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Dominique Boyajean, ex-directeur de l'IGPN, est l'invité de BFMTV ce vendredi. Il réagit à la crise actuelle que traverse la police et notamment la fronde menée par les syndicats qui contestent le placement en détention provisoire de l'un des leurs. 

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Transcription
00:00 C'est fréquent que parfois les policiers, et on comprend, c'est humain, les policiers sont d'une certaine manière des frères d'armes,
00:05 ils travaillent tous ensemble, spécialement ces hommes de là-bas qui sont parfois mis en danger,
00:10 s'arrangent un peu avant de rencontrer les magistrats ou vous les enquêteurs de l'IGPN et essayent d'arranger un peu leur version des faits,
00:17 c'est quelque chose d'assez fréquent malheureusement ?
00:19 – Je ne sais pas si c'est fréquent, mais en tout cas l'IGPN, je sais bien qu'il y a souvent une critique qui consiste à dire
00:27 "L'IGPN est constitué de policiers, les policiers protègent les policiers et non pas la population".
00:33 Ça je peux vous assurer que c'est une erreur absolue, c'est même pas souvent une erreur,
00:38 c'est souvent fait intentionnellement avec des arrières-pensées idéologiques,
00:43 mais très objectivement, les policiers qui sont à l'IGPN, moi ça fonctionne encore pareil,
00:48 on prenait des gentriers sur le volet, d'abord qui avaient des compétences en matière d'enquête judiciaire, ça va de soi,
00:53 mais qui avaient aussi une très haute idée de la déontologie.
00:56 Donc nous, les gens qui sont devant la police, ils peuvent avoir des premières réactions, puis ensuite ils évoluent.
01:03 Rien n'est figé dans ce domaine-là et encore une fois, après, dans le cas d'une commission rogatoire,
01:10 et puis même devant le juge d'instruction lui-même, les choses peuvent très bien s'assouplir,
01:16 je ne suis pas inquiet de ce point de vue-là.
01:18 C'est une réaction qui peut arriver chez des policiers comme chez d'autres, de ne pas vouloir parler.
01:24 En plus de ça, c'est un droit, comme je vous le disais, donc on ne peut pas s'arrêter à ça.
01:28 En tout cas, ce n'est pas ça qui mettra en échec la poursuite de l'enquête,
01:31 parce que l'idée, vous avez bien compris ma position, c'est que si des fautes ou des délits ont été commis,
01:37 il faudra absolument les sanctionner.
01:39 On pourra reparler si vous me posez des questions sur la détention provisoire, qui n'est pas une sanction,
01:45 mais une fois l'enquête terminée et l'instruction finie, si des délits sont matérialisés,
01:50 il est clair que personne ne s'opposera, y compris dans la police, à ce que les agents en question soient sanctionnés.

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