L'écrivain, Philippe Labro, raconte des anecdotes sur la vie de Jane Birkin, décédée ce dimanche à 76 ans :«C'était un moment de collaboration délicieux».
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00:00 Effectivement, Serge, qui était un ami, avec qui j'avais déjà des relations, pas professionnelles,
00:06 mais un peu, me demande un soir, est-ce que tu peux écrire une dizaine de chansons pour Jane ?
00:10 Je lui dis, écoute, tu plaisantes, tu es le meilleur parolier du monde, c'est pas à moi d'écrire.
00:14 Il me dit, si, si, j'ai la musique, tu fais les paroles et il me donne une dizaine de titres.
00:19 Et en trois semaines, on a fait cet album dont le titre principal, comme vous le savez, est Lolita.
00:25 Lolita Go Home, que Jane a interprété avec huit ou neuf autres titres.
00:30 Donc, ça a été effectivement un moment de collaboration délicieux où je me suis rendu compte de ce que je savais déjà,
00:36 parce que je connaissais bien Jane et Serge, à quel point elle était délicate, professionnelle, drôle, intelligente, généreuse,
00:44 et comment Serge avait autant besoin d'elle qu'elle avait besoin de lui.
00:49 C'était en 1975, Lolita Go Home, est-ce que c'était une interprète facile à travailler ?
00:55 Est-ce que c'était un plaisir d'échanger avec elle, de lui proposer les textes ?
00:59 Quelle avait été d'ailleurs sa réaction sur les premiers textes que vous avez proposés, Philippe Labouret et Jane Birkin ?
01:04 Écoutez, son patron c'était Serge, c'était pas moi, moi je n'étais qu'un parolier.
01:09 Donc, je n'ai même pas eu à lui donner une seule indication.
01:12 Je suis simplement me retrouvé dans les studios où on enregistrait, au côté de Serge,
01:17 et je regardais Jane travailler, mais c'était pas à moi de lui indiquer des choses.
01:22 D'ailleurs, elle avait une facilité à cette époque, grâce à Serge sans doute, mais grâce à sa propre personnalité,
01:28 une facilité d'élocution et les enregistrements en gros, même si Serge était très méticuleux, très pointilleux,
01:35 ça ne durait pas très longtemps, comme au cinéma, quand un metteur en scène fait une seule prise parce que l'acteur est formidable.
01:41 [Musique]
01:45 [SILENCE]