• l’année dernière
Transcription
00:00 - Vous faites quoi ? - C'est engueuler 6 minutes, on a baisé les 6 autres,
00:03 et y'a vraiment pas de quoi en faire des caisses.
00:05 - Non, dans la vie !
00:07 Ils ont chacun un parcours de l'âge que l'on a aussi.
00:14 Alors moi ça, ça m'intéressait bien parce que c'est un parcours qui commence un peu à prendre des pelles dans le temps et dans la tronche quoi.
00:22 Et moi j'aime bien quand même les pelles dans la tronche.
00:25 Que les personnages aient cet âge et qu'on a aucune peine à imaginer qu'ils aient un chemin de vie déjà.
00:32 Cet effort pour parler du couple et de qu'est-ce que c'est être un couple, c'est un jeu de coéquipiers.
00:41 Personne n'a jamais dit que c'était facile et c'est plutôt un hommage au lien, sans faire l'impasse sur la difficulté du lien.
00:53 Le lien ça se questionne tout le temps, c'est pas juste un truc hébété, ça se questionne tout le temps.
00:59 En tout cas quand c'est long, le lien amical, le lien professionnel, le lien amoureux, cette main qui se tend de quelqu'un d'autre,
01:08 c'est du travail quoi, ça se questionne.
01:14 Et ça j'aimais bien, Scott Terrosier le film sur ce temps ramassé de la nuit, d'être sur des questionnements qui pourraient être des questionnements d'une vie.
01:23 Le jour nous impose plus de rôle parce qu'on a une réalité sociale, socio-économique.
01:32 La nuit tout ça se met en pause, comme en plein confinement.
01:36 Vous vous souvenez, il y avait le confinement 1 qui était hébété de bonheur et puis le 2 ça faisait chier tout le monde.
01:41 Mais le confinement 1, la nature a repris ses droits, super, je refais du pain, machin bon.
01:47 Et il y a un truc, la nuit, la nuit est un peu un espace comme ça qui est volontairement en off.
01:56 Et c'est vrai que tout ce qui est un encombrement de rôle de la journée n'existe pas trop.
02:03 Et ce qui était amusant c'était de s'obliger un peu à le reconvoquer quand même.
02:08 Mais on voit que du coup, c'est pas un déguisement permanent, on les enlève, on les remet, ça devient une pudeur, pas une pudeur.
02:18 Ça crée un exercice avec ça beaucoup plus libre à cause et grâce à la nuit.
02:23 Ce qui est certain c'est que le temps et le temps qui part comme du sable est ma thématique préférée.
02:34 En tout cas je crois que c'est entre autres trucs une de nos plus grandes tragédies
02:38 parce que c'est vraiment le truc qu'on ne veut pas trop regarder parce qu'on sait ce que ça signifie.
02:42 Et c'est l'engrais de nos joies, de nos peines, de nos colères, de nos enragements, de nos frustrations,
02:51 de nos envies de nous serrer, de nos amours.
02:56 Vraiment je crois que c'est l'ingrédient qui fait que c'est comme ça.
03:00 C'est la conscience un peu derrière l'épaule du temps.
03:04 Quand vous êtes bourré au dernier degré dans une soirée en disant "mais je t'aime, j'ai tellement aimé, t'es mon meilleur pote"
03:10 c'est parce qu'il y a le truc derrière de se dire "putain on a pas le temps de se dire" des trucs comme ça.
03:15 Donc même quand c'est joyeux et grotesque c'est quand même l'histoire du temps.
03:18 Et puis quand c'est dramatique et terrible c'est l'histoire du temps.
03:21 Et quand les gens peuvent plus et sont dans la rue, c'est leur temps qui est pris.
03:27 C'est pas tant une histoire d'argent ou pas d'argent, c'est ton temps, ton fucking temps qui est pris avec tes gosses, ton truc.
03:32 Et puis voilà, tu te dis "putain je vais vers là-bas, il me reste 15 minutes, 20, et encore si je me prends pas une tuile dans la gueule,
03:38 bon ben c'est dur quoi, c'est tout."
03:42 "Qu'est-ce que vous cherchez, mamie ?"
03:44 "Être amoureux avec ce nouveau premier bonjour."
03:48 "On va se dire au revoir ?"
03:50 "On se revoit pas ?"
03:52 "On se voit pas ?"
03:55 Sous-titres par Juanfrance
03:57 #Sous-titres par Juanfrance
03:59 #Sous-titres par Juanfrance
04:01 [SILENCE]

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