• il y a 2 ans
PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé ! 




Du lundi au vendredi à 17h50 sur C8.




Tous les extraits et émissions de "PAF" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste




PAF sur les réseaux sociaux : 
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/

Category

📺
TV
Transcription
00:00 Cyril a parlé pour la première fois et a évoqué son opinion politique.
00:05 Vous vous sentez plutôt de droite ou de gauche ?
00:07 Moi j'ai toujours été plutôt de gauche parce que voilà mon père a toujours voté,
00:13 il était comme un fou quand Mitterrand a été élu en 81, il est sorti dans la rue,
00:18 c'était le plus beau jour de sa vie.
00:19 Là aujourd'hui, même moi, je ne sais plus où je suis.
00:22 Parce qu'aujourd'hui il n'y a plus de droite, il n'y a plus de gauche.
00:25 Même si je vous prends les ministres un par un, est-ce qu'on sait s'ils sont de droite ou de gauche maintenant ?
00:31 C'est vrai, ce n'est pas faux, c'est difficile aujourd'hui.
00:34 La droite, la gauche traditionnelle, Sonia, existe-t-elle encore ?
00:37 Difficile de sonder les reins et les cœurs, surtout que les repères sont complètement brouillés.
00:42 Mais je crois que Cyril, si je puis dire, je le dis tout à fait,
00:45 ce n'est pas parce que nous sommes dans le même groupe,
00:47 mais il a une sorte de compréhension naturelle de la France qu'on appelle la France populaire,
00:53 qui est la France de tous les jours et quotidienne.
00:55 Je pense qu'il a une sorte de compréhension presque charnelle de cette France-là.
00:59 Et c'est peut-être ça ce qui manque aux journalistes que nous sommes,
01:02 alors je me vise moi-même, c'est peut-être plus ce rapport, plus direct également.
01:07 Mais nous restons des intermédiaires, les politiques parlent à travers nous,
01:10 donc on est vu aussi un peu comme ça, comme des filtres.
01:13 Et il a donné enfin les informations, les détails sur cette nouvelle émission politique qu'il prépare.
01:18 Ce sera une émission de bande avec un représentant de chaque parti
01:24 qui sera là pour débriefer toute l'actu de la semaine.
01:27 Donc on aura des représentants de toutes les...
01:29 Voilà, c'est comme si c'était une mini-Assemblée nationale.
01:32 - Et ce sera en hebdo ? - En hebdo.
01:34 - Assemblée nationale... - J'espère qu'il n'y aura pas la même ambiance.
01:36 - Bonne chance. - C'est musclé.
01:39 En Assemblée nationale, parfois on assiste à des sénateurs.
01:43 - Et Cyril, en tant qu'intervieweur politique, vous en pensez quoi ?
01:46 - Il s'en sort bien, si je puis dire.
01:48 Ce n'est pas à moi de lui donner un satisfait-ci ou un carton rouge,
01:50 mais je trouve qu'il a une capacité à être proche de l'intervieweur,
01:55 quel que soit l'intervieweur.
01:56 Il l'a fait avec Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon,
01:57 on peut dire que c'est quand même les deux palettes de la scène politique,
02:01 en ayant la même attitude avec les deux, et c'est très fort.
02:03 Je ne sais pas si vous êtes d'accord. - Oui, complètement.
02:05 Mais c'est vrai qu'il apporte quelque chose au paysage audiovisuel français
02:08 qui n'existait pas spécialement avant,
02:10 c'est-à-dire qu'on a l'habitude effectivement de voir des interviews très franches, très droites,
02:14 avec beaucoup d'austérité parfois.
02:16 Lui, il arrive à amener les choses avec rondeur et parfois même à flatter l'invité,
02:20 ce qui n'est pas forcément dans la tradition de l'interview politique.
02:22 Et ça donne quelque chose d'assez sympathique.
02:24 Alors, il ne rend pas spécialement l'intervieweur sympathique,
02:27 mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il va avoir une certaine empathie vis-à-vis de lui,
02:31 et je trouve qu'en tant que téléspectateurs, on peut être touché par ça.
02:34 - Isabelle ? - Il ne le flatte pas, il lui attend Rilakouane.
02:36 - Et après, il dit ce qu'il a à dire.
02:41 - Et Cyril a également révélé qu'il préparait une enquête,
02:44 on en parlait tout à l'heure, une enquête,
02:46 donc qui allait arriver prochainement sur France Télévisions.
02:50 - Je vais vous donner un scoop aujourd'hui,
02:52 c'est que moi, je prépare avec Jacques Cardoze,
02:54 enquête de complément qu'on va diffuser sur C8, en prime time.
02:57 On va faire une enquête sur France Télévisions et sur complément d'enquête.
03:01 Ça va s'appeler "Enquête de complément" présentée par Jacques Cardoze.
03:05 On va aller très vite.
03:07 Donc voilà.
03:08 - Voilà, on va aller très vite, Sonia.
03:10 - Il faut le prendre au mot, c'est vrai, c'est une vraie information.
03:13 - C'est une vraie information, tout à fait.
03:15 C'est une information tout à fait sérieuse
03:17 et ce sera présentée par Jacques Cardoze.
03:19 - Oui, absolument, c'est une bonne idée,
03:21 parce que Jacques Cardoze, étant l'ancien présentateur de complément d'enquête,
03:24 nul n'est mieux placé que lui pour faire peut-être des révélations
03:28 sur ce qui se passe là-bas, si révélations à faire, il y a.
03:31 - Mais vous savez, je suis pas... - C'est moi le second degré, ça me fait rire.
03:33 - Oui, mais il y a un moment où je trouve que c'est dommage, quand même,
03:36 cette forme de défiance qu'on se renvoie les uns aux autres.
03:39 On a besoin en France, et c'est pas...
03:41 Je veux dire, je le dis vraiment très sincèrement,
03:43 d'un service public fort, c'est important.
03:45 Si nous, journalistes, nous sommes vus aussi durement par les Français,
03:49 c'est parce que notre service public, aussi, parfois...
03:51 Parfois, je fais attention, on n'est pas à la hauteur.
03:53 On a des très bons journalistes, donc il faudrait quand même
03:55 qu'il y ait plus d'entente entre tous ces groupes privés,
03:57 ce service public. On tire, je veux dire, le même bateau dans le même sens, normalement.
04:02 - Il faut dire aussi que le complément d'enquête prépare une enquête spéciale sur Cyril.
04:06 Il y a beaucoup été interrogé là-dessus.
04:08 - Oui, qui sera vraisemblablement diffusé en octobre,
04:10 mais c'est vrai que je rejoins ce que vous dites, Sonia Mabrouk,
04:12 sur l'entente des médias. On a l'impression qu'on vit une guerre civile des médias.
04:15 C'est-à-dire qu'un groupe privé va frapper sur le service public,
04:18 et le service public va renvoyer les coups.
04:20 C'est vrai que peut-être on peut expliquer aussi le sondage que vous avez montré
04:24 sur la confiance des Français vis-à-vis des journalistes
04:27 par, effectivement, peut-être cette guérilla interne qui est un peu sans cognitif.
04:30 - Qui n'intéresse pas du tout les Français. - Exactement.
04:32 - Je peux avoir un petit côté sectaire là-dessus,
04:34 mais moi, je pense que c'est plus le public qui attaque le privé que l'inverse,
04:37 c'est plus en réaction qu'en action. - Nous sommes d'accord.
04:39 - Faut être honnête. - Voilà. Et pour quelle raison ça, on ignore ?
04:43 C'est plus une tradition des médias.
04:46 - Si, il faut le dire, parce que le service public croit qu'il est dépourvu de toute idéologie,
04:51 alors que pour certains, ils sont imbibés d'idéologie,
04:54 et qu'ils pensent être les blanches colombes du journalisme.
04:56 Mais on essaye tous modestement de faire notre métier.
04:59 Il n'y a pas quelqu'un qui est meilleur que l'autre.
05:01 Il y a des moments où chacun est meilleur. Il faudrait peut-être se respecter davantage.
05:03 - Et pas quelqu'un qui est plus vénal que l'autre.
05:05 - On est d'accord. Tout à fait.
05:07 - Et les "Face à Baba", Sonia ? Vous en avez pensé quoi de ces émissions ?
05:11 - Je dirais que c'était un peu révolutionnaire. - Vous avez vu la campagne ?
05:13 - Ah oui, forcément. - Le concept.
05:15 - C'était le moment où il fallait être pour les responsables politiques.
05:18 Demain, je reçois d'ailleurs le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
05:21 Je ne vais pas trahir un secret, parce qu'il l'avait dit, il y avait plusieurs journalistes autour de nous.
05:25 Et il m'a dit, le moment où j'ai eu le plus de retours, c'était avec Cyril Hanouna.
05:29 Il m'a dit "Vous ne pouvez pas savoir, j'ai touché un public",
05:31 il m'a dit "J'ai été critiqué ou adoubé, mais qu'il ne me parlait jamais après les interviews politiques".
05:37 Vous voyez pourquoi cette diversité est importante, au fond.
05:40 - La politique effectivement qui change aussi un peu tout ce...
05:43 - Ce n'est pas notre chasse gardée.
05:45 Moi, je n'aime pas le terme de journaliste politique.
05:47 Je suis journaliste tout court, et je trouve que la plus belle des qualités pour un journaliste,
05:50 c'est d'être curieux, curieux de tout.
05:52 - Sonia, on vous retrouve sur CNews le matin, sur Europe 1 également,
05:56 sur CNews à midi, sur Europe 1 le week-end.
05:59 - Vous m'avez manqué.
06:01 - Je vous ai manqué, mais comment ?
06:03 - Je vous fais que je regardais.
06:05 On dirait que je vous regardais.
06:07 - Mais moi aussi.
06:09 On a des écrans de contrôle, mais bien sûr, sur les desks.
06:12 - Merci.
06:13 [Musique]

Recommandations