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Le député RN de la Moselle, Laurent Jacobelli, réagit sur la fronde des policiers à Marseille : «On a un peu l'impression, en ce moment, qu'il y a une présomption de culpabilité».

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Transcription
00:00 Je ne vais pas me prononcer sur le cas particulier de ce policier, mais sur le mouvement général.
00:04 En fait, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, comme l'a dit le représentant syndical.
00:08 À l'instant, les policiers en ont ras-le-bol.
00:10 On sort d'une séquence où, grâce à la police, grâce à la gendarmerie,
00:13 l'ordre républicain a été maintenu face à des voyous.
00:16 Et la récompense, finalement, c'est des sanctions toujours plus dures contre la police.
00:20 On a un peu l'impression que le monde marche à l'envers, qu'on est de plus en plus tolérant
00:24 vers les délinquants et les voyous, et de plus en plus durs vis-à-vis des forces de l'ordre,
00:27 et notamment les policiers.
00:28 Or, il faut bien comprendre qu'on ne ramène pas l'ordre avec des pâquerettes.
00:31 De temps en temps, l'usage de la force est légitime pour la police.
00:35 Or, on a l'impression quand même que là, il y a une forme de...
00:38 Ça donne le sentiment, en tout cas, d'une forme de gage.
00:41 On a été un peu plus durs avec les voyous que d'habitude,
00:43 alors on va être un peu plus durs avec la police.
00:45 Comme s'il y avait eu un équilibre à maintenir.
00:47 Comme si les voyous et la police étaient deux gangs opposés.
00:50 Ce n'est pas le cas.
00:51 La police, c'est l'ordre républicain, les voyous, c'est le désordre.
00:54 Et donc, il faut être, je crois, beaucoup plus mesuré envers les réactions de la police.
00:59 Et puis moi, j'espère qu'il n'y a pas la volonté non plus de donner des gages
01:02 à cette extrême-gauche irresponsable qui déteste la police,
01:05 qui veut la désarmer, qui chante avec les voyous dans la rue
01:08 "tout le monde déteste la police",
01:09 et qu'il n'y a pas une espèce d'équilibre politique derrière.
01:12 Donc, les policiers doivent, eux aussi, bénéficier de la présomption d'innocence.
01:16 On a un peu l'impression en ce moment qu'il y a une présomption de culpabilité.
01:20 Qu'un policier fasse usage de la force, c'est normal.
01:24 Dans 99,99% des cas, il n'y a pas un équilibre entre un policier et une racaille.
01:30 On ne les traite pas de la même manière.
01:32 On a l'impression aujourd'hui qu'on les traite plus mal.
01:34 Et je comprends qu'après tous les efforts qu'ils ont faits,
01:37 après le temps qu'ils ont donné pour ramener l'ordre en France,
01:39 ils en aient ras-le-bol d'être systématiquement stigmatisés au plus haut niveau de l'État.
01:44 Et vous le rappeliez, Georges Fenech,
01:46 quand le président de la République, dans l'histoire de Nanterre
01:50 et de la terrible mort de ce jeune de 17 ans,
01:53 dit que c'est inexcusable, il juge avant les juges.
01:56 Et donc, il décrète, il montre du doigt à un policier,
01:59 il faut que ça cesse, les juges prononceront leur verdict
02:02 et à ce moment-là, on verra, mais pas avant.
02:04 [Musique]
02:08 [SILENCE]

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