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00:00 Bienvenue à Abu Dhabi, la capitale des Emirats Arabes Unis.
00:07 Le premier joueur de l'équipe de l'OM
00:11 Le premier joueur de l'équipe de l'OM
00:15 Le premier joueur de l'équipe de l'OM
00:21 Le premier joueur de l'équipe de l'OM
00:28 Le premier joueur de l'équipe de l'OM
00:34 Le premier joueur de l'équipe de l'OM
00:40 Le premier joueur de l'équipe de l'OM
00:47 Le premier joueur de l'équipe de l'OM
00:53 Le premier joueur de l'équipe de l'OM
01:00 Le premier joueur de l'équipe de l'OM
01:08 Le premier joueur de l'équipe de l'OM
01:16 Bonjour Victor. Bonjour.
01:18 Est-ce que vous pouvez d'abord nous résumer votre état de confiance en arrivant sur ce tournoi et sur ces trois premiers tours d'Abu Dhabi avant le quatrième ?
01:26 Forcément bon. J'avais fait une bonne fin de saison avec la Race to Dubai en novembre.
01:33 Un bon tournoi. J'ai fait surtout une très bonne préparation en Espagne pendant le fin décembre.
01:40 Je savais que mon jeu était bon après la pré-saison, mais on ne sait jamais quand les tournois vont commencer, comment ça va évoluer.
01:47 Départ idéal. Pas forcément la meilleure journée le jeudi. Et après, vendredi, samedi, deux bonnes journées pour me placer dans les meilleures conditions pour dimanche.
01:59 Très bonne journée pour le Français.
02:01 Il aura un coup de la tête. Il aura évidemment son mot à dire demain pour la victoire finale.
02:07 Vous l'avez déjà revu ce dernier tour ?
02:09 J'ai revu des parties non-stop, pas les 18 trous, mais j'ai revu forcément certains coups au fil des semaines.
02:19 On est le 22 janvier 2023. C'est le quatrième tour de la Abu Dhabi Championship.
02:23 Vous avez un coup de retard sur Francesco Molinari, Shane Murray et Minoui.
02:27 Et vous vous lancez dans l'avant-dernier groupe aux côtés de Grand Forest et Sébastien Soderbergh. Bon visionnage.
02:32 OK, c'est gentil. Merci.
02:34 Sur le pied, Victor Perez de France.
02:38 Vous arrivez au départ du 1. Comment s'est passé l'échauffement ? Dans quel état d'esprit vous êtes ?
02:42 Plutôt bon, forcément. On est plein de confiance. On est à un coup de la tête.
02:48 J'étais avec Pete Cohen, mon coach au practice, qui est toujours assez réconfortant. Il a l'habitude. Ce n'est pas quelque chose qui l'impressionne.
02:59 Très, très bon échauffement. Assez court, 45 minutes. Il n'y a pas grand-chose à vérifier. On sait que le jeu est bon.
03:06 Maintenant, c'est juste une histoire d'aller lâcher les coups, même si forcément il y a toujours une pression supplémentaire sur le premier coup.
03:15 Ce n'est pas un tee shot hyper difficile, hyper impressionnant, mais bon, c'est quand même un dernier tour, un coup de la tête.
03:22 Et on a envie de faire un bon début. Et je pense que c'est pratiquement le plus mauvais swing que je fais de la journée.
03:31 Alors que ce n'était pas un vent hyper compliqué, je ne fais pas le meilleur départ.
03:38 Est-ce qu'à la manière de ce qu'on peut avoir en foot ou en rugby, une fois que le premier coup est parti, il y a une part de pression qui s'enlève ?
03:50 Oui, complètement. C'est vrai qu'on est quand même assez anxieux du premier shot, parce que c'est le premier qui compte.
03:59 On a beau faire un bon échauffement, on a forcément envie de faire le meilleur départ.
04:04 Et là, je me souviens me retrouver sur un coup dans le rough. Je crois que c'était un 50 degrés ou peut-être un pitch.
04:11 Je crois que c'était 50 degrés, drapeau court à droite du rough. Et là, dans ma tête, j'essaie juste de me faire un peu en contre.
04:20 On ne sait pas exactement comment la valve va sortir, j'essaie juste de me mettre un peu long dans l'axe.
04:26 Sur le green, j'aurais été content du premier coup.
04:31 Et elle me sort un petit peu flottante. Et là, de suite, je fais un super coup.
04:38 Même si du rough, c'est toujours un petit peu de réussite pour avoir la distance parfaite.
04:47 C'est bien, Victor Perez. Allez, sacré démarrage. C'est l'entame idéale.
04:50 Ce premier putt, pas beaucoup de difficultés, mais il fait du bien.
04:55 Je fais un coup de fer bon, mais quand même un peu de réussite pour avoir la distance et de concrétiser les occasions.
05:02 Du rough, c'est toujours hyper positif. Un putt de 2 mètres, 2,50 mètres pour d'entrée.
05:09 Démarrer la partie avec un birdie, c'est idéal.
05:12 Vous étiez parti avec un coup de retard. Là, vous vous retrouvez co-leader. Ce n'est pas quelque chose auquel on pense tout de suite.
05:16 Non, parce qu'il y a trop de joueurs. Là, on était déjà cinq en tête. Il y avait trois ou quatre joueurs à -12.
05:21 On essaie juste de faire la meilleure journée, et puis il faudra forcément un petit peu de chance.
05:29 Le 2, c'est un par 5, assez court, va en avec. Vous en profitez aussi après le birdie du 1. Green en 2.
05:37 Là, vous vous dites quoi avec James Vodkady ?
05:42 James a cette force de ne pas trop « gamberger », de ne pas trop commencer à penser à birdie 1, birdie 2.
05:53 J'étais super content. Le 2, forcément, va en avec. Si on arrive à faire un bon drive, de suite, ça devient un par 4.
05:59 Et sur le putt pour Eagle, c'est juste de faire un putt qui va à hauteur du trou sans prendre trop de risques.
06:06 Je fais un bon putt qui aurait pu rentrer, mais bon, ça aurait vraiment été bonus.
06:12 À ce moment-là, vous êtes seul leader. Vous le savez ?
06:16 Non, du tout. Du tout, parce qu'on ne sait pas où sont les autres.
06:22 Forcément, je sais que j'ai fait un bon départ.
06:26 Ce qui est important, c'est de continuer à me concentrer. Je n'ai pas du tout regardé leaderboard au début de la partie.
06:36 Une nouvelle fois, vous vous mettez à hauteur. En début de partie, vous avez vraiment les profondeurs sur les attaques de green. Vous êtes vraiment calé ?
06:42 Oui, après, c'est un petit peu cet avantage de jouer ces parcours à Dubaï, à Abu Dhabi, où on a quand même les mêmes conditions presque tous les jours.
06:54 Et donc, on commence vraiment à être, d'ici dimanche, surtout si on joue bien, on commence vraiment à être calé au niveau des profondeurs.
07:01 On commence vraiment à avoir confiance, de savoir, faire 7 fait telle distance, le 8 fait telle distance. Il y a vraiment beaucoup moins de surprises.
07:10 Sauf si le parcours change, et là, sur cette journée-là, sans trop de vent, c'était assez facile de savoir les distances.
07:18 Après, il faut forcément exécuter les coups, mais au niveau des distances, je crois que là, je me remets hauteur à gauche.
07:24 Elle a touché un bout de green. C'est l'essentiel.
07:29 Oui, le début de partie idéal, sans avoir rentré de long put, ou commencé à faire des coups, pas exceptionnels, mais des coups qui vont être au-delà du standard.
07:40 Au 5, une nouvelle fois, une opportunité de birdie. Ça ne rentre pas, mais on sent que vous avez aussi bien la vitesse sur les green.
07:50 Là, la vitesse, bien. Forcément, pas un put facile. Drapeau au fond, c'était put en descente, vent avec.
07:57 Donc, un put où on peut de suite se faire prendre un petit peu de vitesse en tapant un petit peu trop fort.
08:05 J'ai pris un petit peu de marge sur le coup de fer. Donc là, c'est pareil, si le put tombe, tant mieux, mais ce n'était pas une occasion importante.
08:14 Ça, c'était un trou hyper important pour moi, parce que j'ai fait triple le jeudi sur le 6, en perdant ma balle à droite.
08:24 Donc, pas un trou qui m'a amené à énorme confiance. Drive, vent contre.
08:30 Et voilà, je fais un super drive qui me place pour le deuxième coup, où c'était pile-poil inférieur 8.
08:40 Vent contre, donc là, un petit peu de réussite de tomber pile-poil de temps en temps.
08:46 Il faut un peu de chance et là, je fais un super coup qui me place pour le troisième birdie de la journée.
08:54 Trois au drapeau, Victor, fantastique.
08:58 Sur un des trous, entre guillemets, les plus difficiles de l'aller, forcément, il faut rentrer le put.
09:02 Ce n'est pas donner, donner. Il y a encore un petit mètre cinquante à rentrer, parce que la balle va rouler 10 mètres au drive, ou 20, ou 15.
09:08 Ça, on n'en sait jamais rien. Et là, faire 8, vraiment le coup practice qui me permet de concrétiser,
09:16 surtout de faire un birdie sur un trou que je n'aimais pas, et surtout avant le 7, qui était un par 5,
09:22 où de suite, on pense qu'on peut continuer à faire un autre birdie.
09:26 Deux coups d'avance, vous êtes ex-aequo avec Laurie. Deux coups d'avance sur les premiers poursuivants.
09:30 Là, pareil, vous n'êtes pas encore trop à regarder les leaderboards.
09:34 Il y avait un leaderboard au green du 5, où je me suis forcé à pas regarder,
09:42 parce que c'est un bon début. Je savais qu'il y avait un trou difficile à arriver après le 6,
09:48 donc ce n'est pas le moment de commencer à regarder le leaderboard et de se dire,
09:52 « Ah, j'ai bien démarré. J'ai bien si. Il faut faire… »
09:55 Et là, le 7, coup de fer aussi important, on va avec de la gauche,
10:05 et un green qui n'est pas si facile à taper, parce que si on va un tout petit peu plus à gauche de ma balle,
10:10 on va glisser dans le bunker.
10:12 Elle est belle, elle est belle. Pour le moment, tout va bien.
10:16 Là, j'ai un petit peu perdu ma concentration sur le premier putt,
10:20 où je fais un putt pas un bon premier putt du tout.
10:25 Allez, allez, reviens. Stop, stop.
10:31 C'est pas un très bon putt, ça, clairement.
10:34 Où je vais rater long, me laisser le deuxième putt en descente de…
10:41 Pareil, 1m50, le même putt que j'ai eu avant.
10:46 Garde la ligne. Superbe, le point serré pour Victor.
10:49 Il a maintenant deux coups d'avance.
10:51 Là, vous échangez pas mal avec James avant ce coup du 8. Qu'est-ce que vous vous dites ?
10:59 On a été très disciplinés sur les zones.
11:02 Là, pareil, vent un petit peu contre de la gauche, drapeau court à droite,
11:10 pas forcément un drapeau hyper accessible.
11:13 Juste important d'essayer de faire un bon coup hauteur à gauche
11:17 et de se laisser pareil un putt pour Birdie à 7-8m, un petit peu comme ça.
11:22 Et là, c'est exactement où je visais.
11:25 Des fois, on peut se dire en regardant,
11:27 « Ah, il a raté un petit peu à gauche ou à droite, peut-être qu'il visait le drapeau. »
11:31 Là, c'était vraiment un coup 10 sur 10.
11:42 C'est fait. Là, vous arrivez à grand-chose, a priori.
11:46 Ça va être facile. Par 8, on ne va pas perdre de points sur le champ, même sur les compétiteurs.
11:52 Et on continue ce début de partie qui était vraiment top.
11:58 Depuis le début de la partie, vous alternez un peu les trajectoires, gauche-droite, droite-gauche.
12:06 C'est quelque chose que vous avez pas mal travaillé ces dernières saisons.
12:09 Vous avez vraiment maintenant la confiance dans les deux sens.
12:12 Ce jour-là, vous êtes sûr de tous vos coups.
12:14 Sûr, c'est un bien grand mot. Je ne sais pas si je suis sûr.
12:18 J'ai confiance dans ce que je fais. Je sens que je tape bien.
12:21 Après, de savoir exactement comment ça va sortir.
12:27 J'ai essayé de taper. Il n'y avait pas trop de vent,
12:30 donc ça permet quand même de neutraliser un petit peu les trajectoires.
12:36 Et là, pareil, encore très content. Un coup assez droit, hauteur à droite.
12:40 Je fais exactement ce que je suis censé faire.
12:43 À ce moment-là de la partie, il y a très peu de stress.
12:48 La partie se passe assez facilement sur un dernier round,
12:55 alors qu'on peut être plus ou moins agressif.
12:58 Là, pareil, sur notre stratégie de jeu, on a tapé le faire 4 fois pendant la semaine,
13:04 alors que certains joueurs ont essayé de taper le drive, surtout au 10.
13:07 Là, le dimanche, il y avait le drapeau au fond, le vent avec.
13:10 On peut pratiquement mettre le drive sur le green ou juste devant le green.
13:13 Avoir un chip à monter n'est pas facile,
13:15 mais on avait décidé en début de semaine de jouer 4 fois le faire.
13:20 On voit, je crois que c'est Sébastien et Grant qui sont en bas,
13:25 pratiquement au bord du green.
13:27 J'avais fait confiance à ma stratégie.
13:31 Il y a un petit détail là où, on n'y pense pas forcément,
13:35 mais c'est un endroit où beaucoup de joueurs finissent.
13:38 Des fois, on peut faire un super départ comme ça avec un faire, jouer court,
13:42 et se retrouver dans un niveau.
13:44 Ce sont aussi des petits trucs qui font que j'étais en contrôle,
13:49 avec un petit peu de réussite.
13:51 Là, un super pute au 10 qui continue le début de partie.
13:55 Le pute !
13:57 Et là, il est en train de faire le job.
14:00 On a des putes qui sont vraiment hyper importants.
14:03 Des putes un petit peu bonus à 4-5 mètres,
14:06 on n'est pas forcément censé les mettre.
14:08 Et là, de suite, on prend un point de plus.
14:10 Nouveau part 5, nouvelle opportunité de birdie.
14:13 C'est l'état d'esprit à ce moment-là ?
14:15 Oui, un petit peu comme j'ai fait à 6-7.
14:17 Et là, 10, je vais finalement faire birdie au 11.
14:20 Pas de la meilleure manière, mais on va en plein avec sur un part 5,
14:25 avec les fairways qui roulent.
14:27 C'est un drive et un faire.
14:29 Et là, le premier coup de pas de réussite,
14:33 parce que je fais un super drive.
14:35 Et elle est 4-5 mètres à droite.
14:40 On voit là, je me penche et elle tombe sur le fairway,
14:43 elle va rouler, elle va juste glisser dans le bunker.
14:46 Et c'est un peu le...
14:48 Voilà, si elle est 2 mètres à gauche,
14:50 elle fait 15 mètres plus loin
14:52 et c'est peut-être un faire 6 ou 7 pour le green.
14:54 Et là, de suite, sur un parcours qui reste quand même assez pénalisant,
14:57 même si les scores étaient bons,
14:59 de suite, mort, et là, il y a zéro opportunité d'avancer.
15:03 Je ne prends pas de risque.
15:04 Je fais vraiment une grande sortie de bunker.
15:06 Zéro risque d'essayer de taper peut-être un faire 8,
15:09 d'essayer d'avancer pour avoir un wedge.
15:11 Faire confiance à mon jeu de fer derrière.
15:15 Et là, probablement un des meilleurs coups de la journée,
15:18 même si c'était déjà assez tôt.
15:20 Pas un drapeau hyper compliqué,
15:23 parce qu'on voit vent de la droite, drapeau à gauche,
15:25 donc on peut quand même s'aligner sur la tour télé qu'on voit derrière.
15:29 Ce n'est pas comme si le vent venait de la gauche,
15:31 drapeau à gauche, ça aurait été beaucoup plus compliqué.
15:33 Et là, je fais vraiment un des meilleurs swings de la semaine,
15:39 avec, je crois, un 9.
15:41 Et voilà, elle finit donnée.
15:43 Extraordinaire ! Extraordinaire !
15:46 Et c'est le coup du tournoi, ça Patrice !
15:48 Le coup du tournoi pour Victor Perez !
15:51 Mais c'est vraiment le point rattrapé.
15:53 De suite, on garde le pied sur l'accélérateur.
15:56 Après, le birdie 10, ça continue le momentum de la journée.
16:00 Est-ce que vous avez souvenir d'un début de partie aussi solide
16:03 comme ça sur un quatrième tour ?
16:05 Je me souviens à Wentworth, quand Ayrel a gagné.
16:09 Voilà, un peu le même début solide,
16:12 et j'avais juste pas terminé le job.
16:16 Là, on vous voit dans votre routine immuable.
16:19 Vous essayez de garder un tempo dans cette routine,
16:22 ne pas l'accélérer, ne pas la ralentir.
16:24 Oui, ça c'est probablement une des choses les plus difficiles.
16:28 Les dimanches, quand on arrive en dernière partie,
16:31 c'est justement pas changer le rythme.
16:34 Le rythme de la routine,
16:37 qui va derrière affecter le rythme du swing,
16:40 qui va forcément s'accélérer.
16:44 De l'adrénaline et de la pression,
16:48 et justement essayer de garder ce rythme de la même façon.
16:53 C'est une des choses les plus importantes
16:56 sur lesquelles, avec James, on en parle beaucoup.
16:59 Bonne respiration, essayer de faire les choses au même tempo
17:03 pour justement pas trop changer.
17:05 On a vu un petit leaderboard au départ du 12 à droite.
17:08 Vous l'avez regardé à ce moment-là ?
17:10 Oui, là je sais la situation dans laquelle je suis.
17:17 Là, le coup du 12 plein vent avec.
17:19 Je fais une des seules erreurs de stratégie.
17:22 Avec un drapeau court vent avec,
17:24 et de suite, on rate short side, court, vent avec.
17:27 Et là, presque obligé de poter.
17:30 Et là, je sais que je prends pas de risques.
17:32 J'essaie pas de jouer la boîle pile-poil.
17:35 Je me dis entre guillemets,
17:37 « Voilà, t'as fait une erreur. »
17:39 Essaye pas d'accumuler tes erreurs.
17:42 Essaie de la jouer parfaite, et elle peut rester courte.
17:44 On voit la pente qui est à court,
17:45 et elle pouvait revenir pratiquement là où j'étais
17:47 et perdre complètement un point.
17:49 Là, on s'est dit, « Voilà, t'as fait une erreur. »
17:52 Accepte. Tu fais le premier pot long,
17:54 et tu sais que t'auras 2,50 m, 3 m pour part.
17:57 Et en gros, accepte l'erreur que t'as faite.
18:02 Essaie pas de rattraper le coup perdu sur un coup plus dur.
18:06 Ça a payé parce que je crois que je rentre le pot.
18:10 Et je sais que c'est une super save
18:14 parce que ça garde la carte sans bogey.
18:17 Surtout après avoir fait birdie 10-11.
18:19 On n'a pas envie de lâcher un pion.
18:21 Surtout que j'avais quand même un wedge dans les mains
18:23 sur le deuxième coup.
18:25 Ça aurait été une erreur à ce moment-là de la partie.
18:28 Là, probablement, un des coups les plus durs du parcours.
18:33 Vent avec de la droite,
18:35 drapeau complètement coincé à droite.
18:38 Donc jamais évident, quand le vent est un peu de travers,
18:41 de voir si c'est un peu avec ou que travers.
18:45 Forcément, pas un énorme green.
18:49 Et là, l'objectif, c'était vraiment
18:53 d'essayer de se mettre n'importe où sur le green,
18:55 même s'il n'y a que 140 m.
18:58 Je crois que c'était juste un coup de pitch.
19:02 C'était un coup que je ne sentais pas forcément.
19:08 On s'applique, on fait deux putts, on part au suivant.
19:11 Mais là, j'étais hyper satisfait de me retrouver sur le green.
19:15 J'avais plutôt la bonne vitesse sur le green.
19:19 Et là, essayer de faire deux putts
19:22 et de savoir qu'un paro 13 sur ce drapeau
19:25 collait dans la languette à droite, c'était top.
19:29 À ce moment-là, vous avez un coup d'avance sur Minwooli.
19:35 Vous présentez au 14 un trou qui ne vous a pas forcément réussi
19:38 sur le début de semaine. Est-ce que ça te rôde dans la tête ?
19:41 Non, pas forcément. Ce n'est pas un départ idéal.
19:44 On avait le boissel dans le sac que j'ai tapé toute la semaine
19:47 avec un fairway hyper ferme.
19:49 Un trou qu'au final, j'ai fait quatre fois un super départ.
19:54 Je me suis retrouvé quatre fois sur le fairway
19:57 à 80, entre 70 et 100 m.
20:00 Et je fais trois fois bogey.
20:03 Ce n'est pas un trou que j'ai apprécié du tout pendant la semaine.
20:07 Il y avait un yacht juste à côté. On entend de la musique.
20:10 Vous l'entendez, à ce moment-là ?
20:12 Oui, on entend la musique. La musique est super forte.
20:16 Après, ça fait partie de l'expérience.
20:22 Je pense que tous les joueurs…
20:24 Là, je fais le même putt que j'ai fait au 7.
20:26 Trop de pentes et trop fort,
20:28 ce qui n'est forcément pas la bonne combinaison.
20:30 Un des greens les plus exposés avec beaucoup de vent.
20:33 Et là, je fais la même erreur.
20:35 Soit trop de pentes, soit trop fort.
20:37 Attention, parce que là, il se met en danger.
20:39 Ça fait deux ou trois fois qu'il se laisse des putts
20:41 qui ne sont pas donnés loin de là à négocier, Victor.
20:44 Forcément, pas un bon putt sur un trou.
20:47 J'avais fait trois putts déjà le vendredi
20:50 quand le drapeau était au fond à gauche.
20:52 Et on sait qu'il y a un moment
20:54 où il va falloir accepter des coups difficiles,
20:57 probablement de l'adversité.
20:59 On va subir, ça va être difficile.
21:01 Là, je rate le putt au 14,
21:03 et de suite, on est remis sous pression direct.
21:07 Voilà le premier bogey de la journée pour Victor Perez.
21:12 Vous savez où vous en êtes au niveau du score
21:14 avec ce bogey ? Ex-aequo avec Minwooli.
21:16 Je ne sais pas que je suis ex-aequo,
21:18 mais je sens que de suite, j'ai rouvert la porte
21:20 à beaucoup de joueurs.
21:22 Je ne savais pas que c'était aussi espacé.
21:26 Parce que quand on repense à…
21:28 En début de partie, on était 6 joueurs en tête.
21:31 3-4 joueurs, on était 10 joueurs à un coup de la tête.
21:34 Alors que là, de suite,
21:36 si je ne fais pas le bogey au 14,
21:38 on était peut-être que 2 ou 3 à pouvoir gagner le tournoi.
21:41 Et là, de suite, je sais que ce bogey
21:43 rouvre la porte à 3-4 joueurs.
21:46 Très bon drive au 15.
21:48 Ça permet d'effacer tout de suite le bogey d'avant,
21:52 de passer à autre chose.
21:54 C'est beau de voir un peu de réussite,
21:56 que la balle juste sort du ref,
21:58 qui change complètement la donne.
22:00 Et là, probablement le meilleur coup,
22:02 même si forcément la sortie de bunker au 17
22:04 restera le coup de la semaine
22:06 et le highlight que les gens se souviendront.
22:11 Pour moi, le coup de faire 4 au 15
22:14 est de loin le meilleur coup.
22:16 J'ai fait un gros travail
22:18 pendant le break sur les longs fers.
22:22 Faire 4 envoyé par Victor Perez,
22:24 balle prétendue extraordinaire.
22:28 Sacré coup de faire 4.
22:30 Je me souviens m'être dit
22:32 on va voir si le travail va tenir sous pression.
22:35 C'est un peu comme ça que je l'ai abordé,
22:37 en me disant tu as fait le travail,
22:39 maintenant lâche le coup
22:41 et vois ce qui va se passer.
22:44 Je fais forcément un super coup
22:47 de me retrouver 4-5 mètres à gauche au birdie.
22:51 Pour moi, c'était le meilleur coup de la journée
22:56 si on enlève forcément le coup du 17.
22:59 Dans la lecture, votre caddie intervient
23:02 de temps à autre plus ou moins.
23:04 C'est le cas ici au 15 ?
23:06 Oui, là elle intervient,
23:08 même si j'avais quand même plutôt bien les lignes
23:10 pendant la semaine.
23:11 Mais dans ces moments-là,
23:13 c'est toujours agréable d'avoir eu
23:15 une petite confirmation.
23:18 C'est là que je trouve que James est top.
23:21 Même si on n'est pas pile-poil,
23:24 il va me réconforter sur ma lecture
23:27 pour me mettre en confiance.
23:29 Sauf si je suis vraiment…
23:31 Il voit deux trous et je vois bord gauche.
23:34 Peut-être que là il va dire quelque chose.
23:37 Mais si on est à peu près kiff-kiff,
23:39 il va toujours me conforter.
23:41 Allez, allez, allez !
23:43 Très importante ce put !
23:45 Oui, Victor !
23:47 Et là de faire le birdie,
23:51 drive, faire 4, put au 15 après le bogey,
23:54 on voit que même là le petit fist pump
23:56 entre les deux, c'est…
23:58 c'est de suite reprendre l'ascendant sur la partie
24:01 et pas commencer à laisser filer le tournoi.
24:04 On garde juste un point d'avance
24:06 au départ du 16.
24:08 Là on fait l'option, je crois qu'on a été
24:10 le seul joueur du champ
24:12 à taper le drive au 16.
24:14 Voilà où ils avaient vachement avancé le départ.
24:17 On avait pris un peu le trou,
24:19 on était 40 mètres plus court.
24:21 Il y a un gros bunker au milieu du fairway,
24:23 vent de la gauche.
24:25 Un départ hyper compliqué,
24:27 alors que du fond, c'était pratiquement
24:30 un bois 3 pour rester court.
24:32 Et là je joue drive pour essayer de passer le bunker.
24:35 Forcément, je mets quand même
24:37 beaucoup de pression sur le tee shot.
24:40 Finalement, je fais un super coup
24:43 qui va passer le bunker
24:45 et se retrouver juste sur le fairway long.
24:47 Mais c'était pas un trou où j'avais envie
24:52 de taper un coup de faire 3
24:55 comme beaucoup de joueurs ont fait au départ.
24:57 Et de sentir que c'était faire 3, faire 4
25:00 pour un tout petit green.
25:02 J'ai toujours préféré mettre plus de risque
25:04 sur le premier coup
25:06 en me disant que j'allais avoir 3 coups
25:08 pour essayer de sauver le part.
25:10 Alors que si de suite on met sur le fairway
25:12 et qu'on sait que c'est le deuxième coup
25:14 et qu'on se retrouve dans un obstacle en 2,
25:17 de suite on fait bunker.
25:19 Il n'y a zéro option d'essayer de se sauver.
25:22 Là un coup assez compliqué,
25:24 quand j'y repense, on a pris pas mal de risque
25:26 encore de taper le fair 7 là.
25:28 Vent fort contre.
25:30 On voit pas le green de la droite avec la butte.
25:33 On a dû bouger pas mal de spectateurs.
25:35 On va taper pratiquement,
25:37 je sais pas si on va voir le traceur,
25:40 juste au bord de la tour télé normalement.
25:43 Un petit peu à gauche de la tour télé.
25:45 Quand on voit là-bas, on va taper pratiquement au-dessus des gens.
25:48 Et là je fais un super coup de fair 7
25:52 sur le jeu de fer qui a vachement bien tenu.
25:55 Où est-elle cette balle ?
25:57 Où est-elle cette balle ?
25:59 Même le caméraman il la voit pas.
26:01 Et elle est là.
26:03 Il allait le chercher ce drapeau.
26:05 C'est un coup qui demande de la confiance
26:07 celui que vous venez de jouer.
26:09 Sur ces coups-là, de toute façon,
26:12 il faut lâcher les coups à 100%.
26:15 Là, il y a zéro moyen.
26:17 Là, si on retient, de suite on va se faire sanctionner.
26:20 Là, il faut se faire confiance. Il faut lâcher les coups.
26:22 Il faut les laisser aller complets.
26:24 Même si là, après un super deuxième coup,
26:26 je me retrouve avec un pute super compliqué
26:28 avec la frange qui est pelée,
26:30 complète, hyper rapide, vent avec.
26:33 Je vais jouer pratiquement à 90 degrés
26:35 vers les deux sprinklers qui sont à droite.
26:38 Et essayer de la laisser glisser droite-gauche.
26:41 J'ai zéro ambition d'essayer de faire bardi.
26:44 J'essaie juste de faire deux putes,
26:47 de me mettre le plus près possible.
26:50 Parce que c'est un pute où on peut se faire surprendre.
26:53 On n'a pas du tout envie de se laisser à 1m50.
26:57 Ben, Ben l'a touchée. C'est ce qu'il fait.
26:59 Allez, plonge maintenant. C'est bien. C'est super.
27:02 Là, je suis un bon pute.
27:06 80 cm, on sait qu'on va sans doute rentrer le pute,
27:09 faire part et continuer à mettre la pression
27:12 sur le reste du champ.
27:13 Vous savez un peu ce qui se passe derrière,
27:15 avec notamment Minou et Lee ?
27:17 Non, du tout. C'est un peu la stratégie.
27:20 Je savais que Sébastien jouait vachement bien.
27:23 Regardez un peu.
27:31 Ça va faire bardi pour Sébastien Soderberg.
27:33 Avec James, on s'était dit que si on arrive à battre Sébastien,
27:39 on sera sans doute dans une super position.
27:42 Après, on peut toujours se faire surprendre.
27:44 Il y a toujours quelqu'un qui peut venir de derrière
27:46 et faire deux ou trois birdies,
27:48 mais je savais que si j'arrivais à battre Sébastien
27:50 sur le dernier round,
27:51 j'aurais eu une très grande chance de gagner.
27:53 Beaucoup d'application, même, sur ce petit pute pour le part.
27:56 Oui, parce que déjà, il y a pas mal de vent
28:01 et ça permet quand même de temporiser,
28:04 de ralentir un petit peu la partie.
28:08 Là, toutes les fins de partie, tout se passe tellement vite.
28:11 On a vite fait de…
28:13 Même si c'est un tout petit pute,
28:15 de peter vite, d'arriver au 17 vite,
28:17 d'appeler un peu vite.
28:18 Là, on a pas mal attendu au 17.
28:20 Et c'est quelque chose qui n'est pas confortable du tout,
28:25 parce que là, on a forcément le temps de gamberger sur le coup.
28:28 Est-ce que le vent va un petit peu changer ?
28:30 On va arriver avec…
28:31 Voilà, de suite, notre instinct va nous dire
28:33 « Ah, c'est faire 5 ou 6 »
28:35 et on va attendre 5 minutes.
28:36 Est-ce que ça reste 5 ou est-ce qu'on change ?
28:38 Au moment de taper ce coup de fer,
28:39 vous vous êtes rassuré sur le club que vous avez en main ?
28:41 Oui, vent contre Sébastien et juste hauteur à gauche,
28:46 il me remet la pression direct dessus.
28:48 Je sais que de toute façon, c'est le bon club
28:51 et maintenant, c'est une question d'exécution
28:54 et de lâcher le coup.
28:55 Et là, c'est un coup où même si je me suis dit
28:58 de le lâcher à 100%, je l'ai un petit peu retenu,
29:01 je l'ai prise un peu thin
29:03 et de suite, elle s'est faite avaler par le vent
29:07 et je me retrouve court dans le bunker, court à droite.
29:10 - All right, find it. - Go hard.
29:13 Il vous le dit tout de suite, « I find it ».
29:17 De suite, je sais qu'elle est mal prise
29:21 et qu'elle va sans doute tomber dans le bunker.
29:24 Et même, elle est tombée juste courte du bunker,
29:26 donc erreur de frappe et de suite pénalisée par le vent.
29:32 Cette sortie de bunker, alors la préparation de ce coup.
29:36 Moins dure qu'on a l'impression à la télé
29:38 parce que mine de rien, il y a la pente court, plein vent contre.
29:41 Là, mon objectif, c'est de la faire tomber
29:43 le plus près du drapeau possible et le plus haut possible.
29:46 C'était les deux choses sur lesquelles je pensais.
29:50 Et forcément, elle me sort un peu clean.
29:55 Et après, backspin et elle rentre.
29:57 Le coup de Victor Perez !
30:02 Il vient de tuer le tournoi !
30:05 Oh oui, non mais c'est fabuleux !
30:07 C'est un petit peu un birdie inespéré
30:10 parce que -18, Sébastien a 4-5 m à -17
30:14 et là, super classe de sa part.
30:17 De me dire super shot, ça montre un super sportsmanship des deux
30:21 de faire ça et c'est quelque chose qui est quand même top au golf.
30:26 De tirer son chapeau et juste d'accepter que c'est un coup exceptionnel.
30:30 Il y a une part de réussite dans ce coup.
30:33 C'est pas exactement comme ça que vous vouliez l'élever ?
30:35 Non, il y avait quand même pas mal de marge ce coup
30:38 parce que vent contre, il y a la pente derrière qui peut la faire revenir,
30:41 il y a la pente devant qui peut la faire avancer.
30:44 Si on la prend un peu gras, ça va avancer.
30:46 Si on la prend comme on pensait, on va attendre le coup de drapeau.
30:48 Après qu'elle rentre, c'est forcément un coup de réussite.
30:50 Même si là j'ai un petit peu de réussite parce qu'on voit sur la vidéo,
30:55 je suis exactement où quelqu'un a...
30:57 On voit des traces là où je suis,
30:59 donc quelqu'un était dans le bunker juste avant moi.
31:01 Et là, un caddie avait ratissé magnifique
31:05 et je me retrouve avec un super line.
31:07 Donc pareil, ça fait partie du truc.
31:11 On a vu votre réaction avec James.
31:13 L'adrénaline est à son maximum, le cœur s'est accéléré.
31:18 Ouais, là pendant les 2-3 minutes après le coup,
31:21 même si je sais que le job n'est pas fini,
31:24 et elle est loin de là, il faut se remettre dedans.
31:28 Il y a encore le 18 qui n'est pas un trou facile,
31:30 même si je savais que le départ avancé facilite quand même beaucoup le trou.
31:35 Du moins, facilite beaucoup le trou pour faire part
31:38 et le facilite aussi pour justement essayer de faire un birdie au niggle pour les mecs derrière.
31:45 C'est pas un départ hyper difficile parce que c'est quand même large,
31:49 même s'il y a le bunker au milieu.
31:51 Et c'était un petit peu pratiquement ma cible,
31:53 je me suis aligné en plein milieu du bunker.
31:55 Vent fort contre de la gauche en me disant
31:57 théoriquement elle devrait prendre un peu le vent et je devrais être juste à droite.
32:00 Vous savez que vous avez deux coups d'avance à ce moment-là ?
32:04 Je sais que j'ai deux coups d'avance sur Sébastien.
32:06 Je sais pas où on est de mi-lieu.
32:12 Là j'étais plutôt content de mon petit shot.
32:15 Elle est dans le bunker. Et ça va !
32:17 Là dans ma tête, j'ai bien avancé, forcément c'est parfait, c'est loin d'être fait,
32:24 mais je suis pas du tout en train de me dire qu'il y a le moindre problème,
32:29 sauf si elle est collée à la lèvre et qu'il y a vraiment un manque de réussite.
32:32 Mais je pensais qu'en ayant tapé la butte à gauche du bunker,
32:35 je savais qu'elle allait sans doute être au milieu.
32:37 Et là on voit c'est un lie horrible, j'en parle à James,
32:42 et j'arrive pas à croire que la balle est enfoncée comme ça.
32:45 Voilà, elle est semi-ploguée, donc de suite on peut pas du tout jouer avec l'eau,
32:52 on peut pas taper un faire 6-5, ça commence à être trop compliqué,
32:56 alors que c'était un peu ce que j'avais en tête au départ.
32:58 Et là je pense que je prends un 9, et on essaie de viser énorme à droite,
33:05 et de jouer court, et là de suite on sait que le trou va devenir beaucoup plus compliqué.
33:11 Voilà, regardez, cette balle elle est dans son sillon en fait, tout simplement.
33:15 Même s'il échange beaucoup avec son cadet, vous savez, il sait, ah je suis mal placé.
33:21 Ça a pas été ratissé de manière exceptionnelle quand même, il faut bien le dire.
33:25 Hésitation sur le choix de club ?
33:27 Là on voit à droite, je vais devoir jouer pratiquement à droite, vers le bunker de droite,
33:33 et j'espère passer la grosse butte.
33:35 Et elle me sort juste grattée.
33:40 Dans la zone à pénalité, alors peut-être sera-t-elle jouable à cet endroit, mais aïe aïe aïe.
33:46 Et je dis à James, j'arrive pas à croire que ça l'ait pris comme ça,
33:51 je savais que le lie était horrible, et de suite on a une petite poussée d'adrénaline.
33:57 Qu'est-ce qui se passe dans la tête à ce moment-là ? Est-ce que vous voyez perdre le tournoi ?
34:00 Non, parce que ça va trop vite, on n'a pas le temps de savoir.
34:04 Puis à un moment dans la partie où on va devoir souffrir, on sait que ça va être dur,
34:08 et voilà, ça arrive à être à ce moment-là en fin de partie.
34:12 Quand le Marshal dit que la balle est pas dans l'eau, on sait déjà qu'on a quand même pseudo-économisé un point,
34:17 même si on va être en bas et ça va pas être idéal.
34:20 Dans ma tête, je sais que maintenant, faire cinq ça devient compliqué,
34:26 que je vais probablement devoir faire six, et que ça pousse quand même Sébastien à devoir faire birdie pour playoff.
34:32 Donc dans ma tête, je me dis pas du tout, le tournoi est plié, je sais maintenant que je peux encore faire cinq.
34:39 Même si je fais six, ça va le pousser à devoir faire quatre.
34:42 Donc là, je suis plus dans un scénario match play, un contre un,
34:47 et de savoir comment je reste dans le trou pour le mettre sous pression dans la situation dans laquelle je suis.
34:53 Il faut se recentrer, il faut perdre un point, ça fait partie du jeu,
34:57 et pas justement essayer de la rattraper, de la prendre le risque maintenant.
35:02 Et là, ce que je voulais faire, c'était comme a dit James, c'est essayer de jouer fort à droite,
35:07 essayer de te recentrer et accepter qu'on perd un point.
35:12 Il y a un petit peu d'attente, là, pareil, respiration, hydratation, on reprend des basiques pour redescendre un peu.
35:19 Moi je trouve qu'il y a plein de joueurs qui n'aiment pas du tout attendre en fin de partie à cause du stress.
35:24 Moi je trouve que c'est forcément pas mal, parce que ça permet justement de pouvoir se calmer,
35:29 de se remettre les idées au clair.
35:32 Et là, l'objectif c'était vraiment le recentrage.
35:35 C'est sans doute là où j'aurais été en deux si j'avais eu un bon lie dans le bunker,
35:42 et je me retrouve là en trois, et voilà, on perd un point, c'est comme ça.
35:45 Il faut faire avec et aller jouer le quatrième coup de la meilleure façon possible.
35:49 On a beaucoup de temps pour avoir la bonne distance, le bon club, gros travail avec James.
35:55 Pas rendre le coup plus difficile qu'il ne l'est.
35:58 Si j'étais 25e du tournoi et que j'étais en deux là, ça serait faire 7, 6-7 mètres à droite.
36:06 Et ça c'est quelque chose que James m'aide beaucoup à faire,
36:11 de ne pas soit dramatiser un coup, soit le rendre plus facile, de prendre chaque coup comme il le sont.
36:16 D'avoir la même routine, de faire le même coup d'essai.
36:20 Là l'objectif c'était d'essayer de la mettre dans l'ombre du drapeau,
36:25 et d'essayer de se mettre hauteur à droite avec un fair 7, vent contre.
36:30 Et là voilà, on sait que c'est un coup difficile avec les rafales à 21 miles,
36:35 drapeau à gauche, vent de la gauche.
36:38 Forcément pas un coup facile, et là je fais un super coup étant donné les conditions.
36:49 Il y avait besoin de faire un coup solide, de faire confiance au jeu de fer.
36:54 L'objectif c'était peut-être de se mettre 2 mètres plus à gauche dans l'ombre du fagnon,
36:59 et je fais un super coup.
37:01 Il peut gagner en faisant boguer, à condition effectivement que Söderberg ne fasse pas le birdie.
37:06 Il faut quand même se dire qu'on a deux points d'avance,
37:09 et les pousser à faire eux quelque chose d'exceptionnel à la fin.
37:14 Il faut rentrer le chip pour Sébastien Söderberg, pour aller accrocher un playoff.
37:18 Allez, c'est en ligne quand même, mais ça ne va pas rentrer.
37:24 Il faut rester encore vigilant quelques minutes.
37:28 Attention aussi à l'Australien Minwuny, qui peut, on ne sait jamais, pourquoi pas,
37:32 faire un eagle sur le 18.
37:35 Là James m'a dit de rester focus sur le put,
37:39 parce qu'il savait que Minwuny avait fait boguer au 17.
37:45 Là dans ma tête, la pression est quand même bien redescendue,
37:50 parce que je sais que si je fais deux put,
37:52 ça pousse Minwuny à faire eagle au 18, pour égaliser.
37:57 Là je suis conscient d'exactement ce que j'ai à faire,
38:02 ce qui est de faire deux put, put en descente, droite-gauche.
38:06 Donc là, on joue maximum de break,
38:10 et on essaie vraiment de la faire glisser au drapeau,
38:14 sans prendre trop de risques.
38:16 Elle a failli rentrer.
38:17 Ce put qui vient bien, et qui va tomber, non !
38:20 Petite déception de ne pas l'avoir rentré,
38:22 parce que c'était un super put, content de l'assurer de boguer.
38:24 Là je suis content de savoir que dans notre tête,
38:27 on a fait ce qu'on avait à faire.
38:30 Sébastien devait faire part, on l'a battu sur le dernier round,
38:34 ce qui était vraiment notre objectif.
38:36 Maintenant on sait que nous, on a fait ce qu'on avait à faire.
38:38 Et après, on ne peut pas trop contrôler ce que les autres font, malheureusement.
38:42 J'ai demandé à James un peu d'eau, d'aller boire un coup.
38:45 Il m'a dit, fais trois, quatre respirations,
38:48 essaie de calmer un peu le système.
38:52 Parce que certes, je peux gagner en régulation là, ce 72 trous,
38:57 mais il y a aussi la possibilité de partir en play-off s'il y a eagle derrière.
39:02 J'étais bien content d'avoir 30 cm à peu près.
39:06 Il y aurait eu deux fois la distance, ça aurait été un peu différent.
39:08 Là c'est quoi le sentiment qui prédomine ?
39:10 Le soulagement ?
39:11 Ou quand même encore de la concentration, parce que Minou peut faire eagle ?
39:15 Ou il y a une part de vous qui pense que ça y est, c'est gagné ?
39:18 Ça ne m'a pas porté mal de chance cette fois-ci,
39:21 mais là dans ma tête je sais que les chances sont vraiment de mon côté,
39:24 et qu'il faudrait un gros cours de circonstances pour que Minou fasse eagle.
39:31 Direction le recording, toujours rester concentré, bien signer sa carte.
39:34 Déjà la prise de conscience que vous avez peut-être gagné le plus gros tournoi de votre carrière.
39:39 On sait que c'est important pour que James vienne au recording,
39:41 et qu'il vienne vérifier la carte aussi.
39:43 Il faut rester pro, pas tomber dans l'euphorie, le job n'est pas terminé.
39:47 Et on attend juste que Minou fasse son dernier trou.
39:51 Vous vous dites qu'il a une chance de le rentrer ou pas ce chip ?
39:54 On sait qu'il y a une chance, mais on sait aussi qu'il y a quand même...
40:00 50 mètres à rentrer par semaine,
40:02 même quand on regarde chaque tournoi à les Highlights,
40:04 on va peut-être en voir un ou deux sur tout le champ sur les quatre jours.
40:08 Donc on sait que normalement, il n'y a pas trop de chance.
40:13 Et là ce qui s'est passé, c'est que j'ai regardé son chip.
40:16 Elle est forte !
40:18 Ah, la faille est touchée, mais c'est terminé !
40:20 Victor Perez s'impose à Abu Dhabi !
40:22 Là, quand la balle passe le drapeau, je me retourne,
40:25 et là pour moi c'est fini.
40:26 Et ce n'est que le soir, quand on va dîner le soir,
40:29 que je vois que la balle revient et a failli rentrer.
40:32 Exceptionnel ! Attention !
40:34 Attention ! Non, je m'en sers !
40:35 Non ! Non ! Non !
40:37 Oui, Victor !
40:39 Oui, Victor !
40:41 Elle est de retour, comme on dit.
40:42 C'est fou ! C'est fou !
40:44 Elle a failli revenir et rentrer.
40:45 En fait, on voit Sébastien Soderbergh qui lui regarde l'écran
40:48 et qui vous dit un petit mot après,
40:49 mais je pense que vous n'avez pas compris.
40:50 Il vous dit "T'as eu chaud", mais je crois que vous ne comprenez pas.
40:54 Non, je n'ai pas du tout regardé.
40:56 Pour moi, dès que j'ai vu la balle passer le drapeau, c'était fini.
40:58 Et même après le soir, quand j'ai regardé,
41:00 parce qu'on voit quand même que la balle passait vite le drapeau,
41:04 et pour moi, elle a fini sur la frange derrière à 4-5 mètres.
41:08 J'ai vu qu'ils avaient fini en égalité à -17,
41:11 donc je m'étais dit "Il a quand même rentré le put de 5 mètres
41:14 sans savoir que la balle avait roulé et avait fini à 10 cm."
41:17 Donc, comme quoi, il ne valait mieux pas savoir.
41:19 J'aurais laissé un peu plus d'adrénaline.
41:23 Souvenez-vous de Trophée, c'est votre troisième titre en carrière,
41:26 le plus gros, et peut-être l'un des plus gros du golf français.
41:29 Vous prenez conscience de ce que vous venez de faire ?
41:32 Là, dans le moment, non, on est ravis que ça soit terminé,
41:36 parce que forcément, la fin de partie,
41:38 on a quand même souffert avec le Bogo 18,
41:42 mais là, non, j'ai mis un moment avant de réaliser ce qui s'était passé.
41:47 Et ça ne sera que le lendemain et les jours d'après où je m'en rends compte.
41:53 Ça vous a fait quoi de revoir ce dernier tour, de revoir ces images ?
41:58 Forcément, de le revoir là en entier, de commenter,
42:02 on se rend compte que la mémoire est quand même assez fraîche.
42:05 Je me souviens de beaucoup de choses.
42:07 Mais ça montre aussi que rien n'a besoin d'être parfait pour gagner un tournoi,
42:12 parce qu'on voit qu'il y a quand même eu un Bogo à 80 mètres au 14,
42:18 il y a quand même eu un Bogo au 18, il y a quand même des erreurs.
42:22 Et ça montre qu'on n'a pas besoin d'être parfait pour gagner un tournoi,
42:27 et que si on arrive à juste rester dans le tournoi sans jamais vraiment s'en sortir,
42:32 on se donne une chance d'y arriver au 18.
42:37 Merci Victor.
42:38 Merci à toi.
42:39 Merci à toi.
42:41 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
42:44 "La vie est une aventure"
42:48 "Réalisé par Nathalie Coulon"
42:51 "Musique et chants d'amour"
42:55 "Musique et chants d'amour"
42:59 "Musique et chants d'amour"
43:03 "Musique et chants d'amour"
43:06 "Musique et chants d'amour"
43:20 "Musique et chants d'amour"
43:24 "Musique et chants d'amour"
43:28 "Musique et chants d'amour"
43:31 "Musique et chants d'amour"
43:34 Merci à tous !