Nora Bussigny : infiltrée pendant un an chez les woke

Le Point

Notre chroniqueuse Nora Bussigny publie « Les Nouveaux Inquisiteurs ». Enquête dans une France, qui, au nom du droit à la différence, bascule souvent dans le rejet sectaire. Loin des essais théoriques sur ce phénomène qui séduit de nombreux natifs de la génération Z, Nora Bussigny, alias Noli, nous emmène au cœur du wokisme. À travers des groupes de parole, des collectifs, des manifestations ou des cours à l’université qu’elle a infiltrés, la journaliste nous fait découvrir l’envers du décor : derrière les discours égalitaristes et « inclusifs », on n’hésite pas à exclure, parfois violemment, et sans motif légitime, les hommes surtout, « cisgenres » * de préférence, ou les Blancs ; on hiérarchise les êtres humains selon leur couleur de peau et leur statut d’opprimé ; on s’écharpe sur des concepts identitaires avant que ne triomphent les petits égoïsmes et les grandes contradictions... #NoraBussigny #militants #Lesnouveauxinquisiteurs #AlbinMichel  Suivez nous sur : - Youtube : https://www.youtube.com/c/lepoint/ - Facebook : https://www.facebook.com/lepoint.fr/ - Twitter : https://twitter.com/LePoint - Instagram : https://www.instagram.com/lepointfr - Tik Tok : https://www.tiktok.com/@lepointfr - LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/le-point/posts/ - www.lepoint.fr

Transcript

00:00 J'ai été engagée pour appliquer la non-dissidé, c'est-à-dire trier les personnes blanches

00:04 pour qu'elles aillent dans d'autres cortèges pour laisser les personnes d'y traciser entre

00:08 elles.

00:09 Je m'appelle Nora Bussini, je suis journaliste et je sors une enquête en immersion qui s'appelle

00:13 "Les nouveaux inquisiteurs" et qui sera disponible dès le 14 septembre.

00:16 C'est une enquête en immersion sous une fausse identité durant un an dans des milieux

00:22 militants, dits "woke".

00:23 J'ai essayé de comprendre le phénomène de l'intérieur en retournant à la fac, en

00:27 allant dans des groupes de parole, des manifestations, faire des actions.

00:30 Une des premières anecdotes qui m'a le plus marquée c'est que j'ai été engagée au

00:34 service d'ordre de la Pride radicale qui a réuni près de 40 000 personnes en 2022.

00:39 J'ai été engagée pour appliquer la non-dissidé, c'est-à-dire trier les personnes blanches

00:43 pour qu'elles aillent dans d'autres cortèges pour laisser les personnes d'y traciser entre

00:47 elles.

00:48 Ce que j'ai trouvé le plus fou dans le fait de trier les personnes selon leur couleur

00:51 de peau, c'est la peur qu'ils pouvaient avoir et le respect face à cette injonction assez

00:58 étonnante puisque tous avaient envie de rester avec leurs amis.

01:02 Parfois il s'agissait d'une personne blanche au milieu d'amis qui était dit racisée.

01:06 Je devais lui demander de partir pour les laisser entre eux dans le cortège.

01:09 Soit ils obéissaient, soit je les entendais.

01:11 C'était un petit peu triste de dire "tu n'as qu'à dire que ton papa est noir, comme

01:15 ça tu pourras rester" par exemple.

01:16 Et ça je trouvais ça assez fou.

01:17 Lorsque je suis retournée à la fac pour étudier la sociologie, j'ai pu participer

01:22 à une réunion dans une salle de la fac qui était interdite aux hommes cisgenres.

01:28 Qu'ils soient homosexuels, qu'ils soient dis racisés, la salle leur était interdite

01:33 parce que c'était une réunion non mixte.

01:34 Ces anecdotes, je les ai vues, je les ai vécues, mais vous pourrez en retrouver encore beaucoup

01:38 d'autres dans mon enquête qui sort le 14 septembre.

01:41 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

01:44 "Musique de générique"

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