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Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00 Bonjour à tous, ravi de vous accueillir autour de cette table en remplacement bien évidemment de
00:00:05 Laurence Ferrari que je salue énormément de sujets aujourd'hui. On reviendra notamment sur
00:00:11 cette énième sortie de Jean-Luc Mélenchon, énième sortie ou plutôt énième dérapage j'ai envie de
00:00:16 dire et encore le mot est faible puisque pour lui le président du CRIF tient un discours d'extrême
00:00:21 droite. Rien que ça. On abordera également les actions, coup de poing, des écolo. Les
00:00:25 français en ont marre. 70% veulent que l'état surveille et arrête les activistes avec les mêmes
00:00:32 moyens que l'antiterrorisme. C'est un sondage publié dans les colonnes du Figaro, on y reviendra
00:00:38 dans le courant de cette émission et Mediapart qui appelle à la délation pour relater les opinions
00:00:43 des français à leur bureau, a dénoncé des propos ou actes racistes suite à la mort de Nahel. Opinion
00:00:49 disent-ils ? Et non, quand il s'agit de racisme c'est un délit. Enfin bref, le monde tourneront
00:00:54 mais avant cela c'est le rappel des titres avec Isabelle Piboulot avant que nous entamions donc
00:00:59 le débat avec mes invités. Nouveauté en termes de sécurité routière, outre la création d'une
00:01:07 qualification d'homicide routier, le permis pourra être suspendu automatiquement en cas de conduite
00:01:13 sous l'emprise de stupéfiants. Elisabeth Borne l'a annoncé à l'issue d'un comité interministériel
00:01:17 en présence du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux. Le gouvernement entend être
00:01:23 intraitable et sanctionner plus sévèrement les conduites addictives. Devant la cour d'assises
00:01:29 des Hauts-de-Seine, Monique Olivier sera jugée à partir du 27 novembre pour complicité dans
00:01:34 l'enlèvement d'Estelle Mouzin en 2003. L'ex-épouse du tueur en série Michel Fourniry comparaîtra
00:01:41 aussi pour son rôle dans l'enlèvement, le meurtre et le viol de Marie-Angèle Domesse et de Joanna
00:01:46 Parrish. Le procès devrait durer au moins trois semaines. Et puis en Grèce, un feu de forêt fait
00:01:52 rage à l'est d'Athènes. Les autorités ont donné l'ordre d'évacuer par précaution plusieurs zones
00:01:57 balnéaires ainsi que ce centre équestre où vous le voyez sept bombardiers d'eau, quatre hélicoptères
00:02:02 et 150 pompiers sont à pied d'œuvre. Les soldats du feu déplorent un incendie difficile attisé par
00:02:09 des vents forts allant de 50 à 60 km/h. Merci beaucoup Isabelle, on vous retrouve d'ici une
00:02:14 petite trentaine de minutes pour un nouveau point sur l'actualité. Avec moi autour de cette table,
00:02:18 j'ai envie de dire la crème de la crème. On peut le dire ? Bon, beaucoup de personnalité pour
00:02:23 Très Bien et vous, vous avez passé un bon week-end. Très bien, Louis Dragnel, vous le reconnaissez,
00:02:27 chef du service politique d'Europe 1 à vos côtés, Sabrina Medjeber et Céïse. Bonsoir à vous,
00:02:33 Jean-Michel Fauvert. On ne vous présente plus également, ancien chef du RAID, Amine Elbaïe,
00:02:37 juriste. Bonsoir, Jean-Christophe Couville à vos côtés, secrétaire national, unité SGP et Michel
00:02:43 Chevalet. Michel Chevalet, vous nous accompagnez aussi. 50 ans de métier, c'est vous la crème de
00:02:48 la crème. Pourtant, vous avez fait. Eh oui, voilà. On a beau avoir 50 ans de métier, avoir tout
00:02:53 expliqué à tout le monde et commettre une erreur. Et vous commettez des erreurs. Oh oui, effectivement.
00:02:59 Mauvaise analyse, on va dire. C'était durant le... Vous voulez que je vous explique ce qui s'est
00:03:04 passé ? Expliquez-nous. C'était durant les débats autour du Titan qui nous ont extrêmement
00:03:08 intéressé. Lundi, je reviens en arrière, lundi 26 juin, dans l'émission de Soir Info de Julien
00:03:14 Pasquet, j'ai présenté le document que vous voyez. C'est un enregistrement, comme étant celui d'un
00:03:19 sonar de la marine américaine, qui aurait enregistré l'onde de choc provoquée par l'implosion du fameux
00:03:27 sous-marin Titan. Après tout, ce n'était pas illogique dans la mesure où les Américains eux-mêmes,
00:03:32 deux jours après la disparition du sous-marin, avaient dit "nos bateaux équipés de sonars très
00:03:37 performants ont bien enregistré l'implosion". Donc ça me semblait logique. Alors que ce document,
00:03:44 a cheminé de la façon suivante, un réseau de scientifiques américains l'a transmis à un ami
00:03:52 avec qui j'ai passé le... qui m'a dit "écoute, regarde ce document, ça c'est étonnant, ça m'a
00:03:59 été transmis, c'est du sérieux, ça provient de milieu de l'espace et de l'astronomie". Donc,
00:04:05 c'est du sérieux pour moi, et donc j'ai donc présenté ce document. Quelle n'a pas été ma surprise de
00:04:12 recevoir un mail en provenance de Earthscope, un organisme financé par la National Science
00:04:19 Foundation, c'est-à-dire un organisme public américain, qui me dit "attention, le document
00:04:23 que vous avez présenté, ce n'est pas celui de sonar de la navie, mais c'est celui d'un sismographe
00:04:28 qui a enregistré un tremblement de terre qui s'est produit le jour même, le 18 juin, de la
00:04:35 disparition du sous-marin". Donc, vous voyez, confusion encore. Et c'est un enregistrement
00:04:41 d'un tremblement de terre et non pas le truc. Donc, il y a... - Vous avez fait une simple confusion
00:04:45 effectivement entre l'enregistrement qui avait été fait de l'implosion du Titan et cet enregistrement
00:04:52 de... - Toutes ces affaires de transmission d'informations, c'est toujours, disons, qui a transmis, qui a vu.
00:04:58 Donc, ça provenait d'un milieu scientifique, de l'astronomie, que je connais aussi américain,
00:05:03 mon ami qui travaille dans le domaine de l'astrophysique, et puis moi-même, nous n'avons
00:05:09 pas à un moment flairé qu'il y avait du prix. Fake news, tromperie. Et comme quoi, vous voyez,
00:05:16 après 50 ans de métier, mon cher... - Ça vous étonne. Ça nous étonne aussi, mais bon, l'erreur est humaine aussi, ça peut aller.
00:05:24 - Je tiens donc à présenter mes écus au nom de la chaîne aussi, de CNews, évidemment, et à mes amis
00:05:31 qui me suivent, mes amis téléspectateurs. Et là, pour moi, la leçon tout de même est dure et je vais
00:05:36 être encore, encore plus prudent dans les informations que l'on va donner.
00:05:41 - Vous l'avez toujours été, je crois, Michel, et je pense que les téléspectateurs qui nous regardent ce soir le savent,
00:05:46 et ne remettent en aucun cas votre professionnalisme, 50 ans de carrière.
00:05:50 - Oui, allez, compte. - Il n'y en a pas beaucoup en France, je crois, qui peuvent se targuer d'avoir une telle carrière au sein de la télévision.
00:05:58 - Pour nous, c'est sympathique d'être ici, mais de trébucher comme cela, de se fonder les pieds dans le tapis en fin de parcours, en fin de carrière...
00:06:05 - Mince ! - C'est rageant !
00:06:08 - Vers 50 ans de plus. - Eh oui, il faudra attendre, malheureusement.
00:06:13 Mais merci en tout cas, Michel Chevalet, d'avoir rectifié. C'est important, des fois, on peut se tromper dans la vie,
00:06:19 mais le plus important, c'est de savoir reconnaître ses erreurs, les rectifier.
00:06:22 Et je crois que vous êtes tout à fait pardonné et on vous attend pour nous expliquer comment ça marche concernant toutes ces technologies.
00:06:29 Merci à vous, Michel. Bon, est-ce que vous savez que nous étions tous fonctionnaires autour de cette table ?
00:06:34 - Un petit peu. Je vous l'apprends ? - Oui.
00:06:37 - C'est vrai ? - Oui.
00:06:37 - Parce que c'est à partir d'aujourd'hui, c'est nos confrères du Figaro, ce week-end, j'ai lu le Figaro ce week-end,
00:06:43 je ne sais pas si vous avez fait de même, qui nous explique, je pense qu'on le savait depuis un certain temps,
00:06:48 que la France, regardez, était championne d'Europe de la pression fiscale et sociale.
00:06:51 Et on apprend que ce n'est qu'à partir du 17 juillet que les Français, donc c'est-à-dire aujourd'hui, commencent à travailler pour eux-mêmes.
00:06:58 C'est-à-dire que depuis le début de l'année, on a travaillé pour payer les cotisations sociales, les impôts, la TVA.
00:07:04 - C'est déprimant. - Et surtout quand on se compare,
00:07:11 c'est-à-dire qu'on est le pays qui a le jour, ce qu'on appelle le jour de libération fiscale le plus tardif.
00:07:16 Si on se compare avec juste simplement deux pays, pour les Anglais, c'est le 9 mai et pour les Espagnols, c'est le 8 juin.
00:07:22 Donc effectivement, on a encore un peu de marge pour essayer de retarder le plus tard possible, pour avancer le plus tôt possible ce jour.
00:07:29 - Ça va rien mettre, je peux l'avoir. Pourtant, on a l'impression, en entendant le gouvernement,
00:07:32 qu'il va y avoir de moins en moins de dépenses les années qui viennent, qu'on va faire des réductions d'impôts,
00:07:39 enfin, progressivement, très progressivement.
00:07:43 - Mais ils sont obligés de se targuer de toute façon de la baisse d'impôts en permanence,
00:07:47 puisque notre système politique et fiscal repose sur le paradigme de l'État-providence.
00:07:52 Donc évidemment, c'est la dépense publique qui finance notre système de protection,
00:07:56 et notamment notre système de protection sociale.
00:07:58 C'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, au Danemark, on limite l'immigration,
00:08:02 parce qu'on veut justement favoriser et privilégier la notion d'État-providence en faisant frein à l'immigration,
00:08:08 parce que les sociétés multiculturalistes ou les communautés se juxtaposent ne financent pas précisément ce modèle.
00:08:14 Et c'est la raison pour laquelle nos impôts financent la dépense publique.
00:08:18 Donc oui, c'est bien beau de dire 66 millions de fonctionnaires.
00:08:21 C'est une réalité, comme vous dites, tout à chaque cas, finalement, on y participe, à cet effort collectif.
00:08:25 Et c'est une très bonne chose, le principe de solidarité.
00:08:28 Mais il ne faut pas oublier non plus que ce qui s'est passé par rapport aux émeutes
00:08:31 a quand même questionné énormément de Français sur le problème ou la question du consentement à l'impôt,
00:08:36 parce que justement, ce sont nos impôts qui financent malheureusement les dégâts causés par ces émeutiers.
00:08:41 Et la question du consentement à l'impôt, elle devient de plus en plus divisionniste,
00:08:44 parce qu'au regard de ce qui se passe en France malheureusement,
00:08:46 et que ce soit les émeutes ou bien le délitement de l'État, la décrépitude des services publics, etc.,
00:08:53 ça pose la question de savoir finalement où vont nos impôts.
00:08:56 Et c'est une question légitime que les Français se posent.
00:08:58 C'est vrai que pour grossir le trait, les Français qui ont dû lire hier le Figaro
00:09:01 se sont dit "Lorsque je touche 100 euros, en fait, j'en donne 54 à l'État et j'en garde 46 pour moi".
00:09:07 C'est vrai que la question du consentement à l'impôt, ça fait plusieurs mois maintenant qu'on en parle.
00:09:10 C'est vrai que la question est revenue sur la table lors des émeutes, mais elle se pose très clairement.
00:09:14 C'est-à-dire qu'à un moment, on se demande effectivement,
00:09:17 on se pose cette question simple, c'est-à-dire où va l'argent ?
00:09:21 C'est une vraie question. La Cour des comptes a eu l'occasion d'y répondre.
00:09:25 Je tiens quand même à souligner que sur ces dix dernières années, depuis 2017 notamment,
00:09:31 depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir, la dépense publique a explosé de 500 milliards d'euros.
00:09:36 Et vous avez rien que pour le premier quinquennat...
00:09:39 Mais il y a eu le Covid, il y a eu certaines crises...
00:09:41 La Cour des comptes a répondu. 240 milliards notamment pour les dépenses Covid.
00:09:46 Vous avez 60 milliards d'euros de dépenses hors Covid.
00:09:50 C'est-à-dire que la dépense publique, elle a continué considérablement d'exploser.
00:09:55 On parlait tout à l'heure de ces 66 millions de fonctionnaires et ce jour, finalement, de paix fiscale.
00:10:01 Bonne fête aux Français, bonne fête à tous ceux qui travaillent.
00:10:05 Je crois très sincèrement qu'il y a un autre problème que l'on ne veut pas voir.
00:10:09 À Bercy notamment, quand je vois cette belle image, derrière-plan,
00:10:14 c'est que tous les jours, nous empruntons sur les marchés
00:10:16 et nous nous endettons à 5 ans ou à 10 ans pour payer les salaires des fonctionnaires.
00:10:19 Et je crois qu'il faut remettre sur la table un débat qu'aucun parti politique ne veut mettre sur la table.
00:10:25 C'est la question de la durée du temps de travail dans la fonction publique.
00:10:29 Et je crois que le passage de 35 heures à 39 heures peut équitablement être discuté
00:10:34 parce qu'on ne travaille pas comme on travaillait dans les années 60.
00:10:37 Aujourd'hui, nous sommes arrivés à l'ère de l'immobilie, de la tertialisation.
00:10:41 Et effectivement, je crois que...
00:10:42 C'est un débat qu'on n'a pas eu malheureusement durant les débats autour de la réforme des retraites.
00:10:46 On peut parfaitement poser ce débat.
00:10:48 Moi, je connais beaucoup de salariés du privé qui nous disent
00:10:51 "Mais attendez, moi sur ma fiche de paye, il est marqué 35 heures,
00:10:53 mais si je compte tous les déplacements,
00:10:55 si je compte tous les investissements que je fais pour l'entreprise,
00:10:57 tous les appels téléphoniques au patron le week-end,
00:10:59 je suis à plus de 44 heures en réalité."
00:11:02 Voilà, je crois qu'il faut sortir du politiquement correct et poser cette question.
00:11:05 Et je parle sous votre contrôle, Louis Dragnel,
00:11:08 mais c'est intéressant lorsqu'on entend Gabriel Attal
00:11:10 qui nous annonce une baisse de la dépense publique.
00:11:12 En fait, lorsque l'on lit vraiment comment vont être réalisées ces...
00:11:18 entre guillemets...
00:11:19 En fait, c'est une baisse de 4,2 milliards d'euros.
00:11:22 C'est fin de l'aristocratique carburant, fin du boulier tarifaire, fin des aides aux entreprises.
00:11:27 Qui, rappelons, le coûtait à peu près 1,5 milliard d'euros par mois
00:11:31 au moment où le taux était le plus élevé.
00:11:33 Donc effectivement, c'est une "baisse de la hausse"
00:11:37 puisque c'est des aides qui n'existaient pas.
00:11:40 C'est une baisse de la hausse, c'est bien résumé.
00:11:42 Voilà, et donc on revient à une situation exsantée avec quand même...
00:11:46 S'il y a un dispositif qui est touché aussi par le gouvernement,
00:11:48 c'est la fin du dispositif Pinel, vous savez,
00:11:51 qui permettait une réduction d'impôts dès lors que vous louiez
00:11:54 votre bien que vous veniez d'acheter.
00:11:56 C'est la fin aussi des pré-a-tôt zéro.
00:11:58 Mais en fait, une fois qu'on regarde la masse absolue,
00:12:01 les dépenses publiques en 2024, telles qu'elles ont été provisionnées,
00:12:05 c'est 428,8 milliards d'euros.
00:12:08 Donc c'est quand même très important.
00:12:09 Juste quand on regarde par rapport à la dette,
00:12:11 la dette, c'est 3 013 milliards d'euros.
00:12:13 Donc non mais nos dépenses sont quasiment équivalentes
00:12:16 du montant de notre dette.
00:12:18 Vous posiez à l'instant une vraie question,
00:12:20 qui est l'utilité, le sens de cet impôt.
00:12:23 Mais après, ce qui est intéressant, c'est de regarder...
00:12:25 Vous savez, chaque année, Bercy, sur son site Internet,
00:12:27 publie une infographie que finance 1 000 euros de dépenses publiques.
00:12:30 Et ça, je trouve que tout le monde peut regarder,
00:12:32 c'est extrêmement intéressant.
00:12:33 Donc là, je l'ai devant les yeux.
00:12:34 En fait, quand vous regardez que finance 1 000 euros de dépenses publiques,
00:12:37 vous avez 590 euros, donc plus de la moitié,
00:12:40 qui sont des dépenses de protection sociale.
00:12:42 J'inclus évidemment les retraites dedans.
00:12:45 Et ensuite, quand vous regardez...
00:12:46 Non mais je pense que c'est intéressant pour ceux qui nous écoutent et nous regardent.
00:12:50 C'est par exemple...
00:12:51 Alors, c'est pas le chiffre de cette année, c'est celui de l'an dernier.
00:12:54 Pour 1 000 euros de dépenses publiques,
00:12:55 vous aviez 4 euros qui vont à la justice.
00:12:59 Vous avez 25 euros qui vont à la sécurité, de manière générale.
00:13:03 Et vous avez seulement, par exemple,
00:13:04 31 euros qui vont pour financer nos armées.
00:13:08 Donc en fait, c'est poste de dépense qui apparaissent extrêmement important
00:13:11 aux yeux des Français aujourd'hui, compte tenu du contexte des émeutes,
00:13:14 d'hurtissement, des tensions internationales.
00:13:16 Mais en fait, c'est quasiment epsilon à côté de...
00:13:19 Tout ce qui...
00:13:20 En fait, des sommes qu'on ne maîtrise pas vraiment,
00:13:22 puisque de toute façon, année après année,
00:13:23 les dépenses sociales ne cessent d'augmenter.
00:13:26 Les chefs d'État successifs, c'est pas que la faute d'Emmanuel Macron...
00:13:29 - Oui, personne n'a aussi attaqué.
00:13:31 - ...essayent à chaque fois de trouver une nouvelle niche, une nouvelle cible.
00:13:34 À chaque crise, on essaie de donner un peu plus d'argent à des gens très identifiés.
00:13:38 Eh bien, cette masse ne cesse de gonfler.
00:13:41 Voilà, la seule petite chose positive, je trouve quand même,
00:13:43 dans ce qu'a dit Gabriel Attal, c'est...
00:13:46 Il y a quand même un effort sur le Pinel.
00:13:48 Non mais il y a une volonté quand même de moins dépenser.
00:13:51 Si on veut être honnête.
00:13:52 - Voilà, et qu'on prend toute la donnée du problème.
00:13:54 - C'est un peu peanuts, mais bon.
00:13:55 En bon français, disons-le, peanuts, Pinel.
00:13:58 Très bon, très bon jeu de mots.
00:13:59 Bon, on passe à un tout autre sujet.
00:14:01 On a trouvé un coupable.
00:14:03 Coupable de tous nos maux, Erich.
00:14:04 Disons-le, en tout cas, c'est le coupable de la gauche.
00:14:06 On va parler de Patrick Pouyanné.
00:14:09 Ouh là là, attention, attention, attention.
00:14:11 Si vous le croisez dans la rue, d'ailleurs, faites attention, vous tous,
00:14:14 parce qu'il est dangereux.
00:14:15 C'est ce que nous a dit, en tout cas, ce matin, la députée Sandrine Rousseau.
00:14:19 On va l'écouter et on en parle dans un instant.
00:14:21 - Pouyanné est un coupable d'écocide.
00:14:25 Cet homme est responsable d'écocide dans le monde.
00:14:28 Il fait des oléoducs chauffés qui traversent l'Ouganda et la Tanzanie.
00:14:33 Il fait 400 puits de pétrole, dont un tiers sont dans des réserves naturelles.
00:14:38 - C'est 100 000 emplois dans le monde, un tiers en France.
00:14:39 - Cet homme est dangereux.
00:14:41 - Vous lui retirez la Légion d'honneur ?
00:14:42 - Non seulement je lui retire la Légion d'honneur,
00:14:44 mais en plus, je regarde comment l'inculper pour écocide.
00:14:48 - J'espère que vous n'avez jamais croisé Patrick Pouyanné,
00:14:51 parce que visiblement, il est très, très, très dangereux.
00:14:55 - Non, mais elle est complètement...
00:14:56 C'est du Sandrine Rousseau, en fait.
00:14:58 Elle est complètement ridicule.
00:14:59 Non, mais vraiment, on a l'impression que M. Pouyanné,
00:15:01 il est maître d'œuvre, je veux dire, en Afrique,
00:15:03 où il va lui-même construire des oléoducs ou des gazoducs.
00:15:07 Elle devrait comprendre quand même qu'il s'agit d'une entreprise.
00:15:09 Et comme toute entreprise, il y a des normes RSE qui s'appliquent, évidemment.
00:15:12 Mais ça, ça échappe à Mme Rousseau.
00:15:14 Et quand elle parle d'inculpation, etc., de décocide,
00:15:17 elle utilise toujours des mots comme ça, grandiloquents,
00:15:19 mais elle oublie sa fonction première, quand même,
00:15:21 qui est d'être députée de la nation
00:15:23 et d'être au moins dans la rationalité, dans la dialectique,
00:15:25 évidemment, rhétoricienne.
00:15:27 Mais ça n'est pas l'œuvre de Mme Rousseau.
00:15:28 On n'en est pas à son premier coup d'essai, là, concernant.
00:15:31 Maintenant, j'ai envie de dire à Mme Rousseau
00:15:33 qu'elle s'occupe plutôt du barbecue, n'est-ce pas ?
00:15:35 Du patriarcat derrière le barbecue, de la répartition des tâches ménagères.
00:15:39 - Vous la taquine.
00:15:40 - Oui, évidemment, je la taquine, parce que vous savez,
00:15:43 en fait, c'est une kyrielle, malheureusement, d'ineptie
00:15:45 qui sort de sa bouche et à chaque fois qu'elle dit quelque chose,
00:15:48 c'est toujours dénué de sens, c'est toujours dénué de raison.
00:15:51 Et elle est...
00:15:53 Comment vous dire ?
00:15:55 Je vais m'abstenir, mais bon, Mme Rousseau,
00:15:57 ce n'est pas ma tasse de thé.
00:15:58 Et encore une fois, M. Poyanné, qui est patron de Total,
00:16:01 qui est une entreprise française,
00:16:02 qui fait partie de notre rayonnement international,
00:16:04 eh bien non, évidemment, ça, il faut l'occulter.
00:16:06 Il faut plutôt s'attaquer à la personne.
00:16:07 C'est toujours des réductions ad hominem, là, concernant.
00:16:10 Donc, elle est encore une fois complètement hors de propos.
00:16:12 Total, qui inspire beaucoup nos politiques,
00:16:13 puisqu'on écoutera dans un instant Manon Aubry,
00:16:15 qui a également une idée concernant Total,
00:16:18 non pas Patrick Poyanné, mais concernant Total.
00:16:20 Elle était l'invitée ce matin.
00:16:21 Par delà ça, il faudrait peut-être aussi s'inquiéter
00:16:25 et s'interroger sur la manière dont est portée l'écologie en France.
00:16:29 Ça, c'est la voie de l'écologie.
00:16:32 Il y a des actions d'écologie radicale
00:16:35 qui sont de plus en plus nombreuses.
00:16:37 On en parlera.
00:16:37 On en parlera.
00:16:39 C'est quand même assez inquiétant.
00:16:41 Ça vous choque ?
00:16:42 Oui, bien évidemment.
00:16:43 Bien évidemment.
00:16:44 Outre le fait que ça ne veut rien dire.
00:16:46 Outre le fait que ça ne veut absolument rien dire.
00:16:48 On va regarder peut-être, et je vous redonne la parole,
00:16:50 la définition d'écocide.
00:16:52 "C'est une grave atteinte portée à l'environnement,
00:16:54 entraînant des dommages majeurs à un ou plusieurs écosystèmes
00:16:56 et pouvant aboutir à leur destruction."
00:16:58 Oui, oui.
00:16:59 Allez-y.
00:16:59 Non, mais ce n'est pas le mot écocide qui veut rien dire.
00:17:02 C'est ce que dit Sandrine Rousseau.
00:17:05 C'est véritablement navrant.
00:17:10 Chaque siècle a eu son Rousseau.
00:17:13 Certains ont eu Jean-Jacques.
00:17:14 D'autres ont eu Henri Rousseau, le peintre, le douanier Rousseau.
00:17:18 Nous, on a Sandrine.
00:17:19 Oui.
00:17:20 Ça suffit.
00:17:20 Bon, je ne suis pas sûr qu'on peut les placer au même niveau.
00:17:24 Louis Dracmé.
00:17:26 Non, mais je suis d'accord avec ce que vous dites.
00:17:27 Mais en fait, si Mme Rousseau peut tenir ce discours aujourd'hui,
00:17:31 c'est parce qu'en fait, on lui a permis de tenir ce discours.
00:17:33 Elle a été élue.
00:17:34 Oui.
00:17:34 Mais attendez, est-ce que vous vous souvenez des propos
00:17:36 de la Première ministre Elisabeth Borne
00:17:38 au moment de l'Assemblée générale de Total,
00:17:39 qui avait été attaquée par des activistes ?
00:17:42 Elle avait dit non, mais je comprends leur émotion légitime
00:17:45 par rapport à l'angoisse de la situation de la planète et tout ça.
00:17:48 Et en fait, si vous voulez, quand des personnalités en responsabilité
00:17:52 d'un côté disent ça et donc légitime indirectement l'action d'activistes
00:17:56 qui viennent en infraction totale du droit,
00:17:58 perturber une assemblée générale,
00:18:00 à tel point que la direction de la sûreté de Total a dû appeler
00:18:03 des renforts de police.
00:18:04 Enfin, c'est toujours un casse-tête pas possible,
00:18:06 alors que ça concerne simplement l'activité d'une entreprise privée.
00:18:09 Donc d'un côté, vous avez une Première ministre qui dit ça,
00:18:11 et de l'autre côté, M. Pouyanné, qui est décoré de la Légion d'honneur.
00:18:15 Moi, je trouve ça très très bien qu'il soit décoré de la Légion d'honneur.
00:18:17 Mais en fait, le problème, c'est que sur ces sujets-là,
00:18:19 le "en même temps" ne peut pas fonctionner.
00:18:21 Soit vous soutenez un fleuron de l'entreprise française
00:18:24 et vous soutenez son patron, et vous avez des raisons pour le soutenir,
00:18:28 mais dans ce cas-là, vous condamnez l'entreprise qui est attaquée.
00:18:32 Soit vous faites le contraire,
00:18:33 mais vous ne pouvez pas être à mi-chemin entre les deux.
00:18:35 Et donc, le gouvernement offre une prise,
00:18:37 puisque même Mme Rousseau aurait pu dire.
00:18:39 Mais attendez, moi, je m'inscris dans les propos de ce qu'a dit Mme Borne.
00:18:43 Donc ça, c'est le premier élément.
00:18:44 Deuxième élément, et je vais faire beaucoup plus court,
00:18:46 s'agissant de l'oléoduc qui est évoqué en Tanzanie.
00:18:50 – Par Sandrine Roux.
00:18:50 – C'est un cas extrêmement intéressant.
00:18:51 C'est la Tanzanie qui a demandé à Total de venir,
00:18:54 et ça permet accessoirement le développement de l'économie
00:18:56 et le désenclavement de ce pays.
00:18:59 Total a mis en place un système où toute personne qui se trouvait
00:19:03 le long de la construction de l'oléoduc,
00:19:06 il est proposé de financer la construction d'une maison en dur,
00:19:10 financement aussi de construction d'écoles
00:19:13 qui n'existaient pas jusqu'à aujourd'hui,
00:19:15 que personne n'a proposé jusqu'à aujourd'hui.
00:19:17 Non mais ce n'est pas les écologistes français
00:19:18 qui ont proposé la construction d'écoles en Tanzanie.
00:19:22 Accessoirement, ça fait vivre l'économie locale.
00:19:24 Et je termine simplement d'un mot sur le fait que Total s'est engagé,
00:19:30 a pris un véritable engagement de décarbonation
00:19:33 de tout ce qui serait produit et acheminé en Tanzanie,
00:19:36 et globalement ça défie toute concurrence.
00:19:39 Et si ce n'était pas Total, parce qu'en fait les activistes
00:19:42 là-bas en Tanzanie qui essaient de déstabiliser Total,
00:19:45 ce n'est pas au nom de la planète, ça s'appelle la guerre économique.
00:19:48 En fait ils soutiennent simplement des concurrents de Total
00:19:51 qui rêveraient de remporter le marché en Tanzanie.
00:19:53 – Oui tout est un peu plus complexe.
00:19:54 – Et donc vous avez une confusion des genres
00:19:55 où des écologistes un peu ultra en France
00:19:58 sont les alliés objectifs en fait de BP, de Shell, de concurrents de Total.
00:20:03 – Rappelons que Total investit énormément dans les énergies renouvelables.
00:20:10 – Aussi, il s'appelle Total Energy.
00:20:12 – Faut-il le rappeler en tout cas, Total qui pourra peut-être porter
00:20:16 le nom d'une nouvelle vague de chaleur si une vague de chaleur s'abat
00:20:19 cet été sur… oui ça vous fait tous rire dans ZDJ
00:20:22 mais on va écouter Manon Aubry qui porte cette idée.
00:20:26 Peut-être un petit peu saugrenue mais comptons-là
00:20:28 et on en débat dans un instant.
00:20:30 – Vous savez quand il s'agit de catastrophes climatiques,
00:20:32 quand on a des tornades par exemple, on appelle souvent ces tornades,
00:20:36 on leur donne un prénom.
00:20:37 Moi je vous fais une proposition ce matin, c'est que chaque vague de chaleur,
00:20:40 on l'appelle du nom de ses responsables, à commencer par les entreprises fossiles.
00:20:43 On pourrait appeler la première vague de chaleur du nom de Total
00:20:47 qui fait partie des entreprises fossiles qui à elles seules,
00:20:50 ensemble, totalisent deux tiers des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
00:20:55 – Vous voyez l'insulte, quand on est en train de suffoquer en Europe,
00:21:02 le seul truc que trouve à faire le gouvernement,
00:21:04 c'est de décorer un de ses premiers responsables,
00:21:06 c'est-à-dire le PDG de l'entreprise Total.
00:21:09 – En tout cas, à gauche, on n'est pas en manque d'idées,
00:21:11 ça inspire beaucoup Total, visiblement, à Ménécal oui.
00:21:14 – Vous savez, on parlait de vagues, je crois qu'à chaque fois
00:21:18 qu'un représentant de la France Insoumise parlera,
00:21:22 on pourra parler de la démagogie,
00:21:24 puisque la semaine dernière, Mme Aubry acquiesçait l'idée
00:21:29 que Europe 1 et Z-News étaient une chaîne de télévision
00:21:34 et une station de radio d'extrême droite.
00:21:36 Que faisait Mme Aubry dans une chaîne d'extrême droite,
00:21:40 si justement, elle accuse les 120 journalistes de Europe 1
00:21:47 et tous les journalistes qui contribuent à faire vivre cette chaîne d'extrême droite ?
00:21:51 Vous voyez, l'incohérence de Mme Aubry nous fait…
00:21:54 – C'est peut-être pas une incohérence prête, mais prête.
00:21:58 – Vous savez, il n'y a pas 36 solutions, si on vous accuse d'être d'extrême droite,
00:22:02 leur ligne politique c'était de dire "on ne dialogue jamais avec l'extrême droite".
00:22:06 Bon, manifestement, ils sont venus vous parler,
00:22:09 donc vous n'êtes pas d'extrême droite, vous avez votre réponse.
00:22:12 Vous voyez, parfois dans le malheur, le malheur des uns
00:22:14 peut faire le bonheur des autres.
00:22:15 – Notre grille de lecture n'est pas par rapport à ce que les gens disent de nous.
00:22:17 – Oui, heureusement d'ailleurs.
00:22:19 – Heureusement ce que vous dites, mais…
00:22:20 et d'ailleurs pour l'ensemble des médias, je pense que c'est important.
00:22:23 – Oui, absolument. Heureusement, mais s'agissant maintenant de cette question
00:22:27 de l'écologie qui est quand même fondamentale,
00:22:30 si aujourd'hui la France Insoumise s'attaque à Total,
00:22:32 comme ils se sont toujours attaqués à toutes les grandes entreprises du CAC 40,
00:22:36 c'est justement parce qu'ils veulent s'en prendre aux riches,
00:22:39 ils veulent moins de riches, nous ne voulons pas moins de riches,
00:22:42 nous voulons moins de pauvres.
00:22:44 Vous comprenez, aujourd'hui le problème c'est que le PDG de Total
00:22:48 allait interroger les salariés de Total, au lendemain de la pandémie Covid-19.
00:22:54 Moi je ne connais pas un salarié de Total qui n'est pas contraint de son PDG,
00:22:58 ils ont reçu les primes salariales les plus fortes de France.
00:23:04 On n'est pas loin de 10 000 euros pour la secrétaire,
00:23:07 de 15 000 euros pour la santé de direction,
00:23:10 de 40 000 euros pour le gestionnaire administratif.
00:23:14 – C'était le même cas pour LVMH aussi, quand ils ont attaqué LVMH.
00:23:17 – Ah mais c'était le même cas pour LVMH ?
00:23:19 – Jean-Michel Coulier, vous souhaitiez réagir ?
00:23:20 – Jean-Christophe, moi Jean-Michel Coulier, il est là.
00:23:23 Je suis moins gradé, j'ai fait moins d'études.
00:23:26 Non, non, non, mais pour une fois ce n'est pas la faute de la police,
00:23:30 je suis content que LFI s'attaque à quelqu'un d'autre,
00:23:33 parce que je me suis le réchauffement climatique,
00:23:34 ça va être la faute des policiers alors…
00:23:38 – Jean-Chré, il ne veut pas.
00:23:40 – Jean-Michel, allez-y.
00:23:42 – Moi je vais vous surprendre mais j'aime bien ce concept de Mme Aubry,
00:23:45 mais il faut l'élargir, il faut élargir le concept.
00:23:48 Par exemple, si vous avez des violences aux femmes,
00:23:50 il faut l'appeler d'un nom de député de la France Insoumise par exemple.
00:23:53 Si vous avez des violences sur les policiers,
00:23:56 il faut l'appeler du nom d'un ex-chef de groupe de la France Insoumise
00:24:01 qui n'est plus élu député maintenant, par exemple.
00:24:04 Vous voyez, il ne faut pas s'arrêter là, on a plein de choses à faire.
00:24:08 – Adrien Quetnaz et Jean-Luc Mélenchon pour ne pas les nommer, disons-le.
00:24:11 – Je ne les ai pas nommés non.
00:24:13 – En tout cas, on clôt cette parenthèse.
00:24:15 Dans un instant, on va parler d'un sujet beaucoup plus grave
00:24:18 qui nous concerne tous, celui des homicides routiers.
00:24:20 Ça a été annoncé tout à l'heure par la Première ministre Elisabeth Borne
00:24:24 qui a expliqué que le permis serait retiré de manière automatique,
00:24:30 automatique en cas de conduite sous l'usage de stupéfiants.
00:24:33 On en parle dans un instant.
00:24:35 De retour sur le plateau de Punchline, toujours en ma compagnie,
00:24:41 Sabrina Medjober, Louis Dragnel, Jean-Michel Fauvert, Aminel Bailly,
00:24:44 Jean-Christophe Couville et Noémie Schultz
00:24:46 qui nous a rejoint du service Polyjustice de CNews.
00:24:49 Bonsoir Noémie, vous allez bien ?
00:24:50 – Bien, merci.
00:24:52 – Très bien, écoutez.
00:24:53 Dans un instant, on va parler avec vous de cette annonce d'Elisabeth Borne,
00:24:56 la Première ministre, de création d'un homicide routier.
00:24:59 On reviendra également sur la suspension automatique du permis de conduire
00:25:05 en cas de conduite sous stupéfiants.
00:25:07 On va écouter dans un instant la Première ministre Elisabeth Borne
00:25:10 qui annonce cela et qui était en déplacement,
00:25:12 vous le voyez aujourd'hui en Seine-et-Marne.
00:25:15 Et on reviendra dans un instant avec vous sur la requalification
00:25:18 donc d'homicide volontaire.
00:25:19 Avec vous Noémie Schultz en homicide routier.
00:25:21 – Je sais que l'appellation d'homicide dit involontaire
00:25:26 choque à raison les familles des victimes,
00:25:29 plus encore quand le conducteur fautif
00:25:32 est sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants.
00:25:35 Aussi, je vous annonce que nous allons créer
00:25:36 une qualification spécifique d'homicide routier.
00:25:41 Tout conducteur qui tue une personne sur la route
00:25:43 et serait aujourd'hui poursuivi pour homicide involontaire
00:25:47 sera poursuivi demain pour homicide routier.
00:25:50 Cette dénomination s'appliquera que le conducteur ait consommé ou non
00:25:54 de l'alcool ou des stupéfiants.
00:25:56 – Noémie, expliquez-nous concrètement, ça change quelque chose ou pas du tout ?
00:26:01 – Pas vraiment, c'est un changement sémantique,
00:26:04 un changement de vocabulaire, mais dans les faits,
00:26:07 ça ne change pas grand-chose.
00:26:08 On va revenir, on va expliquer un petit peu ce que la loi aujourd'hui prévoit.
00:26:12 Aujourd'hui, le fait de causer la mort au volant de sa voiture
00:26:15 est un délit qualifié d'homicide involontaire.
00:26:17 Pourquoi involontaire ?
00:26:18 Parce qu'il n'y a pas la volonté, l'intention de tuer.
00:26:22 Et c'est ce qui horrifie les familles de victimes.
00:26:25 Et on comprend, c'est l'emploi de ce terme involontaire
00:26:28 quand l'auteur de l'accident, la personne responsable de l'accident
00:26:31 avait pris de l'alcool ou de la drogue.
00:26:33 La loi en vigueur, pourtant, elle prend en compte ces comportements à risque
00:26:36 puisque ce sont des circonstances aggravantes.
00:26:39 Et aujourd'hui, la peine maximale encourue,
00:26:42 si vous tuez quelqu'un au volant en conduisant sous l'emprise d'alcool et de drogue,
00:26:48 c'est 10 ans de prison.
00:26:49 Ça, c'est si vous avez deux circonstances aggravantes.
00:26:51 Avec cette modification du Code pénal,
00:26:53 on ne dira plus homicide involontaire, mais homicide routier.
00:26:56 On ne dira plus blessure involontaire, mais blessure routière.
00:27:00 C'est un changement de dénomination.
00:27:01 On va mieux nommer les choses, mais dans les faits,
00:27:04 les peines encourues restent les mêmes.
00:27:07 On n'alourdit pas la peine encourue parce qu'il y a un élément clé là-dedans.
00:27:12 C'est toujours cette question de l'intention de tuer.
00:27:15 Aujourd'hui, ça va donc rester un délit.
00:27:17 Vous savez que pour être condamné pour meurtre,
00:27:21 c'est-à-dire pour homicide volontaire qui est un crime,
00:27:23 il faut pouvoir apporter la preuve de l'intention de tuer,
00:27:27 ce qui paraît très compliqué dans ces affaires d'accident de la route.
00:27:31 C'est ce qu'aurait souhaité Yannick Allénaud,
00:27:33 dont le fils a été tué par un chauffard il y a un peu plus d'un an.
00:27:36 Lui, il aurait souhaité qu'on change de catégorie
00:27:38 et qu'on passe effectivement à ce que ces affaires-là soient jugées comme des crimes.
00:27:43 Ce n'est pas ce qui a été retenu par le gouvernement.
00:27:46 Effectivement, il y a énormément d'associations d'aide aux victimes
00:27:49 et notamment de personnes, à l'instar de Yannick Allénaud,
00:27:53 qui était le premier confronté malheureusement à la perte de son fils.
00:27:56 C'était il y a un peu plus d'un an,
00:27:58 tué par un chauffard positif à l'alcool et au stupéfiant.
00:28:01 Et il est vrai, nous sommes en ligne avec Jean-Yves Laman,
00:28:04 le président de la Ligue Violence routière.
00:28:06 Bonsoir à vous.
00:28:08 C'est trop peu pour ces associations d'aide aux victimes,
00:28:11 pour ces personnes qui ont été touchées parfois de plein fouet,
00:28:17 dont la vie a basculé pour certaines après ces accidents mortels de la route.
00:28:24 Jean-Yves Laman, c'est insuffisant pour vous ?
00:28:27 Il y a un pas qui est fait, mais c'est insuffisant ?
00:28:35 Jean-Yves Laman, est-ce que vous m'entendez ?
00:28:37 Bon, on va peut-être tenter de rétablir la connexion dans un instant.
00:28:42 En tout cas, on a compris qu'il y avait une volonté du gouvernement
00:28:46 de répondre à ce débat qu'on avait eu,
00:28:48 notamment après cet accident dramatique, celui de Pierre Palmade,
00:28:51 qui avait soulevé cette question.
00:28:54 On joue sur les mots, Louis Dragnel ?
00:28:56 Oui et non, parce que je suis assez d'accord avec ce que vient de dire Noé Michuls.
00:29:02 Pour toutes les familles de victimes d'accidents de la route,
00:29:05 c'était insupportable d'entendre que votre père, votre frère, votre mère
00:29:08 avaient été tués et que la qualification retenue était un homicide involontaire.
00:29:11 On avait l'impression qu'il n'y avait pas de responsable.
00:29:13 Du coup, le fait de créer ce délit d'homicide routier,
00:29:17 ça met un mot qui est quand même un peu différent sur une douleur qui est immense.
00:29:22 Donc, je pense que la dimension symbolique est très forte.
00:29:25 Et de ce point de vue-là, moi, ça ne me gêne absolument pas.
00:29:27 Ensuite, le débat est très bien expliqué.
00:29:29 Il est d'abord et avant tout juridique.
00:29:31 Dès lors qu'on ne peut pas prouver l'intentionnalité de tuer, c'est très compliqué.
00:29:35 Puis, je termine simplement d'un mot, raisonnant un peu par l'absurde.
00:29:39 S'il y avait eu la création d'un délit routier qui était à peu près la même chose
00:29:43 que le crime d'homicide volontaire,
00:29:47 dans ce cas, si vous sortez même de l'écosystème du droit de la délinquance routière,
00:29:53 il y a plein d'affaires aussi qui n'ont rien à voir avec le code de la route ou les actions de la route,
00:29:57 où il y a des gens qui auraient pu dire,
00:29:58 "Moi, une personne a été tuée avec l'homicide involontaire qui a été retenu."
00:30:04 Eh bien, ça peut aussi basculer pour les mêmes raisons en homicide volontaire.
00:30:07 Donc, en cascade, il y aurait eu énormément de répercussions.
00:30:10 Donc, c'était, objectivement, juridiquement,
00:30:12 moi, ça me paraît totalement impossible de basculer de l'homicide involontaire à l'homicide volontaire.
00:30:18 - Christophe Couville ?
00:30:19 - Oui, alors, vous savez, quand vous allez chez le coiffeur,
00:30:21 on vous fait une nouvelle coupe de cheveux et on vous dit,
00:30:22 "Ah, vous êtes une nouvelle personne alors qu'en fait, vous n'avez pas changé."
00:30:25 Là, c'est un peu la même chose, c'est complètement cosmétique.
00:30:27 Alors oui, je peux comprendre, effectivement, le lobby des associations,
00:30:30 parce que c'est vrai que c'est violent, le terme "involontaire",
00:30:34 mais en fait, donc, on fait du maquillage et on dit, "Tiens, ça y est, c'était un homicide."
00:30:37 Sauf que derrière, il n'y a rien qui change.
00:30:39 Et en fait, soit on va vraiment en profondeur et on criminalise,
00:30:42 mais vraiment, on réfléchit autour de ça et on crée vraiment,
00:30:45 voilà, une notion de criminalité par rapport à ça.
00:30:49 Et donc, on va se heurter, effectivement, avec le volontaire involontaire.
00:30:52 On va aux assises aussi dans ces cas-là.
00:30:53 On peut durcir les peines en apportant.
00:30:55 Voilà, et en fait, on n'a touché à rien, juste à la délimination
00:30:58 pour, effectivement, encore une fois, faire de la communication positive
00:31:01 en disant, "On vous a compris, regardez, on a changé."
00:31:03 Sauf que derrière, quid ?
00:31:05 Justement, quid de ce qui peut découler ?
00:31:07 En fait, les magistrats, ça n'a pas changé leur vie.
00:31:10 Et surtout, il faut appliquer les peines.
00:31:12 Oui, parce que durcir les peines, en fait, ce n'est pas tant le sujet.
00:31:15 Encore une fois, on peut déjà aller jusqu'à 10 ans de prison pour un homicide involontaire.
00:31:20 Non, mais pour les victimes, 10 ans en paie maximale, c'est assez faible.
00:31:24 Personne ne les prend.
00:31:25 Oui, mais déjà, on constaterait que c'est très rare
00:31:29 que une personne soit condamnée à cette peine-là,
00:31:32 notamment souvent parce qu'effectivement, les personnes viennent expliquer
00:31:35 qu'elles n'avaient pas souhaité les conséquences de leurs actes,
00:31:39 qu'elles n'avaient pas voulu la mort de quelqu'un.
00:31:42 Ceci étant, il y a deux principes qui me semblent importants
00:31:48 et qui sont en général respectés.
00:31:50 Le premier principe, c'est l'individualisation des peines,
00:31:52 c'est-à-dire que vous aurez beau augmenter le nombre de peines,
00:31:55 vous aurez beau augmenter le quantum, à un certain moment,
00:31:58 le juge va juger en fonction de ce qu'il a en face de lui
00:32:02 et de l'individu qu'il a en face de lui, avec des circonstances atténuantes,
00:32:05 des circonstances aggravantes, des circonstances de la vie
00:32:07 de celui qui est en face de vous, etc.
00:32:09 Et la deuxième chose qui est importante à dire,
00:32:11 c'est que la qualification judiciaire telle qu'elle est définie au départ
00:32:15 peut évoluer dans un sens ou dans un autre.
00:32:18 Pour tout type de faits d'ailleurs, autant pour des faits routiers
00:32:21 que des faits délictuels ou criminels généraux.
00:32:25 Donc, il y a ces évolutions-là.
00:32:27 Alors effectivement, l'homicide routier, c'est quelque chose de nouveau,
00:32:36 mais qui a au moins l'intérêt de nommer les choses
00:32:39 et c'est ce que réclamait une certaine partie de l'opinion des Français,
00:32:45 de l'opinion publique.
00:32:45 C'est une façon un peu de plaire, on va le dire,
00:32:47 à l'opinion publique par rapport à l'ensemble des accidents mortels
00:32:51 qui ont pu avoir lieu ces derniers mois.
00:32:54 On a parlé bien évidemment de l'accident de Pierre Palma,
00:32:56 de celui qui a fauché malheureusement le fils de Yannick Allénaud.
00:33:00 On va retrouver dans un instant Jean-Yves Laman.
00:33:02 La connexion a été rétablie, mais avant cela, Aminé Elbaïe,
00:33:05 vous souhaitiez réagir.
00:33:05 Simplement et de manière très rapide, il faut quand même lire Montesquieu
00:33:10 de l'esprit des lois.
00:33:11 Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
00:33:16 C'est une loi esthétique.
00:33:18 L'homicide routier est une loi esthétique.
00:33:19 On change uniquement le nom.
00:33:21 Le débat porte uniquement sur la sémantique.
00:33:23 Il y a quand même trois principes qui sont inscrits
00:33:24 dans la Déclaration des droits de l'homme et dans la Constitution.
00:33:27 C'est le principe de nécessité des peines.
00:33:29 C'est le principe d'intelligibilité de la loi pénale et de clarté de la norme.
00:33:34 Il faut que la norme soit nécessaire, utile et compréhensible.
00:33:36 Si c'est pour vous dire, voilà, vous allez être jugé pour un homicide routier,
00:33:40 mais au final, la peine, c'est exactement la même peine
00:33:43 que les infractions qui sont déjà existantes,
00:33:45 ne faites pas de loi, ça ne sert à rien.
00:33:46 Vous allez au mieux, je crois, vous allez créer de la confusion totale.
00:33:51 Et je crois surtout que ça risque de créer l'effet inverse.
00:33:54 C'est celui du vice de procédure, parce que si vous trompez de texte
00:33:57 à appliquer, c'est vice de procédure.
00:33:59 Moi, je crois très sincèrement qu'il faut être très prudent sur cette question,
00:34:02 sur le débat juridique à avoir.
00:34:04 Je crois, voilà, on est plutôt dans un tour de passe-passe politique.
00:34:07 On va rejoindre dans un instant, Jean-Yves Lamand,
00:34:10 ceux qui sont concernés au premier chef, donc par ses propositions,
00:34:15 faites cet après-midi par la première ministre.
00:34:17 Est-ce que c'est satisfaisant à vos yeux, cette requalification,
00:34:20 notamment d'homicide routier ?
00:34:22 On reviendra dans un instant à la suspension automatique du permis
00:34:25 de conduire, en cas de conduite sous stupéfiants,
00:34:28 qui est une autre annonce de la première ministre.
00:34:30 Mais est-ce que sur le terme, est-ce que cela peut permettre peut-être
00:34:33 aux familles qui ont été concernées de penser plus facilement leur plaie ?
00:34:37 Oui, merci de m'avoir donné la parole.
00:34:43 Pour répondre à votre question, les familles de victimes,
00:34:47 j'irais, apprécient le fait que cette appellation ait été changée,
00:34:53 parce qu'elles ont le sentiment d'avoir été un peu écoutées.
00:34:57 Mais la demande en profondeur, ce n'est pas seulement ce toilettage esthétique,
00:35:03 c'est le contenu derrière de l'homicide routier,
00:35:06 qui doit être vraiment une peine dissuasive.
00:35:09 Ça doit être un délit ou quelque chose qui doit effectivement dissuader.
00:35:13 Ce que les familles de victimes souhaitent, c'est que ça n'arrive plus aux autres.
00:35:17 Et ce n'est pas en changeant une appellation qu'on va changer radicalement
00:35:22 et assurer l'efficacité du délit qui est instauré.
00:35:27 Vous vous êtes entretenu aujourd'hui avec certaines familles,
00:35:30 suite justement à cette annonce de la première ministre.
00:35:33 Et quelle est leur réaction par rapport à cela ?
00:35:36 La réaction est exactement celle que je viens de dire,
00:35:39 à savoir qu'aujourd'hui, certes,
00:35:42 le sentiment d'avoir peut-être été écouté,
00:35:45 mais le sentiment d'une efficacité.
00:35:47 C'est-à-dire que c'est une loi qui sera purement,
00:35:49 comme ça a été dit, esthétique et qui malheureusement ne va rien changer.
00:35:54 On avait nous proposé qu'il n'y ait pas forcément une augmentation du quantum des peines,
00:35:59 mais que les peines puissent être plus sévèrement impliquées,
00:36:03 parce qu'aujourd'hui il y a un arsenal juridique qui existe.
00:36:05 Et surtout qu'il y ait aussi des peines d'accompagnement,
00:36:07 qu'il y ait aussi des mesures d'accompagnement de cet homicide routier,
00:36:11 qui en particulier essayent d'imposer une sanction un peu systématique,
00:36:16 comme c'est fait dans d'autres pays d'ailleurs,
00:36:17 aux auteurs présumés d'accident.
00:36:20 Aujourd'hui, il arrive trop souvent que les peines soient,
00:36:23 malheureusement, laissent un sentiment d'impunité,
00:36:26 que les personnes continuent à conduire, qu'elles aient encore leur voiture.
00:36:29 Donc il y a quelque chose qui ne va pas.
00:36:32 Il y a un dysfonctionnement qui est à corriger,
00:36:34 qui malheureusement ne l'est pas avec cette loi.
00:36:36 Effectivement, c'est cela qu'on peut ressentir.
00:36:38 On l'a vu très clairement avec le témoignage à nombreuses reprises
00:36:41 de Yannick Allénaud, qui a perdu son fils,
00:36:43 sur ce sentiment, malheureusement parfois, d'impunité.
00:36:47 Justement, on va l'écouter par rapport à cette annonce d'Elisabeth Born.
00:36:51 Est-ce que cela permet parfois à ces familles qui ont été heurtées,
00:36:55 dont la vie a profondément été bousculée,
00:36:59 et encore le mot est faible, j'ai envie de dire,
00:37:01 par la mort d'un des leurs ?
00:37:03 On écoute Yannick Allénaud,
00:37:04 et je vous donne la parole dans un instant, Noémie Schultz.
00:37:08 Ce changement de cadre était essentiel,
00:37:09 nous l'attendions depuis longtemps.
00:37:11 Ce changement de cadre va pouvoir permettre au gouvernement,
00:37:14 finalement, de venir en aide aux victimes d'un crime, d'un homicide.
00:37:20 Et puis surtout, je crois, donner l'occasion au juge
00:37:24 d'avoir les outils nécessaires pour répondre à l'époque.
00:37:27 Après, ce n'est pas un crime, effectivement, Noémie Schultz,
00:37:29 mais cela permet de mettre des mots OTS sur des mots MEUX.
00:37:32 C'est vrai que, je vais poser une question à M. Lamont,
00:37:36 quand on échange avec des spécialistes des violences routières,
00:37:40 on a l'impression que ce qui serait le plus efficace,
00:37:43 plutôt que de changer la question des peines,
00:37:46 c'est aussi pour changer les comportements,
00:37:47 c'est multiplier les contrôles sur les routes
00:37:48 et mieux assurer le suivi des personnes qui ont déjà été condamnées.
00:37:52 Et c'est ces points-là qui sont vraiment essentiels
00:37:54 pour faire chuter le nombre de blessés et de morts sur les routes.
00:37:58 Est-ce que vous partagez cette analyse-là ?
00:38:01 Je partage complètement cette analyse,
00:38:04 d'autant plus que nous sommes extrêmement déçus
00:38:06 que dans sa présentation, la première ministre
00:38:10 n'ait pas fait allusion à l'engagement de la France pris dès 2020
00:38:15 de diviser par deux le nombre de morts et de blessés graves
00:38:19 sur la décennie 2021-2030
00:38:21 et de viser le zéro tué et zéro blessé grave en 2050.
00:38:25 C'est ça, en fait, l'enjeu.
00:38:26 Et pour faire ça, il fallait une feuille de route.
00:38:29 Malheureusement, le gouvernement n'a pas de feuille de route,
00:38:32 donc ne peut pas faire référence à quelque chose
00:38:34 qui devrait inclure les mesures dont vous avez parlé,
00:38:37 effectivement, le suivi des personnes qui ont des dépendances,
00:38:42 qui ont commis des fautes et qui ont des problèmes
00:38:47 pour essayer de se comporter correctement.
00:38:49 Il y a des technologies qu'on peut mettre dans les véhicules
00:38:52 pour les aider à conduire dès lors qu'ils sont autorisés
00:38:56 ou qu'ils sont jugés capables de conduire à nouveau.
00:38:59 Vous êtes pour l'instauration peut-être dans chaque habitacle
00:39:02 d'un étilotest ou d'un test de drogue
00:39:05 avant de pouvoir prendre le volant ?
00:39:08 Alors, bien sûr, cette mesure administrative
00:39:11 et parfois judiciaire existe.
00:39:13 Elle a prouvé qu'elle était efficace.
00:39:15 Le problème, c'est qu'il faut qu'elle soit appliquée
00:39:16 beaucoup plus souvent.
00:39:18 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
00:39:20 Nous proposons d'ailleurs que dès lors qu'il y a suspension
00:39:24 ou annulation du permis de conduire,
00:39:25 que l'on ne restitue pas le permis de conduire,
00:39:27 mais qu'on restitue un contrat de conduite
00:39:29 qui serait conditionné à l'utilisation d'une technologie
00:39:34 qui pour l'alcool pourrait être le AD,
00:39:36 qui pour la vitesse pourrait être un limiteur de vitesse,
00:39:39 par exemple, qui permette aux gens,
00:39:41 après un certain temps de réflexion et de prise de conscience,
00:39:45 de conduire à nouveau parce que c'est jugé nécessaire par le juge,
00:39:48 mais avec l'aide d'une technologie
00:39:50 qui évite qu'il soit dans des conditions de récidive.
00:39:52 Vous abordiez la question à l'instant
00:39:54 et il est vrai qu'elle est éminemment importante,
00:39:57 des contrôles en amont effectués justement en ce sens.
00:40:00 Elisabeth Borne, ce n'est pas la seule annonce,
00:40:02 on parlait à l'instant de requalification
00:40:04 d'homicides involontaires en homicides routiers,
00:40:07 mais elle a également annoncé que le permis de conduire
00:40:10 serait suspendu de manière automatique
00:40:12 en cas de contrôle sous stupéfiants.
00:40:15 On écoute la Première Ministre en en débat dans un instant.
00:40:18 Ce comité interministériel
00:40:20 est celui de la mobilisation contre les drogues,
00:40:23 tout comme l'alcool, les stupéfiants sont un fléau sur les routes
00:40:27 et dans un accident mortel sur cinq,
00:40:29 le conducteur est positif aux stupéfiants.
00:40:33 Nous devons donc être intraitables avec les consommateurs de drogue
00:40:36 et sanctionner plus sévèrement les conduites addictives au volant.
00:40:40 C'est pourquoi nous allons rendre automatique
00:40:42 la suspension du permis en cas de conduite
00:40:45 sous l'emprise de stupéfiants.
00:40:47 Monsieur le Président.
00:40:48 Oui, alors sur cette annonce-là,
00:40:50 moi je suis tout à fait d'accord avec ça.
00:40:52 Bon, rappelons quand même que vous avez 17 millions de Français
00:40:55 qui a quand même goûté un jour ou l'autre au cannabis.
00:40:58 Si on contrôle tout le monde positif,
00:41:01 il ne restera plus grand monde sur les routes,
00:41:02 ce qui nous fera quand même la possibilité
00:41:05 d'avoir moins d'embouteillages, sans doute.
00:41:07 Mais il va falloir le mettre en place tout ça.
00:41:09 Mais je voulais réagir sur ce qui était dit avant,
00:41:12 c'est-à-dire que on est en pleine contradiction quand même.
00:41:16 Malgré tout, le sujet est sérieux,
00:41:17 mais on est quand même en pleine contradiction,
00:41:19 c'est-à-dire qu'on veut, dans certains domaines,
00:41:22 la lutte contre l'insécurité routière en est un,
00:41:25 on veut être de plus en plus durs,
00:41:28 alors que dans notre société,
00:41:29 on ne permet pas un certain nombre d'autres choses.
00:41:32 On ne tolère pas, par exemple, la reconnaissance faciale,
00:41:34 on ne tolère pas un certain nombre d'autres choses.
00:41:37 Mais pour certains délits, je pense en particulier le féminicide,
00:41:41 je pense en particulier les délits routiers,
00:41:43 là on n'hésite pas à faire toujours plus dans ce domaine-là.
00:41:47 C'est pourquoi ne pas le faire,
00:41:49 arriver à zéro accident, zéro homicide,
00:41:55 zéro mort et zéro blessé par an,
00:41:58 ça va être difficile parce qu'il y a quand même,
00:42:01 à chaque fois que vous prenez votre véhicule,
00:42:03 une part d'incertain dans ce domaine-là.
00:42:06 Et puis, on a parlé aussi des peines.
00:42:10 Moi, ce qui me semble le plus important,
00:42:11 c'est que les peines soient appliquées.
00:42:13 Et pour que les peines soient appliquées,
00:42:15 il faut que les magistrats les prononcent.
00:42:16 Mais aujourd'hui, avec le principe d'individualisation des peines,
00:42:19 qui est un principe constitutionnel,
00:42:21 et le principe de l'indépendance des magistrats,
00:42:24 qui est un principe constitutionnel lui aussi,
00:42:26 eh bien, on n'arrivera pas à ça.
00:42:27 Et on aura beau faire de plus en plus des lois de plus en plus dures,
00:42:31 si elles ne sont pas appliquées, elles ne servent pas à grand-chose.
00:42:33 Et les peines planchées, c'est les peines minimales telles que c'est demandé,
00:42:37 et telles que c'est demandé aussi dans d'autres domaines,
00:42:40 de peines planchées par d'autres partis politiques,
00:42:44 eh bien, dans tous les pays de droit continental,
00:42:47 c'est-à-dire en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Belgique, en France,
00:42:51 elles n'existent pas, elles ne peuvent pas exister,
00:42:53 parce que le principe d'individualisation
00:42:58 et le principe d'indépendance du magistrat existent.
00:43:01 Et donc, on n'y arrive pas à cause de ça.
00:43:04 Ce n'est pas en faisant des lois plus dures,
00:43:06 qui ne seront pas appliquées, qu'on va résoudre le problème.
00:43:09 On va faire un point justement sur les sanctions,
00:43:11 avec le ministre de l'Intérieur qui a également pris la parole
00:43:14 lors de ce point et de ses nombreuses annonces
00:43:16 concernant notamment les accidents mortels sur les routes.
00:43:20 La proposition qui a été faite et qui a été acceptée par Madame la Première ministre,
00:43:23 c'est le retrait de 8 points contre 6 points aujourd'hui,
00:43:27 lorsque quelqu'un est contrôlé désormais avec une conduite sous stup et sous alcool.
00:43:33 Deuxièmement, en effet, une suspension obligatoire par le préfet du département,
00:43:38 qui va de 6 mois à 1 an,
00:43:40 si quelqu'un conduit sous stupéfiant.
00:43:42 Jusqu'à aujourd'hui, le préfet pouvait suspendre.
00:43:45 Demain, il devra suspendre.
00:43:48 Et puis troisièmement, l'immobilisation du véhicule
00:43:50 pour tous ceux qui conduisent sous stupéfiant.
00:43:52 Ce sont des sanctions extrêmement fortes contre ceux qui conduisent sous stupéfiant,
00:43:55 qui, comme l'a dit la Première ministre,
00:43:57 est responsable d'un accident sur 5 en cas de mort violente.
00:44:02 Cela va dans le sens, comme cela a été rappelé à l'instant par Jean-Yves Lamand,
00:44:08 de l'amélioration des contrôles en amont,
00:44:11 peut-être pour durcir les sanctions concernant les personnes
00:44:15 qui prennent malheureusement trop nombreuses le volant
00:44:18 sous l'emprise de drogue ou alcoolisée.
00:44:22 Il y a un autre sujet dont on a beaucoup parlé également
00:44:24 et qui concerne malheureusement ces homicides routiers.
00:44:27 Alors là, on ne parle pas d'alcool ou de drogue,
00:44:29 on parle de l'âge du conducteur avec ce drame qui est survenu de nouveau à Saint-Malo.
00:44:34 Un automobiliste de 81 ans qui était impliqué pour la deuxième fois
00:44:38 pendant trois mois dans un accident mortel.
00:44:39 On va regarder ce qui s'est passé précisément avec ce sujet
00:44:43 signé par des membres des journalistes de la rédaction.
00:44:46 On en débat dans un instant.
00:44:47 Les statistiques sont formelles.
00:44:50 Les plus de 65 ans sont la catégorie de la population
00:44:54 qui cause le moins de décès sur les routes.
00:44:56 Ils sont impliqués dans un peu plus de 16% des accidents mortels,
00:45:00 contre 19% pour les 18-24 ans,
00:45:02 22% pour les 25 à 34 ans,
00:45:05 21% pour les 35-49 ans.
00:45:08 Ce constat s'explique, les seniors sont expérimentés,
00:45:11 ils conduisent moins vite, parcourent moins de kilomètres
00:45:14 et évitent de conduire la nuit.
00:45:15 Pourtant, l'idée de leur faire passer un test d'aptitude
00:45:18 à partir d'un certain âge est régulièrement évoquée.
00:45:22 Demander aux seniors de passer ce genre de visite médicale,
00:45:25 c'est aussi protéger les seniors d'eux-mêmes.
00:45:27 Parce que ce n'est pas que protéger les autres usagers de la route,
00:45:29 c'est aussi protéger les seniors qui parfois n'ont pas forcément conscience
00:45:33 d'avoir perdu de l'acuité visuelle, du réflexe.
00:45:37 Effectuer des stages de remise à niveau
00:45:39 ou tester ses aptitudes auprès des professionnels de la conduite,
00:45:42 cela se fait déjà, mais toujours sur la base du volontariat.
00:45:46 Ça se passe comme ça avec des médecins
00:45:49 qui aujourd'hui envoient dans les écoles de conduite
00:45:53 des personnes qui ont fait des AVC ou des problèmes cardiaques.
00:46:01 De là à envoyer tous les seniors en contrôle médical,
00:46:06 je ne suis pas sûre que ce soit la solution.
00:46:08 Remettre en question le principe du permis de conduire à vie
00:46:11 est un sujet sensible, conduire reste pour beaucoup
00:46:14 synonyme de liberté, d'autonomie et d'indépendance.
00:46:18 Un sujet signé Viviane Hervier et comme vous l'avez compris,
00:46:21 ce n'était pas un rappel de ce qui s'était passé précisément à Saint-Malo,
00:46:25 mais c'était plus globalement faire un état des lieux
00:46:28 sur la conduite des seniors et les accidents mortels
00:46:33 dans lesquels ils pouvaient être concernés.
00:46:38 Jean-Yves Laman, vous êtes toujours avec nous.
00:46:40 C'est un autre sujet, on en parlait également à l'instant,
00:46:43 alors bien différent de ces jeunes qui conduisent sous l'usage de drogue
00:46:48 ou alcoolisé, mais il faut selon vous également mettre en place
00:46:52 un certain nombre de dispositifs pour éviter justement
00:46:56 que ces drames ne surviennent dans notre pays ?
00:47:01 Oui, je pense que ce qui est important,
00:47:03 et je pense qu'il faut éviter de stigmatiser l'âge
00:47:07 parce que ce n'est pas le problème, même si effectivement,
00:47:10 quand on est vieux ou quand on commence à prendre de l'âge,
00:47:12 les réflexes diminuent et qu'on est beaucoup moins agile
00:47:17 et qu'il y a une faiblesse effectivement pour la conduite.
00:47:21 Ce qui est important, c'est de repérer toutes les pathologies
00:47:26 qui peuvent empêcher une attention permanente à la conduite
00:47:31 dans un environnement qui change tout le temps.
00:47:34 C'est ça le problème.
00:47:35 Et le fait qu'on soit par exemple consommateur d'alcool ou de drogue,
00:47:40 ou que l'on aille vite, ou que l'on regarde son téléphone portable,
00:47:43 ou qu'on puisse s'omdoler, c'est un problème,
00:47:47 pour simplifier en étant un peu pédagogue,
00:47:49 c'est un problème qui est résumé sous le fait de la capacité d'attention
00:47:55 pour une conduite dans un environnement qui change.
00:47:58 Et donc, il faut effectivement faire en sorte qu'on puisse avoir,
00:48:02 à tout âge d'ailleurs, des contrôles qui permettent de vérifier
00:48:07 qu'on est bien, en particulier physiologiquement, apte à conduire,
00:48:14 sans parler bien évidemment des consommations volontaires
00:48:16 de tout ce qu'on a rappelé.
00:48:17 Mais il y a aujourd'hui des dispositions pour ça,
00:48:22 des contrôles qui sont prévus à l'âge de 25, 45 et 65 ans,
00:48:25 c'est un début.
00:48:27 Il faut qu'on puisse mettre en place effectivement,
00:48:29 et le permis à vie n'est pas quelque chose qui doit perdurer.
00:48:33 Merci beaucoup Jean-Yves Lamant.
00:48:34 Je rappelle que vous êtes le président de la Ligue Violence routière.
00:48:37 On résume entre guillemets tout ce qui vient d'être dit sur ce plateau.
00:48:40 Il faut améliorer les contrôles et la prévention pour éviter bien évidemment
00:48:44 que ces nombreux drames ne surviennent dans notre pays.
00:48:47 On poursuit la discussion.
00:48:48 Dans un instant, beaucoup de sujets.
00:48:50 Il nous reste énormément de sujets, l'écoterrorisme,
00:48:52 une tribune dans le Figaro, pour revenir notamment sur ce qui se passe
00:48:57 en France concernant l'agriculture et les agriculteurs trop souvent visés,
00:49:02 malheureusement, par des actions coup de poing.
00:49:04 On reviendra notamment sur ce qui s'est passé dans le Tarn ce week-end.
00:49:08 On en parle dans un instant.
00:49:09 A tout de suite sur CNews.
00:49:10 Restez bien avec nous.
00:49:11 De retour sur le plateau de Punchline,
00:49:16 on poursuit la discussion avec mes invités.
00:49:18 Toujours autour de cette table Louis Dragnel, Sabrina Metchberg,
00:49:20 Jean-Michel Fauvergue, Aminel Bahi et Jean-Christophe Couville.
00:49:23 Mais avant cela, c'est le rappel des titres avec Isabelle Pibolo.
00:49:27 Bonsoir Isabelle.
00:49:28 La suspension du permis en cas de conduite sous l'emprise de stupéfiants,
00:49:34 bientôt obligatoire.
00:49:36 Elisabeth Borne l'a annoncé à l'issue d'un comité interministériel
00:49:39 de la sécurité routière.
00:49:41 Le préfet peut pour l'instant décider d'une suspension de permis.
00:49:44 Demain, il le devra, ajoute Gérald Darmanin.
00:49:47 Le ministre de l'Intérieur précise,
00:49:49 8 points seront désormais supprimés contre 6 actuellement
00:49:53 en cas de conduite sous stupéfiants ou sous alcool.
00:49:56 Dans les Alpes-de-Haute-Provence,
00:49:57 le mystère autour du petit Émile reste entier.
00:50:00 L'enquête de flagrance sur la disparition du garçon de 2 ans et demi
00:50:03 a basculé sous le régime de l'enquête préliminaire.
00:50:07 Un changement purement automatique et transparent,
00:50:10 précise le procureur de la République de Dine-les-Bains.
00:50:13 Émile a disparu depuis le 8 juillet dans le Hamou du Haut-Vernay.
00:50:17 Chanteuse, actrice, réalisatrice, Jane Birkin, 76 ans,
00:50:21 est décédée hier à son domicile parisien.
00:50:24 L'artiste à l'accent britannique a conquis le cœur des Français.
00:50:28 Bouquets de fleurs, bougies, lettres,
00:50:30 nombreux sont venus lui rendre hommage rue de Verneuil
00:50:33 dans le 7e arrondissement de Paris,
00:50:35 devant l'ancienne adresse de Serge Gainsbourg.
00:50:39 Dans un instant, on va parler de ces Français exaspérés
00:50:43 par les méthodes des écologistes radicaux.
00:50:45 C'est un très bon papier dans les colonnes du Figaro.
00:50:48 Nous serons en ligne avec Hervé Lapie,
00:50:50 qui est secrétaire général de la FNSEA.
00:50:53 Mais avant cela, j'ai une question à vous poser autour de cette table
00:50:55 qui va peut-être vous surprendre, je ne sais pas.
00:50:57 Est-ce que vous saviez ce que vous faisiez à 20 ans ?
00:51:02 À quel moment ? Le jour ? La nuit ?
00:51:04 Non, lors de votre 20e année.
00:51:06 Est-ce que vous savez pourquoi je vous dis ça ?
00:51:08 Peut-être, autour de la table.
00:51:09 J'étudiais, je travaillais, je dansais.
00:51:11 Vous étudiez, vous aviez réalisé quelque chose d'exceptionnel ?
00:51:13 Pas encore ? Peut-être ?
00:51:14 Oui, j'avais mon bac.
00:51:16 C'est vrai ? C'était pas mal.
00:51:17 Vous avez peut-être compris pourquoi, tout simplement.
00:51:20 Moi, je ne sais pas si vous avez regardé...
00:51:21 C'était l'époque où il y avait le service militaire, juste alors.
00:51:24 Vous étiez...
00:51:25 Dans quel régiment ?
00:51:26 C'est il n'y a pas longtemps, c'est il y a 7 ans.
00:51:27 Parachutiste.
00:51:28 C'est il y a 7 ans ?
00:51:29 C'était il y a 7 ans.
00:51:30 Vous avez eu uniquement 27 ans ?
00:51:31 Absolument.
00:51:32 Impressionnant.
00:51:33 Il y en a un autre qui nous a impressionnés,
00:51:34 regardez l'image qui est juste derrière moi.
00:51:36 Je ne sais pas si vous avez vu le match, cette finale de Wimbledon.
00:51:39 Il a gagné Wimbledon après 4h45
00:51:43 d'une rencontre au sommet.
00:51:45 Vous voyez ces images contre Djokovic.
00:51:48 Je parle bien évidemment d'Alkaras,
00:51:50 cette Espagnole exceptionnelle
00:51:53 qui marche, qui court dans les pas de Rafael Nadal
00:51:57 et qui a su gagner son premier Wimbledon.
00:52:02 Exceptionnel.
00:52:04 C'est pour ça que je vous disais...
00:52:05 C'est lui qui faisait...
00:52:06 À 20 ans, je me suis posé la question, je me suis dit
00:52:09 "Être sur le toit du monde comme ça à 20 ans ?"
00:52:12 Et d'ailleurs, on va voir quelques images de personnalités
00:52:15 qui étaient présentes à Wimbledon.
00:52:17 On fait bien évidemment très court sur ce qui s'est passé,
00:52:20 mais ça nous a tous impressionnés.
00:52:21 On est obligés d'en parler.
00:52:23 Regardez, je crois qu'on était, pour ceux,
00:52:25 les téléspectateurs qui nous écoutent
00:52:27 et qui étaient hier devant leur écran de télévision,
00:52:31 on avait à peu près, on va dire, les mêmes expressions faciales
00:52:35 avec ces mots d'Alkaras à l'encontre de Djokovic.
00:52:41 "Quand je suis né, tu gagnais déjà des tournois."
00:52:43 C'est ça qui est exceptionnel.
00:52:44 C'est-à-dire qu'il était encore dans le berceau
00:52:48 que Djokovic gagnait déjà des tournois.
00:52:52 Et vous voyez cette réaction de Rafael Nadal.
00:52:54 "Félicitations, tu nous as donné une joie immense aujourd'hui.
00:52:56 Je suis sûr que notre pionnier du tennis espagnol,
00:52:58 Manolo Santana, a également apporté son soutien d'où il est.
00:53:01 Profite de ce moment, champion."
00:53:03 Voilà, on referme la parenthèse.
00:53:04 En tout cas, bravo à lui à 20 ans.
00:53:06 Moi, ça m'impressionne.
00:53:07 Et même Marie Poppins, il sent fort ses Anglais.
00:53:11 Et oui, parce qu'à Wimbledon, il faut être très, très bien habillé.
00:53:14 D'ailleurs, vous le voyez, tous les joueurs doivent être habillés en blanc.
00:53:17 Et même dans le public, effectivement, c'est so chic en Angleterre.
00:53:21 On s'habille très bien pour aller assister à un match de tennis.
00:53:26 On va parler d'un tout autre sujet.
00:53:28 On va parler de ces Français exaspérés par les méthodes des écologistes radicaux
00:53:33 sur enchaire verbale, physique, au nom de l'écologie,
00:53:36 qui exaspèrent les Français.
00:53:37 Plus de 70 % tout de même de nos concitoyens
00:53:40 veulent que l'État, imaginez-vous bien,
00:53:42 surveille et arrête les activistes avec les mêmes moyens que l'antiterrorisme.
00:53:47 C'est vrai qu'on avait beaucoup parlé de ce terme utilisé par Gérald Darmanin,
00:53:50 d'éco-terroriste, terme qu'il avait assumé à l'époque, qu'il n'utilise plus.
00:53:55 En tout cas, les Français ont visiblement,
00:53:58 partagent le même avis que celui du ministre de l'Intérieur.
00:54:01 On voit ce sondage résumé par Célia Juda et on en parle dans un instant.
00:54:09 Mademoiselle, vous en avez pour longtemps ?
00:54:11 Oui c'est très bien, mais est-ce que vous en avez pour longtemps ?
00:54:13 Des Français exaspérés par les militants écologistes radicaux.
00:54:17 Selon un récent baromètre, ils sont plus de 8 Français sur 10
00:54:20 à condamner leurs moyens d'action,
00:54:21 parmi lesquels intrusion d'infrastructures,
00:54:23 sabotage d'exploitations agricoles,
00:54:25 utilisation de la violence ou encore saccage de lieux publics.
00:54:29 Les Français ont en mémoire l'occupation de la zone d'aménagement
00:54:32 différée à Notre-Dame-des-Landes, il y a de cela 10 ans,
00:54:35 et plus récemment l'attaque des mégabassines à Sainte-Soline le 25 mars dernier.
00:54:39 Alors pour lutter contre ces méthodes, 70% des Français se disent favorables
00:54:43 à ce que l'Etat utilise les mêmes moyens que pour l'antiterrorisme,
00:54:46 pour surveiller et condamner les militants radicaux,
00:54:49 grâce notamment aux services de renseignement.
00:54:51 Autre solution avancée par les Français,
00:54:53 l'installation plus massive de caméras sur les sites dits sensibles,
00:54:56 le déploiement de plus d'agents de sécurité
00:54:58 ou encore l'utilisation de drones de surveillance.
00:55:01 Enfin, face à des actions de plus en plus récurrentes,
00:55:03 le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:55:06 a récemment annoncé la création d'une cellule anti-ZAD.
00:55:09 Cette dernière devrait voir le jour le 1er septembre prochain.
00:55:12 Pour préparer cette émission, avec Céline Génaud qui m'assiste en régie
00:55:17 et que je salue, on a sorti le petit Robert,
00:55:21 pour connaître précisément la définition du terme terrorisme.
00:55:25 Emploi systématique terrorisme de la violence pour atteindre un but politique.
00:55:30 Est-ce que vous partagez ce constat des Français, plus de 70% qui estiment
00:55:34 que justement, il faut, pour lutter contre ces activistes,
00:55:39 avoir les mêmes moyens que l'anti-terrorisme ?
00:55:42 Bien sûr.
00:55:43 Enfin moi, la définition, pardon, on ne peut de toute façon que la prouver
00:55:47 puisque je ne suis pas un dictionnaire.
00:55:50 Non, non, mais voilà.
00:55:52 Ensuite, il y a des éléments matériels très probants
00:55:55 qui permettent de s'inscrire totalement dans une démarche terroriste.
00:56:00 Un certain nombre de faits qui ont été imputés à des écologistes ultra.
00:56:04 Je pense notamment à ce qui s'est passé, on l'a un peu oublié maintenant,
00:56:07 mais au moment de Notre-Dame-des-Landes,
00:56:08 où il y avait quand même des gens qui ont tiré en l'air,
00:56:11 qui ont essayé d'abattre un hélicoptère de la gendarmerie.
00:56:13 Il y a eu des pièges qui ont été préparés pour sectionner
00:56:16 la jambe des gendarmes qui intervenaient.
00:56:18 Il y avait tout un dispositif avec des boules de pétanque
00:56:21 sur lesquelles étaient soudées des lames de rasoir de la même manière.
00:56:25 Il y avait des systèmes où ils avaient tous acheté des raquettes de tennis
00:56:27 pour renvoyer les grenades sur les gendarmes et les policiers
00:56:30 qui leur envoyaient à ce moment-là.
00:56:32 Moi, si vous voulez, je n'ai pas d'état d'âme par rapport à ça,
00:56:34 puisque ce sont des gens qui, de toute façon, veulent renverser l'État,
00:56:37 puisque l'État serait responsable du capitalisme, le soutiendrait.
00:56:41 Et dans la mesure où ils considèrent que le droit ne va pas dans leur sens,
00:56:45 leur cause dépasse le droit, dépasse la morale, dépasse toutes les normes.
00:56:49 Et c'est ce qui prévaut surtout.
00:56:50 Simplement, je m'en tiens toujours sur ce sujet à un entretien
00:56:54 qu'a accordé Nicolas Lerner, le patron de la DGSI,
00:56:57 la Direction Générale de la Sécurité Intérieure,
00:56:59 il y a quelques semaines au journal Le Monde.
00:57:01 Alors, tout le monde s'était attardé sur les phrases qu'il avait eues
00:57:04 au sujet de l'ultra-droite.
00:57:05 Mais en fait, quand on regarde l'entretien entier,
00:57:08 il développe beaucoup plus sur la question de l'écoterrorisme et de l'ultra-gauche.
00:57:12 Vous parliez des hélicoptères, vous faisiez référence à des images
00:57:15 que vous avez vues, à des témoignages.
00:57:17 C'est des rapports, ça a été circonstancié par la gendarmerie
00:57:21 et c'est arrivé à plusieurs reprises.
00:57:23 Et donc, Nicolas Lerner, le patron de la DGSI,
00:57:26 rappelle quand même l'incendie de la caserne de Mélan en 2017,
00:57:30 où il y a des véhicules de gendarmerie qui ont été brûlés.
00:57:32 La caserne a été complètement, donc a été intégralement brûlée.
00:57:35 Il y a des actions clandestines aussi, parce que maintenant,
00:57:37 il rentre dans la clandestinité.
00:57:39 C'est la bascule, en fait, dans ce qu'on appelle l'action directe.
00:57:42 Alors, c'est très conceptuel, mais globalement, ça correspond à l'image.
00:57:45 - Mais l'image qui est derrière vous, qui provient de Sainte-Sauline,
00:57:47 elle parle d'elle-même.
00:57:48 - Il y a eu évidemment Sainte-Sauline, Syvins.
00:57:51 En fait, la liste est extrêmement longue.
00:57:53 Et puis, il y a des vrais cas de terrorisme.
00:57:54 Je vous donne un exemple, par exemple.
00:57:56 On avait, enfin, les services d'enseignement avaient intercepté
00:57:59 des conversations, des séances un peu de formation
00:58:01 entre l'Irak et Notre-Dame-des-Landes
00:58:04 pour savoir comment combattre les gendarmes avec des armes à feu,
00:58:07 des armes de guerre qui, d'ailleurs, avaient été saisies.
00:58:10 Et donc, toute cette matérialité, si vous voulez, on l'a.
00:58:12 Et je réponds, et vraiment, j'ai terminé après.
00:58:14 Non, mais pardon, les Français qui espèrent que les services d'enseignement
00:58:17 suivent ces mouvements-là, l'information,
00:58:20 ils sont très suivis par les services d'enseignement.
00:58:22 Il y a deux services qui les suivent.
00:58:23 Il y a le service du renseignement territorial
00:58:26 qui suit le, entre guillemets, tout ce qui se passe,
00:58:29 ce n'est pas méprisant dans ma bouche, mais au niveau du bas du spectre.
00:58:32 Et puis, depuis quelques temps maintenant, au niveau du haut du spectre,
00:58:35 l'antiterrorisme français, l'ADGSI,
00:58:37 et c'est confirmé par ce que dit Nicolas Werner publiquement,
00:58:40 suit un certain nombre de cibles.
00:58:43 On sait que, par exemple, à Sainte-Sauline, il y avait 300 cibles de l'ADGSI.
00:58:46 Donc, voilà, pour le coup, les services d'enseignement du haut du spectre
00:58:49 et un peu en dessous suivent très activement cette menace.
00:58:52 Jean-Michel Fauvergue et Jean-Christophe Couvier,
00:58:53 vous avez été peut-être concernés au premier chef
00:58:56 par ces activistes qui n'ont d'activistes finalement peut-être que le nom
00:59:00 lorsque l'on voit ce qu'ils font.
00:59:03 Oui, je voulais effectivement confirmer que les services de renseignement,
00:59:07 que ce soit l'ART, le renseignement territorial, l'ADGSI,
00:59:10 suivent de manière très serrée.
00:59:14 Il y a des groupes chargés de ça,
00:59:16 suivent ces activistes-là, ces extrémistes.
00:59:20 Moi, je les traiterais plutôt d'extrémistes.
00:59:23 J'ai un peu de mal avec le terme terroriste parce que, pour moi,
00:59:28 il est connoté à titre personnel sur autre chose.
00:59:31 Mais ils peuvent basculer assez rapidement en terrorisme.
00:59:35 Pour l'instant, il y a des actions très violentes,
00:59:37 des actions de guérillas qui ne sont pas forcément urbaines
00:59:40 puisqu'à Sainte-Sauline, on n'était pas en milieu urbain.
00:59:43 Mais effectivement, on est sur des gens qui sont capables
00:59:45 à un certain moment de basculer sur autre chose et de basculer sur,
00:59:49 en tout cas dans ces maintiens d'ordre-là, on voit les photos,
00:59:51 sur le fait d'aller chercher du gendarme ou chercher du flic pour le tuer.
00:59:56 Et ça, il ne faut pas oublier ça.
00:59:59 Et vous savez, vous avez eu par le passé des mouvements d'extrême gauche
01:00:03 qui ont basculé sur le terrorisme.
01:00:04 Je pense en actions directes en particulier.
01:00:06 Tout le monde l'a oublié, mais c'était des terroristes
01:00:09 qui ont tué des gens et qui se sont érigés
01:00:11 et qui se revendiquaient de l'extrême gauche et de l'anarchie.
01:00:17 Oui, et lors de la dernière manifestation à Sainte-Sauline,
01:00:20 et encore, je parle de manifestation interdite,
01:00:23 on n'était pas loin lorsque l'on voit justement…
01:00:25 On n'était pas loin de ça, effectivement, quand on voit ces photos.
01:00:27 Ces gendarmes qui sont pris dans les cibles violemment.
01:00:30 D'où le sentiment des Français, et ils ont tout à fait raison.
01:00:34 Là, on est sur de la voyoucratie, on est sur des gens dangereux,
01:00:38 sur des gens qui peuvent basculer encore plus loin.
01:00:41 Et dans certains, et il faudra peut-être aussi s'y pencher,
01:00:47 touche les aides sociales de l'URSA.
01:00:49 Jean-Christophe Couvy, c'est vrai que c'est peut-être un autre sujet,
01:00:52 mais on en parlera peut-être dans un instant.
01:00:54 Je vous passerai la parole, Jean-Christophe Couvy,
01:00:56 également dans un instant.
01:00:57 On ira voir Hervé Lapie, secrétaire général de la FNSEA,
01:01:01 pour voir avec lui le sentiment de ces agriculteurs
01:01:03 qui sont parfois pris pour cibles.
01:01:04 Il y en a eu un ce week-end qui a été pris pour cible dans le Tarn,
01:01:08 où on a arraché trois hectares de greffons de pommiers.
01:01:11 On en parle dans un instant, restez bien avec nous.
01:01:13 A tout de suite sur CELU.
01:01:14 De retour sur le plateau de Punchline,
01:01:21 ravi de passer ce début de soirée en votre compagnie,
01:01:23 toujours en ma compagnie, Louis Dragnel, Sabrina Meljeuver,
01:01:26 Jean-Michel Fauverg, Amine Elbahi et Jean-Christophe Couvy.
01:01:29 Nous sommes également en ligne avec le secrétaire général de la FNSEA,
01:01:33 Hervé Lapie.
01:01:34 Je vous demanderai votre sentiment après ce qui s'est passé,
01:01:38 cette parcelle de trois hectares,
01:01:39 j'en parlais juste avant la coupure pub de greffons de pommiers.
01:01:42 Vous voyez ces images qui étaient totalement détruites
01:01:44 sur le domaine des contornes.
01:01:46 Ça s'est passé à Lavore, dans le Tarn,
01:01:47 7 500 pouces de pommiers qui ont été ainsi arrachés,
01:01:51 jetés au sol, vous les voyez, trois mois de travail réduits à néant.
01:01:54 Une plainte a été déposée à la gendarmerie.
01:01:57 Merci d'être en ligne, Hervé Lapie.
01:02:00 Malheureusement, ces images, on s'y habitue presque.
01:02:04 Je dis malheureusement parce que c'est détestable
01:02:07 lorsque l'on voit effectivement le travail nécessaire
01:02:11 pour aboutir jusqu'à une exploitation qui puisse être,
01:02:16 justement, comme le dit le terme, être exploitée.
01:02:19 Vous en pensez quand ?
01:02:23 Oui, on en pense.
01:02:25 Déjà, pour revenir sur le sondage et l'enquête qui a été menée,
01:02:29 je pense que l'immense majorité des Français
01:02:31 rejettent les modes d'action des écologistes radicaux.
01:02:34 Et ça nous fait aussi du bien, nous les aïlteurs, les aïltrices,
01:02:37 par rapport à notre outil de travail.
01:02:39 C'est très bien qu'on subit des intrusions dans nos élevages,
01:02:42 on a des cerfs qui sont détruits, là aujourd'hui c'est dans le Tarn,
01:02:45 trois hectares de vergers qui sont plutôt sur la partie recherche-innovation
01:02:48 qui sont détruits.
01:02:49 Donc on est plutôt dans l'idéologie, dans le dogmatisme,
01:02:52 alors qu'il faudrait qu'on appelle à la raison pour trouver les solutions
01:02:56 par rapport à ces écologistes radicaux
01:02:58 qui auront une vision assez primaire et sectaire de ce qu'est l'aîlture.
01:03:03 Et je pense que depuis 60 ans, l'aîture a démontré sa capacité à s'adapter
01:03:07 au cours de la rejette des progrès.
01:03:10 Et donc ils veulent tout rejeter d'un seul bloc,
01:03:12 alors qu'en fait, je pense qu'il faudrait faire confiance
01:03:15 aux instituts techniques qui entourent les aïlteurs
01:03:17 et travailler à des compromis et appeler à la raison.
01:03:21 Et je pense qu'on les appelle comme on veut.
01:03:24 Et moi je pense que c'est plutôt à un moment donné,
01:03:26 nous on incite nos aîlteurs aujourd'hui à porter plainte
01:03:29 et puis à ce qu'il y ait des sanctions,
01:03:31 et les sanctions elles soient assez fortes
01:03:33 pour qu'on mette fin à ce genre d'action aujourd'hui
01:03:36 qui se répète malheureusement trop souvent.
01:03:38 Il y a une plainte qui a été déposée à la gendarmerie,
01:03:40 mais évidemment ça tombe sous le sens.
01:03:42 Il faut arrêter d'opposer écologistes et agriculteurs
01:03:47 lorsque l'on sait que ce sont ces agriculteurs qui nous nourrissent.
01:03:50 Et malheureusement, et on en parlera dans un instant,
01:03:53 notre pays est trop souvent obligé d'importer maintenant,
01:03:56 y compris pour nourrir la population,
01:03:58 peut-être du fait aussi qu'on s'en prend trop souvent à ces agriculteurs.
01:04:02 On va justement écouter le témoignage du directeur du domaine,
01:04:05 Lucas Cronier, et on poursuit la discussion avec mes invités dans un instant.
01:04:11 On a eu trois hectares de notre exploitation
01:04:13 complètement ravagés dans la nuit du 13 au 14 juillet.
01:04:16 Donc une parcelle de trois hectares de jeunes pommiers tout juste surgreffés
01:04:21 et qui ont été effectivement saccagés, arrachés, jetés à terre.
01:04:25 Et je confirme que c'est effectivement trois mois de travail
01:04:27 de l'ensemble de nos équipes.
01:04:29 C'est une parcelle qui venait tout juste d'être terminée.
01:04:32 Et donc on allait maintenant attendre deux, trois années
01:04:34 que ces grèves poussent pour pouvoir obtenir une production.
01:04:38 L'installation, les surgreffages, ce sont de jeunes pousses d'un nouvel arbre
01:04:41 qui poussent sur le tronc d'un ancien arbre.
01:04:43 Et donc c'est très, très fragile, il suffit de tirer dessus.
01:04:46 Après, trois hectares, 7500 pommiers, ça fait 7,5 km de rangées à faire.
01:04:50 Donc ce n'est pas une personne toute seule pour s'amuser un soir.
01:04:54 Aujourd'hui, il faut avoir en tête qu'un hectare de pommiers,
01:04:56 c'est 50 000 euros d'investissement à la plantation.
01:04:58 Et après, c'est de l'ordre de 8 à 9 000 euros par an les trois premières années.
01:05:02 Et vous commencez à produire en quatrième année.
01:05:04 Un hectare, 50 000 euros, trois hectares, 150 000 euros.
01:05:07 On peut comprendre, il est presque défaitiste et on peut le comprendre.
01:05:12 C'est vrai que ce qui s'est passé, ces trois mois de travail, c'est exaspérant.
01:05:17 Et on peut comprendre effectivement ce sondage des Français
01:05:20 qui condamnent ces actions à plus de 70 %.
01:05:23 Ce sondage, il est très symptomatique de ce que pensent les Français,
01:05:27 de la radicalité de la société dans toute forme de mutation.
01:05:31 Ce n'est pas simplement l'écologie qui se radicalise,
01:05:34 dont aujourd'hui le moteur en réalité est la violence politique
01:05:38 et la radicalité de son exercice.
01:05:41 Parce que là, on n'a pas affaire du tout à des écologistes,
01:05:43 on a affaire à ce que Descal appelle des escrologistes,
01:05:45 c'est-à-dire qui sont aujourd'hui dans une optique, une dynamique de guérilla,
01:05:50 de vengeance et qui passent par des expéditions punitives.
01:05:54 Donc là, on n'est pas du tout dans la considération du travail de l'autre,
01:05:58 des civilisations, parce que c'est Emmanuel Macron qui nous parlait de ça.
01:06:01 On est clairement là en phase avec des personnes qui sont outillées,
01:06:06 qui n'agissent pas seules, qui agissent toujours collectivement.
01:06:09 Et grâce ou malheureusement à cause de l'aide des Black Blocs,
01:06:12 donc des groupuscules militants radicaux d'extrême gauche,
01:06:16 évidemment, on a affaire à ce type d'épiphénomènes absolument dramatiques
01:06:21 qui saccagent évidemment nos terroirs et qui mettent à mal des familles.
01:06:25 Puisque vous le disiez, les agriculteurs, ce sont des figures tutélaires
01:06:28 de nos pays, de nos villages et donc de notre paysannerie,
01:06:33 et donc de notre agriculture et donc de notre patrimoine.
01:06:37 Maintenant, sur la qualification d'éco-terrorisme,
01:06:40 on est encore là, malheureusement, à une forme d'importation des névroses américaines,
01:06:45 puisque le terme éco-terrorisme n'est pas l'apanage de Gérard Darmanin
01:06:48 lorsqu'il l'a prononcé suite aux affaires de Saint-Saëline.
01:06:53 Le FBI déjà s'inquiétait dans les années 80 de la montée de la radicalité de l'écologie
01:06:58 et qu'il l'a même classé en seconde position après le fondamentalisme islamique.
01:07:03 Tout ça est né, si on remonte à la généalogie de cet escrologisme radical,
01:07:08 acrimonieux et qui unit en réalité l'individu,
01:07:12 cela remonte aux États-Unis avec des œuvres notamment d'Edouard Abbé
01:07:16 sur le gang des clés à molettes, les associations qui se sont créées aux États-Unis, etc.,
01:07:21 qui encouragent cette radicalité de la violence politique
01:07:25 en ayant pour supervision idéologique l'écologie.
01:07:29 Alors, ça n'a évidemment strictement rien à voir.
01:07:31 Donc, on se retrouve malheureusement en France avec une forme d'importation
01:07:34 de ces manœuvres belliqueuses qui attaquent, non pas,
01:07:37 qui ne défendent pas de projets écologiques en lien avec par exemple
01:07:42 le dérèglement climatique, etc.
01:07:43 On a affaire à des activistes militants belliqueux
01:07:47 qui sont réellement dans une optique de vendetta,
01:07:50 d'expédition punitive en dissidence avec les exigences de la loi et de la démocratie.
01:07:55 Ça s'est vu par exemple à Seine-Solide où je rappelle que la manifestation a été interdite
01:07:59 et que l'on a vu ces gens-là détruire les bassins,
01:08:03 accompagnés d'élus de la France insoumise qui, je le rappelle,
01:08:06 parce que ces guérillas qui sont enclenchés,
01:08:09 elles sont également encouragées par un discours de désobéissance civile.
01:08:12 - Comment parlons-on ?
01:08:13 - Je parle évidemment des propos de Yannick Jadot comme des propos de Sandrine Rousseau.
01:08:17 Donc, vous voyez, c'est tout un écosystème finalement qui encourage cette violence
01:08:21 et qui la légitime malheureusement en faisant fi du malheur conséquentiel
01:08:27 de ces gens qui subissent malheureusement ces affres.
01:08:30 Vous voyez bien 7500 pommiers, il faut combien d'années pour pouvoir à nouveau
01:08:35 malheureusement faire pousser les pommiers ?
01:08:38 On se souvient également de l'affaire de Nantes,
01:08:40 les cerfs expérimental qui pourtant, à juste titre, sont des cerfs expérimental,
01:08:44 eh bien, ils ont été saccagés par ces écologistes.
01:08:47 Donc, on n'est pas du tout dans l'idéologie de l'écologie,
01:08:50 on est dans la guerre de l'écologie.
01:08:52 - Oui, c'est pour cela que je commençais cette partie en expliquant malheureusement,
01:08:56 on est presque habitué, bien évidemment, on ne s'habitue jamais à la violence,
01:09:00 mais on voit ces images trop souvent, les images que vous voyez actuellement à l'écran,
01:09:06 et vous parliez de cela à l'instant, date du 11 juin,
01:09:11 où ces cerfs expérimental ont été effectivement en partie dégradés par des activistes,
01:09:17 et entre ces agriculteurs et ces activistes, bien évidemment,
01:09:21 malheureusement, on retrouve les policiers, les gendarmes trop souvent.
01:09:24 Jean-Christophe Couville, votre sentiment ?
01:09:25 Ça vous fait peur, cette radicalisation, entre guillemets, de certains groupes ?
01:09:31 - Ce qui me fait peur, en fait, c'est que ça fait 15 ans,
01:09:33 je me rappelle une collègue à la direction du renseignement à la préfecture de police,
01:09:36 qui était toute seule sur cette thématique et qui n'arrêtait pas d'alerter en disant
01:09:39 "attention, il y a la défense des animaux, la défense animale, les écologistes
01:09:43 qui sont en train de se radicaliser".
01:09:45 En Angleterre, il y avait des opérations comme ça, terroristes, plus ou moins, etc.
01:09:48 Elle n'arrêtait pas, elle a peur, elle était toute seule sur la thématique dans un bureau,
01:09:52 elle a fini en burn-out parce que tout le monde s'en foutait, ça ne rapportait rien.
01:09:56 Et puis, le problème en France, c'est qu'on ne s'est pas trop anticipé.
01:09:58 Et une fois qu'on met le nez dedans, on se rend compte que là, par contre,
01:10:03 il y a le renseignement territorial, il y a la DGSI, ne vous inquiétez pas,
01:10:05 on s'est géré, vous allez voir, etc.
01:10:07 Bon, n'empêche que j'ai l'impression que leur terrain de jeu, c'est la nation,
01:10:12 ils vont où ils veulent, quand ils veulent, et encore une fois,
01:10:15 on n'a pas l'impression de trop les entraver.
01:10:17 Et en fait, ces écolos-là, vous savez, ils sont verts à l'extérieur et rouges à l'intérieur.
01:10:21 C'est comme ça qu'on les appelle.
01:10:22 Et donc, en fait, c'est plus des révolutionnaires que des écolos.
01:10:27 La France, juste pour mémoire, c'est 1% de la planète,
01:10:31 c'est 1% de la population et 1% du territoire de la planète.
01:10:34 Donc, pour faire la révolution verte, je pense qu'ils devraient aller faire des vacances en Chine,
01:10:39 des vacances au Brésil, des vacances un peu partout dans les pays,
01:10:42 les USA, etc. Là, ils pourraient vraiment être actifs.
01:10:46 Après, effectivement, je mets à la place des agriculteurs.
01:10:50 Moi, je viens aussi d'une famille d'agriculteurs.
01:10:52 C'est de la sueur, c'est du travail, c'est de l'investissement.
01:10:55 Il y en a des fois, d'ailleurs, quand on leur ravage comme ça leur culture,
01:10:59 derrière, eux aussi, ils peuvent avoir des crises cardiaques.
01:11:01 Ils ne sont pas bien parce qu'effectivement, on a ruiné leur espérance.
01:11:05 Et donc, ces gens-là, jusqu'au jour où ils vont tomber sur un agriculteur qui n'a pas de sympa du tout,
01:11:10 et lui, il va sortir le calibre 12 et je pense que ça va artiller.
01:11:12 Ça va finir comme ça, malheureusement, parce qu'encore une fois, cette France,
01:11:15 il y a la France qu'on laisse faire, parce qu'on les laisse faire.
01:11:18 Je ne vois pas de condamnation, je ne vois pas d'interpellation.
01:11:20 Alors, on les surveille, c'est bien de les surveiller.
01:11:22 J'aimerais bien qu'on les interpelle, j'aimerais bien qu'on les mette...
01:11:24 On ne peut pas résoudre la violence par la violence de rappel, bien évidemment, sur ce plateau.
01:11:28 On vient d'en retrouver Hervé Lapie.
01:11:29 Mais globalement, récemment, par exemple, la direction antiterroriste a fait un coup de filet.
01:11:34 Alors, on a interpellé 20, vous me direz, 20, par rapport à la...
01:11:37 Il y a 2000 fichiers S par la DGSI aujourd'hui au titre de l'époque...
01:11:42 C'est pour l'écoterrorisme.
01:11:44 Ce n'est pas la catégorie, ce n'est pas l'écoterrorisme à la DGSI, mais pour l'écologie radicale.
01:11:49 Mais après, je vous rejoins sur le fait qu'on a l'impression que tout ça,
01:11:53 en fait, on finit par s'habituer et derrière, il y a la réalité de certaines vies.
01:11:56 Et souvent, en fait, on voit aussi dans la sociologie, c'est très intéressant,
01:12:00 de ces écologistes, en fait, c'est des bobos urbains
01:12:03 qui viennent donner des leçons de campagne à des gens qui ont toujours vécu là-bas.
01:12:08 Et je trouve que ça se reflète très bien...
01:12:10 Ce sont des activistes en mocassin.
01:12:11 Non, mais quand vous regardez, par exemple, où est-ce que les écologistes font les meilleurs résultats électoraux ?
01:12:15 Partout, sauf à la campagne.
01:12:17 Que dans les grandes villes.
01:12:18 Non, mais je pense que ça, c'est quelque chose qui doit aussi nous alerter.
01:12:21 Et donc, ce sont des gens qui ont des théories conceptuelles très intéressantes,
01:12:25 peut-être à Paris ou dans les grandes métropoles.
01:12:28 Mais vous vous rendez compte qu'en fait, ceux qui devraient être les premiers concernés par l'écologie,
01:12:32 qu'ils sont au quotidien parce que leur enjeu, les agriculteurs, c'est la préservation de leur terre.
01:12:37 Ils savent que pour beaucoup d'entre eux...
01:12:38 C'est leur gagne-pain, en fait.
01:12:39 Les loyalités de leurs parents, ils vont la transmettre à leurs enfants.
01:12:42 C'est encore la seule chose qu'on transmet aujourd'hui en France.
01:12:44 C'est un peu le B.A. Barrié.
01:12:44 Ce sont les terres.
01:12:45 Non, mais c'est... Et simplement, c'est le fruit de son travail.
01:12:48 Et donc, je trouve que tout ça devrait nous amener un peu à réfléchir.
01:12:50 Mais c'est pas normal.
01:12:51 Hervé Lapi, juste un instant, on va retrouver Hervé Lapi et je vous donne la parole, Jean-Michel Fauvert.
01:12:55 Mais pour connaître justement le sentiment de ceux qui travaillent la terre,
01:12:59 pour qui effectivement, l'écologie est peut-être la principale préoccupation, puisque...
01:13:05 Et je le rappelle à juste dite, ce sont...
01:13:07 C'est leur "gagne-pain", entre guillemets, la terre.
01:13:11 Oui, tout à fait.
01:13:12 Je pense que les aûlteurs sont les premiers écologistes qui sont en lien avec la nature.
01:13:17 Tous les jours, on se lève, on regarde le climat qu'il va faire, on s'adapte.
01:13:20 On voit bien l'évolution du climat.
01:13:22 Donc, il y a des évolutions à faire sur nos fermes.
01:13:24 On les fait en maîtrisant nos sols, nos animaux.
01:13:29 Et il y a un moment, c'est difficile à comprendre qu'on s'en prenne aussi fort à l'aûlture.
01:13:35 Et moi, ce qui me fait peur dans ces mouvements-là, en fait,
01:13:37 c'est que l'aûture française, elle est basée sur une aûture très familiale,
01:13:41 où on a un renouvellement des générations à faire aujourd'hui de manière importante.
01:13:45 Et face à ces mouvements extrémistes, on risque de dissuader certains jeunes
01:13:49 de revenir sur nos fermes avec des exploitations de taille très modeste, très familiale.
01:13:54 Et je pense que...
01:13:55 Il y a des jeunes qui renoncent, par exemple, à reprendre l'exploitation de leurs parents
01:13:59 parce qu'ils estiment que c'est trop dur, qu'il va y avoir ces activistes,
01:14:04 qu'il y a effectivement un climat en France compliqué en plus de la sécheresse,
01:14:11 de l'ensemble des autres problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs.
01:14:15 Globalement, l'aûture et l'aûture ou les aûtrices ont fait un métier formidable.
01:14:21 C'est d'assurer la souveraineté alimentaire, l'autonomie de nos concitoyens
01:14:25 trois fois par jour et de ce qu'on va mettre dans l'assiette des consommateurs français.
01:14:29 Malheureusement, aujourd'hui, on en perd de compétitivité sur beaucoup de productions.
01:14:34 On apporte beaucoup de bovins, on apporte du porc, on apporte des fruits, des légumes.
01:14:38 Et aujourd'hui, on est en train de perdre un peu de pied en termes de production.
01:14:41 Et je pense que l'enquête nous remet en valeur aussi l'importance,
01:14:46 la majorité des Français qui sont contre ces modes d'action,
01:14:50 mais qui sont aussi un soutien à la production française,
01:14:54 en disant qu'on ne peut pas tout détruire en France
01:14:56 parce que demain, on apportera des produits qui ne respecteront pas nos normes,
01:14:59 notamment sociales et environnementales.
01:15:01 Et donc, on a un gros lien à refaire avec la population.
01:15:04 Et je pense que les Français le disent très clairement dans l'enquête du Figaro.
01:15:08 Et malheureusement, on a tendance à écouter les minorités un peu extrémistes dans notre pays
01:15:13 plutôt qu'une grosse majorité silencieuse qui est plutôt en soutien des aûtres français.
01:15:18 Et quand on fait des enquêtes chez nous aussi au niveau de la FNSO,
01:15:21 on voit bien qu'on a 60 à 70 % de la population qui est en soutien de l'aïlluteur française.
01:15:26 Donc, il ne faut pas qu'on fasse passer des messages qui ne sont pas les bons.
01:15:29 Et cette enquête, elle est pour nous aujourd'hui très importante
01:15:33 parce que ça remet un peu l'église au milieu du village
01:15:36 et comment on va reconstruire l'aïlluteur que nous, on souhaite pour nos futures générations.
01:15:41 Parce que comme vous l'avez dit sur le plateau,
01:15:43 on n'est là que de passage, on n'est là pour transmettre,
01:15:45 soit transmettre à nos enfants, soit transmettre à un hors cadre familial
01:15:49 ou à un non-issu du milieu agricole.
01:15:51 Et on a plutôt intérêt à valoriser l'aïlluteur française.
01:15:54 Et quand on a la chance d'aller à l'étranger,
01:15:56 l'aïlluteur française est reconnue pour sa qualité, pour sa gastronomie.
01:16:00 Et quand on est à l'intérieur du pays, tout va mal.
01:16:02 Donc, il y a quelque chose qui ne va plus en France par rapport à son aïlluteur.
01:16:06 Et je pense que les politiques qui sont aujourd'hui au pouvoir doivent...
01:16:08 Malheureusement, la France, ce sont parfois les étrangers qui en parlent le mieux.
01:16:13 C'est comme ça, ça devrait être autrement.
01:16:15 Merci beaucoup en tout cas pour votre témoignage, Hervé Lapie, secrétaire général FNSEA.
01:16:19 Et bien évidemment, on parlait compétitivité avec vous, souveraineté.
01:16:23 On est en perte justement de souveraineté dans ce domaine, avec cette tribune,
01:16:27 dans le Figaro, le temps presse pour arrêter le déclin de la puissance agricole française,
01:16:31 qui parle justement de l'importation, du fait que nous sommes obligés d'importer.
01:16:37 Maintenant, depuis de nombreuses années, notre balance commerciale des produits agricoles
01:16:41 au sein même de l'UE est devenu déficitaire.
01:16:43 En France, le nombre d'exploitations baisse comme la surface agricole.
01:16:46 Quant au rendement, il plafonne peut-être dû au fait que nos agriculteurs sont trop souvent
01:16:51 attaqués, entre autres, en tout cas, la population, les soutiens.
01:16:56 On l'a vu avec ce sondage, plus de 80% et plus de 70% qui estiment qu'il faudrait
01:17:01 avoir des techniques de l'ordre de l'antiterrorisme pour pouvoir arrêter ces activistes
01:17:07 qui saccagent trop souvent ces exploitations.
01:17:10 On revient dans un instant.
01:17:11 Très courte coupure pub, à tout de suite.
01:17:14 De retour sur le plateau de Punchline.
01:17:18 "Été", j'avais omis tout à l'heure.
01:17:20 Punchline, "été", le terme "été".
01:17:22 Il est vrai que j'ai pris la place de Laurence Ferrari pendant quelques jours.
01:17:25 J'espère être à la hauteur.
01:17:27 Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais apparemment, on est tous d'extrême droite.
01:17:31 Ah oui, attention, attention.
01:17:35 La semaine dernière, c'était les chaînes de CNews, Europ1.
01:17:41 Là, maintenant, on s'attaque même au président du CRIF.
01:17:43 J'ai du mal à comprendre, mais on va voir ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon sur les réseaux sociaux.
01:17:48 Mais c'est-à-dire que vraiment, tout le monde est d'extrême droite.
01:17:50 Si on n'est pas d'accord avec Jean-Luc Mélenchon, on est forcément d'extrême droite.
01:17:54 Allez comprendre, regardez ce qu'il a écrit sur les réseaux sociaux.
01:17:57 "Le président du CRIF utilise la cérémonie à la mémoire des victimes de la rave des Juifs."
01:18:04 Ne serait-ce que ça, les mots ont un sens, monsieur Mélenchon, mais je trouve ça abject.
01:18:09 "Par la police française pour me prendre à partie." Abject, c'est lui-même qui trouve cela abject peut-être.
01:18:14 L'extrême droite n'a plus de limite, l'extrême droite n'a plus de limite concernant le président du CRIF.
01:18:18 Et Mélenchon, de continuer, Jean-Luc Mélenchon, "Honte au président du CRIF qui instrumentalise la commémoration de la rafle du Veldiv contre les insommies."
01:18:25 "Honte à ceux qui relaient son abject action."
01:18:28 "Pour mémoire, lire 6 juin mon discours sur place en 2000 au nom du gouvernement."
01:18:31 "J'ose pas dire que le président du conseil représentatif des institutions juives de France qui commémore la rafle du Veldiv."
01:18:39 "Qui a fait des dizaines et des dizaines de milliers de morts."
01:18:45 "Je crois que la bêtise n'a plus de limite."
01:18:46 "Monterland disait quand la bêtise gouverne, l'intelligence est un délit."
01:18:51 Malheureusement, je crois que l'intelligence est devenue un délit en France.
01:18:54 Pour tenter de vous expliquer concrètement ce que dénonce Jean-Luc Mélenchon,
01:18:59 on va regarder précisément ce qu'a dit le président du CRIF lors de cette commémoration.
01:19:04 "La mémoire des victimes de la rafle du Veldiv notamment."
01:19:08 "Disons-le aussi simplement, face à l'extrême droite, les porte-voix de la France insoumise font bien plus partie du problème que de la solution."
01:19:14 "En choisissant le clientélisme plutôt que l'universalisme."
01:19:17 "En s'égarant dans la complaisance avec l'islamisme, avec Poutine ou les partisans des appels aux émeutes."
01:19:22 "Il sème une confusion idéologique, meilleur allié de l'extrême droite."
01:19:25 "En qualifiant de déportation l'expulsion d'Israël vers la France d'un ancien terroriste du FPLP."
01:19:31 "Il offense à la fois la vérité, la mémoire et la morale."
01:19:33 "Au fond, en se nommant insoumis, il prétend incarner une forme de résistance."
01:19:38 "Mais de quelle résistance parle-t-on lorsque les insoumis sont incapables de s'affranchir des ordres de leur chef quand ils se compromet loin du pacte républicain."
01:19:44 "De quelle résistance parle-t-on lorsque l'on est prêt à sacrifier la République sur l'autel du communautarisme ?"
01:19:50 Il était l'invité ce matin d'Eliott Deva, le président du CRIF.
01:19:54 On l'écoute et on en parle dans un instant.
01:19:57 Ce qui a été ma démarche hier lors de cette cérémonie,
01:20:00 vous savez, c'était le 81e anniversaire de la rafle du Veldiv,
01:20:04 13 152 hommes, femmes et enfants juifs raflés par la police française,
01:20:09 déportés ensuite, avec pour nous une leçon à tirer au présent.
01:20:13 Et cette leçon-là, c'est d'abord de tout faire pour que jamais l'extrême droite n'arrive au pouvoir.
01:20:18 De tout faire pour que 2027 ne soit pas, pour les démocrates de ce pays, un cauchemar.
01:20:24 Et dans ce combat-là contre l'extrême droite, parce que c'est dans ce cadre-là que je l'ai dit,
01:20:28 dans ce combat-là contre l'extrême droite,
01:20:29 je suis convaincu que l'attitude de Jean-Luc Mélenchon, par ses outrances,
01:20:34 par son positionnement effectivement en dehors du cadre républicain,
01:20:39 eh bien affaiblit notre camp plutôt qu'il ne le renforce.
01:20:44 Au fond, il est devenu l'allié objectif du Rassemblement national par ses outrances
01:20:49 parce que, en se comportant ainsi, il donne le sentiment
01:20:53 que l'extrême droite deviendrait la réponse légitime aux outrances de l'extrême gauche.
01:20:56 Ils sont tous d'extrême droite ?
01:20:58 Non mais c'est devenu maintenant l'argument, c'est-à-dire pour décrédibiliser une parole,
01:21:03 là on parle tout de même du président de crise.
01:21:05 Le degré zéro de l'intelligence.
01:21:07 Des politiques à l'échelle locale sont devenus des rentiers de ce slogan de l'extrême droite.
01:21:12 Ils n'ont jamais parlé de leur programme politique.
01:21:15 La peur, la menace de l'extrême droite a été une offre politique pendant 30 ans.
01:21:20 Et si les Français se détournent autant des urnes à l'échelle des quartiers populaires,
01:21:27 si les taux d'abstention aujourd'hui deviennent historiques
01:21:30 dans un certain nombre de territoires de la République,
01:21:32 c'est bien pour cela, c'est parce qu'on a admis au nom du politiquement correct
01:21:36 l'existence d'une menace de l'extrême droite.
01:21:39 Savent que qui est d'extrême droite aujourd'hui ?
01:21:41 Ceux qui sont d'extrême droite, eh bien c'est vous, c'est vous tous et c'est moi-même.
01:21:45 Parce que nous sommes tous accusés d'extrême droite par Jean-Luc Mélenchon.
01:21:49 Tout ce qui ne ressemble pas à Jean-Luc Mélenchon est d'extrême droite.
01:21:53 Et d'ailleurs, ce qui est assez paradoxal ici,
01:21:55 c'est que les deux parties s'accusent d'être d'extrême droite.
01:21:58 Mais nous ne sommes pas d'extrême droite.
01:22:00 Nous sommes des Républicains, nous aimons notre pays
01:22:03 et on a le droit aujourd'hui d'aborder tous les sujets en République française.
01:22:08 Il ne peut pas y avoir de tabou.
01:22:09 Moi, je crois très sincèrement que beaucoup de politiques
01:22:12 sont vraiment devenus des rentiers de ce slogan à l'extrême droite
01:22:16 et c'est devenu insupportable parce qu'ils ne sont pas capables
01:22:19 de nommer, ils ne sont pas capables de définir c'est quoi l'extrême droite.
01:22:24 Voilà, moi, je ne participerai plus à cet ancien monde.
01:22:28 Vous savez, tout ça appartient à un ancien monde au fond gauche, droite.
01:22:32 Pour qu'il y ait une extrême droite, il faudrait encore qu'il y ait une droite.
01:22:34 Aujourd'hui, on se rend compte très sincèrement que les lignes politiques ont bougé.
01:22:38 Je crois qu'il y a deux camps en réalité.
01:22:40 Il y a les patriotes et les Républicains face au wokisme et à l'extrême gauche,
01:22:44 face aux défenseurs du communautarisme et face aux ennemis de la République.
01:22:49 C'est cela qu'on doit combattre aujourd'hui collectivement,
01:22:52 sans s'accabler, sans s'accuser sur les plateaux de télévision.
01:22:55 - Amina Ahmed, je peux ?
01:22:56 - En fait, le problème de l'LFI, c'est comme ils n'ont pas de projet politique réel,
01:23:01 le seul verrou de la pensée chez eux, c'est la censure
01:23:05 ou bien la taxation d'extrême droitisation des Français,
01:23:10 comme l'a dit à juste titre Amine, puisque selon LFI,
01:23:14 boire du vin, c'est d'extrême droite, préserver la laïcité, c'est d'extrême droite,
01:23:18 parler français, c'est d'extrême droite, chanter la marseillaise, c'est d'extrême droite,
01:23:21 mettre un drapeau français sur son balcon, c'est d'extrême droite.
01:23:24 Enfin, tout est d'extrême droite.
01:23:25 Donc, c'est un argument assez facile dans leur dialectique rhétoricienne,
01:23:29 puisqu'elle, de toute façon, elle évite de sens.
01:23:31 Maintenant, ce que je voudrais dire, alors évidemment,
01:23:33 je souscris absolument au propos de Yonatan Harfi,
01:23:35 parce que c'est extrêmement bien et à la fois écrit et à la fois synthétisé.
01:23:40 Mais je voudrais juste dire que lorsque Jean-Luc Mélenchon
01:23:43 use cette tactique justement sémantique et qu'il parle d'abjection et d'extrême droite,
01:23:49 moi, je voudrais le renvoyer justement dans ses propres lauriers idéologiques,
01:23:53 puisqu'il me semble bien que Jean-Luc Mélenchon et ses aficionados
01:23:56 sont plus proches de l'extrême droite islamique
01:24:00 qu'ils ne sont proches de l'extrême gauche, en tout cas de ce que ça a été historiquement.
01:24:04 Je rappelle quand même que Jean-Luc Mélenchon a défilé au mois de novembre 2019
01:24:09 au sein de la manifestation contre l'islamophobie,
01:24:13 de la marche contre l'islamophobie, composée d'islamistes chevronnés.
01:24:18 On sait, on connaît la matrice anthropologique des islamistes.
01:24:21 C'est à la fois l'homophobie et surtout l'antisémitisme.
01:24:25 Je rappelle que M. Corbyn a été acclamé par Mme Simonnet et Mme Obono.
01:24:32 M. Corbyn, qui est évidemment le député du Parti travailliste britannique,
01:24:38 qui a louvoyé malheureusement l'antisémitisme et qui l'a mis de côté.
01:24:41 Je rappelle également que Salah Amouri, terroriste franco-palestinien
01:24:46 qui a été expulsé d'Israël, a été accueilli en grande pompe avec le terme "déportation".
01:24:52 C'est bien la LFI qui a qualifié cette manœuvre de déportation.
01:24:56 Je rappelle que c'est la LFI qui, au sein du Parlement,
01:25:00 propose une résolution d'apartheid entre l'État d'Israël et la Palestine.
01:25:04 De quoi je me mêle ? Je ne sais pas, mais en tout cas, ils s'en mêlent et ils prennent parti.
01:25:08 Donc M. Mélenchon se rapproche bien plus de l'extrême droite islamique
01:25:12 que de ce qu'il appelle étant son parti.
01:25:15 Surtout qu'on sait, parce que moi qui suis sociologue,
01:25:18 qui ai grandi dans ces quartiers, qui travaille sur ces quartiers, etc.,
01:25:22 quand on analyse la sociologie de l'électorat de Jean-Luc Mélenchon
01:25:26 et des scores absolument grandiloquents qu'il fait dans les banlieues,
01:25:29 il ne fait pas ça hasardeusement.
01:25:30 Il agite, au contraire, cette tactique sémantique
01:25:33 pour attiser le vote musulman le plus radical dans les banlieues
01:25:36 parce que malheureusement, il ne lui reste plus que ça.
01:25:39 Lui qui essentialise les gens dans les quartiers populaires
01:25:41 et qui considère que de toute façon,
01:25:43 ces jeunes dans ces quartiers ne sont bons que pour la violence, que pour le désordre,
01:25:47 eh bien non, je suis désolée.
01:25:48 Les gens qui habitent ces quartiers populaires réclament plus de bleu dans les quartiers,
01:25:51 ils veulent plus d'autorité dans les quartiers,
01:25:53 ils veulent plus de laïcité dans les quartiers,
01:25:55 ils veulent plus vivre de francité dans les quartiers, je suis désolée.
01:25:58 Donc M. Mélenchon ne fait pas ça hasardeusement,
01:26:01 il a un objectif politique très clair
01:26:03 qui est celui d'attiser le vote musulman radical dans les quartiers.
01:26:06 Effectivement, c'est du clientélisme et malheureusement,
01:26:08 la stratégie de Jean-Luc Mélenchon exposée il y a plus d'une dizaine d'années,
01:26:11 c'est celle de la conflictualité et d'opposer les Français les uns avec les autres.
01:26:15 Je disais tous d'extrême droite puisque j'ai lu le blog de Jean-Luc Mélenchon.
01:26:19 Il met également Emmanuel Macron dans cette catégorie de Français,
01:26:24 donc d'extrême droite, il y a décidément beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde
01:26:27 puisqu'il explique que depuis 15 jours, c'est un festival de déclarations racistes,
01:26:31 on imagine depuis la mort de Nahel,
01:26:34 et antipopulaire sur tous les tons et en toute impunité.
01:26:36 Tout alignement des partis du prétendu arc républicain,
01:26:39 ce ramassirance de tous les réactionnaires,
01:26:41 la jonction à partir de la droite, Marine Le Pen à Emmanuel Macron,
01:26:45 son aliment et le discours à cette droite-là, donc cette extrême droite,
01:26:49 dominant, aligné sur l'extrême droite,
01:26:51 ses mots, ses valeurs, ses registres, tous d'extrême droite, y compris Emmanuel Macron.
01:26:55 C'est l'argument facile pour décrédibiliser la parole de ses adversaires,
01:27:00 si adversaires il y a, puisque nous ne sommes pas du tout l'adversaire de Jean-Luc Mélenchon,
01:27:03 s'il nous écoute.
01:27:04 - Mais là, ce n'est même pas que la ficelle est grosse,
01:27:06 c'est qu'en fait, personne n'y croit.
01:27:08 Franchement, c'est quasiment...
01:27:10 Pardon, avec le respect que j'ai pour la personne de Jean-Luc Mélenchon,
01:27:13 que je trouve d'ailleurs assez brillante et éloquente,
01:27:15 mais je trouve que depuis quelques années, il s'est perdu.
01:27:18 Mais là, il y a une forme de bouffonnerie presque dans ce qu'il dit.
01:27:22 Juste deux éléments très simples.
01:27:24 Un, supposer que le président du CRIF a des liens avec le Rassemblement national,
01:27:29 franchement, c'est absolument ne rien connaître au CRIF.
01:27:31 C'est une absurdité totale, réellement,
01:27:34 puisque le CRIF, d'ailleurs, appelle quasiment systématiquement
01:27:36 à voter contre le RN à quasiment chaque élection présidentielle.
01:27:39 Deuxièmement, de manière très...
01:27:42 Épisode très récent, Jean-Luc Mélenchon, au moment des émeutes
01:27:45 où les policiers sont attaqués systématiquement,
01:27:48 refuse d'appeler à l'arrêt des violences.
01:27:50 Pour moi, il a perdu.
01:27:52 Ah non, non, non, je vous arrête, vous avez tort.
01:27:55 Ah non, vous n'avez pas écouté Manon Aubry ce matin sur Europe 1 ?
01:27:58 Oui, mais on vous a menti.
01:28:00 Qu'est-ce qu'elle a dit ?
01:28:01 Et pourtant, la France insoumise est partisan du calme.
01:28:06 Ah, bien sûr.
01:28:07 Mais Jean-Luc Mélenchon l'a écrite.
01:28:08 On va l'écriter dans un instant.
01:28:09 L'écrit noir sur blanc.
01:28:10 Mais justement, on va regarder ce qu'a écrit Jean-Luc Mélenchon.
01:28:12 Moi, je considère qu'en fait, dans le débat politique,
01:28:14 on peut se parler de tout ce qu'on veut,
01:28:17 même les débats sur les violences policières.
01:28:19 On peut discuter, on peut débattre.
01:28:22 On a le droit et on a le devoir de ne pas être d'accord.
01:28:24 En revanche, il y a une forme de, si vous voulez,
01:28:27 ce qui nous rassemble en France,
01:28:28 il y a une sorte de périmètre à ne pas dépasser.
01:28:31 Et dès lors qu'un responsable politique de haut rang
01:28:34 n'appelle pas au calme,
01:28:36 n'appelle pas au calme dans un contexte de violence contre la police,
01:28:39 contre toutes les représentations de l'État,
01:28:41 des commissaires de police, brigades de gendarmerie et de pompiers,
01:28:44 je trouve que cette personne-là se met hors jeu et perd tout crédit.
01:28:47 Je vous donne la parole dans un instant, Jean-Michel Faubergue.
01:28:48 Avant cela, on écoute donc Manon Aubry
01:28:50 et puis on reverra ce tweet de Jean-Luc Mélenchon.
01:28:52 Vous y faisiez référence à l'instant.
01:28:53 - On n'a jamais été des artisans, des partisans de la violence.
01:28:58 Et on sait que les premiers à être touchés...
01:28:59 - On a pu reprocher un manque de clarté dans les appels au calme.
01:29:04 - Je pense que ça a été une instrumentalisation,
01:29:07 puisque nous, nous disions que le calme se construit par des réponses politiques.
01:29:10 Et je pense en réalité qu'on était les plus grands artisans du calme,
01:29:13 puisqu'on faisait des propositions politiques dans ce sens,
01:29:16 bien entendu.
01:29:17 Et qu'on faisait des propositions politiques dans ce sens.
01:29:20 - Exactement, vous allez bien.
01:29:21 - Elle est pourtant claire, non ?
01:29:23 - Non mais on va regarder le tweet de Jean-Luc Mélenchon.
01:29:26 - J'aime beaucoup Manon Aubry, elle est intéressante.
01:29:29 Mais Jean-Luc Mélenchon a dit, objectivement, exactement le contraire.
01:29:32 - On regarde justement ce qu'il a écrit.
01:29:34 "Les chiens de guerre nous ordonnent d'appeler au calme,
01:29:36 nous appelons à la justice,
01:29:37 retirer l'action judiciaire contre le pauvre Nahel,
01:29:38 suspender le policier meurtrier et son complice,
01:29:40 qui leur donnait de tirer des pieds la paix à l'envers."
01:29:42 - Et derrière la justice, en fait, c'était la vengeance.
01:29:44 - Voilà.
01:29:45 - Donc malheureusement, effectivement, Manon Aubry,
01:29:47 qui suit le chef de file de la France Insoumise...
01:29:50 - Elle est disciplinée.
01:29:52 - Oui, mais après, il faut aussi parfois prendre grande position
01:29:56 et malheureusement dire que la France Insoumise
01:29:58 a été peut-être artisan du calme
01:30:01 lorsque il y a eu toutes ces nuits d'émeute.
01:30:03 Jean-Michel Fauvergne.
01:30:04 - Justement, si vous le permettez,
01:30:05 il y a quand même un espoir dans ce domaine-là, un petit espoir.
01:30:09 C'est que dans cette folie collective de la France Insoumise,
01:30:14 cette folie collective de la France Insoumise
01:30:15 est en train de disrupter, d'éclater la NUPES,
01:30:20 puisqu'on a évidemment des personnalités comme Carole Delga,
01:30:25 qui ne fait pas partie de la NUPES,
01:30:27 mais qui est une socialiste républicaine traditionnelle.
01:30:31 Mais aussi Valérie Rabault et même Sandrine Rousseau,
01:30:34 qui ne s'est pas ralliée à ce que disent les Insoumis,
01:30:38 qui font bloc d'ailleurs derrière leur chef.
01:30:40 Ça prouve que cette folie-là est une folie collective.
01:30:44 - Jean-Christophe Collier.
01:30:45 - Leur chef, oui, c'est le grand Skippy, vous savez.
01:30:47 - Dans les sketchs inconnus.
01:30:48 - Dans les sketchs inconnus, derrière les inconnus,
01:30:50 ils devraient regarder les sketchs parce qu'il y a le bon français
01:30:53 et le mauvais français en fait.
01:30:55 C'est comme le bon chasseur et le mauvais chasseur.
01:30:56 Donc, M. Mélenchon a décrété qui étaient les bons français
01:30:59 et qui étaient les mauvais français.
01:31:00 OK, on voit bien que c'est un peu la France hystérique quand même.
01:31:03 Et ça fait partie, oui, on le dit tous,
01:31:05 mais c'est vrai, ça fait partie de sa stratégie.
01:31:08 C'est seul contre tout le monde.
01:31:09 Lui, il a la science infuse, il voit bien, il voit clair.
01:31:12 Je veux dire, en même temps, il a fait toute sa carrière politique.
01:31:16 Il n'a pas trop travaillé de ses mains.
01:31:17 Il a, à part...
01:31:19 Bon, il a un talent, c'est le micro.
01:31:20 C'est vrai qu'il parle très bien au micro.
01:31:22 Mais après, je veux dire, qu'est-ce qu'il a produit réellement ?
01:31:23 Bon, voilà.
01:31:24 Donc, à part, justement, appeler les gens
01:31:28 à aller dans la rue et à faire la révolution.
01:31:31 Je veux dire, franchement, effectivement, il y a le fond, la forme.
01:31:33 Et quand on n'a pas de fond, il nous reste la forme.
01:31:35 Et là, là-dessus, c'est ce qu'ils mettent en avance et tout.
01:31:38 Il y a une réaction que j'ai beaucoup aimée et je vous donne la parole dans un instant,
01:31:41 Aminé Elbaïy, c'est celle de Rachel Khan,
01:31:43 qui a découvert justement ses propos ce matin,
01:31:48 tenus par Manon Aubry, députée européenne, je le précise, de la France insoumise.
01:31:52 C'est vrai, LFI a été la plus grande partie du camp.
01:31:54 C'est vrai, les bourgeois font le jeu du RN, Rassemblement national.
01:31:57 C'est vrai, les chiffres du chômage sont faux.
01:31:59 Il n'est jamais passé en dessous des 10 %.
01:32:01 C'est vrai, tout le monde déteste la police.
01:32:03 C'est vrai, le féministe est aussi à soutenir les coupables de violences faites aux femmes.
01:32:06 Bon, qui continuent de siéger à l'Assemblée nationale.
01:32:08 Elle fait bien évidemment référence à Adrien Quatennens,
01:32:10 qui siège toujours à l'Assemblée nationale.
01:32:11 C'est vrai qu'il n'y aura pas de remboursement de la dette sans droit à la paresse
01:32:14 dans la même collection que l'extrême droite pour les nuls.
01:32:17 Voici le nouvel ouvrage, "La vérité est vraie",
01:32:18 par la France insoumise et d'autres artistes associés.
01:32:22 Je pense que tout est dit, Aminé Elbaïy.
01:32:24 Tout est dit pour répondre à Mme Aubry, pour répondre à l'extrême gauche,
01:32:28 qui a dit textuellement qu'il n'appelait pas au calme.
01:32:31 C'était M. David Guiraud, député du Nord de la France insoumise,
01:32:35 invité sur BFMTV le lendemain.
01:32:38 M. Mélenchon qui dit, vous pouvez attaquer tout ce que vous voulez,
01:32:42 mais n'attaquez pas les bibliothèques, n'attaquez pas certains services publics.
01:32:46 Par contre, silence radio sur les forces de l'ordre,
01:32:48 silence radio sur les centres sociaux, sur les magasins de proximité,
01:32:53 sur les véhicules des petits ouvriers qui se lèvent très tôt le matin
01:32:57 et qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler.
01:33:00 L'extrême gauche aujourd'hui cherche le chaos, le chaos.
01:33:04 Et j'en veux pour preuve que M. Jean-Luc Mélenchon,
01:33:07 il a un casier judiciaire, il a été condamné à de la prison exsurcie
01:33:11 pour provocation à la rébellion envers nos forces de l'ordre.
01:33:15 Moi, je crois d'ailleurs que quand on a un casier judiciaire,
01:33:18 on ne peut pas se présenter à une élection présidentielle.
01:33:20 Et de la même façon, parce qu'on a un devoir d'exemplarité
01:33:24 lorsque l'on souhaite incarner et lorsqu'on aspire à des fonctions politiques.
01:33:28 De la même façon, il doit pouvoir être poursuivi devant la justice
01:33:32 pour répondre de son comportement durant les émeutes.
01:33:35 Les Français n'ont pas oublié, aussi bien sur le plan pénal que sur le plan électoral,
01:33:40 que vont-ils dire demain aux habitants des quartiers populaires
01:33:43 qui ont perdu leur voiture, qui ont perdu les centres sociaux,
01:33:46 les services publics de proximité, le magasin Aldi, le Lidl.
01:33:50 Voilà, que vont-ils dire à ces personnes âgées
01:33:53 qui vont devoir désormais faire des kilomètres pour aller à l'hypermarché le plus proche.
01:33:58 C'est ça aujourd'hui la démagogie de l'extrême gauche.
01:34:00 Donc moi je crois qu'il ne faut surtout pas tomber dans le piège qui nous est tendu.
01:34:04 C'est une stratégie de l'extrême gauche.
01:34:05 Ce que cherche Jean-Luc Mélenchon, c'est de récupérer l'antisémitisme
01:34:09 qui règne dans les banlieues.
01:34:11 Il cherche aujourd'hui à aller chercher cet antisémitisme.
01:34:15 Et il veut devenir le candidat des musulmans.
01:34:18 Mais il n'a pas compris que les musulmans, d'abord,
01:34:20 ne se reconnaissent absolument pas en Jean-Luc Mélenchon.
01:34:23 Ils ne se reconnaissent d'ailleurs pas dans les candidats.
01:34:25 Je crois que quand on aspire à des fonctions politiques,
01:34:28 on ne parle pas à une catégorie de personnes.
01:34:30 On parle à tous les Français.
01:34:32 Il n'est ni le candidat des musulmans, il est le candidat de l'islam politique.
01:34:36 C'est ce que devraient faire l'ensemble des politiques
01:34:38 qui trop souvent, effectivement, par clientélisme, ne font que ça.
01:34:44 Il reste plusieurs sujets, je vais peut-être vous les proposer.
01:34:47 Il nous reste trois minutes.
01:34:49 Moi, ce qui me fait presque sourire depuis une semaine,
01:34:53 je regarde Libération qui titre quasiment tous les jours sur C News.
01:34:58 Effectivement, on parlait tout à l'heure de l'extrême gauche.
01:35:00 Lorsqu'on tape C News ou Vincent Bolloré sur les recherches
01:35:03 de n'importe quel moteur de recherche, on tombe toujours sur Libération.
01:35:08 C News ou la tentation coupable de la guerre civile.
01:35:10 C News, chaîne Pluraliste.
01:35:10 Bolloré, Les Médias, qui est vraiment franc-férant,
01:35:12 l'historien controversé.
01:35:13 Il y a eu un nouvel article tout à l'heure.
01:35:15 Je ne sais pas si c'est de l'obsession ou de la fascination.
01:35:17 Je ne sais pas encore ce que c'est.
01:35:18 Mais bon, en tout cas, ça vous intéresse ?
01:35:20 On parle de Mediapart.
01:35:21 Alors, Mediapart, ils appellent également à la délation.
01:35:24 Ça, vous avez vu ?
01:35:25 À jour, pour écrire un article.
01:35:28 Racontez-nous si un collègue a partagé la cagnotte destinée
01:35:30 au policier qui a abattu l'adolescent, une autre ou un autre,
01:35:33 a qualifié au détour d'un café, les jeunes des quartiers populaires,
01:35:36 de sauvage.
01:35:37 Et l'article, effectivement, a été publié.
01:35:39 On lit juste le chapeau qui concerne le racisme après la mort de Nahel.
01:35:44 Et on voit que, selon eux, effectivement, il y a un état des lieux,
01:35:48 des opinions des collègues au sein des bureaux de France.
01:35:51 Alors, le racisme, non, mes amis de Mediapart,
01:35:53 ce n'est pas d'une opinion.
01:35:55 C'est un délit.
01:35:56 Ils l'ont peut-être oublié.
01:35:58 Qu'est-ce qui vous inspire, malheureusement ?
01:36:00 C'est l'ensemble du débat public, politique qu'il y a parfois.
01:36:04 Nous avons, malheureusement, je ne sais même pas quoi dire
01:36:06 par rapport à cela.
01:36:07 Peut-être que vous non plus.
01:36:08 - Le premier sujet sur Mediapart,
01:36:12 venant de gens qui font des leçons de morale à la terre entière,
01:36:14 jamais ça ne nous serait venu à l'idée d'imaginer ce genre de campagne
01:36:20 et de commande même auprès de nos journalistes.
01:36:22 Et s'agissant de libération,
01:36:24 moi j'ai simplement noté ce matin dans l'édito de le papier de M. Schneiderman
01:36:29 qu'il s'inquiète énormément de la progression de CNews et d'Europe 1.
01:36:33 Et il dit "on se promène encore librement dans les rues".
01:36:36 En disant "attendez, le mal est omniprésent,
01:36:38 mais on peut encore quand même se promener librement dans les rues".
01:36:41 Je trouve ça dingue.
01:36:41 Et après la comparaison entre Europe 1 et la radio des 1000 collines,
01:36:46 qui appelait au génocide au Rwanda.
01:36:50 En fait, il y a deux possibilités.
01:36:52 Soit vous êtes dans la colère parce que c'est vraiment très insultant,
01:36:55 et même c'est insultant pour les Rwandais qui sont morts de ce génocide-là.
01:37:00 Vous dites que c'est de la bêtise totale.
01:37:02 Mais en tout cas, ce qu'on voit, c'est qu'il y a une volonté de mettre de l'huile sur le feu.
01:37:06 Et moi, j'y vois une forme de saut de l'ange.
01:37:08 C'est-à-dire qu'ils ont tout essayé.
01:37:09 Ils ont tout essayé et maintenant, il n'y a plus d'autre solution.
01:37:12 Plus d'autre solution que celle d'essayer de criminaliser
01:37:16 avec des comparaisons qui sont quand même très, très étranges.
01:37:20 Effectivement, je rappelais tout à l'heure ces mots de Montherland.
01:37:22 On va peut-être finir par cela.
01:37:24 Dans un monde gouverné par la bêtise, l'intelligence est un délit.
01:37:28 On va terminer cette émission par quelques instants peut-être de volupté avec Jeanne Berkin.
01:37:34 Une scène de la piscine.
01:37:35 Jeanne Berkin qui nous a quitté ce week-end, bien évidemment.
01:37:38 Ça nous a tous profondément bouleversés.
01:37:41 La plus anglaise, française, des ladies de Saint-Germain.
01:37:49 Tire à ton, voilà.
01:37:50 Au revoir, Lady Jane.
01:37:53 On se quitte avec ces quelques images de la piscine.
01:37:55 Merci beaucoup.
01:37:56 Merci.
01:37:58 Vous êtes bien la fille de votre père.
01:38:12 Pourquoi ?
01:38:14 Pour rien.
01:38:17 Venez Penelope, je vais vous faire visiter la maison.
01:38:20 Quel âge avez-vous ?
01:38:28 18 ans.
01:38:30 - 18 ans ? - 18 ans.