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[#Reportage] #Gabon : agents vaccinateurs, agents biomédicaux et volontaires vent debout au ministère de la Santé


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00:00 Je suis M. Sima Eban Gassien, je suis le porte-parole du collectif national des agents
00:05 vaccinateurs contre la Covid-19. Comme vous pouvez le constater, nous sommes au ministère de la santé
00:10 et nous venons ici pour une chose, rébandiquer nos primes, nos primes de prestations pendant la
00:17 période des ripostes Covid. Depuis 2020 que la riposte a été lancée au Gabon, en passant par
00:23 les opérations de vaccination qui ont commencé officiellement en 2021, nous sommes toujours en
00:27 2023 en train de parler de nos primes, de nos émoluments. Nous n'avons pas reçu notre argent.
00:32 Si un effort avait été fait à un certain moment, nous ne connaissons même pas combien nous sommes
00:38 payés réellement. Les montants, l'argent qu'on nous a donné, nous ne savons même pas combien nous
00:43 sommes payés réellement parce que le mode de paiement était douteux. Et en plus de cela,
00:48 toute l'année 2022, nous n'avons rien reçu. Certains travaillent jusqu'à aujourd'hui,
00:51 ils n'ont rien. Donc nous venons futiger cette manière de gérer les agents. Nous venons donc
01:01 réclamer notre dû parce que c'est dans notre droit légitime. Nous voulons une solution maintenant.
01:06 Nous ne pouvons pas attendre un mois ou deux mois. Nous voulons ça maintenant. Sinon nous allons
01:11 venir nous asseoir avec nos enfants ici. Nous allons venir nous allonger et personne n'aura
01:14 pu travailler dans ce bâtiment. Si on ne trouve pas la solution, si le président de la transition,
01:19 le chef de l'État ne traite pas cette histoire une fois pour toutes, nous allons venir avec nos
01:23 enfants, nos frères, pour nous allonger ici et trouver une solution. Nous sommes au ministère
01:30 de la Santé pour des résumés concernant nos différentes situations, tantôt administratives,
01:35 tantôt financières. Nous sommes des agents de santé affectés pour la plupart depuis 2019,
01:43 d'autres depuis 2025, sans situation administrative et sans situation financière. Nous sommes à
01:50 plusieurs reprises arrivés au ministère de la Santé par rapport à nos différentes situations.
01:55 On nous fait balader comme tout autre, comme tous ici présents. On nous fait balader à chaque fois.
02:01 Et nous voulons également faire remarquer que nous sommes une corporation marginalisée parce
02:10 que pour la plupart du personnel de santé, ceux qui sont considérés, ce sont les médecins,
02:14 les laborantins, les sages-femmes. Et nous, nous sommes une catégorie méconnue du public. Nous
02:21 sommes inconnues du public et donc par rapport à nos affectations, nous sommes marginalisées.
02:27 La corporation dont je parle, c'est celle du génie biomédical. Elle comprend les techniciens,
02:32 les ingénieurs et même les docteurs pour la plupart. En fait, nous sommes là pour faire
02:41 comprendre que nous en avons marre parce que ça fait plus de trois ans pour certains, plus de
02:46 cinq ans qu'ils n'ont ni salaire, ni pré-salaire, ni situation administrative. Ils sont inexistants
02:53 même dans les fichiers des ministères, que ce soit au niveau de la santé, que ce soit au niveau
02:57 de la fonction publique. Et pour la plupart, nous ne sommes pas, comment dirais-je, originaire de
03:02 l'UdeP. Il y en a également qui étaient affectés en province, qui sont y allés sans accompagnement,
03:09 sans conditions, sans rien. Et franchement, nous sommes fatigués parce que je pense bien qu'il est
03:15 dit que tout travail mérite son salaire. Nous aimerons vraiment que nous puissions être prises
03:20 en compte de ce côté, de la côté salaire, mais également du côté de notre corporation parce
03:25 que nous sommes marginalisés, nous, techniciens biomédicaux, nous sommes marginalisés. Donc,
03:31 ici, nous sommes le collectif des agents de Gauma. Nous sommes venus revendiquer nos droits. Nous
03:41 le faisons depuis belle durée. Depuis un moment, depuis belle durée, on ne peut pas se balader. Nous
03:46 réclamons deux points essentiels. C'est d'abord le recrutement et ensuite le paiement des primes
03:55 d'intéressement, d'astreinte et de garde qu'ils nous doivent depuis 14 mois. Depuis 14 mois,
04:06 nous n'avons pas été payés et cela remonte depuis l'ancien régime. Donc, nous sommes ici pour
04:13 revendiquer nos droits pour que nous soyons pris en compte par rapport à ça. La situation n'est pas
04:20 simple. La situation, c'est deux points, l'argent et le travail. C'est tout. Voilà. Parce que je
04:29 pense que nous qui sommes là, nous avons donné notre personne durant la pandémie. Beaucoup ici
04:36 sont tombés malades. Beaucoup ici ont perdu des parents. Beaucoup ici sont sans emploi et
04:42 comptent même cet argent pour lancer des activités. Donc, nous ne demandons pas quelque
04:49 chose dont on n'a pas le droit. Nous demandons ce dont nous avons le droit. Ce sont nos droits
04:54 que nous revendiquons. Voilà. On n'a pas volé, on a travaillé pour avoir cet argent.
05:00 Je me présente, moi c'est Donkoni, je suis biologiste, un agent de l'hôpital de campagne.
05:09 Là, je viens de prendre la parole, je suis en quelque sorte le représentant du site CTR
05:16 Hôpital de campagne. Ce matin, nous venons revendiquer certaines choses qui nous ont été
05:22 promises, à savoir les intégrations à la fonction publique et aussi les primes, les abstraintes et
05:30 les gardes bien sûr. Bon, nous avons eu à faire plusieurs procédures qui n'ont malheureusement
05:37 pas abouti. Aujourd'hui, nous venons simplement revendiquer nos droits, car nous avons respecté
05:44 le contrat de notre côté. Il y a plusieurs personnes qui ont été atteintes de la maladie.
05:50 On a pris beaucoup de risques. Et dans tout ça, nous ce qu'on demande c'est qu'ils répondent à
05:57 nos revendications. Voilà à peu près le point de nos revendications actuellement.
06:09 Concernant, nous avons les arrières de salaire, parce qu'il y a certains d'entre nous qui n'ont
06:14 presque pas perdu leur salaire sur plusieurs mois. Nous avons aussi les primes qui n'ont jamais été
06:21 versés. Sans oublier les gardes, les abstraintes, autant pour moi. Maintenant au niveau des
06:32 intégrations, ça fait jusqu'à 2020, jusqu'à actuel, on n'a pas de suite favorable. Nous avons
06:39 l'impression que tout va au pas d'escargot. Et nous venons, par le biais de tout le CTA,
06:47 chercher à comprendre ce qui se passe et si possible faire avancer les choses.
06:52 [Musique]

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