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00:00 - Bonsoir à vous Julien Aoudoul. - Bonsoir.
00:02 - Vous venez de l'entendre le Conseil d'Etat qui valide l'interdiction du port de l'abaya à l'école.
00:08 Est-ce que cela tranche à vos yeux le débat autour du caractère religieux ou pas de ce vêtement ?
00:14 - La question était déjà tranchée à la fois par la plupart des chefs d'établissement mais surtout par le peuple français
00:20 qui ne supportait pas cet enthrysme islamiste, qui ne supportait pas ces provocations régulières, ces atteintes à la laïcité.
00:27 Donc oui, merci au Conseil d'Etat de confirmer que les abayas sont des vêtements religieux, politico-religieux
00:34 et qui participent des offensives islamistes et qui n'ont rien à faire dans les enceintes scolaires.
00:38 - C'est le Rassemblement National qui remercie le Conseil d'Etat, c'est plutôt rare j'imagine.
00:43 D'autres associations ont déposé d'autres recours en référé suspension. Le débat n'est pas terminé Julien Aoudoul.
00:50 - Je pense que le débat est terminé, alors pas sur, encore une fois, sur la lutte contre l'islamisme,
00:55 qui est loin d'être terminée et qui à mon avis devra être accompagnée par l'instauration d'une tenue uniforme
01:00 comme nous le préconisons avec une proposition de loi de Roger Schudo.
01:04 Parce que les islamistes, tous les réseaux islamistes vont continuer d'essayer de trouver des subterfuges,
01:11 des biais pour contourner cette interdiction et donc il faut en passer par l'instauration d'une tenue uniforme dans les établissements scolaires.
01:18 - Le chef de l'Etat ne semble pas hostile à cette proposition, du moins il l'irait dans ce sens-là.
01:24 - J'espère que le chef de l'Etat suivra son épouse, puisque c'était Brigitte Macron qui avait salué,
01:30 en tout cas qui avait encouragé l'instauration d'une tenue uniforme.
01:34 Je pense que c'est le moment aujourd'hui à la fois de lutter contre le séparatisme,
01:38 mais aussi de lutter contre le harcèlement scolaire, la lutte des marques,
01:41 et de faire en sorte que les valeurs de la République, l'appartenance à l'établissement, le savoir, soient respectées au sein de nos écoles.
01:49 - Julien Aoudoul, est-ce que Jordan Bardella, le président de votre parti, le Rassemblement National,
01:55 a répondu à la lettre d'Emmanuel Macron qui résume les échanges avec les chefs des partis représentés au Parlement à Saint-Denis ?
02:04 - Jordan Bardella déjà répondra aux Français qui attendent un grand changement au niveau des élections européennes en juin prochain.
02:12 Et il est vrai que cette lettre du président de la République, on aimerait autre chose.
02:19 On aimerait autre chose après ces heures de discussion, on aimerait autre chose surtout au regard des crises qui frappent les Français,
02:26 que ce soit la crise sécuritaire, la crise migratoire, la crise sociale et économique.
02:30 Aujourd'hui, il y a besoin de mesures urgentes.
02:32 Donc la communication, il faudrait peut-être arrêter.
02:35 Le faire semblant, il faudrait peut-être arrêter.
02:38 Et maintenant, on attend de l'action.
02:40 - Il y a des propositions dans cette lettre.
02:42 Le chef de l'État veut vous proposer dans les semaines qui viennent un élargissement, quand je dis vous, c'est au chef des partis,
02:49 un élargissement ou un recours simplifié au référendum.
02:52 Ça va dans le sens de ce que vous réclamez, vous qui souhaitez un référendum sur l'immigration.
02:56 - Oui, c'est le serpent de mer Macronie.
02:58 Ça fait des années, depuis six ans maintenant, que Emmanuel Macron nous parle de référendum, agite le référendum,
03:04 nous dit "Tiens, il faudrait peut-être un référendum. Tiens, je vous propose un référendum, tantôt sur l'écologie, tantôt sur d'autres..."
03:09 - Il accède à votre demande, vous le satisfait ?
03:11 - Non, pour l'instant, il n'accède à rien.
03:13 Pour l'instant, il fait de la communication et du verbiage.
03:15 Nous attendons concrètement l'organisation, la tenue d'un référendum.
03:19 Et oui, nous avons besoin d'un grand référendum sur l'immigration,
03:22 pour que les Français puissent se saisir de cette question et décider de leur destin.
03:27 Qui peut venir en France ? Qui doit en sortir ?
03:29 La priorité nationale, toutes ces questions, le droit d'asile, toutes ces questions doivent être tranchées par référendum.
03:34 Oui, mais qu'il le fasse au lieu de le dire.
03:36 - Il faudra modifier la constitution si vous souhaitez accéder à ce type de référendum.
03:39 La conférence sociale consacrée aux bas salaires en octobre, confirmée, ça devrait vous plaire.
03:44 Vous qui, c'était Marine Le Pen, réclamez des mesures sur les bas salaires.
03:48 - Oui, on réclame des mesures, des mesures d'urgence.
03:51 - Là, il y a une conférence qui arrive là-dessus.
03:53 - Oui, une conférence, un énième Grenelle, une énième discussion.
03:56 Gagner du temps, toujours du temps.
03:59 Sauf que nous avons des millions de compatriotes qui ne font pas trois repas par jour.
04:03 Des millions de compatriotes qui ne bougent pas, qui sont astreints à résidence
04:07 parce que tout simplement, ils n'ont pas la possibilité de faire le plein de leur véhicule.
04:10 Aujourd'hui, il faut baisser la TVA, il faut baisser les charges,
04:13 il faut baisser les prix de première nécessité qui, aujourd'hui, sont insurmontables pour des catégories populaires.
04:19 Et le Président nous propose, encore une fois, ce que l'on fait depuis 30 ans,
04:23 des conférences, des discussions, des faux débats qui n'amènent rien.
04:28 - A propos des prix, Bruno Le Maire, qui en pleine remontée des courses du pétrole,
04:33 c'était sur France Info ce matin, qui a demandé à Total Énergie de prolonger son plafonnement
04:39 des prix à la pompe au-delà du 31 décembre. C'est une demande que vous appuyez ?
04:45 - Écoutez, le plafonnement des prix, c'est-à-dire de faire en sorte que l'essence pas chère soit presque 2 euros le litre, est indécente.
04:54 Puisqu'elle fait comprendre, elle fait croire aux Français que ce prix-là, finalement, ce sera l'obol, ce sera un cadeau qu'on leur fera.
05:03 Non, le cadeau qu'il faut leur faire et ce à quoi ils ont droit, c'est déjà la baisse de la TVA sur les énergies de 20% à 5,5%
05:09 qui fait baisser la facture de carburant. C'est aussi, en ce qui concerne l'électricité et le gaz,
05:15 dont les prix se sont envolés, notamment depuis le 1er août, avec une augmentation sur l'année de 25%,
05:22 c'est aussi de sortir du marché européen de l'électricité et de ces règles hubuesques qui font que nous avons une facture qui s'alourdit mois après mois.
05:31 Voilà ce qu'il faut faire et le gouvernement, évidemment, sur ce point-là, est assez passif.
05:35 - Emmanuel Macron est-il en train de vous entraîner dans sa mécanique de discussion puisqu'il demande une revoyure ?
05:41 - Emmanuel Macron est habile, effectivement. Ce qu'il cherche, c'est...
05:45 - Vous coincez un petit peu, quand même, là. Parce que si vous n'y répondez pas favorablement, les Français pourront vous reprocher, finalement, de ne pas saisir la main tendue.
05:51 - Non, il ne nous coince pas. Vous savez, nous sommes respectueux des institutions. Jordan Bardella a accepté la première invitation.
05:57 Il ne faut pas que ça se répète tous les mois. Nous, nous avons un projet à faire valoir. Nous avons une alternative à proposer aux Français.
06:05 C'est la seule solution pour sortir de cette crise et pour redresser notre pays.
06:09 Ce n'est pas en servant de béquille, Emmanuel Macron, comme le font très bien, d'ailleurs, les Républicains, que l'on améliorera la situation.
06:16 - Vous avez à faire compter par de quoi ? Qu'il vous affaiblisse ? Il saisit au vol certaines de nos propositions ?
06:21 - On n'a pas peur d'Emmanuel Macron. On le connaît très bien. On sait très bien, surtout, qu'il est totalement tenu par son idéologie,
06:27 qui est celle de la déconstruction, que c'est un mondialiste, qui n'a aucune intention de soutenir à la fois le pouvoir d'achat des Français,
06:35 mais surtout de rétablir l'ordre et la sécurité pour tous, qui est une priorité. Donc, nous le connaissons.
06:41 Et nous n'avons, évidemment, pas peur de ces petits tours de passe-passe.
06:44 - Vous diriez qu'il veut gouverner différemment, désormais ? Parce qu'au fond, il vous tend la main. Il ne vous a même pas répondu sur la revoyure, d'ailleurs.
06:50 Est-ce que vous souhaitez le revoir ? Quand je dis "vous", c'est Jordan Bardella, bien sûr.
06:53 - C'est Jordan Bardella qui verra les modalités, si c'est utile et pertinent.
06:58 Nous nous souhaitons, encore une fois, que des mesures soient prises, parce que ce n'est pas un intérêt politicien ou partisan,
07:03 mais il en va de l'intérêt des Français, de millions de Français qui souffrent de la politique, qui est menée par le même Emmanuel Macron.
07:10 - Merci à vous, Julien Aoudou, député RN de Lyon et porte-parole du Rassemblement National, d'avoir répondu à nos questions dans le 18-20 France Info.

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