Marc La Mola, ancien policier et auteur, au sujet des trois policiers du RAID mis en examen à Marseille : «Nous ne sommes pas dans un cadre de maintien de l'ordre conventionnel. On est dans des scènes de chaos».
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00:00 Je leur répondrais que le problème ne se pose pas aussi facilement, c'est-à-dire qu'on n'était pas dans un cadre de maintien de l'ordre conventionnel.
00:06 Comme le disait Maître Haddad, on était dans une scène de guérilla urbaine et un maintien de l'ordre conventionnel,
00:13 c'est du ressort des compagnies des républicaines de sécurité et des gendarmes mobiles.
00:17 Lorsqu'on a des manifestations déclarées, elles sont maintenues dans un certain quartier, dans certaines rues,
00:22 et là, même si ça déborde, mes collègues CRS ont suffisamment de métiers pour maintenir, contenir les manifestants.
00:31 Là, ce n'est pas du tout ça. Là, on est dans des scènes d'émeute de guérilla urbaine,
00:35 donc il fallait évidemment mettre à profit l'ensemble des services et notamment le RED.
00:40 Ceci étant dit, la sécurité publique en tant que direction, donc on va lire la police du quotidien qui elle-même était sur le terrain,
00:46 était à ce moment-là, notamment à Marseille, totalement exsangue, totalement épuisée, totalement affaiblie.
00:53 Donc il fallait évidemment du personnel et même si le RED n'a pas la vocation initiale de faire du maintien de l'ordre,
01:00 mais là, il n'en faisait pas, il était chargé d'interpeller des gens qui sont très mobiles, qui couraient dans les rues,
01:05 qui volent, qui pirent, qui incendient, qui agressent avec une facilité et une vitesse extrêmement développée.
01:12 Voilà la mission qu'ils avaient, donc on n'est pas dans un cadre de maintien de l'ordre conventionnel.
01:17 On est dans des scènes, et j'existe bien, de chaos et pour reprendre le terme de mettre à date, de guérilla urbaine.
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