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Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00 Bonsoir à toutes et tous, ravis de vous retrouver pour un nouveau numéro de Punchline été,
00:00:04 Punchline été qui débute dans un instant après le rappel des principales actualités de ce dimanche.
00:00:09 Bonsoir à vous, félicitez Kindoki.
00:00:10 Bonsoir Florian, bonsoir à tous.
00:00:12 A la une ce dimanche, la canicule et sa vague de chaleur.
00:00:15 Dès demain, ce ne seront plus 49 mais 50 départements qui seront concernés par la vigilance orange canicule.
00:00:22 Et c'est la Charente-Maritime qui rejoint le dôme de chaleur, soyez vigilants.
00:00:26 Le pic canulaire est attendu entre mardi et mercredi avec des records absolus de température atteignant les 40 à 42 degrés.
00:00:34 La baisse des températures est prévue entre jeudi et vendredi.
00:00:37 Et puis fin de l'été rime avec retour de vacances.
00:00:41 Si vous prenez la route, prenez votre mâle en patience, la circulation sera extrêmement difficile,
00:00:46 particulièrement dans le sens des retours.
00:00:48 Quelle est l'humeur des automobilistes ?
00:00:50 Aujourd'hui, on leur a posé la question.
00:00:54 On a fait deux heures, effectivement.
00:00:56 On fait des petites pauses, des petits jeux pour les enfants, on prend un peu de l'eau, on boit, on se rafraîchit.
00:01:01 Jusque là, ça va, mais on sent que ça commence à monter.
00:01:04 On a prévu plein de bouteilles d'eau, puis là on se fait un petit arrêt, un rafraîchissement avant de repartir.
00:01:10 La canicule, moi je suis bien équipé, j'ai l'air conditionné, donc je ne peux pas me plaindre.
00:01:16 On est partis à 5h30 du matin, enfin 5h, et du coup on a fait maximum les fenêtres ouvertes,
00:01:24 et puis un petit coup de clim et ça ira.
00:01:26 Sur les routes, chaleur, fatigue et déshydratation ne font pas bon ménage.
00:01:31 Le dôme de chaleur qui s'abat aujourd'hui sur toute la moitié sud de la France, on l'a vu,
00:01:35 place 49 départements en vigilance orange canicule depuis ce matin.
00:01:39 Alors sur l'autoroute A6, l'autoroute du Soleil, on s'organise pour veiller à la sécurité des usagers.
00:01:44 Un sujet signé Kylian Salé.
00:01:47 De l'eau, mise à disposition pour les automobilistes.
00:01:56 En ce week-end caniculaire sur les routes, la vigilance est renforcée.
00:02:00 Notre objectif, c'est vraiment d'inciter nos automobilistes à s'arrêter,
00:02:04 à prendre des pauses plus fréquentes, un petit peu plus importantes,
00:02:08 pour s'hydrater, pour faire le point notamment, et se prémunir potentiellement d'un risque de chauffe du moteur.
00:02:15 Entre les nombreux kilomètres de bouchons et les températures élevées,
00:02:18 il faut prévoir assez d'eau. La grande majorité des vacanciers sont bien équipés.
00:02:23 Ah ben oui, vous avez vu, j'étais en train de boire un coup d'eau.
00:02:26 Oui, on a ce qu'il faut, non, on a la glacière dans le coffre, on a tout ce qu'il faut.
00:02:31 On a ramené beaucoup de bouteilles d'eau, une glacière, enfin voilà, tout ce qu'il faut.
00:02:35 Après, on fait des pauses assez fréquentes. On a prévu ce qu'il fallait au niveau des chiens,
00:02:39 pour pas qu'ils aient trop chaud du coup. On leur a acheté une petite piscine, on a prévu des tapis fraîcheurs.
00:02:44 Le mercure ne compte pas redescendre avant quelques jours.
00:02:47 En ce dimanche après-midi, sur cette autoroute, il va faire 34 degrés, ressenti 41.
00:02:53 Et dans ce même contexte caniculaire, le ministre chargé des Transports, Clément Beaune,
00:02:58 s'est rendu ce matin en gare de Marseille-Saint-Charles,
00:03:01 dans le cadre du placement en vigilance orange des bouches du Rhône,
00:03:04 où il s'est vu présenter le dispositif mis en place par la SNCF pour les voyageurs pendant la canicule.
00:03:09 Dans le reste de l'actualité, un restaurant cachère a été la cible de tags antisémites à Levallois,
00:03:16 dans les Hauts-de-Seine, dans la nuit de vendredi à samedi.
00:03:19 La devanture de l'établissement a été complètement recouverte de plusieurs inscriptions bombées en noir.
00:03:24 Les caméras de vidéosurveillance ont permis d'identifier rapidement l'auteur présumé.
00:03:28 L'individu a été interpellé. Un reportage de Raphaël Lasreg.
00:03:33 Voleurs, juifs, des inscriptions qu'ont découvert les habitants de Levallois samedi matin,
00:03:38 devant la devanture de cette sandwicherie cachère. Un antisémitisme assumé.
00:03:43 Il y a deux co-gérants, un homme et une femme, qui viennent d'ouvrir cette affaire à Levallois il y a un peu plus d'un mois.
00:03:53 Ils sont évidemment extrêmement choqués, d'aucuns le seraient bien évidemment.
00:03:57 Ils s'inquiètent pour le devenir de leur commerce, ce qui est bien évidemment normal.
00:04:02 Aujourd'hui ils sont choqués, j'ai pu leur témoigner du soutien que c'était celui de la mairie.
00:04:06 La police a ouvert une enquête à la découverte des inscriptions. Les habitants de Levallois se disent attristés.
00:04:12 C'est triste encore aujourd'hui. Je ne fais pas partie de la communauté, mais ce sont des gens qui viennent tout juste d'ouvrir leur commerce.
00:04:19 C'est inadmissible de lire des choses pareilles sur un mur, que ce soit à Levallois ou ailleurs.
00:04:26 On croirait le retour à une époque en Allemagne dans les années 30.
00:04:33 Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit profondément choqué par ces inscriptions antisémites insupportables
00:04:39 et a salué la grande réactivité des policiers ayant permis l'interpellation de l'auteur présumé des faits.
00:04:45 Une interpellation effectuée grâce aux caméras de sécurité.
00:04:49 Et enfin en football, la Coupe du monde a été remportée par l'équipe d'Espagne, son premier sacre dans la compétition.
00:04:56 Les Espagnols ont dominé les Anglais en finale à Sydney.
00:04:59 Le seul but de la rencontre est inscrit par Carmona à la demi-heure de jeu. La capitaine croise sa frappe à ras de terre.
00:05:05 Voilà, c'est la fin de ce journal. Je vous retrouve dans une heure pour un prochain point sur l'actualité.
00:05:16 Mais tout de suite, restez bien avec nous. Dans 12 secondes, très précisément, Florian Tardif reviendra avec Punchline été et ses débats.
00:05:23 A tout à l'heure.
00:05:25 Bonsoir à toutes et tous. Ravis de vous retrouver bien évidemment pour un nouveau numéro de Punchline été.
00:05:33 Je vous présente mes invités dans un instant, mes avances là.
00:05:36 Le sommaire de cette émission, la classe moyenne oubliée, déclassée.
00:05:39 De plus en plus de Français voient leur pouvoir d'achat s'éroder d'année en année.
00:05:44 Et l'inflation actuelle nous fait complifier le phénomène. On en parlera longuement dans le courant de cette émission.
00:05:50 Nous reviendrons également sur ces tags antisémites à Levallois-Perret.
00:05:53 L'antisémitisme, le vrai, pas le faux. Voici l'analyse d'un élu de la République, Aurélien Taché, dissident macroniste sous la précédente législature et dorénavant parlementaire écologiste.
00:06:03 Un député ne devrait pas dire ça. On en débat dans un instant. Un député ne devrait pas dire ça. Un député ne doit pas faire ça.
00:06:09 De quoi je parle ? De la tribune, de Carl-Olive dans les colonnes du GDD qui ne plaît pas au patron des députés macronistes.
00:06:14 Sylvain Maillard qui a donné pour consigné à ses collègues de ne pas s'exprimer dans les colonnes de notre confrère.
00:06:21 Je parle de Geoffroy Lejeune ou la liberté d'expression à géométrie variable.
00:06:25 Nous aurons l'occasion d'avoir un échange avec mes invités. Ce sera à partir donc de la deuxième partie de Punchline été.
00:06:33 Quant à moi, j'accueille autour de cette table Naïma M. Fadel, vous êtes ici, bonsoir à vous.
00:06:38 À vos côtés Pascal Bito Panelli, expert en sécurité.
00:06:41 Également autour de cette table, Régis Le Sommier, directeur de la rédaction d'OMERTA et Joseph Touvenel, directeur de la rédaction du Capital Social.
00:06:50 Nous sommes en direct également avec Jean-Marie Fabre, vigneron en fitout, président des Vignerons indépendants de France.
00:06:56 Merci d'être avec nous afin d'aborder un sujet qui, je pense, est un sujet essentiel.
00:07:05 On parle beaucoup ces derniers temps de canicules, de vagues de chaleur liées notamment au dérèglement climatique.
00:07:12 Nous aurons l'occasion d'en reparler ces prochains jours.
00:07:15 Mais moi, ce qui me consterne, entre guillemets, c'est l'opposition constante entre une partie de la population et une autre partie,
00:07:24 notamment de la part des écologistes qui souhaitent opposer les militants aux agriculteurs.
00:07:29 C'est pour cela que nous sommes avec un vigneron ce soir, les pauvres aux riches.
00:07:33 On parlait de ce convoi de l'eau qui a démarré vendredi dernier, le convoi de l'eau pacifique.
00:07:38 On va voir ce qui s'est passé dans la Vienne, où des participants au convoi de l'eau sont venus dégrader un grain du golfe de Beaumont-Saint-Cyr, signé du logo soulèvement de la terre.
00:07:46 On en parle d'eux. Encore, le préfet dénonce une dégradation intolérable.
00:07:50 Le convoi est stoppé par la gendarmerie pour procéder à des contrôles.
00:07:52 Réaction du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau.
00:07:55 Voilà donc les moyens d'action pacifique, dit-il, sur les réseaux sociaux de ceux qui prétendent défendre une cause.
00:08:00 Dégrade, détruit, saccage le travail, l'outil de travail d'autrui.
00:08:03 Il n'y aura jamais de dialogue possible avec ceux qui entendent imposer leur loi par la violence. Jamais.
00:08:08 Et puis, autre réaction, on parlait de la canicule à l'instant.
00:08:12 Sandrine Rousseau sur les réseaux sociaux, qui, et je le disais, opposait une partie de la population,
00:08:17 l'envoyait, disons-le, entre les riches et une autre catégorie de la population.
00:08:21 Là, c'est pareil, en ces jours de canicule, ne perdons pas de vue.
00:08:23 Qu'une des mesures les plus efficaces sur le réchauffement climatique est de réduire les inégalités.
00:08:27 Hashtag #TaxTheRich, taxer les riches.
00:08:31 Salaud de riche, disons-le, encore, encore une fois.
00:08:34 Bien évidemment, je dis ça à point d'ironie que vous pouvez très certainement noter dans ma bouche.
00:08:40 Régis Le Sommier.
00:08:41 Oui, c'est comme c'est assez habituel.
00:08:44 En fait, à chaque fois, on fait le tweet de Sandrine Rousseau.
00:08:47 Quasiment.
00:08:48 Une sorte de rituel et c'est toujours...
00:08:51 Alors, on peut reprocher, peut-être, on peut regretter que le centre du monde politique semble tourner autour d'elle.
00:08:57 Mais à chaque fois, elle se distingue.
00:08:58 Comme vous l'avez dit, #TaxTheRich, c'est encore une fois, accuser quelqu'un, essayer de grandir ou de monter sa cause en accusant quelqu'un, en dénonçant, etc.
00:09:08 Toujours les mêmes grosses ficelles, on dira.
00:09:11 Oui, alors on parle du tweet de Sandrine Rousseau, mais l'objet du débat, c'est parce que je suis tombé dessus en préparant cette émission.
00:09:18 C'était, et moi, ce qui m'intéressait, l'opposition quasiment permanente, alors que ce sont les premiers confrontés à ce dérèglement climatique.
00:09:25 Ce sont les agriculteurs qui sont souvent la cible des soulèvements de la terre.
00:09:30 Alors là, ils se sont attaqués à un green de golf, à un golf en l'occurrence, mais ils se sont attaqués.
00:09:36 C'était au mois de juin dernier, à par exemple des agriculteurs qui tentaient d'expérimenter une nouvelle manière de produire.
00:09:44 C'était des salades où ils ont été pris à une serre expérimentale.
00:09:47 On voit ces images avec des militants qui avaient arraché des plantes de salade, des tuyaux d'irrigation.
00:09:55 Ça s'était passé en Loire-Atlantique, du côté de Nantes.
00:09:59 Nous sommes en direct avec Jean-Marie Fab, vigneron amphitho.
00:10:02 Est-ce que vous êtes inquiet alors que les vendanges vont commencer dans un premier temps ?
00:10:07 On fait le point sur votre exploitation avant d'aborder ce sujet plus longuement.
00:10:12 Les vendanges vont débuter par rapport aux conditions climatiques de ces dernières semaines.
00:10:17 Bonjour. D'abord, les vendanges ont déjà démarré depuis une quinzaine de jours.
00:10:23 Dans le sud de la France, dans le Roussillon, dans la zone qui est la mienne, qui est souvent la zone la plus précoce en France.
00:10:29 Les vendanges ont déjà démarré depuis une quinzaine de jours.
00:10:31 Ce n'est pas complètement inhabituel.
00:10:33 Ça fait maintenant déjà une petite dizaine d'années, cinq ou six ans, qu'on voit que la date de la récolte dans cette région est avancée
00:10:39 par rapport à ce que connaissaient mes grands-parents.
00:10:42 C'est effectivement le signe des effets directs du dérèglement climatique et donc de la physiologie de la plante
00:10:47 qui en démarrant plus tôt, arrive à maturité plus tôt et sur laquelle il faut qu'on soit vigilant
00:10:51 si on veut garder une qualité du raisin et donc derrière un profil produit qui va procurer des émotions à nos consommateurs.
00:10:58 Par rapport justement à ce qui se passe au sein du débat public, disons-le,
00:11:04 avec cette opposition quasi permanente entre les agriculteurs, vous êtes vigneron,
00:11:09 et certains militants écologistes, est-ce que vous comprenez que vous soyez comme cela quasiment de manière permanente
00:11:16 la cible d'attaque alors que vous êtes les premiers, je le disais en préambule de cette émission,
00:11:20 à être touchés par le dérèglement climatique et à tenter de trouver des solutions tout simplement pour continuer votre exploitation ?
00:11:28 Alors permettez-moi de rester à ma place dans ce débat.
00:11:32 C'est juste un constat, effectivement le dérèglement climatique n'est plus quelque chose d'hypothétique,
00:11:36 c'est quelque chose qui nous frappe. Il nous frappe de manière forte, violente, récurrente.
00:11:40 Les aléas liés à ce dérèglement climatique, qu'il soit le gel, la grêle, la sécheresse ou l'excès d'eau,
00:11:46 parfois en zone méditerranéenne, sont des éléments qui viennent contraindre, frapper et donc déstabiliser fortement
00:11:51 la production et donc la compétitivité, la capacité à pouvoir exercer notre métier.
00:11:56 Ça c'est une réalité. Il est important aujourd'hui malgré tout de préciser que si on n'est pas en capacité
00:12:01 de s'adapter et à investir massivement dans la protection concernant notre vignoble et en particulier
00:12:07 le vignoble français, c'est une part de l'aménagement du territoire.
00:12:11 C'est un des second secteur de l'activité économique française stratégique.
00:12:15 N'oublions pas que c'est 18 milliards d'exports, c'est 15 milliards d'excédents en commercial brut
00:12:19 juste derrière l'aéronautique. C'est aussi quasiment 650 000 emplois sur des territoires ruraux.
00:12:25 Donc il y a là un enjeu majeur. S'adapter et faire face au dérèglement climatique
00:12:29 amènera forcément un plan d'investissement massif pour protéger nos cultures et faire en sorte de même
00:12:34 que notre activité continue à être exercée. Je veux terminer par rapport à votre question
00:12:38 sur le fait qu'en zone méditerranéenne, et moi je suis à côté de Perpignan, à côté de Saint-André,
00:12:43 d'Arvelès et du feu qu'il y a eu la semaine dernière, et on voit bien que le seul rempart,
00:12:48 le premier canadair, la première des luttes contre l'incendie et donc la protection des personnes,
00:12:53 des biens mais aussi de la biodiversité, c'est la culture agricole, en particulier la vigne.
00:12:57 Chaque fois que la vigne est là, elle permet, elle aide les dispositifs de la sécurité civile
00:13:02 à pouvoir arrêter, stopper ou limiter l'impact des incendies.
00:13:06 Vous rejoignez un petit peu ma question que je vous posais, il faut mieux travailler main dans la main
00:13:10 que tenter de s'opposer et ne pas avoir de débat serein nous permettant d'avancer.
00:13:16 Merci bien évidemment de répondre à l'ensemble de nos questions et je souhaitais avoir un témoignage
00:13:21 d'une personne qui travaille justement sur le terrain pour tenter de voir avec l'ensemble des téléspectateurs
00:13:28 qui nous regardent que oui, effectivement, vous êtes les premiers impactés et que trouver des solutions
00:13:34 sans vous ne sera pas possible dans les années à venir.
00:13:37 Naïma M. Fadel sur ce, malheureusement, cette opposition quasi permanente.
00:13:41 Alors là, on a débuté l'émission entre l'opposition riche-pauvre, il y a assez régulièrement malheureusement
00:13:46 l'opposition entre les agriculteurs. On parlait récemment des méga-bassines pour tenter justement
00:13:52 de soulager les agriculteurs qui tentent de trouver des solutions face au dérèglement climatique.
00:13:57 Moi, je pense que l'écologie, le dérèglement climatique, c'est des sujets extrêmement importants
00:14:04 et qu'il ne faut surtout plus les laisser aux mains de ces escrocologies.
00:14:10 - Escrologistes, c'est ce que j'ai pu entendre, oui, effectivement, parmi les invités de ces derniers jours.
00:14:16 - Moi, j'allais plus loin, je les appelle les éco-terroristes. Parce que pourquoi ?
00:14:20 Parce que sous prétexte de leur opinion, ils saccagent, ils brûlent, ils cassent tout,
00:14:27 ils appellent à la révolution, etc. Moi, je ne pense pas qu'ils ont vraiment le souci de l'écologie,
00:14:33 mais vraiment dans une espèce de démarche, vous savez, de hawkiste, en fait.
00:14:37 Ils veulent tout détruire, tout casser. Nos paysans, on en a besoin, c'est eux qui nous nourrissent.
00:14:42 Et je dirais même plus, ils nous nourrissent, nous, mais ils nourrissent aussi, par exemple, des pays en Afrique.
00:14:47 Vous voyez, par exemple, au niveau des céréales et d'autres aussi.
00:14:53 Donc moi, je pense qu'aujourd'hui, effectivement, vous l'avez dit, cette question du dérèglement climatique
00:14:59 ne peut pas se faire sans nos paysans et sans une situation d'apaisement aussi.
00:15:06 Parce qu'on ne peut pas continuer ainsi avec ces écrous écoterroristes.
00:15:10 Moi, je préfère écoterroriste parce qu'aujourd'hui, ils mettent à mal la cohésion sociale
00:15:15 et ils mettent à mal aussi le devenir de nos paysans.
00:15:17 Vous imaginez tout ce qu'ils détruisent aujourd'hui, tout ce travail ? Et qu'est-ce qu'ils risquent ?
00:15:22 Qu'est-ce qu'on leur a fait ? Moi, je me souviens que sur votre plateau, quand le convoi a commencé,
00:15:27 on nous a dit que ça allait être un convoi pacifique. Non.
00:15:31 La veille de votre plateau, on a dit que c'était un convoi pacifique.
00:15:34 Justement, ils ont montré Bon Enfant, c'est vélo, c'est tracteur, décoré, etc.
00:15:40 Mais il y a une militante qui a clairement dit "nous allons mettre en place un rapport de force".
00:15:46 Donc, en fait, c'était du bluff.
00:15:48 Oui, effectivement, c'était l'une des porte-parole de Bassine Nommercy qu'on a pu entendre
00:15:53 et qui estimait qu'à l'époque de Sainte-Sauline, c'était l'État qui avait "installé la violence".
00:16:00 Joseph, tu venais.
00:16:01 Il faut regarder d'où viennent ces faux écologistes.
00:16:03 L'écologie, c'est la science de la nature, la science de la terre.
00:16:07 Ce n'est pas de rester tout figé, c'est de la faire évoluer tranquillement et en responsabilité.
00:16:13 Mais leur ligne de logique, c'est quoi ?
00:16:15 Ce sont les enfants ou les petits-enfants de ceux qui criaient à la paix à une époque,
00:16:19 tout en soutenant des gouvernements qui étaient des gouvernements férocement militaristes.
00:16:23 Rappelez-vous Péo-Vietnam.
00:16:25 Péo-Vietnam, on soutenait des dictatures communistes qui tiennent par les armes et par l'armée.
00:16:30 C'est la même ligne idéologique.
00:16:32 Je prends un mot qui est beau, qui est bien, qui est écologique, comme j'ai pris le mot "paix",
00:16:36 et j'en fais totalement autre chose.
00:16:38 Ils ne respectent pas du tout la nature.
00:16:40 Respecter la nature, c'est respecter ceux qui travaillent à l'approche de la nature.
00:16:43 Respecter la nature, c'est quand je fais une grande fête, un grand rassemblement,
00:16:47 c'est de ne pas laisser les papiers gras, etc.
00:16:50 Quand j'avais 20 ans, j'ai traversé le Larzac à pied,
00:16:53 et il y a eu un endroit dans le Larzac, un seul, qui était dégueulasse,
00:16:57 c'est l'endroit où les pacifistes avaient fait leur grande fête,
00:17:01 respectueux de la nature.
00:17:03 Et ça m'a frappé.
00:17:05 Ils sont dans cette continuité idéologique,
00:17:07 ils prennent un terme, ils l'emploient, ils l'utilisent,
00:17:10 et ils font exactement le contraire.
00:17:12 Le changement climatique, c'est quelque chose d'avéré, on l'a vu.
00:17:15 Maintenant, quelle est la responsabilité humaine ?
00:17:19 Là, il y a une vraie question, qui n'est pas simple à résoudre.
00:17:22 Quand on voyait, on nous dit, à juste titre,
00:17:26 les vendanges se font plutôt un peu partout,
00:17:28 dans certaines régions, ça va être un peu plus tard que l'année dernière,
00:17:31 mais globalement, oui, mais au XIVe siècle,
00:17:34 il y a des vendanges qui se sont faites en Alsace au 20 juin,
00:17:37 parce qu'il y a eu une période de quelques années
00:17:40 avec une très grande sécheresse en Europe et sur le bassin méditerranéen,
00:17:43 qui a été suivie par une période glaciaire.
00:17:46 Quelles en étaient les causes ?
00:17:47 Certainement pas l'automobile, en 1303.
00:17:50 Ce qu'il faut reconnaître, c'est qu'il faut s'habituer aux aléas.
00:17:55 Et gérer les problèmes de l'eau.
00:17:57 C'est pour cela que je souhaitais avoir un Vigneron, en l'occurrence, ce soir,
00:18:01 qui nous explique concrètement comment lui, il fait,
00:18:04 peut-être avec ses collègues Vigneron,
00:18:06 puisque vous êtes président des Vigneron indépendants de France,
00:18:09 pour tenter de trouver des solutions.
00:18:11 Je le disais, je ne comprends pas pourquoi, parfois,
00:18:14 au sein du débat public, on tente d'opposer tout le temps les uns et les autres,
00:18:17 alors même que nous devrions travailler ensemble,
00:18:20 ce qui me paraît, tout simplement, être le béabat.
00:18:23 Mais voilà, pour répondre peut-être à ma question initiale,
00:18:27 qu'est-ce que vous faites concrètement pour tenter de trouver des solutions,
00:18:31 pour justement utiliser moins d'eau ou autres vous, concrètement, sur le terrain ?
00:18:35 D'abord, je pense qu'il n'y a pas une, mais des solutions.
00:18:40 Il faut regarder quel est l'ensemble de cette panoplie,
00:18:43 de cette boîte à outils la plus complète possible,
00:18:45 pour faire face à ces évolutions que l'on subit,
00:18:47 mais malgré tout, sur lesquelles il faut que l'on puisse s'adapter,
00:18:50 si l'on veut faire perdurer notre activité,
00:18:52 qui, elle, est bimillénaire, et qui, aujourd'hui, a eu l'habitude
00:18:55 de faire face à de nombreux aléas.
00:18:58 Il y a des vignobles dans le monde indiqué,
00:19:00 il y a des vignobles en pourtour méditerranéen,
00:19:02 de l'autre côté des rives de la Méditerranée,
00:19:04 et qui, parfois, subissent aussi un contexte climatique supérieur,
00:19:07 différent en termes d'excès et d'extrémité, par rapport aux nôtres.
00:19:11 Donc, il faut tenir compte de ces éléments-là,
00:19:13 qu'il faut mettre en place aussi au travers de la recherche
00:19:15 et du développement, les outils qui nous permettront
00:19:17 de nous y adapter.
00:19:18 La pratique agricole, la meilleure connaissance de l'agroécologie,
00:19:22 de la vie des sols, est un élément important,
00:19:24 pour, là aussi, faire face aux changements climatiques.
00:19:26 Voilà tout ce qu'on est en capacité de pouvoir anticiper
00:19:29 dans une culture qui, je le rappelle, est pérenne.
00:19:31 On ne plante pas de la vigne tous les ans.
00:19:32 Une fois qu'elle est plantée, elle a 50, 60, 80 ans d'existence.
00:19:35 Donc, il faut que notre méthode d'adaptation
00:19:37 tienne compte aussi du fait que le capital sur lequel
00:19:40 on vit aujourd'hui, c'est peut-être celui qu'ont planté
00:19:42 mes parents, peut-être celui qui a planté mes grands-parents.
00:19:44 Et donc, je ne peux pas, du jour au lendemain,
00:19:46 modifier complètement la stratégie de mon vignoble.
00:19:49 Par contre, il est important qu'ensemble,
00:19:51 on ait conscience de ces éléments, de la plus-value aussi,
00:19:54 du rôle qu'est celui de la viticulture en France
00:19:56 dans l'aménagement, je le répète, du territoire,
00:19:58 dans l'emploi, dans l'économie, dans l'attractivité touristique,
00:20:01 mais aussi dans la préservation des espaces ruraux.
00:20:03 Et pour ça, il faut maintenant non plus réagir à posteriori,
00:20:06 quand un aller-arrive pour soutenir le monde agricole,
00:20:08 il faut investir massivement.
00:20:10 Donc, à priori, le dérèglement climatique est là,
00:20:12 il faut agir, il faut une action forte,
00:20:14 il faut un véritable plan massif de protection du vignoble
00:20:16 face aux différentes aléas, qu'il soit encore une fois
00:20:19 la sécheresse, le gel, la grêle ou l'excès d'eau.
00:20:22 Dans ma région, il ne tombe pas moins d'eau aujourd'hui
00:20:24 que ce qu'il en tombait il y a 20, il y a 50 ou il y a 100 ans,
00:20:27 mais elle tombe de manière différente.
00:20:29 Donc, à nous d'être en capacité de l'utiliser à bon escient,
00:20:32 de faire en sorte que et le vignoble, et la biodiversité,
00:20:35 et l'ensemble des utilisateurs puissent bénéficier
00:20:38 de l'ensemble des plus-values de l'eau qui tombe,
00:20:40 mais de manière différente, sachant nous adapter à ces éléments.
00:20:43 Investissons massivement et donnons-nous à investir
00:20:45 pour la protection, et vous verrez qu'une fois
00:20:47 qu'on aura protégé et adapté, on n'aura plus besoin
00:20:49 d'intervenir à postériori quand les dégâts sont constatés.
00:20:52 Un discours de raison.
00:20:54 Merci pour votre témoignage encore, et très belle soirée à vous.
00:20:58 On va peut-être remontrer, effectivement, puisqu'on va aborder
00:21:01 la question de la sécurité autour de ce qu'on voit de l'eau,
00:21:03 puisqu'il est en direction de Paris, il passera par Tours,
00:21:06 par Orléans avec vous, Pascal Vito Panelli,
00:21:09 remontrez ce qui s'est passé dans la Vienne,
00:21:11 avec ce tweet de la préfecture de la Vienne, du préfet de la Vienne,
00:21:14 puis celui de Marc Rénault, en charge de l'agriculture dans notre pays.
00:21:19 Est-ce qu'il y a des craintes ? C'est un petit peu la crainte des autorités.
00:21:21 On nous annonçait un convoi pacifique, ça s'est relativement bien passé.
00:21:27 Malheureusement, on déplore ce qui s'est passé aujourd'hui
00:21:30 avec ce golfe de Beaumont-Saint-Cyr qui a été attaqué,
00:21:32 signe du logo des soulèvements de la terre, très distinctif,
00:21:36 que l'on voit effectivement à gauche de cette image.
00:21:40 Il y a des craintes pour la semaine prochaine,
00:21:42 quand ils arriveront dans la capitale,
00:21:44 à ce que cette mobilisation pacifique, dite pacifique, dégénère,
00:21:48 qu'il ne soit émaillé de violence ?
00:21:53 C'est un mouvement qui va être naturellement suivi,
00:21:56 et qu'il est déjà, vous l'avez précisé, c'est vrai, il a bien commencé.
00:22:00 Je pense qu'au départ, la cause est juste,
00:22:02 avec un moyen écologique en plus, le vélo,
00:22:05 qui est forcément de certains membres écologiques des dérapages,
00:22:12 ça c'était assez prévisible.
00:22:14 Maintenant, je pense qu'il faut suivre et canaliser,
00:22:17 sans se mettre dans la même politique qu'on a pu voir à Saint-Soligne,
00:22:20 qui a été un véritable affrontement.
00:22:22 Je pense que pour le moment, dans le suivi, la canalisation peut suffire,
00:22:27 en gardant tout ça, bien sûr, dans les radars.
00:22:30 Je ne vois pas forcément une fin si tragique.
00:22:33 C'est ce qu'on espère, et ce qu'ils veulent, c'est être reçus,
00:22:36 on l'a compris, par différents membres du gouvernement,
00:22:39 afin d'avoir une discussion, on espère,
00:22:41 apaisée autour du sort des mégabassines dans notre pays.
00:22:44 Pascal, mais clairement, les soulèvements de la terre
00:22:49 étaient partie prenante de ce qu'on voit.
00:22:52 Et là, ils viennent de signer un premier méfait,
00:22:55 en détruisant ce golfe.
00:22:58 Donc, vous voyez comment ça peut continuer,
00:23:01 normalement, et sans qu'on les arrête aussi.
00:23:05 Parce que ce serait des quelques militants,
00:23:07 mais là, clairement, c'est signé.
00:23:09 C'est vrai.
00:23:10 La cause est juste, après, c'est la méthode qui diffère,
00:23:14 suivant le degré d'engagement de l'écologie.
00:23:17 L'écologie, elle va, au départ, sur un système très pacifique,
00:23:21 et elle nous souligne un des défis majeurs
00:23:25 que l'humanité va avoir à affronter.
00:23:28 Et puis, elle va jusqu'à un engagement très radical,
00:23:31 qu'on appelle la deep écologie, qui a une philosophie radicale,
00:23:35 et qui peut aller jusqu'à l'éco-terrorisme, on le sait bien.
00:23:38 Oui, on l'a vu, malheureusement, dans le passé.
00:23:40 On poursuit la discussion dans un instant,
00:23:41 après une très courte respiration.
00:23:43 On va aborder énormément de sujets, ce qui se passe à Marseille,
00:23:46 l'on voit notamment de cette CRS 8.
00:23:48 On abordera la question sécuritaire avec vous,
00:23:50 et on abordera également ces factures d'électricité.
00:23:53 Certains d'entre vous ont eu une mauvaise surprise,
00:23:55 dû notamment au fait qu'ils ne bénéficient pas de tarifs réglementés.
00:24:00 La facture est plus que salée, on le verra dans un instant.
00:24:02 A tout de suite.
00:24:03 Ce retour sur le plateau de Punchline était toujours un plaisir,
00:24:08 bien évidemment, de partager cette soirée avec vous.
00:24:12 On parle de cette mauvaise surprise pour bon nombre de Français,
00:24:15 c'est peut-être le cas, je n'espère pas, pour vous qui nous regardez.
00:24:18 On parle de factures d'électricité astronomiques,
00:24:21 mauvaise surprise pour ceux qui ont un contrat
00:24:24 chez le fournisseur italien d'électricité Eni.
00:24:27 Plusieurs d'entre eux se sont retrouvés avec 2000 euros supplémentaires à payer.
00:24:31 Regardez ce reportage de Clotilde Payet,
00:24:33 et on en parle dans un instant avec mes invités.
00:24:35 Ils avaient tous signé des contrats chez Eni,
00:24:39 au prix du marché, pour réaliser des économies.
00:24:42 Aujourd'hui, c'est le choc, lorsqu'ils découvrent le montant de leurs factures.
00:24:45 De nombreux clients, choqués par cette hausse,
00:24:48 expriment leur indignation sur les réseaux.
00:24:50 J'ai reçu juste un mail me disant que j'avais une facture de 1290 euros.
00:24:55 Du coup, je n'ai pas trop compris,
00:24:58 j'ai appelé tout de suite Eni, leur demandant des explications.
00:25:01 Et en fait, tout simplement, ils m'ont répondu qu'ils nous avaient prévenu
00:25:04 de la hausse du kWh.
00:25:06 Sauf que j'ai regardé dans mes courriers, j'ai regardé dans mes mails,
00:25:09 je n'ai rien reçu.
00:25:11 Après vérification, ils m'ont dédommagé de 209 euros.
00:25:16 Et donc, ça fait qu'il nous restait encore 1080 euros à donner.
00:25:20 Un manque de transparence que déplore le collectif de clients.
00:25:23 Pourtant, le fournisseur italien se défend des accusations.
00:25:27 Les clients concernés ont été informés de cette augmentation des prix
00:25:30 au moins 30 jours avant l'entrée en vigueur du nouveau contrat,
00:25:33 conformément aux dispositions du Code de la consommation.
00:25:37 L'augmentation s'explique en partie
00:25:39 par la dépendance des fournisseurs alternatifs au prix du marché.
00:25:43 Il n'y a pas du bouclier tarifaire, il faut tout de même le reconnaître
00:25:47 qui a été mis en place par le gouvernement,
00:25:49 sinon on aurait exactement les mêmes factures,
00:25:51 quoique la facture d'électricité a tout de même été de 10%.
00:25:54 Et le bouclier tarifaire va progressivement être beaucoup moins important
00:26:00 et on risque d'avoir une facture, ce que je n'espère pas bien évidemment,
00:26:04 plus salée également nous aussi si nous faisons partie des gens
00:26:09 qui ont un contrat au tarif réglementé.
00:26:12 Alors il y a une question qu'on se pose assez régulièrement maintenant
00:26:15 avec ce qui se passe depuis deux ans, c'est le marché de l'électricité
00:26:19 qui est assez régulièrement remis en cause par le président de la République également.
00:26:25 On va voir une archive, j'aime bien mettre des archives
00:26:28 pour ensuite voir si les paroles sont suivies par des actes ensuite.
00:26:33 L'archive date du 5 janvier 2023, c'était il y a quasiment plus de 8 mois à présent,
00:26:39 rien n'a été fait, on écoute le président de la République et on en débat dans un instant.
00:26:44 On a un marché de l'électricité dans notre Europe qui est mal fichu depuis très longtemps
00:26:48 et qui fait que le prix de l'électricité dépend des dernières quantités
00:26:53 dont vous avez besoin pour faire votre électricité.
00:26:55 Et même quand vous avez des modèles comme la France
00:26:57 qui dépendent très peu du gaz historiquement,
00:27:00 votre prix d'électricité dépend complètement de celui du gaz.
00:27:05 Ces problèmes structurels, on est en train de les régler.
00:27:07 Une illustration avec un graphique qu'on vous avait sorti il y a un mois quasiment
00:27:12 puisqu'on avait eu quasiment le même débat avec l'annonce de l'augmentation de 10%
00:27:16 de la facture d'électricité et on voit ce que disait à l'instant le président de la République
00:27:20 avec le prix du marché qui est calculé donc sur la dernière énergie utilisée
00:27:27 pour produire cette électricité.
00:27:29 En l'occurrence, vous voyez que la demande en électricité est forte
00:27:32 et qu'on a été obligé d'activer des centrales à gaz.
00:27:35 Et il y a un profit qui est réalisé puisqu'il y a toujours des profiteurs de crise
00:27:39 par certaines entreprises.
00:27:43 Vous en pensez quoi ? Il faut vraiment à un moment taper du poing sur la table.
00:27:47 Ce matin, Benjamin Morel disait "Allez, soyons clairs, merde, il faut en finir avec"
00:27:52 C'était le terme qu'il a utilisé avec ce marché de l'électricité.
00:27:55 C'est exactement l'ouverture à la concurrence ratée.
00:27:58 L'ouverture à la concurrence, c'était plus de choix et baisse des prix.
00:28:02 C'est exactement le contraire, on est en fermure, plus de choix, en augmentation des prix.
00:28:06 Et puis un accord européen, peut-être intelligent pour des énarques
00:28:10 mais débile pour le citoyen moyen, où on ne paye pas le prix de l'électricité
00:28:14 par rapport au prix de la production, on le paye par rapport au prix du gaz.
00:28:19 Et ça, les Français l'ont découvert.
00:28:22 Pendant des années, on s'est dit qu'on avait une électricité assez peu chère
00:28:28 grâce à notre parc nucléaire.
00:28:30 Ils ne comprenaient pas trop pourquoi l'électricité fluctuait, enfin les prix de l'électricité.
00:28:34 Ils ont découvert que le prix de l'électricité est calculé sur le prix du gaz, voire du fuel.
00:28:39 Ceux qui nous ont mis ça en place nous ont dit que c'était très très intelligent,
00:28:43 très compliqué mais très intelligent.
00:28:45 C'était très compliqué, c'était très sublime.
00:28:47 On s'est fait avoir par les Allemands, très clairement.
00:28:49 On a vu Emmanuel Macron, je me rappelle que c'est quand même lui et sa première ministre
00:28:54 qui étaient très fiers de la fermeture des centrales nucléaires.
00:28:57 Ils ont changé d'avis, tant mieux.
00:29:00 Pour gagner quelques électeurs, puisque c'est un virage idéologique
00:29:04 qui s'est effectué à la fin du premier quinquennat.
00:29:07 On verra si effectivement il y a une prise de conscience de la part du président de la République.
00:29:11 Mais là encore, le problème c'est que c'était il y a huit mois.
00:29:13 Que n'a-t-on fait en huit mois, même s'il faut avouer qu'il y a eu une tentative de renégociation
00:29:17 mais bon, on est loin encore du compte.
00:29:18 Je verrais quand même qu'il y a une petite amélioration, bien qu'elle ait quand même été substantielle.
00:29:25 C'est que l'année dernière, souvenez-vous, c'était les boulangers qui voyaient leur facture exploser.
00:29:31 C'était les gens qui avaient des chambres froides, des bouchers,
00:29:35 qui tout à coup disaient "Avec ces factures-là, on met la clé sous la porte".
00:29:39 On n'en est pas encore là.
00:29:41 Là, ce sont quelques particuliers, je ne sais pas exactement combien.
00:29:44 Il y en a certainement et c'est certainement désagréable.
00:29:47 Je pense qu'il y a peut-être eu un effort au niveau du bouclier tarifaire effectué.
00:29:52 C'est pour ça que j'ai commencé néanmoins ce débat.
00:29:55 Après, effectivement, sur la question de RTE, on n'a pas évolué fondamentalement.
00:30:01 On sait que d'autres pays ont réussi à s'en sortir, ponctuellement, l'Espagne, le Portugal,
00:30:07 et qu'il y a des négociations possibles.
00:30:09 Mais ces négociations n'ont pas été au niveau français.
00:30:12 On nous dit toujours, vous savez, on a toujours l'impression quand on retrouve un peu notre souveraineté comme ça,
00:30:16 que quand d'autres le font, on nous dit "Nous, nous, ce n'est pas possible, on est un des moteurs européens, on ne peut pas le faire".
00:30:21 Si, on peut très bien le faire.
00:30:23 Je pense que c'est une question de volonté politique.
00:30:25 Oui, volonté politique.
00:30:26 Le bouclier tarifaire a été surtout en direction des particuliers.
00:30:30 Mais nos artisans, les bouteilles, les charbonneaux...
00:30:34 Il y a eu des mesures quand même qui ont été prises.
00:30:37 J'allais y venir.
00:30:38 Avec un suivi, malheureusement, il y a eu des trous dans la raquette.
00:30:41 Il y a eu effectivement des mesures en direction de nos artisans, de nos boulangers, les pressing, etc.
00:30:48 Mais ils continuent à payer aujourd'hui une facture, deux à trois fois le prix initial.
00:30:54 Ils le disent.
00:30:55 Il y a énormément de boulangeries, je cite-quelles, qui ont fermé.
00:30:58 C'était des boulangeries qui avaient un boulanger avec deux ou trois employés, mais pas les grandes franchises.
00:31:07 Les grandes franchises, comme boulangères, elles avaient les moyens de pouvoir payer ces factures.
00:31:14 Donc nos petits artisans, ceux qui sont notamment dans la ruralité, eux ont fermé.
00:31:19 Vous avez vu qu'on nous a donné comme exemple aussi des collectivités, des petits villages,
00:31:25 qui ont décidé de mettre en place des petites épiceries avec un point...
00:31:29 Des distributeurs de pain.
00:31:30 Exactement.
00:31:31 Vous vous rendez compte ? Parce que les boulangeries, je ne citerai que ça, mais même nos charcuteries, nos chiens, etc.
00:31:37 C'est vraiment l'âme de la France.
00:31:39 C'est ce qui fait le paysage de la France.
00:31:42 Vous avez des villages maintenant, vous avez distributeurs de nourriture et distributeurs de pain.
00:31:45 Vous n'avez plus de commerce.
00:31:47 Oui, mais c'est ça qui est extrêmement triste.
00:31:49 D'ailleurs, j'en profite pour dire qu'il faudrait un plan comme ce qu'on a fait pour la politique de la ville.
00:31:53 La dévitalisation des petits villages, malheureusement.
00:31:56 Voilà, un vrai plan en dévissons de la ruralité, comme ce qu'on a fait dans le cadre de la politique de la ville.
00:32:00 Parce qu'on se rend compte, moi qui travaille beaucoup sur la politique de la ville, que la ruralité a été la grande oubliée.
00:32:06 Et que le diagnostic, à tout point de vue, est beaucoup plus alarmant sur la ruralité.
00:32:11 Parce que j'ai souvent, lorsque l'on aborde ce qui se passe dans les banlieues, c'est un sujet également intéressant.
00:32:16 On dit qu'il faut un nouveau plan, il faut réinjecter de l'argent dans les banlieues.
00:32:20 Pourquoi pas ? Mais quand est-ce qu'on parle de tous ces Français qui vivent dans les petites communes ?
00:32:25 Et on aura l'occasion d'en parler dans un instant, qui voient leur boulangerie fermée, leurs petits commerces fermés,
00:32:30 les médecins partir. Il y a vraiment des centaines de milliers.
00:32:35 Et d'ailleurs, très souvent on dit que la crise des Gilets jaunes, c'est une crise liée à la voiture.
00:32:41 C'est parti de là, mais le ras-le-bol des Gilets jaunes, c'était aussi de dire
00:32:46 "Mince, on nous a demandé d'aller à 50 km des grandes villes en nous promettant une vie meilleure.
00:32:51 Et finalement, à 50 km des grandes villes, je n'ai plus de boulanger, je n'ai plus de petits commerces,
00:32:55 je n'ai plus de médecins, il faut que je fasse des kilomètres et des kilomètres pour pouvoir justement...
00:32:59 Avec un mépris politique affiché.
00:33:02 La difficulté de la vie de tous les jours, la difficulté de trouver un emploi, la difficulté de payer l'essence,
00:33:07 parce que c'était ça.
00:33:09 Du coup, on leur dit de partir à 50 km, il n'y a plus rien à 50 km.
00:33:13 Et ils ne l'engagent pas en fait.
00:33:15 C'est obligé de dépenser énormément.
00:33:17 On ne peut pas mépriser les gens quand les gens sont en difficulté.
00:33:21 Oui, et puis la ruralité, vous n'avez pas de crèche, vous avez moins de services publics.
00:33:25 Le coût aussi en termes de garde d'enfants, vous travaillez à deux, il faut obligatoirement deux voitures
00:33:29 parce que vous n'avez pas les transports.
00:33:31 J'avais fait une tribune sur les Gilets jaunes parce que c'était un mouvement qui m'avait vraiment beaucoup touchée.
00:33:37 Pour en revenir juste au président de la République, moi j'en ai vraiment assez qu'il fasse des grandes déclarations comme ça,
00:33:43 mais qu'ils ne sont pas suivis des faits.
00:33:45 Aujourd'hui, la situation est quand même extrêmement grave.
00:33:49 On sait très bien qu'il y a des profiteurs, comme on en parlait tout à l'heure,
00:33:53 qui profitent et que ça a été créé aussi par l'Europe, parce que c'est l'Europe qui à un moment n'a pas...
00:33:58 L'Allemagne, bien sûr, n'apprécie pas trop qu'on soit les rois du monde avec notre souveraineté énergétique.
00:34:04 Et donc on a créé des profiteurs qui font ce qu'ils veulent.
00:34:08 Et c'est ça qui est dramatique aujourd'hui.
00:34:10 Effectivement, vous avez parlé des boulangers, mais c'est les entreprises qui bâtissent de cela.
00:34:14 On a bien compris que cela avait été créé aussi pour permettre à l'Allemagne qu'il n'y ait pas une compétitivité entre guillemets à deux vitesses.
00:34:22 D'un côté, les entreprises françaises qui pourraient bénéficier d'un tarif d'électricité avantageux,
00:34:27 et les Allemands qui devraient donc payer leur électricité beaucoup plus chère.
00:34:31 C'est pour ça que l'Allemagne a fait un véritable lobbying pendant des années pour tenter de démanteler le nucléaire français.
00:34:37 En tout cas, ça a été délibéré.
00:34:39 On parlait ruralité à l'instant.
00:34:41 Cas concret avec ces Français qui peu à peu ne trouvent plus de médecins.
00:34:47 Des médecins généralistes sont partis à la retraite à Mulhouse dans le Haut-Rhin et n'ont pas été remplacés.
00:34:52 Résultat, 5 000 patients qui n'ont plus de médecins généralistes.
00:34:55 Regardez ce reportage Cinémathilde Ibanez.
00:34:58 Et là encore, malheureusement, je vais ressortir la boîte à archives.
00:35:00 C'est ce qu'on fait assez régulièrement ici.
00:35:02 Samira, c'est très bien avec qui j'ai préparé cette émission, que j'adore cela.
00:35:06 C'est-à-dire voir ce qui a été dit et voir la réalité sur le terrain.
00:35:09 Parler du concret, c'est ce qu'on fait ici sur CNews.
00:35:11 Regardez ce reportage.
00:35:13 Dans cette maison médicale de Mulhouse, l'heure est au déménagement.
00:35:18 Les trois médecins généralistes qui exerçaient ici depuis 2018 sont partis à la retraite.
00:35:23 Et aucun remplaçant n'a été trouvé.
00:35:25 C'était un beau projet qui était le fruit d'un travail en commun.
00:35:30 Mais très vite été dépassé par le travail parce qu'il y a eu des départs en retraite.
00:35:34 Et nous, on n'a jamais réussi à trouver des associés ou des collaborateurs pour venir se mettre avec nous.
00:35:41 Seules des infirmières et des kinésithérapeutes vont continuer d'exercer ici.
00:35:45 Au total, une vingtaine de professionnels.
00:35:47 Mais cela ne suffit pas.
00:35:49 Car désormais, en première ligne, les infirmières tentent de faire face.
00:35:52 Pour l'instant, on tient.
00:35:54 Mais on commence à avoir des patients qui viennent sans ordonnance pour avoir des soins infirmiers.
00:35:59 Et qu'on est obligé de réorienter à l'hôpital.
00:36:02 On n'a pas l'autorisation parce qu'on ne peut travailler que sur ordonnance médicale.
00:36:06 Donc sans médecin, on ne peut rien faire.
00:36:08 Pour les 5000 patients suivis par ces médecins généralistes, c'est un coup dur.
00:36:12 Ça fait peur quand même.
00:36:14 Parce qu'on se dit, qu'est-ce qu'on va devenir s'il n'y a pas de médecin ?
00:36:17 Parce que moi, je me débrouille encore toute seule.
00:36:23 Mais il y a beaucoup de personnes qui sont alitées, qui ne peuvent plus rien faire.
00:36:29 Avant de partir à la retraite, les 3 médecins généralistes ont dû faire des prescriptions sur 12 mois
00:36:34 pour les patients souffrant de pathologies chroniques.
00:36:37 Histoire d'assurer la continuité dans l'attente d'une solution.
00:36:40 On en arrive donc à faire des prescriptions sur 12 mois pour pallier le manque de médecins.
00:36:46 Je vous ai dit, on ouvre la boîte à archives.
00:36:48 Que disait le président de la République le 17 avril dernier ?
00:36:51 Écoutez.
00:36:52 Notre système de santé sera aussi profondément rebâti.
00:36:56 Depuis 6 ans, 11 millions de Françaises et de Français ont pu bénéficier du reste à charge zéro
00:37:01 pour leurs lunettes, leurs appareils auditifs ou leurs prothèses dentaires.
00:37:05 Nous avons mis fin au numerus clausus et nous avons massivement investi dans notre hôpital.
00:37:10 Mais il faut des résultats concrets et à court terme.
00:37:13 D'ici la fin de cette année, 600 000 patients atteints de maladies chroniques
00:37:18 qui n'ont pas de médecin traitant en disposeront.
00:37:21 Et d'ici la fin de l'année prochaine, nous devrons avoir désengorgé tous nos services d'urgence.
00:37:29 Bon bah chiche, il reste 4 mois.
00:37:32 On espère, et très sincèrement pour l'ensemble de ces patients à affection de longue durée,
00:37:39 on espère très sincèrement qu'ils vont trouver un médecin généraliste, mais j'en doute très personnellement.
00:37:44 Non mais le numerus clausus, c'est pas vrai, il n'a pas été supprimé.
00:37:48 Parce qu'en vérité, c'est la capacité à former, la capacité de formation.
00:37:51 Et aujourd'hui, on n'a pas augmenté la capacité de formation de l'université de médecine.
00:37:56 Donc on l'heure encore une fois.
00:37:58 Alors c'est vrai que c'est pas dû à lui les conséquences.
00:38:00 Aujourd'hui, on a moins de médecins, c'est depuis 1997, où rappelez-vous,
00:38:05 il y avait trop de cabinets d'après le gouvernement de cette époque.
00:38:09 Et donc, avec l'ordre des médecins d'ailleurs aussi, qui trouvaient qu'il y avait trop de concurrence.
00:38:13 Et on a décidé d'offrir une prime de départ en pré-retraite aux médecins qui ont fermé des cabinets.
00:38:21 Et il y a eu après le fameux numerus clausus.
00:38:25 Ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays est quand même assez dramatique.
00:38:32 Parce que là, à Mulhou, c'est plus de 100 000 habitants.
00:38:34 Donc on ne peut pas dire que c'est la ruralité, où des jeunes médecins ont du mal à s'installer.
00:38:38 C'est souvent des femmes, des généralistes.
00:38:40 Et parce qu'il n'y a pas d'activité ou des modes de garde pour les enfants,
00:38:44 là c'est quand même une grande ville, plus de 100 000 habitants.
00:38:47 Donc sur cette ville-là, qu'on ne trouve pas, vous imaginez ?
00:38:50 Dans les grandes agglomérations, il y a énormément de difficultés rencontrées par les Français.
00:38:55 Sur ce sujet-là, précisément, il y a des très grandes villes qui sont des déserts médicaux.
00:39:00 C'est pour ça qu'on tite la France "ce désert médical".
00:39:02 Je rajoute juste un dernier point, c'est l'anticipation.
00:39:05 Les ARS qu'on a mis en place, qui ont une autorité sur les hôpitaux,
00:39:10 une autorité aussi sur les médecins, qui ne peuvent rien dire,
00:39:15 n'ont pas été en capacité aussi d'anticiper.
00:39:18 Il est possible quand même d'anticiper et de voir les départs en retraite,
00:39:22 trois, quatre, cinq ans à l'avance, je pense.
00:39:25 Là, en l'occurrence, le reportage est sidérant,
00:39:29 parce qu'il y a trois médecins qui partent en même temps.
00:39:31 Donc c'est incroyable.
00:39:33 On aurait pu imaginer un échelonnement, une forme de...
00:39:37 Non, là, ils sont allés au bout du système.
00:39:39 Et qu'est-ce qui va se passer ?
00:39:41 Un phénomène de rustine opéré par des infirmières qui ne peuvent pas...
00:39:47 Ce qu'elle a dit, l'infirmière, c'est exactement pourquoi les urgences vont être engorgées.
00:39:52 C'est extraordinaire. On se prend tout en 30 secondes.
00:39:56 On est obligé de les envoyer à l'hôpital le plus proche,
00:39:59 parce qu'ils n'auront pas d'ordonnances.
00:40:01 Et puis le fait, comme vous l'avez dit, qu'ils fassent des ordonnances sur 12 mois,
00:40:05 c'est complètement dingue.
00:40:07 En plus, ça peut même être dangereux pour un patient.
00:40:10 12 mois, peut-être que la pathologie a évolué.
00:40:13 On imagine que s'ils ont fait ça, ils connaissent leur patient.
00:40:17 On l'espère. En tout cas, c'est des bouts de chandelle.
00:40:21 On essaye de bricoler quelque chose,
00:40:23 et tout le système français commence à devenir...
00:40:25 Moi, je sais qu'il y a aussi des pharmacies qui supplaient aux médecins.
00:40:29 C'est le pharmacien qui va ou s'improviser médecin,
00:40:33 ou qui est médecin lui-même,
00:40:35 et qui va développer progressivement une manière pour les gens d'y retrouver.
00:40:38 Et ça, ça existe en ville.
00:40:40 C'est pas uniquement à la campagne.
00:40:42 - L'EMA a mis le doigt sur le point majeur, c'est la capacité de formation.
00:40:45 Elle n'a pas été augmentée, donc de toute façon...
00:40:48 - C'est la résultante de choix politiques.
00:40:50 - Après, il y a aussi un problème sociologique.
00:40:52 Si je me mets il y a 60 ans, les études de médecine, c'était les hommes.
00:40:56 Si je regarde aujourd'hui, celles qui réussissent pour être en médecine,
00:41:00 c'est principalement des femmes, parce qu'elles sont meilleures élèves.
00:41:02 En gros, c'est ça. - Elles y arrêtent beaucoup.
00:41:04 - Elles sont plus scolaires. Donc, il y a plus de femmes.
00:41:06 Oui, mais une fois qu'elles sont médecins,
00:41:08 beaucoup arrêtent, légitimement, pour s'occuper de leur famille, etc.
00:41:12 Statistiquement, ça se voit.
00:41:14 Donc, du coup, on forme un certain nombre de gens
00:41:16 qui ne vont pas exercer autant que les autres auront exercé.
00:41:19 Ils vont peut-être exercer 10 ans, mais pas plus.
00:41:21 Ça fait un trou dans la raquette.
00:41:23 Ça fait des années que ça dure, et on ne l'a pas anticipé,
00:41:25 puisqu'il suffisait aussi d'augmenter le nombre de places
00:41:28 en faculté de médecine.
00:41:30 Et puis, il y a l'ARS. L'ARS, c'est l'espèce de monstre
00:41:33 qui fait des textes.
00:41:35 Moi, j'ai été frappé avec le Covid.
00:41:37 Créteil, l'hôpital de Créteil, qui est un grand CHU,
00:41:41 c'est des milliers de personnes.
00:41:43 Eh bien, c'est un médecin généraliste de l'ordre des médecins
00:41:47 qui louait des véhicules avec la mairie
00:41:50 pour amener les doses de vaccins,
00:41:52 parce que l'hôpital, le CHU de Créteil, malgré l'ARS,
00:41:55 malgré tout ce qu'on veut, ne met même pas les réfrigérateurs
00:41:57 pour garder les doses.
00:41:59 Ça, c'est l'état réel de notre médecine.
00:42:01 - Et ce qui s'est passé ces dernières années ?
00:42:03 - En fond, on le voit, c'est très inquiétant.
00:42:05 Un monde rural qui est coupé, isolé,
00:42:08 et qui n'a pas les facilités de base,
00:42:11 de transport scolaire, culturel, médical.
00:42:14 Alors, au-delà d'anticipation, on sait bien de parler d'anticipation,
00:42:17 mais il faut aussi parler d'attractivité.
00:42:19 Comment on va motiver les médecins, les pharmaciens
00:42:23 à s'installer dans la France profonde ?
00:42:25 Il faut qu'on pense à tout ça.
00:42:27 - Effectivement. Et il y a une réflexion, nous dit-on,
00:42:29 engagée au sommet de l'État. On verra.
00:42:31 On sortira peut-être la boîte à archives.
00:42:33 On espère en tout cas qu'ils vont trouver des médecins
00:42:35 pour ces 600 000 patients en infection longue durée,
00:42:38 et plus globalement, tout de même, pour l'ensemble des Français.
00:42:41 - Oui, mais je crois qu'il y a aussi...
00:42:43 - Est-ce que c'est le seul moyen, finalement,
00:42:45 de résoudre le problème de l'engorgement des hôpitaux ?
00:42:47 - Je me souviens qu'il y a un mois, on a finalement eu la réflexion,
00:42:51 en préparant l'émission d'il y a un mois,
00:42:54 de reprendre également dans les archives
00:42:56 l'ensemble des reportages qui ont été réalisés ces dernières années,
00:42:59 où c'est quasiment la même situation.
00:43:01 Chaque été, les hôpitaux sont engorgés.
00:43:03 Et on ne s'est jamais dit qu'il y a peut-être un problème
00:43:05 avec le manque de médecins dans les zones rurales
00:43:08 et d'ailleurs dans certaines grandes villes.
00:43:10 - Et je crois que ça affecte la profession profondément.
00:43:12 Parce qu'autrefois, vous évoquiez la question des campagnes.
00:43:16 Et puis des hommes, justement, qui étaient...
00:43:19 Enfin, je ne dis pas que ce soit mieux avec des hommes ou des femmes,
00:43:22 mais ce que vous avez dit sur la question des femmes
00:43:24 et l'évolution de leur carrière est tout à fait exact.
00:43:28 Mais à une certaine époque, la médecine était considérée
00:43:31 presque comme une vocation.
00:43:33 C'était presque un sacerdoce.
00:43:35 Aujourd'hui, à cause de ces contraintes
00:43:37 et à cause, justement, d'une paupérisation du métier...
00:43:40 - Ils sont mal payés.
00:43:42 - Voilà. Certains médecins ne voient plus du tout
00:43:44 la médecine de cette façon.
00:43:46 Il y avait un côté extrêmement noble qui existe toujours,
00:43:49 mais qui, à force d'impossibilité, mène à des gens
00:43:53 qui sont démoralisés et démotivés, finalement.
00:43:57 - Les régistes, dernièrement, ils ont fait grève,
00:43:59 les généralistes, pour qu'on augmente le prix de la consultation.
00:44:03 Vous imaginez, aujourd'hui, la consultation, elle est à 25 euros.
00:44:06 La dernière fois, j'avais donné un exemple.
00:44:08 J'avais dit, moi, je fais un brushing pour 25 euros.
00:44:10 - Oui, on pourrait... Il y a eu la manucure,
00:44:13 il y a eu un peu tout.
00:44:15 - Là, en concurrence, on leur a rajouté 1,50 euro.
00:44:17 Mais de qui on se moque ?
00:44:19 Vous vous rendez compte ? C'est pour ça qu'on a aussi
00:44:21 la situation qu'on mérite.
00:44:24 - Autre sujet que je souhaitais aborder avec vous ce soir,
00:44:27 ce qui se passe à Marseille.
00:44:29 Il y a eu l'envoi, le déploiement de cette CRS 8,
00:44:33 une compagnie spécialisée dans le rétablissement de l'ordre,
00:44:37 notamment lorsqu'il y a ce qui se passe, malheureusement,
00:44:41 à Marseille, depuis le début du mois, est terrible.
00:44:44 C'est-à-dire ces affrontements entre bandes rivales
00:44:47 sur fond de trafic de drogue.
00:44:49 Les meurtres, selon un enquêteur de la police judiciaire à Marseille
00:44:53 qui a témoigné dans les colonnes du JDD, le journal du dimanche,
00:44:57 aujourd'hui, les meurtres ont repris avec de nouveaux tueurs
00:45:00 qui surgissent de nulle part.
00:45:02 Et je vais vous dire ce qui a été retrouvé lors d'une opération
00:45:05 au coup de poing dans la cité de la Caïol.
00:45:07 C'est en plein cœur de Marseille, un fusil d'assaut Kalachnikov,
00:45:09 cinq armes de poing, deux kilos de cannabis, 6 000 euros,
00:45:11 trois suspects âgés de 16 à 39 ans qui ont été arrêtés.
00:45:14 On voit cette cité, vous le voyez très clairement sur cette carte.
00:45:18 On va voir une séquence intéressante qui s'est déroulée hier
00:45:22 avec cette opération de police grâce à la CRS 8.
00:45:27 Moi, ce qui m'a intéressé, ce sont des panneaux
00:45:30 où dans certains quartiers, mais ça on ne le découvre pas,
00:45:33 il y a carrément le prix de la drogue qui est vendu sur place.
00:45:37 Regardez cette séquence, on en parle dans un instant.
00:45:39 On voit très clairement et on a figé l'image avec ces panneaux.
00:45:50 C'est terrible de se dire qu'il y a des habitants
00:45:53 qui habitent au milieu de tout cela,
00:45:55 avec un trafic de drogue qui se déroule presque simplement.
00:45:59 On a l'impression quasiment de voir un panneau de fruits et légumes.
00:46:02 La beuh à 10, 20, 30 euros, fruités, amnésia,
00:46:05 je ne connais pas la moitié des choses qui sont vendues.
00:46:08 Dans quel monde vit-on avec des habitants ?
00:46:12 Vous allez écouter cette habitante qui ne se rend même pas compte.
00:46:15 Alors, soit elle ne se rend pas compte,
00:46:17 soit elle n'ose dire ce qui se passe dans ce quartier.
00:46:20 Je pense plutôt qu'elle n'ose dire ce qui se passe dans ce quartier.
00:46:24 On l'écoute et on en débat dans un instant.
00:46:26 Si l'État aussi faisait quelque chose, il y aurait moins de choses.
00:46:30 Trafic de drogue ?
00:46:31 Non, peu importe, trafic de drogue ou trafic d'humains,
00:46:35 peu importe, parce que même l'État est en faute.
00:46:38 C'est quoi le principal problème ici selon vous ?
00:46:40 C'est la communication.
00:46:42 C'est la communication entre l'État et les citoyens.
00:46:46 Ça ne marche pas ?
00:46:47 Non.
00:46:48 Alors comment on fait ?
00:46:49 Il faut communiquer, il faut savoir où est le problème.
00:46:51 Là où elle a raison, c'est-à-dire qu'il y a une partie de la population
00:46:54 qui ne parle plus aux élus ou aux forces de l'ordre,
00:46:57 qui a un vrai problème de communication.
00:46:59 Et il faut aussi dénoncer la communication du ministre de l'Intérieur
00:47:03 qui envoie la CRS 8.
00:47:04 On a l'impression que tout va être résolu en deux ou trois jours,
00:47:07 alors qu'en fait les problèmes vont revenir dans moins d'une semaine même,
00:47:11 lorsque la CRS 8 sera partie.
00:47:13 Je me tourne forcément vers vous, Pascal Bitto-Panelli,
00:47:15 pour ces questions de sécurité.
00:47:17 Alors la CRS 8, c'est une unité d'élite de CRS,
00:47:22 qui est une unité de projection et qui fait du travail en surface.
00:47:26 Elle fait du déploiement, elle occupe le terrain,
00:47:28 elle fait du contrôle et elle va faire en sorte de faire des interpellations
00:47:32 et de gêner au maximum les petits trafiquants,
00:47:36 on ne parle pas de têtes de réseau, et les points de deal.
00:47:38 Très bien.
00:47:39 Elle va aussi, par ailleurs, par sa présence et son déploiement,
00:47:42 et là on le voit actuellement à l'écran,
00:47:44 on a des policiers, vous voyez, qui sont bien équipés
00:47:47 et qui sont, je dirais, qui ont une attitude très professionnelle,
00:47:51 et ça au niveau de la population, à 70%, c'est pris positivement.
00:47:56 La CRS 8 n'a pas vocation à endiguer totalement le trafic de stupéfiants
00:48:01 sur la plaque marseillaise, c'est un travail multi-partenaire,
00:48:06 mais surtout le travail de professionnels de la direction centrale
00:48:11 de la police judiciaire, en particulier l'OFAS,
00:48:13 et des services d'élite de la police judiciaire.
00:48:16 Maintenant, sur les retours qu'on a sur les différentes projections de la CRS 8,
00:48:22 ce sont des retours positifs de terrain sur une action de surface courte.
00:48:27 On n'est pas sur du travail en profondeur,
00:48:30 on n'est pas sur les têtes de réseau, sur la lutte contre le blanchiment,
00:48:33 sur la protection des frontières, c'est pas du tout ça.
00:48:36 Régis Le Sommier.
00:48:37 Non, je remarque, d'abord, les propos de cette dame,
00:48:40 on voit très bien qu'elle est complètement cadenassée,
00:48:42 qu'elle ne peut pas dire, qu'elle ne peut pas désigner.
00:48:44 Donc évidemment, oui, l'État, il faudrait de la communication.
00:48:48 C'est évident qu'on ne peut pas désigner quelque chose,
00:48:51 parce qu'on appartient à ce quartier, et dans ce quartier,
00:48:54 le quartier est tenu, et l'ordre social est régi par les dealers.
00:48:57 Maintenant, sur la présence de la CRS 8, oui, ça va durer une semaine.
00:49:01 La CRS 8, elle a déjà été déployée trois fois, je crois, à Marseille,
00:49:04 depuis le début de l'année.
00:49:05 Souvenez-vous, l'année dernière, elle avait été aussi à la guillotière, à Lyon,
00:49:08 quand il y avait eu ce point de fixation.
00:49:12 Donc on envoie la CRS 8, bon, il y a un côté efficace,
00:49:15 mais il y a un côté communication aussi.
00:49:17 Et puis, pour la question des points de deal à Marseille,
00:49:19 vous savez, la moyenne d'un point de deal à Marseille,
00:49:22 le rapport, combien rapporte un point de deal ?
00:49:26 80 000 euros par jour.
00:49:28 Et les plus importants, qui sont dans la cité de la Paternelle,
00:49:32 sont à 150 000 euros.
00:49:34 Donc vous voyez le chiffre colossal.
00:49:37 Donc il faudrait en fait une CRS 8 pour Marseille.
00:49:40 C'est ça la réalité.
00:49:42 Il y a donc de trop nombreuses villes.
00:49:46 Moi, je le vois, je connais assez bien Montpellier.
00:49:48 Dans un quartier de Montpellier, on a quasiment des tirs de feux d'artifice
00:49:53 quotidiennement pour, entre guillemets, annoncer à l'ensemble du quartier
00:49:57 que grâce au trafic de drogue, il y a eu un bon chiffre d'affaires
00:50:01 qui a été réalisé aujourd'hui.
00:50:02 Et en fonction, justement, de savoir, je pense,
00:50:05 si le chiffre d'affaires a été réalisé assez tôt dans la journée
00:50:08 ou assez tardivement dans la soirée, on tire le feu d'artifice.
00:50:12 Imaginez-vous bien ce qui se passe dans ce quartier-là,
00:50:15 soit dans l'après-midi, soit dans la soirée.
00:50:18 C'est un monde parallèle.
00:50:19 Et là où ça complexifie les choses, c'est que d'abord, il y a la peur,
00:50:22 effectivement, les dealers tiennent les quartiers,
00:50:24 mais en même temps, il y a de l'argent qui arrive dans les quartiers.
00:50:26 Bien sûr.
00:50:27 Il est très difficile à la fois de se dresser contre ceux
00:50:30 qui tiennent physiquement les choses et contre ceux qui financent aussi.
00:50:34 Et puis pour la communication, c'est quand même superbe.
00:50:37 La CRS Suisse, tout le travail qu'ils vont faire, c'est bien.
00:50:39 Annoncer, ça sera pendant une semaine.
00:50:41 Moi, je suis dealer, je prends une semaine de vacances.
00:50:43 Et puis je reviens quand ils seront partis.
00:50:45 En termes de communication, quand j'ai entendu très fièrement
00:50:49 la CRS Suisse sera là pendant une semaine,
00:50:51 ils ne vont pas nous donner non plus les adresses où ils vont aller.
00:50:53 Ce sera plus facile.
00:50:54 Pour l'esquisseur, sur ce poursuit, on a encore énormément de sujets
00:50:57 à aborder ensemble.
00:50:58 On marque une très courte coupure pub.
00:50:59 A tout de suite.
00:51:04 Du retour sur le plateau de Punchline.
00:51:06 Avant de poursuivre la discussion avec mes invités,
00:51:08 c'est l'heure du rappel des principales actualités de ce dimanche.
00:51:10 Avec vous, félicité Kindoki.
00:51:11 Bonjour à tous.
00:51:13 À la ligne de l'actualité ce dimanche, la vague de chaleur.
00:51:17 Dès demain, ce ne seront plus 49, mais 50 départements
00:51:20 qui seront concernés par la vigilance orange canicule.
00:51:23 Et c'est la Charente-Maritime qui rejoint le dôme de chaleur.
00:51:25 Soyez vigilants.
00:51:26 Le pic canulaire est attendu entre mardi et mercredi,
00:51:29 avec des records absolus de températures
00:51:32 atteignant les 40 à 42 degrés.
00:51:34 La baisse des températures est prévue entre jeudi et vendredi.
00:51:37 En ville, il devient de plus en plus difficile
00:51:40 de trouver un médecin.
00:51:42 Dans le quartier populaire de Bourtsvilleur, à Mulhouse,
00:51:44 trois généralistes qui exerçaient à la maison de santé
00:51:46 sont partis à la retraite.
00:51:48 Et aucun remplaçant pour les 5000 patients.
00:51:50 Une situation qui dure depuis le 1er juillet.
00:51:52 Un sujet signé Mathilde Ibanez.
00:51:55 Dans cette maison médicale de Mulhouse,
00:51:59 l'heure est au déménagement.
00:52:01 Les trois médecins généralistes qui exerçaient ici
00:52:03 depuis 2018 sont partis à la retraite.
00:52:06 Et aucun remplaçant n'a été trouvé.
00:52:08 C'était un beau projet,
00:52:10 qui était le fruit d'un travail en commun,
00:52:13 mais qui a très vite été dépassé par le travail
00:52:15 parce qu'il y a eu des départs en retraite.
00:52:17 Et nous, on n'a jamais réussi à trouver des associés
00:52:21 ou des collaborateurs pour venir se mettre avec nous.
00:52:23 Seuls des infirmières et des kinésithérapeutes
00:52:26 ont continué d'exercer ici.
00:52:28 Au total, une vingtaine de professionnels.
00:52:30 Mais cela ne suffit pas.
00:52:32 Car désormais, en première ligne,
00:52:34 les infirmières tentent de faire face.
00:52:36 Pour l'instant, on tient.
00:52:38 Mais on commence à avoir des patients
00:52:40 qui viennent sans ordonnance pour avoir des soins infirmiers.
00:52:42 Et qu'on est obligé de réorienter à l'hôpital.
00:52:45 On n'a pas l'autorisation parce qu'on ne peut
00:52:47 travailler que sur ordonnance médicale.
00:52:49 Donc sans médecin, on ne peut rien faire.
00:52:51 Pour les 5000 patients suivis par ces médecins généralistes,
00:52:54 c'est un coup dur.
00:52:56 Ça fait peur quand même.
00:52:58 Je ne peux pas venir s'il n'y a pas de médecin.
00:53:00 Parce que moi, je me débrouille encore toute seule.
00:53:05 Mais il y a beaucoup de personnes qui sont alitées
00:53:08 et qui ne peuvent plus rien faire.
00:53:11 Avant de partir à la retraite,
00:53:13 les 3 médecins généralistes ont dû faire des prescriptions
00:53:15 sur 12 mois pour les patients souffrant de pathologies chroniques.
00:53:19 Histoire d'assurer la continuité dans l'attente d'une solution.
00:53:22 Dans l'actualité économique,
00:53:26 plusieurs centaines de clients du fournisseur Enie
00:53:28 expriment leur colère dans un groupe Facebook
00:53:30 après avoir reçu des factures d'électricité aux sommes astronomiques.
00:53:34 Une mauvaise surprise à laquelle ils ne s'attendaient pas.
00:53:37 Un reportage de Claudy Le Tepayet.
00:53:39 Ils avaient tous signé des contrats chez Enie,
00:53:42 au prix du marché, pour réaliser des économies.
00:53:45 Aujourd'hui, c'est le choc lorsqu'ils découvrent
00:53:47 le montant de leurs factures.
00:53:49 De nombreux clients, choqués par cette hausse,
00:53:51 expriment leur indignation sur les réseaux.
00:53:53 J'ai reçu juste un mail me disant que j'avais une facture de 1290 euros.
00:53:58 Du coup, je n'ai pas trop compris.
00:54:01 J'ai appelé tout de suite Enie, en leur demandant des explications.
00:54:04 Et en fait, tout simplement, ils m'ont répondu
00:54:06 qu'ils nous avaient prévenu de la hausse du kWh.
00:54:09 Sauf que j'ai regardé dans mes courriers,
00:54:12 j'ai regardé dans mes mails, je n'ai rien reçu.
00:54:14 Après vérification, ils m'ont dédommagé de 209 euros.
00:54:19 Et donc, ça fait qu'il nous restait encore 1080 euros à donner.
00:54:24 Un manque de transparence que déplore le collectif de clients.
00:54:27 Pourtant, le fournisseur italien se défend des accusations.
00:54:31 Les clients concernés ont été informés de cette augmentation des prix
00:54:34 au moins 30 jours avant l'entrée en vigueur du nouveau contrat,
00:54:37 conformément aux dispositions du Code de la consommation.
00:54:40 L'augmentation s'explique en partie par la dépendance
00:54:43 des fournisseurs alternatifs au prix du marché.
00:54:47 - Dans le reste de l'actualité en Corse,
00:54:49 les vendanges ont déjà commencé grâce à des conditions météorologiques
00:54:52 plus favorables que l'année passée.
00:54:54 Les vignes corses arborent aujourd'hui une belle quantité de raisins
00:54:57 de bonne qualité.
00:54:58 De quoi annoncer une belle récolte, comme à Patrimonio,
00:55:01 dans le domaine familial Arena, qui veut faire perdurer la tradition
00:55:04 avec notamment une récolte faite à la main.
00:55:06 Dunia Tangour et Christina Lossi.
00:55:08 - En Corse, comme dans le reste de la France,
00:55:12 l'heure des vendanges a sonné.
00:55:14 Ici, dans le domaine Arena Patrimonio, l'ambiance est bonne enfant.
00:55:17 Amis et familles sont réunis pour vendanger à la main,
00:55:20 un savoir-faire qui se transmet de génération en génération.
00:55:24 - La famille Arena, c'est la tradition pour respecter le vin,
00:55:28 pour respecter la vigne, le raisin.
00:55:30 Ça permet d'avoir une qualité du produit qui en fait sa renommée.
00:55:34 On revient à l'essentiel, au travail de la terre.
00:55:38 - Si certaines régions françaises connaissent des conditions
00:55:42 biologiques défavorables, les vignes corse promettent
00:55:45 quant à elles des belles récoltes en perspective.
00:55:48 - Que ce soit au niveau qualitatif ou quantitatif,
00:55:51 nous sommes très contents de nos vendanges.
00:55:53 Nous avons une pensée pour nos amis, que ce soit en Italie,
00:55:56 en France et de partout, où il y a eu jusqu'à aujourd'hui
00:55:59 des fortes grêles et un printemps très pluvieux
00:56:02 qui va donner lieu malheureusement à une mauvaise récolte.
00:56:06 Là, sincèrement, les jus sont magnifiques.
00:56:09 Nous nous orientons vers un très joli millésime.
00:56:12 - Producteur d'un vin de caractère, le domaine arène
00:56:15 privilégie une agriculture naturelle et biologique.
00:56:18 Il est d'ailleurs le seul AOC de Corse à avoir inscrit
00:56:21 dans son cahier des charges le bannissement du glyphosate
00:56:24 mais aussi l'interdiction de l'irrigation.
00:56:27 - Voilà, c'est la fin de ce JT.
00:56:31 Je vous retrouve dans une heure pour un prochain point sur l'actualité.
00:56:34 Mais restez bien avec nous, dans quelques secondes à peine,
00:56:37 avec mes invités pour les dépas de Punchline été.
00:56:40 - Ravi de vous retrouver pour Punchline été,
00:56:46 toute dernière émission Punchline été pour moi cette saison.
00:56:51 Ça a été un plaisir de partager cet été avec vous, je vous le dis.
00:56:54 Avant d'aborder d'autres thématiques avec mes invités,
00:56:58 à commencer par, je ne sais pas si vous avez lu le journal du dimanche,
00:57:01 avant il fallait appeler Sylvain Maillard pour le lire,
00:57:04 le patron des députés macronistes, parce que c'est lui qui fait le contrôle
00:57:07 de qui a le droit d'être interviewé ou de répondre à tel journal,
00:57:11 tel autre journal.
00:57:13 On l'appellera dimanche prochain pour savoir si on a le droit
00:57:17 d'acheter le journal du dimanche, de le lire.
00:57:20 On va vous expliquer très clairement, vous qui nous regardez,
00:57:24 ce qui s'est passé.
00:57:26 Il y a eu cette demande du patron des députés macronistes
00:57:30 à l'Assemblée nationale de ne pas répondre aux sollicitations
00:57:34 de confrères du JDD.
00:57:36 Karl Olive a décidé de ne pas suivre cette demande de Sylvain Maillard,
00:57:41 tout simplement parce qu'il est libre de répondre à qui il veut.
00:57:45 Il a fait cette tribune dans le journal du dimanche,
00:57:47 qu'on découvre ensemble.
00:57:49 Effectivement, titré "Allons sentir le cul des vaches",
00:57:51 il aborde énormément de sujets, mais il parle de la France,
00:57:54 de la France profonde, de la France des oubliés,
00:57:57 des classes moyennes.
00:57:58 On aura l'occasion de débattre du fond dans un instant,
00:58:01 mais on va voir la réaction de Sylvain Maillard
00:58:03 suite à cette parution dans les colonnes du dimanche.
00:58:06 J'ai été informé par un député de mon groupe
00:58:08 que des échanges avaient eu lieu avec le JDD
00:58:10 pour la publication d'une tribune.
00:58:12 On a quand même Karl Olive qui répond aux sollicitations du JDD.
00:58:17 Il y a un député macroniste qui a vu que Karl Olive, son collègue,
00:58:21 avait répondu aux sollicitations de nos confrères
00:58:24 et qui a appelé le patron des députés pour lui dire
00:58:28 "Regarde ce qu'il a fait, ce n'est pas bien".
00:58:30 Bref, je grossis le trait, mais c'est un peu comme ça que ça s'est passé,
00:58:33 disons-le très clairement.
00:58:36 On a vu la réaction de Sylvain Maillard,
00:58:39 "Étrange conception de la liberté de la presse",
00:58:42 on titrait tout à l'heure "Liberté de la presse à géométrie variable".
00:58:46 Je ne sais pas si ça vaut un débat, finalement.
00:58:49 Non, mais moi, je me souviens,
00:58:51 il faudrait quand même que la Macronie se remette en ordre de bataille
00:58:57 et puis soit un peu logique avec eux-mêmes.
00:58:59 À l'époque où, c'était en octobre 2019,
00:59:03 à l'époque où Geoffroy Lejeune dirigeait le magazine "Valeurs actuelles",
00:59:07 Emmanuel Macron était intervenu,
00:59:09 était même en couverture de ce journal.
00:59:11 Il avait parlé d'immigration, de voile, d'expulsion, etc.
00:59:15 Très longuement, à l'époque, ça avait été souligné
00:59:18 et sur certaines thématiques, Emmanuel Macron ne s'était jamais aussi dévoilé
00:59:21 que dans ce journal.
00:59:22 Pourquoi aujourd'hui ?
00:59:23 Parce qu'il y a eu toute cette polémique
00:59:27 autour de l'arrivée de Geoffroy Lejeune au JDD.
00:59:31 Pourquoi subitement, il y a une espèce de chasse aux sorcières qui est faite ?
00:59:37 Je ne suis pas un député quand même libre de ses opinions,
00:59:41 libre de s'exprimer, libre...
00:59:43 Ce n'est pas même...
00:59:45 Il peut s'exprimer dans l'humanité,
00:59:47 il peut s'exprimer partout.
00:59:49 Heureusement, c'est un peu ça la liberté d'avoir,
00:59:51 c'est de s'exprimer...
00:59:52 Il y a un problème parce que...
00:59:53 Et débattre d'idées, on peut avoir des points de vue différents.
00:59:55 Heureusement, ça, dans notre pays.
00:59:57 Mais ça, c'est très bien, mais c'est surtout l'idée
01:00:00 qu'au niveau du législatif, il y aurait des gens
01:00:03 qui seraient des objecteurs de conscience
01:00:05 ou des gens qui viendraient, qui seraient désignés à la vindicte.
01:00:08 Non, mais où on est ?
01:00:10 Je veux dire, ce sont des gens qui représentent les Français,
01:00:14 quand même, les députés.
01:00:16 Quand on commence à se dénoncer les uns les autres,
01:00:18 à savoir celui qui est allé, qui a dit quoi à qui,
01:00:21 on s'en sort plus et la liberté d'expression n'existe plus.
01:00:24 - Florent, le groupe ne se tient peut-être pas
01:00:27 puisqu'ils ne sont pas tous d'accord entre eux.
01:00:29 Et quand on voit le processus, c'est un député qui a informé
01:00:31 le patron des députés macronistes,
01:00:33 qui n'avait pas respecté les règles
01:00:35 qui avaient été diffusées sur des boucles WhatsApp.
01:00:37 C'est comme ça que ça se passe.
01:00:39 - Qu'est-ce qui lui est arrivé à Carvelay ?
01:00:41 - Ce qui me fait sourire, c'est que les deux "membres"
01:00:44 du camp macroniste qui ont répondu aux sollicitations
01:00:48 de nos confrères du journal du dimanche,
01:00:51 c'est donc Carl Olive et Sabrina Agressir-Roubach.
01:00:54 Il faudrait peut-être que Sylvain Maillard se renseigne,
01:00:56 puisque ce sont deux proches du président de la République.
01:00:59 Je pense que s'ils n'ont pas eu l'aval de Sylvain Maillard,
01:01:02 ils l'ont peut-être eu par un autre canal.
01:01:06 Je ne citerai pas lequel, mais vous avez compris.
01:01:08 - On rappelle de la présence d'Emmanuel Macron.
01:01:10 - Bien évidemment.
01:01:12 - Je ne le ressens non plus.
01:01:14 - Vous aviez commencé l'émission à juste titre en disant
01:01:16 que c'est incroyable ces morceaux de France qui s'affrontent,
01:01:20 qui sont incapables de discuter, qui rentrent dans les...
01:01:22 On en a un exemple.
01:01:24 Après tout, Geoffroy Lejeune, on lui a collé une étiquette.
01:01:28 D'ailleurs, il faudrait lui montrer quelle est la validité
01:01:30 de cette étiquette, ce que ça signifie.
01:01:32 Mais au-delà de ça, si je suis en opposition
01:01:35 avec une ligne idéologique d'un tel et d'un tel,
01:01:38 et qu'on me donne la parole pour aller exposer mes idées,
01:01:41 pour aller dire ce que je pense, pour apporter la contradiction,
01:01:45 c'est ça la démocratie. J'y vais.
01:01:47 C'est légitime, c'est même utile, voire même nécessaire.
01:01:50 Quant au groupe parlementaire, qui va se réunir,
01:01:54 le bureau du groupe Renaissance, qui doit se réunir
01:01:56 sur ce très grave problème de l'interview de Karl Oliv
01:01:59 dans le journal du dimanche, s'ils n'ont pas d'autre chose à faire,
01:02:02 je peux leur demander peut-être de se réunir
01:02:04 sur les problèmes de l'électricité et le prix de l'énergie,
01:02:07 sur les problèmes de trafic de drogue,
01:02:09 sur les problèmes de l'agriculture,
01:02:11 sur les problèmes des déserts médicaux.
01:02:13 Ça me semble plus d'urgence que d'aller faire la censure
01:02:16 par rapport à tel ou à tel.
01:02:17 Écoutez bien, il risque une sanction.
01:02:20 Il s'expose à une sanction.
01:02:22 Si jamais il est sanctionné lors du bureau,
01:02:25 qu'il se réunira, qu'est-ce qui va lui arriver ?
01:02:28 On va peut-être lui taper sur les doigts avec une règle.
01:02:30 Non mais ça démontre...
01:02:31 Vous êtes à la pointe d'ironie,
01:02:32 puisque je pense qu'il faut être ironique parfois
01:02:34 sur des débats comme ça.
01:02:35 Ça démontre bien qu'ils sont des censeurs
01:02:37 et que c'est extrêmement grave.
01:02:39 Parce qu'effectivement, ils doivent s'adresser à l'ensemble,
01:02:42 comme vous avez dit Joseph, des Français.
01:02:45 Et justement, toute opinion confondue.
01:02:47 Et puis moi, quand j'ai lu le JDD,
01:02:49 le premier, qui a fait plus de 22 % de ventes...
01:02:53 61 000 exemplaires.
01:02:56 Attendez, il y a eu quand même des personnalités de gauche,
01:03:00 Ségolène Royal, Jean-Marie Bockel,
01:03:04 et puis le grand réalisateur, Pedro Almodovar.
01:03:08 Vous voyez ?
01:03:09 Et puis quand vous lisez, effectivement...
01:03:11 Concernant l'entretien de Pedro Almodovar,
01:03:14 je crois qu'il avait été réalisé en amont
01:03:16 de l'arrivée de Geoffroy Lejeune.
01:03:18 Mais si un journal existe, c'est qu'il y a des lecteurs.
01:03:22 Vous savez, je vais être honnête avec vous,
01:03:26 c'est que je trouve que ce pays qui se prévaut d'être...
01:03:30 qui met au-dessus de tout la liberté d'expression,
01:03:33 la liberté de conscience, la liberté d'opinion...
01:03:36 Rappelez-vous, quand il y a eu les attentats contre Charlie,
01:03:40 on a tous brandi ça.
01:03:42 Moi-même, j'en ai parlé avec des habitants des quartiers
01:03:45 qui disaient "oui, mais ça nous a heurtés",
01:03:47 et je leur disais "oui, mais la liberté dans notre pays,
01:03:49 elle est au-dessus de tout".
01:03:50 Et aujourd'hui, on voit bien qu'il y a des censeurs
01:03:53 et des coupeurs de langue qui veulent empêcher
01:03:56 une certaine liberté, et notamment des libertés
01:03:59 de parler de tout.
01:04:00 Je vais être honnête avec vous.
01:04:01 Moi, souvent, quand je parle par rapport à CNews,
01:04:04 et quand je dis aux gens "mais qu'est-ce que vous reprochez ?"
01:04:07 parce que quand il y a eu la polémique avec la ministre
01:04:09 de la Culture, et puis Papandè, ils disent
01:04:11 "ah oui, mais c'est parce que vous parlez de tout,
01:04:13 il y a peut-être des choses qu'il ne faut pas en parler
01:04:15 parce que ce n'est pas la peine".
01:04:16 Pourquoi ce n'est pas la peine ?
01:04:17 Parce que vous comprenez, ça va jeter l'anathème,
01:04:20 ça va stigmatiser.
01:04:21 En quoi ça va stigmatiser ?
01:04:23 Ça veut dire qu'il faut qu'on se déconnecte
01:04:25 de la plupart des Français qui vivent les choses au quotidien ?
01:04:28 Non mais c'est finalement assez simple.
01:04:30 La ligne de CNews, c'est aborder des sujets
01:04:32 qui concernent les Français.
01:04:33 Exactement, et avec toute opinion.
01:04:35 L'insécurité, le pouvoir d'achat, la santé,
01:04:39 toutes les problématiques auxquelles sont confrontées
01:04:43 l'ensemble de la population.
01:04:44 Ce qui est absolument incroyable dans ce que disent
01:04:47 ces personnes, c'est qu'ils prétendent,
01:04:50 au nom de valeur, au nom de la démocratie,
01:04:53 au nom aussi de la liberté d'expression,
01:04:55 qui soit disant ne serait pas respectée,
01:04:57 ni sur CNews, ni sur le JDD,
01:04:59 finalement empêcher des gens d'aller s'exprimer.
01:05:02 Ce qui est complètement paradoxal.
01:05:04 C'est-à-dire qu'au nom de la démocratie, on censure.
01:05:07 Pourquoi on ne dit rien au Monde ?
01:05:09 Pourquoi on ne dit rien à Libération,
01:05:11 notamment pour citer que c'est deux journaux ?
01:05:13 Pourquoi ? Il n'y a que des gens de gauche.
01:05:15 Vous savez, moi j'écris un livre.
01:05:17 Et je vais vous dire, c'est là où j'ai senti
01:05:19 le mépris de classe, ou le mépris de la gauche.
01:05:23 Je l'ai fait avec Olivier Roy,
01:05:24 qui est quand même mondialement connu.
01:05:27 J'ai fait un livre, et quand ils ont parlé,
01:05:30 Libération, Le Monde pardon, de mon livre,
01:05:33 vous savez comment ils m'ont qualifiée ?
01:05:35 Animatrice de quartier.
01:05:36 J'étais déléguée du préfet des Yvelines.
01:05:39 Vous voyez ?
01:05:40 Je crois que tout est dit.
01:05:41 On va aborder le fond de cet entretien,
01:05:43 puisque c'est ce qui nous intéresse
01:05:45 dans cette émission, au-delà de la forme.
01:05:47 Et on ne peut qu'effectivement déplorer
01:05:49 à la fois ces demandes, et puis la chasse aux sorties,
01:05:52 entre guillemets, au sein du camp macroniste.
01:05:54 On verra s'ils arrivent à régler leur affaire
01:05:56 lors du bureau qui se réunira.
01:05:58 Sanction ou pas, attention, Carl-Oliv,
01:06:00 s'ils nous écoutent, vous risquez,
01:06:04 je ne sais pas quoi, finalement on ne sait pas quoi,
01:06:06 mais ils risquent quelque chose.
01:06:07 Attention, attention.
01:06:08 Ça va être intéressant.
01:06:09 Ça sera intéressant, on suivra très certainement ça
01:06:11 à la rentrée, puisque je crois que ça sera
01:06:13 le réunion le 5 septembre prochain.
01:06:15 On va découvrir ce qu'il dit dans cette tribune.
01:06:18 Il y a notamment un passage qui m'a intéressé,
01:06:20 puisqu'on parlait tout à l'heure de la France profonde
01:06:22 et de la classe moyenne.
01:06:23 J'ai abordé ce sujet dans le sommaire de mon émission.
01:06:27 Un effort de solidarité assumée est louable du gouvernement.
01:06:29 Il parle de l'allocation de rentrée scolaire,
01:06:32 mais quand certains récipiendaires se plaignent
01:06:34 encore de son faible montant,
01:06:35 incomblent les classes moyennes,
01:06:37 qui la finance, constatent qu'elles n'iront pas droit.
01:06:39 La colère les exclut des radars, dit-il, gronde.
01:06:42 Voilà un retour de terrain récurrent,
01:06:44 puisqu'il est un élu de terrain.
01:06:45 C'est d'ailleurs pour cela qu'il a été,
01:06:47 et qu'il est proche du président de la République
01:06:49 pour tenter de sentir ce qui n'est pas forcément senti
01:06:51 par l'ensemble des membres du gouvernement.
01:06:53 En général, effectivement,
01:06:54 lorsqu'on voit la crise des gilets jaunes
01:06:55 qui n'a pas été anticipée,
01:06:57 c'est la misère des classes moyennes.
01:07:00 Tout est lié dans les débats que nous avons ici.
01:07:03 Et effectivement, on en parle assez peu
01:07:05 de cette grande crainte de la classe moyenne,
01:07:08 qui est celle du déclassement.
01:07:09 On a justement tenté d'interroger un certain nombre d'entre vous
01:07:13 pour connaître votre sentiment.
01:07:15 On écoute justement ce dernier,
01:07:16 et on en débat dans un instant.
01:07:18 On voit rien qu'en six mois déjà,
01:07:20 on voit rien que quand on fait les courses,
01:07:22 on regarde un petit peu plus ses dépenses.
01:07:24 Là, l'électricité, on le ressent beaucoup.
01:07:27 Mais sinon, on fait plus attention à nos dépenses,
01:07:30 ça c'est sûr.
01:07:31 On fait un peu plus attention,
01:07:32 on se restreint un peu plus sur certains produits,
01:07:34 qu'on va dire un petit peu plus de luxe,
01:07:36 qui ne sont pas nécessaires au quotidien,
01:07:39 pour se privilégier sur des produits
01:07:41 type fruits et légumes, viande, poisson.
01:07:44 Oui, le pouvoir d'achat est en train de diminuer.
01:07:47 Après, on change aussi notre manière de consommer,
01:07:50 on mange moins de viande,
01:07:51 par rapport au pouvoir d'achat, tout simplement.
01:07:54 Bon, certains s'adaptent,
01:07:56 mais effectivement, il y a bon nombre de Français,
01:07:58 c'était la grande crainte.
01:07:59 Et d'ailleurs, ça a été une des thématiques abordées
01:08:01 durant la campagne de la présidentielle,
01:08:02 c'est cette peur du déclassement.
01:08:04 Et on va vous montrer un graphique, je pense,
01:08:06 qui illustre très concrètement la situation
01:08:08 qu'on a montrée ce matin,
01:08:10 qui est le rapport entre le salaire annuel
01:08:12 à temps plein net des professions intermédiaires
01:08:15 et celui des ouvriers,
01:08:17 rapporté à celui des ouvriers et ouvrières.
01:08:19 Et on voit qu'effectivement, progressivement,
01:08:21 il est en train de s'éroder,
01:08:23 que les deux salaires annuels à temps plein net
01:08:28 se rapprochent entre les professions intermédiaires
01:08:31 et les ouvriers et ouvrières.
01:08:32 Il y a eu un décrochage assez net dans les années 60-70.
01:08:36 Vous en pensez quoi ?
01:08:37 C'est peut-être la prochaine principale préoccupation,
01:08:41 si ce n'est la principale préoccupation actuelle
01:08:43 de cette classe-là,
01:08:45 en tout cas d'une large partie de la population.
01:08:47 Je dis ce qui est intéressant dans ce que dit Karl Olive,
01:08:50 c'est le retexte,
01:08:53 on dirait, dans le vocabulaire militaire, du terrain.
01:08:56 C'est-à-dire qu'il y a un élu de terrain
01:08:58 qui est très, très, avec ses administrés,
01:09:00 il est très présent dans sa circonscription,
01:09:02 et il vient dire à l'exécutif une chose,
01:09:05 attention justement au déclassement de la classe moyenne.
01:09:09 Classe moyenne, vous savez,
01:09:10 dans toute l'histoire politique du XXe siècle,
01:09:12 c'est un élément déterminant.
01:09:13 C'est un élément déterminant pendant la montée du nazisme,
01:09:16 du fascisme et du communisme aussi,
01:09:18 entre les deux guerres.
01:09:19 On observe comment cette classe,
01:09:21 elle n'est pas faiseuse de roi,
01:09:23 mais en tout cas déclencheuse,
01:09:25 elle peut être déclencheuse de révolution.
01:09:27 Et ce qui s'est passé avec les Gilets jaunes,
01:09:29 vous l'avez souligné,
01:09:31 c'est une partie, la partie la plus basse de la classe moyenne,
01:09:34 qui a glissé dans la pauvreté.
01:09:36 Et la colère, elle vient d'où ?
01:09:37 Elle ne vient pas du fait que...
01:09:39 Si, elle vient du fait de la réalisation de cette pauvreté,
01:09:42 mais du fait que ce sont des gens
01:09:44 qui toute leur vie ont obéi aux règles,
01:09:46 ont payé leurs impôts, ont payé leurs amendes,
01:09:49 ont été toujours vis-à-vis du pouvoir déférents
01:09:52 et, je dirais, se sont très bien comportés.
01:09:55 Et tout à coup,
01:09:56 ils ont l'impression qu'on leur met la tête sous l'eau.
01:09:59 Et c'est là où ça peut exploser.
01:10:00 Et ça a explosé, souvenez-vous,
01:10:02 personne ne s'y attendait,
01:10:03 à travers une augmentation du prix du diesel,
01:10:05 qui est largement inférieure au prix du diesel aujourd'hui.
01:10:09 Parfois, ça déborde.
01:10:10 Et c'est, je pense, le message de Karl Olive,
01:10:13 c'est de dire "attention, il y a une grogne qui est en train de..."
01:10:17 Et cette grogne, c'est pas une grogne des classes...
01:10:19 Il y a une grogne des classes populaires
01:10:21 qui, parfois, peut se déclencher en émeute.
01:10:24 Mais cette classe-là, en particulier,
01:10:26 ça peut conduire à des mouvements comme ça.
01:10:28 Parce que c'est une colère sourde,
01:10:30 mais qui peut, effectivement, à un moment, tout éclater.
01:10:32 À un moment, quand ces gens-là ont l'impression d'être au pied du mur
01:10:35 et de ne plus pouvoir respirer, en fait.
01:10:39 Et là, ça peut être extrêmement dangereux.
01:10:41 Et oui, les manifestations qui ont suivi les Gilets jaunes,
01:10:45 la récurrence des Gilets jaunes,
01:10:46 c'est un mouvement qui s'est étalé sur des mois,
01:10:48 avec, parfois, des émeutes qui sont allées à deux pâtés de maison de l'Elysée.
01:10:53 Souvenez-vous, quand même.
01:10:54 Oui, et il fait peut-être référence,
01:10:56 parce que moi, j'ai vu cette vidéo,
01:10:57 peut-être l'avez-vous vue circuler sur les réseaux sociaux,
01:10:59 où il y a un reportage réalisé par nos confrères
01:11:03 sur, justement, l'allocation de rentrée,
01:11:05 où il y a une Française qui dit
01:11:07 "Regardez, cette année, c'est tellement cher,
01:11:09 je vais devoir, malgré l'allocation, mettre la main au portefeuille".
01:11:12 Et il y a des Français qui disent
01:11:13 "Oui, mais nous, ça fait 50 ans qu'on fait ça,
01:11:16 c'est juste, en fait, notre quotidien".
01:11:18 Et c'est exactement ce qu'il souligne dans cette tribune.
01:11:23 Mais c'est exactement ça,
01:11:24 pour rebondir sur ce que vient de dire Régis,
01:11:26 les Gilets jaunes, c'était ça.
01:11:28 Ils disaient "Nous, on travaille à deux, deux voitures,
01:11:30 et à la fin du mois, il nous reste peut-être 100 à 200 euros, à peine".
01:11:34 Mais à peine, non.
01:11:35 Alors que par rapport à des gens qui ne travaillent pas,
01:11:37 parce que c'est aussi la question de l'état-providence aujourd'hui,
01:11:40 qui est extrêmement injuste,
01:11:42 et quand vous travaillez sur le social,
01:11:45 vous voyez bien qu'à un moment, il y a quelque chose qui ne va pas.
01:11:47 On ne peut pas, à un moment, travailler
01:11:49 et avoir autant de revenus
01:11:51 que quelqu'un qui ne travaille pas,
01:11:53 être non-actif et avoir autant de revenus
01:11:55 que quelqu'un qui travaille.
01:11:57 Et c'est ça qui le soulevait.
01:11:59 Et là, en l'occurrence, sur cette personne-là,
01:12:01 c'était vraiment très maladroit ce qu'elle a dit,
01:12:04 parce que l'allocation de rentrée scolaire,
01:12:07 c'est entre 398 à 434 euros par enfant.
01:12:10 Elle en avait quatre,
01:12:12 et quand elle a fait d'ailleurs l'addition,
01:12:13 elle en avait eu pour 292.
01:12:15 Donc ça, c'est insupportable pour les gens.
01:12:18 L'état-providence, et ils le disent,
01:12:20 ils finissent par dire "Mais nous, on est les vaches à lait,
01:12:22 on a le droit à rien, on paye tout,
01:12:24 et en plus, quand vous êtes..."
01:12:25 C'est pour ça que l'inflation, c'est intéressant,
01:12:27 parce qu'elle a beaucoup plus impacté
01:12:29 sur les classes moyennes que sur les classes modestes.
01:12:32 Parce que les classes modestes,
01:12:34 il y a les centres communaux d'action sociale,
01:12:36 il y a des tas de choses qui ont été faites,
01:12:38 il y a les restos du coeur,
01:12:40 les secours catholiques, etc.
01:12:41 D'autant plus que l'un ne supprime pas l'autre.
01:12:44 Vous pouvez aller au secours catholique,
01:12:46 vous pouvez aller au resto du coeur,
01:12:48 il y a aussi les aides du centre communal d'action sociale.
01:12:52 Et puis, autre chose que je voulais rajouter,
01:12:53 ce qu'a fait Mitterrand,
01:12:55 et qui a mal aussi ses classes moyennes,
01:12:57 ou même l'universalité et l'équité,
01:13:00 j'allais dire, de traitement des Français
01:13:04 liés à la parentalité,
01:13:05 c'est qu'il a supprimé l'universalité
01:13:08 des allocations familiales,
01:13:10 qui était quelque chose d'extrêmement important.
01:13:12 C'était un effort de la nation envers les familles,
01:13:15 et puis aussi qui encourageait la natalité.
01:13:18 Vous savez, j'ai eu un débat un jour,
01:13:19 où on m'a dit "Oui, mais les gens qui ont les moyens,
01:13:22 c'est à choix de faire des enfants ou pas".
01:13:24 Mais dans ce cas-là, non, les autres aussi.
01:13:27 Parce que du coup, jusqu'à...
01:13:29 Enfin, il faut voir, je ne vais pas trop en parler
01:13:32 de ce que je vois, mais vous avez des familles très, très, très...
01:13:36 Des familles modestes, mais très, très, très nombreuses.
01:13:40 Donc je...
01:13:41 Non, mais ce qui est intéressant de voir,
01:13:43 c'est que dans l'entourage du président de la République,
01:13:44 alors là, on parle de Carlolis,
01:13:46 il y a tout de même des élus,
01:13:47 et on parle enfin d'élus de terrain,
01:13:50 qui comprennent ce qui se passe quand même dans le pays,
01:13:53 assez régulièrement.
01:13:54 On parle des petits hommes gris
01:13:55 qui prennent des décisions comme ça.
01:13:56 C'est une réalité.
01:13:57 La réalité, on va juste parler de Gérald Darmanin,
01:13:59 à un instant, qui s'était entretenu,
01:14:02 qui s'était confié à la Voix du Nord,
01:14:04 c'était en juillet dernier,
01:14:05 puisqu'il parlait notamment de la réunion,
01:14:07 le grand rassemblement qu'il va organiser la semaine prochaine.
01:14:11 Et il estimait justement que ce déclassement,
01:14:14 ce sentiment de déclassement progressif de la classe moyenne
01:14:16 était le sujet de préoccupation.
01:14:18 Lisez-le, les gens qui viennent entre 800,
01:14:20 là on parle d'une classe même populaire,
01:14:23 et 2250 euros,
01:14:24 cette classe populaire à moyenne qui se cherche beaucoup
01:14:26 et ne trouve pas forcément de réponse
01:14:27 chez les partis de gouvernement classique,
01:14:28 et se réfugie soit dans l'abstention,
01:14:30 soit près du rassemblement national.
01:14:31 Pourquoi il ne se retrouve pas
01:14:32 chez les partis de gouvernement classique ?
01:14:33 Tout simplement parce qu'on ne parle pas d'eux,
01:14:35 trop peu ou pas du tout.
01:14:37 Mais Florian, je voudrais juste rajouter
01:14:39 le signe fort que pourrait faire le président de la République,
01:14:42 c'est justement rétablir l'universalité
01:14:44 des allocations familiales,
01:14:45 et tout ce qui va, après peut-être limiter
01:14:47 le nombre d'enfants à 4, 5 pour cette allocation,
01:14:50 mais en tout cas rétablir.
01:14:51 Et on verra si ce sujet sera abordé ou non
01:14:54 à la rentrée par le président de la République,
01:14:55 peut-être vous entend-il ce soir.
01:14:57 On le verra, la discussion se poursuit dans un instant
01:14:59 après une très courte purpub.
01:15:01 Restez bien avec nous, à tout de suite.
01:15:02 De retour sur le plateau de Punchline,
01:15:07 ravis de passer la soirée en votre compagnie,
01:15:09 toujours autour de la table,
01:15:10 Naïma M. Fadel, Pascal Bitto Pannelli,
01:15:13 Régis Le Sommier et Joseph Touvenel.
01:15:15 On continue de parler du déclassement
01:15:18 des classes moyennes et de cette inflation
01:15:22 qui vient renier jour après jour
01:15:24 le panier justement de ces Français.
01:15:27 Classe populaire, classe moyenne,
01:15:29 confondus bien évidemment.
01:15:31 Et je souhaitais aborder ce phénomène
01:15:33 qui semble s'amplifier,
01:15:35 c'était déjà le cas l'année dernière.
01:15:37 On va rappeler les chiffres du ministère de l'Intérieur,
01:15:40 ce sont ces vols dans les supermarchés
01:15:42 et les petits commerces qui ont augmenté
01:15:43 de 14 % l'année dernière.
01:15:44 Et il semble en augmentation encore cette année.
01:15:47 Alors on n'a pas encore de chiffres consolidés,
01:15:50 mais c'est en tout cas le témoignage,
01:15:52 les remontées de terrains,
01:15:54 de commerçants qui sont concernés par cela.
01:15:56 On sera justement avec un commerçant
01:15:58 dans quelques instants, Jérôme Jean,
01:16:00 qui a créé le collectif RALVOL
01:16:03 avec plusieurs autres commerçants.
01:16:05 Vous êtes commerçant à Amiens
01:16:07 et vous voulez afficher justement ces voleurs.
01:16:09 Alors concrètement, quel est votre commerce ?
01:16:13 Et alors, vous n'avez plus de commerce,
01:16:15 on me dit, mais vous avez été confronté
01:16:17 justement à ce type de phénomène
01:16:20 et vous avez très certainement des anciens
01:16:23 représentants, amis et collègues
01:16:26 de plusieurs commerces qui sont confrontés
01:16:29 à ce type de vol.
01:16:31 Quelle est l'ampleur du phénomène ?
01:16:33 Est-ce qu'il tend à s'accentuer ?
01:16:34 Et comment faites-vous collectivement
01:16:36 pour lutter contre cela ?
01:16:38 Oui, bonsoir, merci de me laisser la parole.
01:16:40 Alors j'ai été commerçant effectivement
01:16:42 en février dernier et j'ai été,
01:16:43 comme beaucoup de commerçants français,
01:16:44 victime d'un vol.
01:16:45 J'ai souhaité diffuser les images
01:16:47 de vidéosurveillance sur les réseaux sociaux.
01:16:49 Ils ont été extrêmement relayés
01:16:52 et grâce à ça, on a fait beaucoup avancer
01:16:54 l'enquête, on est en train de les identifier
01:16:56 et je pense que ça devrait aboutir.
01:16:59 À partir de ce fait-là, j'ai été très,
01:17:01 très sollicité par les commerçants.
01:17:03 Donc j'ai créé avec un certain nombre
01:17:05 d'autres commerçants un collectif
01:17:07 qui s'appelle RALVOL.
01:17:08 Ça porte bien son nom, c'est-à-dire que
01:17:10 les commerçants français aujourd'hui
01:17:11 en nom RALVOL, ils sont victimes de vol
01:17:13 tous les jours, tout le temps,
01:17:15 voire plusieurs fois par jour.
01:17:16 Il faut leur venir en aide parce que
01:17:18 ça devient insupportable.
01:17:19 Oui, on imagine que c'est insupportable.
01:17:21 Après, moi ce qui m'intéresse aujourd'hui,
01:17:25 c'est que l'une des raisons à cela,
01:17:27 même s'il y en a certains qui en profitent
01:17:29 et cela avait été votre cas,
01:17:30 je me souviens effectivement à présent
01:17:32 de ce qui s'était passé avec votre commerce.
01:17:34 Vous étiez à la tête d'un commerce
01:17:36 de vêtements et il y avait des personnes
01:17:38 qui repartaient comme cela avec
01:17:39 je ne sais combien d'habits,
01:17:42 sans gêne presque.
01:17:44 Et là, c'est un autre phénomène.
01:17:46 Moi, ce qui m'intéressait aujourd'hui,
01:17:48 c'est ce qui se passe dû à l'inflation.
01:17:50 C'est-à-dire que parfois, on a vu des retraités,
01:17:52 en tout cas, c'est les remontées de terrain
01:17:54 qu'on a dans des petits commerces de bouche
01:17:57 qui cachent du saumon ou une bonne côtelette,
01:17:59 etc., dans des caddies pour ne pas payer
01:18:02 et pour peut-être essayer de lutter
01:18:04 contre ce sentiment de déclassement
01:18:07 auquel ils font face aujourd'hui.
01:18:10 Ils tentent justement de se dire que non,
01:18:13 ils ne sont pas en train de vivre cela,
01:18:16 qu'ils peuvent encore bénéficier d'une côtelette ou autre.
01:18:20 Mais en volant, c'est bien terrible,
01:18:22 mais c'est la situation malheureusement
01:18:23 dans notre pays.
01:18:24 Non, mais il faut se pencher sur les personnes
01:18:30 qui ont une petite retraite,
01:18:32 et notamment les femmes, les veuves,
01:18:34 qui n'ont jamais travaillé et qui ont juste
01:18:35 une pension de reversion.
01:18:37 Parce que moi, je les rends compte,
01:18:38 ces femmes-là, et malheureusement,
01:18:41 elles ne vont pas dans les centres
01:18:43 communaux d'action sociale, elles ne vont pas,
01:18:45 parce qu'il y a une certaine, aussi peut-être,
01:18:47 on va dire ça comme ça, en tout cas,
01:18:49 une dignité où elles me disaient
01:18:51 « mais je ne peux pas, quand j'étais adjointe au maire,
01:18:53 chargée de l'action sociale, elles me disaient
01:18:54 « non, je ne peux pas ».
01:18:56 Et ça, il faut y pencher,
01:18:57 je pense qu'elles ont été extrêmement impactées.
01:19:01 Après, il y a aussi, alors là,
01:19:03 c'est le vol de vêtements,
01:19:05 ça a toujours existé, le vol de vêtements.
01:19:07 Oui, ça c'est un...
01:19:08 Mais le vol de nourriture,
01:19:09 c'est beaucoup plus inquiétant,
01:19:11 et beaucoup plus, j'allais dire,
01:19:13 moi ça me fait vraiment de la peine
01:19:15 de voir que les gens sont obligés
01:19:16 de voler de la nourriture,
01:19:18 et qu'aujourd'hui, on met des antivols
01:19:20 sur la viande, et effectivement,
01:19:21 la viande, parce qu'on a vu le prix
01:19:22 que ça a pris la viande.
01:19:24 Et là aussi, on a des jeunes,
01:19:25 aussi étudiants, des enfants,
01:19:27 des classes moyennes, où les parents,
01:19:29 en fait, ne pouvaient pas plus les aider,
01:19:31 et leur donner l'aide, notamment
01:19:33 sur l'hébergement et la nourriture,
01:19:35 ils ne pouvaient pas faire plus,
01:19:37 et eux qui ont été impactés aussi
01:19:39 par cette inflation.
01:19:41 Alors que par ailleurs, on a fait un geste
01:19:43 pour les enfants boursiers.
01:19:45 On va justement écouter
01:19:46 Jacquie Denson, qui était mon invité
01:19:48 un peu plus tôt dans la journée,
01:19:50 et qui nous expliquait que,
01:19:51 à la demande des commerçants,
01:19:53 compte tenu de ce phénomène
01:19:55 qui a lieu dans notre pays
01:19:56 depuis plusieurs mois,
01:19:57 il était en train de réfléchir
01:19:59 avec ses équipes à mettre
01:20:01 des systèmes de sécurité
01:20:03 sur les viandes,
01:20:05 sous la forme d'étiquettes
01:20:06 qui bipraient, donc,
01:20:07 si on ne paye pas à la caisse,
01:20:08 écoutez-le, on en parle dans un instant.
01:20:10 On a développé, suite à une demande
01:20:12 d'un grand distributeur,
01:20:14 une étiquette qui va pouvoir
01:20:16 être mise sous le buvard,
01:20:18 vous savez, souvent dans les réunions
01:20:20 des magasins,
01:20:21 font eux-mêmes le traditionnel,
01:20:23 vous savez, ils coudent devant les clients,
01:20:25 puis après, ils ont des systèmes
01:20:26 où ils mettent la viande directement
01:20:28 embarquée dans le magasin,
01:20:29 dans les hypermarchés.
01:20:30 Donc là, on a développé,
01:20:31 et ça y est, on est en test
01:20:33 dans des magasins,
01:20:34 pour qu'au moment,
01:20:35 lorsque il y a un client
01:20:37 qui commande une côte de bœuf,
01:20:38 eh bien, on va pouvoir mettre
01:20:39 un anti-vol dans le paquet,
01:20:41 et puis, qui sera retiré
01:20:43 après par le client.
01:20:44 C'est terrible de se dire
01:20:46 qu'on en arrive là,
01:20:47 Pascal Bitto-Panelli,
01:20:48 vous êtes expert en sécurité,
01:20:51 on ne pouvait pas penser
01:20:52 qu'on y arriverait là
01:20:54 à un moment pour tenter
01:20:55 de lutter contre le vol
01:20:57 de personnes qui, in fine,
01:20:59 tentent de s'accrocher
01:21:00 justement à certains produits
01:21:02 pour tenter de ne pas se dire
01:21:05 qu'ils sont en train de vivre
01:21:06 justement ce déclassement
01:21:07 qu'ils redoutaient
01:21:08 depuis plusieurs années.
01:21:09 Oui, tout à fait.
01:21:11 Alors donc, si vous voulez,
01:21:12 pour avoir été un peu plus
01:21:13 en profondeur sur le sujet,
01:21:15 on a constaté en 2022
01:21:16 une augmentation des vols
01:21:18 de 14%,
01:21:20 qui représente,
01:21:21 au niveau de la démarque inconnue,
01:21:22 donc 2% du chiffre d'affaires
01:21:24 sur la moyenne distribution,
01:21:26 ce qui est assez important.
01:21:27 Les produits phares
01:21:28 qui d'habitude sont volés...
01:21:29 Et ce qui est ensuite répercuté,
01:21:31 et ça les Français ne le savent pas,
01:21:32 sur les prix après,
01:21:34 pour éviter justement
01:21:35 d'avoir une perte.
01:21:36 Alors, d'habitude,
01:21:37 les produits phares
01:21:38 qui sont volés,
01:21:39 c'est l'alcool,
01:21:40 la parapharmacie,
01:21:41 le textile,
01:21:42 le high-tech.
01:21:43 Il se trouve que,
01:21:44 depuis cette inflation,
01:21:45 on a du vol alimentaire,
01:21:47 absolument,
01:21:48 avec une montée
01:21:49 des produits alimentaires
01:21:50 de 16% dans les prix,
01:21:52 et qu'on constate
01:21:54 que les antivols
01:21:55 qui étaient surtout
01:21:56 sur parfum/alcool,
01:21:58 commencent à aller
01:21:59 sur les produits alimentaires,
01:22:00 parce que,
01:22:01 comme on l'a entendu,
01:22:02 et on peut évidemment le comprendre,
01:22:03 il y a des commerçants
01:22:04 qui en ont ras-le-bol,
01:22:05 parce qu'on a affaire
01:22:06 à différents types
01:22:07 de voleurs, naturellement.
01:22:08 On a,
01:22:09 je ne parle pas que de l'alimentaire,
01:22:10 des voleurs professionnels,
01:22:11 occasionnels,
01:22:12 des voleurs
01:22:13 qui sont des vandales,
01:22:14 c'est-à-dire
01:22:15 qui se penchent chez eux
01:22:16 dans le magasin
01:22:17 et qui se servent,
01:22:18 malgré la sécurité privée, parfois,
01:22:21 et des gens
01:22:22 qui sont effectivement,
01:22:23 dans ce que le droit appelle
01:22:24 l'état de nécessité,
01:22:25 c'est-à-dire
01:22:26 qui,
01:22:27 en deuxième partie de mois,
01:22:29 ont un budget serré
01:22:30 et se transforment en voleurs,
01:22:33 facilités parfois
01:22:35 par les nouvelles modalités
01:22:36 de la grande distribution,
01:22:38 notamment les caisses automatiques,
01:22:40 on oublie de scanner des choses,
01:22:41 bref,
01:22:42 on a beaucoup d'évolution
01:22:43 dans cette thématique.
01:22:45 Jérôme Jean,
01:22:46 vous êtes toujours
01:22:47 en notre compagnie,
01:22:48 vous n'êtes plus
01:22:49 à la tête de votre commerce,
01:22:50 vous avez décidé,
01:22:51 justement,
01:22:52 d'arrêter parce qu'il y a
01:22:53 des vols comme ceux-là
01:22:54 qui sont trop nombreux à présent
01:22:56 et qui réduisent
01:22:58 la marge que vous pouviez faire
01:23:00 jusqu'à présent.
01:23:02 Non, c'est pas,
01:23:03 je vais être honnête avec vous,
01:23:04 c'est pas la motivation principale,
01:23:05 il y a quelqu'un
01:23:06 qui s'est présenté
01:23:07 qui a souhaité reprendre le commerce,
01:23:09 donc ça s'est fait naturellement.
01:23:11 Je voudrais rebondir
01:23:12 sur ce qui vient d'être dit
01:23:13 sur le plateau,
01:23:14 parce que je suis président
01:23:15 du collectif RALVOL aujourd'hui
01:23:16 et aujourd'hui,
01:23:17 on défend les commerçants
01:23:18 et effectivement,
01:23:19 depuis le début de cette année,
01:23:20 et ça rejoint ce qui a été dit
01:23:21 sur votre plateau,
01:23:22 on a une augmentation
01:23:23 dans les gens
01:23:24 qui adhèrent à l'association,
01:23:26 on a une vraie augmentation
01:23:27 des vols pour manger,
01:23:29 on s'en rend compte,
01:23:30 y compris dans une population
01:23:31 assez âgée parfois,
01:23:33 et ça rejoint
01:23:34 ce que vous disiez à l'instant,
01:23:35 c'est-à-dire que c'est assez prenant
01:23:36 parce qu'on sent
01:23:37 qu'il y a un vrai problème,
01:23:38 mais à côté de ça,
01:23:40 la solution à cette inflation,
01:23:42 à ces difficultés économiques,
01:23:44 on est quand même en 2023,
01:23:45 c'est incroyable
01:23:46 qu'en France,
01:23:47 ce soit difficile de manger,
01:23:48 mais la solution,
01:23:49 c'est pas d'aller voler
01:23:50 chez les commerçants,
01:23:51 parce que les commerçants
01:23:52 ne vont pas pouvoir régler
01:23:53 tous les problèmes.
01:23:54 Donc c'est ça qui est important,
01:23:55 c'est qu'il faut bien
01:23:56 resituer les choses
01:23:57 dans leur contexte,
01:23:58 et on ne peut pas opposer
01:23:59 l'inflation,
01:24:00 les difficultés que les Français
01:24:01 ont à manger aujourd'hui,
01:24:02 aux commerçants,
01:24:03 en dessinant une image
01:24:04 de ces commerçants
01:24:05 qui gagnent beaucoup d'argent
01:24:06 et qui s'en mettent plein les poches.
01:24:07 Donc voilà,
01:24:08 je voudrais bien resituer le contexte
01:24:09 et vous dire qu'effectivement,
01:24:10 les vols alimentaires
01:24:11 ont très fortement augmenté
01:24:12 depuis le début de cette année.
01:24:13 On parle de la grande distribution
01:24:15 où il y a des vols
01:24:16 dans ces magasins
01:24:17 assez importants,
01:24:18 aux surfaces importantes.
01:24:19 Mais à présent,
01:24:20 ce sont parfois
01:24:21 des tout petits commerces
01:24:22 de bouche
01:24:23 qui sont impactés.
01:24:24 On a tenté d'en joindre
01:24:25 un certain nombre
01:24:26 et vous avez répondu
01:24:27 à notre invitation
01:24:28 pour justement avoir,
01:24:30 c'est ce qu'on fait tous les jours,
01:24:32 des remontées de terrain
01:24:33 pour comprendre concrètement
01:24:34 ce qui se passe.
01:24:35 En fait, c'est juste la réalité
01:24:36 dont on parle ici.
01:24:38 Il y a sans doute plusieurs niveaux.
01:24:40 Il y a le vol par des personnes âgées.
01:24:44 On les voit aussi,
01:24:45 notamment quand il y a
01:24:46 les sorties des supermarchés,
01:24:47 quand il y a les sorties
01:24:48 des super-rettes maintenant,
01:24:49 on voit un certain nombre de personnes,
01:24:50 notamment des personnes âgées,
01:24:51 qui vont faire les poubelles
01:24:52 des super-rettes
01:24:53 parce que les super-rettes
01:24:54 sont obligées de mettre
01:24:55 à la poubelle
01:24:56 un certain nombre de produits.
01:24:57 Il y a aussi les étudiants.
01:24:58 Il y a beaucoup d'étudiants
01:24:59 qui n'ont pas l'étroitien
01:25:00 de s'acheter de la terre.
01:25:01 Je vous redonne peut-être
01:25:02 une toute dernière fois
01:25:03 la parole Jérôme Jean
01:25:04 avant qu'on poursuive
01:25:05 la discussion avec mes invités
01:25:06 parce que je sais
01:25:07 que vous devez partir.
01:25:08 Vous êtes gentil.
01:25:09 Juste une précision,
01:25:10 c'est que
01:25:11 j'ai un petit problème
01:25:12 avec la question
01:25:14 Oui, vous êtes gentil.
01:25:15 Juste une précision,
01:25:16 c'est 14,77% d'augmentation
01:25:18 des vols
01:25:19 par rapport à l'année dernière.
01:25:20 Moi, je voudrais vous dire
01:25:21 au nom des commerçants
01:25:22 en tous les cas,
01:25:23 qu'aujourd'hui, les commerçants,
01:25:24 effectivement, ils en ont ras-le-bol.
01:25:25 Alors, ça veut tout dire et rien dire.
01:25:26 Mais surtout,
01:25:27 ils ne portent plus plainte.
01:25:28 Pourquoi ils ne portent plus plainte ?
01:25:29 Parce qu'aujourd'hui,
01:25:30 la police n'a plus forcément
01:25:31 les moyens pour intervenir
01:25:32 et surtout derrière,
01:25:33 la justice,
01:25:34 les plaintes
01:25:35 n'aboutissent à rien.
01:25:36 Donc, il y a un vrai découragement
01:25:37 et j'encourage vraiment
01:25:38 les commerçants
01:25:39 à être courageux,
01:25:40 à être patients.
01:25:41 Il y a des négociations
01:25:42 qui auront lieu à la rentrée
01:25:43 avec le ministre de l'Intérieur,
01:25:44 avec le ministre de la Justice
01:25:45 au travers du collectif
01:25:46 et d'autres associations
01:25:47 de commerçants.
01:25:48 Il faut que ça change,
01:25:49 sinon, je vous le dis aujourd'hui,
01:25:50 ça se finira mal,
01:25:51 voire très mal.
01:25:52 Il y a un commerçant
01:25:53 qui se fera justice lui-même
01:25:54 et là,
01:25:55 attention aux conséquences.
01:25:56 C'est ça le problème,
01:25:57 effectivement.
01:25:58 Il y a de plus en plus
01:25:59 de commerçants,
01:26:00 on en parlait hier,
01:26:01 qui diffusent parfois
01:26:02 et c'est ce que vous aviez fait
01:26:03 à l'époque,
01:26:04 les vidéos sur les réseaux sociaux
01:26:06 de voleurs,
01:26:07 c'est-à-dire
01:26:08 "Regardez ce qui se passe chez moi,
01:26:10 essayez de m'aider".
01:26:11 C'était la suite de mon propos.
01:26:13 Je retire l'état de nécessité
01:26:15 qui est particulier.
01:26:16 Il y a aussi des gens
01:26:17 pour qui voler devient la normalité.
01:26:19 On voit de plus en plus
01:26:20 de gens qui se servent,
01:26:21 qui vendent des bonbons,
01:26:22 des trucs,
01:26:23 ce qui est quand même
01:26:24 un peu choquant,
01:26:25 ou qui prennent des fruits.
01:26:26 Il n'y a pas d'état de nécessité.
01:26:27 Et puis, la réponse de la justice.
01:26:30 Gilles-William Goldanel
01:26:32 l'a mis sur X,
01:26:33 sur X,
01:26:34 sur X,
01:26:35 sur X,
01:26:36 sur X,
01:26:37 sur X,
01:26:38 une petite vidéo
01:26:39 qui reprend une émission
01:26:40 de télévision.
01:26:41 - Anciennement Twitter,
01:26:42 puisqu'effectivement,
01:26:43 on ne sait plus trop
01:26:44 de quoi il s'agit
01:26:45 lorsque l'on parle de X.
01:26:46 - De Twitter.
01:26:47 - De Twitter.
01:26:48 - Et une juge,
01:26:49 elle sait qu'elle est filmée,
01:26:50 elle a deux personnes
01:26:51 qui ont volé de l'alcool,
01:26:52 donc ce n'est plus
01:26:53 l'état de nécessité.
01:26:54 - Oui.
01:26:55 - Elle leur fait une petite leçon
01:26:57 en leur disant
01:26:58 "Je ne suis pas là
01:26:59 pour vous juger,
01:27:00 c'est madame le juge".
01:27:01 Et à la fin,
01:27:02 "Ah ben oui,
01:27:03 mais vous ne reprenons pas,
01:27:04 c'est terminé,
01:27:05 allez bon courage,
01:27:06 au revoir".
01:27:07 Et les deux
01:27:08 qui sont d'origine étrangère
01:27:09 qui parlent aussi
01:27:10 et qui sont interrogés
01:27:11 par le journaliste,
01:27:12 ils disent "Mais alors,
01:27:13 c'est extraordinaire dans ce pays
01:27:14 parce que chez moi,
01:27:15 on serait arrêté,
01:27:16 on serait en prison,
01:27:17 on serait fait taper".
01:27:18 Et on se dit
01:27:19 à un moment donné,
01:27:20 entre taper des gens
01:27:21 quand on les met en prison,
01:27:22 ce qui n'est pas à faire,
01:27:23 mais qu'une juge
01:27:24 dit "Je ne suis pas là
01:27:25 pour vous juger",
01:27:26 ils le redisent pas,
01:27:27 on ne vole pas
01:27:28 en aucun cas.
01:27:29 - Et les Français
01:27:30 ne sont pas dupes
01:27:31 puisque lorsque l'on voit
01:27:32 les derniers sondages
01:27:33 qui ont été réalisés,
01:27:34 on peut remonter
01:27:35 même à l'année dernière
01:27:36 sur la justice,
01:27:37 faites-vous confiance à la justice,
01:27:38 décimez-vous que la justice
01:27:39 est assez sévère
01:27:40 dans notre pays,
01:27:41 en général 70, 80
01:27:42 voire 90% des Français
01:27:43 ne font pas confiance
01:27:44 malheureusement dans la justice
01:27:45 et c'est une casne
01:27:46 qui n'est pas assez sévère.
01:27:47 - Mais une maîtresse maternelle
01:27:48 qui s'adresse à deux enfants
01:27:49 et ne laisse que l'adulte,
01:27:50 pas d'enfant.
01:27:51 - On aborde un autre sujet
01:27:52 malheureusement là encore
01:27:53 que j'aurais souhaité
01:27:54 ne pas aborder avec vous
01:27:55 parce que j'aurais souhaité
01:27:56 que ça n'existe pas
01:27:57 dans notre pays,
01:27:58 c'est ce qui s'est passé
01:28:00 à Levallois-Péret,
01:28:01 on en parlait d'ores et déjà hier,
01:28:03 cette taille antisémite
01:28:04 donc sur la façade
01:28:05 d'un commerce,
01:28:06 l'individu a été interpellé
01:28:08 grâce notamment
01:28:09 aux vidéos surveillantes
01:28:11 qui ont permis
01:28:12 à la police de l'identifier,
01:28:14 il a été placé en garde à vue
01:28:15 donc l'enquête se poursuit
01:28:17 mais moi ce qui m'a frappé
01:28:19 c'est les débats
01:28:21 qui ont pu avoir lieu
01:28:22 sur les réseaux sociaux
01:28:24 et le parallèle
01:28:25 qui est fait parfois
01:28:26 avec effectivement
01:28:27 ce qui est dit
01:28:28 par certains représentants
01:28:29 de la classe politique
01:28:30 concernant des propos antisémites,
01:28:33 on a parlé assez longuement
01:28:34 ces derniers jours
01:28:36 de ce qu'avait dit
01:28:37 Médine, le rappeur
01:28:38 qui sera invité aux universités d'été
01:28:40 d'Europe Écologie et des Verts
01:28:41 et de la France Insoumise,
01:28:43 regardez ce qu'a tweeté
01:28:45 Aurélien Taché
01:28:46 qui était un député
01:28:48 dissident macroniste
01:28:50 lors de la législature précédente
01:28:52 l'antisémitisme,
01:28:54 le vrai,
01:28:55 fin de citation
01:28:56 concernant ce qui a été fait
01:28:58 puisqu'il estime que
01:28:59 les propos antisémites
01:29:01 tenus par Médine,
01:29:02 c'est ce que je comprends,
01:29:03 peut-être que je suis bête,
01:29:04 je ne sais pas,
01:29:05 ce n'est pas de l'antisémitisme
01:29:08 comme s'il y avait
01:29:09 deux types d'antisémitisme
01:29:11 dans notre pays,
01:29:13 c'est déplorable encore.
01:29:15 C'est déplorable parce que
01:29:16 ça semble,
01:29:17 on dirait qu'Aurélien Taché
01:29:18 connaît l'auteur,
01:29:20 a eu connaissance
01:29:21 de l'identité de la personne
01:29:23 et qu'il juge que cette personne
01:29:25 aurait le vrai antisémite
01:29:27 et par contre,
01:29:28 écrire "Rescanpee"
01:29:31 à propos de Rachel Khan,
01:29:33 ça, ce n'est pas de l'antisémitisme.
01:29:35 Oui, c'est-à-dire que
01:29:36 Rachel Khan avait écrit
01:29:37 sur les réseaux sociaux,
01:29:39 Médine lui a répondu,
01:29:41 le rappeur en question,
01:29:43 et il a débuté son propos
01:29:44 par "Rescanpee"
01:29:46 en faisant référence,
01:29:47 bien évidemment,
01:29:48 à son thème.
01:29:49 Ce mauvais jeu de mots
01:29:50 dont il s'est excusé après,
01:29:51 lui, ça serait,
01:29:52 c'est ce qu'a dit Marine Tondelier,
01:29:54 elle a dit,
01:29:55 elle a même laissé suggérer
01:29:57 que Médine était un peu idiot
01:30:00 et ne se rendait pas compte
01:30:02 de ce qu'il dit.
01:30:03 Et qu'elle,
01:30:04 elle lui expliquait des choses.
01:30:05 Elle allait lui expliquer
01:30:06 et tout rentrerait dans l'ordre.
01:30:08 Et là, on a quelqu'un
01:30:09 qui vient nous expliquer
01:30:10 qu'il y aurait un antisémitisme,
01:30:11 celui-là qui est visible, etc.
01:30:13 Et un autre qui serait moins grave,
01:30:15 qui serait le faux, en fait.
01:30:17 C'est complètement incroyable.
01:30:18 Et si Médine s'était excusé,
01:30:19 là, pour le coup,
01:30:20 Aurélien Taché
01:30:21 a retweeté ensuite
01:30:23 en disant qu'il ne peut que
01:30:25 réitérer ses propos.
01:30:27 On va voir ensemble
01:30:28 ce qu'il a dit sur les réseaux sociaux.
01:30:29 "Lutter contre l'antisémitisme
01:30:30 en se votant dans des polémiques stériles,
01:30:32 c'est laisser la liberté d'agir
01:30:33 aux propagateurs de haine.
01:30:34 Je ne peux que réitérer mon propos."
01:30:37 Donc voilà, il persiste et signe.
01:30:39 Écoutez l'analyse de Benjamin Morel,
01:30:40 puis on ouvre la discussion ensemble
01:30:42 sur ces deux types d'antisémitisme,
01:30:44 donc visiblement.
01:30:46 Il n'y a pas un ancien antisémite
01:30:48 qui serait horrible
01:30:49 et un nouveau qui serait tolérable.
01:30:51 Il y a l'antisémitisme
01:30:52 et il est puant,
01:30:53 quoi qu'il arrive,
01:30:54 et il est dangereux, quoi qu'il arrive.
01:30:55 Parce que vous savez,
01:30:56 les Allemands ne se sont pas réveillés
01:30:57 antisémites en 1933.
01:30:59 En fait, ils se sont habitués.
01:31:00 Parce que pendant des années,
01:31:01 avant même l'arrivée des nazis au pouvoir,
01:31:03 il y avait ce fond antisémite.
01:31:04 On acceptait qu'il puisse y avoir
01:31:05 ce type de taxe fait par les SA, etc.
01:31:07 Et le jour où, en effet,
01:31:08 il y a l'arrivée au pouvoir,
01:31:10 ça paraît presque banal,
01:31:11 ça paraît presque normal.
01:31:12 Donc il ne faut pas s'habituer.
01:31:13 Ça, c'est infâme.
01:31:15 Ça, c'est dégueulasse.
01:31:16 Ça, c'est horrible.
01:31:17 Le petit acte antisémite,
01:31:18 la petite menace
01:31:20 ou la petite insulte lancée dans la rue,
01:31:22 elle l'est tout autant.
01:31:23 Tout acte antisémite doit être dénoncé.
01:31:25 Tout acte antisémite doit être,
01:31:27 aujourd'hui, combattu
01:31:28 avec la première fermeté.
01:31:29 Ça tombe sous le sens,
01:31:30 on a envie de dire.
01:31:31 Mais visiblement,
01:31:32 ce qui est désastreux,
01:31:33 c'est qu'une partie de la classe politique,
01:31:34 une faible partie de la classe politique,
01:31:36 ne semble pas le comprendre.
01:31:37 Ou l'a compris,
01:31:38 et instrumentalise,
01:31:40 entre guillemets,
01:31:41 ces propos utilisés par ce rappeur.
01:31:43 Effectivement, il s'est excusé
01:31:45 pour faire du "clientélisme".
01:31:47 Non, mais écoutez,
01:31:48 on a encore une fois cette gauche,
01:31:52 cette gauche qui excuse
01:31:54 en fonction d'où vient le racisme
01:31:58 ou l'antisémitisme.
01:32:00 Il y a effectivement un racisme
01:32:02 ou un antisémitisme.
01:32:04 Il n'est pas différent
01:32:06 en fonction de notre couleur de peau
01:32:08 ou de notre religion.
01:32:10 Vous voyez, c'est ça qui est grave.
01:32:12 Et moi, j'ai toujours rencontré,
01:32:13 parce que ce n'est pas d'aujourd'hui,
01:32:15 pour être honnête.
01:32:17 Rappelez-vous,
01:32:19 tous ces établissements publics,
01:32:21 où il n'y a plus aujourd'hui
01:32:23 d'enfants juifs,
01:32:25 parce que clairement,
01:32:26 à un moment même,
01:32:27 les chefs d'établissement
01:32:28 leur disaient,
01:32:29 il vaut mieux partir
01:32:30 parce qu'on ne pourra pas vous protéger.
01:32:32 C'est Jean-Pierre Aubin,
01:32:34 l'inspecteur qui a fait un livre
01:32:37 et qui raconte ça.
01:32:38 Et c'est des choses que j'ai vues moi.
01:32:40 Regardez les villes comme Sarcelles
01:32:41 et d'autres villes.
01:32:43 Certains représentants
01:32:44 de cette communauté à Sarcelles
01:32:45 se sont réinstallés à Levalois-Pérez.
01:32:47 Exactement.
01:32:48 Donc le problème aujourd'hui,
01:32:50 c'est que c'est le drame de notre pays.
01:32:53 C'est que quand on aborde des questions
01:32:55 qui sont extrêmement importantes
01:32:56 pour la société,
01:32:57 pour tous,
01:32:58 et pour le vivre ensemble,
01:32:59 et pour la cohésion nationale,
01:33:02 vous avez toujours des cris d'enfrée,
01:33:04 des nuanceurs, etc.
01:33:05 Et j'ai envie de dire que cette gauche,
01:33:07 qui nous assigne à origine
01:33:10 et à religion,
01:33:11 elle nous fait du mal.
01:33:12 Et elle a fait du mal depuis plus de 40 ans
01:33:15 aujourd'hui à des personnes
01:33:16 issues de l'immigration
01:33:17 parce qu'elle fait penser
01:33:18 qu'on peut être complice
01:33:20 de cet antisémitisme.
01:33:23 Et c'est ça qui me met moi en colère,
01:33:25 c'est que des Médines,
01:33:26 ils ne représentent absolument rien.
01:33:28 Et Médine, il a fait un tweet antisémite,
01:33:32 point à la ligne.
01:33:34 On va écouter la réaction
01:33:36 du vice-président Ducriff.
01:33:39 Il ne faut jamais s'habituer à la haine et au pire.
01:33:42 L'antisémitisme est un baromètre.
01:33:44 Il est le baromètre d'une société
01:33:46 qui est malade,
01:33:47 qui revoit réapparaître
01:33:49 ses vieux fantasmes
01:33:50 et surtout ses vieilles haines.
01:33:52 Je le dis souvent et nous le répétons,
01:33:54 l'antisémitisme n'est pas le problème des juifs.
01:33:56 L'antisémitisme est le problème
01:33:57 de la société française,
01:33:59 de son mal-être,
01:34:00 de sa permissivité
01:34:02 qui a fait en sorte
01:34:03 que les dix sont tombés,
01:34:06 que les anciens fantasmes
01:34:07 peuvent s'exprimer librement
01:34:09 et que l'antisémitisme
01:34:10 a pris différentes formes.
01:34:13 C'est extrêmement intéressant,
01:34:14 je trouve, ce qu'il dit à l'instant,
01:34:16 ce qu'il disait à l'instant
01:34:17 sur c'est un baromètre, finalement,
01:34:19 de ce qui se passe dans notre société.
01:34:20 J'ai un peu l'impression
01:34:21 qu'effectivement, c'est un baromètre
01:34:23 qui devrait nous alerter.
01:34:24 Et le baromètre,
01:34:25 il va quand même vers l'orage
01:34:26 puisque Gilles Tailleb,
01:34:27 comme Benjamin Moëlle,
01:34:28 disent ne pas s'habituer.
01:34:30 Mais on s'habitue.
01:34:31 On s'habitue de voir devant les synagogues
01:34:33 des militaires en armes,
01:34:35 ce qui n'était pas le cas
01:34:36 il y a 20 ans quand même.
01:34:37 On s'habitue de voir des familles
01:34:40 qui disparaissent
01:34:42 d'un certain nombre de quartiers.
01:34:44 À côté de chez moi, c'est le cas.
01:34:46 On voit les familles juives
01:34:47 qui s'en vont, qui quittent les écoles.
01:34:49 On s'habitue à voir l'école juive
01:34:50 qui n'est pas très loin de chez moi
01:34:52 avec maintenant des murs.
01:34:53 On a l'impression que c'est une prison,
01:34:55 alors qu'avant c'était une école.
01:34:56 D'ailleurs, ils ont enlevé le nom.
01:34:58 On n'a plus le nom.
01:35:00 Il y a des barbolets autour, etc.
01:35:02 En fait, on s'habitue.
01:35:03 Et ce commerçant qui dit
01:35:05 "Non, il faut le voir,
01:35:07 il ne faut pas l'enlever".
01:35:08 Je comprends ce qu'il dit.
01:35:09 Oui, mais c'est pour cela
01:35:11 qu'il a souhaité ne rien faire.
01:35:13 On a une pensée, bien évidemment,
01:35:15 pour lui qui vient d'ouvrir
01:35:16 à peine son commerce
01:35:17 il y a quelques mois.
01:35:18 Il ne faut pas croire que ce radicalisme,
01:35:20 cet antisémitisme, le racisme
01:35:23 touchent toutes les communautés.
01:35:25 Il ne faut pas dire que c'est les uns
01:35:27 ou c'est les autres.
01:35:28 Toutes les communautés sont touchées
01:35:29 et toutes les communautés subissent.
01:35:31 Et on espère, malheureusement,
01:35:34 que ce qui s'est passé à Levallois-Perret,
01:35:36 ça va créer une prise de conscience
01:35:38 dans certains esprits.
01:35:39 Sans que les accusations d'un clan
01:35:41 qui nous dit "C'est les méchants"
01:35:43 comme si on était encore dans les années 30,
01:35:44 ils sont là et qu'oublient
01:35:45 ce qui se passe aujourd'hui.
01:35:47 C'est pour cela qu'il ne faut pas
01:35:48 trier de ce dont il vient.
01:35:50 C'est ça.
01:35:51 Ce qui est pire, finalement,
01:35:53 c'est ce tweet de Rémi Attaché.
01:35:55 Oui, exactement.
01:35:56 L'antisémitisme, le vrai.
01:35:58 Et l'autre qui ne l'est pas.
01:36:00 J'allais dire, on a l'impression
01:36:02 qu'il ne l'a pas compris,
01:36:03 mais il n'a pas compris,
01:36:04 puisque visiblement,
01:36:05 lorsque l'on regarde le tweet suivant,
01:36:07 c'est un élu de la République.
01:36:09 C'est terrible.
01:36:11 Il n'y a pas de gré, il n'y a pas de nuance,
01:36:13 il y a de l'antisémitisme, un point c'est tout.
01:36:16 Et il est aussi dangereux qu'inacceptable.
01:36:19 On a une petite trentaine de secondes.
01:36:22 Est-ce que Samira, on a le temps
01:36:24 de vous montrer cette...
01:36:26 Allez, on n'a pas le temps, vraiment.
01:36:28 Il me reste 20 secondes.
01:36:30 Je souhaitais vous montrer
01:36:32 ces quelques images.
01:36:34 On a beaucoup parlé de la boîte à archives.
01:36:36 Ressortir ce que disait Jacques Chirac,
01:36:38 puisque malheureusement, sujet plus léger.
01:36:40 On aura l'occasion de regarder ça
01:36:42 lors d'une prochaine émission.
01:36:44 Ce qu'il disait quant à son souhait
01:36:46 de se baigner dans la scène,
01:36:47 puisque malheureusement,
01:36:48 et on a beaucoup parlé des JO ces derniers jours.
01:36:50 Nouveau coup dur pour les organisateurs
01:36:52 des JO, puisqu'il y a des épreuves test
01:36:54 qui se déroulent en ce moment
01:36:55 pour savoir si on pourra se baigner
01:36:57 ou pas dans la scène.
01:36:58 Et malheureusement, nouvelle épreuve test
01:37:00 qui a dû être annulée.
01:37:01 On aura l'occasion de voir cette archive
01:37:03 intéressante avec Jacques Chirac.
01:37:05 C'était en 1990.
01:37:07 Merci pour cette émission.
01:37:09 Ça a été vraiment un plaisir.
01:37:11 L'information se poursuit.
01:37:12 Quant à moi, je vous retrouve
01:37:14 demain matin, 6h, pour la matinale.
01:37:16 Allez, le rendez-vous est pris.
01:37:19 - Ah oui, non. - Non.