• l’année dernière
Avec Sébastien Miossec, président de Quimperlé Communauté

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Transcription
00:00 C'est d'abord une volonté politique.
00:02 Quand on a fait le choix, il y a une douzaine d'années,
00:05 de créer ce festival à l'échelle communautaire,
00:07 la communauté d'agglomération, l'ensemble des élus de l'époque,
00:09 on a décidé, alors je n'étais pas président à l'époque,
00:11 mais on a décidé de consacrer une enveloppe non négligeable.
00:14 Cette enveloppe a plutôt grossi au cours des années.
00:16 Depuis quelques années, on la maintient.
00:18 On la conserve à la même hauteur que les années précédentes
00:22 parce que les budgets des collectivités sont aussi contraints.
00:25 Mais notre communauté d'agglomération,
00:27 elle investit dans la culture.
00:29 C'est vrai à travers les RIA,
00:30 c'est à travers d'autres événements tout au long de l'année.
00:32 On doit faire avec aussi cette inflation importante
00:35 sur beaucoup de budgets.
00:37 Donc c'est des arbitrages qu'on pilote, nous, avec le fourneau
00:41 pour avoir un festival qui maintient son ambition
00:44 tout en tenant compte de tout ça.
00:46 Donc le fait de se concentrer sur quatre jours,
00:48 d'avoir une commune en moins,
00:49 c'est des choses qui permettent de contenir le budget,
00:51 tenir compte de l'inflation.
00:52 Une commune en moins, ça fait moins de déplacements,
00:55 moins d'installations ?
00:56 Ce qui coûte dans le festival,
00:58 c'est évidemment le volume d'artistes qu'on accueille.
01:00 Mais on les aurait accueillis,
01:01 on les accueillerait sur une commune ou sur neuf.
01:05 Pour l'artiste, le cours artistique,
01:07 ce n'est pas forcément différent.
01:08 C'est toute la technique qui va autour.
01:09 Se promener sur un territoire,
01:10 ça apporte beaucoup de choses,
01:12 d'aller dans ces petites communes.
01:13 Mais c'est aussi beaucoup de manutention,
01:14 beaucoup de moyens humains et de moyens techniques
01:16 qu'il faut parfois démultiplier.
01:18 Mais ce choix-là, on l'assume
01:19 parce que c'est vraiment ce qui fait la richesse du festival.
01:21 Tout concentré avec un perlé,
01:22 on perdrait beaucoup dans l'âme et dans l'esprit du festival.
01:25 C'est là-dessus qu'on travaille.
01:27 Ça a été un choix, en fait ?
01:29 C'est un choix historique.
01:30 Regardant un peu les leviers,
01:32 on a réduit un peu le nombre de communes,
01:33 notamment les trois communes littorales
01:35 qui sont les trois communes historiques du festival.
01:37 On avait avant le festival tous les ans.
01:39 Là, c'est maintenant désormais deux années sur trois.
01:41 Ce ne sont pas forcément les petites communes
01:43 qui payent l'entre guillemets le prix de cet arbitrage-là.
01:46 Mais ce qui coûte cher dans le festival,
01:49 certes, il y a la partie artistique que le public voit,
01:51 mais il y a toutes ces coulisses-là.
01:53 Et ce qu'on subit depuis quelques années,
01:55 c'est aussi le coût lié à la sécurité.
01:57 Depuis 2016, J-Pirate,
01:59 c'est un budget non négligeable en moyens humains
02:01 et en moyens techniques pour sécuriser les sites,
02:03 les rendre piétons, les protéger de la circulation de véhicules.
02:06 Et ça, c'est probablement une bonne chose
02:08 pour préserver la sécurité de nos concitoyens,
02:10 même si en paie de quimperlé,
02:11 parfois on trouve que c'est un peu disproportionné.
02:13 C'est du budget non négligeable.
02:15 Donc comment l'État, les collectivités,
02:17 le monde des arts de la rue,
02:18 on peut aussi adapter les choses,
02:20 non pas pour renier sur la sécurité,
02:21 qui est important,
02:23 mais trouver un bon équilibre
02:24 pour que les moyens que les collectivités,
02:26 les partenaires privés mettent au service de ces événements-là
02:29 soient au service de l'offre culturelle
02:31 et du plaisir de toutes et tous,
02:33 et notamment du public.

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