Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisEte
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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans La Parole aux Français, l'émission qui vous donne la parole.
00:00:07 Même l'été, au sommaire, cet après-midi, à Lisieux, le principal d'un collège a été retrouvé mort dans son établissement.
00:00:15 Il s'était rendu sur place suite au déclenchement d'une alarme. La police judiciaire de Caen a été saisie.
00:00:21 Le Conseil d'État a donc décidé de suspendre hier la dissolution des soulèvements de la terre,
00:00:27 décision certes temporaire mais qui interroge notamment pour les agriculteurs visés par des actions de militants écologistes.
00:00:34 Et puis ce week-end est un week-end particulièrement chargé sur les routes, bison fûté voie rouge dans le sens des départs, prudence.
00:00:40 Donc si vous prenez le volant, on fera d'ailleurs le bilan sur les derniers chiffres de la sécurité routière.
00:00:47 On commence les débats dans quelques instants, je vous présenterai mes invités.
00:00:50 Mais d'abord, c'est le Point sur l'information à 13h avec vous, Adrien Smitteri. Bonjour.
00:00:54 Bonjour Thomas, bonjour à tous. Un nouveau naufrage d'une embarcation de migrants dans la Manche.
00:01:01 Au moins six personnes sont décédées. Les recherches se poursuivent au large de Sangatte dans le Pas-de-Calais.
00:01:07 Une cinquantaine de passagers ont pu être secourus. Depuis 2018, plus de 100 000 migrants ont traversé illégalement la Manche.
00:01:16 C'est un ouf de soulagement au Guatemala.
00:01:19 Quatre touristes français, dont un garçon de six ans, ont été retrouvés vivants hier après avoir passé deux jours dans la forêt d'un parc archéologique.
00:01:28 Ils avaient été vus pour la dernière fois mercredi déshydratés. Ils ont tous été stabilisés selon les secours.
00:01:35 Et puis la saison de Ligue 1 a débuté hier soir. Nice et Lille ont fait match nul à l'Allianz Riviera.
00:01:41 Ce soir, le Paris Saint-Germain affronte l'Orient au Parc des Princes. Le club a officialisé la venue à Doucemanne d'Embelé en provenance du FC Barcelone.
00:01:49 Le montant du transfert est estimé à 50 millions d'euros.
00:01:52 Merci beaucoup Adrien Spiteri. A tout à l'heure pour un nouveau point sur l'info.
00:01:59 Mes invités m'ont rejoint à mes côtés. A ma gauche, Bernard Cohen à date. Bonjour.
00:02:04 Président du Cercle de réflexion Étienne Marcel. Merci de passer une partie de l'après-midi en notre compagnie.
00:02:09 Et à vos côtés, Alberto Toscano, journaliste, écrivain. Bonjour Alberto, merci également d'être là.
00:02:14 Et puis William T. face à vous. Bonjour William. Politologue.
00:02:17 On va commencer messieurs avec une actualité qui ne nous a pas échappé, une actualité dramatique.
00:02:22 A Lisieux, Stéphane Vittel, le principal d'un collège, a été retrouvé mort dans son établissement dans des conditions suspectes.
00:02:30 Mathilde Ibanez nous résume les faits.
00:02:34 Selon les premiers éléments de l'enquête, Stéphane Vittel, directeur au collège Pierre Simon à Lisieux dans le Calvados,
00:02:41 a été retrouvé mort ce vendredi matin dans les parties administratives de l'établissement.
00:02:46 Il y était pour une vérification après le déclenchement d'une alerte sécurité vers 6h30.
00:02:51 Selon nos confrères de France Bleu Normandie, qui a révélé l'information,
00:02:55 il partait en vacances avec sa femme et ses enfants avant de faire demi-tour et de se rendre au collège.
00:03:01 Sa famille l'attendait dans la voiture mais après de longues minutes d'attente, c'est sa fille qui allait à sa recherche et a fait la macabre découverte.
00:03:10 Alertée par les cris de son enfant, sa femme est alors rentrée dans l'enceinte de l'établissement,
00:03:15 a vu son mari allongé au sol, lui a prodigué les premiers soins avant l'arrivée des secours vers 7h mais ils n'ont pas pu le réanimer.
00:03:25 L'opéopsy sera pratiquée rapidement pour éclaircir les causes du décès car les enquêteurs estiment qu'il s'agit d'une mort suspecte.
00:03:32 La police judiciaire de Caen a été saisie.
00:03:35 Dès l'annonce de son décès, des élèves, des professeurs se sont rendus spontanément devant l'établissement pour rendre hommage à leur principal.
00:03:43 Stéphane Vittel était décrit comme un homme très investi, passionné par son métier,
00:03:48 proche des élèves, proche de ses professeurs. Sur le réseau social X, anciennement Twitter,
00:03:54 le ministre de l'éducation Gabriel Attal a tenu à rendre hommage au principal où l'on peut lire
00:03:59 "Je m'associe à la peine et à l'émotion des enseignants, élèves et personnels qui pleurent la mort de Stéphane Vittel.
00:04:06 Mes pensées et mon soutien tout entier vont à sa famille et à ses collègues."
00:04:10 Et pour en parler, nous sommes en direct avec le député du Calvados, Jérémy Patrier-Laitus.
00:04:16 Bonjour monsieur le député, merci de répondre à nos questions cet après-midi sur CNews.
00:04:21 On imagine une forte émotion également pour vous à la découverte de ce drame à Lisieux.
00:04:27 Oui bien sûr, il y a une émotion qui est aujourd'hui partagée par les habitants de Lisieux,
00:04:32 par les élèves, les parents d'élèves des différents établissements dans lesquels il avait travaillé.
00:04:37 Votre consoeur l'a dit, c'était un homme qui était apprécié de tous, reconnu.
00:04:43 C'était ce qu'on appelait les huissards noirs de la République, c'est-à-dire des personnes complètement dévouées à l'école de la République,
00:04:50 à la réussite de ses élèves. C'était un principal qui ne fermait pas les yeux sur les défis de notre système éducatif,
00:04:55 le harcèlement scolaire, etc. C'était un homme engagé d'ailleurs qui voulait faire de ses élèves des vraies étapes citoyens.
00:05:01 Il devait l'accueillir un jour à l'Assemblée nationale avec ses élèves. Il se réjouissait de cette visite.
00:05:06 Il m'en réjouissait aussi parce que c'était l'occasion de faire venir ses élèves d'autres villes,
00:05:11 de partir de Lisieux à l'Assemblée nationale à Paris pour aussi leur ouvrir des horizons. C'était un homme remarquable.
00:05:17 Quel lien justement vous entreteniez avec ce principal du collège ? Vous dites donc que vous le connaissiez personnellement.
00:05:24 On avait des liens doubles parce que c'était à la fois le principal d'un collège important de ma circonscription,
00:05:29 je suis le député, et puis c'était par ailleurs quelqu'un qui était engagé en politique, même s'il séparait totalement ces deux engagements.
00:05:36 J'avais eu l'occasion de le croiser et de travailler avec lui dans ses différentes casquettes, ses différentes fonctions.
00:05:43 J'ai eu sa femme hier pour lui dire toute ma peine, mon émotion, et lui dire que j'étais à son écoute et à celle de ses enfants.
00:05:51 Quel peut être le rôle d'un député lorsqu'un drame pareil arrive dans sa circonscription ?
00:05:55 C'est d'accompagner à la fois la famille, les habitants aussi, parce qu'on a vu des rassemblements devant ce collège.
00:06:02 Quel va être votre rôle dans les prochaines heures ?
00:06:04 Oui, vous savez, le député a plusieurs rôles. Dans le temps législatif, on y reviendra.
00:06:08 Peut-être qu'il y a des choses, et on verra ce qui sort de l'enquête.
00:06:12 Et de moment venu, s'il faut prendre ses responsabilités et faire évoluer les choses, je le ferai entendre et savoir.
00:06:17 Mais en attendant, vous savez, un député, c'est quelqu'un qui est élu par les habitants d'un territoire, d'une circonscription.
00:06:22 Je vis parmi ces habitants, je les connais.
00:06:24 Et hier, les parents d'élèves m'ont informé, m'ont demandé s'ils pouvaient organiser un rassemblement spontané devant le collège.
00:06:32 C'est aussi le rôle du député, je crois, d'être aux côtés des habitants, à leur écoute, les accompagner.
00:06:37 La justice fait son travail, la police fait son travail, et je fais le mien.
00:06:42 J'ai échangé avec la première ministre tout à l'heure, avec le ministre de l'Éducation nationale.
00:06:46 Moi, ce que je veux saluer aussi, c'est la mobilisation de tous les services de l'État.
00:06:49 On est en plein milieu du mois d'août, et le rectorat de Normandie, la police, la justice,
00:06:54 tous les services sont entièrement mobilisés pour faire la lumière sur ce drame.
00:06:58 Et je veux saluer leur engagement.
00:07:00 Est-ce que vous pouvez nous parler du quartier de Hauteville dans lequel était situé ce collège ?
00:07:04 C'est un quartier prioritaire de la ville, mais qui ne rencontre pas tant de difficultés.
00:07:08 Vous pouvez nous décrire un peu ce quartier ?
00:07:10 Bien sûr, c'est un quartier qui a été construit après la Seconde Guerre mondiale,
00:07:15 qui est un quartier prioritaire de la ville, mais qui connaît aujourd'hui une transformation radicale.
00:07:19 C'est un des plus grands plans de l'agence de rénovation urbaine, avec des tours qui sont détruites,
00:07:23 avec une vraie rénovation urbaine, des centaines de millions mis par l'État.
00:07:28 La première ministre est venue il y a quelques semaines, parce qu'il y a eu quelques émeutes,
00:07:32 il y a quelques semaines à Lisieux, et elle a rencontré des habitants qui y vivent bien,
00:07:35 des commerçants qui sont heureux d'y travailler.
00:07:37 Donc ce n'est pas un quartier qu'il faut stigmatiser.
00:07:39 D'ailleurs, moi je demande à ce que l'enquête soit rapidement menée,
00:07:44 et qu'on éclaircisse rapidement les causes du décès, pour voir.
00:07:48 Parce que rien ne dit que c'est des personnes qui étaient présentes,
00:07:51 puisque apparemment la femme de Stéphane Vittel décrit une voiture qui part en tronc.
00:07:56 Voilà, viennent du quartier. En tout cas c'est un quartier où on vit bien,
00:08:00 où il fait de bonnes vides, et qui est en pleine transformation, en pleine mutation.
00:08:03 Et vous voyez hier, les habitants de ce quartier se sont rassemblés spontanément,
00:08:07 il y a une vraie sidération.
00:08:09 Justement, les conditions de ce drame, vous en parliez,
00:08:12 elles sont suspectes, avec des déclarations, vous l'avez dit aussi,
00:08:15 de la femme de ce principal du collège. Est-ce qu'elle vous interroge là aussi,
00:08:20 ces conditions ? Vous parlez de l'enquête, elle n'est faite que commencer évidemment,
00:08:24 mais il y a évidemment beaucoup de zones d'ombre encore.
00:08:27 Bien sûr, qu'un principal meure dans son établissement en plein mois d'août,
00:08:31 c'est absolument insensé. Rare, un de vos collègues, confrères,
00:08:36 disait que la mort d'un principal dans son établissement,
00:08:39 on les compte sur les doigts d'une main, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:08:42 Et encore plus dans des conditions aussi suspectes.
00:08:46 Ce que je sais, c'est ce que vous savez par ailleurs, ce que France Bleu a révélé,
00:08:49 c'est qu'effectivement, il y a aujourd'hui une enquête de la police judiciaire
00:08:52 qui est confiée à la PJ de Caen, en lien avec le parquet de Lisieux,
00:08:56 qu'il y a effectivement des suspicions assez fortes sur des circonstances
00:09:01 qui sont aujourd'hui décrites comme suspectes, une voiture qui part en trombe, etc.
00:09:05 Il faut que l'autopsie, votre conseilleur le disait,
00:09:08 une autopsie va être réalisée très prochainement, si ce n'est pas en cours.
00:09:11 Elle permettra de dire au moins ce qu'il en est des causes de son décès,
00:09:15 et ensuite d'aller plus loin dans les investigations, s'il faut aller plus loin.
00:09:21 Un dernier mot sur, vous l'avez dit, l'investissement du ministre de l'Éducation nationale
00:09:26 et de la Première ministre. Vous êtes en lien continu avec eux ?
00:09:29 J'ai été très touché. J'ai reçu ce matin un message de la Première ministre
00:09:33 qui m'a exprimé son soutien, m'a indiqué que les services de l'État
00:09:38 étaient à mon écoute, à l'écoute des habitants, de la famille.
00:09:43 Je tiens aussi, vous savez, quand dans notre pays les choses fonctionnent mal, on le dit,
00:09:47 quand ça fonctionne bien, il faut le dire aussi.
00:09:49 Je me répète, je veux saluer à la fois les élus, les services de l'État,
00:09:53 et on se sent accompagnés, c'est important, parce que les habitants,
00:09:56 parfois dans nos territoires ruraux, moi je suis allé dans un territoire rural,
00:09:59 on a le sentiment que l'État est loin, que les services de l'État sont loin,
00:10:02 là ils se sentent accompagnés et soutenus, et c'est important aussi.
00:10:05 Merci beaucoup Jérémie Patrier-Lettus d'avoir été en direct avec nous
00:10:09 cet après-midi sur CNews.
00:10:12 Messieurs, Alberto Toscano, je m'adresse à vous.
00:10:15 On voit que les conditions autour de ce drame, évidemment, vont être très prudentes,
00:10:18 on ne sait pas grand-chose pour l'instant des circonstances de son décès,
00:10:22 malgré tout, vous l'avez entendu par la voix de ce député du Calvados,
00:10:26 il y a un certain nombre d'interrogations autour de ce drame.
00:10:29 Exactement. Il faut être prudent, très prudent, parce que c'est un sujet hyper sensible,
00:10:36 quand on parle des enseignants, surtout dans une situation délicate,
00:10:43 évidemment on a envie d'imaginer des souvenirs du passé,
00:10:50 et c'est des souvenirs très tristes.
00:10:54 Donc, il faut être prudent, au moins, attendre le résultat de l'autopsie.
00:10:59 Mais quand même, cet enseignant était en voiture avec sa famille,
00:11:06 évidemment il a été appelé par quelqu'un, on peut imaginer.
00:11:11 C'est l'alarme qui s'est déclenchée.
00:11:13 Il a reçu un appel, il a reçu une sollicitation,
00:11:17 qui l'a poussé à revenir à l'intérieur de ce lycée,
00:11:21 et on peut même supposer qu'il n'est pas impossible qu'il s'agissait d'un piège.
00:11:29 Mais là, vraiment, je m'arrête sur ce sujet,
00:11:33 parce qu'on a besoin d'avoir plus d'informations,
00:11:36 comme d'ailleurs le député a très bien dit.
00:11:38 Une fois qu'on a dit ça, toutefois, on peut dire qu'aujourd'hui en France,
00:11:44 comme en Italie, comme ailleurs en Europe,
00:11:46 les enseignants sont en première ligne devant toute une série de mécontentements,
00:11:53 de protestations et parfois de violence.
00:11:57 Ma sœur, enseignante pendant 40 ans dans une ville de l'Italie du Nord,
00:12:04 m'a raconté ce qu'elle vivait, surtout lors des dernières années,
00:12:11 ce qu'elle a vécu à l'école.
00:12:13 C'est des situations, même pour des choses très banales,
00:12:16 qui risquent toujours d'aborder dans l'intimidation,
00:12:19 voire dans des actes de malveillance.
00:12:22 Sa voiture a été plusieurs fois endommagée.
00:12:25 Donc, les enseignants, il faut porter un énorme respect pour les enseignants.
00:12:30 Les enquêtes de l'OCDE sur le niveau des étudiants,
00:12:36 qui voient d'ailleurs la France plutôt bas et l'Italie encore plus bas,
00:12:41 disent que les pays où le niveau des étudiants est supérieur,
00:12:49 dont le niveau des jeunes est plus élevé,
00:12:51 sont les pays où l'opinion publique a plus de respect de la profession d'enseignant.
00:12:57 -Ouliam Thé, encore une fois, faisons preuve de prudence sur ce drame
00:13:00 dont on ne connaît encore pas grand-chose.
00:13:02 Malgré tout, évidemment, forte émotion près de ce collège.
00:13:06 -Oui, bien sûr, c'est malheureux à deux titres.
00:13:08 C'est malheureux parce que, évidemment, c'est une mort
00:13:11 qui va faire beaucoup de pertes à la communauté et à l'ensemble de la ville,
00:13:15 qui était quand même un chef d'établissement qui était respecté
00:13:17 et qui avait montré justement qu'il était dévoué à sa tâche.
00:13:21 C'était quelqu'un qui était sur sa route pour aller sur son lieu de vacances
00:13:23 et pour un signal d'alarme, il est venu voir lui-même
00:13:26 parce qu'il était attaché à son établissement,
00:13:28 il était attaché à l'établissement qui accueillait ses élèves.
00:13:30 -Le dévouement d'ailleurs.
00:13:31 -Le dévouement de cette personne.
00:13:33 Effectivement, on ne peut pas parler.
00:13:34 La seule chose qu'on peut savoir, c'est que le parquet parle de mort suspecte,
00:13:37 alors qu'on pensait initialement que c'était une mort par crise cardiaque.
00:13:40 L'autopsie et l'enquête vont se poursuivre pour voir les circonstances de ce drame.
00:13:44 La question aussi qu'on peut se poser sur la question des chefs d'établissement,
00:13:47 du personnel de l'éducation nationale, c'est pourquoi est-ce que potentiellement
00:13:51 vous avez autant d'agressions, pas de décès, mais autant d'agressions,
00:13:56 d'insultes et de menaces envers le personnel enseignant ?
00:13:59 Je crois que selon les chiffres du ministère de l'Éducation nationale,
00:14:01 vous avez 6 % du personnel de l'éducation nationale
00:14:05 qui est visé par des agressions physiques.
00:14:07 Vous avez 16 % du personnel de l'éducation nationale
00:14:09 qui est ciblé par des menaces et des insultes au quotidien.
00:14:12 Donc, même si on ne connaît pas les circonstances du drame,
00:14:15 on peut se poser la question de la sécurité de notre personnel d'éducation nationale
00:14:18 et l'ensemble du personnel de service public qui est en première ligne
00:14:21 avec une hausse constante des agressions, des insultes et du quotidien.
00:14:24 On parle quand même de profession où c'est la vocation qui est en jeu,
00:14:27 ce n'est pas forcément sur les questions de salaire.
00:14:29 Or, sur ce qu'on appelle l'engagement immatériel et l'engagement immatériel,
00:14:35 sur la vocation et sur l'engagement matel, il faut faire en sorte que l'État
00:14:38 puisse soutenir ses enseignants, ses chefs d'établissement
00:14:40 et l'ensemble des personnes qui œuvrent pour le bien commun.
00:14:43 Je vous fais réagir, Bernard Cohen à Dan dans un instant.
00:14:45 D'abord, je vous propose d'écouter le maire d'Olisieux
00:14:47 qui a été interrogé tout à l'heure sur notre antenne.
00:14:49 Il parle de l'hommage dans la ville.
00:14:52 Oui, j'ai échangé avec madame Wittel qui est évidemment sous le choc.
00:14:57 On a échangé aussi sur la mise en place d'un hommage à son mari.
00:15:03 On prend le temps de le faire ensemble et on respectera le choix
00:15:07 et les volontés de la famille quant à cette manifestation
00:15:10 qui devra avoir lieu, ne serait-ce que pour saluer la mémoire de cet homme
00:15:14 qui était un homme attentif, investi, qui aimait son métier.
00:15:19 On voit évidemment que la mort de ce principal provoque une très vive émotion à Lisieux.
00:15:24 Ça montre aussi le rôle primordial des principaux
00:15:28 et plus généralement du corps enseignant dans ces villes.
00:15:31 Oui, mais comment ne pas être ému, comment ne pas être sous le choc ?
00:15:35 D'abord pour la famille.
00:15:38 Vous partez en vacances, vous revenez et vous trouvez votre père ou votre mari
00:15:42 glissant sur le sol par terre et inanimé.
00:15:47 Donc une pensée bien entendu pour la famille, pour la fille, pour l'épouse.
00:15:52 Je suis déjà ravi que la première ministre et surtout le ministre de l'Éducation nationale
00:15:58 n'ait pas attendu pour réagir parce qu'on a besoin, et ça a été bien dit par l'ensemble d'entre nous,
00:16:02 d'une manifestation forte de soutien ainsi que les élus
00:16:06 pour un homme qui avant d'être un proviseur était un citoyen engagé.
00:16:10 C'est ce que je retiens, sans mauvaise histoire.
00:16:14 Un homme engagé dans sa cité, dans son école, dans la République,
00:16:17 avec un engagement républicain, et ça c'est une belle chose.
00:16:21 Deuxième point, et c'est Alberto qui l'a bien dit,
00:16:25 attention de ne pas aller trop vite en besogne.
00:16:28 On ne connaît pas les raisons de cette mort.
00:16:33 Est-ce qu'il s'agit d'une mafia ? Est-ce qu'il s'agit d'un vol ?
00:16:38 Est-ce qu'il s'agit d'une haine personnelle ?
00:16:42 Là aujourd'hui c'est le lieu de l'enquête, il faut qu'elle aille vite.
00:16:46 Il faut aussi, et ça a été rappelé par William, que les professions qui sont exposées,
00:16:51 et les enseignants aujourd'hui on le voit bien, sont de plus en plus exposés,
00:16:55 soient protégés, mieux protégés par la loi, valorisés dans leur métier, valorisés dans leur salaire.
00:17:01 Et puis je rappelle pour ceux qui ne le sauraient pas, souvent les enseignants vivent,
00:17:05 surtout les enseignants, les directeurs vivent à l'école.
00:17:08 Il ne semble pas être le cas pour lui.
00:17:10 Il n'est pas le cas, mais il y a aussi une conséquence supplémentaire,
00:17:12 c'est-à-dire une capacité à s'investir deux fois plus,
00:17:15 c'est-à-dire à faire en sorte que le lieu de l'établissement
00:17:18 est un lieu quasiment de propriété privée, on y tient beaucoup plus,
00:17:22 parce qu'on veille tout simplement à ce qu'il n'y ait pas de dégradation,
00:17:25 qu'il n'y ait pas de vol, qu'il n'y ait pas de gestes désagréables
00:17:29 qui empêchent à l'établissement de fonctionner, tout simplement de le mettre en péril.
00:17:33 Beaucoup d'émotion pour moi, j'ai enseigné, je vois cette difficulté des enseignants
00:17:38 de pouvoir exprimer souvent des valeurs républicaines
00:17:42 au sein d'un contexte extrêmement difficile de perte de valeur.
00:17:46 Et puis une enquête qu'on souhaite la plus vive possible,
00:17:50 qui ne fera pas effacer la douleur de la perte d'un père et d'un mari.
00:17:55 Vous parliez de l'engagement politique de Stéphane Wittel,
00:17:59 il avait en effet été colistier dans une liste au régional,
00:18:02 c'était en 2021, aux côtés notamment de Laurent Bonnater,
00:18:06 qui est élu local dans le Calvados, il était tout à l'heure sur notre antenne.
00:18:10 Eh bien oui, on s'était rencontré au moment des élections régionales de 2021,
00:18:16 vous savez lorsqu'on fait une liste aux élections régionales,
00:18:18 on va chercher beaucoup de colistiers, nous étions plus de 100 sur cette liste au régional,
00:18:22 j'étais le tête de liste, et c'est comme ça qu'on s'était rencontré avec Stéphane,
00:18:26 on avait beaucoup discuté, et c'était à la fois un dirigeant scolaire très engagé, très attachant,
00:18:34 et puis c'était un engagé politique, il avait été adjoint au maire dans sa commune,
00:18:38 et il portait une vraie vision à la fois de l'éducation et de l'engagement politique,
00:18:43 et c'était vraiment quelqu'un dont j'étais resté proche, on avait échangé,
00:18:47 on voit la photo là qui est à l'antenne, c'est la photo de notre campagne des élections régionales,
00:18:51 elle avait été faite dans un square du Havre à l'époque,
00:18:54 et Stéphane avec sa femme Jeanne, à laquelle je pense beaucoup, j'ai entendu son témoignage,
00:19:00 on avait une communauté de vue importante sur ces sujets-là.
00:19:05 - Voilà, donc on découvre le portrait de quelqu'un visiblement très investi à l'échelle locale,
00:19:11 notamment, on parlait tout à l'heure de dévotion, parce qu'il a fait demi-tour sur la route des vacances
00:19:15 parce que cette alarme s'est déclenchée, est-ce que c'est à lui finalement de se rendre sur place ?
00:19:20 On comprend évidemment, il est principal d'un collège, il se rend sur place,
00:19:23 mais est-ce que ce n'est pas plutôt aux forces de l'ordre d'intervenir dans ce genre de situation, William T ?
00:19:26 - Malheureusement, les forces de l'ordre ont beaucoup de choses à faire,
00:19:29 donc ils ne peuvent pas intervenir sur tout, je crois que ça a été rappelé,
00:19:32 mais 99% des alarmes sont le fait d'une fenêtre mal fermée ou par cas,
00:19:37 une erreur d'un personnel de l'établissement.
00:19:40 Donc, est-ce qu'il faut mobiliser les forces de l'ordre pour tout ça ?
00:19:43 Malheureusement, normalement, il ne faudrait pas,
00:19:45 mais ensuite après, le problème, c'est que vous avez de plus en plus d'actes malveillants.
00:19:49 En l'occurrence, actuellement, on ne sait pas ce qui s'est passé,
00:19:51 donc on ne peut pas se prononcer dessus.
00:19:52 La question qui est posée, c'est, à long terme,
00:19:55 comment assurer la sécurité des personnes qui oeuvrent pour le bien commun ?
00:19:59 C'est ça, je pense, le sujet essentiel.
00:20:01 Vous ne pouvez pas avoir 6% du personnel de l'éducation nationale
00:20:04 qui est visé par des agressions physiques,
00:20:05 vous ne pouvez pas avoir 16% du personnel de l'éducation nationale,
00:20:07 c'est quand même énorme, 16% du personnel de l'éducation nationale,
00:20:10 qui soit ciblé par des menaces, des insultes, etc.
00:20:12 Et ensuite, après, ce que vous décrivez sur l'éducation,
00:20:15 c'est la même chose auprès des pompiers, des policiers,
00:20:18 des personnes qui tiennent un bureau de poste,
00:20:19 et un ensemble de professions de première ligne.
00:20:21 Donc, en fait, on doit repenser globalement notre manière de voir la sécurité,
00:20:25 dans la mesure où l'autorité et le respect essentiel
00:20:28 qui était attaché aux représentants de l'État n'est plus,
00:20:30 est en train de mourir, est en train de se perdre,
00:20:32 et petit à petit, on passe dans l'autre côté de la barrière,
00:20:35 ce que le président de la République appelait le processus de décivilisation.
00:20:37 Alors, sans tirer de conclusions, évidemment, hâtives sur cette affaire,
00:20:40 Alberto Toscano, tout à l'heure, vous parliez du respect de l'autorité,
00:20:43 plus généralement.
00:20:44 Est-ce qu'on a un problème aujourd'hui par rapport à ce respect de l'autorité,
00:20:47 particulièrement à l'école ?
00:20:49 Moi, je disais que cette enquête de l'OCDE est extrêmement intéressante.
00:20:55 Ces études sont extrêmement intéressantes.
00:20:58 Parce que la crédibilité de la profession d'enseignant
00:21:02 est fondamentale aussi pour les résultats de toute la chaîne de l'enseignement,
00:21:07 qui à son tour est fondamentale pour le travail,
00:21:10 pour la société toute entière.
00:21:12 Donc, une société qui paye le prix d'un niveau insuffisant d'études,
00:21:21 pas insuffisant en termes d'années, mais en termes de qualité de l'étude.
00:21:26 Et en plus, l'étude est fondamentale comme facteur de justice dans la société.
00:21:34 Si on a certaines écoles, plus ou moins grandes,
00:21:39 qui représentent l'élite et qui servent comme une espèce de réserve protégée
00:21:46 pour livrer une éducation de haut niveau,
00:21:50 tandis que la moyenne des autres étudiants n'a pas les éléments suffisants
00:21:56 pour préparer les jeunes à la vie et à la vie de travail,
00:22:00 alors la société toute entière est dans une condition de handicap.
00:22:04 Et dans tout ça, le prestige, la crédibilité de la profession d'enseignant est fondamentale.
00:22:12 Si un jeune aujourd'hui dit « je suis engagé pour étudier pour un cabinet d'avocat d'affaires »,
00:22:18 les gens « oh, quelle merveille ».
00:22:20 Si on dit « je me prépare à devenir enseignant de français ou de maths ou d'autres choses »,
00:22:26 on lui dit « ben, on le traite presque comme un raté ».
00:22:29 Et là, il y a un révélateur d'une situation qui ne va pas, qui est malsaide quelque part.
00:22:35 Je suis d'accord avec ce qui a été dit à l'instant.
00:22:38 Ce que montrent les classements PISA et effectués par l'OCDE,
00:22:41 c'est qu'en fait ce sont les sociétés où il y a le plus d'ordre,
00:22:44 où il y a le plus de respect de l'autorité qui fonctionnent le mieux.
00:22:46 Le classement PISA montre que depuis 20 ans, les pays occidentaux sont en train de s'écrouler
00:22:50 parce qu'on a pratiqué ce qu'on appelle le pédagogisme et le nivellement par le bas.
00:22:53 Or, les sociétés qui fonctionnent le mieux, c'est-à-dire la Chine, Singapour, le Japon,
00:22:57 la Corée du Sud, sont pratiquées sur un nivellement par le haut,
00:23:00 donc une visée d'excellence et de méritocratie, et surtout du respect de la transmission du savoir.
00:23:05 On n'est pas là pour contester le savoir du professeur, on est là pour apprendre le savoir.
00:23:09 Or, l'ensemble de ces sujets se regroupent.
00:23:11 Si par cas vous respectez votre professeur parce qu'il vous a aidé,
00:23:14 il vous a accompagné, il vous a transmis un savoir,
00:23:16 il vous a aidé à vous développer, à vous faire éveiller comme un citoyen,
00:23:19 eh ben, vous réussissez à l'école, vous pouvez également réussir dans la vie,
00:23:22 et surtout, vous ne l'agressez pas au quotidien,
00:23:24 parce que vous n'êtes pas partie des 16% des personnes qui agressent un personnel de l'éducation.
00:23:27 Et je vais terminer dessus.
00:23:29 Par contre, nous, ce qu'on a visé, notamment dans les sociétés occidentales,
00:23:32 avec une baisse drastique du niveau des élèves,
00:23:35 c'est qu'on a pratiqué ce qu'on appelle le pédagogisme,
00:23:37 qui est enseigné, malheureusement, par la sociologie française,
00:23:39 et que c'est la seule chose qu'on a exportée dans cette occidentale,
00:23:42 et ça n'a absolument pas marché, et le nivellement par le bas.
00:23:44 On a dit que si les personnes n'arrivaient pas à apprendre,
00:23:46 c'est parce qu'en fait, il fallait dévaluer l'autorité du professeur,
00:23:48 il fallait mettre le professeur au même niveau que les élèves.
00:23:50 Or, si vous mettez le professeur au même niveau que les élèves,
00:23:52 où est le respect envers l'institution ?
00:23:54 Où est le respect envers les professeurs ?
00:23:56 Et si par cas, vous êtes en capacité de contester le savoir,
00:23:58 est-ce que vous n'arrivez pas petit à petit, à un moment où vous atteignez une altercation,
00:24:01 à une agression, et malheureusement, une perte de sens et une perte de niveau
00:24:05 dans l'ensemble de notre civilisation ?
00:24:07 - William, je me permets seulement... - En quelques secondes.
00:24:09 - ...que dans ces mêmes classements, à très haut niveau,
00:24:11 il y a la Finlande, il y a le Danemark, il y a les Pays-Bas,
00:24:14 il y a la Norvège, il y a un tas de pays occidentaux,
00:24:18 dont notre modèle ne peut surtout pas, je me permets de dire moi,
00:24:23 celui de la Corée du Sud et de la Chine, mais plutôt celui d'une institution...
00:24:28 - On ne va pas lancer le débat, malheureusement, maintenant, sur le niveau des élèves.
00:24:31 Voilà ce qu'on pouvait dire en ce début d'après-midi sur le décès
00:24:35 dans des conditions suspectes d'un principal de collège alisieux.
00:24:39 On marque une pause et puis on revient avec mes invités
00:24:41 pour la parole aux Français étés. A tout de suite.
00:24:44 De retour dans la parole aux Français étés,
00:24:48 toujours avec Alberto Toscano, journaliste écrivain,
00:24:51 Bernard Cohen à date, président du cercle de réflexion Étienne Marcel
00:24:54 et William Thay, politologue.
00:24:56 Messieurs, on va maintenant parler de la situation à Nice.
00:24:59 Un médecin de 79 ans a été sauvagement agressé lors d'une visite médicale
00:25:04 à domicile pour un contrôle d'arrêt maladie.
00:25:07 Une plainte a été déposée et l'agresseur a été interpellé par les forces de l'ordre.
00:25:11 Il est maintenant en garde à vue. Le récit avec Aminata Demphal.
00:25:15 Jamais il n'avait connu un tel déchaînement de violence.
00:25:20 J'ai été très effrayé. Je voyais ma dernière heure arriver
00:25:23 parce que c'était vraiment un forcené. Il était dans une rage.
00:25:26 Ce médecin de 79 ans a été violemment agressé lors d'un déplacement
00:25:31 au domicile d'un patient dont il venait de contrôler l'arrêt maladie.
00:25:35 Il m'a très mal reçu tout de suite en me traitant de malhonnête, de voleur ou de mafieux.
00:25:44 Estimant que la condition de l'homme ne justifie pas un arrêt maladie,
00:25:48 le médecin lui demande alors de signer un document attestant de son passage,
00:25:52 ce que l'homme refuse.
00:25:54 À ce moment-là, il m'a arraché la feuille des mains
00:25:57 et puis il m'a directement envoyé un coup de poing dans la figure en m'insultant.
00:26:01 Il m'a roué de coups. J'ai pu m'enfuir tout en recevant des coups parce qu'il me poursuivait.
00:26:08 Un passant finit alors par s'interposer et appelle la police.
00:26:13 7 points de suture au visage et une grosse plaie de 5 ou 6 cm à la main gauche
00:26:19 et puis des contusions un peu partout.
00:26:21 J'ai pu reprendre mes consultations. Mes patients m'attendaient. Je ne voulais pas les décevoir.
00:26:26 L'année dernière, plus de 1200 faits de violence sur des médecins ont été déclarés.
00:26:32 Bernard Konada, donc voilà un médecin agressé.
00:26:36 Évidemment, là encore, on parle du respect de l'autorité.
00:26:40 Médecin âgé de surcroît, que vous évoque ce terrible drame ?
00:26:44 On voit un médecin, on a vu hier et avant-hier un pharmacien, on a vu des infirmières.
00:26:50 On voit quand c'est pas la personne humaine, ce sont les véhicules d'un certain nombre de ses personnels de service
00:26:56 qui sont détruits, abîmés ou vandalisés.
00:26:59 Il y a un vrai problème de rapport à autrui.
00:27:01 Et moi, ce qui m'inquiète, c'est la manifestation de ces violences, de ces violences gratuites.
00:27:07 Ce médecin faisait tout simplement son travail.
00:27:09 Il allait vérifier la capacité d'un individu à être en arrêt maladie.
00:27:14 C'était une partie de sa mission. Au lieu qu'on l'accueille comme on doit accueillir quelqu'un qui vient faire son service et son métier,
00:27:24 il se fait agresser et s'est anomagé.
00:27:27 Il a en plus regardé cette bonne conscience, il retourne à son cabinet.
00:27:33 Moi, je suis extrêmement choqué.
00:27:35 Et on voit bien qu'il y a un problème de réponse pénale sur ces incivilités qui se multiplient.
00:27:41 Il faut vraiment plus de sévérité pour ce type d'action.
00:27:44 Et ce sont des actions qui vont contre les médecins, contre les pharmaciens.
00:27:47 On évoquait tout à l'heure mutatis, mutandis, les enseignants,
00:27:51 vous savez, les parents d'élèves qui viennent décider que la note n'est pas assez bonne.
00:27:55 Donc, il y a un vrai problème d'incivilité et de réponse pénale sur ces contraventions.
00:28:00 Et il ne faut pas laisser passer parce que c'est ça qui détruit le vivre ensemble
00:28:05 et la capacité aussi d'un certain nombre de professions d'exercer leur activité en toute sécurité.
00:28:10 - M. M'taye, vous faites aussi un lien sur tous ces drames qui touchent des représentants
00:28:15 de la santé, de l'école, de l'autorité.
00:28:18 Il y a un véritable problème, comme le disait Bernard Cohen à date ?
00:28:22 - Ce qu'on voit, c'est que globalement, depuis 10, 15, 20 ans,
00:28:27 on a une explosion de la délinquance et de la criminalité.
00:28:29 Et ça a été accentué par la crise du coronavirus,
00:28:32 qui a conduit au confinement et à l'accentuation du fait qu'on ait de plus en plus de tarés en France.
00:28:37 Il faut le dire, c'est le premier point essentiel.
00:28:39 L'autre point, ce que je vois...
00:28:40 - Des propos qui n'engagent que vous, encore une fois.
00:28:42 - Non, qui n'engagent que moi, évidemment.
00:28:43 Le deuxième point, c'est qu'il y a une radicalité.
00:28:46 Ce n'est pas uniquement que le nombre d'actes est beaucoup plus important,
00:28:48 c'est que les actes sont beaucoup plus conséquents.
00:28:50 C'est-à-dire qu'en temps normal, dans un pays normal, dans une société normale,
00:28:53 dans une famille normale, déjà, vous n'agressez pas verbalement,
00:28:56 vous ne vous insultez pas, vous ne parlez pas mal à une personne de 79 ans.
00:28:59 C'est votre aîné, vous lui devez le respect et une certaine forme d'autorité.
00:29:03 En plus, on ne parle même pas d'agression verbale,
00:29:05 on ne parle même pas d'altercation verbale, on parle d'agression physique.
00:29:08 Quand vous regardez cette image, on voit bien qu'il n'est pas allé par le dos de la cuillère,
00:29:11 le monsieur qui l'a agressé.
00:29:13 Donc, on voit bien qu'il y a un problème.
00:29:14 Et moi, je pense qu'on arrive dans une société où il y a de plus en plus de barbares
00:29:18 qui n'ont pas le même rapport que nous entre le bien et le mal.
00:29:21 C'est-à-dire qu'on partage dans un ensemble de corpus de valeurs, d'un certain idéal,
00:29:25 de respecter son aîné, de le traiter convenablement.
00:29:29 Il y a des personnes qui se disent qu'avoir des altercations verbales
00:29:33 assez musclées avec son aîné est tout à fait normal,
00:29:35 et encore pire, des agressions sont parfaitement justifiées.
00:29:38 Et on arrive à un autre point qui est important,
00:29:40 c'est qu'on a une certaine forme d'impunité dans une culture d'irresponsabilité.
00:29:44 C'est-à-dire que vous avez des personnes qui commettent des actes, des agressions,
00:29:47 et qui n'ont aucune conséquence de leurs actes.
00:29:49 Lorsque vous agressez quelqu'un et que vous n'avez aucune conséquence,
00:29:51 vous ne différenciez pas ce qui est bien et ce qui est du mal.
00:29:54 Or, la justice a deux principes essentiels.
00:29:56 Le premier, c'est de séparer ces personnes qui ne peuvent pas vivre correctement dans notre société,
00:30:00 c'est-à-dire qui sont nuisibles à l'ensemble de la société.
00:30:02 Lorsque vous agressez quelqu'un, vous agressez la personne,
00:30:04 vous agressez la société dans son ensemble, dans son corpus d'idéal et de valeur.
00:30:08 L'autre point, c'est de différencier ce qui est bien et ce qui est de mal.
00:30:10 C'est-à-dire que la justice est là pour vous dire que ce que vous avez fait est mal
00:30:13 et que vous ne devez pas le reproduire.
00:30:14 Or, lorsque vous avez un certain laxisme judiciaire, une certaine impunité,
00:30:18 des personnes recommencent en se disant "C'est pas grave, je peux continuer,
00:30:21 il ne m'arrivera absolument rien".
00:30:22 On rappelle que l'auteur présumé de l'agression a été interpellé
00:30:26 et il sera présenté, selon Nice Matins, à un juge lundi.
00:30:30 Alberto Toscano, est-ce que vous aussi vous pensez qu'il faut une réponse pénale
00:30:33 très forte pour ce genre d'agression, pour justement dissuader
00:30:37 les possibles auteurs d'agressions similaires ?
00:30:39 La réponse ne réside pas dans le changement des lois, parce que les lois existent.
00:30:44 Le problème est de les appliquer, et surtout les appliquer par rapport
00:30:49 à certaines situations imprécises, parce que Bernard a parfaitement raison
00:30:53 de dire que certaines catégories de personnes aujourd'hui payent le prix
00:30:58 de cette violence qui existe dans la société et dont William parlait.
00:31:02 Mais c'est tout d'abord le citoyen normal qui paie ce prix,
00:31:07 parce que si un médecin est à risque en allant prêter son oeuvre,
00:31:16 je ne sais pas, dans un quartier ou dans l'autre, surtout le soir par exemple,
00:31:23 je pense à les nombreuses femmes qui ont été agressées pendant
00:31:28 leur consultation à l'extérieur, alors tous ces médecins tout simplement
00:31:33 arrêteront d'aller faire ce travail.
00:31:37 Et le citoyen pourra se plaindre, à juste titre, de ne pas avoir la possibilité
00:31:43 de recevoir chez lui une aide médicale.
00:31:46 Donc il y a toute une chaîne, et à la fin de cette chaîne,
00:31:49 celui qui paie le prix est le citoyen normal, c'est vous, moi,
00:31:55 nos amis et nos cousins.
00:31:58 Donc c'est une société qui ne marche pas.
00:32:01 Là c'est un premier élément à mon avis fondamental,
00:32:05 de faire en sorte que les médecins qui vont chez quelqu'un
00:32:09 ne soient pas dans n'importe quelle partie de la société, du pays, de la ville,
00:32:16 ne soient pas à risque pour leur propre santé.
00:32:19 Deuxième élément fondamental, regardons, qu'est-ce qui s'est passé là ?
00:32:24 C'est un médecin qui plus est âgé, qui a refusé de donner une possibilité
00:32:31 de ne pas travailler pour des raisons de santé à une personne
00:32:35 qui avait déjà eu une période de non-travail.
00:32:39 Et alors aujourd'hui, les médecins sont objets de contrôle justifié,
00:32:48 parce que c'est juste que l'État fasse ce contrôle,
00:32:50 de la part du service sanitaire national, pour faire en sorte
00:32:53 que le permis de maladie, d'un travail à cause de maladie, soit limité,
00:32:59 et qu'il n'y ait pas d'abus là-dessus.
00:33:01 Mais de l'autre côté, le même médecin est objet d'une pression
00:33:05 de la part du "malade".
00:33:08 Et c'est une situation où, au milieu, il y a le médecin
00:33:12 qui risque d'un côté payer un prix à l'État s'il ne fait pas bien son travail,
00:33:17 et de l'autre côté d'être agressé par le patient s'il essaie de faire bien son travail,
00:33:22 comme c'était le cas de ce monsieur de 79 ans.
00:33:25 On parle souvent de l'attractivité de ces métiers, que ce soit médecin, infirmier.
00:33:29 Alors là, on a une agression dans le cadre d'un médecin libéral.
00:33:32 On peut aussi parler des agressions aux urgences,
00:33:34 qui se sont multipliées ces dernières années.
00:33:36 - M. Konadat, est-ce que pour donner envie aux gens de devenir médecins, infirmiers,
00:33:41 il ne faut pas d'abord garantir leur sécurité ?
00:33:43 - Il faut garantir la sécurité de ces personnels qui se déplacent
00:33:47 ou tout simplement qui reçoivent du public,
00:33:49 quel que soit, que ce soit du service, du commerce.
00:33:52 Vous savez, il y a aussi ce type de manifestation
00:33:55 quand vous allez pour vous faire rembourser un vêtement
00:33:58 que vous n'avez pas voulu, ce n'est pas possible,
00:34:00 ou quand dans un cabinet d'assurance, je le vis au quotidien,
00:34:03 on refuse de payer un sinistre tout simplement parce que la garantie n'est pas là
00:34:06 ou parce que le risque n'est pas assuré comme il convient,
00:34:09 chez un garagiste, vous savez, il y a plein de professions qui sont en première ligne.
00:34:13 Moi, ce qui m'inquiète, c'est aujourd'hui l'inversement des valeurs.
00:34:17 Et ça a été bien dit par Alberto ou par William,
00:34:20 c'est que la valeur humaine n'est plus respectée,
00:34:24 quel que soit l'âge, quel que soit le métier,
00:34:27 et qu'il y a un problème d'inversement des valeurs
00:34:30 et qu'il faut aussi une sanction.
00:34:32 Si on n'intervient pas et on ne sanctionne pas
00:34:35 ce type d'incivilité et de dommage aux personnes,
00:34:38 on laisse, ça a été bien dit, la place à la barbarie,
00:34:42 c'est-à-dire l'absence de respect de la personne humaine,
00:34:45 et vous l'avez dit justement, des déserts aussi,
00:34:48 c'est-à-dire des personnes qui ne veulent plus tout simplement se déplacer la nuit,
00:34:52 qui ne veulent plus faire ce type de contrôle,
00:34:54 et pourtant, ce type d'actions sont nécessaires à la bonne marge de notre société.
00:34:58 Est-ce qu'on peut y voir, pour finir sur ce débat aussi,
00:35:01 ce symbole, est-ce qu'il y a une forme de violence
00:35:04 à l'encontre de personnes qui représentent aussi,
00:35:07 d'une certaine manière, que ce soit l'État, l'autorité,
00:35:10 un médecin, et peut-être qu'ils sont pris pour si particulièrement aussi ?
00:35:14 Moi, toutes les personnes qui représentent une forme d'autorité sont contestées.
00:35:18 Il y a plusieurs points.
00:35:19 Le premier point, c'est qu'on est dans une société de défiance,
00:35:22 c'est-à-dire, comme l'a rappelé Bernard Cohen à date,
00:35:24 c'est-à-dire que lorsque vous avez une altercation,
00:35:26 comme il y a une personne qui conteste, qui n'est pas en confiance avec l'autre,
00:35:29 ça s'appelle des altercations. Ça, c'est le premier élément.
00:35:31 Mais le fait qu'il y ait des altercations ne conduit pas forcément à des agressions.
00:35:34 Le fait qu'il y ait des agressions produit un autre phénomène.
00:35:36 C'est pourquoi est-ce que des personnes décident de passer
00:35:39 d'une altercation verbale ou d'un différent qu'on peut régler à l'amiable,
00:35:42 que ce soit par un accident de voiture, un problème dans un commerce,
00:35:45 un problème de contestation sur un remboursement de prix,
00:35:47 de remboursement de prestations, etc., à une agression.
00:35:50 Le point, c'est qu'on est dans une société, malheureusement,
00:35:52 d'ultra-violence et de barbarie. C'est le point essentiel.
00:35:54 C'est-à-dire que vous avez des personnes qui considèrent
00:35:56 et qui n'ont pas le même rapport de ce qui est normal et de ce qui est anormal.
00:35:59 Vous n'avez pas le même rapport de ce qui est bien et de ce qui est mal.
00:36:02 Et la question que vous posez, c'est qu'en plus, cette haine,
00:36:05 cette ultra-violence est d'autant plus aggravée pour les dépositaires
00:36:09 et les représentants de l'État. C'est-à-dire que toutes les formes
00:36:11 d'autorité de ce qu'on avait au-dessus est contestée.
00:36:14 Bernard Cohen à date a représenté les commerçants il y a un certain temps.
00:36:17 Lorsque vous êtes commerçant, à chaque fois que vous avez un problème,
00:36:20 ça part tout de suite en agression, en contestation du prix.
00:36:22 Vous avez menti, vous avez arnaqué, etc.
00:36:24 Donc ce n'est pas uniquement les services publics qui sont touchés,
00:36:27 c'est un ensemble de représentants d'autorité qui sont contestés,
00:36:30 qui sont attaqués. Or, le but d'une société, d'une démocratie libérale,
00:36:34 d'une société civilisée, c'est de respecter la loi et l'ordre.
00:36:38 Si la loi n'est pas appliquée, l'ordre républicain n'est pas assuré,
00:36:41 on dérive petit à petit vers des États auxquels on ne veut pas rassembler,
00:36:45 comme les États d'Amérique du Sud, voire les autocraties,
00:36:48 qui malheureusement ne sont pas des modèles pour nous,
00:36:50 parce qu'on est dans un certain idéal.
00:36:51 On représente quand même les déclarations des droits de l'homme,
00:36:53 la Révolution française, donc on doit assurer à minima,
00:36:55 on était un peu le phare de l'Occident, il faut le rester,
00:36:58 et pour ça il faut assurer la loi et l'ordre.
00:37:00 On vous tiendra évidemment au courant de l'évolution de cette affaire,
00:37:04 puisque je vous rappelle donc que l'auteur présumé de cette agression
00:37:07 sera présenté à un juge lundi matin.
00:37:09 On va changer de sujet maintenant et revenir sur la décision hier
00:37:13 du Conseil d'État, qui a donc décidé de suspendre la dissolution
00:37:17 des soulèvements de la terre.
00:37:19 Il n'y a pas de preuves suffisantes selon le Conseil d'État
00:37:22 pour attester des appels à la violence du groupe écologiste.
00:37:25 On regarde ce sujet de Mathilde Couvillé-Flornois.
00:37:28 C'était en juin dernier, le gouvernement dissolvait
00:37:32 l'association écologiste Soulèvement de la Terre.
00:37:35 Alors oui, à la demande du président de la République
00:37:38 et de la Première ministre, demain matin je présenterai
00:37:41 au Conseil des ministres le décret de dissolution
00:37:43 des soulèvements de la terre.
00:37:44 Saisi en juillet par l'association, le Conseil d'État a rendu
00:37:48 sa décision provisoire. Il suspend en référé la dissolution
00:37:51 de l'association, car selon les juges, les éléments fournis
00:37:54 par l'État ne sont pas suffisants et concluants.
00:37:56 Les juges des référés du Conseil d'État observent tout d'abord
00:38:00 que la dissolution des soulèvements de la terre porte atteinte
00:38:03 à la liberté d'association. Il existe un doute sérieux
00:38:06 quant à la qualification de provocation à des agissements
00:38:09 violents à l'encontre des personnes et des biens retenus
00:38:12 par le décret de dissolution.
00:38:15 Dans cette décision, via un communiqué, le ministère de l'Intérieur
00:38:18 a dit prendre acte de la décision, mais ne s'avoue pas encore vaincu.
00:38:21 Alors est-ce un réel camouflet pour Gérald Darmanin ?
00:38:24 Oui, selon Benjamin Morel.
00:38:26 On va probablement avoir un gouvernement qui va tenter
00:38:28 de muscler le dossier, de montrer que si, en fait, il avait bien fait
00:38:31 de dissoudre le groupement d'associations.
00:38:34 Il est encore loin de la coupe aux lèvres, mais évidemment,
00:38:37 pour les partisans de la dissolution, pour Gérald Darmanin,
00:38:40 c'est un coup de semence et ça va être difficile à réparer,
00:38:43 difficile à rattraper.
00:38:44 Le Conseil d'État rendra sa décision définitive à l'automne prochain.
00:38:48 Alors est-ce qu'on peut parler de camouflet pour Gérald Darmanin ?
00:38:53 Il faut juste retracer un peu l'historique.
00:38:55 Il avait déjà dit, dès le 28 mars dernier, qu'il allait présenter
00:38:58 un décret pour proposer la dissolution du groupe Les Soulèvements de la Terre.
00:39:02 Et puis ça avait mis un peu de temps, il avait mis presque trois mois
00:39:04 finalement à le présenter, justement pour ficeler le dossier.
00:39:07 Force est de constater que ce n'a pas été suffisant,
00:39:10 en tout cas pas recevable en l'état par le Conseil d'État à William Tay.
00:39:13 Alors il y a un premier élément, c'est que le dossier était très difficile
00:39:16 à constituer parce que Les Soulèvements de la Terre
00:39:18 ne sont pas une association, c'est une association de fait.
00:39:20 Et qu'ensuite après, il fallait caractériser la dangerosité.
00:39:23 Il y a différents motifs pour dissoudre une association,
00:39:25 parce qu'on a une liberté d'association qui est protégée
00:39:27 par ce qu'on appelle dans la Constitution française,
00:39:29 par bloc de constitutionnalité, donc la déclaration des droits de l'homme, etc.
00:39:32 Donc il y a une certaine protection juridique pour faire en sorte
00:39:34 que la liberté d'association soit respectée.
00:39:36 Ça c'est le premier point, donc c'est une décision du Conseil constitutionnel
00:39:38 de 1970.
00:39:39 Juste pour expliquer, il fallait que le gouvernement puisse montrer,
00:39:42 illustrer que le groupe Les Soulèvements de la Terre
00:39:45 avait été à l'origine, revendiqué les violences,
00:39:48 alors qu'ils avaient parfois juste communiqué sur des actions
00:39:50 qui avaient été menées.
00:39:51 Et même ça ne permet pas de justifier la dissolution de l'association.
00:39:54 Donc c'est très compliqué de dissoudre une association en France.
00:39:57 L'autre point essentiel, c'est qu'il faut bien distinguer
00:40:00 que le jugement du Conseil d'État est un jugement en référé.
00:40:03 C'est-à-dire que comme sur l'imam Mikussine il y a un an,
00:40:05 vous avez une première décision qui est prise en urgence
00:40:08 pour stopper ce qu'on appelle le décret,
00:40:10 donc mettre un caractère dissuspensif.
00:40:12 Et ensuite après vous avez un jugement de fonds
00:40:14 qui va valider ou pas.
00:40:15 Qui aura lieu à l'automne.
00:40:16 Qui aura lieu à l'automne, qui va valider ou pas
00:40:18 le réquisitoire du ministère de l'Intérieur.
00:40:20 Donc pour l'instant, certes on peut parler de camouflet,
00:40:23 mais il faut se rappeler que pour l'imam Mikussine
00:40:24 il s'est passé exactement la même chose.
00:40:25 C'est-à-dire que le référé était contre le ministère de l'Intérieur
00:40:28 et ensuite après la décision sur le fonds a été faite
00:40:31 pour valider l'expulsion notamment de l'imam Mikussine,
00:40:33 donc Gérald Darmanin.
00:40:34 Donc il faut rester prudent.
00:40:35 L'autre point que moi je vois qui est dramatique dans ce cas-là,
00:40:38 c'est qu'en fait vous avez une circonstance
00:40:40 et vous avez un conseil d'État, donc les juges,
00:40:42 qui considèrent qu'une association a le droit d'encourager
00:40:46 d'attaquer des flics, à Seine-Solide notamment,
00:40:49 parce qu'ils ont été à l'initiative de cette manifestation.
00:40:51 De braver les interdictions de manifestation
00:40:54 et d'encourager de manière directe ou indirecte
00:40:57 des personnes à venir avec des haches,
00:41:00 avec des cocktails Molotov pour en découdre
00:41:02 avec les forces de l'ordre.
00:41:03 Donc la question qui peut se poser, moi ce n'est même pas la dissolution,
00:41:06 je pense qu'il faut même aller plus loin,
00:41:07 ce qu'avait commencé à entreprendre Gérald Darmanin,
00:41:09 c'est qu'il faut caractériser les personnes
00:41:11 qui constituent les soulements de la terre
00:41:13 et qui ont participé aux manifestations de Seine-Solide
00:41:16 et des différentes dégradations causées aux biens
00:41:19 et aux attaques des personnes,
00:41:20 notamment des représentants de l'État et des forces de l'ordre,
00:41:22 comme des éco-terroristes.
00:41:23 Il faut pouvoir les traquer.
00:41:24 Vous reprenez vous ce terme d'éco-terroriste ?
00:41:26 Oui, oui, oui, moi je parle même de terroriste tout court
00:41:28 et je vais expliquer pourquoi.
00:41:29 Parce que lorsque vous avez des personnes
00:41:30 qui au nom d'une idéologie s'attaquent à des biens
00:41:33 et agressent des personnes,
00:41:34 vous rentrez dans la déficience du droit national et international
00:41:37 du terrorisme au nom d'une idéologie.
00:41:40 Et parce qu'on ne caractérise pas les faits,
00:41:41 notamment parce que ce sont des personnes sympathiques,
00:41:43 parce qu'ils se baladent, ils attaquent des McDo,
00:41:45 ils attaquent des champs d'agriculteurs
00:41:46 et que ça paraisse comme des anticapitalistes,
00:41:49 eh bien on a une certaine biavélance à leur égard.
00:41:51 Or si on caractérisait les faits d'un point de vue juridique,
00:41:53 ce sont des terroristes et il faut les qualifier comme tels.
00:41:55 Le premier acte, ça doit être de dissoudre cette association.
00:41:58 Le deuxième acte, ça doit être de prendre toutes les personnes
00:42:00 qui ont participé concrètement à ces dégradations de biens
00:42:03 et aux attaques de personnes comme des terroristes.
00:42:05 Alberto Toscano, le gouvernement n'a pas été en mesure
00:42:08 de fournir les preuves suffisantes
00:42:10 pour dissoudre ce groupe, les soulèvements de la terre.
00:42:13 Quelles preuves suffisantes ?
00:42:15 S'il s'agit de fournir, comme William disait,
00:42:20 des preuves sur le fait que des actes de violence ont été faits
00:42:24 et que des encouragements à la violence ont été exprimés,
00:42:29 là on n'a pas besoin d'étudier longtemps le dossier,
00:42:33 c'est une évidence indiscutable.
00:42:36 Mais le problème est le lien entre cette constatation
00:42:40 d'actes de violence et d'encouragement à la violence,
00:42:43 qui doivent être punis comme le Code le prévoit,
00:42:49 à l'idée de dissoudre une association.
00:42:52 Ce sont deux choses différentes.
00:42:54 Là où le gouvernement, et pas que le ministre de l'Intérieur,
00:42:59 parce que le ministre de l'Intérieur a été très prudent
00:43:02 en disant « j'agis au nom du président de la République
00:43:05 et du Premier ministre », c'est-à-dire que ce n'est pas
00:43:08 que le ministre de l'Intérieur, a eu un problème,
00:43:11 et qu'il a décidé une dissolution d'une association
00:43:15 plutôt que de mettre l'accent sur le fait
00:43:19 d'empêcher les actes de violence.
00:43:22 Il n'y a pas besoin de nouvelles lois pour poursuivre
00:43:25 des actes de violence.
00:43:27 Si dissoudre une association est d'ailleurs justement si compliqué,
00:43:32 d'ailleurs une fois que l'association a été dissoute,
00:43:34 il y en aurait une autre qui venait,
00:43:36 le problème n'est pas de dissoudre l'association,
00:43:38 le problème est d'empêcher la violence.
00:43:40 Et là, je viens à la question du terrorisme.
00:43:42 Je crois que le discours de William là est un peu,
00:43:45 à mon sens, dangereux, parce que le fait de les appeler
00:43:50 terroristes ne change rien.
00:43:52 L'acte de violence est là, il doit être poursuivi.
00:43:54 Par contre, il y a dans nos pays une législation particulière
00:43:59 pour le terrorisme, avec une référence évidente
00:44:02 au terrorisme d'ISIS, Daesh et compagnie,
00:44:07 et Brigade Rouge d'ailleurs, et d'autres groupes terroristes
00:44:11 dont nos pays ont payé lourdement l'action.
00:44:16 Et cette législation anti-terrorisme et anti-mafia
00:44:20 doit être strictement, à mon sens, réservée à des situations
00:44:25 très particulières et très exceptionnelles.
00:44:28 Bernard Cohen, à date sur cette non-dissolution
00:44:31 des soulèvements de la terre.
00:44:33 Il faut être prudent parce qu'il s'agit déjà d'une décision
00:44:35 provisoire sur un référé, ça a été bien dit.
00:44:38 Pour vous c'est simplement un problème juridique ?
00:44:40 Oui, c'est un problème juridique et c'est un problème pour moi
00:44:42 qui mérite une double attention.
00:44:44 La première, c'est l'aspect sécurisant.
00:44:47 C'est que contrairement à ce que raconte une partie
00:44:49 de l'extrême-gauche, on ne vit pas dans un état totalitaire.
00:44:52 C'est-à-dire que le Conseil d'État, une autorité administrative,
00:44:55 peut contester une décision prise par une autorité administrative,
00:44:59 en l'occurrence un ministre, s'il lui semble qu'elle est
00:45:02 disproportionnée ou manifestement, dans un premier temps, illégale.
00:45:05 Ça c'est le premier point.
00:45:07 Et c'est là-dessus où il va falloir aller plus loin.
00:45:10 C'est qu'on ne peut pas accepter dans une société de droit,
00:45:13 qui respecte le droit, qu'un certain nombre de mouvements,
00:45:16 de droit ou de fait, utilisent des moyens qui sont des moyens
00:45:20 de désobéissance civique, alors qu'on est dans un état de droit,
00:45:25 qui eux-mêmes ne respectent pas l'autorité, c'est-à-dire les policiers.
00:45:28 On a vu les incendies de véhicules de gendarmes à Sainte-Soline.
00:45:32 On a vu, dans le même ordre d'idées, ces éco-activistes
00:45:38 qui vont détruire dans les musées des œuvres d'art,
00:45:41 qui font tout simplement des saccages de boucheries, etc.
00:45:46 On est bien dans un mouvement qui ne respecte pas le droit.
00:45:49 Et là-dessus, c'est pour ça que j'attends que le gouvernement
00:45:51 aille plus loin, mette en terme à ce type d'agissements
00:45:54 qui ne sont pas une façon d'une action publique,
00:45:57 responsable et démocratique.
00:45:58 En tout cas, on peut dire que politiquement, il y a une sorte
00:46:00 de bras de fer qui est en train de se mettre en place,
00:46:02 puisque le groupement des soulèvements de la Terre a réagi
00:46:05 par le biais d'un communiqué, estimant que c'est un camouflet
00:46:08 pour le gouvernement. La décision parle d'elle-même.
00:46:12 Les soulèvements de la Terre annoncent que leur prochaine action
00:46:14 aura lieu le 18 août, un convoi de l'eau contre les méga-bassines
00:46:18 avec 900 vélos, 20 tracteurs. Cette action partira de Sainte-Soline.
00:46:24 C'est évidemment très symbolique pour le gouvernement.
00:46:26 En quelques secondes, ça devient un problème à régler.
00:46:29 En tout cas, il y a un bras de fer qui s'engage.
00:46:30 Mais c'est de la provocation. C'est de la provocation.
00:46:32 Et les personnes qui disent que c'est une décision liberticide
00:46:35 de dissoudre cette association, c'est une décision liberticide.
00:46:37 Pourquoi ? Parce que c'est liberticide d'interdire d'attaquer des policiers,
00:46:41 de viser et de quasiment tuer des policiers, sur les images
00:46:43 qu'on a vues à Sainte-Soline, où des policiers, dans une voiture,
00:46:46 se sont pris des cocktails Molotov jusqu'à être brûlés
00:46:48 et grièvement blessés. Est-ce que c'est un liberticide
00:46:51 d'interdire à des personnes de s'en prendre ?
00:46:53 Est-ce qu'il y a besoin de dissoudre l'association pour empêcher ce tract ?
00:46:56 Oui, mais on va y arriver. Ensuite, après, ils continuent encore
00:46:59 dans leurs actes de provocation, c'est-à-dire qu'ils encouragent
00:47:01 à Sainte-Soline, de manière directe ou indirecte, on va rester prudent
00:47:04 sur le plan juridique, pour faire en sorte qu'à Sainte-Soline,
00:47:07 ils vont faire en sorte que forcément, ils n'encouragent pas des antifas,
00:47:10 des black blocs, à venir en découdre avec les forces de l'ordre,
00:47:13 de venir s'attaquer aux mégabassines, de s'attaquer aux biens des agriculteurs,
00:47:16 de s'attaquer aux forces de l'ordre et de s'attaquer
00:47:19 aux représentants de l'État. Donc, évidemment, vous avez une provocation
00:47:22 directe ou indirecte et d'encouragement à la discrimination,
00:47:26 à la haine antiflic et j'espère que l'État saura prendre des mesures
00:47:29 qui sont fortes, d'une part pour les dissoudre et les traduire en justice.
00:47:32 Mais répondez à ma question, est-ce qu'il y a besoin de dissoudre
00:47:35 l'association pour empêcher ce drame de violence ?
00:47:38 En tout cas, on aura la réponse à l'automne, lors de la nouvelle décision
00:47:42 du Conseil d'État, tout ça nous promet des débats politiques,
00:47:44 parce que vous avez vu aussi que la gauche s'est emparée du sujet.
00:47:47 Mais si on marque une pause, on se retrouve dans quelques instants,
00:47:50 on parlera notamment des chiffres de la sécurité routière
00:47:53 avec des indicateurs qui sont plutôt bons, vous le verrez.
00:47:56 De retour dans La Parole aux Français, version été,
00:48:03 il est presque 14h, 14h et moins 30 secondes, l'heure de faire un point
00:48:08 sur l'actualité, c'est avec vous, Adrien Spiteri, rebonjour.
00:48:11 Rebonjour Thomas, bonjour à tous.
00:48:13 Si on commence ce journal avec cette macabre découverte,
00:48:16 le principal d'un collège a été retrouvé mort dans son établissement,
00:48:19 à Lisieux, dans le Calvados, hier.
00:48:22 Il s'était rendu sur place après le déclenchement de l'alarme intrusion.
00:48:26 Il s'agit d'une mort suspecte, selon le parquet de Lisieux.
00:48:29 Des élèves se sont rendus devant l'établissement hier
00:48:32 afin de rendre hommage à leur principal.
00:48:35 À Nice, un médecin de 79 ans a été violemment agressé.
00:48:39 Les faits se sont déroulés lors d'une visite médicale à domicile
00:48:42 pour un contrôle d'arrêt maladie.
00:48:44 L'agresseur étant garde à vue, une plainte a été déposée.
00:48:48 Retour sur les faits avec Aminat Adem.
00:48:51 Jamais il n'avait connu un tel déchaînement de violence.
00:48:58 Ce médecin de 79 ans a été violemment agressé
00:49:08 lors d'un déplacement au domicile d'un patient
00:49:11 dont il venait de contrôler l'arrêt maladie.
00:49:13 Il m'a très mal reçu tout de suite en me traitant de malhonnête,
00:49:18 de voleur ou de mafieux.
00:49:21 Estimant que la condition de l'homme ne justifie pas un arrêt maladie,
00:49:25 le médecin lui demande alors de signer un document
00:49:28 attestant de son passage, ce que l'homme refuse.
00:49:31 À ce moment-là, il m'a arraché la feuille des mains
00:49:34 et puis il m'a directement envoyé un coup de poing dans la figure
00:49:37 en m'insultant et il m'a roué de coups.
00:49:40 Donc j'ai pu m'enfuir tout en recevant des coups
00:49:43 parce qu'il me poursuivait.
00:49:45 Un passant finit alors par s'interposer et appelle la police.
00:49:49 Sept points de suture au visage et puis une grosse plaie
00:49:52 de 5 ou 6 centimètres à la main gauche
00:49:55 et puis des contusions un peu partout.
00:49:58 J'ai pu reprendre mes consultations, mes patients m'attendaient,
00:50:01 je ne voulais pas les décevoir.
00:50:03 L'année dernière, plus de 1200 faits de violence sur des médecins
00:50:06 ont été déclarés.
00:50:09 Il y a presque deux ans, la loi anti-captivité a été promulguée.
00:50:13 Elle interdit d'ici à 2026 les spectacles de cetacés
00:50:16 ou encore la détention et la reproduction en captivité
00:50:19 des orques et des dauphins.
00:50:21 Problème, l'État reste flou sur les conditions d'application
00:50:24 de cette loi.
00:50:26 Elle déçoit les delphinariums et les associations.
00:50:29 Explication avec Marie-Victoire Diodonné.
00:50:35 Inuk, Wiki, Moana et Keijo.
00:50:38 Voici les seuls orques observables en France, ici à Marineland.
00:50:42 Mais le temps est compté.
00:50:44 La loi anti-captivité interdit d'ici 2026 la détention
00:50:47 des orques et des dauphins.
00:50:49 Pourtant, un an après, les décrets pour spécifier et appliquer
00:50:52 cette loi ne sont toujours pas sortis.
00:50:55 Pour le directeur de Marineland, ce flou est lourd de conséquences.
00:50:58 On ne peut pas faire de gros travaux ni de gros projets
00:51:01 car on ne sait pas ce qu'il va se passer.
00:51:04 Ça fait 8 ans que tout ce contexte politique incertain
00:51:07 nous empêche d'investir, de nous agrandir.
00:51:10 Or, pour toute entreprise, ne pas investir, c'est la pire des choses.
00:51:13 Évoluer, une question de vie ou de mort pour Marineland.
00:51:16 90% des visiteurs viennent précisément pour les orques et les dauphins.
00:51:19 Et pour les défenseurs des cétacés également.
00:51:22 Ces silences font grincer des dents.
00:51:25 Il n'y a pas de décret et pendant ce temps-là,
00:51:28 il y a une pression qui est mise sur les parts
00:51:31 pour qu'ils se débarrassent à bon compte des animaux
00:51:34 et que le gouvernement puisse après dire
00:51:37 "Regardez comme on est fort, on n'a plus d'orques captives".
00:51:40 L'association dénonce l'inaction de l'Etat
00:51:43 et ses promesses non tenues.
00:51:46 Les animaux vont partir dans des conditions déplorables
00:51:49 alors qu'il y a des solutions de sanctuaires.
00:51:52 Marineland n'a ni confirmé ni démenti l'information
00:51:55 mais les 4 orques devraient rejoindre le Japon.
00:51:58 Le célèbre parc français devra alors se réinventer
00:52:01 sans ces géants des mers.
00:52:04 C'est un ouf de soulagement au Guatemala.
00:52:07 4 touristes français dont un garçon de 6 ans
00:52:10 ont été retrouvés vivants hier après avoir passé 2 jours
00:52:13 dans la forêt d'un parc archéologique.
00:52:16 Ils avaient été vus pour la dernière fois mercredi.
00:52:19 Déshydratés, ils ont tous été stabilisés selon les secours.
00:52:22 Clap de fin pour l'équipe de France féminine à la Coupe du monde.
00:52:25 Les joueuses d'Hervé Renard se sont inclinées
00:52:28 face à l'Australie au tir au but.
00:52:31 L'Australierie affrontera l'Angleterre ou la Colombie
00:52:34 dans le dernier carré.
00:52:37 Et puis c'est officiel, Ousmane Dembele rejoint le Paris-Saint-Germain
00:52:40 en provenance du FC Barcelone.
00:52:43 Le montant du transfert est estimé à 50 millions d'euros.
00:52:46 Ce soir, le Paris-Saint-Germain affronte l'Orient au Parc des Princes.
00:52:49 Une rencontre à laquelle ne participera pas Kylian Mbappé
00:52:52 dans le conflit avec le club.
00:52:55 Louis-Henriquet, entraîneur du PSGC, a exprimé sur le sujet en conférence de presse.
00:52:58 Concernant le dossier Mbappé, c'est un thème déjà rencontré par le passé
00:53:04 et une solution avait été trouvée entre le club et le joueur avant mon arrivée.
00:53:07 J'espère que ça arrivera de nouveau,
00:53:18 que le club et que le joueur trouveront un accord
00:53:22 Mais le président a rappelé la philosophie du club.
00:53:25 Le club est au-dessus des joueurs, de l'entraîneur, du directeur sportif
00:53:28 et je partage cette vision à 100%.
00:53:31 Voilà, c'est la fin de votre journal.
00:53:36 La suite de la parole au français, c'est avec vous Thomas.
00:53:39 Merci beaucoup Adrien Spiteri.
00:53:42 Et à très vite sur CNews pour de nouveaux points sur l'information.
00:53:45 Je suis toujours en plateau avec Bernard Cohen Haddad,
00:53:48 journaliste et écrivain.
00:53:51 Dans quelques instants, on va parler de la sécurité routière.
00:53:54 Mais d'abord un mot sur ce nouveau drame qui a eu lieu cette nuit dans la Manche.
00:53:57 Six personnes sont mortes, a annoncé la préfecture maritime de la Manche et la mer du Nord.
00:54:00 Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver entre 5 et 10 passagers
00:54:03 qui sont toujours portés disparus.
00:54:06 55 personnes ont pu être prises en charge par les secours,
00:54:09 selon le parquet de Boulogne.
00:54:12 La première ministre Elisabeth Borne a posté un message sur Twitter.
00:54:15 "Mes pensées vont aux victimes".
00:54:18 Elle salue également l'engagement des équipes de secours mobilisées
00:54:21 autour de la Marine Nationale.
00:54:24 Notez enfin que le secrétaire d'Etat français à la mer, Hervé Berville,
00:54:27 est attendu sur place dans la journée.
00:54:30 Évidemment, on vous tiendra informé sur l'antenne de CNews
00:54:33 de l'évolution de la situation.
00:54:36 Sans transition, on parle maintenant du chassé-croisé sur les routes en France.
00:54:39 De nombreux bouchons tout au long de ce samedi.
00:54:42 Sarah Fenzary et Laura Lestrade ont suivi pour nous cette journée
00:54:45 pour le moins compliquée pour les automobilistes.
00:54:48 Regardez.
00:54:51 Les automobilistes vont devoir prendre leur mal en patience.
00:54:54 C'est un week-end qui s'annonce chargé sur les routes hexagonales
00:54:57 pour ceux qui partent en vacances comme pour ceux qui en reviennent.
00:55:00 Des nombreux embouteillages prévus à la sortie de grandes métropoles
00:55:03 comme ici sur l'autoroute A10 où nous nous trouvons
00:55:06 et où de nombreux automobilistes se sont préparés, se sont organisés
00:55:09 très tôt ce matin pour éviter les perturbations écoutées.
00:55:12 On veut à tout prix éviter les bouchons et on veut arriver tôt en vacances
00:55:15 pour pouvoir profiter. Donc on est parti à 5h30
00:55:18 et 30 minutes après, il y avait déjà des petits bouchons
00:55:21 au périphérique de Paris.
00:55:24 On est parti tout exprès. Déjà on a passé Paris, c'est déjà pas mal.
00:55:27 Et après on essaye d'avoir le moins de monde possible.
00:55:30 En prévision, à chaque week-end, de toute façon c'est toujours rouge ou noir.
00:55:33 Donc c'est toujours mieux de partir extrêmement tôt pour essayer d'arriver très tôt
00:55:36 à la destination et éviter tous les bouchons.
00:55:39 Vous l'aurez donc compris, la journée est classée rouge sur l'ensemble du pays
00:55:42 dans le sens des départs et orange pour les retours.
00:55:45 Sur place, l'air de repos est depuis ce matin très prisé
00:55:48 par les voyageurs qui font des pauses car avec la pluie
00:55:51 qui est tombée pendant plusieurs heures et les bouchons
00:55:54 qui ont commencé à se former, la conduite n'est pas facile.
00:55:57 Donc surtout, restez prudent sur les routes.
00:56:00 Un week-end chargé sur les routes, l'occasion également
00:56:03 sur les chiffres de la sécurité routière.
00:56:06 On est en direct avec Yves Carrat, porte-parole de Mobilité Club France.
00:56:09 Bonjour Yves Carrat, merci d'être en direct avec nous sur CNews.
00:56:14 Je le disais, les indicateurs en termes de sécurité routière
00:56:17 sont plutôt bons selon les derniers chiffres.
00:56:20 Une baisse de 10% au mois de juillet 2023
00:56:23 par rapport au même mois de l'année précédente.
00:56:26 Comment vous expliquez cette baisse ?
00:56:29 C'est une baisse qui vient après d'autres baisses des mois précédents.
00:56:33 Donc il y a une tendance à la baisse.
00:56:36 Comment ça s'explique ?
00:56:39 C'est multifactoriel, que ce soit à la hausse ou à la baisse.
00:56:42 On peut imaginer qu'il y a peut-être eu une météo qui était moins clémente
00:56:47 ou que les gens sont moins partis en vacances.
00:56:50 Peut-être que les voitures qui progressent avec les régulateurs adaptatifs
00:56:54 ont évité aussi certains accidents.
00:56:57 Peut-être que les campagnes de sécurité routière ont été plus efficaces.
00:57:00 Peut-être qu'il y a eu plus de contrôles sur les routes par les gendarmes et les policiers
00:57:03 parce qu'il y a eu pas mal d'accidents très médiatiques.
00:57:06 Ce cocktail fait qu'on est à -10% au mois de juillet et dans les mois précédents.
00:57:09 Mais attention, nous à Mobilité Club France, on prend toujours une moyenne sur une année.
00:57:16 Parce que sur quelques mois, c'est un peu faussé.
00:57:20 On a vu aussi à la fin du printemps, le gouvernement présenter un plan
00:57:26 en matière de sécurité routière.
00:57:28 On a beaucoup parlé ici de la création de l'homicide routier.
00:57:31 Il y avait toute une série de mesures.
00:57:33 Évidemment, il est sans doute trop tôt pour voir si ces mesures portent leurs fruits.
00:57:37 Mais comment vous jugez la politique gouvernementale en matière de sécurité routière
00:57:41 sur les derniers mois ?
00:57:43 On a un problème de liaison avec Yves Carrat.
00:57:49 On va le retrouver dans un instant.
00:57:51 On parlait de cette sécurité routière, de ces chiffres qui sont plutôt bons.
00:57:54 Quels constats vous faites ?
00:57:56 Ils sont bons. On précise quand même qu'il y a une hausse pour les piétons et les cyclistes.
00:58:01 On voit donc qu'il y a aussi une différenciation à faire.
00:58:03 Aussi dans les morts sur les autoroutes.
00:58:05 Je trouve que c'est une bonne nouvelle.
00:58:08 Une bonne nouvelle, c'est d'abord que les Français aiment la voiture.
00:58:13 C'est bon pour notre industrie automobile.
00:58:15 Nos voitures sont de plus en plus équipées, sont de plus en plus sûres.
00:58:19 Ça, c'est aussi une bonne nouvelle.
00:58:21 Ils aiment se déplacer en véhicule et il faut leur donner les moyens de le faire en toute sécurité.
00:58:25 Et puis la deuxième bonne nouvelle, c'est la capacité aussi de respecter les règles de la sécurité routière.
00:58:30 Donc ça commence à rentrer effectivement dans les mœurs.
00:58:33 Faire des pauses, faire en sorte de faire entretenir son véhicule,
00:58:37 d'échanger les conducteurs sur les longs trajets.
00:58:41 Donc on va dans le bon sens.
00:58:43 Ça n'exclut pas un certain nombre de drames.
00:58:45 Il faut être extrêmement vigilant et c'est pour ça aussi qu'il faut mettre tout en œuvre
00:58:49 pour que l'ensemble de l'écosystème soit réuni,
00:58:52 pour que sur les aires d'autoroute, il y ait une capacité à animer ces endroits,
00:58:58 une capacité aussi de faire réparer les véhicules, de faire regonfler les pneus,
00:59:01 de donner de l'animation pour les enfants.
00:59:03 Et puis pour les véhicules qui ne sont pas thermiques,
00:59:06 une capacité de se recharger dans des délais responsables.
00:59:10 Ça fait partie aussi des enjeux de mobilité durable.
00:59:12 Je crois qu'on a retrouvé Yves Carrat, le porte-parole de Mobilité Club France.
00:59:18 Vous êtes de retour avec nous.
00:59:20 Je vous disais, les chiffres sont plutôt bons en ce qui concerne la sécurité routière.
00:59:24 Malgré tout, le bilan en ce qui concerne ce qu'on appelle les mobilités douces est plus lourd.
00:59:30 Comment vous expliquez-vous ces chiffres qui ne sont pas très bons ?
00:59:35 Ça c'est mathématique.
00:59:37 Depuis 2-3 ans, depuis le Covid, il y a eu plus de pistes cyclables,
00:59:40 beaucoup plus de personnes qui ont pris le vélo,
00:59:42 qui n'ont pas nécessairement quitté la voiture pour le vélo,
00:59:45 qui ne veulent plus prendre les transports en commun pour le vélo.
00:59:48 Donc ça augmente forcément.
00:59:52 Excusez-moi, je crois qu'on s'est encore perdu.
00:59:55 Non, on vous a toujours avec nous.
00:59:57 Simplement, votre image a été tournée, mais c'est bon.
00:59:59 Excusez-nous.
01:00:00 Oui, je disais donc, oui, effectivement, il y a eu des facteurs
01:00:05 qui, depuis quelques années, ont fait baisser la sécurité routière,
01:00:09 en tout cas ces derniers mois.
01:00:11 Donc ça, c'est plutôt positif.
01:00:12 Maintenant, il faut toujours être vigilant.
01:00:14 On peut se contraster avec les résultats qu'on a eus en 2022 sur les autoroutes.
01:00:17 Il y a eu plus de 43% de morts sur les autoroutes
01:00:20 dues non pas à la vitesse, non pas à l'endormissement,
01:00:23 mais à un cocktail de médicaments, drogue et alcool.
01:00:26 Donc vous voyez, c'est jamais gagné.
01:00:28 Et suivant les secteurs, que ce soit mobilité douce,
01:00:30 avec le vélo, il y en a plus, et c'est normal, il y a plus d'accidents,
01:00:32 les autoroutes qui sont les plus sûres,
01:00:34 et en même temps, il y a eu quand même plus de morts en 2022.
01:00:37 Donc c'est jamais acquis, c'est jamais gagné, la sécurité routière.
01:00:39 Il faut toujours rester vigilant.
01:00:41 Merci beaucoup Yves Carra d'avoir été avec nous.
01:00:43 Alberto Toscano, vous parliez justement des autoroutes.
01:00:46 Alors on sait que le gouvernement justement va durcir les sanctions
01:00:49 contre les personnes qui sont consommateurs de stupéfiants
01:00:52 ou d'alcool au volant et qui provoquent des accidents qui peuvent être mortels.
01:00:55 Exactement. On croyait que le problème de sécurité routière
01:00:59 était surtout à l'extérieur des autoroutes.
01:01:01 Ce n'est pas vrai.
01:01:02 Les chiffres de cette année montrent une augmentation importante
01:01:06 des incidents mortels sur les autoroutes.
01:01:09 Et comme Bernard a très bien dit, il y a une amélioration technologique
01:01:14 de la voiture.
01:01:16 Et ça rend heureusement plus difficile d'avoir des incidents mortels.
01:01:23 Encore, il faut savoir qu'il y en a trop, vraiment trop,
01:01:29 que les contrôles parfois ne sont pas suffisants,
01:01:34 surtout pour ceux qui regardent l'alcool et les drogues.
01:01:38 Vous avez parlé tout à l'heure de l'homicide routier.
01:01:43 Je suis, comme vous le savez, italien, même si j'habite à Paris
01:01:49 depuis quelques décennies.
01:01:51 Et l'Italie a eu une expérience importante sur le terrain
01:01:58 de l'homicide routier parce que cette qualification a été établie
01:02:02 depuis quelques années en Italie.
01:02:05 L'expérience de déclarer la possibilité d'un homicide routier
01:02:13 et pas d'un homicide involontaire est une expérience positive.
01:02:21 Il faut aussi savoir que même si les peines, aujourd'hui en France,
01:02:27 prévues par rapport à l'homicide routier, qu'on prévoit d'installer,
01:02:32 de créer et l'homicide involontaire sont les mêmes,
01:02:37 en Italie on a vu que l'idée même de l'homicide routier
01:02:42 est un facteur qui décourage certains comportements irresponsables.
01:02:48 On vous appelle évidemment à la prudence si vous prenez la route
01:02:52 pour vous rendre en vacances.
01:02:54 Et au bout du chemin des vacances, les Français sont malheureusement
01:02:58 face à l'inflation qui se ressent aussi pendant les vacances.
01:03:02 Même pendant l'été, vous êtes de plus en plus nombreux
01:03:04 à compter chaque dépense.
01:03:06 Michael Chahou l'a constaté, regardez ce reportage.
01:03:10 - Moette, pas grand monde sur la plage de Saint-Jean-de-Mont,
01:03:15 station balnéaire de Vendée.
01:03:17 Pourtant la fréquentation est bonne, les vacanciers sont bien là
01:03:20 dans la grande rue piétonne, mais peu franchissent les portes
01:03:23 des commerces.
01:03:24 Moins 20% en juillet dans cette boutique de vêtements.
01:03:27 Le problème, ce n'est pas le gris du ciel,
01:03:29 mais plutôt le creux du porte-monnaie.
01:03:32 - L'année dernière, on a fait à peu près 2-3 activités.
01:03:35 Cette année, on n'en a fait qu'une seule.
01:03:38 Restaurant, pareil, on n'en fait qu'un.
01:03:41 L'année dernière, on a fait à peu près 3 restaurants.
01:03:44 - Et pourtant ici, les prix sont plutôt accessibles.
01:03:47 Saint-Jean-de-Mont est une station populaire plutôt familiale
01:03:50 avec une clientèle qui fréquente les 60 campings du littoral.
01:03:53 Cette année, l'inflation a rebattu les cartes pour ce restaurateur.
01:03:56 Tickets moyens qui dégringolent de 6%, fréquentations en baisse
01:03:59 et apparition de nouveaux comportements.
01:04:02 - Ce sont des questions qu'on n'avait pas l'habitude d'avoir
01:04:05 à l'entrée du restaurant.
01:04:07 Aujourd'hui, c'est déterminant.
01:04:09 On va avoir des personnes qui vont nous dire
01:04:11 si on accepte les chèques vacances, les tickets restaurant.
01:04:14 Ça va pouvoir valider ou pas la consommation.
01:04:17 - Une frilosité des achats multipliée par 90 000 touristes
01:04:20 qui fréquentent habituellement la station durant l'été.
01:04:23 Le manque à gagner ne sera pas anodin à l'heure du bilan de fin de saison.
01:04:27 - Les dépenses des vacanciers qui sont en baisse.
01:04:32 On est avec Alain Fontaine pour en parler,
01:04:34 président de l'association française des maîtres restaurateurs.
01:04:37 Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
01:04:39 Merci d'être en direct avec nous.
01:04:41 On l'a vu dans ce reportage, les modes de consommation changent
01:04:44 pour les Français pour s'adapter à l'inflation.
01:04:47 Est-ce que vous aussi vous le constatez ?
01:04:49 - Bien sûr.
01:04:51 On constate que la fréquentation est la même,
01:04:54 elle est même en augmentation.
01:04:56 C'est-à-dire que 73% des Français vont partir en vacances cette année.
01:05:00 C'est 2% de plus qu'année dernière.
01:05:02 Donc si on est sur cette base-là, c'est plutôt bon.
01:05:06 Par contre, effectivement, les dépenses ne sont pas les mêmes.
01:05:09 Pour l'hôtellerie, vous avez une recherche très tôt
01:05:12 de logements moins coûteux.
01:05:15 Et puis pour la restauration, comme le disait mon confrère tout à l'heure,
01:05:18 il y a un choix qui se fait clairement sur le prix.
01:05:21 L'impact du pouvoir d'achat est là.
01:05:24 Alors pas pour toute la population, soyons clairs.
01:05:27 Vous avez une population minoritaire
01:05:30 qui va conserver des habitudes de dépenses restaurant les mêmes.
01:05:33 La majorité vont les changer.
01:05:35 Ils vont les changer au point qu'il ne faut pas oublier
01:05:38 que 25% de l'augmentation des clients de collecte,
01:05:42 c'est-à-dire la digitisation, c'est 25% de plus.
01:05:45 Eh bien on la retrouve dans les comportements des vacanciers.
01:05:50 C'est-à-dire que vous avez, par exemple, j'ai vu récemment
01:05:53 une pizza emportée s'ouvrir.
01:05:56 Il y avait la queue devant et j'ai envoyé une de mes filles
01:05:59 pour aller chercher une pizza. C'était une heure et demie d'attente
01:06:02 car il fallait passer la commande par digitalisation.
01:06:05 Donc vous avez un changement de consommation
01:06:08 avec la digitalisation qui s'est mise en place,
01:06:11 qu'on retrouve chez les vacanciers, qui n'existait pas avant, clairement.
01:06:14 Donc il y a un changement peut-être de méthode aussi
01:06:17 pour les restaurateurs qui, eux aussi, finalement,
01:06:20 s'adaptent à ces différents modes de consommation.
01:06:23 Est-ce qu'on peut estimer, peut-être qu'il est un peu tôt,
01:06:26 mais que cela peut avoir un impact sur l'emploi,
01:06:29 sur la main d'œuvre dans ces établissements ?
01:06:32 Alors sur l'emploi, on en manque beaucoup d'employés.
01:06:37 L'impact, non, ça ne va pas jouer
01:06:41 parce que déjà on est en restriction d'employés.
01:06:44 Par contre, ce qu'on va demander à nos employés, c'est vrai,
01:06:47 c'est de ne plus vendre et de faire ce qu'on appelle de la vente additionnelle.
01:06:50 Donc on va avoir besoin à côté de nous de collaborateurs
01:06:53 qui soient extrêmement motivés, donc ça veut dire effectivement salaire et autres,
01:06:57 et extrêmement, un peu compétents, et pour autant c'est des étudiants,
01:07:01 donc on ne va pas pouvoir leur demander tout et n'importe quoi.
01:07:04 Par contre, de l'autre côté, évidemment, les marches sont réduites.
01:07:09 Pourquoi ? Parce que d'un côté vous avez l'impact du pouvoir d'achat
01:07:12 et de l'autre côté vous avez l'inflation.
01:07:15 Donc qu'est-ce qui va se passer ? En termes de fréquentation,
01:07:18 je vous dis, ça ne va pas trop bouger, c'est en termes de marge,
01:07:21 bien entendu nos marges, et ça on le verra à la fin de l'année,
01:07:24 vont être réduites et ces vacances avec, et ça c'est ce qu'on avait peur,
01:07:27 avec des conditions climatiques pour cette région catastrophique,
01:07:31 ces vacances qui apparaissaient très bonnes, avec un bon chiffre,
01:07:35 avec des chiffres records par rapport à 2019,
01:07:38 ce sera peut-être, je dis bien ce sera peut-être, pas aussi bonne que cela,
01:07:41 mais là il faut attendre, effectivement vous avez raison de le dire,
01:07:44 il faut attendre les résultats finaux, mais on sait que ça ne va pas être
01:07:48 ce qu'on attendait tout à fait.
01:07:50 On ne peut qu'espérer que la situation s'améliore pour les restaurateurs
01:07:53 dans le courant du mois d'août et que la météo évidemment soit de la partie
01:07:57 pour vous aider dans votre travail.
01:07:59 Merci beaucoup à la Fontaine, présidente de l'association française
01:08:02 des maîtres restaurateurs d'avoir été avec nous messieurs.
01:08:05 Avec le mot seulement, on voit évidemment l'inflation,
01:08:08 elle rattrape les Français, y compris pendant les vacances.
01:08:10 Oui, puis on a un indice qu'il faut retenir, c'est +18% d'épargne
01:08:14 des Français, 30 milliards d'épargne sur les 4 premiers trimestres
01:08:17 du mois de l'année, ce n'est pas rien, ça prouve que les Français
01:08:21 sont inquiets de l'avenir, qu'ils restreignent leur consommation,
01:08:25 65% des Français indiquent réduire leurs dépenses de consommation,
01:08:29 donc c'est bien clair, il y a des touristes français étrangers,
01:08:32 mais ils dépensent moins parce qu'il faut faire attention
01:08:34 pour la fin de mois, il faut faire attention pour l'automne,
01:08:37 et puis les professionnels réduisent leur marge, néanmoins,
01:08:41 on consomme moins, on achète moins, que ce soit dans l'hôtellerie
01:08:43 et restauration, mais aussi dans l'habillement, on achète moins
01:08:46 de vêtements, moins de maillots de bain, moins de baskets,
01:08:49 moins de sneakers, et on fait effectivement du click and collect,
01:08:53 c'est-à-dire on va au moins cher parce que tout simplement,
01:08:55 le panier moyen est réduit.
01:08:58 Alberto Toscano, quelques mots pour conclure.
01:09:00 La réflexion est l'impôt le plus injuste, il y a des catégories
01:09:04 sociales et économiques qui arrivent à rattraper le poids
01:09:08 de l'information, il y en a une, surtout, les retraités,
01:09:12 16 millions, 17 millions de retraités en France,
01:09:15 et pour ces personnes, la retraite augmente d'un niveau
01:09:22 presque nul, et par contre, le prix augmente de façon considérable,
01:09:27 et ces personnes qui consomment ou qui peuvent choisir
01:09:31 d'économiser l'argent qu'elles reçoivent, et pour ces personnes,
01:09:36 il est important d'éviter des dépenses qu'elles considèrent
01:09:42 exagérées, donc les retraités, je crois en particulier,
01:09:47 sont une catégorie qui, étant spécialement affaiblie
01:09:51 par l'inflation et étant spécialement sensible à l'inflation,
01:09:54 est en train de consommer cette année moins que les années précédentes.
01:10:01 - Merci beaucoup, monsieur, on arrive à la fin de cette émission.
01:10:04 Merci à Alberto Toscano et Bernard Cohen à date de m'avoir accompagné
01:10:07 une partie de cet après-midi du samedi 12 août.
01:10:10 Merci tout particulier aux équipes de programmation,
01:10:13 Marie-Elise Chevalier et Florian Doré, merci à Sabrina Slimani
01:10:16 à l'édition et à Henri de Mérindele à la réalisation.
01:10:19 Je vous retrouve à 17h pour Punchline, d'ici là,
01:10:22 l'info continue sur CNews.
01:10:24 - Et bon week-end.
01:10:26 [Rire]