relié à l'actualité.

Retrouvez "Le jour où" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-jour-ou

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Transcription
00:00 Le César du meilleur acteur.
00:02 Et puis on essayera un jour de faire une grande cantine gratos.
00:05 Yes we can !
00:06 Serginsbourg, bonjour.
00:07 Il n'y a eu qu'un vainqueur, c'est l'espoir.
00:10 Europe 1.
00:11 Et à 7h23, c'est l'heure du jour où votre plongée quotidienne dans la boîte à souvenirs d'Europe 1.
00:15 Bonjour Lorde Autriche.
00:17 Bonjour Dimitri.
00:18 Alors il y a 23 ans s'ouvraient à la mi-septembre les Jeux Olympiques de Sydney en 2000 en Australie.
00:24 Parmi les fortes chances françaises de médailles à l'époque évidemment,
00:27 la triple championne olympique en titre, Marie-Josée Pérec.
00:31 Elle a la gazelle.
00:32 Oui la gazelle, sauf qu'elle va craquer la gazelle sous la pression.
00:35 Et elle va rentrer en France avant même d'avoir participé à la course.
00:38 Oui, elle a peur au-delà de la pression normale des Jeux Olympiques.
00:42 La course la plus attendue c'est la sienne.
00:44 On attend le duel Cathy Freeman-Marie-Jo Pérec sur le 400 mètres.
00:47 La presse encense sa rivale l'Australienne.
00:50 Dans les couloirs, Marie-Josée Pérec ne se sent pas soutenue.
00:53 Et elle prend la fuite la veille de l'épreuve du 400 mètres
00:56 sous les yeux du président de la Fédération d'athlétisme Philippe Lamblin.
00:59 Dieu sait si dans ma tête je me suis dit, elle n'est pas facile à gérer,
01:02 mais ça, Marie-Jo, c'est un gros coup à l'athlétisme français qu'elle porte,
01:05 c'est un gros coup à sa carrière qu'elle porte également.
01:07 Sa propre famille aussi a du mal à comprendre, comme sa tante Susanna Pérec.
01:11 Avant les Jeux, elle était prête.
01:13 Mais si elle a décidé ça, c'est que vraiment il y a eu quelque chose.
01:16 La presse australienne la surnomme "Mademoiselle Poule Mouillée"
01:19 et Marie-Josée Pérec s'explique quelques années plus tard sur Europe 1.
01:22 J'ai l'impression en fait qu'il y avait quelque chose qui avait été mis en place,
01:26 de petits groupes en fait, qui étaient là pour me déstabiliser.
01:29 Freeman Pérec, c'était le truc le plus attendu.
01:33 En tout cas, son retour en France, elle coupe son téléphone portable
01:36 et ne veut plus parler à personne.
01:37 Alors Marie-Josée Pérec quitte les JO à Sydney en 2000,
01:41 mais c'est une championne qui a brillé pendant toute la décennie précédente.
01:46 Oui, championne du monde sur le 400 mètres, sur le 200 mètres.
01:49 Elle fait 1,75 m lorsqu'elle a 13 ans
01:52 et elle se sentait à l'époque isolée par sa grande taille.
01:55 On a l'impression qu'on est l'intrus quoi.
01:57 Pendant très longtemps, je me suis détestée.
02:00 En découvrant le sport, ça m'a permis de me réconcilier avec ce corps
02:05 qui était tout un problème pour moi, voilà.
02:07 À 15 ans, elle devient une athlète professionnelle.
02:10 En 2008 sur Europe 1, au micro de Frédéric Taddeï,
02:12 Marie-Josée Pérec racontait à quoi elle pensait
02:15 pendant les 48 secondes qu'elle passait à courir sur le 400 mètres.
02:19 Vous savez, sur 48 secondes, on peut monter un film, on se parle.
02:23 Et qu'est-ce qu'on regarde quand vos adversaires sont devant vous ?
02:27 Vous regardez quoi ? Votre ligne uniquement ?
02:29 En fait, on est ouvert à tout.
02:31 Par exemple, sur la course de Barcelone,
02:33 j'étais tellement lucide que je me suis servi de l'ombre de ma concurrente
02:38 pour savoir à quel niveau elle était.
02:41 Les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, où elle avait remporté la médaille d'or.
02:45 C'est en 2004, à 36 ans, que Marie-Josée Pérec arrêtera sa carrière.
02:49 Merci beaucoup, Laure d'Autriche, pour ces souvenirs d'athlétisme.