Renaud Clerc (22 ans, T37) a pris la 8e place du 1 500 m, ce lundi, aux Championnats du monde de para-athlétisme.
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00:00 - Renaud, on vous a laissé quelques secondes pour reprendre vos esprits.
00:04 Qu'est-ce qui se passe dans votre tête ? On imagine que tout se bouscule.
00:07 - Alors déjà, je voudrais commencer. J'adore le biathlon.
00:10 Je suis un grand fan.
00:14 Qu'est-ce qui se passe ?
00:17 Beaucoup de choses.
00:20 Ça fait 17 jours qu'on est en groupe, équipe de France.
00:24 C'est bien, ça nous a soudés.
00:26 Ça va nous permettre de faire quelque chose de bien à Paris 2024.
00:29 Mais c'est vrai que ça fatigue aussi les organismes de courir le dernier jour.
00:34 On voit tous les copains gagner, perdre.
00:38 On réfléchit beaucoup à ce qu'on va dire à Zone Mixte.
00:42 - Qu'est-ce que vous êtes allé dire à vos proches ?
00:46 Il y a quelques instants, vous aviez encore un peu d'énergie pour courir jusqu'à eux en tribune.
00:50 - Je suis allé dire que je me suis fait coincer comme un cadet.
00:55 C'est parti très lentement.
00:58 Après, ça a accéléré d'un coup.
01:01 Je suis derrière, je ne suis pas dans le match.
01:04 Je me bloque tout seul. C'est le jeu.
01:07 Je suis allé leur dire que j'ai couru comme un cadet.
01:10 Après, les palmarès de ceux de devant, c'est champion olympique, champion paralympique, champion du monde.
01:17 Il me manque encore un peu de métier, surtout.
01:20 - On a entendu votre entraîneur juste avant la course.
01:24 On était avec lui, avec nos caméramans, qui disait "éclate-toi".
01:28 Est-ce que vous avez réussi à vous éclater ?
01:31 - J'ai pris beaucoup de plaisir.
01:33 C'est une des premières fois où on a beaucoup travaillé avec ma préparatrice mentale, Nathalie Simor,
01:37 pour que les compétitions ne soient plus presque une punition, mais la récompense de tout ce travail.
01:43 J'ai pris du plaisir d'être avec ce public, avec tout le monde.
01:47 Mais je n'ai pas encore pris du plaisir sur la performance.
01:50 Il me manque encore de grandir un peu.
01:52 - Renaud, je crois que Mesaud Benter qui a une question pour vous.
01:55 Il est en plateau, je vais essayer de vous la transmettre.
01:57 Je suis très attentive, je vous écoute Mesaud.
01:59 - Vous ne l'avez pas osé tout à l'heure, mais qu'il nous parle un peu de biathlon quand même, Renaud.
02:02 On arrive à parler de biathlon partout, Anne-Sophie. Profitez-en.
02:05 - Mesaud a très envie de vous entendre parler de biathlon.
02:09 - Le biathlon, c'est une grande histoire.
02:13 C'est un peu ce qui nous a réunis avec mon père, les samedis et les dimanches à la télé, entre deux partiels.
02:21 Je suis un peu ému en en parlant parce que c'était des hyper bons moments.
02:26 Aujourd'hui, comme je suis à l'INSEP, on ne peut plus.
02:30 Mais c'est vrai que des gens comme Martin, comme Emilien, ça inspire.
02:35 Et puis sans oublier les filles aussi qui sont exceptionnelles.
02:39 Juste une brisasse, etc. C'est vrai que c'était des bons moments.
02:41 - Vous savez que Martin Fonken, Emilien Jacquelin, c'est des grands téléspectateurs de la chaîne L'Equipe.
02:46 Donc peut-être qu'aujourd'hui, ils sont à leur tour épatés devant la performance de Renaud Clair comme vous.
02:51 Vous avez été épaté de leur performance.
02:53 - J'espère. En tout cas, moi, je vis pour que je fais du paralympique et du haut niveau pour arriver à le diffuser, à que ça marche,
03:01 à ce que les gens le regardent et à ce que les gens ne nous prennent pas comme des personnes à situation de handicap,
03:06 mais des sportifs paralympiques. Pour moi, c'est le plus important.
03:08 Donc j'espère que des sportifs valides pourront se reconnaître dans nos performances et dans nos victoires comme dans nos échecs.
03:15 - Vous êtes le meilleur pour la suite. Merci Renaud.
03:17 - Je suis désolé. Je voudrais faire un gros bisou à mes grands-parents parce que je sais qu'ils regardent la tour de feuille
03:23 et qu'ils n'ont pas pu venir parce que ma grand-mère, elle est un peu malade.
03:26 Donc je suis hyper content qu'ils peuvent me voir. Je veux remercier mes parents et remercier plein de monde
03:34 et dire qu'aussi, il y a le sport. C'est important.
03:36 Mais qu'il y a des gens qui meurent à Méditerranée, il y a des gens qui meurent dans la rue.
03:39 Donc il faut faire attention et il faut que tout le monde puisse se rassembler.