[#Reportage] Modification du Code électoral : des candidats à la présidentielle violentés par des gendarmes
Le Projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de l’article 77 de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996, entériné lors du Conseil des ministres qui s’est tenu ce 12 juillet, n’a pas manqué de susciter des réactions au sein de la classe politique gabonaise. Ainsi, plusieurs candidats à la présidentielle 2023 ont investi l’esplanade du Sénat pour dénoncer l’adoption de cette modification, se faisant bousculer au passage par des éléments de la Gendarmerie nationale en poste au Sénat.
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Le Projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de l’article 77 de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996, entériné lors du Conseil des ministres qui s’est tenu ce 12 juillet, n’a pas manqué de susciter des réactions au sein de la classe politique gabonaise. Ainsi, plusieurs candidats à la présidentielle 2023 ont investi l’esplanade du Sénat pour dénoncer l’adoption de cette modification, se faisant bousculer au passage par des éléments de la Gendarmerie nationale en poste au Sénat.
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00:00 Le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de l'article 117 de
00:04 la loi n° 07/96 du 12 mars 1996, enterriné lors du Conseil des ministres qui s'est tenu
00:11 ce 12 juillet, n'a pas manqué de susciter des réactions au sein de la classe politique
00:15 abonnèse.
00:16 Le processus électoral en cours a enregistré sa première montée de tension à la suite
00:22 de la décision enterrinée en Conseil des ministres portant sur la modification de l'article
00:26 117 de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996, modifiant les dispositions communes à toutes
00:35 les élections politiques.
00:36 Cet dernier acte semble-t-il la suppression de l'enveloppe à coller prétextant « adapter
00:42 les conditions de déroulement du vote au nouveau contexte d'élection couplée ou
00:46 générale ». Un projet qui a suscité l'ire des candidats à l'opposition qui ont décidé
00:52 d'investir le siège du Sénat, qui était réuni en session extraordinaire pour l'adoption
00:57 du projet de loi relatif à la modification de l'article 117 de la loi électorale.
01:02 Ainsi, Paulette Missambo, Alexandre Barochambrier, Raymond Doncima, Bertrand Zibi, Mike Jogtan,
01:09 assistés des leaders de la société civile tels que Georges Brunongusi, Edmou Kévelé,
01:14 ont fustigé ces manœuvres visant à changer les dispositions de la loi électorale, alors
01:19 que le processus est engagé.
01:21 Pour ces derniers, cette modification n'a d'autre but que de favoriser la fraude par
01:25 le procédé d'achat des bulletins de vote non utilisés.
01:28 « Désapprouvons la manière dont les lois se font et se défont en catimini.
01:36 Il n'est pas acceptable qu'à la veille d'une élection, alors que nous sommes tous
01:43 engagés dans le processus, les législateurs, le gouvernement se permettent encore de triturer
01:52 les lois pour faciliter les actes de fraude.
01:57 Ça, nous ne pouvons pas l'accepter.
02:00 Et il y a deux aspects qui ont été soulevés au niveau de l'enveloppe poubelle qui a été
02:06 supprimée pour permettre ce que nous avons combattu dans le passé, c'est un recul démocratique,
02:15 et il y a la représentation des candidats dans les bureaux de vote.
02:21 Il est inadmissible qu'à quelques semaines des élections, l'on se comporte de cette
02:28 manière et nous désapprouvons cela.
02:30 Nous voulons attirer l'attention de la communauté nationale et de la communauté internationale
02:37 sur ce qui est en train de se passer.
02:39 Et nous n'allons pas laisser faire.
02:42 Et nous l'avions dit déjà que 2023, ce sera l'année de la vérité.
02:49 Nous n'allons pas accepter cela et nous allons libérer le Gabon.
02:55 Sachez que parmi nous, quelqu'un va gagner les élections présidentielles.
03:01 Et nous demandons au peuple, puisque nous sommes les candidats du peuple, de se mobiliser
03:07 parce que c'est eux qui ont le pouvoir de défaire cette oligarchie qui pille, qui ruine
03:15 le Gabon.
03:16 Il faut souligner que cette descente des personnalités de l'opposition a été émaillée
03:21 par une altercation verbale avec les forces de l'ordre.
03:24 Certains candidats ont même été bousculés par les gendarmes, notamment Mike Joktan,
03:29 qui n'a pas d'ailleurs manqué de le dénoncer.
03:31 On veut empêcher à tous les candidats d'être valablement représentés dans les bureaux
03:36 de vote.
03:37 C'est inacceptable.
03:38 Alors nous sommes venus pacifiquement et dans le processus, j'ai été légèrement
03:46 violentée par un des gendarmes qui tentait de nous empêcher d'avoir accès à la maison
03:57 du peuple, que le Sénat.
04:00 Pour sa part, la présidente de l'Union Nationale s'est également indignée contre ses comportements
04:05 anti-républicains.
04:06 On reçoit comme des malpropres, à la base, le Sénat, c'est la maison du peuple, comme
04:12 à la Santé nationale.
04:14 Nous venons en citoyens, en responsables, porter un message au bureau du Sénat, au
04:23 Sénat tout entier, parce que le Sénat est considéré comme la haute chambre du Parlement,
04:27 donc la chambre des sages, pour protester contre les changements au niveau de la loi
04:36 électorale intervenues hier dans la nuit.
04:39 Parce qu'on ne change pas les règles du jeu à la veille d'une élection.
04:44 Nous, ici, nous avons déposé nos candidatures à l'élection présidentielle du CGE, moi
04:52 à Castellet, à Besant-Tapas.
04:54 Donc sur la part de la loi qui était en cours.
05:00 Et voilà que cette nuit, on change cette loi, et donc qui désorganise même le fonctionnement
05:07 du CGE, et qui ne nous concerne plus, c'est-à-dire que cette loi va gérer les candidats qui
05:13 auront déposé leurs candidatures à partir d'aujourd'hui.
05:16 Est-ce que c'est normal de changer les règles du jeu à la veille d'une élection ?
05:20 Et c'est cela que nous sommes venus dire au Sénat, parce que, en tant que représentants
05:29 du peuple, ils ne devraient pas accepter de tels changements qui sont anticonstitutionnels.
05:38 Et nous allons de ce pas déposer une requête à la Cour constitutionnelle.
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