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Mardi 29 août 2023, SMART IMPACT reçoit Laure Favre (co-fondatrice, SPRiNG)

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00:00 -Smart Ideas avec Laure Favre. Bonjour, bienvenue.
00:09 Vous êtes la cofondatrice de Spring, créée il y a 3 ans,
00:12 août 2020 avec Philippe Cantet et Benjamin Gerville.
00:15 C'est quoi Spring ? Pourquoi vous l'avez créée ?
00:17 -Spring, c'est une marque de lessive et de produits d'entretien
00:19 qu'on a créée il y a 3 ans.
00:21 On l'a créée sur une double ambition.
00:24 La première, c'est celle de s'attaquer au fléau du plastique à usage unique.
00:28 En France, en moyenne, on produit par habitant
00:31 30 kg de déchets plastiques par an.
00:34 La deuxième ambition, c'est celle de proposer des produits
00:36 qui soient réellement sains.
00:38 Aujourd'hui, dans un rayon de supermarché,
00:40 presque un produit sur deux contient des matières dangereuses.
00:43 On a créé cette marque qui propose des lessives et des produits d'entretien
00:46 qui sont tous sans matière controversée et sans plastique à usage unique.
00:49 -C'est un secteur que vous connaissez bien,
00:50 dans lequel vous avez travaillé.
00:52 Il y avait quoi, une frustration de se dire
00:54 "J'arrive pas à trouver les produits que je voudrais,
00:57 "mais je suis consommatrice, consommateur."
00:59 -Oui, c'est exactement ça.
01:01 J'ai fait toute ma carrière dans les produits d'entretien,
01:02 ça fait plus de 20 ans.
01:04 J'ai traité aussi des marques écologiques.
01:07 J'ai créé ma première marque écologique en 2008, donc ça date.
01:10 A l'époque, on ne s'intéressait qu'à l'aspect de la formulation
01:13 et l'impact de la formulation sur l'environnement,
01:15 ce qui est déjà une grosse part, évidemment, très importante.
01:18 Mais au fil de ces années, je me suis rendu compte
01:20 qu'il y avait un critère qui n'était jamais considéré,
01:21 c'était celui de l'emballage, ou très peu considéré.
01:24 En revanche, il compte quand même pour 60 % de l'impact d'un produit.
01:27 Donc j'ai voulu m'y atteler, et ce n'est pas une mince affaire
01:30 parce que supprimer le plastique de l'univers des produits d'entretien,
01:33 enfin, je veux dire, on a tous marché dans un rayon de supermarché,
01:35 vous voyez bien que tout est aujourd'hui
01:37 emballé dans des emballages en plastique.
01:38 -Est-ce que c'est un défi technique ?
01:40 Est-ce que c'est si simple d'avoir une solution de remplacement ?
01:42 -Non, ce n'est pas du tout simple.
01:42 -Oui, c'est ça. -Non, ce n'est pas du tout simple.
01:44 Alors donc, il faut imaginer que Spring,
01:47 on a toute une gamme avec des lessives
01:48 et des produits d'entretien rechargeables.
01:50 Donc l'idée, c'est pas de plastique et usage unique.
01:52 Donc nos fournisseurs, eux, ils sont habitués à produire des formules liquides
01:56 et qui sont forcément emballées dans du plastique.
01:58 Nous, on ne veut pas ça parce qu'il faut savoir
02:01 qu'un produit d'entretien, c'est 80 à 90 % d'eau.
02:04 Donc il y a tout le bilan carbone qui va avec le plastique jetable.
02:06 -Ca ne sert à rien de transporter cette eau en question alors qu'on l'a chez soi.
02:09 -Exactement, et de la payer, accessoirement.
02:11 Donc en fait, effectivement, c'est un challenge
02:13 parce que d'abord, l'industrie n'est pas taillée
02:14 pour fabriquer des produits qui ne viennent pas dans des emballages en plastique.
02:17 Et puis, quand vous êtes une start-up que vous n'existez pas encore,
02:20 vous allez taper à la porte des industriels,
02:22 on nous prend parfois un peu pour un ovni.
02:24 On a la chance d'avoir trouvé des partenaires qu'on connaît depuis longtemps
02:26 et qui nous ont accompagnés.
02:27 Donc typiquement, on vend des capsules de lessive
02:30 qui sont emballées dans une boîte en carton.
02:32 En plus, elle a la particularité d'être très fine
02:34 pour pouvoir rentrer dans une boîte aux lettres
02:35 parce qu'on propose aussi un service de livraison programmé.
02:39 Et cette boîte, en fait, elle est équipée d'un système de sécurité enfant.
02:42 Donc créer un système de sécurité enfant sur une boîte en carton,
02:45 il y a trois ans, il y a même quatre ans quand on travaillait sur le projet,
02:48 c'était un énorme challenge.
02:49 D'ailleurs, on a fait breveter cette boîte.
02:51 - Donc ça veut dire quoi ?
02:52 Ça veut dire qu'on a un bidon
02:56 qu'on va réutiliser autant de fois qu'on le veut ?
02:59 - Alors, on a deux parties dans la gamme.
03:00 On a la partie des lessives.
03:01 Là, en fait, c'est un produit, c'est des capsules de lessive classiques,
03:04 je dirais, qui sont plus concentrées, sans matière controversée,
03:06 mais un format qu'on connaît, dans cette boîte en carton.
03:09 Et puis, il y a l'autre partie qui est la partie des produits rechargeables
03:12 où là, effectivement, l'idée, c'est de supprimer ces bidons.
03:14 Donc, par exemple, on a un liquide vaisselle
03:16 qui est proposé dans un flacon en plastique, en verre.
03:19 Vous allez acheter une bonne fois pour toute un flacon en verre
03:23 et on propose la formule sous forme d'une poudre
03:25 qu'on va diluer dans de l'eau du robinet.
03:27 Et là, on va retrouver exactement la même texture de liquide vaisselle
03:30 qu'on connaît, la même efficacité.
03:32 - Je reviens aux matières controversées.
03:34 Vous avez employé cette expression tout à l'heure.
03:36 Ça veut dire quoi ?
03:37 Qu'est-ce que vous avez banni, finalement, de vos formules concentrées ?
03:40 - Donc, aujourd'hui, on a près d'un produit sur deux
03:43 qui a des matières dangereuses.
03:44 Ça, c'est l'UFC Que Choisir qui le dit.
03:46 Ça va jusqu'à plus de 70 % pour la lessive.
03:48 Et ces matières, ça peut être des allergènes.
03:50 On a trouvé jusqu'à huit allergènes dans une seule lessive.
03:54 Donc, l'allergène, ça va vous créer des plaques, des démangeaisons,
03:57 des cancérogènes et des perturbateurs endocriniens, notamment.
04:01 Donc, ça, c'est toutes les matières que nous, on interdit,
04:03 qu'on ne peut pas retrouver dans nos produits.
04:05 - On peut être aussi efficace sans ces matières ?
04:07 C'était un autre défi, j'imagine.
04:09 - Oui, mais comme vous l'avez dit, moi, ça fait 20 ans
04:10 que je travaille dans ces marchés.
04:11 J'ai travaillé d'abord sur des marques qui étaient des pures marques d'efficacité.
04:14 Donc, je dirais que c'est aussi dans mon ADN.
04:15 Et puis, de toute façon, n'importe quel consommateur
04:17 ne sera jamais prêt à faire se transiger sur l'efficacité.
04:20 Donc, on est aussi efficace que les produits conventionnels du marché,
04:23 mais sans les matières controversées et sans le plastique à usage unique.
04:26 Et dans l'efficacité, il y a évidemment l'efficacité de lavage.
04:29 Et puis, il y a ce qu'on appelle l'hédonisme.
04:31 Donc, c'est le parfum, parce que c'est hyper important.
04:33 On aime tous, quand on sort son linge de la machine,
04:34 que ça sente aussi bon qu'un produit classique.
04:36 - Réponse rapide, le prix, c'est forcément plus cher ?
04:38 - Non, on est au même prix que les produits standards.
04:40 - Bon, merci beaucoup.
04:41 C'était efficace comme dernière réponse.
04:43 Merci à vous, L'Orphare, les bons vents à Spring.
04:45 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
04:48 Merci à toutes et à tous de votre fidélité.
04:51 Et merci aux équipes de Bismarck, Alexane Guyenne,
04:54 qui est la nouvelle productrice et programmatrice de Smart Impact.
04:57 Bienvenue à elle.
04:58 Et je suis très heureux de travailler avec Alex.
05:01 Je remercie aussi Olympe Le Temps, Sayid Mamou au son
05:04 et Romain Luc à la réalisation.
05:07 Je vous dis à bientôt sur Bismarck.
05:09 A demain, tout simplement. Ciao.
05:10 [Musique]

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