• l’année dernière
La mort de cet homme de 72 ans, après avoir été agressé quelques jours plus tôt devant son domicile de Vieux-Condé, par des jeunes auxquels il avait demandé de faire moins de bruit est ce matin à la une de l'actualité grâce à la mobilisation de réseaux sociaux et de plusieurs personnalités de droite.

Ce drame qui aurait pu être, un "simple" fait divers tragique comme hélas beaucoup d'autres, est en train de devenir une véritable affaire politique.

Philippe Mathot, habitant de Vieux-Condé, est mort car a demandé à des jeunes de faire moins de bruit. Alors que l’homme invitait ces derniers à quitter les lieux, s’est ensuivie « une altercation, le jeune homme de 17 ans portant de multiples coups de poing et de pied à la victime, notamment lorsque celle-ci se trouvait au sol après avoir chuté sous l’impact des coups », a ajouté le parquet.

Hospitalisé depuis, son « pronostic vital était engagé ». Selon une source proche du dossier, le septuagénaire était en état de mort cérébrale depuis samedi.

Tous les voisins louent un voisin « serviable », qui n’hésitait pas à rendre service, donnait son numéro aux personnes fragiles pour être contacté en cas de pépin, s’occupait des colis de Noël pour les familles en situation de précarité de la commune, prêtait main-forte pour un déménagement…

Trois individus ont été interpellés dès la semaine dernière. Les trois jeunes en question ont 17 ans, 14 ans et 18 ans. Celui âgé de 17 ans a été placé en détention provisoire, poursuivi pour le chef d’homicide volontaire. Ses comparses sont poursuivis pour non-empêchement de commettre un crime et non-assistance à personne en danger. Le plus jeune a fait l’objet d’une mesure judiciaire éducative provisoire tandis que le majeur a été placé sous contrôle judiciaire.

Dès l’annonce de la mort de Philippe Mathot, le ministre de l’Intérieur, avait annoncé : "Ce drame ne restera pas impuni ». «

"Cet homme qui a été battu à mort, sauvagement battu, et qui est décédé des suites de ce passage à tabac…"

"Ça correspond à l’ensauvagement que j’ai dénoncé depuis des années déjà», a réagi Marine Le Pen. «La perte totale de respect de la vie humaine, elle passe par la perte totale de respect de l’intégrité physique», a-t-elle ajouté.

Stéphane Ravier, sénateur des Bouches-du-Rhône et proche d’Eric Zemmour. «Aura-t-il droit à des émeutes ? Des pillages ? Une minute de silence à l’Assemblée nationale ? Ou bien est-ce que certaines victimes comptent beaucoup, beaucoup moins que d’autres dans la France d’aujourd’hui ?», a-t-il écrit sur Twitter.

«Philippe a été lynché à mort par des racailles […]. C’est une nouvelle victime de francocide», a accusé le président de Reconquête ! Eric Zemmour.

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Transcription
00:00 Entourée d'un ruban noir, la photo de Philippe Matto est exposée dans la mairie du Vieux-Condé.
00:06 Dans un cahier de doléances, les habitants racontent leur tristesse.
00:10 C'est très dur, je pense qu'à lui. C'était un homme serviable. Il n'aurait pas dû partir comme ça.
00:15 Je ne sais pas de quoi je parle, j'ai de la colère, j'ai surtout de la colère.
00:18 Les faits se sont déroulés ici la semaine dernière.
00:21 Le septuagénaire est sorti vers 23h mercredi soir pour demander à trois individus de faire moins de bruit.
00:27 Il a alors été violemment agressé, a reçu de multiples coups de poing et de pied,
00:32 notamment lorsqu'il se trouvait au sol après avoir chuté sous l'impact des coups.
00:36 Un déchaînement de violence que sa voisine Nadine n'arrive pas à expliquer.
00:40 Je ne comprends pas pourquoi qu'il se soit encharné comme ça sur lui.
00:43 C'est vraiment méchant, méchant, méchant. J'espère qu'il sera quand même puni.
00:49 Le voisin ne méritait pas ça, non.
00:51 Dans le quartier et même au-delà, Philippe Matto faisait l'unanimité.
00:55 Membre d'une association caritative et ancien fleuriste dans cette boutique, il venait de prendre sa retraite.
01:02 Son ancien employé est effondré.
01:04 On est tout le temps ensemble, il avait bon cœur, c'est ce qu'on ne comprend pas, ce qui s'est passé en fait.
01:09 Il a dû vouloir aller à leur rencontre, essayer de leur expliquer, de se calmer.
01:14 Et puis c'est la violence, la déchéance qui s'est mis dessus.
01:17 Trois individus ont été mis en examen dès le lendemain des faits, avant le décès de la victime.
01:22 On a affaire à trois jeunes, dont deux mineurs, 14, 17 ans et un majeur de 18 ans.
01:27 Ces coups ont été portés par au moins l'un d'entre eux, apparemment le mineur de 17 ans.
01:31 Pour le parquet, on va peut-être qualifier tout ça en homicide.
01:34 Pour un jeune de 17 ans, ça reste une peine de prison.
01:37 Aucun n'avait d'antécédents judiciaires. Le suspect de 17 ans a été placé en détention provisoire.
01:43 [SILENCE]

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