• l’année dernière
Samia Ghali, maire-adjointe de Marseille, était l'invitée de BFMTV ce samedi soir pour parler des nombreux policiers en arrêt maladie après le placement en détention provisoire d'un de leur collègue mis en cause dans le passage à tabac d'un jeune homme à Marseille.

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Transcription
00:00 - Samia Ghali, bonjour, merci d'être avec nous.
00:02 Vous êtes maire adjointe de la ville de Marseille.
00:05 Alors, vous avez communiqué il y a quelques heures, justement,
00:09 sur une cagnotte qui a été créée, une nouvelle cagnotte,
00:13 une cagnotte un peu de la polémique.
00:15 Arrêtons la surenchère pour remettre de la confiance entre la rue et la police,
00:19 le respect de l'ordre public, mais l'ordre juste.
00:21 On ne peut plus accepter que des cagnottes soient faites
00:24 pour soutenir des mises en cause pour violence dans le cadre de leur fonction.
00:28 Alors, c'est une cagnotte qui a récolté près de 40 000 euros.
00:31 Vous avez aussi rajouté qu'en dix ans, l'Allemagne,
00:33 un tir mortel pour refusant de tempérer, 16 en France en 18 mois,
00:37 à Marseille, forcée de constater à la justice
00:40 pour faire toute la lumière sur les faits reprochés.
00:42 Ils sont trop déstabilisants pour les traiter de façon partisane et politicienne.
00:47 Dans quel moment on vit, en tout cas ?
00:49 Quel est cet instant où il y a justement cette fragmentation
00:53 qui est en train d'opérer entre une partie des policiers,
00:57 une partie de la justice aussi, Samy Ghali ?
00:58 Vous êtes inquiète ?
01:00 Très inquiète, très inquiète parce que d'abord,
01:03 tout simplement parce qu'on ne peut pas être dans ce système,
01:07 il faut arrêter ce système qui est en train de nous amener dans un mur.
01:10 On est en train de rouler à 300 km/h avec un mur en face de nous.
01:14 Donc moi, je dis à tout le monde, il faut qu'on arrive à un apaisement total,
01:18 que la justice fasse son travail.
01:21 Et je suis assez choquée quand même que ce soit la police
01:24 qui remette en question le travail de la justice.
01:26 C'est quand même assez choquant et en termes de message, ce n'est pas le bon.
01:30 Je comprends qu'au moment des émeutes,
01:33 malheureusement, la police n'était pas en nombre suffisant.
01:36 Ça, c'est une réalité.
01:37 Marseille a été se doter pendant cette période,
01:40 pendant cette nuit d'émeute.
01:41 Ça a été rééquilibré ensuite les jours suivants.
01:44 Mais sur le moment, la police a été débordée
01:48 et s'est retrouvée malheureusement face à une situation impossible à gérer.
01:52 Mais pour autant, on doit aussi respecter le travail de la l'EGPN,
01:57 parce que la police des polices a travaillé.
01:59 C'est quand même des policiers qui font aussi des enquêtes.
02:02 Je crois qu'il ne faut pas...
02:04 Je pense vraiment, je le dis, que la police ne se rend pas service
02:07 en faisant ce qu'il faut aujourd'hui.
02:09 Donc, ils peuvent avoir d'autres soucis.
02:12 Moi, j'ai été vice-présidente, vous savez, de la commission
02:14 qui a travaillé sur une commission d'enquête,
02:17 qui a travaillé sur les conditions de travail de la police.
02:20 Je sais à quel point, des fois, la police n'a pas tous les moyens nécessaires,
02:24 même s'il y a des choses qui ont avancé depuis.
02:27 Mais pour autant, il faut faire attention à l'escalade.
02:30 Et moi, je préfère le dire maintenant, parce que maintenant, ça suffit.
02:33 On est face à une situation qui fait mal à la tête,
02:35 au sens propre, au sens figuré du terme,
02:37 dans des quartiers où tout le monde n'en peut plus.
02:40 Tout le monde est excédé, tout le monde est fatigué.
02:42 Et si, en plus, on se rajoute à cette fatigue,
02:46 à cette, je dirais, cette situation de crise que nous vivons,
02:49 qui ne se voit pas, parce que celle-là,
02:51 tout le monde fait semblant de ne pas la voir, de ne pas l'entendre,
02:53 mais pour autant, elle est réelle.
02:54 Donc moi, je dis juste que maintenant, il faut qu'on arrive à l'apaisement
02:57 et permettre à tout un chacun de le faire de manière sereine.

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