Les professionnels de l’artifice s’indignent face au décret interdisant le commerce et l'utilisation de tous les artifices de divertissement, jusqu’au 15 juillet, par peur de débordements lors de la fête nationale. Face à cette interdiction, le marché noir s’organise. Sur Snapchat et Telegram, les revendeurs sont nombreux.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 28% des artifices, voire 99% ne sont pas tirés sur les forces de l'ordre.
00:03 Ils sont tirés pour faire plaisir à des populations ou à des petits cercles d'amis.
00:07 Et évidemment, c'est ça qu'on essaye de protéger.
00:09 [Musique]
00:29 [Applaudissements]
00:38 [Coups de feu]
00:42 Fondamentalement, les décrets et les arrêtés, c'est monnaie courante au Nouvel An et autour du 14 juillet.
00:47 Par contre, historiquement, il y avait toujours une distinction qui était faite.
00:50 Terrain public, terrain privé.
00:52 Cette simple distinction permettait de garder les tirs d'artifice à tous les bons pères de famille,
00:56 tous les tirs privés bien organisés, en sécurité,
00:59 et d'interdire tout ce qui se passe sur voie publique.
01:02 [Musique]
01:26 On est obligé de tenir un registre des ventes qui permet de tracer toutes les ventes,
01:29 moyens de paiement, lieu de livraison, pièce d'identité, contact téléphonique.
01:33 Toutes les ventes suspectes sont obligatoirement transmises à l'État.
01:36 Donc pour moi, ça ne rend pas service à la profession.
01:38 Ça ne rend pas service aux particuliers,
01:40 clairement qui pour certains sont bien intentionnés avec les artifices,
01:43 c'est la majeure partie des tirs.
01:45 Et ça ne rend pas du tout service aux forces de l'ordre
01:47 qui vont se retrouver avec des artifices dans les rues, qui viendront du marché noir.
01:51 Le transport est fait illégalement, l'importation est faite illégalement.
01:54 Il n'y a pas de registre des ventes, c'est une réglementation dans un pays tiers.
01:57 Donc souvent, l'Europe de l'Est qui n'a pas les considérations françaises de sûreté.
02:02 Du coup, les pièces importées illégalement sont vraisemblablement,
02:05 de ce point de vue-là, plus dangereuses que les pièces qu'on aurait pu se procurer réglementairement.
02:09 [Musique]
02:39 C'est vraiment entre 10 et 20 millions d'euros les pertes
02:42 pour cette partie fête nationale "Vente au grand public".
02:46 Le chiffre d'affaires qui n'est pas fait là, ou les produits qui ne sont pas tirés,
02:48 ce sont des choses qui ne seront pas vendues en fin d'année ou l'année prochaine.
02:50 Donc c'est vraiment sur le long terme qu'on a des problèmes économiques de vente.
02:53 Et on va avoir des gros problèmes logistiques derrière.
02:54 C'est-à-dire qu'on va retransporter un tas d'explosifs sur les routes dans les jours qui viennent.
02:58 Ça va créer des problèmes de sécurité et de sûreté.
03:00 [Musique]
03:16 [Générique de fin]