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Gros accrochage à propos de l'abaya dans "Morandini Live" ce matin sur CNews : "Vous avez le même discours que les islamistes" - Regardez

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00:00 fille qui a envie de s'habiller ample, qui n'est pas là pour la religion, qui ne le met pas par religion, par conviction, va devoir l'interroger
00:06 et lui demander si c'est par conviction celle qu'il l'a mise...
00:10 - Ah oui, ça s'appelle la loi, madame.
00:12 - Pardon ?
00:13 - Ça s'appelle la loi. On fait toujours la même chose depuis tout à l'heure. Après, si vous ne comprenez pas, je suis désolé.
00:17 - Ah, excusez-moi, je suis débile.
00:19 - Non, vous êtes militante politique.
00:21 - Non, je ne suis pas militante politique.
00:23 - Vous ne voulez pas entendre que là-bas, il y a un caractère religieux. Vous cherchez à décrédibiliser notre nation.
00:26 Vous cherchez à attaquer la République. Vous dites que la France n'est pas une démocratie. Madame, vous êtes une militante politique. C'est tout.
00:31 Donc après, quand on sait cela, en suivant, on vous dénonce comme une militante politique.
00:36 - Ok, vous me dénoncez.
00:38 - Oui, je vous dénonce comme une militante politique.
00:40 - Mais pourquoi c'est grave d'être déjà militante politique ? C'est grave dans ce pays ?
00:42 - Oui, je pense que c'est grave en soi.
00:44 - C'est condamnable ?
00:45 - Vous arrivez visage dissimulé sur le fait que vous défendez des positions qui sont contraires aux lois de la République.
00:50 Vous dénoncez l'imposition d'un ministre. Vous dénoncez une décision de justice.
00:54 Vous venez nous dire que notre pays est à la frontière de l'islamophobie parce que sur la baïa, on ne condamne pas la baïa.
01:00 - Non, non, on n'est pas à la frontière de l'islamophobie.
01:02 - Il est islamophobe ? Allez, dites-le. Allez au bout.
01:04 - Mais dites-le que les musulmans vous posent problème.
01:07 - Ah, mais ils ne posent pas de problème.
01:09 - S'ils posent problème.
01:10 - Je pense que 80% des musulmans n'ont pas envie d'avoir des gens comme vous qui viennent parler en leur nom sur des plateaux télé.
01:14 - Mais bien sûr que oui.
01:15 - Qui en fait représentent le pire de l'islamisme radical.
01:18 - Alors que je représente le pire de l'islamisme radical.
01:21 - Parce que vous êtes un vice à visage non dissimulé.
01:24 - C'est condamnable. C'est condamnable.
01:26 - Je vous le dis sincèrement. Parce que vous dénoncez des lois de la République.
01:30 - Le 4 juin, Al-Sahraf est passé à Rima.
01:33 - Vous avez une décision de justice et vous venez la contredire.
01:36 - C'est condamnable. Vous n'avez pas traité d'islamisme.
01:38 - Ah, mais je n'ai pas dit que vous étiez islamiste.
01:40 - Alors Karima répond. On laisse Karima répondre.
01:44 - Vous savez de quoi vous parlez, madame.
01:46 - Vous pouvez lui répondre. Allez-y.
01:47 - Alors, vous jouez sur les mots. Vous venez de m'insulter d'islamisme.
01:50 - Je vous ai insultée, là.
01:51 - Oui, vous m'avez insultée.
01:52 - Non, mais les pauvres islamistes, elles s'insultent.
01:53 - Donc, ça veut dire qu'elle est pas assez. Elle vous dit que c'est une insulte islamiste.
01:56 - Non, mais encore au revoir. Je ne suis pas islamiste. Je le combats.
01:58 - Je n'ai pas dit que vous étiez islamiste.
01:59 - D'accord ?
02:00 - Je n'ai pas dit que vous étiez vice à visage non dissimulé de l'islamisme.
02:02 - Non, c'est parce que vous jouez avec le feu.
02:04 - Vous déroulez le tapis rouge à l'extrême droite et vous surfez toujours.
02:07 - Je joue avec le feu.
02:08 - Et c'est les musulmans qui trinquent dans ce pays.
02:09 - Je joue avec le feu en disant qu'il faut condamner une décision de justice, qu'il ne faut pas la respecter.
02:12 - Je n'ai pas dit qu'il fallait la condamner. On n'a pas le droit de la contester.
02:15 - Vous avez dit que la barrière n'a pas été réglée.
02:16 - On est en démocratie ou non ?
02:17 - Ah, ce n'est pas ça.
02:18 - C'est à Dieu, on met trivariable.
02:19 - Vous n'avez pas parlé de contestation d'une décision de justice.
02:21 - Non, mais à un moment donné.
02:22 - Vous avez dit que le Conseil d'État a mal travaillé.
02:25 - Oui, il a mal travaillé. J'ai le droit de le penser.
02:28 - Vous avez dit que le ministre et que la France n'étaient pas une démocratie, madame.
02:30 - Je n'ai pas dit que la démocratie était en danger.
02:33 - Non, vous avez dit au début.
02:34 - M. Morosini, je n'ai pas dit que la démocratie était en danger.
02:36 - André Bercov, je n'ai pas dit que la démocratie était en danger en France avec cette décision.
02:38 - Voilà, ne mentez pas.
02:39 - Il faut arrêter, je crois. Il faut vraiment calmer le jeu.
02:43 - La manipulation comme ça, horreur.
02:46 - Le pari typique d'extrême droite.
02:48 - André Bercov, gardez-vous dans votre miroir, madame.
02:50 - On se calme. On va baisser le ton.
02:53 - On n'a pas ici mis les islamistes radicaux, les frères de droite, les islamistes radicaux, etc.
02:57 - On n'en peut plus.
03:00 - Ce que je veux dire, c'est qu'il y a un problème et qu'il faut, en tout cas, en tout cas, quelle que soit nos positions, on ne peut pas se voiler la face.
03:07 Moi, ce qui m'embête, c'est que ce soit d'un côté comme de l'autre, on a eu tendance, chez la majorité, je dirais, des gens qui nous gouvernent, des élites, etc.
03:15 à se voiler la face. Et je ne fais pas ça dans un mauvais jeu de mots.
03:19 Je veux dire, non seulement pas de vagues, mais il n'y a pas de problème.
03:24 Tout va bien, etc. Et quand il y a un problème, pourquoi cette histoire de la Baïa comme d'autres, vous savez très très bien, et je parle de part et d'autre, je dis ça à Karimma,
03:34 vous avez des gens, moi je le pense vraiment, qui pratiquent à droite comme à gauche comme ailleurs, ce que j'appelle le racolage électoral.
03:42 - Tout à fait. - Qui se disent, là il y a une clientèle, et bien je vais flatter ma clientèle, je suis dans quelle région, et là, je vous assure qu'il regarde les étonnements, les communautés, tout ça.
03:51 Ah, mais ceux-là c'est intéressant, parce que demain je dois être élu, et ils doivent voter pour moi, mais disons les choses correctes. Et pour qu'ils votent pour moi, je vais les flatter dans le sens du poil.
04:01 - Oui, mais ce n'est pas mon cas. - J'ai pas dit quoi. - Justement, lorsque vous disiez, vous parliez au nom de tous les musulmans.
04:08 Nous aussi, moi en tant que musulmane, j'en ai marre qu'on parle pour moi aussi. Je viens en parler aussi en tant que citoyenne musulmane.
04:14 - On vous donne la parole avec plaisir. - Merci monsieur Morandini.
04:16 Donc, qu'on ne me reproche pas de parler au nom des musulmans, et quand je parle au nom des musulmans, je ne suis pas le clergé des musulmans. Je parle en tant que musulmane citoyenne française.
04:27 - En tant que vous, c'est déjà pas mal. - Voilà, en tant que ressentie, ce que je ressens au plus profond de moi, sans porter le voile.
04:32 Alors j'estime que celles qui le portent, à qu'on stigmatise, qu'on dit "ben forcément on les a forcées à le porter", ben non, on ne force pas tout le monde à porter.
04:40 Je ne dis pas que certains cas ne sont pas avérés, mais c'est une minorité. Il y a une majorité de musulmans français qui aiment la France, qui respectent les lois de la République en majorité, qui se lèvent tous les matins, et on a le droit de leur donner la parole aussi.
04:56 - Vous avez eu des mots très durs contre Karim Arj. - Oui, parce que le problème, c'est exactement le discours Takia qu'on a entendu.
05:05 Et je suis désolé, mais c'est exactement ça qu'on a entendu. Toujours en permanence à contester les décisions du Sénat.
05:10 - Takia, pour les gens, ça veut dire "avancer masqué", en fait. - Mais c'est pas contester. Je vous explique la religion. Vous avez lu le Coran. Vous avez lu l'Assouna.
05:21 Vous nous parliez de la France. Est-ce qu'on a lu la loi tout à l'heure ? Est-ce que vous, vous avez lu le Coran ? Est-ce que vous avez baigné dans la religion musulmane ?
05:29 Moi, j'y ai baigné. Je donne mon point de vue. Ça fait pas de moi quelqu'un d'anti-républicaine. Ça fait de moi qui dis une chose qui est absurde.
05:40 C'est absurde d'interdire la habaya, étant donné que ce sont les vêtements amples.
05:48 - Attendez, attendez. - C'est les vêtements amples qui ont été faits par les religieuses.
05:52 - Vous savez où est le problème pour les gens qui le savent ? D'abord, je vais vous dire une chose. Vous parlez de l'Assouna et du Coran. Et on pourrait parler de la Torée et de l'Évangile.
06:00 Mais vous savez qu'il y a des musulmans athées ? - Oui, bien sûr. - Vous savez, des musulmans qui ne croient pas en Dieu. - Bien sûr, et ils ont le droit.
06:06 - Ils ont le droit, oui. Sauf que s'ils sont apostas, on les... - Ce ne sont plus des musulmans s'ils ne croient pas. - Si ils sont athées, c'est que c'est le Coran.
06:14 - Excusez-moi, ils... - On ne va pas faire un débat sur ça. - Ils sont des musulmans athées. - Juste, on ne fait pas un débat sur ça.
06:20 - Eh bien, si je suis musulmane, demain, je me convertis en christianisme. - On va pas faire un débat sur ça, ce n'est pas le débat. - Je ne suis plus musulmane.
06:26 - On ne va pas dire de moi que je suis musulmane. - Juste, je te dis, Kassir... - Ça, on se convertit.
06:30 - Moi, je voudrais votre avis, parce que Maxime Thiebaud a eu des mots très durs contre Karima Khatib. Est-ce que vous êtes d'accord avec Maxime Thiebaud quand il dit, finalement, c'est dangereux, le discours que tient Karima, c'est dangereux ?
06:39 - Non, je ne suis absolument pas d'accord avec les propos de Maxime, et par ailleurs, je trouve que ça allait un petit peu trop loin. Je pense qu'il y a un débat à voir, et ça l'illustre très bien sur cette table, sur la décision qui a été prise par le gouvernement, sur ses réalités sociales et sociétales, et on a totalement le droit d'en discuter.
06:58 - D'ailleurs, moi, je trouve que... - Parce qu'il dit que c'est le discours de la taquia. C'est ce que dit Maxime Thiebaud. - Oui, mais c'est de la dénonciation, par exemple.
07:05 - Regardez, tout de suite, l'extrême droite. - Bah oui, monsieur Amin Sah est venu sur votre plateau, et un député du Front National qui l'a traité d'islamiste.
07:13 - Après, il y a des... - Excusez-moi, mais c'est tout le temps la même chose, la même chose, la même chose.
07:17 - Il y a des idées qui ont été portées par l'extrême droite aujourd'hui, qui font l'objet de beaucoup de débats au sein des plateaux télé. Je pense que, vous le savez, je pense que peut-être que vous en êtes plutôt contents, parce que ça permet peut-être de faire avancer les idées d'extrême droite, mais du coup, on...
07:32 - En Gabriel Atta, le député de droite. - Maxime Thiebaud, ça fait deux fois qu'on dit que vous êtes d'extrême droite.
07:37 - Oui, oui, non, non, mais... - On s'en fout des propos. - On va faire une pause.

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