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Dans Europe midi, Arthur de Laborde et ses invités débattent du nouveau variant du Covid 19.
Retrouvez "Europe 1 Midi" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:00 Arthur Delabord.
00:02 De retour en Europe un midi pour parler donc de ce Covid qu'on avait presque oublié
00:08 et qui est de retour avec une hausse des contaminations constatées ces dernières semaines.
00:14 Nous sommes avec le professeur Bruno Mégarban. Bonjour.
00:18 Bonjour.
00:20 Chef du service de réanimation médicale de l'hôpital Lariboisière à Paris, Bruno Mégarban.
00:26 C'est donc sous l'effet de ce nouveau variant appelé ERIS que les contaminations repartent à la hausse.
00:34 Comment vous voyez les choses ? Est-ce qu'il faut s'inquiéter de l'apparition de ce variant ?
00:39 Écoutez, pour le moment non. Il n'y a pas d'élément ou d'indicateur qui faille s'inquiéter plus que nécessaire.
00:50 Effectivement, nous assistons à une progression du nombre de contaminations,
00:56 même si les données épidémiologiques sont très probablement très sous-estimées,
01:02 puisqu'il n'y a plus de dépistage systématique.
01:04 Et il semble, sur les souches qui sont prélevées et séquencées,
01:10 qu'un nouveau variant appelé EG51 et ERIS, pour le nom commun,
01:15 émergent et représentent aujourd'hui plus du tiers des nouvelles contaminations.
01:22 C'est d'ailleurs ce sous-variant qui circule aussi de façon prédominante aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Asie.
01:30 Et donc, est-ce qu'il y a quand même des recommandations ? Est-ce qu'il faut ressortir les masques par exemple ?
01:37 Alors, aujourd'hui, on va dire que la circulation du virus est encore relativement basse.
01:42 Elle est évidemment plus importante dans des lieux où il y a de la promiscuité, comme dans les fêtes de Bayonne.
01:49 Mais on commence à observer, d'ailleurs au même titre que les autres infections virales hivernales,
01:56 une certaine recrudescence, probablement en raison des conditions météo-autonales du nord de la France.
02:03 À ce jour, il n'y a pas de recommandation des autorités sanitaires quant au port du masque.
02:09 Il n'y a aucun signal qui dit que ce sous-variant soit associé à une forme plus grave de la maladie.
02:17 Mais il est vrai qu'avec le temps écoulé depuis les dernières infections par Omicron et les dernières vaccinations,
02:25 la susceptibilité de la population soit accrue et l'immunité collective légèrement en baisse.
02:33 De ce fait, les sujets immunocompétents n'ont rien à craindre, puisque ce nouveau variant n'est pas associé à une augmentation de la virulence.
02:43 Par contre, évidemment, les sujets immunodéprimés, très âgés, avec des comorbidités, les femmes enceintes,
02:51 ces personnes, si elles étaient contaminées, pourraient faire une forme un peu plus sévère, une décompensation de leur maladie chronique.
02:59 C'est pourquoi, évidemment, pour ces personnes, il faut commencer à être un peu plus prudent qu'à l'habitude.
03:05 Est-ce qu'il faut, par exemple, pour ces personnes les plus fragiles, réfléchir à une nouvelle campagne de vaccination, Bruno Mégarbrane ?
03:15 Très probablement, les autorités sanitaires, à leur entrée, vont recommander une nouvelle dose de vaccination pour ces personnes fragiles.
03:25 À ce jour, il n'y a pas de recommandation, donc je ne peux en émettre personnellement.
03:30 Il est possible aussi qu'il faille utiliser une dose d'un vaccin plus adapté aux souches d'Omicron, qui sont actuellement à l'étude,
03:40 avec un vaccin plutôt dirigé vers les sous-variants XBB, dont est issu ce sous-variant ERIS.
03:50 Mais pour le moment, il n'y a pas de recommandation.
03:55 Donc je dirais que c'est plutôt les recommandations habituelles de prudence.
04:00 Pour les personnes les plus à risque, quand elles sont dans un lieu fermé, clos, avec une promiscuité du public,
04:08 peut-être mettre un masque pour éviter d'être contaminées.
04:11 Professeur Bruno Mégarbrane, restez avec nous.
04:14 Brigitte nous appelle depuis Bordeaux.
04:17 Brigitte, vous êtes ancienne infirmière, bienvenue sur Europe 1.
04:21 Bonjour Arthur.
04:23 Vous voulez nous faire part de votre inquiétude face à l'arrivée de ce nouveau variant.
04:28 Oui, mais je crois que les réponses à toutes mes interrogations ont été déjà bien abordées par le professeur Mégarbrane.
04:43 Oui, donc moi je suis très inquiète de l'apparition de ce nouveau ERIS.
04:51 Et quelles étaient précisément vos interrogations ?
04:54 Eh bien mes interrogations, en fait, j'ai eu des réponses dans tout ce qui vient d'être dit.
04:59 J'ai eu des réponses.
05:01 Donc moi je me demande, bon je crois qu'il y a une peur ancienne qui s'est ravivée en moi par rapport aux anciennes au confinement, etc.
05:12 Et là je m'interroge et j'ai un peu la trouille.
05:18 Donc je voulais être rassurée.
05:22 Là je suis un peu rassurée.
05:26 Et comme je ne suis pas dans le cas de comorbidités, de grossesses ou de choses qui viennent d'être dites,
05:37 je ne suis pas sûre de devoir me refaire vacciner.
05:40 Et apparemment il s'agit d'un nouveau vaccin.
05:43 On n'est plus dans les Pfizer.
05:46 Merci Brigitte pour votre témoignage sur Europe 1, professeur Mégarbrane.
05:52 C'est vrai que finalement on n'entendait plus trop parler du Covid ces derniers mois.
05:58 Est-ce que l'apparition de ce nouveau variant prend une place disproportionnée selon vous dans les médias par exemple ?
06:10 Alors en fait il faut savoir que le SARS-CoV-2 n'avait pas du tout disparu.
06:15 Et pendant les derniers mois d'hiver, nous avions quelques cas de contamination et d'infection, voire même d'hospitalisation.
06:22 Mais comme prévu, il existe une sorte de course de vitesse entre l'immunité collective acquise par la population
06:33 et le virus qui essaye d'échapper à cette immunité en modifiant très légèrement sa structure de surface
06:44 et donc en faisant émerger un sous-variant nouveau.
06:50 C'est le cas de ce sous-variant Erys domicron.
06:54 Donc il a la même virulence très probablement que les souches d'origine domicron.
07:00 Mais effectivement, deux mutations successives nouvelles
07:04 semblent probablement lui avoir donné un avantage sélectif en termes de transmissibilité.
07:10 C'est un phénomène auquel on s'attendait et qui va se reproduire encore pendant plusieurs années très probablement.
07:17 Pour autant, il ne faut pas en avoir peur.
07:20 On a l'impression quand même que globalement, le SARS-CoV-2 va se ranger au rang des virus hivernaux, saisonniers, habituels,
07:31 responsables de rhumes ou de syndromes grippaux.
07:34 Mais lorsque l'on a effectivement une fragilité ou une immunodépression,
07:38 il faut être un peu plus prudent et probablement ressortir le masque dans les lieux clos.
07:45 Merci infiniment Professeur Bruno Mégarban, chef du service de réanimation médicale de l'hôpital L'Arriboisière à Paris.
07:52 C'est la fin de votre débat Europe 1 midi.
07:54 C'est déjà terminé. A suivre, bien fait pour vous, avec Mélanie Gomez et Julia Vignali.
07:59 Et puis n'oubliez pas évidemment, demain dès 6h, Europe 1 matin.
08:02 Rendez-vous incontournable cet été pour démarrer la journée avec notamment Arnaud Rousseau, invité demain à 8h15.
08:09 Le président de la FNSEA répondra aux questions de Lionel Gougelot pour ma part.
08:13 Je vous retrouve demain dès midi, excellente après-midi à tous sur Europe 1.

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