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Gilbert Collard est l’invité spécial d’Eric Morillot. Il est célèbre pour ses colères et ses coups de gueule : il ne trahit pas sa réputation dans ce "Bistro Libertés". Il est l’artisan de la dédiabolisation de Marine Le Pen. Ancien député du Gard et député européen, soutient d'Eric Zemmour en 2022, cet avocat est devenu célèbre en défendant des personnes comme le président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, Charles Pasqua, Marine Le Pen, la miss France Valérie Bègue, le général parachutiste Paul Aussaresses, le champion cycliste Richard Virenque dans l’affaire Festina et Brigitte Bardot.

Au programme de cet épisode.
1) L’Europe : y rester ou la quitter ?
Faut-il quitter l’Union européenne ? Quel bilan tirer du Brexit ? L’Europe entrainera-t-elle la France dans sa chute ?

2) Pourquoi ces heurts et malheurs de l’identité française
Qu’est-ce que l’identité de la France ? Peut-on encore être fier d’être Français ? Malheur à l’identitaire et gloire au "diversitaire" ?

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00:00:44 Bienvenue à Bistro Liberté, le débat libre et non conformiste.
00:00:48 Au sommaire de cet épisode...
00:00:50 L'Europe, y rester ou la quitter ?
00:00:56 Et en seconde partie, pourquoi ces heures et malheurs de l'identité française ?
00:01:09 Pour en parler, l'invité spécial d'Eric Morio est un avocat célèbre et très engagé.
00:01:15 Il est devenu célèbre en défendant des personnes comme le président de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo,
00:01:21 Charles Pascois, Marine Le Pen, la Miss France Valérie Bègue, le général parachutiste Paul Osares,
00:01:28 le champion cycliste Richard Wierenck dans l'affaire Festina, ou bien Brigitte Bardot.
00:01:34 Quant à son goût pour la politique, c'est un héritage familial.
00:01:37 Il commence à gauche et sera même dans le comité de soutien de François Mitterrand.
00:01:42 Un parti socialiste à qui il tourne le dos dès l'entrée au gouvernement de Bernard Tapie.
00:01:48 Il dérive au centre, puis à droite avec le RPR et poursuit sa mue en se rapprochant du FN en 2011
00:01:56 grâce à Louis Alliot, mais aussi au bon rapport qu'il a avec Marine Le Pen depuis qu'il a défendu sa mère, Pierrette.
00:02:03 Il devient l'avocat du Front National. Il est élu député du Gard en 2012.
00:02:08 Et c'est tout naturellement qu'il se retrouve à la Commission des lois au Parlement.
00:02:13 Il est élu en 2019 député européen du Rassemblement national.
00:02:18 Il trouve en Éric Zemmour une personnalité plus proche de ses convictions économiques plus droitières que celles de Marine Le Pen.
00:02:26 Protestation, son dernier ouvrage paru en 2022 est le 32e. Autant dire que c'est un écrivain prolixe.
00:02:35 C'est peut-être là l'origine de son amitié avec Jean-Edouard Eternadier.
00:02:38 Il est célèbre pour ses colères et ses coups de gueule.
00:02:42 Cela promet un bistrot liberté animé. Je vous demande d'accueillir Gilbert Collat.
00:02:55 Bonsoir Gilbert Collat.
00:02:57 Je pense qu'on peut faire une ovation aussi pour Théodore.
00:03:07 Écoutez, on n'a jamais eu autant de monde déjà dans le studio.
00:03:15 On a dû refuser des gens et c'est pour Théodore.
00:03:17 Vous êtes un peu le Michel Drucker de la politique.
00:03:19 Le Michel Drucker du pauvre.
00:03:21 Bon allez, on garde Théodore. Mon cher Gilbert Collat, on est ravis de vous accueillir dans Bistrot Liberté.
00:03:26 Il sait qu'avec moi, il ne pourra pas suivre le fil conducteur de son propos.
00:03:32 Il a l'air sage.
00:03:34 Avec nous, c'est la coutume de l'émission, vous le savez, des sociétaires qui sont comme vous, qui ont une langue bien pendue.
00:03:42 Tout d'abord, Myriam Palamba, journaliste et chroniqueuse. On peut l'applaudir.
00:03:48 À tes côtés, ma chère Myriam, un petit nouveau. Il s'appelle Frédéric Bascou-Nyana.
00:03:53 Il est expert en souveraineté numérique et entrepreneur de la tech.
00:03:58 Merci d'être là, Frédéric.
00:04:00 Très prolifique sur Twitter.
00:04:05 Et puis bien sûr, mes deux acolytes habituels.
00:04:07 Tout d'abord, Mike Boroski. On l'applaudit.
00:04:09 Ça challenge au niveau du fan-club.
00:04:16 Et puis bien sûr, Greg Tabibian de la chaîne. Je suis pas content d'aimer.
00:04:19 Allez, on entre tout de suite dans le vif du sujet, cher Gilbert Collard.
00:04:27 Comme à notre habitude, nous allons commencer par un cours tête-à-tête, donc.
00:04:31 Et puis ensuite, bien sûr, tout le monde pourra s'exprimer avec nous.
00:04:34 Je vais vous poser d'abord quelques questions sur des sujets que nous n'aborderons pas par la suite.
00:04:38 Alors tout d'abord, une question d'actualité évidente.
00:04:40 Qu'est-ce que vous pensez des derniers événements qui se sont déroulés ce week-end en Russie avec la rébellion de Pry Gogine,
00:04:46 le chef du fameux groupe Wagner. Quelle a été votre réaction ?
00:04:49 Écoutez, comme personne n'y comprend rien, je vois pas pourquoi j'y comprendrais quelque chose.
00:04:54 À l'exception, bien sûr, de celui qui comprend tout, parce qu'il rit de se voir si beau dans son miroir médiatique,
00:05:02 c'est le dindon qui a le don de se tromper toujours, c'est Bernard-Henri Lévy.
00:05:08 Alors lui, il sait évidemment...
00:05:11 Il s'exprime partout, on continue de l'inviter partout.
00:05:13 C'est ça, lui, il sait tout, il sait tout, il sait tout.
00:05:15 Et il a tout compris, il a du reste annoncé, 7 ou 8 heures avant la rédition de Wagner,
00:05:25 qu'ils occupaient quasiment la Russie et que Poutine était en prison.
00:05:29 Alors, si vous voulez savoir quel temps il ne saura pas, vous écoutez le météorologue intellectuel
00:05:37 dont le drapeau blanc de la chemise vole au vent des girouettes, c'est Bernard-Henri Lévy.
00:05:42 Alors, il est de bon ton, dans cette société expertale, de toujours savoir.
00:05:49 Moi, je sais pas.
00:05:51 Je pense que c'est un peu la journée des dupes, parce que j'imagine mal Wagner avec ses 2500, maximum 5000 hommes,
00:06:00 et là encore, le montant des hommes varie en fonction des données.
00:06:07 Je les imagine mal prendre Dassault-Moscou et renverser le régime de Poutine.
00:06:13 Donc, je suis très circonspect quant à la finalité de cette histoire.
00:06:18 Je sais que ça a permis à Poutine quand même de remettre un peu d'ordre dans l'état-major.
00:06:26 Je sais que ça lui a permis de remettre à leur place certains militaires qui se croyaient un peu les maîtres du terrain.
00:06:36 Je n'arrive pas très bien à comprendre quelle est la finalité de cette manœuvre, si ce n'est peut-être,
00:06:44 mais alors là, c'est ma vision complètement humaine de l'histoire,
00:06:49 que le chef de Wagner est un poivrot qui agit d'une manière hystérique,
00:06:55 ce qui en Russie peut arriver, c'est pas bon, l'histoire de la Rue de la Guerre en France, ça arrive aussi,
00:07:01 mais ils sont plus respirateurs, vous voyez ce que je veux dire ?
00:07:05 - On dit ça dans "Bistrot Liberté", regardez, je ne disperse pas.
00:07:08 - Donc, ça perd une forme d'explication aussi.
00:07:10 Ce qui est quand même très intriguant, c'est que le chef de Wagner est maintenant en Biélorussie,
00:07:18 il n'y aura pas de poursuite pénale contre lui.
00:07:22 La Biélorussie, c'est quand même un allié très domestiqué de Poutine,
00:07:28 donc ça sent malgré tout, quelque part, un accord dont on ne connaît pas la teneur.
00:07:36 Moi, je pense que c'est un peu la journée des dupes,
00:07:39 et qu'on a trop facilement cru que Poutine était vaincu,
00:07:42 comme si de Gaulle aurait été vaincu, je ne fais pas de comparaison entre les deux, bien sûr,
00:07:47 mais à Maxime Akulpa, au soir du putsch des généraux.
00:07:52 - Vous pensez qu'il pourrait être renversé un jour, Poutine, ou finalement qu'il est inamovible ?
00:07:56 - Tout le monde peut être renversé, le tsar l'a été, Louis XVI l'a été,
00:08:01 de Gaulle a failli l'être, on ne sait jamais quels sont les mystères que l'histoire renferme en elle-même.
00:08:07 Tout ce qu'il faut, c'est le moment climatérique, et on ne sait jamais à quelle heure il sonne.
00:08:11 - Vous avez déjà été en Russie, vous, personnellement ?
00:08:13 - Oui, plusieurs fois.
00:08:14 - Et quel regard que vous portez sur la Russie ?
00:08:15 - Ah, j'adore la Russie, j'adore la littérature russe, je pense qu'elle est...
00:08:22 Naboukov le disait, du reste, dans ses cours de littérature,
00:08:26 je pense qu'elle est très imprégnée, très irriguée de toute la littérature française.
00:08:32 Bon, n'oublions pas le rôle, quand même, que Voltaire, Diderot ont pu jouer
00:08:36 dans la fabrication de toute la culture russe, Dostoyevsky a vécu en France,
00:08:41 Tolstoy correspondait avec Romain Rolland,
00:08:45 bon, on a toute une familiarité culturelle entre la Russie et la France,
00:08:51 qui est vraiment une familiarité culturelle à l'étape...
00:08:54 Lénine, ce n'est pas une référence, parlait couramment le français,
00:08:58 et adorait la littérature française.
00:09:00 Bon, ce n'est pas à l'honneur de la littérature française,
00:09:02 mais bon, on ne peut pas faire que des réussites,
00:09:05 donc c'est dommage qu'on ait gâché vraiment cette vieille tradition,
00:09:13 voilà, je le déplore, mais enfin, je pense que tout cela reviendra un jour ou l'autre.
00:09:19 - Alors, cher Gilbert Collat, on va parler bien sûr d'Europe, d'identité française,
00:09:22 mais avant cela, on va parler, je le disais, un petit peu de vous.
00:09:26 Tout d'abord, est-ce que vous serez candidat pour un nouveau mandat aux prochaines élections européennes ?
00:09:30 - Ah non, non, j'en ai vraiment ras-le-bol.
00:09:33 Je suis en pleine dépression...
00:09:36 - On vous rendez votre tablier, ça y est.
00:09:37 - En pleine dépression politique, oui, j'en ai marre, non.
00:09:39 Je ne supporte plus...
00:09:41 Quand vous entrez en politique, vous renoncez d'abord à toute amitié.
00:09:48 Et moi, ça me rend malade, ça.
00:09:50 Vous ne pouvez pas avoir d'amis...
00:09:52 - Ah, vous avez pas mal changé aussi, avec tout le respect que je vous porte, en politique.
00:09:55 - Mais ce n'est pas fini.
00:09:56 - Oui.
00:09:57 (Rires)
00:09:58 - Vous avez rejoint qui ? Mélenchon ?
00:10:00 - Non, non, non, non.
00:10:02 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:03 - Non, non, non, non.
00:10:04 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:05 - Non, non, non, non.
00:10:06 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:07 - Non, non, non, non.
00:10:08 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:09 - Non, non, non, non.
00:10:10 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:11 - Non, non, non, non.
00:10:12 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:13 - Non, non, non, non.
00:10:14 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:15 - Non, non, non, non.
00:10:16 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:17 - Non, non, non, non.
00:10:18 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:19 - Non, non, non, non.
00:10:20 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:21 - Non, non, non, non.
00:10:22 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:23 - Non, non, non, non.
00:10:24 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:25 - Non, non, non, non.
00:10:26 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:27 - Non, non, non, non.
00:10:28 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:29 - Non, non, non, non.
00:10:30 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:31 - Non, non, non, non.
00:10:32 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:33 - Non, non, non, non.
00:10:34 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:35 - Non, non, non, non.
00:10:36 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:37 - Non, non, non, non.
00:10:38 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:39 - Non, non, non, non.
00:10:40 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:41 - Non, non, non, non.
00:10:42 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:43 - Non, non, non, non.
00:10:44 - Vous avez rejoint qui ?
00:10:45 - Non, non, non, non.
00:10:46 - Je pense que, je pense que la seule candidate qui peut permettre à Reconquête d'avoir
00:10:56 4 ou 5 élus, c'est Marion.
00:11:00 C'est Marion.
00:11:02 Je pense que Éric Zemmour, malgré toutes ses qualités, que je ne discute pas...
00:11:07 - Selon vous, il a quoi ? Il a tout raté ?
00:11:08 - Ah ben je...
00:11:09 - Il a tout raté ?
00:11:10 - Ah ben je...
00:11:11 - Il serait méchant de ma part de dire qu'il a tout raté parce qu'il n'a pas encore fini.
00:11:15 De rater, peut-être.
00:11:16 - Je vous ai laissé la faire.
00:11:17 - Ça c'est, ça c'est.
00:11:18 - C'est clair.
00:11:19 - On tentait une perche que ma méchanceté habituelle a saisie, mais je retire ce que
00:11:25 j'ai dit, ce n'est qu'un mot imbécile d'auteur.
00:11:28 Non, il n'a pas été élu à la députation.
00:11:30 Bon, il n'a pas été élu à la présidence de la République.
00:11:33 Il y a eu beaucoup de départs dans son mouvement quand même, qui sont dus à des problèmes
00:11:40 que je n'ai pas envie d'évoquer ici.
00:11:41 Moi, je vais vous donner une chose très simple.
00:11:44 Si j'avais été à la fête de la Violette, j'aurais considéré à un moment donné qu'elle
00:11:49 ne sentait pas la Violette.
00:11:50 Je vais vous dire pourquoi.
00:11:52 Et là encore, j'aurais eu l'occasion de me corréler avec Eric, auquel je n'enlève
00:11:57 pas la capacité.
00:11:58 - Vous étiez très proche pourtant.
00:12:00 - Oui, oui, oui.
00:12:01 Moi, qui redevient une chroniqueur, je me réconcilie avec lui.
00:12:04 Quand il cite Mussolini quand même, "beaucoup d'ennemis, trop d'honneurs", ce n'est pas
00:12:12 mon truc, franchement.
00:12:13 - Mais les plus grandes erreurs d'Eric Zemmour sur vous, c'est quoi ?
00:12:16 - Franchement, je leur ai dit, Eric, on ne dit pas ça.
00:12:19 - Mais ce n'est pas l'erreur qui fait que vous avez divorcé ?
00:12:22 - Non, non, non.
00:12:23 Moi, je n'ai pas envie de dire du mal de ceux qui disent du mal de moi.
00:12:29 - Vous avez peut-être un peu commencé, non ?
00:12:33 - Oui, en général, je commence, mais je finis pas.
00:12:36 Je laisse les autres continuer pour moi.
00:12:39 - Vous disiez que vous étiez très proche de Marion Maréchal, donc on a un peu surpris
00:12:43 que vous aussi.
00:12:44 - Là aussi, je crois que c'est chez vous que j'avais dit que je voyais bien Marion
00:12:49 comme candidate.
00:12:50 Alors, on me l'a reproché.
00:12:52 Pourquoi mettre en avant Marion ?
00:12:53 Alors, bon, moi, je considère que vraiment, elle pourrait être une bonne candidate.
00:12:58 Mais enfin, ce qu'ils veulent finalement, c'est cinq places aux européennes.
00:13:00 Marion, Éric, Pelletier, Bé et Rigaud.
00:13:09 Pelletier, 5-6, voilà, ils sont contents.
00:13:13 Théodore, tu ne seras pas sur la liste.
00:13:17 - Et vous pensez qu'ils peuvent les atteindre ?
00:13:18 - On est crédit de 5, oui, ils peuvent à condition...
00:13:22 Alors, un autre point de divergence, mais qui n'est pas béniqueux, comment peut-on
00:13:29 prôner, ce qui est mon idée forte, l'union de la droite ?
00:13:33 Parce que si on ne finit pas, on n'arrivera à rien.
00:13:35 Quand vous voyez que Macron est en train de préparer sa réélection pour un troisième
00:13:42 mandat, non mais c'est tchao chez coup, quoi, du mauvais coup.
00:13:45 Et on se dit, mais s'il n'y a pas une union, qu'est-ce qu'il y a ?
00:13:48 Quand je dis Macron, il est mort.
00:13:51 Non mais sérieux, il est mort.
00:13:54 Excuse-moi.
00:13:55 - Alors, Théodore, quand on voit qu'il est prêt à se relancer pour un troisième mandat...
00:14:01 - Non, ça c'est Roselyne Bachelot qui milite pas mal pour qu'il y ait une troisième candidature.
00:14:05 - Non, arrêtez, là, ils font pas...
00:14:06 - Il y a Raphaël qui a lancé une idée...
00:14:08 - Non, mais regarde, il va casser la fureur, elle chante gratos, vous.
00:14:10 - Ah, vous croyez ?
00:14:11 - Non, mais attendez, elle n'a pas chanté pour rien.
00:14:13 - Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:14:14 Non mais, n'empêche, quand vous l'écoutez, bon, là, je te l'envoie, parce que j'en peux plus.
00:14:18 - Allez, on va le garder avec nous, allez, petit Théodore.
00:14:21 Quand vous avez entendu Roselyne Bachelot qui dit que tout le monde veut militer pour une candidature,
00:14:26 une troisième candidature de...
00:14:28 - Je le garde, je le garde avec moi, il m'adore.
00:14:30 - Une troisième candidature de Macron, pensez-qu'elle est quoi, en service commandé ?
00:14:33 - Elle ne peut pas tenir un tel propos, alors que Ferrand l'a dit...
00:14:40 - Raffarin.
00:14:41 - Raffarin...
00:14:42 - Très bien temperaturé.
00:14:44 - Que ça circule quand même dans les rédactions,
00:14:46 ils mettent le thermomètre dans l'oreille, pour toi, de l'électorat.
00:14:52 Bon, c'est un travail de préparation, bon.
00:14:56 Si la droite ne s'unit pas, on aura encore Macron, ou un dérivé de Macron.
00:15:03 - Justement, pas mal.
00:15:04 - Et là, malheureusement, Zemmour, il veut récupérer des voix chez les Républicains,
00:15:09 en attaquant les Républicains, il veut récupérer des voix chez le Rassemblement National,
00:15:13 en attaquant le Rassemblement National, alors que moi, je pose en principe,
00:15:17 qu'on ne doit attaquer ni les Républicains, ni le Rassemblement National,
00:15:21 ni quelconque forme de droite, parce que...
00:15:24 - Les Républicains, ce n'est plus vraiment les Républicains...
00:15:26 - Oui, parce qu'il en reste, si vous voulez appeler ça les DPR, les débris, les Républicains.
00:15:31 - Vous pourriez revenir au Rassemblement National.
00:15:34 - Non, non, moi je veux...
00:15:35 Alors, tellement vous avez posé une question qui m'intéresse beaucoup,
00:15:38 pourquoi s'éloigner à un moment donné de la politique ?
00:15:42 Parce qu'il y a une lassitude dans l'obligation d'avoir un discours convenu.
00:15:47 Parce que même si on dit ce qu'on pense, on est quand même repris.
00:15:53 Moi, j'avais eu une discussion avec Éric d'une heure ou une heure et demie,
00:15:56 où il m'a reproché plein de choses que j'avais dites,
00:15:59 en me disant "mais tu comprends, tu es président d'honneur, ça tu ne dois pas le dire".
00:16:03 Bon, alors, dans ces conditions, très bien, c'était le même problème avec Marine Le Pen.
00:16:09 Alors peut-être que, comme le dit ma... mon adorable femme,
00:16:12 je ne suis pas fait pour être dans un parti.
00:16:14 Peut-être, bon, ça c'est possible aussi, hein.
00:16:16 - Peut-être que vous êtes fait pour créer le vôtre.
00:16:18 - De quoi, de parti ? Moi je ne suis que pour le parti pris.
00:16:21 - Ah, d'accord.
00:16:22 - Tel que soit son prix, du reste.
00:16:24 - Et vous ne regrettez jamais vos décisions ?
00:16:26 - Non.
00:16:27 - Que ce soit d'avoir quitté le RN, d'avoir maintenant quitté Éric Zemmour ?
00:16:29 - Non, non, non, non, non, non.
00:16:31 - D'avoir quitté Mitterrand ?
00:16:32 - Non, j'ai pas quitté Mitterrand, c'est une connerie ça.
00:16:34 Non, non, c'est une connerie, non, non, j'ai jamais été...
00:16:36 Ah oui, vous voulez dire le PS ?
00:16:38 - Oui.
00:16:39 - Mais le PS, je l'ai quitté quand Bernard Tapie a été ministre.
00:16:41 Et vous avez un article du Figaro Magazine,
00:16:43 où je l'explique très clairement.
00:16:45 Je dis "comment peut-on être socialiste,
00:16:47 si Bernard Tapie l'est, et perd son âme, hein ?"
00:16:50 C'est-à-dire que, bon, là maintenant, il n'est plus là pour se défendre,
00:16:53 donc on va bien se garder de l'attaquer, hein.
00:16:55 Mais, voilà, moi je me suis dit, je ne peux pas rester socialiste
00:16:59 dans un mouvement qui accueille le capitalisme le plus forcené,
00:17:06 le plus sauvage, le plus dur, quoi, voilà.
00:17:09 Bon, je veux dire, et j'ai flotté pendant un certain temps, là.
00:17:12 - Pour vous, Reconquête, c'est fini, c'est ça, à vous entendre ?
00:17:16 - Mais moi j'ai plein d'amis, chez Reconquête, j'ai plein d'amis.
00:17:19 Mais je ne suis plus dans le mouvement, bon, voilà, et ça me...
00:17:23 - Mais le mouvement, vous croyez qu'il a encore un potentiel, ou finalement...
00:17:27 - Tout va dépendre, si Marion prend, comme on dit, le leadership,
00:17:33 oui, oui, parce qu'elle peut encore fédérer des gens,
00:17:40 elle a encore un rayonnement, quoi, elle n'est pas funèbre, Marion,
00:17:44 et puis elle n'a pas quand même les...
00:17:47 - Vous êtes un peu son parent politique, de Marion Maréchal, non ?
00:17:49 Enfin, on se souvient que vous étiez les deux seuls députés à l'Assemblée, enfin...
00:17:53 - Ben, elle a débuté avec moi, moi je débute avec elle.
00:17:56 - Vous l'avez limonné, voilà, c'est ça ? Vous avez un lien très affectif.
00:17:59 - Non, mais moi j'ai un lien... Bon, au devant, je n'ai pas de nouvelles d'elle, hein, rassurez-vous.
00:18:03 - Ah, vous ne lui parlez plus ?
00:18:04 - Ah, c'est pas que je ne lui parle plus, on n'est pas fâchés.
00:18:06 - Non.
00:18:07 - La dernière fois que je l'ai vue, on était en très bon terme,
00:18:09 mais je n'ai pas de nouvelles d'elle. Vous me direz, elle n'a pas de nouvelles de moi non plus.
00:18:12 - C'est ce que j'allais dire, voilà.
00:18:13 - Voilà, donc, elle pourrait dire, mais...
00:18:15 Là, c'est l'éternelle histoire des relations, quand on n'est pas à Paris,
00:18:20 quand on est en province, moi je suis un provincial, hein.
00:18:22 - Et vous accepteriez de la revoir, de la conseiller ?
00:18:24 - Je suis très ami avec elle, moi j'ai aucun problème avec elle.
00:18:27 Mais ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que quand j'ai eu mes 25 ans, il y a quelques mois,
00:18:34 - Oui, bien sûr.
00:18:35 - 25 ans, il y a quelques mois, Eric m'a téléphoné pour me souhaiter un bon anniversaire.
00:18:40 Voilà, bon, donc, il n'y a pas de... Il y a un conflit d'idées,
00:18:45 il y a un conflit de comportement, mais il n'y a pas un conflit de personnes, quoi.
00:18:51 Moi, il serait là, je...
00:18:52 - C'est le cas de l'appareil, aussi.
00:18:53 - Pardon ?
00:18:54 - L'appareil est parti en lui-même, et c'est ça.
00:18:55 - Infernal. Moi, je suis parti en...
00:18:56 - Parce que de l'extérieur, on perçoit quand même...
00:18:58 - Ah non, c'est infernal, c'est...
00:18:59 Moi, du reste, ça a été un élément de notre discussion.
00:19:02 Je dis, l'élection des membres du bureau n'est pas démocratique,
00:19:06 rien n'est démocratique, il n'y a pas d'argent qui retombe sur les fédérations,
00:19:10 ou très peu, à ma connaissance, hein.
00:19:12 Moi, j'avais quand même demandé qu'il y ait de l'argent pour le fonctionnement des fédérations.
00:19:16 Pour l'instant, sauf erreur de ma part, s'il y a erreur...
00:19:19 - Mais là, ce sont des accusations assez graves, quand même, que vous portez,
00:19:21 parce que, enfin, ce que vous dites là, surprend pas mal de militants.
00:19:24 - Mais qu'est-ce que je dis de grave ?
00:19:25 - Bah, que...
00:19:26 - Bah, où, alors ?
00:19:27 - Ah, j'en sais rien, non, mais...
00:19:28 Je dis pas "attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit", hein.
00:19:30 - Il va dans le salaire des vice-présidents, peut-être ?
00:19:31 - Je... Je... Pardon ?
00:19:32 - Il va dans le salaire des vice-présidents ?
00:19:33 - Non, j'ai pas de... Je n'ai pas l'oreille mesquine.
00:19:40 - Non, mais...
00:19:41 - C'est juste une position de main, hein.
00:19:43 - La position d'appareil, c'est très perceptible de l'extérieur,
00:19:45 pour ceux qui ont milité.
00:19:46 - Vous y étiez, vous ?
00:19:48 - J'ai été très, très impliqué au début.
00:19:50 - Et vous avez ressenti bien ?
00:19:51 - Ma première source de découragement, c'est le mode de fonctionnement de l'appareil du parti.
00:19:55 - Oui, moi aussi.
00:19:56 - Mais je me demande sincèrement si tous les appareils de parti ne fonctionnent pas de cette manière-là,
00:20:00 ou si celui-là est potentiellement plus grippé que les autres.
00:20:04 - Oui, tous les partis fonctionnent un peu comme ça.
00:20:06 Mais... Si vous voulez, c'est bien, comme ça on peut confronter nos points de vue.
00:20:12 Éric Zemmour n'est pas un homme politique.
00:20:15 C'est un homme d'idées politiques.
00:20:18 Il a eu le grand mérite de reconstruire du romanesque,
00:20:25 du romantisme, autour d'une politique sépulcrale.
00:20:30 Parce qu'on est entouré de momies.
00:20:33 Je veux dire, c'est...
00:20:35 Non mais on est entouré de momies.
00:20:37 La seule qui n'est pas momifiée, c'est Roselyne Lachelot.
00:20:40 - Oui, mais...
00:20:41 - Mais sinon... Et pour cause.
00:20:43 Et sinon, c'est terrible, quoi, c'est terrible.
00:20:46 Et de ce fait, il a laissé la direction du parti à d'autres.
00:20:49 Quand vous pensez que son action politique, aujourd'hui, c'est d'aller dédicacer des livres,
00:20:54 c'est bien du point de vue de la démarche d'écrivain.
00:21:03 Mais est-ce que c'est une démarche politique ?
00:21:06 - Il faut peut-être la complémentariser.
00:21:08 - Voilà, je pense.
00:21:09 - Et quand vous dites qu'il a laissé la direction du parti à d'autres, ce sont qui les autres ?
00:21:13 - Les autres, ce sont... Allez-y, dites-le, comme ça, j'aurai pas de...
00:21:16 - Non, non, mais moi, je voulais, avec votre permission,
00:21:19 vous amener sur le terrain du leadership,
00:21:21 c'est-à-dire la capacité de gérer un mouvement ne repose pas que sur le charisme intellectuel de celui qui le mène,
00:21:27 mais aussi sa capacité à gérer ses troupes et passer un peu...
00:21:30 - Et à ne pas perdre les militants qui auraient pu être utiles.
00:21:39 Par exemple, je pense au départ de Rivière, Jérôme Rivière, de Maxette, qui était député européen.
00:21:46 - Jacqueline Mouraud qui a été très méprisée, pour le coup.
00:21:49 Elle a écrit un très bon livre, qui explique que Zemmour méprisait la France populaire.
00:21:55 - Oui, mais tout ça aurait pu être corrigé.
00:21:59 - C'est quand on voit les positions qu'il a eues sur les retraites, la réforme des retraites...
00:22:03 - Mais qu'est-ce que ça ?
00:22:05 - Là, je n'aurais pas été d'accord avec lui non plus, voyez, donc il y a des...
00:22:08 - Mais si vous étiez resté au sein du mouvement, vous auriez pu...
00:22:12 - Non, on ne peut pas ne pas être d'accord avec lui.
00:22:15 On ne peut pas.
00:22:17 - C'est un tyran, en fait.
00:22:19 - Non, mais non...
00:22:21 - C'est Macron...
00:22:23 - Non, mais moi j'ai essayé de discuter avec...
00:22:27 Alors, il dit que je suis aigri.
00:22:29 - Ah !
00:22:31 - J'ai gris de quoi ? Je me le demande.
00:22:33 Oui, je suis un peu aigri de voir qu'une belle espérance s'effilage.
00:22:38 Mais s'ils peuvent reprendre le flambeau, tant mieux.
00:22:44 Moi, j'espère simplement qu'on aura une droite...
00:22:48 Il faudrait un fédérateur.
00:22:50 Trouvez-moi un fédérateur.
00:22:52 Trouvez-moi un homme ou une femme capable de fédérer tous ces...
00:22:56 - Vous pensez que ça ne peut pas être lui ?
00:22:58 Au moins, c'est clair.
00:23:00 Alors qu'il y a un an, c'était plutôt l'inverse.
00:23:02 - Oui, parce que... Vous comprenez, quand on a été...
00:23:05 - Quand vous arrivez les foules en meeting l'année dernière, avant la présidentielle...
00:23:08 - Oui, mais Rivière y croyait, Maxette y croyait, Devisier y croyait...
00:23:11 - Vous y croyez.
00:23:13 - Bien d'autres y croyaient.
00:23:15 - Mais croyez pas que d'autres événements extérieurs puissent provoquer un retour, justement...
00:23:22 - Mais il faudrait qu'il prenne vraiment la direction de son mouvement.
00:23:28 Il a des qualités, cet homme.
00:23:30 - C'est quoi la direction de son mouvement ?
00:23:32 - Non, mais c'est le sujet.
00:23:34 - C'est le sujet, voilà.
00:23:36 - Non, mais parce que les militants de la base sont toujours un petit peu inquiets
00:23:40 sur le rôle que jouent certaines personnes de son entourage proche.
00:23:45 - Ce que je vous propose, en tout cas...
00:23:47 - On va pas faire une émission sur l'échelle morte.
00:23:49 - Sur Alex Desmoure, c'était pas l'objet.
00:23:51 - En tout cas, vous ne regrettez pas...
00:23:53 - Y a un copain qui a eu une phrase terrible.
00:23:55 Il m'a dit "On attendait Napoléon, on a eu la biche".
00:23:59 - Bon, écoutez, ce sera le mot de la fin pour cette introduction de Gagane-Berth.
00:24:03 - C'est pas moi qui ai dit ça.
00:24:05 - J'hypercollare, si vous voulez bien.
00:24:07 On passe tout de suite au premier débat où les chroniqueurs et les sociétaires
00:24:10 pourront davantage encore s'exprimer.
00:24:12 A tout de suite.
00:24:13 L'Europe, y rester ou la quitter ?
00:24:19 Faut-il quitter l'Union européenne ?
00:24:21 Quel bilan tiré du Brexit ?
00:24:23 L'Europe entraînera-t-elle la France dans sa chute ?
00:24:27 Voilà donc ce premier débat avec toujours à côté de nous,
00:24:34 vous le voyez, notre petit Théodore.
00:24:38 Et on est ravis, il est très très sage en tout cas.
00:24:40 - Il est beaucoup plus sage avec vous qu'avec moi.
00:24:43 - Oui, moi j'ai réussi à le dompter.
00:24:46 - Les dictateurs, on les reconnaît tout de suite.
00:24:49 - Alors on va aborder tout de suite, si vous voulez bien, ce premier débat
00:24:53 qu'on a intitulé "L'Europe, y rester ou la quitter ?"
00:24:56 On va commencer par un constat.
00:24:57 L'Europe, est-ce qu'elle sort d'après vous, Gilbert Collard,
00:25:00 par affaibli ou renforcé par les crises successives
00:25:04 qui sont déroulées depuis le Covid-19 ?
00:25:07 - Alors, je crois qu'on va être tous d'accord sur un constat,
00:25:11 c'est un rêve qui se transforme en cauchemar.
00:25:15 On a... Qui peut ne pas imaginer l'Europe,
00:25:22 alors qu'elle existe depuis Charlemagne ?
00:25:24 Et que le traité de Verdun, malheureusement on le sait, l'a disloqué.
00:25:29 Qui peut ne pas être européen alors qu'on est dans l'Europe ?
00:25:34 Mais quand on voit ce qu'est devenu l'Union Européenne,
00:25:40 on a atteint vraiment le sommet de ce que la bureautechnocratie peut faire.
00:25:48 C'est un système complètement bureautechnocratique,
00:25:53 avec à sa tête Ursula von der Leyen,
00:25:58 qui se comporte en maîtresse absolue,
00:26:02 qui tient ses pouvoirs d'elle-même, parce qu'elle n'a pas été élue,
00:26:05 qui renforce constamment les pouvoirs de la Commission
00:26:09 dans le domaine de l'armement, maintenant, ce sont les dernières initiatives,
00:26:13 puisque on va contraindre les pays de l'Union Européenne
00:26:17 à fournir un certain nombre d'armes.
00:26:20 Elle s'est octroyée des compétences dans le domaine médical,
00:26:26 avec la Covid, en signant des contrats d'une opacité absolue.
00:26:31 La Commission est en train de se doter d'une puissance
00:26:35 qui est complètement illégale, mais il n'y a pas de légalité dans l'Union Européenne.
00:26:40 Parce que, vous comprenez, c'est une soviétisation du système.
00:26:46 Quand vous avez une superposition structurelle de pouvoirs administratifs,
00:26:52 vous ne pouvez plus rien faire.
00:26:54 Les députés ne servent strictement à rien.
00:26:57 D'abord, ils...
00:26:59 – Vous voulez dire que vous ne serviez à rien ?
00:27:01 – C'est ce que je viens de dire.
00:27:02 – Ça n'a vraiment rien à voir.
00:27:03 – Vous ne l'avez pas compris ?
00:27:04 – Non, mais je pensais que quand même...
00:27:05 – Non, mais c'est avant moi à vous le dire.
00:27:06 – D'accord.
00:27:07 – Ce qui n'est déjà pas mal.
00:27:08 – C'est vrai.
00:27:09 – Parce que tout est fait par la Commission Européenne, déjà.
00:27:11 – Tout est décidé par la Commission Européenne.
00:27:14 – Même pas des lanceurs d'alerte, quand même.
00:27:16 – Mais écoutez-moi, en plein Parlement, j'ai dit,
00:27:19 lorsqu'il y avait la médiatrice qui était présente,
00:27:22 la médiatrice, c'est la personnalité qui est là
00:27:24 pour contrôler un peu le fonctionnement des services
00:27:27 et qui est en dehors de l'Union,
00:27:29 j'ai dit "mais j'espère que vous aurez les SMS
00:27:33 entre Ursula von der Leyen et Pfizer".
00:27:36 Elle a réagi très en me remerciant.
00:27:40 On a la vidéo, bon, on a les...
00:27:42 – Mais non, mais non, c'est juste une...
00:27:44 – Vous ne pouvez pas lutter contre une bureau-technocratie oligarchique.
00:27:52 Ça fait beaucoup de qualificatifs, mais c'est la traduction exacte...
00:27:55 – Donc le combat est perdu.
00:27:57 – Non, parce que, non, le combat n'est pas perdu pour une raison très simple,
00:28:01 c'est qu'il y a ce que Saint-Just a appelé,
00:28:04 et ce que Michelet a expliqué dans son histoire, du reste de France,
00:28:07 la force des choses.
00:28:09 On ne peut rien contre la force des choses.
00:28:12 – C'est-à-dire que les calculs les plus savants, les préparations les plus...
00:28:15 – Mais l'Union européenne, en gros, c'est comme l'État français,
00:28:18 l'administration française, mais en plus grand,
00:28:21 parce que c'est grosso modo les mêmes technocraties.
00:28:24 – Alors attention, ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a de la paternogénèse là-dedans.
00:28:29 Ils se reproduisent.
00:28:32 C'est-à-dire que quand vous avez un poste à l'Union européenne,
00:28:36 en général votre fils en a un.
00:28:38 Voulez-je vous raconter une histoire ?
00:28:40 – Oui, allez-y, bien sûr. – J'ai le temps ?
00:28:42 – Oui. – Théodore est très sage en plus.
00:28:44 – Bon, c'est l'essentiel.
00:28:46 On était pendant la période de la Covid.
00:28:51 Dans un immeuble, dans un appartement, en plein cœur de Bruxelles,
00:28:59 des gens font un bruit terrible.
00:29:02 On entend des cris, des gémissements, des hurlements de plaisir.
00:29:10 – TVL, ça devient porno quoi.
00:29:13 – Les voisins s'indignent et en ont assez de se taouer beau-u, du cul.
00:29:20 – C'est Babylone.
00:29:22 – L'histoire est vraie, pas une blague, l'histoire est vraie.
00:29:25 Elle est anecdotique, mais elle est très significative.
00:29:31 Ils appellent la police.
00:29:34 Des gendarmes belges arrivent.
00:29:37 Il y a un gendarme qui se met en fonction à l'entrée.
00:29:41 Il y a quatre ou cinq gendarmes, je ne sais plus, qui montent à l'étage.
00:29:45 Il y a un gendarme qui tape à la porte, il est deux heures du matin.
00:29:48 Il entend des cris, des hurlements.
00:29:51 La porte s'ouvre et il voit devant lui un homme en barésie,
00:29:59 en string, qui croit que le gendarme est un cadeau qu'on lui envoie.
00:30:05 [Rires]
00:30:07 Et il commence à batifoler avec le gendarme, le temps de se prendre un pain,
00:30:11 ce qui pendant une fraction de seconde a été interprété par lui
00:30:14 comme un geste peut-être amical.
00:30:16 – Je pensais que vous alliez me dire que ça excite le gendarme.
00:30:18 – Je ne vous le permettrai pas.
00:30:20 Derrière elle, il y avait une gendarmaître qui a fait une syncope, mais ça n'a pas sombré.
00:30:23 C'était une scène de partoutuse gigantesque,
00:30:27 telle qu'au vide, même, on n'a jamais pu les décrire.
00:30:30 – Pendant le vide, il y avait confinement ou pas ?
00:30:33 J'ai hâte de savoir qui étaient les gens qui nous ont donné des leçons de malade.
00:30:39 – Ils demandent évidemment leur papier à tous les gens qui étaient là.
00:30:41 – Ils leur ont demandé le pass sanitaire ou pas ?
00:30:43 – Attendez, restez calmes.
00:30:45 – Ah pardon, parce que ça c'est le genre de truc qui me chauffe.
00:30:47 – Ils leur demandent des papiers, évidemment, comme ils sont à poil,
00:30:49 ils ne peuvent pas donner de papiers.
00:30:51 Il y en a un qui s'échappe par le balcon et qui descend grâce à la gouttière
00:30:55 et qui se fait choper en bas par un gendarme.
00:30:59 Et il dit "écoutez, je suis membre du Parlement européen, j'ai une immunité,
00:31:06 faites-moi la paix".
00:31:07 Ah bon, très bien.
00:31:08 Tous les participants au concert étaient soit membres de l'Union européenne
00:31:16 en qualité de membre de commission, soit députés, soit etc.
00:31:20 Il y a eu, si j'ose dire, un entrefilé, si j'ose dire, dans la presse.
00:31:27 Pas de suite.
00:31:29 – Mais vous connaissez l'identité ?
00:31:31 – Bien sûr.
00:31:32 – Ce sont des gens connus ?
00:31:33 – Bien sûr, ce qui veut dire que c'est un milieu clos,
00:31:37 c'est une oligarchie qui se retrouve, qui se satisfait d'elle-même.
00:31:42 – Mais de quelle nationalité sont ces députés ?
00:31:44 – Mais vous avez fait votre métier de journaliste.
00:31:46 – Il n'y a pas un Hongrois par hasard.
00:31:48 – Vous êtes un millénaire, vous ?
00:31:50 – Non, mais je crois que c'était une partouze gay, je crois, d'ailleurs.
00:31:54 – Alors là, pas de discrimination, aucune.
00:31:56 – Non mais c'est pour préciser, je fais la précision.
00:31:59 – Donc, toi qui l'étais, donc vous n'étiez pas tous.
00:32:01 – Non, je ne l'étais pas, mais je le sais qu'il y avait un Hongrois
00:32:04 qui était, je crois, du parti de M. Orban,
00:32:06 et qui était militant justement contre l'LGBT.
00:32:10 Et qui lui-même est un LGBT.
00:32:12 – Mais l'histoire est donc…
00:32:14 – Elle est vraie, elle est vraie, et lui il s'est fait arrêter.
00:32:16 – Il ne peut pratiquement pas parler.
00:32:18 Et comme il n'y a pas de presse…
00:32:20 – C'était quand ça ?
00:32:22 – C'était il y a un an et demi, deux ans, je crois.
00:32:24 – Oh c'est ça, voilà. Comme il n'y a pas de presse.
00:32:26 – Mais il faut voir aussi ce que c'est le Parlement européen.
00:32:28 – On ne peut pas…
00:32:30 – Moi je fais des émissions…
00:32:32 – Je l'ai dit, on ne peut pas le pénétrer, vous voyez, bon…
00:32:34 – Déjà, il faut voir le bâtiment que c'est le Parlement européen.
00:32:36 Moi j'y fais des émissions assez souvent.
00:32:38 Je ne vous dirai pas avec qui, parce que ça ennuie Madame.
00:32:40 Mais dès qu'on rentre au Parlement européen de Strasbourg,
00:32:44 on n'est plus en France, on n'est même plus dans un Parlement.
00:32:46 On est dans une sorte de grande start-up Google.
00:32:50 – Oui, c'est en Lille, c'est Charles de Gaulle.
00:32:52 – Où l'on parle anglais, allemand… – Pas français.
00:32:54 – Pas français, où c'est les germains et les scandinaves qui sont les patrons.
00:32:58 Et nous les français, on a décidé qu'on allait laisser tomber.
00:33:02 On n'est plus rien là-dedans.
00:33:04 Mais d'un autre côté, moi je vais vous dire,
00:33:06 l'Europe, il faut dire les choses, c'est vraiment un fiasco.
00:33:10 C'est aussi notre faute à nous, français, qui avons laissé faire.
00:33:14 – Mais vous savez, un matin je me retrouve en train de prendre un café
00:33:18 à l'une des buvettes du Parlement.
00:33:22 Il y a un député allemand habillé en tyrolien,
00:33:28 dans une tenue tyrolienne, sans bras, tout vert,
00:33:34 qui s'assied en face de moi, qui me dit en allemand "ça vous dérange pas ?"
00:33:38 Je dis "je ne parle pas allemand, je ne parle pas anglais,
00:33:42 je dis "locum rei latinum", je parle latin, c'est tout.
00:33:46 Il y avait mon attaché parlementaire qui a commencé à engager la discussion avec lui.
00:33:52 Et je lui dis "demandez-lui ce qu'il pense des français".
00:33:58 On lui pose la question, alors le type très diplomate,
00:34:02 il me dit "bon, vous arrivez toujours en retard,
00:34:08 nous on connaît bien les dossiers, vous un peu moins,
00:34:14 on est beaucoup plus sérieux que vous".
00:34:18 Ils nous prennent pour quoi ?
00:34:20 – Vous savez, moi j'ai pris le train avec un député européen
00:34:22 que je devais tourner à Strasbourg, avec Agnès Séverine, exactement,
00:34:25 qui est présidente LR de Paris.
00:34:27 Elle est venue avec un petit sac de maquillage,
00:34:29 on est partis à 7h du matin ensemble, on était assis côte à côte.
00:34:33 Elle est arrivée à Strasbourg, elle a voté un truc et puis elle s'est barrée à midi.
00:34:37 Et c'est ça Strasbourg, c'est ça les députés européens.
00:34:40 – Myriam, Myriam Ogreï.
00:34:41 – Moi j'aime beaucoup la façon dont vous racontez les choses,
00:34:43 c'est très trivial, c'est très marrant, mais, excusez-moi,
00:34:46 vous êtes en train de nous parler de partout, de qu'aime-c'est,
00:34:49 de machin, etc. à l'échelle européenne.
00:34:52 Est-ce que les gens ils ont quand même conscience,
00:34:54 et moi j'aimerais vraiment le dire, c'est que tout ça c'est avec nos impôts.
00:34:58 Parce qu'en plus les députés vanderleyiennes,
00:35:01 ils se sont augmentés considérablement il y a quelques jours
00:35:06 pour faire face à l'inflation, pendant que nous quand on va faire nos courses,
00:35:09 on paye une blinde et nos salaires n'ont pas bougé quand on en a.
00:35:12 Donc franchement, bon, c'est très sympathique, on rigole, etc.
00:35:16 – Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?
00:35:18 – Bah moi, vous voulez vraiment que je vous dise le pas fond de la pensée ?
00:35:21 – Oui.
00:35:22 – Je pense qu'à un moment il faut aussi savoir s'indigner, se révolter.
00:35:25 – Non mais d'accord, mais attendez, des mots…
00:35:28 – Déjà peut-être démissionner, en ce qui a de la paix est restée, non ?
00:35:32 – Ah oui, pour cesser de les emmerder ?
00:35:35 Pour cesser de demander à Ursula ses SMS ?
00:35:39 Les rares fois où on peut, pourquoi ?
00:35:44 Pourquoi moi si je démissionne demain c'est un autre qui prend ma place ?
00:35:47 Et qui n'aura pas forcément l'envie de dire ce que je peux dire ?
00:35:52 – Après c'est super que vous le racontiez.
00:35:55 – C'est pas une affaire individuelle.
00:35:57 D'abord les gens s'en foutent de l'Union Européenne.
00:36:00 Là, je vous assure, peut-être parce qu'on a…
00:36:04 – Enfin ils s'en foutent, mais il faut quand même qu'ils sachent les gens
00:36:06 que toutes les décisions politiques qui sont prises aujourd'hui,
00:36:09 notamment la réforme des réformes, c'est à cause de l'Union Européenne.
00:36:12 – Mais bien sûr, mais sur ma chaîne YouTube.
00:36:14 – Et là tous les trucs d'écologie là qui…
00:36:16 – Mais je passe mon temps à le dire, sur ma chaîne YouTube,
00:36:18 je passe mon temps à leur dire "Attention, ne soyez pas dupes,
00:36:21 c'est pas vos impôts, c'est votre argent".
00:36:23 – La réforme des retraites c'est quand même l'Europe, c'est pas rien.
00:36:26 – Mais l'Europe c'est tout. – Bah oui c'est tout.
00:36:28 – En effet, il n'y a pas une décision.
00:36:30 – Mais comment on fait pour que les gens puissent dire que l'Europe c'est tout ?
00:36:32 – On annonce toujours sa fin prochaine, il est forcé de constater que ça ne se produit jamais.
00:36:35 – Mais l'Union Soviétique est tombée, le Tsarisme est tombé, la monarchie…
00:36:40 – Il ne faut pas oublier que la réconciliation européenne en matière d'empire,
00:36:43 si on compare aux autres dans l'histoire, c'est une brindille.
00:36:46 – Une brindille, bon ça finira un jour.
00:36:48 – Vous êtes pour le Frexit ou pas ? – Ah oui, oui.
00:36:51 Non, mais non, parce que vous comprenez, on n'est plus français en France.
00:36:58 Moi je ne suis pas du style fermé, ne croyez pas que je suis le réac au Bérebask
00:37:05 et avec la flûte de pain dans la poche, encore que le bon pain j'aime.
00:37:09 – Mais la flûte un peu moins. – Ça dépend de la flûte.
00:37:13 Aujourd'hui, on est vraiment complètement soumis,
00:37:18 quand vous pensez que Macron parle de souveraineté européenne.
00:37:22 – Mais vous qui venez de la gauche, et de la gauche plutôt socialiste 80,
00:37:27 est-ce que vous avez cru à un moment à ce projet ?
00:37:29 – Ah oui. – Jean Mastry, vous y avez cru ?
00:37:31 – Ah oui, mais non, je vous dis une chose. – C'est un peu naïf, hein.
00:37:34 – Moi je pense, moi je suis arrivé à gauche par la lecture de Gilles Vallès.
00:37:39 – Oh, l'enfer ! – Et voilà, bon, je suis…
00:37:42 C'est la littérature qui m'a…
00:37:46 C'est comme ça qu'on est un cocu d'infini.
00:37:49 Et non mais…
00:37:51 Alors, il est vrai que lorsque vous vous rendez compte que vous êtes cocu d'infini,
00:37:55 ça vous rend à ce moment-là très dur, quoi.
00:37:58 – C'était quoi le déclencheur ? C'est quoi ?
00:38:00 C'est le référendum, c'est Sarkozy qui le fait voter,
00:38:03 qui vous dit "en fait je suis bon sur l'Europe", ou c'est progressif ?
00:38:06 – Non, sur l'Europe j'ai toujours milité contre Mastry.
00:38:10 – Ah voilà, c'est pour ça que je vous demandais, est-ce que vous avez cru ?
00:38:13 – Ah non, non, non, j'ai jamais cru, moi, non, non, non, non, non.
00:38:15 J'ai toujours milité contre, moi, toujours, toujours, toujours.
00:38:18 Du reste j'étais aux côtés de Pasquo à ce moment-là.
00:38:21 – D'accord, ok. Sortir de l'Europe, c'est énervant.
00:38:23 – Et Fred, Fred, qui veut parler tout à l'heure.
00:38:25 – Il y a un sujet qu'on a survolé, je voulais le garder vivace tant qu'il est frais.
00:38:30 Vous savez, dans les entreprises, dans le monde de la tech, on parle de hacker un système.
00:38:34 Moi ma question pour vous, c'est est-ce qu'on peut vraiment hacker le système européen,
00:38:37 justement, de l'intérieur ? Et si oui, pouvez-vous nous donner quelques…
00:38:40 – Est-ce que je peux me permettre de vous demander de parler français ?
00:38:42 – Alors justement, ça veut dire, on va dire, entrer comme un virus dans le système.
00:38:46 – Et ben vous ne le dites pas, alors, c'est raté.
00:38:48 – Parce que c'est beaucoup plus rapide.
00:38:50 – Oui, c'est vrai, c'est vrai.
00:38:52 – Mais aussi pour faire finalement appel à, comment dire, à l'imagination des gens
00:38:58 qui sont très familiers de ce terme-là et qui se projettent peut-être plus facilement,
00:39:02 notamment les jeunes, puisqu'on parle souvent de transformer un système
00:39:06 de l'intérieur, justement. Est-ce que vous avez des pistes peut-être à partager avec nous ?
00:39:11 – Non, c'est une oligarchie, on va dire que c'est…
00:39:18 On n'entre pas dans le système, quoi, voilà.
00:39:22 Regardez le Catergate, finalement le juge il se démerde pour le gauler, quoi.
00:39:32 – Comment on fait les Allemands pour prendre le pouvoir ?
00:39:34 – Non, non, il faut penser à prendre le pouvoir, qu'on dise comme M. Gave…
00:39:37 – Mais l'Europe est allemande.
00:39:39 – Non, mais pas au tout doux début avec les traités de Rome, c'est pas vrai.
00:39:44 Mais comme dire, moi je suis d'accord avec M. Gave quand il dit, voilà, le Bruxit, ça c'est intéressant.
00:39:49 – Vous voulez une réponse brutale ?
00:39:51 – Ben dites-moi.
00:39:52 – Parce que l'Allemagne est américaine.
00:39:54 – Ah, ça c'est vrai, ça c'est vrai.
00:39:55 Mais nous, on a toujours eu cette troisième voie, on a toujours été indépendants.
00:39:58 Comment ça se fait que nous, on commence à lécher les pompes des Américains
00:40:01 et dorénavant des Allemands ?
00:40:03 Pourquoi on ne redevient pas ce qu'on a été à l'époque des gaullistes ?
00:40:06 – Depuis le dernier président qui s'est un peu opposé, c'est Pompidou.
00:40:11 – Oui, depuis Gisèle.
00:40:13 – Et ça veut dire que c'est possible, donc ça veut dire que c'est possible.
00:40:16 – Mais non, mais c'était possible avant que les structures telles que nous les connaissons s'installent.
00:40:21 Parce que depuis Pompidou, pardon, mais les superstructures européennes se sont consolidées.
00:40:26 – Vous avez un pays, ça s'appelle la Pologne, on veut leur imposer, je ne sais pas combien de…
00:40:30 – Au hasard.
00:40:31 – Au hasard, évidemment, on veut leur imposer des choses,
00:40:33 et bien ils font des bras d'honneur et merci au revoir et on prend quand même l'argent.
00:40:37 – Oui, mais ils n'ont pas Macron comme président.
00:40:39 – Ils n'ont pas eu Hollande.
00:40:40 – Non mais d'accord, je veux bien, mais ça signifie que c'est possible.
00:40:43 Ça veut dire que si on avait un président fort, peut-être comme vous par exemple,
00:40:47 ce sera possible.
00:40:48 – Oui, mais à partir du moment…
00:40:50 Vous savez, en politique, il y a quelque chose qui est très important,
00:40:59 c'est la volonté d'agir.
00:41:01 Aujourd'hui, on a, depuis Giscard, des bureaucrates
00:41:08 qui ont été formés à l'école de la réussite politique.
00:41:13 C'est-à-dire qu'on entre en politique non pas pour défendre des idées,
00:41:17 mais pour vendre un produit idéologique qui assurera votre pérennité dans la fonction.
00:41:24 Regardez Macron comme il case et recase tous ceux qui s'en vont.
00:41:29 Le produit marche.
00:41:31 Mais il n'y a pas un homme d'État aujourd'hui, depuis Pompidou,
00:41:38 qui a une vision supranationale.
00:41:42 C'est-à-dire, je veux dire par là, qui dépasse les idées des partis
00:41:46 pour avoir une idée de l'intérêt général de la France.
00:41:50 Est-ce que vous considérez qu'il y a encore un amour patriotique dans ce pays ?
00:41:54 C'est sûr que non, malheureusement.
00:41:56 Ça va être l'objet du second débat.
00:41:58 Myriam, tu veux réagir ?
00:42:00 Quand je vous entends parler, que ce soit vous ou Mike,
00:42:03 on a l'impression que c'est une oligarchie, l'oligarchie européenne,
00:42:06 qui est totalement indépendante, qui fait son petit truc,
00:42:09 mais ne dépend elle-même pas d'une oligarchie supérieure.
00:42:13 Parce que je trouve ça assez surprenant.
00:42:16 On a l'impression qu'ils prennent des décisions qui n'ont aucun fondement,
00:42:21 qui ne sont en tout cas pas fondées sur le bien commun,
00:42:24 qui ont plutôt tendance à appauvrir les gens.
00:42:26 Donc je me demande, en bonne complotiste que je suis,
00:42:29 quel est le but final de ces choses-là, en fait ?
00:42:31 C'est de nous appauvrir ? C'est quoi le but ?
00:42:37 Le fric, les banques.
00:42:39 Marx, dans ses cauchemars les plus fous,
00:42:43 même s'il était bercé à ce moment-là par Lénine et Proudhon,
00:42:46 n'aurait jamais pu imaginer que la finance internationale
00:42:49 soit à ce point puissante.
00:42:51 On est entre les mains des banques.
00:42:53 Quand vous pensez qu'il est acté que, si les banques font faillite,
00:43:00 elles peuvent se rembourser sur vos dépôts à hauteur de 100 000 €,
00:43:05 et qu'elles ne sont tenues, pardon, de vous rembourser que 100 000 €,
00:43:12 et que tous les ans vous recevez un papier vous disant
00:43:15 "Attention, on attire votre attention sur le fait qu'en vertu de la loi n°109,
00:43:19 on peut, en cas de faillite, garder vos avoirs,
00:43:23 on est tenu de vous rembourser que 100 000 €."
00:43:26 Déjà, quand on a 100 000 €, ce ne sont pas des banques, on est riches.
00:43:31 Mais un retraité moyen qui toute sa vie a économisé,
00:43:35 il peut avoir 200 000 € par exemple.
00:43:38 Il perd 100 000 €.
00:43:39 - Oui, une entreprise pourrait très bien les avoir sans être riche.
00:43:42 - Pourquoi les banques russes, par exemple, n'ont pas ce pouvoir en Russie ?
00:43:45 Parce qu'il y a un président à la hauteur qui a un déseffort.
00:43:47 - Mais on est d'accord, mais il faut...
00:43:49 - Mais ça existe bien, c'est le genre de type...
00:43:51 - Mais ça ne veut rien dire le truc de "on va désobéir, on va désobéir, on va désobéir".
00:43:55 - Non, ça ne veut rien dire.
00:43:56 - C'est même pas respect pour les gens.
00:43:58 Tu ne vas pas rester dans une structure...
00:44:00 - On va régler la question d'un mot.
00:44:03 L'absentéisme.
00:44:05 Pourquoi ils ne votent pas ?
00:44:08 - Vous y alliez toutes les séances, vous ? Honnêtement.
00:44:11 - Non, mais moi je ne parle pas d'être député.
00:44:13 - Ah oui, d'accord, mais moi c'est ça la question.
00:44:15 - Non, non, moi je ne vais pas à toutes les séances.
00:44:17 De toute façon, on a un tel sentiment, si vous voulez, que c'est mécanique,
00:44:20 que de toute manière...
00:44:21 - Ça ne sert à rien.
00:44:22 - Bon, c'est la raison pour laquelle je ne me représenterais pas.
00:44:25 Si tant est qu'on veuille bien me représenter, je dirais non.
00:44:28 Moi je veux être libre de dire ce que j'ai envie de dire, vous comprenez ?
00:44:31 Et puis, quand on me dit ce qu'on veut, je m'en fous.
00:44:34 - Et vous n'étiez pas en étant député européen ?
00:44:36 - Non, on est tenu par le groupe, on est tenu...
00:44:40 Alors moi encore, j'avais un statut un peu particulier, mais...
00:44:43 - Là, vous êtes tout seul, vous n'avez pas de groupe.
00:44:46 - Non, voilà, mais on représenterait.
00:44:49 - Et c'est vrai, d'ailleurs, beaucoup vous reprochait de ne pas avoir démissionné, pardon,
00:44:52 du côté du RN, parce que ce mandat vous l'aviez eu sous étiquette RN.
00:44:55 - Non, je suis désolé, j'ai absolument...
00:44:56 - Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui ont dit que vous auriez dû rendre votre mandat à HM?
00:45:00 - J'ai fait beaucoup plus pour le RN qu'il n'a fait pour moi.
00:45:03 Rappelez-vous quand même, quand j'ai rejoint Marine Le Pen, il n'y avait personne.
00:45:07 C'est moi qui ai créé le rassemblement Bleu Marine.
00:45:10 J'ai été le premier à faire le pas.
00:45:13 Alors ils peuvent dire ce qu'ils veulent, qu'ils n'oublient pas quand même,
00:45:16 celui qui est sorti de la tranchée, le premier.
00:45:19 Le premier, parce qu'après ils sont venus, bien sûr.
00:45:21 - Vous croyez qu'il y a eu une ingratitude à votre égard ?
00:45:23 - Non, mais l'ingratitude, celui qui se plaint d'ingratitude, c'est un abruti.
00:45:26 - C'est vous qui les avez quittés en même temps, c'est ça ?
00:45:28 - Non, mais que je les ai quittés...
00:45:29 - Après, vous les avez quittés, quand même.
00:45:31 - Je ne peux pas vous faire des reproches, je le mérite.
00:45:33 Je veux dire, vous serez jugé.
00:45:35 - D'ailleurs, vous en étiez excusé même auprès de Marine, si vous l'aviez blessée.
00:45:39 Vous ne lui avez plus jamais reparlé ?
00:45:41 - Non, pourquoi ?
00:45:43 Non, mais moi je crois qu'on est jugé à la mesure de ce qu'on juge.
00:45:47 Donc je ne juge pas, moi.
00:45:49 Je n'ai pas envie de juger, moi.
00:45:51 Je n'ai pas envie de juger, bon.
00:45:52 Mais je fais remarquer simplement que,
00:45:54 quand on était encore le Front National,
00:45:57 et que j'ai rejoint Marine,
00:45:59 il n'y avait pas grand monde avec moi.
00:46:01 - Vous dites encore "on", quand même.
00:46:03 - Oui, je dis encore "on".
00:46:05 Mais "on", c'est un...
00:46:07 - Je vous ai laissé...
00:46:09 - Demandez-moi quelque chose, Marine Le Pen.
00:46:11 - Tiens, ben voilà.
00:46:13 - Elle sert au moins à ce que vous posiez la question.
00:46:15 - Ah oui, ben c'est super, mais ça ne fait pas...
00:46:17 Parce que franchement, on se demande à quoi elle sert à l'Assemblée Nationale.
00:46:19 Enfin, je veux dire, personne ne dénonce rien.
00:46:22 Là, quand même, ce qui s'est passé avec la réforme...
00:46:25 - La censure et la beauté, ça ne peut pas marcher.
00:46:27 - D'accord, mais la réforme des retraites qui est passée comme ça,
00:46:30 plus personne n'en parle, ça n'est pas en pire.
00:46:32 - Il y a quatre fois dépitées, quand même.
00:46:34 - Il y a quatre milliards qui sont passés à la frappe.
00:46:36 Il n'y a personne dans les médias pour dénoncer ça,
00:46:38 pour dénoncer cette fraude,
00:46:40 parce que quand même, cette petite erreur
00:46:42 me paraît bien grossière pour être qu'une simple petite erreur.
00:46:44 Et il n'y a personne, il n'y a ni Marine Le Pen,
00:46:46 il n'y a ni Lannupess,
00:46:48 il n'y a personne qui dénonce ça.
00:46:50 Moi, je suis dévotée.
00:46:52 - Mais dénoncer, ça ne marque pas un but.
00:46:54 - De prévenir les gens, de faire le tour des plateaux.
00:46:56 - Mais calmer les plateaux, c'est qu'ils vous en sont fous,
00:46:58 les gens ne savent plus.
00:47:00 - Non, pas du tout, parce que si vous n'êtes pas sur les médias mainstream,
00:47:02 les gens ne sont pas au courant.
00:47:04 - Mais les médias, alors depuis que les médias existent,
00:47:06 est-ce que vous avez vu beaucoup d'électeurs qui n'allaient pas voter,
00:47:08 à les voter ?
00:47:10 - Non mais d'accord, mais parce que...
00:47:12 - Non, répondez à ma question.
00:47:14 - Non, oui, mais vous avez raison, mais c'est parce qu'il ne faut pas leur faire.
00:47:16 Mais n'importe quoi, il ne m'a rien vanné du tout.
00:47:18 - C'est ça, je crois.
00:47:20 - Sans vouloir être désobligeant, je crois.
00:47:22 - Non, pas du tout.
00:47:24 - Parce que si les politiques, quand ils sont en place,
00:47:26 ils faisaient leur...
00:47:28 - Mais arrête, ils faisaient leur boulot,
00:47:30 on n'en serait peut-être pas là non plus.
00:47:32 - Non, attendez, attendez, je comprends tout à fait
00:47:34 votre indignation verbale.
00:47:36 - Ah.
00:47:38 - Et en même temps, votre solitude sonore, parce que vous êtes un peu seul.
00:47:40 - Ah non, mais je m'en fous d'être seul, vous savez.
00:47:42 - Vous avez bien raison.
00:47:44 - Vous pouvez monter un groupe ensemble, parce que vous êtes un peu seul,
00:47:46 vous aussi, Gilbert, en ce moment.
00:47:48 - Vous savez, si j'étais là pour me faire des amis, ça serait.
00:47:50 - Mais revenons sur ce que vous dites.
00:47:52 Aujourd'hui,
00:47:54 les chaînes d'information en continu
00:47:56 sont complètement monolithiques,
00:47:58 holistiques.
00:48:00 Alors dites,
00:48:02 chacune, avec ses mannequins répétitifs
00:48:04 qui viennent parler,
00:48:06 déverse
00:48:08 à grand flot
00:48:10 le discours convenu.
00:48:12 Je dis bien convenu.
00:48:14 - Oui, mais quand il y a eu Annecy, on les a bien entendues,
00:48:16 quand il y a eu la réforme des retraites, on les a pas entendues.
00:48:18 - C'est pas vrai, c'est les bobas, par exemple.
00:48:20 - Florian Philippot, par exemple, pardon.
00:48:22 - Si on les a entendues, oui.
00:48:24 - Vous pourriez pas rejoindre Florian Philippot, tiens, vous avez une idée de bien.
00:48:26 - Mais pourquoi voulez-vous que je... J'ai entré bon terme avec Florian.
00:48:28 Alors comme quoi, voyez-vous, j'étais en très mauvais terme avec lui,
00:48:30 je suis en très bon terme maintenant.
00:48:32 - Avec Florian Philippot, non ?
00:48:34 - Mais il a fait la manie, vous avez fait la manif, c'est pas grave.
00:48:36 - Mais il est très bien, très intelligent.
00:48:38 Quand il était au Rassemblement National, on ne s'entendait pas
00:48:40 parce que
00:48:42 on avait des divergences de pouvoir.
00:48:44 Ça, ce sont des querelles de personnes.
00:48:46 - Il va y avoir une alliance entre Nicolas Dupont-Aignan, Florian Philippot,
00:48:48 vous pourriez la rejoindre, cette alliance, aux européennes ?
00:48:50 - Mais moi, je ne veux pas être candidat aux européennes.
00:48:52 - Non mais pour la soutenir au moins, si...
00:48:54 - Je sais pas, je verrai, mais si je me rends compte
00:48:56 qu'il y a un parti, un mouvement...
00:48:58 - Vous pourriez le soutenir, Florian Philippot ?
00:49:00 - Je le soutiendrai avec d'autant plus d'efficacité
00:49:02 que ce sera un soutien désintéressé.
00:49:04 - Ah, donc là, ce soir, vous nous dites que vous soutiendriez,
00:49:06 peut-être, enfin même, Florian Philippot
00:49:08 aurait une bonne chance d'être soutenu par Brigitte Bercola.
00:49:10 Aux européennes.
00:49:12 - Oui, moi, c'est ce que j'ai compris. Vous avez dit du bien de Florian Philippot.
00:49:14 - Il y en a une de Libé, demain.
00:49:16 - Non, non, non, je n'ai pas dit ça.
00:49:18 Non, non, non, je n'ai pas dit ça.
00:49:20 - Alors, je vous la pose à l'envers la question.
00:49:22 Si demain, en ayant vu l'émission, il vous propose
00:49:24 de le rejoindre pour l'aider à mener son combat
00:49:26 sans rien demander, comme vous le dites,
00:49:28 est-ce que vous accepteriez de...
00:49:30 - Non, mais ce n'est pas parce que Florian Philippot
00:49:32 est-ce qualité, ou n'importe qui est-ce qualité,
00:49:34 me demanderait de le rejoindre,
00:49:36 que sur le charme irradiant
00:49:38 de la personnalité,
00:49:40 je m'engagerais.
00:49:42 Je ne suis pas comme vous, moi, je ne cède pas
00:49:44 vos tentations
00:49:46 physiques.
00:49:48 Il me faut du fond,
00:49:50 des idées, de la doctrine.
00:49:52 - C'est vrai qu'il en a plein le cul, il va être avec son chien tranquille.
00:49:54 Il va faire ce qu'il a envie de faire.
00:49:56 - Donc, si Florian Philippot,
00:49:58 ou si il y a un autre demain,
00:50:00 que je ne connais peut-être pas,
00:50:02 me proposait
00:50:04 un corpus idéologique
00:50:06 qui me convienne,
00:50:08 je ne dis pas que
00:50:10 je ne le soutiendrai pas pour ses idées.
00:50:12 - Non, parce que la question derrière, c'est...
00:50:14 - Pas pour la personne. - Vous pourriez être cohérent avec ce que vous dites,
00:50:16 souhaiter une alliance de tous les candidats français
00:50:18 qui sont partisans du Frexit. - Lequel ?
00:50:20 - Florian Philippot, Dupont-Aignan,
00:50:22 - Vous dites une union de tous les candidats.
00:50:24 - Mais lequel ? - Ceux-là, enfin, on sait qu'ils vont être candidats.
00:50:26 - Non, mais lequel qui ferait l'union ?
00:50:28 - Ah, ben ça, ce sera à eux, après,
00:50:30 de s'entendre pour savoir lequel. - Quand on aura trouvé
00:50:32 celui qui peut faire l'union...
00:50:34 - Le problème, c'est qu'il n'y en a aucun
00:50:36 qui peut se mettre en seconde. - Oui, mais on peut essayer, peut-être,
00:50:38 de leur faire comprendre que
00:50:40 l'intérêt général...
00:50:42 Ou alors, il faut revenir
00:50:44 à un système monarchique.
00:50:46 - Allez, on va arriver au terme de ce premier débat.
00:50:48 - C'est bon, c'est le premier débat.
00:50:50 - Dernière question.
00:50:52 - On est au moins à l'avenir.
00:50:54 - Frédéric. - J'ai peut-être une
00:50:56 ultime question pour vous,
00:50:58 sur le rôle de la guerre en Ukraine,
00:51:00 dans la conscientisation du peuple
00:51:02 quant au rôle de l'Europe. On nous l'avait quand même
00:51:04 dit à l'origine, comme l'Europe, c'est la paix.
00:51:06 - Ah, ben ça ! - Alors, est-ce que vous pensez que ça peut
00:51:08 contribuer à ouvrir les yeux des gens ?
00:51:10 - En tout cas,
00:51:12 cette horrible guerre
00:51:14 empêche maintenant
00:51:16 les marchands idéologiques
00:51:18 de l'Union européenne
00:51:20 de nous vendre la paix,
00:51:22 comme argument
00:51:24 bouclier de l'Union européenne.
00:51:26 C'est vrai que, chaque fois
00:51:28 qu'on s'attaquait à l'Union européenne,
00:51:30 on s'entendait dire, mais
00:51:32 depuis qu'on a l'Union européenne, on n'a plus la guerre.
00:51:34 Or, l'Union européenne,
00:51:36 là, c'est la guerre, parce qu'on est fournisseur
00:51:38 d'armes, on est impliqué dans le
00:51:40 conflit... - Avec la vassalisation.
00:51:42 - Avec la vassalisation, avec la
00:51:44 financiarisation aussi de la guerre.
00:51:46 L'Europe, pour le coup, c'est la
00:51:48 guerre. L'Europe, c'est
00:51:50 un instrument de belligérance,
00:51:52 maintenant. Donc, on ne peut plus
00:51:54 vendre cet argument qui était
00:51:56 répétitif, récurrent, et qui, sur le
00:51:58 plan idéal, était d'une efficacité
00:52:00 indoutable. - Allez, mon cher
00:52:02 Gilbert Collard, on conclut, donc,
00:52:04 ce premier débat par
00:52:06 les caricatures d'Ignace, qu'on peut applaudir
00:52:08 justement, en live.
00:52:10 Tout d'abord...
00:52:12 Alors, la première, "Partouze".
00:52:14 "Partouze"
00:52:16 et "Qui aime sexe à Bruxelles", c'est notre
00:52:18 façon de concevoir l'Union européenne.
00:52:20 - C'est pas mal. - L'Europe,
00:52:22 ça a été Charlemagne,
00:52:24 aujourd'hui, c'est ça. Voilà, on peut
00:52:26 applaudir, exactement. Et puis, on peut
00:52:28 applaudir, en effet, Ignace. Et enfin,
00:52:30 la dernière, "Maître
00:52:32 et Collard pour le Frexit et même carrément
00:52:34 pour l'Uexit, que lieu quitte
00:52:36 l'Europe ?" Voilà, donc, pour la fin de ce
00:52:38 premier débat, on se retrouve tout de suite pour l'interview
00:52:40 confession.
00:52:42 [♫ Générique ♫]
00:52:44 [♫ Générique ♫]
00:52:46 Allez, on enchaîne avec l'interview confession, c'est très simple.
00:52:48 On peut, en effet...
00:52:50 [Applaudissements]
00:52:52 Applaudir toute l'équipe de Bistro-Liberté.
00:52:54 Alors, c'est très simple. Une question... - Non, attends.
00:52:56 Fais attention à votre pied, ne l'écrasez pas.
00:52:58 - Non, non, mais ne vous inquiétez pas, Théodore...
00:53:00 Ah oui, c'est le pied de Greg, hein. - Ah oui, non, non,
00:53:02 mais il est dessus, là. C'est lui qui est dessus. - Ne vous inquiétez pas.
00:53:04 Théodore va très bien et Théodore est
00:53:06 très content d'être là. - Mais oui, tu peux te recoucher.
00:53:08 - Voilà. Alors, une question...
00:53:10 Enfin, cinq questions très simples. Vous essayez
00:53:12 d'y répondre de manière assez brève.
00:53:14 Première question de l'interview confession.
00:53:16 [♫ Générique ♫]
00:53:18 Quel personnage historique aimeriez-vous être ?
00:53:20 - Quel personnage
00:53:22 historique...
00:53:24 Jeanne d'Arc.
00:53:26 - Eh ben, c'est clair. Deuxième question.
00:53:28 [♫ Générique ♫]
00:53:30 Quel est l'événement qui a changé le cours de votre vie ?
00:53:32 [♫ Générique ♫]
00:53:34 - Quel est l'événement qui a changé le cours de votre vie ?
00:53:36 - Euh...
00:53:38 Ma rencontre
00:53:40 avec... Soeur Emmanuelle.
00:53:42 - Ah...
00:53:44 Pourquoi ? Enfin, vous l'avez rencontrée
00:53:46 dans quel contexte, non, mais...
00:53:48 - Parce que... Ah, vous voulez que je vous raconte quand je... - Bah, rapidement, mais...
00:53:50 - Un jour, on m'a secrétaire
00:53:52 toute affolée,
00:53:54 elle me dit "Il y a
00:53:56 soeur Emmanuelle au téléphone".
00:53:58 Je dis "Mais quoi ? Vous m'avez passée
00:54:00 la moi". Et j'entends sa petite
00:54:02 voix aiguë, comme si elle était déjà montée au ciel,
00:54:04 qui me dit "Bonjour,
00:54:06 excuse-moi de te déranger, Gilbert".
00:54:08 Elle parlait comme ça, là.
00:54:10 "Est-ce qu'on peut se parler... ?" Je vous jure que c'est vrai, hein.
00:54:12 "Est-ce qu'on peut se parler entre hommes ?"
00:54:14 Je lui dis "Oui, ma soeur".
00:54:16 Bon, elle voulait que je défende un curé qui avait des problèmes.
00:54:18 Qui s'était dénudé
00:54:20 dans une piscine.
00:54:22 Et elle me dit "Tu comprends, il dit tellement bien la messe que ça nous manque".
00:54:24 Je lui dis "Ma soeur, quand même,
00:54:26 ça se foutra pas dans la piscine, c'est qu'il a un problème".
00:54:28 "Oui, mais on va le faire soigner".
00:54:30 Je défende un curé, ce truc vient de passer.
00:54:32 Et on est devenus très amis.
00:54:34 Elle a été la marraine de mes deux filles.
00:54:36 On la voyait une fois par mois.
00:54:38 On est allé
00:54:40 à Mokattam, en Égypte,
00:54:42 pour s'occuper, pour voir les chiffonniers.
00:54:44 J'ai écrit un livre
00:54:46 qui s'appelle "La chiffonnière du ciel".
00:54:48 Et un jour,
00:54:50 on était à La Ciotat,
00:54:52 elle faisait une conférence, et on était en face de la mer.
00:54:54 Et je sais que chaque fois qu'elle regardait la mer,
00:54:56 ça la troublait un peu, parce que son père est mort noyé.
00:54:58 Et je lui disais "Mais comment tu fais,
00:55:00 Emmanuel, pour prier ?"
00:55:02 Elle me dit "Mais
00:55:04 tu vois pas que pour prier,
00:55:06 il ne faut pas être prétentieux comme tu l'es ?"
00:55:08 Et puis elle avait ajouté
00:55:10 "Arrête de faire le con
00:55:12 sur les plateaux de télé".
00:55:14 - Ah ouais.
00:55:16 - J'ai mis du temps à le comprendre.
00:55:18 - Elle est parvenue au premier ou pas ? - Oui, maintenant, oui.
00:55:20 - Elle est fondue le curé ou pas ? - Oui, bien sûr.
00:55:22 - Vous avez gagné ? - Oui. - Ah ! Troisième question.
00:55:24 Quel est l'adversaire
00:55:26 que vous respectez le plus ?
00:55:28 - Quel est l'adversaire
00:55:30 que je respecte le plus ? - L'adversaire politique.
00:55:32 - L'adversaire politique ? - Bah, je sais pas.
00:55:34 - Jean-Marie Le Pen.
00:55:36 - Ah, vous le considérez quand même encore ?
00:55:38 - Ah, c'est le... Écoutez, il a été...
00:55:40 Alors bon, je le conteste dans plein de propos
00:55:42 qu'il a pu tenir, on le sait, bon.
00:55:44 On va revenir là-dessus. Mais quand même,
00:55:46 quel visionnaire, quoi !
00:55:48 Quel visionnaire ! Attendez, quand on...
00:55:50 Quand je pense qu'il a été cloué au pilori
00:55:52 alors qu'il a annoncé
00:55:54 tout ce que l'on vit aujourd'hui !
00:55:56 Tout ce que l'on vit aujourd'hui !
00:55:58 Et puis, c'est quand même
00:56:00 le dernier tribun
00:56:02 de la plèbe, quoi !
00:56:04 - Loin devant Mélenchon,
00:56:06 d'après vous. - Non mais Mélenchon,
00:56:08 c'est du préfabriqué.
00:56:10 C'est du préfabriqué, Mélenchon.
00:56:12 Le père Le Pen, lui, c'est de l'authentique.
00:56:14 Voilà.
00:56:16 Quatrième question.
00:56:18 - Êtes-vous satisfait de l'image
00:56:20 que l'on donne de vous ?
00:56:22 - 15 ans de psychanalyse.
00:56:24 - Ah oui. - Donc je m'en fous.
00:56:26 - D'accord. - Eh ben, c'est une réponse
00:56:28 de prière. Dernière question. - Beaucoup de prière, oui.
00:56:30 Mais ça coûte moins cher.
00:56:32 - Quelle affaire
00:56:34 ne défendriez-vous pas ?
00:56:36 - On m'a
00:56:38 posé la question
00:56:40 plusieurs fois
00:56:42 quand j'ai été parti
00:56:44 civil contre Klaus Barbie.
00:56:46 On m'a demandé
00:56:48 si j'aurais défendu Klaus Barbie.
00:56:50 Et là, j'ai répondu non
00:56:52 parce que je ne peux pas défendre une idéologie.
00:56:54 Voyez ?
00:56:56 De la même manière que
00:56:58 je n'aurais pas défendu le frère de Merat.
00:57:00 Parce que
00:57:02 je ne peux pas défendre une idéologie
00:57:04 qui tue. Je dis bien une idéologie,
00:57:06 quelle qu'elle soit,
00:57:08 quelle qu'elle soit.
00:57:10 Là, c'est ma limite.
00:57:12 L'idéologie qui tue,
00:57:14 comme je n'aurais pas pu défendre quelqu'un des brigades rouges.
00:57:16 L'idéologie...
00:57:18 Parce que vous comprenez, quand on défend,
00:57:20 comme l'a fait Dupond-Moretti... - J'allais y venir.
00:57:22 - Le frère de Merat,
00:57:24 en disant "c'était mon devoir".
00:57:26 Ça a été un honneur. Non, c'est pas un honneur,
00:57:28 c'est un devoir. Là, le lapsus
00:57:30 qu'il a commis est grave.
00:57:32 À la rigueur, un avocat peut dire "c'est mon devoir",
00:57:34 pas "mon honneur". Bon.
00:57:36 On est forcément impliqué dans l'idéologie.
00:57:38 Défendre Klaus Barbie,
00:57:40 c'est à un moment donné,
00:57:42 défendre l'idéologie nazie.
00:57:44 Et ça, je n'aurais pas pu.
00:57:46 Je n'aurais pas pu. - Et justement,
00:57:48 le regard que vous avez sur Dupond-Moretti,
00:57:50 là, j'en profite de cette question pour vous la poser.
00:57:52 - L'avocat ou le ministre ? - Les deux, mon général.
00:57:54 - L'avocat, moi,
00:57:56 je ne l'ai jamais trouvé
00:57:58 excellent.
00:58:00 Jamais. Contrairement à ce qu'on racontait,
00:58:02 bon, il y aurait beaucoup à dire.
00:58:04 Le ministre, il est vraiment...
00:58:06 Il n'est pas à sa place.
00:58:08 On a l'impression qu'il est
00:58:10 dans un rôle qui n'est pas fait pour lui.
00:58:12 - Tout ce qu'il avait dit lui-même
00:58:14 quand on lui demandait une semaine avant
00:58:16 s'il allait y aller.
00:58:18 - Il est d'autant plus malaisant...
00:58:20 - Vous en aimez, vous,
00:58:22 administrer la justice ? - Non, non.
00:58:24 - Vous n'y pensiez pas ?
00:58:26 - Moi, j'avais demandé à Marine,
00:58:28 si elle avait été élue,
00:58:30 de me nommer ambassadeur de France
00:58:32 au Vatican.
00:58:34 - Mais vous ne vous dites pas, honnêtement,
00:58:38 encore une fois, parenthèse, et je ne suis pas obsédé
00:58:40 par Marine Le Pen, mais quand même,
00:58:42 beaucoup de gens pensent qu'elle a peut-être encore
00:58:44 toutes ses chances pour être élue en 2027.
00:58:46 Vous ne vous dites pas que vous avez quand même loupé un coche ?
00:58:48 - Non, parce que, écoutez, moi...
00:58:50 - Parce que vous étiez très proche.
00:58:52 - Je vais vous lire une très belle pensée
00:58:54 du curé d'Ars.
00:59:00 "Suis la Providence.
00:59:02 Quand elle t'est contraire,
00:59:04 ne la dépasse pas.
00:59:06 Aime-la,
00:59:08 écoute-la,
00:59:10 elle gagne toujours.
00:59:12 N'allez
00:59:14 jamais contre la Providence.
00:59:16 Elle est la maîtresse du temps."
00:59:18 - Eh bien, écoutez, c'est bien, pour terminer
00:59:22 cette interview confession,
00:59:24 on est dans la symbolique de cette interview confession.
00:59:26 - On n'a qu'à voir, tous ceux qui
00:59:28 font des plans extraordinaires, ils se pètent la gueule.
00:59:30 - C'est vrai.
00:59:32 - Ils font 6 coups d'avance, 7 coups d'avance...
00:59:34 - Pardon ? - Rien n'est jamais... - Dans la stratégie de la politique,
00:59:36 ils font 7 coups d'avance, 8 coups d'avance,
00:59:38 pour changer le truc de l'intérieur...
00:59:40 - Ça prouve que les élites n'ont pas de coups d'avance sur le plan...
00:59:42 - Non, non, non, parce qu'il y a aussi quand même
00:59:44 un déficit du recul historique.
00:59:46 Ces gens-là n'ont pas de
00:59:48 champ de recul historique.
00:59:50 C'est indispensable pour faire de la politique, le recul historique.
00:59:54 - On voit que ça pèse en cran
00:59:56 chaque fois. - Allez Mike, c'est pas ton interview
00:59:58 confession, je suis désolé, c'était celui d'Hilbert Collard.
01:00:00 Merci beaucoup,
01:00:02 Hilbert, et on enchaîne avec le second
01:00:04 et dernier débat, et on va parler de cette identité française.
01:00:06 On se revoit tout de suite.
01:00:08 Heure et malheur de l'identité française.
01:00:13 Qu'est-ce que l'identité française ?
01:00:15 Peut-on encore être fier
01:00:17 d'être français ? Malheur
01:00:19 à l'identitaire et gloire
01:00:21 aux diversitaires ?
01:00:25 Voilà, donc on peut
01:00:27 applaudir toute l'équipe de L'Histoire Liberté
01:00:29 et notre invité, Gilbert Collard.
01:00:31 Donc,
01:00:33 heure et malheur de l'identité française.
01:00:35 Déjà, commençons par définir les termes, si vous voulez bien,
01:00:37 Gilbert Collard. Quels sont, selon vous,
01:00:39 les principaux traits
01:00:41 de l'identité française ?
01:00:43 - Non, j'ai pas de poser la question.
01:00:45 - Non, mais c'est une question
01:00:47 qu'il faudrait faire quasiment un colloque
01:00:49 pour répondre à cette question. - Pourquoi la France a une
01:00:51 identité spécifique par rapport au BIP ? - Alors, pour moi,
01:00:53 si je dois répondre spontanément,
01:00:55 c'est paysage,
01:00:57 paysans,
01:00:59 patrie.
01:01:01 Et,
01:01:03 si je devais
01:01:05 trouver dans
01:01:07 l'intemporalité
01:01:09 une incarnation du français,
01:01:11 je dirais,
01:01:13 tel que je l'aime,
01:01:15 Cyrano de Bergerac.
01:01:17 - Ça le fait réagir sur le bateau, ou pas ?
01:01:21 - Non, moi ça me surprend presque
01:01:23 de la part d'un orateur comme vous, que vous passiez
01:01:25 sous le silence aussi le plaisir de la parole.
01:01:27 - Mais, vous savez,
01:01:29 alors,
01:01:31 le paysan, le paysage
01:01:33 et la patrie
01:01:35 n'existeraient pas sans la parole.
01:01:37 Regardez Maupassant. - Ils sont suffisamment éloquents.
01:01:39 - Voilà, voilà, regardez Maupassant.
01:01:41 Comment, regardez
01:01:43 Colette, comment pouvez-vous imaginer
01:01:45 Maupassant, Colette
01:01:47 et beaucoup d'autres, sans...
01:01:49 parce que l'écriture, c'est la parole.
01:01:51 La parole, c'est l'écriture.
01:01:53 Sans le paysan,
01:01:55 sans le pays,
01:01:57 sans la patrie. - Mais par rapport à tout ce
01:01:59 que nous a sorti quand même Éric Zemmour,
01:02:01 sur... - Héritage, moi j'ai un...
01:02:03 - Ah, pardon. - Non, vas-y, vas-y. - Non, sur le fait
01:02:05 de, voilà, être français,
01:02:07 c'est s'appeler Robert...
01:02:09 - Non, je suis pas d'accord avec lui, là.
01:02:11 Là encore, c'est un point de...
01:02:13 Je suis absolument pas d'accord avec lui, non, c'est pas...
01:02:15 Non, c'est...
01:02:17 C'est pas vrai, en fait,
01:02:19 Mimou n'avait pas un prénom,
01:02:21 c'était un français absolu,
01:02:23 bon, non, non, non.
01:02:25 C'est pas le...
01:02:27 C'est pas le prénom
01:02:29 qui fait le français.
01:02:31 Bon, alors on peut avoir
01:02:33 plein d'exemples, dire Gary, s'appeler Romain Gary,
01:02:35 etc., bien sûr, bon.
01:02:37 Mais...
01:02:39 Limiter l'identité
01:02:41 à un prénom,
01:02:43 c'est faire du mal à l'identité.
01:02:45 Je crois, hein. - Et puis s'exclure toute une partie
01:02:47 de la population française. - Et puis s'exclure toute une partie
01:02:49 de la population qui peut
01:02:51 avoir un vrai... Vous vous rendez compte, le nombre
01:02:53 de soldats
01:02:55 qui n'avaient pas des prénoms
01:02:57 historiquement français, qui sont
01:02:59 morts authentiquement
01:03:01 pour l'amour de la France ?
01:03:03 - Il a fait parler de la France
01:03:05 du 19ème, du 18ème, allez,
01:03:07 du 20ème jusqu'à la guerre,
01:03:09 mais la France de 2023,
01:03:11 c'est... Qu'est-ce que c'est l'identité de la France
01:03:13 de 2023 ? Aujourd'hui, c'est quoi ?
01:03:15 C'est la globalisation, c'est le capitalisme,
01:03:17 c'est porter Deneik Zara,
01:03:19 c'est écouter Durand... - Mais moi j'aurais aimé... Pardon, attends.
01:03:21 - C'est ça aussi, aujourd'hui... - J'aimerais qu'on suive
01:03:23 la question de Myriam. L'héritage...
01:03:25 Qu'est-ce qu'on répondait à ceux qui disent, par exemple,
01:03:27 que l'héritage chrétien,
01:03:29 c'est un aspect essentiel, par exemple ? - Ah, mais c'est-à-dire...
01:03:31 - Comme la France est de l'humeur.
01:03:33 - Mais comment...
01:03:35 Comment peut-on
01:03:37 contester l'héritage
01:03:39 judéo-chrétien ?
01:03:41 - On le conteste, puisqu'on ne veut pas en parler.
01:03:43 - Oui, mais je dis, comment peut-on le faire ?
01:03:45 - Les nôtres chrétiens aussi. - Ah oui, les judéo-chrétiens,
01:03:47 au tout début, vous avez le judéo-christianisme.
01:03:49 Vous savez, il y a deux étapes.
01:03:51 Il y a les judéo-chrétiens,
01:03:53 et il y a les chrétiens. Mais avant de devenir
01:03:55 chrétien, ils ont été judéo-chrétiens.
01:03:57 Ça, c'est toute l'histoire
01:03:59 du christianisme. Il ne faut pas l'oublier, on l'oublie
01:04:01 trop facilement. - Avec une matrice gréco-romaine.
01:04:03 - Avec une matrice gréco-romaine très, très importante.
01:04:05 Très, très forte. Bon.
01:04:07 C'est ignoble
01:04:09 de nier la
01:04:11 permanence du christianisme
01:04:13 dans notre pays.
01:04:15 Il n'y a pas un village qui ne s'appelle pas
01:04:17 Saint-Machin. - Mais là, je fais la question un peu pour eux.
01:04:19 Pourquoi c'est important de rester aussi attaché,
01:04:21 justement... - Parce que dans toutes les périodes,
01:04:23 dans toutes les périodes de crise...
01:04:25 - Et de défendre l'identité de la France. - Non, mais dans toutes les périodes
01:04:27 de crise,
01:04:29 89, 90,
01:04:31 91, 92,
01:04:33 93,
01:04:35 il y a eu des attaques
01:04:37 frontales, 1870,
01:04:39 71,
01:04:41 après la guerre de 14-18.
01:04:43 Contre le christianisme.
01:04:45 Pourquoi ? Non pas
01:04:47 parce qu'il est le christianisme,
01:04:49 mais parce qu'il est le
01:04:51 fédérateur
01:04:53 d'une identité. Et les gens qui s'attaquent
01:04:55 au socle chrétien
01:04:57 s'attaquent en définitive à ce
01:04:59 qui peut constituer le ciment d'une nation.
01:05:01 C'est une volonté de déconstruire,
01:05:03 comme dirait Rousseau.
01:05:05 - On est quand même aussi, culturellement,
01:05:07 par de nombreux intellectuels, le pays
01:05:09 critique du christianisme.
01:05:11 Comme on peut être le pays critique
01:05:13 du patriotisme aussi,
01:05:15 que vous avez vu avec le monsieur Dauc. Est-ce que l'identité française
01:05:17 n'est pas aussi dans ces grandes figures
01:05:19 de l'antipatriotisme ?
01:05:21 Ou en tout cas de l'opposition
01:05:23 à l'idée de patriotisme, de tout ce pacifisme
01:05:25 français, qu'elle n'est pas aussi...
01:05:27 - Oui, mais regardez Jeannot.
01:05:29 Jeannot qui quand même
01:05:31 était un pacifiste.
01:05:33 Enfin, il était un pacifiste.
01:05:35 Toute son oeuvre, c'est l'amour
01:05:37 de la province, c'est l'amour du pays,
01:05:39 c'est l'amour du paysan, c'est l'amour de la patrie.
01:05:41 Et pourtant,
01:05:43 c'était un pacifiste.
01:05:45 - Oui, bien sûr.
01:05:47 - Il n'y a pas que des pacifistes
01:05:49 qui n'aimaient pas la patrie.
01:05:51 - Aujourd'hui, on a des belliqueux qui ne l'aiment pas.
01:05:53 - Et rappelez-vous Jaurès,
01:05:55 qui était un pacifiste.
01:05:57 Il avait un amour de la patrie
01:05:59 magnifique.
01:06:01 - Une nation dont il se souvenait qu'elle était le dernier refuge des pauvres.
01:06:03 - Voilà. - À juste titre,
01:06:05 la France, c'est la chrétienté, c'est clauvis,
01:06:07 c'est évident, mais vous êtes
01:06:09 malgré tout républicain,
01:06:11 on vit en république, et la république,
01:06:13 c'est un anticléricalisme.
01:06:15 Mais bien sûr que si ! C'est la religion de la laïcité,
01:06:17 c'est pas la religion chrétienne.
01:06:19 - Non, mais la laïcité, tu as le droit
01:06:21 de faire ta religion dans ta serre privée.
01:06:23 - La laïcité, c'est une attaque
01:06:25 contre le catholicisme,
01:06:27 et contre la religion en elle-même.
01:06:29 Bien sûr que si !
01:06:31 C'est enlever la religion de l'espace public,
01:06:33 c'est ça la laïcité, et c'est ça la république.
01:06:35 - Pas de besoin, pas de besoin.
01:06:37 - Greg, tu verras, je vais en suivre un livre,
01:06:39 et tu verras que c'est ça.
01:06:41 - Oui, oui, oui.
01:06:43 - Un livre ? - Oui, un livre.
01:06:45 - Mais enfin, ça va pas ! - On va en reparler après, ça.
01:06:47 - Frédéric Basconnel.
01:06:49 - Je suis très déstabli, parce que eux,
01:06:51 ont l'habitude, et c'est pas évident de s'imposer.
01:06:53 Et c'est très impressionnant,
01:06:55 vous savez, de les voir en permanence
01:06:57 à la télé, et puis tout à coup d'être au milieu.
01:06:59 - Allez-y, foncez. - Non, je voulais vous proposer
01:07:01 une autre... Enfin, une grille de lecture.
01:07:03 - Non, mais moi, je trouve qu'il a pas tort.
01:07:05 - Alors, mais justement, mais j'y viens...
01:07:07 - Fred, et ensuite,
01:07:09 - J'y viens justement,
01:07:11 parce que tout à l'heure, quand vous nous amenez...
01:07:13 - Non, mais c'est pas parce que tu dis les choses que t'as 100% raison,
01:07:15 et t'arrêtes à attraper la chanson,
01:07:17 et ça t'arrête un moment, quand même.
01:07:19 - Mais j'ai voulu, justement...
01:07:21 - Moi aussi, je suis venue, désolé, désolé.
01:07:23 - Non, s'il vous plaît, tous, c'est Fred qui...
01:07:25 - La République, elle est construite...
01:07:27 - Non, mais vous êtes l'invité d'honneur.
01:07:29 - Non, mais la République,
01:07:31 elle est le produit
01:07:33 de la Révolution française.
01:07:35 La Révolution est construite
01:07:37 sur la guerre
01:07:39 contre l'Ancien Régime.
01:07:41 L'Ancien Régime est fait
01:07:43 des abus de l'Église.
01:07:45 Donc, tout le combat
01:07:47 de la Révolution et de la République,
01:07:49 par le truchement du reste d'anciens curés,
01:07:51 bon, Talleyrand, Évêque, etc.,
01:07:53 Seyès et compagnie,
01:07:55 ça a été une attaque en règle
01:07:57 contre le clergé.
01:07:59 Donc, c'est historique, quoi.
01:08:01 - Il faut arrêter, le clergé n'a pas fait
01:08:03 que des choses super.
01:08:05 - Non, mais on ne dit pas ça.
01:08:07 - La question, c'est que,
01:08:09 on avait là une parfaite mise en abîme,
01:08:11 si vous voulez, de ce qui, pour moi,
01:08:13 est le parfait révélateur
01:08:15 de l'identité française,
01:08:17 c'est cette capacité à dialectiser
01:08:19 les gens qui sont contre la République.
01:08:21 - Oui, c'est ça.
01:08:23 - Et, en fait, c'est ça,
01:08:25 c'est ce qui est intéressant.
01:08:27 - C'est ça, c'est ça.
01:08:29 - Et, en fait, c'est ça,
01:08:31 c'est ce qui est intéressant.
01:08:33 - Oui, c'est ça.
01:08:35 - Et, en fait, c'est ça,
01:08:37 c'est ce qui est intéressant.
01:08:39 - Oui, c'est ça.
01:08:41 - Et, en fait, c'est ça,
01:08:43 c'est ce qui est intéressant.
01:08:45 - Oui, c'est ça.
01:08:47 - Par contre, ce qui me semble être
01:08:49 le cœur et la matrice hérité
01:08:51 de l'époque gréco-romaine,
01:08:53 qui fait toute la grandeur des Lumières,
01:08:55 c'est notre capacité à faire se frictionner
01:08:57 des points de vue complètement opposés,
01:08:59 là, on le voit bien.
01:09:01 On est capable aussi d'amener tout et son contraire
01:09:03 via la laïcité. La laïcité, au début,
01:09:05 je le rappelle, historiquement,
01:09:07 ça servait à quoi ?
01:09:09 Ça servait à limiter l'influence,
01:09:11 voire l'ingérence internationale opérée par le Vatican.
01:09:13 - Envoyer des canons dans les églises.
01:09:15 - C'est comme ça que se fait la laïcité, quand elle s'est imposée.
01:09:17 On a envoyé des canons dans les églises.
01:09:19 - Ça, c'est la jurisprudence de la laïcité.
01:09:21 Nuance très importante. C'est ça, jurisprudence.
01:09:23 - C'est con.
01:09:25 - C'est son évolution et son détournement intérieur.
01:09:27 - On est des jésuites, on sait ce qu'ils sont.
01:09:29 - Donc, moi, je voulais vous amener sur ce terrain-là,
01:09:31 parce qu'on parle d'identité.
01:09:33 Je me permets de vous proposer une autre grille
01:09:35 de lecture complémentaire, bien sûr,
01:09:37 qui ne contredit pas les autres,
01:09:39 que j'emprunte à Huntington, d'ailleurs,
01:09:41 vous savez qu'il y a écrit "L'Aucun qui sommes nous".
01:09:43 J'aime bien sa distinction entre science et substance.
01:09:45 Pourquoi ? Parce que, je vais expliquer,
01:09:47 la science de l'identité,
01:09:49 c'est l'importance que nous lui accordons,
01:09:51 nous,
01:09:53 eu égard à d'autres identités.
01:09:55 Et donc, quand on parle de l'identité,
01:09:57 on le fait un peu trop dans "Coucou les nuages",
01:09:59 dans "Termes absolus". Ce qu'il faut, c'est le faire relativement
01:10:01 à notre perception de l'identité, c'est-à-dire,
01:10:03 qui est capable de s'emparer du sujet de l'identité
01:10:05 et de l'anoblir, si j'ose dire.
01:10:07 Le problème, aujourd'hui, c'est qu'on est,
01:10:09 par exemple, souverainistes,
01:10:11 comme si ça avait un sens d'être autre chose
01:10:13 que souverain. C'est-à-dire,
01:10:15 souverainistes, le suffixe semble nous condamner
01:10:17 à réduire la réflexion sur la souveraineté
01:10:19 à un petit groupe de personnes qui sont maintenant une communauté
01:10:21 et qui ont décidé d'être... Alors, c'est comme si on disait
01:10:23 libertistes. Tout le monde est pour la liberté,
01:10:25 donc on n'a pas besoin d'avoir des partisans de la liberté pour la liberté.
01:10:27 - Pourquoi les politiques sont si peu attachés à la notion d'identité ?
01:10:29 - Donc, moi, justement,
01:10:31 le genre de question que j'aimerais poser
01:10:33 à une personne comme vous, à un tel parcours politique,
01:10:35 c'est "Est-ce que vous pensez qu'on peut encore sauver
01:10:37 ces notions élémentaires de souveraineté,
01:10:39 d'identité française, à l'aune du contact
01:10:41 que vous avez eu avec les Français ?
01:10:43 Est-ce que vous pensez qu'on peut encore éveiller cette conscience
01:10:45 de notre identité ?
01:10:47 - Mais, écoutez...
01:10:49 - Ah, c'est une vraie question.
01:10:51 - Oui, c'est une belle question, même.
01:10:53 Toute l'histoire
01:10:55 de l'attachement
01:10:57 à l'identité,
01:10:59 c'est l'histoire de l'école.
01:11:01 Alors, c'est vrai qu'il y a eu ce qu'on a appelé
01:11:05 les hussards noirs de la République,
01:11:07 avec l'éternel conflit entre
01:11:09 le curé et le maître d'école
01:11:11 et le maire. Mais ils cohabitaient.
01:11:13 Et
01:11:15 ils s'entendaient très bien
01:11:17 pour avoir des sphères
01:11:19 d'intervention
01:11:21 de nature partagée,
01:11:23 mais qui maintenaient la cohésion.
01:11:25 - Et ça, c'est la dialectique.
01:11:27 - C'est presque Hegelien, hein.
01:11:29 - Mais oui, absolument.
01:11:31 - Mais, aujourd'hui, si vous voulez,
01:11:33 il se passe de très grave...
01:11:35 Très grave.
01:11:37 C'est que, on a...
01:11:39 C'est Bento Lilla,
01:11:41 le linguiste, qui a raison dans son livre
01:11:43 "Comment a-t-on fait pour devenir
01:11:45 aussi con ?"
01:11:47 Je crois que c'est le titre du livre, approximativement.
01:11:49 C'est qu'on a
01:11:51 dépossédé toute une
01:11:53 génération
01:11:55 des éléments
01:11:57 de captation
01:11:59 du réel par déperdition
01:12:01 des mots.
01:12:03 On ne s'en rend pas compte à quel point...
01:12:05 - On a asséché le sens des mots.
01:12:07 - À quel point il y a un assèchement du vocabulaire.
01:12:09 C'est pas qu'elle veut pas.
01:12:11 Elle peut plus
01:12:13 se connecter.
01:12:15 Elle a plus la connexion des mots.
01:12:17 On est arrivé au bout
01:12:19 de l'usage des mots. Les mots se meurent.
01:12:21 Les mots se meurent.
01:12:23 - C'est la nouvelle langue contemporaine.
01:12:25 - D'où Louis XIV.
01:12:27 En affiche dans le Métro.
01:12:29 - C'était la phrase de Nietzsche. Encore un siècle de journalisme.
01:12:31 Les mots deviendront...
01:12:33 Je sais pas comment il disait.
01:12:35 - Les mots seront sales.
01:12:37 - Non seulement
01:12:39 on assèche le sens des mots, mais on perd
01:12:41 la capacité à les faire se frictionner pour créer des sens
01:12:43 nouveaux. C'est-à-dire l'essence même de la dialectique.
01:12:45 - Et de notre identité politique.
01:12:47 Comme le dit Stéphane Roses, nous sommes une nation
01:12:49 essentiellement construite et bâtie
01:12:51 autour des conflits politiques. - Mais faites un travail
01:12:53 linguistique. Écoutez.
01:12:55 Amusez-vous à prendre un carnet,
01:12:57 un crayon, et à noter
01:12:59 le vocabulaire journalistique.
01:13:01 Il est robotisé.
01:13:03 Il est répétitif.
01:13:05 On est complètement dans ce que Durkheim
01:13:07 appelait le conformisme logique.
01:13:09 C'est-à-dire qu'il faut bien choisir
01:13:11 le mot qui ne va pas
01:13:13 avoir un écho
01:13:15 susceptible d'interprétation.
01:13:17 - C'est aussi ce qu'on appelle la fameuse
01:13:19 pensée captive. - C'est la même chose.
01:13:21 - Une bulle dans laquelle on est enfermé.
01:13:23 - On peut même pas leur en faire reproche.
01:13:25 - Et tu maintiens cette illusion que nous avons
01:13:27 toujours cette cohésion,
01:13:29 cette identité, etc. Alors que nous sommes
01:13:31 complètement... On n'est pas passé dans une autre identité.
01:13:33 On n'est rien, en fait. - Ce n'est le rapport des peuples.
01:13:35 - La France, on se voit comme un renoir, on est implication, quoi.
01:13:37 - Greg, le rapport... - Je vais me tourner vers vous,
01:13:39 parce que c'est vrai que Mike est d'origine polonaise.
01:13:41 Le rapport des peuples, par exemple,
01:13:43 hongrois ou polonais, à leur identité, ou même de la Russie,
01:13:45 est-ce que c'est pas un exemple que devrait suivre la France ?
01:13:47 - Moi, je pense que oui.
01:13:49 Moi, je pense que oui, bien sûr.
01:13:51 Mais on est en train de...
01:13:53 On est en train de vivre
01:13:55 la fin d'un monde, quoi.
01:13:57 Alors, est-ce qu'on est,
01:13:59 bien que jeunes, des vieux cons ?
01:14:01 Non, mais, vous savez,
01:14:03 moi, je trouve qu'on est à la fois... - Quand vous dites ça,
01:14:05 vous tombez un peu dans le piège des éléments de langage
01:14:07 qu'on nous impose pour nous ringardiser. - Oui, oui, oui.
01:14:09 - C'est quand même symptomatique. - Non, mais...
01:14:11 - Je sais que vous le faites avec ironie, mais...
01:14:13 - C'est des scandales qu'on en soit régulièrement. - Non, mais je peux aussi
01:14:15 être piégé, moi. - Oui, on l'est tous.
01:14:17 - Mais moi, j'ai le sentiment d'être à la fois idiot
01:14:19 et lucide. - Mais on voit que le peuple
01:14:21 français, c'est un...
01:14:23 - Idiot et lucide. - Dans sa majorité, pas en général,
01:14:25 c'est pas 100%, mais dans une grande majorité,
01:14:27 c'est un peuple qui a envie de mourir
01:14:29 et qui veut mourir
01:14:31 par le consumérisme. - Mais vous n'avez pas l'impression.
01:14:33 - Et qui est contre toute forme de tradition...
01:14:35 Regardez, prenez Noël.
01:14:37 - Le nerf de la guerre, c'est l'école, sinon.
01:14:39 - Attendez, je vous dis juste, prenez Noël.
01:14:41 Le jour de Noël, le 24 et 25 décembre.
01:14:43 Voilà. Est-ce que
01:14:45 le 24-25 décembre, bah, Paris, ça ressemble
01:14:47 à un 15 mai ou un
01:14:49 20 juin ? Voilà.
01:14:51 On voit pas que c'est Noël, on voit pas qu'il y a une tradition.
01:14:53 Qu'elles sont aujourd'hui ? Bien sûr que si !
01:14:55 Qu'elles sont aujourd'hui les grandes
01:14:57 traditions fortes françaises
01:14:59 en 2023 ? Je parle en 2023,
01:15:01 je parle pas il y a 40-50 ans, il y a un siècle.
01:15:03 En 2023, qu'est-ce qu'on pratique réellement ?
01:15:05 Qu'est-ce qu'on veut être, Évi ?
01:15:07 On veut être des gens bien dans la
01:15:09 globalisation, dans le capitalisme et dans le
01:15:11 consumérisme. - Non mais une fois que vous avez fait...
01:15:13 Moi, je suis d'accord avec vous. Mais une fois
01:15:15 qu'on a fait le constat,
01:15:17 on est lucides.
01:15:19 Mais après, on est idiots. - Mais les gens veulent pas en sortir.
01:15:21 Non mais, qu'est-ce qu'on fait ?
01:15:23 Docteur, donnez-moi le médicament !
01:15:25 Mais c'est pas compliqué ! On revient...
01:15:27 C'est pas compliqué ! - Bien sûr que non ! - Et on revient comment ?
01:15:29 Mais on revient tous ensemble, là, tous ensemble,
01:15:31 par la tête verte, on peut être des porte-parole de la tradition.
01:15:33 Non mais d'accord ! Moi, je suis pour en vivre !
01:15:35 Ah bah pourquoi tu veux pas ? Pourquoi tu ne sens pas
01:15:37 que... - Est-ce que la diversité française...
01:15:39 Non, parce qu'il peut se pédater que la diversité, c'est l'avenir !
01:15:41 Parce que je ne suis pas d'accord
01:15:43 avec ton analyse, et si j'ai
01:15:45 plus une minute pour le développer, je vais le faire.
01:15:47 Mais visiblement, je l'ai pas.
01:15:49 Non mais là...
01:15:51 Il y a pas de diversité de quoi ?
01:15:53 Il y a la diversité au sens de faire l'embrouder, justement.
01:15:55 C'est pas la différence, c'est la tradition.
01:15:57 Non mais est-ce que...
01:15:59 Est-ce que vous vous rendez compte...
01:16:01 Tout ça en même temps.
01:16:03 Est-ce que vous vous rendez compte
01:16:05 que on est tous...
01:16:07 Gilbert Collard. - On est tous d'accord.
01:16:09 On est tous d'accord.
01:16:11 Non, mais il est pas d'accord avec moi, lui.
01:16:13 Il est pas d'accord avec vous sur des points
01:16:15 de discussion, mais sur le fond,
01:16:17 on est tous d'accord pour dire
01:16:19 qu'on est en train de perdre notre identité,
01:16:21 qu'on est en train de perdre notre tradition,
01:16:23 qu'on est en train de perdre notre vocabulaire,
01:16:25 qu'on est en train de perdre notre souveraineté.
01:16:27 On est tous d'accord.
01:16:29 On est lucides. - Est-ce qu'on peut encore être fiers
01:16:31 d'être français aujourd'hui ? - Je suis pas totalement sûr que...
01:16:33 Moi, je suis fier d'être français
01:16:35 parce que je suis fier de mon histoire de France.
01:16:37 Je suis fier de mon passé.
01:16:39 Et j'ose espérer
01:16:41 que mon passé
01:16:43 va obliger l'avenir.
01:16:45 Mais à l'instant où on parle,
01:16:47 je ne vois pas
01:16:49 vers qui me tourner pour trouver un passé.
01:16:51 - Justement, on n'est pas fiers de notre passé.
01:16:53 Parce que si on était fiers de notre passé, les étrangers qui arrivent,
01:16:55 ils seraient fiers, justement, de prendre ce passé
01:16:57 en eux, mais ils le sont pas.
01:16:59 Mais il faut le voir.
01:17:01 Mais vous voyez bien. - Qu'est-ce qui permet ?
01:17:03 - On leur apprend pas. - Le passé français.
01:17:05 - Pas du tout. - "Vichy pétain".
01:17:07 - Alors c'est ça la France, ou pas ?
01:17:09 - Mais c'est pas le même régime.
01:17:11 - Je trouve que réduire l'identité française
01:17:13 à juste être fier de son passé,
01:17:15 c'est complètement con.
01:17:17 - Non mais être fier de son passé,
01:17:19 ça veut pas... D'abord, être fier de son passé,
01:17:21 vous l'entendez comment ?
01:17:23 - Justement, j'aimerais bien... - "Vichy pétain".
01:17:25 - Non, non, mais je veux dire...
01:17:27 - Fier de son passé, c'est comme disait.
01:17:29 Napoléon, c'est l'assumer.
01:17:31 Je prends tout, de là à là.
01:17:33 Et c'est pas grave. - Les mots ont un sens.
01:17:35 - T'es pas obligé d'être fier de pétain.
01:17:37 - Non, mais tu dois le prendre.
01:17:39 - C'est un bloc, hein. Celui qui n'est pas ému
01:17:41 à la fête de la Fédération
01:17:43 et au sacre de Clovis,
01:17:45 n'a rien compris à l'histoire de France.
01:17:47 C'est une émotion.
01:17:49 Être fier.
01:17:51 - Non mais rejoins-moi, c'est ma réaction.
01:17:53 - Je suis au convivial. - Madame Palomba n'a pas l'émotion, c'est tout.
01:17:56 - C'est une émotion. - C'est un constat que je fais.
01:17:58 - Pourquoi c'est si difficile de parler de cette fierté, justement, d'être français ?
01:18:01 - Je ne sais pas, moi, je n'ai aucune...
01:18:03 - Vous pouvez être fier d'être... Franchement, vous n'avez pas à nous signer rien.
01:18:05 - Je n'ai aucune difficulté.
01:18:07 - Toi, tu résumes l'histoire de France à Pétain et Vichy.
01:18:09 - Non, non, non.
01:18:11 - Ce qu'on vient de comprendre. C'est ce que tu viens de dire.
01:18:13 - Mais en gros, pour être français,
01:18:15 l'identité française, c'est être fier de son passé.
01:18:17 - Mais c'est bon aussi, ça.
01:18:19 - Ça ne veut strictement rien dire.
01:18:21 Dans notre histoire, il y a eu des choses bien, il y a eu des choses pas bien.
01:18:23 C'est pas ça, être français, à mes yeux.
01:18:25 - C'est quoi, dis-moi, c'est tout.
01:18:27 - Mais comment pouvez-vous
01:18:29 appréhender l'histoire
01:18:31 si vous ne la voyez pas dans sa totalité ?
01:18:33 - Non mais, oui, alors, une fois que vous avez dit ça,
01:18:35 what else ?
01:18:37 - Ah ben, une fois que j'ai dit ça, j'ai une vision globale.
01:18:39 - Oui, d'accord.
01:18:41 - Malheureusement, vous ne comprenez pas.
01:18:43 - Assumez, mais être fier, les mots...
01:18:45 Tout à l'heure, vous avez fait tout un truc, tout un laïus
01:18:47 pour dire que les mots avaient un sens. Ben oui.
01:18:49 Assumez, mais être fier.
01:18:51 Je suis désolée, vous ne pouvez pas être fier
01:18:53 de toute l'histoire française. Je suis désolée de vous dire ça.
01:18:55 - Mais qui vous empêche de pas être fier
01:18:57 de tel ou tel événement ?
01:18:59 - Tu es fier de la totalité du résultat, de l'addition
01:19:01 sur cette aventure de 2150.
01:19:03 - Non, elle veut dire qu'on a perdu cet esprit révolutionnaire.
01:19:05 C'est ce qu'elle veut dire. Allez, j'essaye de te sauver, là.
01:19:07 - On n'a pas perdu cet esprit révolutionnaire.
01:19:09 La majorité de la population française ne voulait pas la révolution.
01:19:11 La majorité de la population française ne voulait pas...
01:19:13 - Non, j'essaye de désespérer mon seul autre peu,
01:19:15 Myriam, ce qu'elle veut dire devant la réforme des traîtres,
01:19:17 la Covid, il y a une sélection,
01:19:19 et que cet esprit français...
01:19:21 - L'esprit français, il n'est pas là.
01:19:23 - C'est pas parce que quel Français
01:19:25 prend individuellement ses amers que t'es pas fier
01:19:27 de ce qu'a produit sa communauté
01:19:29 avec ses salauds, avec ses héros, avec ses traîtres.
01:19:31 - Les évènements sont faits par tous les deux.
01:19:33 - S'il vous plaît, pas tous en même temps,
01:19:35 et dans le public, s'il vous plaît.
01:19:37 - Identité, c'est aussi d'être fier de ce que des minorités
01:19:39 ont fait par le passé, tout simplement.
01:19:41 - Oui, je suis d'accord avec ça.
01:19:43 - Bah non, t'es pas d'accord.
01:19:45 - Mais de là à glorifier toute l'histoire française
01:19:47 et de dire que le Français,
01:19:49 il y a une tradition d'être Français, excusez-moi,
01:19:51 moi, à l'heure d'aujourd'hui,
01:19:53 quand je vois comment les Français ont voté
01:19:55 ce qu'il faut, etc.,
01:19:57 excusez-moi, mais je peux pas dire que je viens d'être Française.
01:19:59 - Tu veux que je te dise une chose ?
01:20:01 - Mais vous parlez d'aujourd'hui, là, on vous parle du passé.
01:20:03 - Le discours que tu as,
01:20:05 quand tu vas à l'étranger, eux, n'auront jamais
01:20:07 ce discours-là sur leur propre pays.
01:20:09 - Je m'en fous. - Bah si, c'est vrai.
01:20:11 C'est ça le problème de la France, aujourd'hui, c'est que les gens,
01:20:13 parfois des Français de souche, disent sur leur propre pays
01:20:15 "Ah ouais, le pays de merde, machin".
01:20:17 Et ça, ailleurs, ça les choque parce qu'ils ne le font pas,
01:20:19 ils ne disent pas comme ça.
01:20:21 - Excuse-moi, actuellement, Macron, c'est un pays de merde.
01:20:23 - Ah bah bravo, bravo.
01:20:25 - Là, je pense qu'on peut pas dire ça.
01:20:27 - On peut pas le penser,
01:20:29 mais on peut pas le dire. - Bah moi, je le dis.
01:20:31 - Gilbert Collard, elle a pas tort, là, non plus.
01:20:33 - Est-ce que, malgré tout...
01:20:35 - Ah, vous trouvez qu'elle a pas tort, là ?
01:20:37 - Bah oui, faut arrêter, là, avec les grands discours débiles.
01:20:39 - Non mais attendez, non mais...
01:20:41 - Papi, achat, char...
01:20:43 - Est-ce qu'on peut se permettre de dire un mot
01:20:45 sans crier ? - Excusez-moi.
01:20:47 - Voilà, on va un petit peu redescendre. - Mais c'est celui qui nous crie dessus.
01:20:49 - Non mais non, mais parce que...
01:20:51 - Non mais, Gilbert Collard...
01:20:53 - Un petit mot, un petit mot. - Voilà, bon.
01:20:55 - S'il vous plaît. - Moi, je crois
01:20:57 qu'il faut jamais
01:20:59 décourager
01:21:01 les gens qui
01:21:03 veulent créer de l'idéal.
01:21:05 Jamais les décourager.
01:21:07 Même si vous avez le sentiment
01:21:09 qu'on est, entre guillemets,
01:21:11 un peuple foutu,
01:21:13 même si vous avez le sentiment
01:21:15 que ça vous regarde, et moi je respecte votre opinion,
01:21:17 que notre histoire n'est pas belle,
01:21:19 - Non, il y a des choses qui sont pas belles.
01:21:21 - Non mais on est d'accord, enfin, comment
01:21:23 pourrait-il que toute l'histoire de France
01:21:25 soit une beauté ? C'est pas possible.
01:21:27 Mais ne découragez pas,
01:21:29 ne découragez pas le panache.
01:21:31 - Et en parlant de panache,
01:21:33 - On en a besoin.
01:21:35 - Non, non, mais attends,
01:21:37 Myriam.
01:21:39 - Non, je trouve que dire ça à moi, franchement,
01:21:41 c'est quand même limite, parce que je suis pas du genre
01:21:43 à décourager en termes de panache, etc.
01:21:45 - Non mais d'abord, ne t'énerve pas,
01:21:47 - Avoir un idéal.
01:21:49 - Cendrille du calme.
01:21:51 - Cendrille du calme.
01:21:53 C'est très misogyne, hein.
01:21:55 - On peut se permettre
01:21:57 un peu d'humour, l'humour français.
01:21:59 - Alors ça aussi, c'est un truc,
01:22:01 dès qu'on fait de l'humour, c'est...
01:22:03 - Non mais parce qu'une femme, quand elle crie,
01:22:05 elle risque de crier seulement parce que Madboubouskou
01:22:07 qui crie depuis tout à l'heure, il lui avait pas fait ce genre
01:22:09 de remarques, les chers. - Mais si, mais si.
01:22:11 - Mais bon, oui, tu parles.
01:22:13 - Mais cendrille, non.
01:22:15 - C'est pas parce que je suis pas d'accord avec vous
01:22:17 que je dis des conneries, parce que moi je pourrais vous dire
01:22:19 exactement la même chose. - Eh, cendrille, tu pourrais
01:22:21 te faire des conneries. - On t'appelle cendrille.
01:22:23 - Non mais fixez un idéal, je suis d'accord avec vous.
01:22:25 C'est pas que vous parlez, c'est que je vois pas
01:22:27 la réalité des choses.
01:22:29 - Alors, vous en pensez quoi
01:22:31 de Cendrille de Moussonnet ?
01:22:33 - C'est un personnage comique
01:22:35 extraordinaire, quoi, bon.
01:22:37 Heureusement qu'on l'a,
01:22:39 parce que depuis le départ de Hollande,
01:22:41 on avait plus de grands comiques, hein.
01:22:43 [Rires]
01:22:45 - Et avec elle, maintenant, on est... - Oh, dans le Chabas,
01:22:47 il met un dial, c'est talent. - Ouais, mais c'est du...
01:22:49 Non, mais alors moi, je trouve que... - Jean-Castex !
01:22:51 - Oui, mais il n'arrive pas au niveau... - Montre-le, il y a un truc.
01:22:53 - Ah non, il n'arrive pas au niveau comique de
01:22:55 Cendrille, hein. - C'est vrai qu'elle est très forte.
01:22:57 - Quand il t'explique avec son accent du sud la position
01:22:59 où il faut boire le café, là, c'est pas... - Moi, je rêve...
01:23:01 Je rêve d'une scène
01:23:03 entre deux funès et Cendrille, moi.
01:23:05 C'est mon rêve, hein. - Est-ce que quand même, on parle d'identité,
01:23:07 est-ce que vous reconnaissez tout de même,
01:23:09 Gilbert Collard, à Éric Zemmour, malgré tout,
01:23:11 qu'il a permis de remettre ce débat
01:23:13 - Mais oui, mais attendez, mais je... - au sein du jeune médiatique et politique.
01:23:15 - Je l'ai dit tout à l'heure, vous l'avez peut-être pas entendu,
01:23:17 mais je lui reconnais tout à fait
01:23:19 le mérite d'avoir
01:23:21 rétabli le romanesque dans l'histoire.
01:23:23 Et d'avoir redonné
01:23:25 une incarnation à l'identité,
01:23:27 bien sûr. Et ouvert...
01:23:29 Et ouvert...
01:23:31 Il a été un peu
01:23:33 le château brillant du moment, hein.
01:23:35 - Depuis quelques années, justement,
01:23:37 on entend beaucoup parler des valeurs de la République.
01:23:39 Quel rapport vous faites avec l'identité de la France ?
01:23:41 - Mais, les valeurs de la République,
01:23:43 un jour, Bourdin m'a posé
01:23:45 cette question. Et je lui avais demandé
01:23:47 de quelle République vous parlez.
01:23:49 La première,
01:23:51 j'ai demandé la date.
01:23:53 - Ben là, je vous la renvoie.
01:23:55 - Voilà. La deuxième,
01:23:57 la troisième,
01:23:59 la quatrième,
01:24:01 la cinquième, parce que les valeurs
01:24:03 de la République, elles ne sont pas les mêmes
01:24:05 sous la première, sous la deuxième,
01:24:07 sous la troisième, sous la quatrième,
01:24:09 et sous la cinquième.
01:24:11 Les constitutions ne sont pas les mêmes.
01:24:13 - Les acquis communs.
01:24:15 - Non mais, entre la troisième
01:24:17 et la quatrième, je suis désolé, et la cinquième,
01:24:19 il n'y a pas de régime commun, hein. Désolé, hein.
01:24:21 - Non, pas de régime et des acquis philosophiques
01:24:23 communs. - Ben, il y a la référence
01:24:25 à la Déclaration des droits de l'homme,
01:24:27 qui est quand même rédigée sous les
01:24:29 auspices du grand architecte de l'Univers.
01:24:31 - Oui, oui. - Donc,
01:24:33 le laïcisme et ça, ça fait deux, hein.
01:24:35 - Le grand architecte de l'Univers, en fait,
01:24:37 a un lien avec la France-Marseille,
01:24:39 c'est ça ? - Non, c'est le...
01:24:41 sous les auspices, voilà. - Le grand architecte de l'Univers, c'est Dieu.
01:24:43 - C'est Voltairien,
01:24:45 c'est... voilà.
01:24:47 La République,
01:24:49 elle a eu ses valeurs
01:24:51 sous la première République, sous la deuxième République,
01:24:53 sous la troisième, sous la quatrième,
01:24:55 et sous la cinquième.
01:24:57 Alors, bon, les valeurs de la République,
01:24:59 lesquelles ? Lesquelles ? Moi, j'ai
01:25:01 un très grand attachement... - Moi, je pense que c'est la cinquième
01:25:03 qu'on invoque pour justement restreindre les libertés
01:25:05 d'en parler. - Non, non, non. - Ça, c'est la cinquième.
01:25:07 - La cinquième. - La cinquième est très liberticide.
01:25:09 - Mais quoi ?
01:25:11 - Mais y a quoi de valeur républicaine avec l'église ?
01:25:13 De quoi tu parles ? - Ok, alors, je vais te donner...
01:25:15 - C'est dingue, ça ! - C'est bien parce qu'ils font des débats,
01:25:17 à part le droit de débat. - Non, parce que...
01:25:19 - C'est lui qui mange la truie. - Excusez-nous de vous interrompre
01:25:21 par reconnaissance. - De quoi vous parlez, là ?
01:25:23 - Allez, très vite. - Bah, je sais pas. Ils font leur propre débat.
01:25:25 - Ce corpus commun, c'est peut-être l'ensemble des valeurs
01:25:27 qui, dans la République, sont le prolongement de celle de l'église.
01:25:29 - Ça n'existe pas, machin !
01:25:31 - Bah, quand même, liberté, fraternité,
01:25:33 égalité... - Vous ignorez pas le temps de le développer ?
01:25:35 - C'est complètement islandémique, hein. - Non, plus que ça. Plus que ça.
01:25:37 - C'est lui qui a rangé ça. - Non, non, non. - Allez, les 5 dernières minutes.
01:25:39 - Plus que ça. 1) Quelque chose qui est commun, la laïcité
01:25:41 entre la Terre et le ciel et la séparation
01:25:43 entre le régime des hommes et le régime
01:25:45 de Dieu, 2) cette idée qui est l'idée fondamentale
01:25:47 de la pensée chrétienne
01:25:49 que l'ancienne
01:25:51 alliance est rompue et que les enfants
01:25:53 n'héritent plus des fautes des parents. C'est donc une vision
01:25:55 juridique de l'homme. Et cette vision
01:25:57 juridique de l'homme est également
01:25:59 la vision juridique du libéralisme et de la pensée
01:26:01 des Lumières. Dans la pensée libérale et républicaine,
01:26:03 comme dans la pensée
01:26:05 chrétienne classique,
01:26:07 l'enfant n'hérite pas
01:26:09 des fautes des parents. Et toi qui dis
01:26:11 aujourd'hui "on a abandonné la tradition", non.
01:26:13 Tout ce qu'on appelle le "wokisme", etc.
01:26:15 refient à une conception traditionnaliste
01:26:17 parce que vous n'êtes plus jugé en tant que vous,
01:26:19 vous êtes jugé en tant qu'homme, en tant qu'hétéro, en tant que noir,
01:26:21 en tant qu'homo, en tant que ceci, en tant que cela,
01:26:23 et parce que vos arrière-arrière-arrière-grand-pères
01:26:25 auraient colonisé... Les miens étaient
01:26:27 en Arménie. Aujourd'hui, vous êtes un descendant
01:26:29 de colons. La pensée chrétienne
01:26:31 et la pensée moderne, qui est celle des Lumières,
01:26:33 a ce point commun d'avoir une vision juridique de l'homme
01:26:35 qui dit "c'est toi qui es jugé,
01:26:37 seul face aux créateurs ou aux juges
01:26:39 et certainement pas en fonction de tes ancêtres".
01:26:41 Ça, c'est l'ancienne alliance, c'est un traditionnalisme,
01:26:43 c'est un retour au traditionnalisme
01:26:45 qu'on vit aujourd'hui, contrairement à ce que tu penses,
01:26:47 c'est le retour d'une certaine forme
01:26:49 de pensée tribale et traditionnelle.
01:26:51 Je le pense, mais c'est pas grave.
01:26:53 - Ah, t'es le seul à le penser.
01:26:55 Tu regardes trop la télé, c'est pour ça.
01:26:57 Tu penses ça ? - Non.
01:26:59 - Ah, je pense. - Gilbert...
01:27:01 Tu l'as fait, la télé, toi ? - Oui.
01:27:03 - C'est ça. - Ils vous accusent de trop regarder la télé.
01:27:05 - C'est dans quelle émission ?
01:27:07 - Ça, c'est une insulte. - Tu regardes trop France 5.
01:27:09 - Gilbert Collard, pourquoi, d'après vous,
01:27:11 les politiques français sont si peu attachés
01:27:13 à cette notion d'identité ?
01:27:15 - C'est quoi, ces conneries ?
01:27:17 - Mais parce que...
01:27:19 - Sauf à "l'extrême droite", entre guillemets.
01:27:21 - Non, mais je crois vraiment
01:27:23 qu'il y a un déficit de culture historique.
01:27:25 Il y a plus cette imprénation de l'histoire,
01:27:27 et puis, ils ont peut-être peur aussi
01:27:29 de ne pas être entendus.
01:27:31 Parce qu'ils s'adressent comme ça,
01:27:33 comme des gens qui sont
01:27:35 "députés", comme des gens qui sont
01:27:37 "députés", parce qu'ils s'adressent
01:27:39 quand même à toute une génération nouvelle
01:27:43 qui n'a pas été élevée là-dedans.
01:27:47 Si vous parlez
01:27:49 de Clovis,
01:27:51 du Sacre de Reims,
01:27:55 d'Henri IV,
01:27:57 de l'édit de Nantes,
01:27:59 de sa révocation par le 8-14,
01:28:01 tout ça, de l'affaire Calas,
01:28:03 par exemple, de Voltaire
01:28:05 et son combat pour la réhabilitation
01:28:07 de Calas, qui est un combat
01:28:09 qui précède le combat qui a été mené
01:28:11 pour la réhabilitation de Dreyfus.
01:28:13 C'est en lien complètement,
01:28:15 je veux dire.
01:28:17 On ne leur apprend plus,
01:28:19 vous comprenez ?
01:28:21 - Une anecdote de 10 secondes.
01:28:23 Il y a une nana, en ce moment, je l'ai vue l'autre jour,
01:28:25 c'est Georges Capartessa, sur TikTok.
01:28:27 Elle a quoi ? Elle a 20 ans,
01:28:29 cette gamine, 18-20 ans ?
01:28:31 Elle est là,
01:28:33 elle joue les énervés,
01:28:35 "écoutez, là, je viens de voir..."
01:28:37 Elle ne comprend pas pourquoi les manifs de Philippot sont encore autorisés.
01:28:39 Et elle est là, elle dit "non mais attendez,
01:28:41 je ne sais pas si vous êtes au courant,
01:28:43 mais ils ont des drapeaux avec des croix de Lorraine,
01:28:45 un symbole de l'Allemagne nazie !"
01:28:47 Donc t'es là, tu fais "ok,
01:28:49 donc t'as fait quoi ? T'as regardé Arthéon noir et blanc,
01:28:51 t'avais pas le son ? C'est passé quoi, en fait ?"
01:28:53 Et les gens, on en est là !
01:28:55 - Il faut faire avec, voilà !
01:28:57 - Il y a un journaliste qui s'est planté.
01:28:59 - Évote, madame !
01:29:01 - Le signe des Basques était le signe des journalistes.
01:29:03 - Oui, oui, oui !
01:29:05 - On en est là !
01:29:07 - Il y avait même des gamèles,
01:29:09 ça ne fait même pas que c'est que Marianne !
01:29:11 - Non.
01:29:13 - Il y a même des philosophes qui vont en Ukraine,
01:29:15 comme Blachel, à côté des certains politiques.
01:29:17 - On parle de la laïcité, mais quand même.
01:29:19 Le symbole de la République, c'est Marie-Anne.
01:29:21 Marie est la mère de Marie.
01:29:23 - C'est une filiation.
01:29:25 - Et...
01:29:27 Comment peut-on l'oublier, ça ?
01:29:29 Comment on osait dire qu'on n'est pas
01:29:31 dans une tradition chrétienne républicaine ?
01:29:33 - Mais pourquoi, vous le voyez,
01:29:35 à notre petit niveau, même,
01:29:37 pourquoi c'est si difficile, selon vous,
01:29:39 de parler de cette identité,
01:29:41 de cette fierté, aussi, d'être français ?
01:29:43 On le voit, là, on l'a bien vu,
01:29:45 en 5 minutes, ça a embrasé...
01:29:47 - Non, il n'y a pas eu d'embrasement !
01:29:49 - Non, non, on a discuté !
01:29:51 - Ils se sont un peu engueulés,
01:29:53 mais c'est bien, ça aussi !
01:29:55 - Ça fait partie des...
01:29:57 - Je ne sais plus qui a dit ça,
01:29:59 mais je pourrais me tromper,
01:30:01 le premier qui a traité l'autre de con,
01:30:03 au lieu de lui mettre une baffe,
01:30:05 a inventé la civilisation.
01:30:07 - Ah, ouais, pas mal.
01:30:09 - Je ne sais plus qui a dit ça,
01:30:11 mais c'est fondamental.
01:30:13 - Vous en avez traité beaucoup de cons,
01:30:15 vous avez créé beaucoup de civilisations.
01:30:17 - Oui, mais je ne m'en ai pas mis de baffe.
01:30:19 - Vous n'en êtes jamais venu,
01:30:21 vous n'avez jamais été menacé, physiquement ?
01:30:23 - Si, il y a un type qui a été gandé
01:30:25 et qui a reçu une...
01:30:27 C'était quoi, une grenade ?
01:30:29 C'était quoi, Anne-Marie ?
01:30:31 - Un cocktail Molotov.
01:30:33 - Un cocktail Molotov, entre les jambes.
01:30:35 Et il y a un journaliste qui a dit
01:30:37 "entre les jambes, c'est pas dangereux".
01:30:39 Je lui ai répondu "moi, ça me sert encore,
01:30:41 malgré mon âge, je pousse et je pousse,
01:30:43 je suis pour rien".
01:30:45 J'ai pris un coquet de l'acide,
01:30:47 un jet d'acide, qui heureusement
01:30:49 est arrivé sur le manteau,
01:30:51 plusieurs fois dans les gares.
01:30:53 Mais bon, ça, on s'habitue.
01:30:55 - Mais alors justement, ça m'amène
01:30:57 à vous poser la dernière question
01:30:59 de cette émission, de me rendre passionnant,
01:31:01 justement, sur la question de la violence
01:31:03 en parole politique.
01:31:05 Est-ce que vous ne pensez pas, malgré tout,
01:31:07 qu'il y a des limites qui doivent être fixées ?
01:31:09 - Ah non, moi je suis pour... Non.
01:31:11 - Parce que c'est ça le centre...
01:31:13 - Non, mais regardez les débats
01:31:15 sous la 3ème... - Entre politiciens.
01:31:17 Parce que dire à son peuple "j'ai envie de vous emmerder"...
01:31:19 - Ah non, mais ça n'a rien à voir, ça.
01:31:21 Les débats sous la 3ème, sous la 4ème,
01:31:23 étaient... Mais il y avait le duel.
01:31:25 - Voilà.
01:31:27 - Petite nuance. - Puis il n'y avait pas l'invective
01:31:29 d'extrémistes de droite. - Non, non.
01:31:31 - Ça ne veut pas dire que ça, à chaque fois...
01:31:33 - Mais il y avait le duel. - Extrémistes.
01:31:35 - Je ne dis pas qu'il faut le rétablir,
01:31:37 mais bon, le dernier à s'être battu en duel,
01:31:39 c'est Gaston Defer.
01:31:41 Avec... C'était avec qui ?
01:31:43 Avec un dénommé Le Maire, je crois.
01:31:45 Pas celui...
01:31:47 - C'est lui qui met à genoux la Russie.
01:31:49 - Non, pas le spécialiste de la news littéraire, l'autre.
01:31:51 [Rires]
01:31:53 Et il s'est battu...
01:31:55 - Il y a les images encore.
01:31:57 - Pardon ? - Elles sont trouvables.
01:31:59 - Après, il y a eu un duel entre Marquis de Cuevas
01:32:01 et je ne sais plus qui.
01:32:03 - Ça, c'était plus légal, déjà.
01:32:05 - C'était pas légal à l'époque de Defer non plus.
01:32:07 - Vous vous provoqueriez qui en duel, vous ?
01:32:09 - Moi, j'ai provoqué deux personnes en duel.
01:32:11 Elles ont refusé de se battre.
01:32:13 - Alors c'était qui ? - Je ne le dirai pas.
01:32:15 - Bah, il n'y a personne ici. - Non, non.
01:32:17 - Je me lâche, je n'ai pas envie.
01:32:19 Moi, j'ai fait 30 ans d'escrime.
01:32:21 - D'accord.
01:32:23 - Mais mon maître d'armes me disait "Attention,
01:32:25 il n'y a pas d'escrimeur plus dangereux
01:32:29 que celui qui n'a pas fait d'escrime."
01:32:31 - Fleuret ou épée ? - Épée.
01:32:33 Non, sabre, pardon. - Sabre.
01:32:35 - Bon, écoutez, on voit qu'on a affaire à des spécialistes.
01:32:37 [Applaudissements]
01:32:39 - Voilà, on arrive donc au terme de cette émission.
01:32:41 [Applaudissements]
01:32:43 Mon cher Gilbert Collard, c'est l'heure des caricatures.
01:32:45 Alors chacun va avoir droit à l'assiette.
01:32:47 - Allez, une blague sur les polices.
01:32:49 - Alors le premier, c'est Greg Tabibian, français de 100 points d'interrogation.
01:32:51 "Il m'enivre de patriotisme."
01:32:53 Et on te voit en effet avec ta coupelle.
01:32:55 [Applaudissements]
01:32:57 Oh là là ! Myriam Palomba, j'ai l'impression de rendre les copies.
01:32:59 "Myriam Palomba veut préserver la France des corps étrangers,
01:33:03 issues des vaccins Pfizer et Moderna."
01:33:05 Point d'exclamation, voilà pour toi.
01:33:07 [Applaudissements]
01:33:09 "Gilbert Collard et l'identité française,
01:33:11 c'est une affaire de reconquête avec Marion."
01:33:13 - Pas mal.
01:33:15 - Mais c'est marrant, quelque chose me dit, non, que vous pourriez pas...
01:33:17 [Applaudissements]
01:33:19 Si demain c'est Marion Maréchal qui est à la tête de cette liste
01:33:21 pour la reconquête des européennes,
01:33:23 vous appellerez à voter pour elle ?
01:33:25 - J'appellerais à voter pour le candidat ou la candidate
01:33:33 qui est capable de faire l'union de la droite.
01:33:35 - Alors est-ce que vous pensez que c'est Marion Maréchal ?
01:33:37 - On est à un an des élections, c'est trop tôt.
01:33:41 - Après ce sera trop tard.
01:33:43 - Non, évidemment, merci de...
01:33:45 - Excusez-moi.
01:33:47 - Sans vous, j'aurais pas pu me rendre compte.
01:33:49 - Non mais là, non, on peut quand même s'engager un peu là.
01:33:51 Pas de langue de bois, Gilbert Collard.
01:33:53 - Mais je ne peux pas vous dire ce qui n'est pas.
01:33:57 - Bon, si, je vous dis, si jamais Marion Maréchal
01:33:59 est à la tête de liste reconquête...
01:34:01 - Et si vous êtes candidat, est-ce que je ne vais pas vous soutenir ?
01:34:03 - Moi je vous dis que je le suis pas.
01:34:05 - Et si je suis candidat et vous êtes candidate ?
01:34:07 - Pourquoi pas ?
01:34:09 - Est-ce que je ne vais pas la soutenir ?
01:34:11 - Bon, allez, une bonne réponse en touche.
01:34:13 Mike Borowski, toujours à l'écoute du pays,
01:34:15 réel, voilà, avec un sparadrap,
01:34:17 elle fait attention à toi, je sais pas.
01:34:19 Frédéric Bascognana, expert en souveraineté numérique et nationale.
01:34:23 Ah oui, celle-là, on peut...
01:34:25 Elle est jolie, celle-là.
01:34:27 Et enfin, Eric Moriot, sa devise,
01:34:29 "Ouistraut, liberté, égalité", vaguement,
01:34:31 avec Bascognana, Palomba, Collard, Moriot, Habibian.
01:34:33 Mais tout le monde n'était pas au vin,
01:34:35 fraternité, et on le voit, tous les deux,
01:34:37 l'un à côté, celui de l'autre.
01:34:39 C'est très, très peiné. Pourquoi ?
01:34:41 - Mais vous savez que... - Attendez.
01:34:43 - Oui, voilà, vous avez compris. - Théodore,
01:34:45 il est l'heure de se réveiller. Théodore ?
01:34:47 - Il n'a pas eu sa caricature.
01:34:49 - Théodore n'a pas eu sa caricature.
01:34:51 Allez, mon Théodore. - Je suis très vexé, là.
01:34:53 - En tout cas, c'était un plaisir de vous recevoir, Gilbert Collard.
01:34:55 - Il dort, mais complètement. - Il dort, mais c'est complètement endormi.
01:34:57 - Espérons que les téléspectateurs
01:34:59 ne feront pas comme Théodore.
01:35:01 - Merci beaucoup, Gilbert Collard,
01:35:03 en tout cas, d'avoir accepté
01:35:05 de participer à ce nouveau numéro
01:35:07 de Bistrot Liberté.
01:35:09 Il y aura un seul et dernier numéro
01:35:11 en cette fin de saison.
01:35:13 Ce sera, et on peut d'ailleurs déjà le dire,
01:35:15 avec Pierre-Yves Rougéron, notre dernier invité
01:35:17 de la saison. Merci à vous tous
01:35:19 d'avoir accepté de participer à cette émission.
01:35:21 On se retrouve dans un jour.
01:35:23 Et d'ici là, bien sûr, abonnez-vous,
01:35:25 mettez des pouces levés et partagez
01:35:27 cette émission. Bye bye.
01:35:29 (Générique)
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