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Emmanuel Macron refuse de prendre position sur l'affaire du policier à Marseille mais "personne n'est au-dessus des lois"

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Transcription
00:00 – Monsieur le Président, revenons si vous voulez bien sur la situation à Marseille.
00:05 Quatre policiers ont été mis en examen pour violences volontaires.
00:09 L'un d'eux a été placé en détention provisoire.
00:12 Depuis, de très nombreux policiers marseillais se montrent solidaires.
00:15 Ce matin, le directeur général de la police nationale, Frédéric Vaud,
00:18 leur apporte son soutien.
00:20 Selon lui, un policier, je le cite,
00:22 "n'a pas sa place en prison avant un éventuel procès".
00:25 Est-ce que vous approuvez ces propos ?
00:28 – D'abord, je ne vais pas commenter les propos du directeur général
00:34 qui s'exprime sur une série d'affaires,
00:37 parce que de là où je suis, en tant que garant des institutions
00:40 et aussi de l'indépendance de l'autorité judiciaire,
00:44 c'est une décision qui a été prise par un magistrat.
00:46 Et donc, je ne me prononcerai pas sur celle-ci.
00:49 Et dans notre pays, les policiers servent la bonne application de la loi,
00:55 l'ordre républicain et l'État de droit supposent d'abord
00:58 la présomption d'innocence, c'est pour tout le monde,
01:00 et le respect de la loi pour chacun.
01:02 Mais je veux quand même ici dire, puisqu'on parle des émeutes,
01:06 nos policiers, nos gendarmes, ils ont été présents durant ces nuits
01:10 face à un déferlement de violence inédit.
01:13 Je rappelais les chiffres tout à l'heure.
01:16 900 d'entre eux ont été blessés durant ces nuits, 900.
01:21 Et je regarde les chiffres aussi,
01:23 il y a 28 enquêtes lancées par l'inspection générale de la police nationale
01:27 et l'inspection générale de la gendarmerie nationale.
01:30 Donc, il faut remettre les choses à leur juste place.
01:32 Il faut être absolument intraitable quand il y a des débordements qui sont faits,
01:36 que la déontologie n'est pas respectée.
01:37 Tout le monde doit respecter la loi.
01:40 Mais je ne voudrais pas qu'en quelque sorte, on se trompe de débat.
01:43 Et je comprends l'émotion qu'il y a aussi chez nos policiers,
01:49 qui ont eu le sentiment d'être confrontés à la violence la plus extrême.
01:53 Et donc, il faut entendre cette émotion,
01:55 tout en faisant respecter l'état de droit pour tous.
01:59 – Alors, c'est une décision de justice, vous venez de le rappeler,
02:02 mais est-ce que cela veut dire que les policiers ne sont pas au-dessus des lois ?
02:11 – Je vous le confirme.
02:13 Et c'est d'ailleurs pour ça que la police, comme la gendarmerie,
02:17 ont une légitimité.
02:19 J'entends toutes les confusions dans les débats publics,
02:21 ça n'est pas un camp.
02:22 Ce sont des forces de sécurité intérieure qui sont là pour notre quiétude, à tous,
02:28 qui, avec un engagement extraordinaire, ne comptent pas leurs heures,
02:32 et de jour et de nuit.
02:33 Vous savez, durant ces journées où il a fallu protéger les personnes, les biens,
02:37 on parle de fonctionnaires de police, on parle de militaires de la gendarmerie
02:41 dont on a reporté tous les congés inédits.
02:44 Ils étaient en train de partir avec leur famille, ils sont revenus.
02:46 Donc, ils sont là pour nous servir, nous protéger.
02:48 Mais leur légitimité tient du fait qu'ils protègent le cadre républicain
02:53 et qu'ils font respecter les lois démocratiquement votées.
02:57 Et donc, bien évidemment, eux-mêmes s'inscrivent dans le cadre de la loi
03:01 et de l'État de droit.
03:02 Nul en République n'est au-dessus de la loi.

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