Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s’est réjoui d’une rencontre qui « pourrait bien marquer l’histoire politique, voire démocratique ». Mais dans les partis d’opposition, tout le monde reste sur sa faim.
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00:00 C'est ici à la maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis qu'Emmanuel
00:11 Macron a lancé son initiative politique d'ampleur ce 30 août.
00:14 Le président a invité tous les chefs de parti représentés au Parlement.
00:18 L'objectif affiché par le chef de l'Etat est d'ouvrir des voies pour faire avancer
00:22 le pays.
00:23 Et si tous les chefs de parti ont répondu présent, chacun y va avec ses priorités.
00:27 On a un certain nombre de propositions à faire et donc on vient sans illusion mais
00:33 avec détermination.
00:34 Quand on lit tous les sujets qu'il cite, les défis contemporains qu'il recense, sans
00:37 avoir un seul mot pour l'environnement, pas un seul mot pour l'écologie, alors qu'on
00:41 est en 2023, oui on a trouvé ça anachronique et rien que pour mettre ce sujet sur la table,
00:45 ça nous semblait opportun de venir.
00:47 Comment les Français comprendraient-ils que nous n'ayons pas saisi toutes les occasions
00:50 comme nous le faisons chaque semaine au Parlement pour venir porter des propositions pour, alors
00:57 qu'on trouve, pour arriver à contenir la crise écologique, la crise sociale, la crise
01:02 démocratique et donc nous sommes là pour ça et uniquement pour ça.
01:06 On se demande à la limite pourquoi on vient mais moi j'ai fait l'effort de venir, malgré
01:11 tout, pour dire ce que j'ai à dire au président de la République sur ces questions liées
01:15 à l'inflation, au salaire, mais aussi sur les questions internationales parce que cette
01:19 question nous préoccupe beaucoup.
01:20 J'aurai l'occasion de lui demander un geste significatif en faveur du pouvoir d'achat,
01:25 notamment à destination des classes populaires et des classes moyennes, dans une période
01:28 où les tarifs de l'énergie ont augmenté au mois d'août et puis je suis venu lui
01:32 demander d'organiser un référendum le 9 juin 2024, le jour des élections demi-mandat,
01:38 que sont les élections européennes, parce que je pense que l'immigration est aujourd'hui
01:42 une inquiétude majeure pour d'innombrables Français.
01:44 Allez, merci beaucoup.
01:46 Merci beaucoup.
01:47 Au revoir.
01:48 À cette nuit.
01:49 À cette nuit, oui, c'est ça.
01:49 En douze heures, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, ni sur le plan social, ni
02:00 sur le plan environnemental, qu'on a quand même dû batailler pour remettre et remettre
02:05 et re-remettre sur la table sans que rien n'en sorte.
02:08 J'ai eu l'impression de vivre un peu douze heures sur la planète Mars, avec un certain
02:13 nombre de débats, de discussions, de dissertations, mais aucune annonce, aucune mesure concrète
02:21 sur les problématiques et les priorités qui sont les priorités aujourd'hui des
02:25 Françaises et des Français.
02:26 Il faudra voir quelle suite le président de la République souhaite y donner.
02:29 J'ai cru comprendre qu'il souhaitait nous réunir à plusieurs reprises.
02:32 Il a indiqué qu'il ferait publier, qu'il nous partagerait le compte-rendu qu'il en
02:38 a fait.
02:39 J'ai le sentiment d'un président qui cherche un agenda pour cette rentrée.
02:44 On n'a pas eu vraiment de position très arrêtée du président de la République.
02:53 Donc aujourd'hui, à votre question, j'ai une forme personnellement aussi d'interrogation.
02:58 Je ne sais pas sur quoi tout cela va déboucher.
03:02 Il y a du dialogue.
03:03 Le dialogue, j'ai toujours été favorable, c'est bien, il existe.
03:07 Maintenant, on sait que le président n'est pas bon pour augmenter les salaires, il est
03:11 très bon en communication.
03:12 C'était très intéressant, très original, inédit.
03:16 C'est la première fois que ça se faisait.
03:18 Et lorsque des opposants disent "je ne suis pas convaincu encore", traduit en français,
03:25 ça veut dire "ça m'a intéressé, il faut aller plus loin".
03:29 Et c'est ce que tous les participants ressentaient.
03:34 Tout ce qui s'est passé hier pourrait bien marquer l'histoire politique, voire démocratique
03:39 de notre pays.
03:40 Oui, carrément.
03:41 Oui.
03:41 [Musique]