Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui vos réactions face à la sortie de la série sur Bernard Tapie.
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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 C'est naturel.
00:02 C'est naturel.
00:04 De l'automne, Pascal Praud.
00:06 Depuis le début de l'après-midi, le chef du gouvernement hollandais est sur le grill.
00:09 Les députés lui ont posé des dizaines de questions, il répondra en bloc, ce soir même, au cours d'une séance de nuit.
00:15 Il y a de l'orage dans l'air, l'affaire des fiançailles de la princesse sirène avec Charles Huck de Bourbon-Parmes n'a pas fini de créer des remonts politiques.
00:22 D'André Arnault qui était précisément à cette heure-là, il y a 30 ans, je pense, à la fin des années 80.
00:31 Il était encore présent, André Arnault.
00:34 Tapis, c'est le sujet du jour parce que sur Netflix...
00:38 Sur Netflix, vous pourrez, dès maintenant, dès ce matin, d'ailleurs, vous pouvez voir sa biographie en même temps que vous entendez cette chanson
00:51 puisqu'il avait chanté deux ou trois chansons dont celle-là, "Réussir sa vie".
00:56 Qu'est-ce que réussir sa vie ? Va se faire question.
01:00 On écoutera son fils, Laurent, qui était présent hier sur le plateau de CNews.
01:05 On pourra écouter également Laurent Laffitte qui joue Bernard Tapie.
01:09 Mais je voudrais tout de suite qu'on ait un auditeur.
01:12 Christian, bonjour Christian. Est-ce que vous avez vu déjà la série qui est sur la plateforme depuis le début de la matinée ?
01:19 Pas du tout. Pas du tout, pas du tout.
01:22 Bonjour Pascal.
01:24 Est-ce que vous allez la voir, la série ?
01:26 Eh bien, ça ne m'attire pas trop.
01:29 Ah, vous avez bien fait de nous appeler.
01:31 L'homme, l'humain, oui. Non, parce que je trouve que... Je ne critique pas l'humain, surtout qu'il n'y ait pas de malpropos.
01:39 Mais disons que ça enlève les valeurs qui sont humaines à l'heure d'aujourd'hui.
01:47 Parce qu'il est inhumain Tapie ?
01:49 Disons que, inhumain, quand vous rachetez pour faire du fric certaines boîtes,
01:56 est-ce qu'on a les moyens encore de faire du sens naturel et humain auprès des gens qui travaillent dans l'entreprise ?
02:06 Christian, les boîtes, moi je ne veux pas me faire l'avocat de Bernard Tapie, mais les boîtes qu'il achetait, c'était des boîtes qui étaient en faillite ?
02:13 Oui.
02:14 Donc qui mouraient ?
02:15 Oui.
02:16 Donc ces boîtes étaient mortes, ces boîtes-là ? On est d'accord ?
02:18 Donc lui, il les rachetait pour un euro, souvent, c'est ce qu'il a fait.
02:21 Et pour les remonter, je pense à la vie claire, à Loupes, etc.
02:24 Donc ces boîtes, elles étaient par terre.
02:26 Donc s'il n'était pas là, les boîtes, elles étaient mortes. On est d'accord ?
02:29 Non, non, mais moi ça aurait été très beau, et à l'heure là, ça aurait été le prince, le prince vraiment, très humain.
02:37 Il rachète, il remet. Parce que ce qu'il faut se dire, c'est qu'entre l'achat à un euro et la revente à plusieurs millions d'euros,
02:45 il y a eu du monde sur le carreau. Il y a eu du monde.
02:49 On n'en parle jamais.
02:51 Je ne comprends pas votre raisonnement. Les boîtes étaient mortes.
02:55 Et bien justement.
02:57 Donc s'il n'intervient pas, la boîte... Donc lui, là, on remonte, parce qu'il a un talent.
03:02 C'est votre vision basique, là. C'est une vision basique que vous avez.
03:06 C'est possible, mais bon...
03:08 Si il les rachète, ça veut dire qu'ils sont encore vivants.
03:13 Et c'est qu'il y a encore de la valeur humaine à l'intérieur.
03:16 Si les revend, c'est qu'ils étaient... Non mais...
03:19 Ils étaient en cessation de paiement, sans doute, parce qu'elles étaient mal gérées, que sais-je.
03:23 En fait, il achetait des marques qui avaient un nom célèbre, Look, Manufrance...
03:28 Ah bah oui.
03:29 Oui, mais ces boîtes, elles n'existaient plus.
03:32 Et parce que...
03:34 Mais non, mais non, mais non.
03:37 Alors vous avez raison.
03:38 Alors, non, je ne suis pas d'accord avec votre vision.
03:42 Ma vision, ce n'est pas ma vision.
03:44 Je ne suis pas un chef d'entreprise, mais je vois à peu près comment ça se passait.
03:47 Eh bien voilà, c'est bien pour ça que vous avez une mauvaise vision.
03:49 C'est que vous n'êtes pas chef d'entreprise.
03:51 Non mais c'est possible, mais...
03:53 Moi, ce que je reproche, c'est que ces boîtes-là, il y avait de l'humain à l'intérieur.
03:58 Oui, bien sûr, il y avait de l'humain.
04:00 S'il investit un euro, alors tout le monde peut investir un euro dans ce cas-là.
04:05 Et pourquoi d'autres l'ont pas fait ?
04:06 Oui, mais soit on rate, soit on rate pas.
04:09 Mais lui, il a tiré toute sa substance humaine à l'intérieur.
04:14 Oui, le chef d'entreprise a besoin des autres pour travailler.
04:17 Oui, parce qu'il n'est pas patron, lui.
04:20 Il n'est pas patron, c'est un chef d'orchestre.
04:23 C'est un chef d'orchestre.
04:24 Oui, c'est ce qu'on appelle un patron.
04:25 Aujourd'hui, oui, oui, non, non, il y a patron et patron.
04:28 Il y a patron et patron.
04:29 Il y a celui qui prend le risque de racheter une entreprise.
04:33 Parce que quand tu rachètes une entreprise, il faut quand même payer.
04:36 On est d'accord que toutes les semaines, tous les mois, il paie les gens.
04:39 Il rachète l'entreprise, mais il paie les gens quand même.
04:41 Vous êtes d'accord ?
04:42 Donc l'entreprise, elle est à zéro, donc il faut retrouver...
04:44 Vous avez pas cette naïveté.
04:45 Mais non, mais...
04:46 Vous avez pas quand même cette naïveté.
04:48 Il y a patron et patron.
04:49 Christian...
04:50 Moi, le patron...
04:51 Non, attendez, juste deux secondes.
04:53 Il y a deux patrons.
04:54 Il y a le patron qui est...
04:56 Le bon patron et le bon chasseur.
04:57 ...brûlanger, boucher.
04:58 Non, non, ah non, ah non, non, non, non.
05:00 Surtout pas.
05:01 Il y a le patron, et là, moi, je tire mon chapeau à l'heure d'aujourd'hui, les boulangers,
05:06 les bouchers, les petits entrepreneurs qui, eux, sont patrons.
05:10 Souvent, les gens-là se mettent président...
05:13 Non, parce qu'ils sont présidents, ils ont un salaire.
05:16 C'est-à-dire que si eux, ils ferment la boutique et qu'ils mettent 400 personnes dehors,
05:21 ils sont payés jusqu'au bout.
05:23 Et que les autres petits patrons, on va leur piquer leur bagnole, leur maison,
05:28 et ils sont sur la paille.
05:30 Ça, c'est des patrons.
05:31 Bon, alors parlons de Tapie, et vous n'allez pas voir,
05:36 parce que vous aimez bien Bernard Tapie, mais vous n'aimez pas le patron qu'il était,
05:40 si je veux résumer.
05:42 J'aime pas ce qu'il représente.
05:45 Il représente quoi ?
05:47 Eh bien, quelqu'un... C'est un trader.
05:49 C'est-à-dire qu'on joue sur le fric qu'on n'a pas,
05:53 on rajette, on revend, c'est du monopoli qu'il a fait.
05:57 Non mais d'abord, dans les affaires, il y a une part de monopoli, vous avez raison,
06:01 mais il y a des gens... En fait, c'est toujours la même conversation.
06:04 Moi, je veux bien qu'on change de système,
06:07 mais les autres systèmes qu'on a testés depuis le début du XXe siècle,
06:14 je voudrais que vous me disiez quel est le meilleur système
06:17 que le système capitaliste, qui a sûrement plein de défauts.
06:20 Mais quel est le meilleur système que vous avez vu mis en place
06:24 dans l'histoire de l'humanité ?
06:26 Alors là, bonne question. Est-ce que j'en ai vu ?
06:30 On peut tenter la féodalité.
06:34 Non, non, non, j'étais pas né.
06:38 On peut tenter le monde des privilèges,
06:43 où on essaie, on a mis tout tout de suite.
06:45 L'avantage, moi, ce que j'aime chez Bernard Tapie,
06:48 c'est qu'il est entre guillemets "rien",
06:51 il est rien, et puis il devient tout.
06:54 Et ça, c'est la société française qui permet...
06:57 - C'est peut-être cette image de...
07:01 - Il y a toujours des avantages et des inconvénients dans toutes les sociétés.
07:05 Mais elle est pas mal, cette société qui permet à quelqu'un de...
07:09 - Si vous voulez, moi, je le considère comme saletain d'encre.
07:13 Il a fait de tout dans sa vie.
07:14 - Ah bah oui, c'est ça qui est bien, parfois.
07:16 - Alors, il a fait de tout, mais est-ce qu'il a fait quelque chose de bien dans son ensemble ?
07:20 - Eh bien, parler aux gens avec qui il a travaillé ?
07:23 - Les salariés, par exemple, qu'il a payés ?
07:26 J'imagine qu'ils étaient contents de travailler à la vitraire ou chez eux.
07:30 - Alors, ceux qu'il a pas repris, qu'il a laissés sur le carreau,
07:33 ça aurait été digne et bon.
07:35 - Mais c'est la vie de l'entreprise, Christian !
07:37 Parfois, les entreprises elles marchent, parfois elles marchent moins bien.
07:41 - C'est des entreprises qu'il a revendues à 1 euro.
07:47 - Franchement, je sais pas ce qu'il a fait, tout.
07:51 - Vous savez très bien que c'est pour faire du fric.
07:54 - Mais le chef d'entreprise, évidemment qu'il est là pour faire du fric, il n'est pas fait...
07:57 Vous êtes rigolo, bien sûr ! C'est le but !
08:00 - Oui, je suis rigolo, merci de le reconnaître quand même.
08:03 Si vous me traitez de rigolo comme ça, c'est bien.
08:06 - Christian, le but d'un chef d'entreprise, c'est que l'entreprise gagne de l'argent !
08:10 - Mais...
08:11 - Là, on est à 1 euro, le but c'est quoi ?
08:14 C'est qu'il y ait de plus en plus d'auditeurs qui nous écoutent ?
08:17 - C'est pour ça que vous êtes parti d'RTL et vous arrivez à 1 euro.
08:20 C'est pour que la chaîne puisse être boostée par votre arrivée.
08:23 - Peut-être que ça marche sympa, on verra bien.
08:26 Mais vous connaissez une entreprise qui dit "Moi, je veux pas de clients !
08:29 Moi, j'ai pas envie de clients ! Les auditeurs, ne m'écoutez pas !"
08:32 - Mais vous grossissez l'image pour me provoquer et me faire sortir de mes gondes.
08:37 Mais non, moi je dis qu'une entreprise doit rester humaine.
08:41 Et donc, ça c'est la problématique du monde d'aujourd'hui.
08:45 - Vous avez raison que le fonctionnement doit rester humain.
08:47 C'est comme le thème de la drogue que vous avez abordé tout à l'heure.
08:51 Moi, j'ai mon père, il faisait deux boulots, il avait pas besoin de se droguer.
08:55 Il travaillait le jour, il travaillait la nuit.
08:57 Aujourd'hui, il y a un jeune avec un boulot, il est en burn-out.
09:00 - On va marquer une pause. Christian, vous faites quoi dans la vie ?
09:03 - Alors, je suis retraité.
09:05 - Bon, d'abord vous êtes sympathique. Et ça c'est le plus important de la vie.
09:08 Vous êtes sympathique. Et vous étiez dans quel domaine ?
09:11 - Alors, j'ai commencé dans le bâtiment, vous voyez.
09:15 J'ai fini dans la représentation du personnel,
09:19 dans une société d'HLM qui est détenue par la Caisse des dépôts.
09:24 Alors, vous voyez, ça a été représentant sur 13 sociétés en France.
09:28 - Et bien, c'est parfait.
09:29 - Oui. Et c'est le côté humain que je travaillais.
09:32 - Mais vous êtes bien. Et on sent l'humaniste que vous êtes,
09:35 parce que vous êtes gentil, sympathique, et on peut échanger avec vous.
09:40 La suite du programme dans un instant sur Europe 1, Europe 1 Radio.
09:43 Partenaire de la Coupe du monde de rugby.
09:46 - Et oui. Et après la victoire contre les All Blacks vendredi dernier,
09:49 demain vous allez vivre le match France-Uruguay.
09:52 - Jacques Bandrou, notre consultant Serge Blanco et toute la rédaction
09:55 vous donnent rendez-vous demain à 20h.
09:57 - Et dès 21h, vous pourrez suivre le match en direct et en intégralité sur Europe 1.
10:02 - Christian disait qu'il était représentant.
10:04 Il est à 12h42, on va se retrouver tout de suite.
10:06 Il était représentant et ça me fait penser à cette chanson célèbre
10:08 que Monsieur Boubou connaît sans doute de Pierre Perret.
10:11 - Je suis représentant confiture.
10:13 - Ah oui, je l'écoute tous les matins, mais bien sûr !
10:15 - Et j'ai toujours des semaines très dures. Je suis représentant confiture.
10:19 - Fabrice va bien nous la voir la musique. DJ Fab.
10:21 - Et j'ai toujours des semaines très dures. Vous connaissez pas ça ?
10:23 - Euh, si si. Après l'interprétation que vous en faites
10:25 est peut-être un poids différent de l'original.
10:27 - C'est... le mot représentant m'a fait penser à ça.
10:30 La pause à tout de suite.
10:32 - Europe 1. - Pascal Proévou.
10:34 - Je suis représentant confiture.
10:39 Et j'ai toujours des semaines très dures.
10:43 Par ici c'est la groseille qui marche.
10:46 - On se croit faire du monde avec cette playlist.
10:48 - 1958 ! 1958 cette chanson !
10:50 - Ah non, c'était pas ça.
10:52 - Je suis codé, mon sexe appelle mes phrases brillantes.
10:54 - Là vous m'étonnez, je pense que c'est les années 70.
10:58 - Mais bon, on a pas écouté la bande-annonce de Bernard Tapie.
11:03 Écoutons.
11:05 - Moi je fonce tout droit.
11:07 Sans me retourner, sans regarder dans mon rétroviseur.
11:09 Toute ma vie.
11:10 - Monsieur Loiseau, je viens vous vendre la France de demain.
11:12 - Ah bon, c'est ça la France de demain ?
11:14 - Non, la France de demain c'est moi.
11:15 - T-A-P-I-E.
11:17 - Bernard Tapie. - Bernard Tapie.
11:19 - Monsieur Tapie. - Monsieur le Président.
11:20 - Souvenez-vous bien de ce nom parce qu'il y aura un avant et un après.
11:25 - Et Laurent Laffitte qu'on a pu voir plusieurs fois déjà dans des extraits,
11:29 est bluffant et même les habits, c'est ça moi qui m'a frappé,
11:34 parce qu'à l'époque j'étais régulièrement à Marseille pour suivre Bernard Tapie,
11:38 il porte le trench un peu marronnasse qu'avait Bernard Tapie à l'époque.
11:44 Écoutons Laurent Laffitte, justement il est au micro européen de Marc Gickel.
11:47 - Ce qui est intéressant dans la série, même si on connaît un peu le parcours de cet homme,
11:52 c'est que c'est quelqu'un qui veut s'en sortir et qui vient d'un milieu modeste.
11:54 C'est quelqu'un qui n'a pas les codes et qui veut gravir les échelons,
11:57 qui veut monter dans cette ascenseur sociale.
11:59 Après, la fin justifie-t-elle les moyens ? Je ne sais rien, chacun répondra.
12:03 - Vous n'avez pas peur de tout gâcher en ayant les yeux plus gros que le ventre ?
12:06 - Alors je vais te dire, dans notre métier, il faut avoir les yeux plus gros que le ventre.
12:09 En fait, je me suis rendu compte de la diversité de son parcours
12:13 et de la dimension romanesque du personnage par les décors.
12:17 Je me suis rendu compte qu'on était effectivement passé d'un pavillon de banlieue,
12:20 à un ministère, à un yacht, à des stades de foot, les usines, la prison.
12:26 Mais c'est fou quoi, c'est fou la vie de cet homme.
12:29 - Laurent Laffitte au micro européen de Marie Gickel.
12:33 Et cette fois-ci, on va écouter Laurent Tapie, qui était invité hier de CNews,
12:37 qui est assez critique sur la réalisation de Tristan Seguela.
12:41 Il se trouve que Tristan Seguela, c'est le fils de Jacques Seguela
12:44 et que Jacques Seguela, c'est quasiment le meilleur ami ou un des meilleurs amis de Bernard Tapie.
12:49 - Ce que je regrette, c'est qu'elle soit pas au niveau de ce que j'aurais espéré.
12:52 Par exemple, c'est pourquoi avoir fait ce choix de faire une fiction.
12:55 C'est-à-dire qu'il prend des éléments de la vie de mon père
12:58 et autour de ces éléments qui sont réels, qui ont existé,
13:01 il brode une histoire totalement inventée.
13:03 Par exemple, la reprise de "Vondaire", dans un des épisodes,
13:07 il va inventer qu'il y avait une concurrence pour reprendre "Vondaire",
13:09 alors que comme toutes les autres sociétés que mon père avait reprises,
13:11 il n'y avait personne, c'est pour ça qu'il la reprenait pour un franc,
13:14 parce qu'il n'y avait strictement personne qui en voulait de ces boîtes.
13:16 Et donc, mon père va inventer dans la série un stratagème
13:19 pour récupérer l'affaire en faisant passer un de ses amis pour un émir arabe.
13:24 C'est pas tellement drôle, c'est pas tellement...
13:27 Et pourquoi ? Vous avez tellement de choses dans la vie de mon père qui étaient réelles,
13:31 il y avait de quoi faire largement cet épisode en ne faisant que du réel.
13:35 - Laurent Tapie hier, donc l'invité de CNews sur cette série.
13:39 Alors, nous sommes avec...
13:41 - Pascal, j'avais une petite question, excusez-moi.
13:43 Vous avez dit "marronasse" ?
13:44 - Oui.
13:45 Je ne connais pas ce terme "marronasse", pardon, ça me titille l'esprit.
13:48 - Marronasse, vous ne savez pas ce que c'est ?
13:49 - Non, je ne connais pas, c'est quoi ? Dites-moi.
13:50 - Marronasse, c'est marron.
13:51 - Ah, tout simplement ?
13:52 - C'est un marron, un marronasse...
13:54 - On m'a dit un marron un petit peu délavé.
13:56 - C'est un peu péjoratif, marronasse.
13:58 - Ah, d'accord. Bon, très bien.
13:59 Bon, moi je retiens, merci à vous.
14:01 - Je vous en prie, prenez un petit cahier.
14:03 - C'est blog mode.
14:04 - Alors, on avait un Christian, qui est en retraite,
14:07 qui n'est pas un fan, disons, du monde de l'argent et du monde des patrons, si j'ai bien compris.
14:11 Et on a un autre Christian, ça va être Christian contre Christian.
14:15 Lui qui est commercial, qui nous écoute et qui peut-être souhaite répondre à Christian.
14:20 Bonjour Christian.
14:21 - Oui, bonjour. Bonjour à tout le monde.
14:24 - Et merci d'être avec nous.
14:25 Vous avez envie de la voir, cette série ?
14:27 - Cette série ?
14:28 Ben, j'aimerais bien, mais bon, je verrai ça peut-être d'une autre manière
14:33 quand ça passera sur d'autres chaînes, parce que je n'ai pas Netflix.
14:36 Ça coûte trop cher, donc voilà, ça c'est une chose.
14:39 - Vous croyez que ça coûte ?
14:40 - Par contre, je n'ai pas fait la courbe.
14:41 Ben oui, les abonnements, il y a l'abonnement ici, l'abonnement là, le téléphone, la box,
14:46 les machins, les trucs, ça commence à coûter cher.
14:49 D'accord ? Dans ces temps d'inflation, il faut faire des choix.
14:53 Donc voilà, ça c'est une chose.
14:57 Mais pour en revenir à Bernard Tapie, moi ce que je veux dire, c'est que c'est quand même un grand monsieur.
15:05 Alors après, on l'apprécie ou on n'apprécie pas l'homme,
15:07 mais c'est un grand monsieur parce qu'il est quand même parti de rien.
15:10 Et juste avec son bagout, il est arrivé quand même au plus haut niveau.
15:13 Et ça, c'est quand même quelque chose d'exceptionnel.
15:16 D'après ce que j'ai pu voir et lire, je pense que, comme disait Laurent Tapie,
15:23 le fils de Bernard, il est dommage d'avoir mélangé de la fiction avec du réel.
15:28 Et il aurait été certainement mieux de faire que du réel
15:31 pour montrer, je veux dire, à notre jeunesse aujourd'hui,
15:36 ce qu'on est capable de faire, ce qu'on peut faire, si on a une réelle volonté.
15:41 Et c'était un type qui était extraordinairement intelligent, très malin, très rusé.
15:48 Et il est arrivé à ses fins, tout simplement.
15:52 Il a eu un parcours exceptionnel, exceptionnel, que quasiment personne ne peut se vanter,
16:01 ne pourra se vanter d'avoir.
16:03 - Et puis les Marseillais qui nous écoutent n'ont jamais oublié,
16:05 vous savez pour eux, Tapie c'est un dieu, pourquoi à jamais les premiers ?
16:08 C'est le 26 mai 1993, on a célébré cette année les 30 ans à Munich.
16:16 L'équipe de l'OM a gagné, et ça pour les Marseillais, jusqu'au bout, ils n'oublieront pas.
16:21 Ils n'oublieront pas, évidemment, cette victoire.
16:24 Christian, le premier Christian, est-ce que vous avez envie de dire quelque chose au deuxième Christian ?
16:30 - Alors, au deuxième Christian, je le rejoins sur son parcours.
16:35 On ne va pas dénigrer l'homme qui a essayé, ça je comprends.
16:40 Je rejoins aussi les propos du fils Tapie,
16:44 et je pense que si on a envie de faire une série, c'est sur la vérité.
16:49 Et justement, ça rejoint un petit peu ce que je vous disais,
16:52 c'est encore pour faire du business, et ça ne relate pas la vérité.
16:59 C'est ça le problème, c'est qu'on a tout mélangé.
17:02 - On est dans une société où effectivement, il faut qu'il ait son économie le film, bien sûr,
17:06 mais ce n'est pas parce qu'il a son économie qu'il ne sera pas bon non plus.
17:09 - Oui, mais sa femme n'est déjà pas forcément pour certains passages de cette série,
17:17 si j'ai bien lu, le fils des natures, des aménagements ubuesques pour valoriser la série.
17:26 Moi, je pense que non.
17:28 - Bon, Christian, vous savez quoi ? On va se mettre d'accord.
17:32 Et quoi de mieux que de se mettre d'accord en chanson pour terminer cette émission ?
17:37 En attendant, c'est l'honneur.
17:38 - Mais attendez, juste une petite, si je peux vous interrompre.
17:41 Vous m'avez dit représentant confiture, représentant confiture.
17:45 Je pense que mon rôle était plutôt de boucher les trous de la tartine pour éviter d'en perdre.
17:50 - J'ai bien compris, mais vous savez, je suis un peu taquin.
17:53 - Un petit taquin, voilà.
17:55 - Céline Géraud est en train d'entrer dans ce bureau et on va ensemble chanter.
18:02 - Écoutez Bernard Tapie quelques secondes.
18:06 Et ça, c'était une chanson qu'il avait interprétée pour le jeu de la vérité de Patrick Sébastien.
18:12 - Ça devait être en 87 ou 88 ?
18:15 - 85.
18:16 - 85 ? On en est contre, ça fait 40 ans, c'est terrible.
18:19 Vous n'étiez pas né, M. Beaubouc, il y a 40 ans ?
18:22 - Oh non, j'étais loin d'être né. J'étais à moins 15 ans.
18:24 - Ah oui.
18:25 Et les gens ont peut-être oublié la place qu'a eue Bernard Tapie dans la société française.
18:30 Entre 90 et 88, 89 et même peut-être avant.
18:36 Je dirais entre 83, 84, 85 et 95, c'est un personnage central de la société française.
18:43 Et qui gagne en plus le foot avec l'Olympique de Marseille.
18:46 Et qui fait des scores à la télévision exceptionnel.
18:49 Et on imagine qu'il sera peut-être maire de Marseille et pourquoi pas président de la République.
18:53 Donc les gens ont oublié tout ça.
18:55 Céline Géraud, dites-nous tout.
18:57 - Alors on va évidemment reparler de cette série événements, la série de la rentrée sur Bernard Tapie, bien sûr.
19:03 On va parler aussi de ces cours d'empathie qu'a proposé le nouveau ministre de l'éducation, Gabriel Attal.
19:11 Dès le primaire, des cours d'empathie, ça se fait dans les pays nordiques.
19:13 - Des cours d'empathie ?
19:14 - Ouais, au Danemark.
19:15 Et ça marche et ça permet aux enfants de développer justement de l'empathie avec une nounure, des peluches, des marionnettes.
19:20 - Je suis d'accord avec vous.
19:21 Ce serait pas mal qu'ils apprennent à lire et à écrire aussi.
19:23 Mais pourquoi pas, faisons un cours d'empathie.
19:25 - Voilà.
19:26 Et puis on parlera aussi comment gérer l'argent de poche des enfants.
19:28 Avec Joseph Agostini, psychologue et psychanalyste.
19:30 - Je vais vous dire quelque chose.
19:32 C'est que s'il voulait un bon professeur, vous savez qui il prendrait ?
19:35 - Non.
19:36 - Vous !
19:37 - Ah oui ?
19:38 - Vous, je trouve que vous avez beaucoup d'empathie.
19:39 - J'en ai !
19:40 - Merci, vraiment Céline, merci Géraldine, merci Fabrice, merci Olivier.
19:47 - Merci à vous !
19:48 - Et on attend les 10 millionnèmes.
19:49 - Ah oui, on a hâte !
19:51 - Les 10 000.
19:52 - Ah oui, oui, oui, très vite !