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Lors de son deuxième jour dans la cité phocéenne, Emmanuel Macron a détaillé dans un discours au Mucem son plan pour “réouvrir Marseille à la Méditerranée”.

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Transcription
00:00 Je vous rassure, je vais essayer d'être le plus court possible
00:04 pour qu'aussi on puisse profiter de cette soirée.
00:06 Moi, je voulais avoir quelques mots
00:09 quittant à l'instant le Musème qui vient de fêter ses 10 ans,
00:13 pour lui présenter aussi un bon anniversaire
00:16 avec toutes celles et ceux qui l'accompagnent.
00:19 Remercier une fois encore Rudi Ricciotti
00:21 pour son formidable geste architectural,
00:25 Jean-François Chouinier pour cette décennie de réussite
00:29 et Pierre-Olivier Costa qui en a repris les rênes
00:31 il y a maintenant plusieurs semaines.
00:33 Ce Musème qui symbolise bien cette ambition commune
00:37 lorsque, au fond, les autorités locales avec l'Etat
00:41 veulent se doter d'un nouvel avenir,
00:42 comme à chaque fois qu'il y a eu, on le rappelait tout à l'heure,
00:44 des grandes étapes,
00:45 le président du Conseil régional le disait très bien,
00:49 et qui est aussi, au fond,
00:50 un trait d'union entre la ville et la mer
00:54 et un trait d'union entre les cultures.
00:58 Alors, je reviens à Marseille.
01:01 Une fois encore, plusieurs me le reprochent,
01:06 pour passer plusieurs jours.
01:08 (Applaudissements)
01:15 Jean-Claude Iseau disait que Marseille donnait
01:17 des semelles de plomb,
01:19 puisqu'une fois qu'on y est, on ne veut plus en partir.
01:22 Je suis obligé d'en partir, mais j'y reviens de manière régulière
01:25 et j'aime y rester un peu à vos côtés.
01:27 Alors, en effet, je voulais, à vos côtés,
01:30 faire un peu le point d'étape de Marseille en grand
01:32 que nous avions lancé en septembre 2021 tous ensemble,
01:37 mais je l'ai déjà fait au gré de nos déplacements,
01:41 de nos visites avec l'ensemble de vos élus,
01:44 mais je pourrais vous dire qu'en effet,
01:47 c'est bien 5 milliards d'euros que nous avons investis
01:49 qui ont déclenché 15 milliards d'euros d'investissement total,
01:53 que c'est, et c'est un record en France,
01:56 650 millions d'euros d'investissement
01:58 pour rénover les quartiers
02:02 et que nous sommes en train de déployer
02:04 et qu'on veut continuer de déployer.
02:05 C'est, et nous avons doublé, je l'ai annoncé hier,
02:09 500 millions d'euros de subventions pour les transports
02:12 pour permettre de vous accompagner
02:15 dans le désenclavement de la métropole,
02:16 relier enfin les quartiers nord au sud,
02:19 permettre aussi à la ville de relier chacun de ses points,
02:24 et derrière cela, ce seront les 3,5 milliards
02:27 du RER métropolitain,
02:29 et alors que la 1re étape est beaucoup avec la métropole,
02:32 la 2e avec la métropole et la région,
02:33 qui permettra l'enfouissement de la gare Saint-Charles
02:36 et le rayonnement vers tant de communes voisines.
02:41 Je pourrais vous dire que les 300 policiers,
02:44 les dizaines de magistrats,
02:45 les effectifs promis il y a un peu moins de 2 ans
02:49 sont tenus,
02:50 que le pilonnage des points de deal se fait,
02:53 que 70 d'ores et déjà ont été radiqués,
02:55 que la période reste très difficile,
02:57 et je sais à la fois l'inquiétude, l'insécurité, la souffrance
02:59 qui est encore dans trop de quartiers
03:01 et que nous ne lâcherons rien,
03:02 et je remercie l'ensemble de celles et ceux
03:04 qui s'y attellent chaque jour.
03:06 Que ce qui avait été annoncé est maintenant chose faite,
03:10 pour 188 écoles, là aussi, c'est une première en France,
03:14 l'Etat accompagne la ville pour les rénover,
03:16 lancer un programme inédit
03:19 pour que nos enfants retrouvent une école digne de ce nom,
03:23 et à côté de ça, dans 82 d'entre elles,
03:26 comme nous l'avions lancé,
03:28 que des méthodes pédagogiques innovantes
03:30 qui ont inspiré le Conseil national de la refondation
03:34 soient faites.
03:36 Et nous l'avons vu tout à l'heure,
03:38 ces écoles vont progressivement sortir de terre,
03:41 mais surtout, on a des directrices et directeurs d'écoles,
03:43 des enseignantes et enseignants
03:44 qui sont en train de pouvoir complètement changer
03:46 leur pratique et apporter à nos enfants le meilleur,
03:49 avec, là aussi, le sport, l'éducation artistique
03:52 et culturelle, et j'en passe.
03:53 Ce sont les 4 carrefours d'emploi que vous avez ensemble bâtis,
03:58 avec 500 entreprises partenaires,
04:01 et sur les 8 000 jeunes sur lesquels je m'étais engagé,
04:04 2 400 quasiment ont été accompagnés aujourd'hui.
04:07 Le service militaire volontaire a vu le jour,
04:10 et en un peu moins de 2 ans,
04:13 180 jeunes ont d'ores et déjà été accompagnés.
04:17 Tous ces chiffres, tout cela ne vient pas occulter aussi
04:20 tout ce que nous avons commencé et continué sur le logement,
04:23 malheureusement, après les événements de 2018,
04:26 et je continuerai demain avec vous sur l'habitat insalubre,
04:29 sur la culture, et j'y reviendrai tout à l'heure,
04:33 sur la santé, où j'ai décidé de compléter cet après-midi
04:37 ce que nous avions décidé de faire
04:39 auprès de l'assistance publique des hôpitaux de Marseille,
04:42 passant l'accompagnement de l'Etat à 479 millions d'euros,
04:45 ce qui, là aussi, est inédit en France,
04:47 et décidant de la construction d'un nouveau site
04:50 pour l'hôpital militaire qui se fera sur Sainte-Marthe.
04:53 Tout ça, je ne veux pas ici rentrer dans les détails,
04:57 vous les connaissez, vous en êtes les acteurs,
05:00 parce que Marseille en grand, c'est un projet collectif,
05:04 mais au fond, c'est la conviction
05:08 qu'il fallait réinvestir sur cette ville.
05:11 Et Marseille en grand, pour moi, c'est au fond 3 valeurs.
05:18 D'abord, c'est du respect.
05:20 Vous vous souvenez du discours que j'avais fait aux Faro,
05:22 j'ai encore eu des mots hier, très clairs.
05:25 Moi, je pense que respecter les gens,
05:27 c'est pas de leur dire
05:29 ce qu'ils ont forcément envie d'entendre.
05:31 C'est pas de leur dire "Vous avez des problèmes,
05:33 "je vais m'indigner à vos côtés."
05:35 C'est de dire la vérité aux gens
05:36 pour essayer de s'en sortir ensemble.
05:38 Et c'est ce que je fais quand je me bats
05:40 pour qu'on ait un système de retraite qui tienne,
05:42 pour pas laisser à nos enfants quelque chose qui tombe,
05:44 quand j'ai des propos de vérité
05:45 sur la situation de l'emploi et du travail,
05:48 parce que oui, il faut dire avec respect et considération
05:50 les choses aux gens,
05:51 mais si on pense que les respecter,
05:53 c'est leur dire des mensonges,
05:54 alors on reste dans des décennies de malheurs
05:56 comme on en a connues.
05:58 (Applaudissements)
06:04 Et donc Marseille en grand, c'est d'abord un projet de respect
06:06 qui part de la vérité.
06:07 Quand je vous ai dit il y a 2 ans, il y a des choses qui marchent pas
06:08 qui devraient marcher.
06:10 Cette situation, c'est en quelque sorte
06:11 d'une dette de division, de mauvais choix
06:14 qui a été irritée, elle est là.
06:16 Le respect, c'est de la considérer,
06:17 c'est de regarder en face la souffrance des gens
06:19 qui en vivent les conséquences,
06:21 de leur dire cette vérité
06:23 et à leur côté de tout faire pour s'en sortir.
06:26 Ensuite, c'est un projet d'ambition,
06:28 parce que dans beaucoup de choses que je dis là,
06:30 il y a l'idée de s'occuper de l'urgence,
06:34 mais aussi se projeter tous ensemble vers l'avenir.
06:36 Quand on parle de nos enfants,
06:38 on l'évoquait ce matin avec vos élus,
06:40 quand on parle des transports, quand on parle de la sécurité,
06:44 quand on parle de l'entreprenariat, on parle d'avenir.
06:46 C'est une ambition assumée.
06:49 Pour Marseille, sa métropole et pour cette région,
06:51 c'est celle que vous portez, l'Etat doit vous accompagner.
06:54 Et puis c'est un projet de confiance,
06:57 confiance dans tous les acteurs.
07:01 Moi, j'ai été impressionné par ce que j'ai vu
07:04 dans les associations de terrain
07:06 qui connaissent une vérité, qui veulent se battre,
07:08 chez les entrepreneurs que vous êtes
07:10 et des TPE aux start-up jusqu'aux grands groupes
07:13 qui font la fierté de cette ville
07:15 et qui décident de continuer à y investir.
07:17 Des élus en passant par nos militaires
07:20 qui sont présents sur le territoire,
07:21 qui l'irriguent et le rendent fier,
07:23 de nos forces de sécurité intérieure
07:24 en passant par les services de l'Etat
07:26 qui ont fait un travail remarquable
07:27 pour accompagner ce projet,
07:29 c'est une coalition d'acteurs et de confiance.
07:33 Et je l'ai dit, nous n'avons pas le droit dans ce projet
07:35 de retomber dans des sujets de division.
07:37 C'est un projet de confiance qui regarde devant.
07:39 Respect, ambition, confiance,
07:42 c'est le triptyque auquel je crois
07:44 et qui doit nous aider à regarder l'avenir.
07:47 Et puis, au fond, Marseille en grand,
07:50 c'est aussi la conviction.
07:52 Le président du Conseil régional le disait tout à l'heure,
07:57 nous en parlions avec M. le maire hier,
08:01 c'est la conviction qu'il y a eu entre Marseille et l'Etat
08:03 souvent une relation étrange.
08:08 Il faut bien le dire.
08:12 Le pouvoir, alors monarchique, est venu prendre cette ville
08:15 en voulant la dominer.
08:19 Elle était quelque part dangereuse,
08:21 déjà divisée entre elles,
08:23 mais il fallait presque en quelque sorte
08:28 qu'elle signifie sa soumission au pouvoir,
08:31 plus que chez les autres.
08:33 Puis ce même pouvoir a voulu la contrôler de la mer,
08:36 la conduisant à se refermer sur elle-même,
08:40 elle qui avait déjà dans son souvenir
08:41 que les invasions pouvaient venir de là.
08:45 L'Etat, en même temps, à plusieurs reprises,
08:47 est venu offrir à cette ville des trésors.
08:51 Du pharao en passant par le port jusqu'à Euromède,
08:54 ce sont à chaque fois des grands gestes
08:57 d'un président devenu empereur,
08:58 puis de présidents et décideurs successifs
09:02 qui ont dit à un moment, en accord avec les élus
09:05 ou malgré eux, "Cette ville mérite des grands projets,
09:08 "et allons-y."
09:10 Ce que nous avons à faire ensemble aujourd'hui
09:12 est de ne pas faire bégayer l'histoire,
09:15 mais d'être convaincus que quand la 2e ville de France
09:19 vit de telles difficultés, on ne peut pas la laisser seule,
09:22 quand la 2e ville de France est prise par, en quelque sorte,
09:28 le poids du passé et son fardeau,
09:31 quelles qu'en soient les raisons,
09:33 et elles ne m'intéressent pas,
09:35 mais qu'en même temps, elle a ce trésor,
09:38 le double qu'est sa jeunesse,
09:40 parce que c'est aussi l'une des plus jeunes de notre pays.
09:44 Et de regarder vers cette mer qui est la nôtre,
09:49 nous n'avons qu'une question à nous poser.
09:55 Jusqu'où Marseille peut apporter à notre pays
09:59 et comment, en l'aidant,
10:00 nous allons collectivement être plus forts
10:03 à Lyon, à Paris et ailleurs.
10:05 C'est la conviction qu'il y a derrière Marseille en grand.
10:08 Et c'est la conviction profonde que votre ville,
10:12 qui est pleine de paradoxes, dont vous savez combien je l'aime,
10:16 on dit souvent qu'elle est faite de tant de villages,
10:18 c'est un archipel, au fond.
10:21 Ce sont des îles, presque plus que des villages.
10:25 Nous arriverons à ce que les liens se fassent
10:29 entre chacune de ces îles ou de ces îlots
10:32 en les rouvrant sur la mer plus grande,
10:34 et qu'au fond, l'unité de Marseille
10:37 passera aussi par sa réconciliation
10:39 avec la Méditerranée.
10:41 Et ce projet, c'est celui qui irrigue
10:44 tout ce que nous avons lancé il y a 2 ans ensemble
10:47 et tout ce sur quoi nous devons aujourd'hui,
10:50 en quelque sorte, accélérer, investir, faire.
10:54 Et donc les quelques mots que je voulais avoir aujourd'hui
10:57 étaient bien sur cette Méditerranée qui est derrière moi.
11:02 Et en parlant d'elle, je parle de Marseille,
11:04 et au fond, c'est comment recréer de l'ouverture, du lien,
11:08 et comment faire de cet archipel une vie qui revient ensemble
11:12 et qui revit en regardant au large.
11:16 Alors ce destin méditerranéen,
11:19 je pense que nous pouvons le ressaisir
11:21 beaucoup plus qu'aujourd'hui, beaucoup plus fortement,
11:24 et que c'est une chance pour la ville,
11:26 que c'est une chance pour la région,
11:27 que c'est une chance pour le pays,
11:28 et que c'est un projet à vocation économique
11:32 et écologique absolument inédit.
11:35 En effet, ici même, où tous ensemble,
11:38 nous avons accueilli avec fierté l'UICN en 2021,
11:41 on s'en souvient,
11:42 le Congrès mondial de la nature s'est tenu à Marseille.
11:45 C'était notre fierté.
11:46 Nous voulons continuer d'avancer.
11:49 Nous avons devant nous des projets massifs
11:51 sur lesquels nous allons investir et accélérer.
11:54 D'abord le port, cher Christophe Castaner.
11:58 Avec l'ensemble des équipes,
11:59 nous avons ici une infrastructure inédite.
12:02 Vous avez la chance d'avoir en plus
12:04 un géant du transport maritime avec CMACG,
12:07 mais je remercie Rodolphe Saadet
12:08 pour sa fidélité à la ville et son investissement dans celle-ci.
12:12 Nous allons en effet faire de Marseille
12:15 un port exemplaire et surtout l'épicentre
12:17 d'un ensemble d'acteurs exemplaires
12:19 en matière de décarbonation du transport maritime.
12:24 Et au fond, ce port que beaucoup...
12:27 Beaucoup nous donnent des leçons partout en disant
12:28 "Vous pourriez faire beaucoup mieux,
12:30 "vous devriez faire, regardez Gênes."
12:32 Soyons clairs, on a un défi.
12:34 Quand je regarde le reste de la Méditerranée,
12:36 des investisseurs venant du monde entier,
12:37 parfois par Européens,
12:40 ont mis beaucoup d'argent dans des ports.
12:43 Regardez, des comptoirs sont en train de se faire
12:45 partout en Méditerranée.
12:47 Mais leurs investissements sont en quelque sorte
12:50 dans un modèle un peu daté, dans le gigantisme.
12:54 Nous, nous avons une chance, cette infrastructure est là,
12:57 et nous avons à décider ces investissements
13:00 au moment d'un tournant.
13:02 Et donc, ce que nous allons faire, c'est d'abord accélérer
13:04 l'électrification du port.
13:06 150 millions d'euros sont prévus, nous irons au bout.
13:09 D'ici à 2027, les projets d'électrification
13:12 seront terminés, et nous aurons mené à bien ce projet
13:14 avec l'ensemble des collectivités partenaires,
13:16 et je les en remercie.
13:18 Ensuite, je veux que tous ensemble,
13:19 et avec les parties prenantes, on sera sur le terrain demain
13:21 avec les acteurs industriels, les élus, les dockers,
13:24 toutes celles et ceux qui le font vivre,
13:26 on repense les équilibres entre Marseille et Fosse.
13:30 Parce que nous avons un potentiel formidable là,
13:32 qu'on peut beaucoup mieux exploiter
13:33 en trouvant des équilibres repensés
13:36 pour la ville et pour l'ensemble.
13:39 Nous allons accélérer la décarbonation des flottes.
13:42 Et là aussi, je remercie tous les acteurs,
13:44 la France est engagée, ça fait partie de France 2030,
13:47 nous voulons que, nous, nos flottes soient exemplaires,
13:49 mais on veut un partenariat avec tous ceux qui vont venir,
13:52 qu'il s'agisse du fret, du cargo,
13:57 des croisières, de la plaisance,
13:59 qu'on soit exemplaires en matière de décarbonation
14:02 en accompagnant les acteurs,
14:05 en les accompagnant dans ses investissements
14:06 et en les incitant à les faire.
14:09 Et à cet égard, là encore,
14:11 les grands acteurs ont pris des responsabilités
14:13 en abondant un fonds national
14:15 qui est porté par le gouvernement, et je les en remercie,
14:17 qui va nous permettre d'accélérer les choses
14:19 et d'aider aussi nos pêcheurs, que je n'oublie pas,
14:21 dans cet formidable renouvellement de nos flottes.
14:25 Et donc, vous le voyez, électrification, décarbonation,
14:28 repenser les transports en pensant l'ouverture de Marseille
14:31 sur la mer et sur les grands projets.
14:34 Mais pour réussir, un port a besoin d'être connecté.
14:37 Regardons le Piret, regardons Gênes et d'autres grands ports,
14:41 c'est leur interland productif,
14:42 c'est, en quelque sorte, la capacité aérienne.
14:45 Pour ça, nous devons aller beaucoup plus vite et plus fort
14:47 sur le ferroviaire et le fluvial.
14:50 Parce qu'un port qui arrive dans un cul-de-sac,
14:51 on peut le développer, il ne permet pas de décharger
14:54 ou alors il crée du trouble dans la ville,
14:57 il le fait plus cher, il le fait dans de moins bonnes conditions.
14:59 Et donc, le développement du port,
15:02 l'économie réconciliée à l'écologie,
15:04 c'est derrière de développer le ferroviaire et le fluvial.
15:09 Alors, il y a 2 ans, on a lancé un grand projet tous ensemble,
15:11 c'est une conviction profonde,
15:13 il nous faut des grands projets à bâtir, je l'ai dit,
15:17 nous ne sommes pas condamnés, en quelque sorte,
15:19 à vivre dans la France de fréciner.
15:21 On a eu la chance d'avoir des penseurs de ces grands canaux,
15:24 on doit en repenser, nous aussi.
15:26 Et le projet, en quelque sorte, Mers, Mers-Rhône-Saune,
15:31 c'est celui qui permettra de bâtir l'avenir du port,
15:35 qui permettra d'irriguer la dizaine de ports
15:38 tout au long du Rhône-Saune,
15:40 qui permettra aussi d'aller se connecter jusqu'à la Bavière,
15:45 et qui nous permettra, en effet, de développer
15:48 du transport, de la plaisance, des activités multiples
15:52 et une unité.
15:54 Et là, je fais confiance à nos grands acteurs industriels
15:57 pour que les concessions, progressivement, s'unifient,
16:00 et à nos élus pour qu'aux côtés de l'Etat,
16:03 nous puissions bâtir l'entente entre tous les acteurs
16:06 et qu'au fond, ce qu'on a réussi à faire
16:08 sous le 1er mandat de Paris au Havre,
16:11 en créant Aropa,
16:12 tout le monde nous disait que c'était impossible.
16:14 On l'a fait durant le 1er mandat.
16:16 Nous arrivions à le faire grâce à ce projet Mers
16:19 qui nous permettra d'aller de la Méditerranée
16:22 jusqu'à cette continuité Rhône-Saune.
16:26 (Applaudissements)
16:27 (...)
16:33 Tout ça doit s'accompagner, évidemment, d'une accélération
16:35 de nos grands projets ferroviaires et de frais de ferroviaire,
16:38 là, avec nos grands opérateurs et la région en particulier,
16:41 pour pouvoir accélérer sur ce sujet
16:44 et à la fois irriguer tous les industriels
16:46 qui continuent d'être dans la région,
16:48 soit à proximité, soit un peu plus loin,
16:51 pour, là aussi, avoir des transports décarbonés.
16:53 Cette conviction profonde, vous l'avez compris,
16:56 c'est celle d'un port qui va s'ouvrir,
16:58 développer de l'activité, répouser la Méditerranée
17:02 et le faire en décarbonant, en électrifiant
17:05 et en embrassant le 21e siècle.
17:06 Ce "en même temps, j'y crois", il est pertinent
17:09 et il montre, au fond, qu'on peut avoir de l'ambition
17:13 en étant, en quelque sorte, partisans d'une écologie
17:16 de progrès, de solutions.
17:18 C'est exactement ce que nous allons bâtir ici.
17:21 De la même manière, Marseille doit devenir
17:24 un grand centre, une plaque des nouvelles énergies.
17:29 Nous avons la chance d'avoir, là aussi,
17:31 dans cet espace et dans cette région,
17:33 une force de puissance extraordinaire
17:36 à travers notre hydraulique,
17:38 une force de puissance grâce au nucléaire,
17:41 au nucléaire d'aujourd'hui et de demain,
17:43 ITER-Cadarache, et là, on y croit et on va continuer.
17:47 Une force de puissance
17:49 parce que nous aurons des projets demain
17:51 et nous avons décidé de réinvestir
17:52 sur le renouvelable et le nucléaire.
17:56 Nous voulons faire de Marseille et de la région
17:59 une formidable force de développement
18:01 des énergies renouvelables
18:03 produites ici et qui transiteront par Marseille.
18:07 Avec des grands projets de solaire,
18:10 vous le savez, je l'ai dit il y a quelques semaines,
18:11 je crois à la réindustrialisation par l'écologie.
18:15 Il y a une dizaine d'années, on a développé l'écologie,
18:18 mais en même temps la dépendance industrielle.
18:20 On a dit on va déployer partout des panneaux solaires,
18:22 mais ils seront produits en Chine.
18:23 Très mauvaise idée.
18:24 Nous avons 2 grands projets
18:26 que nous voulons développer
18:28 pour reproduire des panneaux solaires en France.
18:32 L'un d'entre eux avec carbone doit se développer dans la région.
18:35 Il y était à Vivatec et il sera avec nous au port demain.
18:37 Et je souhaite qu'on puisse accélérer
18:38 dans la production du solaire et la réindustrialisation
18:41 qui pourra se faire ici,
18:43 autour du port et de l'enceinte industrielle.
18:46 Et puis je me suis battu pour vous
18:50 dans le cadre de nos alliances méditerranéennes, du MEDE9.
18:55 Et vous le savez, à Alicante, il y a quelques mois,
18:57 on a réussi à négocier avec nos amis portugais et espagnols
19:01 ce barreau auquel on s'opposait
19:03 parce qu'il était gazier uniquement,
19:05 ce barreau de l'hydrogène.
19:07 On a dit oui, on peut produire,
19:09 et on va produire de plus en plus d'hydrogène
19:11 grâce aux renouvelables de la rive sud-méditerranéenne
19:15 de l'Espagne et du Portugal.
19:16 Cet hydrogène, il faut qu'il puisse nous aider
19:19 à décarboner nos grands sites industriels dans la région,
19:22 mais aussi dans la pétrochimie du Sillon-Rodanien,
19:24 mais aussi, qui s'est en Bavière.
19:28 Nous avons créé H2MED.
19:30 Et bien ce barreau qui ira du Portugal à l'Espagne
19:34 jusqu'à Marseille et qui permettra ensuite
19:37 de remonter ce même Sillon-Rodanien jusqu'à la Bavière,
19:40 c'est une chance extraordinaire,
19:42 et c'est la cohérence en quelque sorte
19:44 de ce projet économique et écologique que je détaille.
19:48 Et donc, vous le voyez, le grand projet de ce Marseille
19:50 réconcilié avec la Méditerranée,
19:52 c'est un projet de transport, c'est un projet d'infrastructure,
19:55 c'est un projet d'énergie et d'écologie
19:57 complètement cohérent avec notre volonté de réconcilier
20:01 la souveraineté, l'écologie, la réindustrialisation du pays.
20:04 C'est ça, le Marseille de 2030 qu'on doit bâtir.
20:06 Nous y sommes. Il faut pour ça des investissements.
20:09 Nous y sommes prêts, c'est France 2030.
20:11 Des grands acteurs, beaucoup sont là,
20:13 on en fait venir d'autres,
20:14 de l'innovation et de la coopération européenne.
20:17 (Applaudissements)
20:25 Cette ouverture sur la Méditerranée
20:27 et cette réconciliation en quelque sorte
20:29 de l'économie et de l'écologie, c'est aussi le numérique.
20:32 On le dit trop peu, en tout cas, je l'entends insuffisamment.
20:37 Marseille est déjà extraordinairement connectée
20:40 à la Méditerranée,
20:42 mais ça ne se voit pas forcément par les câbles.
20:47 Il y a ici le 7e hub mondial
20:52 des câbles sous-marins.
20:54 Et donc Marseille a déjà un trésor dans les mains
20:56 qu'on est en train de continuer à redéployer
20:58 par les projets qu'on veut faire en Méditerranée
21:00 avec le continent africain.
21:01 Ce sont ces câbles qui connectent de manière sécurisée
21:05 nos connexions souveraines,
21:07 mais qui permettent aussi d'irriguer
21:09 toutes les rives de la Méditerranée et tout le continent africain,
21:12 qui, grâce à beaucoup de nos opérateurs,
21:14 à d'autres acteurs indépendants,
21:17 font de votre ville, en quelque sorte,
21:20 un formidable nœud de connexion.
21:24 Nous allons continuer de le développer,
21:26 d'avoir une ambition autour de ce sujet,
21:28 mais ce qui va nous permettre, au-delà de ce qui a été fait,
21:31 de faire de Marseille une véritable capitale
21:33 du numérique européen.
21:36 Vous êtes déjà en train de le faire
21:37 grâce aux formidables acteurs qui sont là.
21:40 La ville est en train, semaine après semaine,
21:42 de multiplier les data centers.
21:44 Il faut continuer dans ce sens,
21:45 et c'est cohérent avec la stratégie énergétique
21:47 que j'évoquais, parce que nous allons créer les conditions
21:50 pour avoir une énergie décarbonée en condition pour le faire.
21:55 Pas de data center s'il n'y a pas une énergie décarbonée.
21:58 Et derrière cela, de créer l'écosystème de start-up
22:02 et de la plateforme à l'Ecole 42,
22:04 en multipliant les projets qui sont les vôtres
22:06 et que vous portez,
22:07 de créer un écosystème de formation,
22:10 d'innovation autour de numérique,
22:12 et qui, de l'intelligence artificielle au cyber,
22:15 va pouvoir créer un écosystème d'innovation
22:18 autour de ce nœud que les câbles permettent
22:21 et que les data centers sont en train de se développer.
22:25 Marseille, capitale du numérique européen,
22:27 c'est une chance extraordinaire.
22:30 C'est une chance pour un numérique ouvert,
22:33 c'est le modèle que nous portons.
22:35 C'est une chance pour nous permettre d'être en Méditerranée,
22:40 un pays dépositaire de data centers
22:43 qui sont la condition d'un numérique souverain,
22:46 où on protège nos propres données et nos capacités.
22:50 Et c'est une chance parce que c'est la condition de possibilité
22:54 pour aussi rayonner dans le cyber
22:57 et donc avoir un vrai projet de souveraineté
23:00 en lien avec la loi de programmation militaire
23:03 et notre projet de défense.
23:05 Vous voyez la cohérence du projet d'ensemble,
23:07 mais Marseille, capitale de la Méditerranée numérique,
23:10 est, à mes yeux, là aussi,
23:13 aux côtés de l'ouverture du port et de l'énergie,
23:17 un projet absolument inséparable
23:19 de cette ouverture à la Méditerranée
23:22 et de ce développement.
23:23 Pour réussir cela, il nous faudra former.
23:27 Vous avez commencé à ouvrir, et je vous en félicite,
23:30 des projets d'école du numérique.
23:32 Je souhaite qu'on les accompagne.
23:34 Et je souhaite aussi que nous puissions,
23:36 au-delà de l'école 42, de la plateforme déjà citée,
23:39 accompagner les écoles d'ingénieurs et l'université,
23:42 mais je souhaite qu'on puisse aussi aller beaucoup plus vite
23:44 sur l'ensemble des métiers de la mer et de l'économie bleue.
23:47 Et je voulais ici vous dire ce soir que nous allons accompagner
23:51 Aix-Marseille Université,
23:53 qui, je le rappelle, est la plus grande université francophone,
23:56 et notre fierté est le fruit d'un travail collectif.
24:00 Et je salue son ancien président,
24:02 le fruit de cette unité que je vois face à moi,
24:04 qui a pu réunifier toutes ses énergies.
24:07 Eh bien, cette université porte aujourd'hui des projets
24:10 très importants en matière d'économie bleue
24:11 que nous allons soutenir,
24:13 mais à côté de ça, nous voulons développer,
24:15 en lien avec l'université,
24:17 un projet d'école de l'économie bleue
24:20 qui pourra se tenir sur le site et l'emprise du Grand Port
24:25 et qui, à l'estac, nous permettra de former
24:28 des centaines, voire des milliers de jeunes
24:31 venant de nos quartiers nord
24:32 qui veulent embrasser ce destin méditerranéen
24:35 auquel nous voulons l'ouvrir.
24:36 Et je remercie les industriels,
24:38 et CMACGM a en particulier dit qu'il souhaitait accompagner
24:41 et porter ce projet d'être au rendez-vous de cette ambition
24:45 pour former nos jeunes dans le cadre de cette aventure.
24:48 (Applaudissements)
24:51 (...)
24:56 Enfin, réouvrir la ville
25:01 en son sein et la ville à la Méditerranée.
25:03 C'est évidemment ce projet portuaire,
25:05 ce projet d'infrastructures, d'énergie, de numérique,
25:08 de formation,
25:10 mais c'est une aventure humaine et d'échange.
25:13 Et au moment où je vous parle,
25:15 nous vivons des temps troubles de notre Méditerranée.
25:19 Elle n'a sans doute jamais été aussi percutée
25:22 sur le plan géopolitique.
25:25 Comment penser une seule seconde
25:27 qu'elle sera épargnée par cette guerre
25:29 qui est revenue sur le sol européen
25:32 et qui a déjà des conséquences et des répliques sismiques
25:35 dans le Caucase
25:37 et qui bouscule d'autres pays méditerranéens
25:40 qui sont sur le flanc est de notre alliance ?
25:45 Les troubles sont là aussi sur la rive est,
25:49 et ça depuis des années, même des décennies.
25:51 Et nous voyons combien la rive sud de la Méditerranée,
25:54 depuis les printemps arabes, depuis la guerre en Libye,
25:57 est aussi percutée par tant et tant de crises,
25:59 de déstabilisations, de difficultés.
26:04 Et personne ne peut ici accepter en quelque sorte
26:09 cette forme de trahison du destin méditerranéen
26:11 qui voudrait recréer des frontières au sein de cette mer
26:15 où que nous nous habituions à y voir les naufrages
26:19 parce que seule cette route où les uns fuiraient la misère
26:22 vers une promesse impossible
26:24 serait désormais celle qui pourrait nous lier.
26:27 Je crois au contraire que nous avons à rebâtir d'autres routes,
26:30 celles de l'énergie, de l'économie,
26:32 de l'entreprenariat que j'évoquais.
26:33 Pour ça, il faut pouvoir rebâtir des liens.
26:36 Et ils se feront par des projets très concrets,
26:40 ils se feront par des liens entreprenariaux,
26:44 et ils se feront par la culture.
26:46 Cette ambition, c'est celle que nous portons depuis 5 ans
26:51 avec le Forum des mondes méditerranéens.
26:55 Nous avons ici même rassemblé le 1er,
26:58 on s'en souvient, monsieur l'ambassadeur,
27:00 avec des initiatives formidables
27:02 qu'on pensait totalement impossibles.
27:04 Beaucoup d'entre elles continuent à avancer,
27:07 et je veux que nous puissions donner en quelque sorte
27:09 une forme d'accélération à ces projets.
27:12 Alors d'abord, nous avons mis en place
27:16 ce fonds de soutien aux entrepreneurs,
27:18 ce fonds doté de 100 millions d'euros.
27:20 Plusieurs d'entre vous ont commencé
27:22 à l'amorcer dans les projets.
27:24 Je veux que dans les 12 mois qui viennent,
27:27 nous puissions lui donner un formidable coup d'accélérateur,
27:29 et j'ai besoin de vous pour cela.
27:31 J'ai besoin que les entrepreneuses et entrepreneurs
27:34 issus des diasporas et des derives
27:37 puissent nous aider à démultiplier les projets
27:40 pour montrer qu'il y a d'un dérive de la Méditerranée
27:43 une volonté de construire des entrepreneuriats,
27:46 des opportunités de création d'emplois,
27:48 de richesses partagées, respectueuses et réciproques.
27:53 Et donc je vous confirme que nous allons accélérer sur ce fonds,
27:57 multiplier les projets, et ce fonds Maghreb
28:00 va permettre justement aussi de démultiplier
28:02 avec tous les acteurs une nouvelle ambition.
28:06 A côté de ça, nous avons l'Académie des talents,
28:10 et je vous invite à nos côtés à identifier tous les jeunes
28:15 que vous pouvez croiser dans vos entreprises,
28:18 dans vos projets culturels et ailleurs
28:21 pour qu'ils rentrent dans cette académie
28:23 que nous avons voulue itinérante,
28:25 mais que nous allons dans les prochains mois
28:27 un peu harrimer en particulier à Marseille
28:30 pour que cette Académie des talents puisse former
28:33 sur ces grands sujets de plus en plus nos jeunes.
28:37 Et puis je souhaite que pour que tout cela se fasse,
28:42 nous puissions ensemble décider autour des initiatives du Forum
28:46 d'une saison méditerranée.
28:49 Cette saison, je souhaite que nous la préparions pour 2026.
28:53 Elle sera en quelque sorte le point d'orgue
28:56 de l'ensemble des initiatives qu'on doit se donner
28:59 pour les 3 années à venir.
29:01 Et sur le mode de ce que nous avons fait
29:03 avec la saison Africa 2020,
29:06 cette saison méditerranée,
29:07 ça ne doit pas être simplement une saison culturelle,
29:10 ça doit être une saison des artistes,
29:11 des entrepreneurs, des innovateurs,
29:15 qui permettra de faire émerger des projets communs
29:17 de toutes les rives de la Méditerranée
29:20 et qui, en partant de Marseille,
29:22 associera une dizaine d'autres capitales,
29:25 qui permettra d'avoir des projets itinérants,
29:27 que ce soit des projets de numérique,
29:30 des projets d'entrepreneurs, des projets culturels,
29:32 qui permettra d'accueillir en résidence, qui, des artistes,
29:36 d'autres des projets que nous incuberons,
29:38 mais qui, en quelque sorte, créera
29:41 pas simplement une traversée malheureuse,
29:44 mais une circulation redevenue vertueuse
29:47 de création et d'énergie tout au long des rives.
29:52 Et je crois très profondément qu'il y a
29:56 un cercle caché qui existe
29:59 et qui, tout au long des rives de la Méditerranée,
30:01 peut se recréer.
30:02 C'est comme une forme d'acupuncture qu'il nous faut faire.
30:06 Et cette saison, pour moi, en sera le point d'orgue.
30:11 Au-delà de ces...
30:12 (Applaudissements)
30:14 (...)
30:19 Alors, au-delà de ces échanges humains
30:20 que nous souhaitons porter et continuer de porter
30:22 avec le Forum, il y a bien évidemment la culture.
30:26 La ville tout entière, à travers ces grandes scènes municipales,
30:32 à travers son centre dramatique national,
30:35 sa scène nationale, à travers le Musée,
30:39 mais ces musées font déjà un travail extraordinaire
30:42 et je veux saluer tous les acteurs de la culture ici présents.
30:46 Je n'oublie pas aussi les salles de théâtre,
30:50 y compris les plus modestes et les cinémas,
30:53 qui font un travail remarquable,
30:54 j'en connais plusieurs d'entre eux, et qui...
30:57 (...)
31:04 Par ce travail, la danse aussi, les arts vivants, etc.,
31:08 par ce travail extraordinaire,
31:10 permettent d'amener la culture
31:12 par une forme de goutte à goutte infatigable
31:16 pour que chacune des âmes les plus jeunes
31:20 puisse bâtir son avenir
31:22 et avoir aux côtés de nos écoles un avenir.
31:26 Cette culture qui est ici à Marseille,
31:28 nous voulons en quelque sorte, avec vous, la développer
31:30 et permettre là aussi de lui redonner,
31:34 en tout cas de démultiplier son ambition méditerranéenne.
31:38 Et je voulais simplement, au-delà des projets
31:39 que nous allons ensemble imaginer, en dire quelques-uns.
31:42 D'abord, je veux qu'aux côtés du Mucem,
31:43 on redonne une ambition,
31:45 et j'ai demandé à la fois au Louvre
31:49 et au Centre Pompidou
31:52 d'accepter de partager plusieurs de leurs oeuvres,
31:55 d'abord des oeuvres des collections permanentes...
31:57 (Applaudissements)
32:04 D'abord des oeuvres des collections permanentes de Pompidou,
32:07 qui va être en travaux pendant plusieurs années,
32:09 et donc Laurent Lebon et la ministre
32:11 travaillent à un grand programme en quelque sorte d'itinérance.
32:14 Marseille doit être un épicentre,
32:16 et Marseille doit faire vivre des grands artistes
32:19 modernes et contemporains qui parlent à la jeunesse
32:21 et qui vont permettre de voir au Mucem,
32:24 et peut-être d'ailleurs dans d'autres sites,
32:25 parce qu'il nous faut penser tout cela
32:26 à travers toute la ville, des grandes oeuvres.
32:29 Mais je souhaite aussi que tous les trésors
32:32 d'art méditerranéen, des arts de l'islam,
32:35 des grands départements du Louvre,
32:37 puissent parfois passer quelques mois
32:39 le long de leurs rives d'origine,
32:42 et que les Marseillaises, les Marseillais,
32:44 toutes celles et ceux que vous y invitez,
32:46 puissent en quelque sorte venir en bénéficier.
32:50 (Applaudissements)
32:58 Nous allons développer aussi,
33:00 et je remercie la ministre,
33:03 le nouveau président du Mucem de cette proposition,
33:05 mais en quelque sorte de multiplier les partenariats.
33:09 Le Mucem va bâtir avec,
33:11 dans l'esprit exact de ce que j'évoquais
33:13 pour la saison méditerranéenne 2026,
33:17 va bâtir des partenariats avec plusieurs musées
33:21 de l'ensemble de la Méditerranée.
33:25 Partenariats pour échanger les oeuvres,
33:27 parce qu'il faut aussi qu'on soit généreux
33:28 et qu'on fasse tourner ce que nous avons
33:30 et qu'on accueille d'autres,
33:31 et partenariats qui permettront des résidences d'artistes
33:35 entre tous les pays de la rive
33:38 et qui vous permettront de démultiplier beaucoup de choses.
33:41 Et j'étais ce matin aux côtés d'une directrice d'école formidable
33:44 dans le programme Ecole innovante Marseille en grand.
33:47 Elle me disait maintenant ce qu'on veut faire,
33:48 puisqu'on a ouvert avec le Péris scolaire,
33:51 avec nos enseignants, nos enfants,
33:53 sur l'éducation artistique et culturelle.
33:56 Et vraiment, je vous demande tous de nous aider
33:58 à aller encore plus loin, plus fort,
34:00 ouvrez les lieux de culture de la ville à ces enfants
34:03 par le Passe culture, permettez de le rendre éligible,
34:06 ouvrez vos lieux et multipliez ça.
34:07 Cette directrice d'école nous disait
34:09 "Je voudrais maintenant des résidences d'artistes."
34:13 Chiche. Allons-y.
34:16 Et avec ce projet que nous souhaitons développer
34:19 en lien avec la ville, la métropole, la région, allons-y.
34:22 Et dans tous les quartiers, multiplions les résidences d'artistes
34:24 qui pourront aussi travailler avec les écoles
34:26 sur l'ensemble de ces quartiers.
34:30 Et puis, parce que, comme je vous l'ai dit,
34:32 le lien à la Méditerranée, c'est aussi l'unité de la ville,
34:37 j'ai dit hier une chose qui me paraît très importante.
34:40 Il y a 2 projets auxquels je tiens,
34:41 sur lesquels je voulais finir en matière de culture.
34:44 L'un à quelques mètres d'ici.
34:47 Beaucoup de travail a été fait durant ces presque 2 années
34:50 sur le projet Odisseo.
34:52 Je sais que nous sommes quasiment en train de terminer.
34:55 Je souhaite vraiment que pour 2024, le projet Odisseo
34:58 puisse en quelque sorte entrer au port
35:01 et que nous puissions parachever avec tous les partenaires aussi
35:04 privés qui sont prêts à l'accompagner,
35:06 ce formidable lieu de culture, d'écologie et d'apprentissage
35:10 qui permettra ici d'ouvrir à la Méditerranée au beau
35:15 et qui sera un lieu de culture, d'éducation et d'écologie.
35:19 Et puis hier, je vous ai dit que nous souhaitions faire
35:25 10 grands quartiers d'architecture contemporaine 2030.
35:29 Nous aurons, en effet, 10 quartiers d'architecture 2030.
35:34 On va demander à des grands architectes contemporains,
35:37 pas simplement français, d'ailleurs,
35:39 mais il se trouve qu'on a un formidable tandem
35:41 qui aime aussi beaucoup Marseille,
35:42 qui a eu le prix Pritzker il y a quelques années,
35:46 l'Hakaton-Vassal,
35:48 qui a fait des choses formidables de rénovation
35:50 de manière extraordinaire et complètement écologique.
35:54 Et au fond, j'ai très envie avec vous que la Cité radieuse
35:58 ne soit pas simplement une formidable histoire du passé,
36:02 qui est encore un lieu mythique à Marseille,
36:04 mais qu'on puisse inventer une nouvelle Cité radieuse
36:07 dans les quartiers nord.
36:09 Elle aura un autre nom, une autre ambition.
36:13 On lancera un concours d'architectes,
36:15 mais il y aura ici du beau,
36:17 parce que je pense qu'une ville retrouve de l'unité sa jeunesse,
36:21 justement, sort aussi de l'insécurité,
36:24 et on retrouve collectivement le goût de l'avenir
36:28 lorsqu'on vit au milieu du beau et lorsqu'on se sent respecté,
36:31 parce que la République a considéré
36:35 qu'on avait droit à ce qu'il y a de plus beau.
36:38 Je pense que c'est ça ce qui nous lie et qui a du sens.
36:41 Et au fond, pour moi, c'est ça le plus important
36:43 sur Marseille en grand.
36:45 On doit parer aux urgences.
36:47 On était hier soir à la Busserine,
36:48 on a passé la soirée à nous battre
36:51 aux côtés de beaucoup de souffrances
36:53 sur le logement insalubre, sur le niveau des charges,
36:55 sur l'insécurité,
36:57 avec des mamans, des frères, des sœurs qui avaient perdu,
37:01 qui, un fils, une fille, un frère, une sœur.
37:04 Et oui, il y a cette urgence qui est là,
37:06 et vous vous battez tous et toutes,
37:07 et je vous en remercie face à cette urgence.
37:10 Mais elle est le fruit
37:13 des difficultés qui se sont installées,
37:15 parce qu'en quelque sorte, on avait considéré
37:19 qu'on n'avait pas droit au beau ou qu'on était abandonnés.
37:24 Marseille en grand, c'est de dire qu'on a droit
37:26 d'avoir les plus grands rêves et ici de créer et de s'ouvrir.
37:30 On a le droit de vivre dans un quartier
37:32 où la République a dit que ça doit être beau,
37:34 où on a refait l'école,
37:36 et on a dit qu'on a des méthodes d'enseignement
37:38 qui sont les plus innovantes de la République,
37:41 et où on a des artistes formidables
37:43 qui seront en résidence,
37:44 et où aussi nous avons décidé de dire à cette jeunesse
37:49 "Ici, vous allez pouvoir bâtir le cinéma de demain."
37:51 Vous avez un très grand cinéaste, il est là, je le remercie,
37:53 parce que Cédric Gimenez,
37:55 aux côtés de M. Boutonnat au CNC et de la ministre,
37:59 (Applaudissements)
38:02 a piloté pour France 2030, justement, ce projet
38:05 des nouvelles grandes studios de cinéma
38:11 dont je vous parlais il y a presque deux ans.
38:15 C'est un enfant de la ville.
38:16 Il a tourné un film, maintenant mythique, sur la ville.
38:19 Il a parlé des urgences, il a dit des images,
38:22 un mot sur ses réalités.
38:24 Il l'a dit parce qu'il l'aime,
38:26 mais je dirais que ce qui m'intéresse, moi, ce soir,
38:29 c'est son histoire,
38:31 celle d'un enfant de la ville élevé par sa maman ici,
38:35 qui peut, en quelque sorte,
38:37 faire juste quelques centaines de kilomètres
38:39 pour gravir des marches à Cannes,
38:41 puis après quelques milliers pour gravir d'autres marches
38:43 et porter les couleurs de la France et de son cinéma.
38:46 J'ai une envie furieuse avec vous que beaucoup d'autres enfants
38:49 venant de tous les quartiers de Selvite
38:51 puissent le faire sur toutes les rives de la Méditerranée.
38:53 (Applaudissements)
39:00 Et donc c'est pour ça qu'avec France 2030,
39:03 il y aura 3 grands studios dans la région.
39:06 Il y en aura en particulier un à Martigues et un à Marseille,
39:09 qui seront développés avec des scènes d'envergure
39:13 internationales qui permettront ici de formidables tournages,
39:17 et avec aussi des écoles derrière,
39:20 et je vous remercie, je remercie les collectivités,
39:22 la région qui nous a beaucoup accompagnés,
39:24 en particulier sur ce projet,
39:26 avec des écoles qui vont permettre à des scénaristes,
39:30 à des réalisateurs en air, mais aussi à des techniciens,
39:32 à tous les métiers du cinéma, d'être ici formés
39:36 pour bâtir le cinéma et, en quelque sorte,
39:39 imaginer le Marseille et la Méditerranée de demain,
39:43 et dire que les rêves qu'on vit ici,
39:45 on peut les raconter à travers la planète,
39:47 et quelles que soient les plateformes,
39:48 quels que soient les producteurs indépendants
39:51 ou les moyens de les diffuser,
39:53 on pourra rêver le monde depuis Marseille
39:57 en étant né et en ayant grandi à Marseille,
39:59 quel que soit son quartier.
40:02 Voilà pour moi ce destin méditerranéen,
40:04 mesdames et messieurs, dont je voulais vous parler.
40:07 Un destin de commerce, d'économie, d'écologie, d'énergie,
40:12 de numérique, de formation, de jeunesse,
40:15 de culture, d'entreprenariat,
40:18 d'une ville qui se réconcilie avec elle-même
40:24 parce qu'elle se réouvre sur la Méditerranée.
40:27 Camus, de l'autre côté de la rive,
40:32 à Alger, avait eu une phrase très belle
40:36 en parlant de cette Méditerranée que j'évoque depuis tout à l'heure.
40:40 Il avait dit "Un mouvement de jeunesse et de passion
40:42 "pour l'homme est né sur ses rivages."
40:46 Ce mouvement de jeunesse et de passion pour l'homme,
40:50 c'est notre culture
40:56 méditerranéenne.
40:59 La culture grecque, puis romaine,
41:04 la culture judéo-chrétienne,
41:06 puis l'humanisme qui est aussi né sur ces rives,
41:08 celui de la Renaissance,
41:10 puis celui qui souffrira dans l'esprit des Lumières.
41:13 Cette passion,
41:16 cet esprit, comme il le dit, de jeunesse et de passion,
41:20 c'est celui qui caractérise Marseille et la Méditerranée,
41:25 et c'est celui que nous devons savoir réembrasser
41:29 pour ne céder à aucune fatalité
41:33 et rêver grand, penser grand, faire grand.
41:37 Ce rêve, nous y avons droit
41:41 parce que c'est déjà notre histoire.
41:43 Alors faisons-le.
41:46 Vive Marseille, vive la République et vive la France.
41:50 (Applaudissements)
41:52 Sous-titrage ST' 501
41:55 ...

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