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Transcription
00:00 Bienvenue à tous, les médecins généralistes sont chargés de dispenser des soins globaux
00:10 et continu à tous ceux qui le souhaitent, indépendamment de leur âge, de leur sexe
00:15 et de leur maladie.
00:16 Cependant, depuis un moment, aux Côtes d'Ivoire, ceux-ci ont l'impression d'être défavorisés
00:21 au profit des médecins spécialistes.
00:22 Qu'en est-il exactement ? Pour en savoir plus, nous avons invité pour ce numéro 2,
00:27 c'est-à-dire le Dr Mcho, médecin généraliste et présidente de la Société Ivoirienne
00:32 de Médecine Générale et Médecine de Famille, en AbGé, SimGef.
00:36 Dr Mcho, bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:40 C'est moi qui vous remercie.
00:41 Vous allez bien ? Très bien, et vous ?
00:42 Ça va bien.
00:43 Alors, on l'a dit en introduction, vous êtes médecin généraliste, vous êtes chargé
00:47 de dispenser des soins aux patients, c'est clair.
00:50 Pourriez-vous nous expliquer clairement c'est qui un médecin généraliste ?
00:53 Merci beaucoup.
00:54 Et comme je dis, le rôle du médecin généraliste réside dans la définition.
00:59 Le médecin généraliste est un praticien polyvalent qui est capable d'identifier
01:05 et de traiter tout patient selon les signes qu'il présente.
01:07 Donc le rôle du médecin généraliste, en fait, c'est de soulager, de traiter, d'administrer
01:14 les soins de proximité et les soins primaires.
01:16 Il est le premier contact dans la pyramide sanitaire, donc c'est lui qui reçoit en
01:21 premier le médecin, le malade, c'est lui qui lui donne les premiers soins, c'est
01:26 lui qui l'identifie, qui l'oriente si possible au médecin spécialiste s'il estime
01:31 que sa limite est atteinte.
01:33 Alors docteur, comment les médecins généralistes reçoivent leur formation au Côte d'Ivoire
01:38 et surtout, comment ils sont mis à jour sur les avancées médicales de leur corporation ?
01:43 Très bien, les médecins généralistes sont formés sur la lieu en fait des sciences
01:48 médicales, de la première à la septième année jusqu'à la huitième année à la
01:51 soutenance et dès qu'ils sortent après la soutenance, ils deviennent médecins généralistes.
01:55 Et donc en attendant les affectations, ils sont livrés à eux-mêmes, ils n'ont pas
01:58 de formation continue, ils attendent d'être affectés.
02:01 Et sur le terrain pour les avancées thérapeutiques et diagnostiques, on a les laboratoires qui
02:07 souvent organisent des enseignements post-universitaires, on a des directions régionaux et directions
02:12 départementales qui organisent des formations, des ateliers pour la mise à niveau du médecin
02:21 généraliste.
02:22 Voilà comment ça fonctionne.
02:23 On entend souvent dire que la médecine générale est une médecine de famille.
02:27 Pourquoi à votre avis ?
02:28 En fait, on ne va pas polémiquer dessus, sur cette médecine.
02:31 Parce que c'est un sujet à polémique ?
02:32 Effectivement, il y a des pays où c'est un sujet à polémique, où la médecine générale
02:36 est confondue à la médecine de famille.
02:37 La médecine de famille s'appuie sur la médecine générale.
02:39 Elle rend encore plus humaine la médecine générale.
02:42 Parce que la médecine générale et la médecine de famille, elles ont en commun les premiers
02:50 soins, la dispensation des premiers soins.
02:53 Et le patient est centré sur le patient.
02:57 Le patient est la priorité.
02:59 Le patient est la priorité dans tous les soins globaux et dans le suivi, c'est-à-dire
03:03 qu'il est pris sur le plan physique, sur le plan psychique et tout.
03:09 Et même dans ses antécédents.
03:11 Il est suivi pour éviter les complications.
03:13 Donc la médecine de famille est pareille.
03:15 La médecine générale aussi fait la même chose.
03:17 Et nous nous déportons dans la communauté.
03:20 Parce que dès qu'on reçoit un patient et qu'on a ses antécédents, le mieux c'est
03:24 de savoir d'où viennent ses antécédents.
03:26 Ça vient de la famille.
03:28 Il faut pouvoir aller dans la communauté, aller chez le patient.
03:31 Pour pouvoir prendre la famille en charge.
03:35 Comprendre quel est le véritable problème et pouvoir soulager le patient.
03:38 Voilà un peu où la médecine de famille et la médecine générale se rejoignent.
03:43 Mais elle rend encore plus humaine la pratique de la médecine générale.
03:46 Parce que le patient se sent tellement important.
03:49 C'est ça qui est le plus important.
03:50 Le patient est la priorité en médecine générale et en médecine de famille.
03:54 Est-ce à dire que les autres médecines spécialistes ne sont pas des médecines de famille ?
04:01 C'est le nom dit ?
04:03 Non, ce n'est pas des médecines de proximité.
04:05 Ce n'est pas des médecines de proximité.
04:07 Vous imaginez un patient.
04:09 Nous on fait des soins globaux.
04:10 Le médecin généraliste fait des soins globaux.
04:12 Le cardiologue, je prends un exemple.
04:14 Le cardiologue, lui, il s'occupe du cœur.
04:16 D'accord.
04:17 S'il rentre dans une famille, s'il y a une personne qui a un problème de cœur,
04:19 il fait quoi ? Alors que le généraliste, quand il rentre dans la famille, quand il
04:24 s'occupe d'une famille, il prend tout le monde en charge.
04:26 Que ce soit quelqu'un qui a un problème cardiaque, qui a un problème digestif, qui
04:30 a un problème urinaire, au moins les premiers soins, il le soulage avant de le référer.
04:34 Voilà un peu.
04:35 On peut donc dire que le médecin généraliste fait de la médecine de proximité.
04:39 C'est ça.
04:40 La médecine générale est une médecine de proximité.
04:42 D'accord.
04:43 Alors docteur, comment le gouvernement ivoirien et les autorités sanitaires soutiennent-ils
04:47 votre médecine quand on sait que vous êtes très proche de la population ?
04:51 Nous ne sommes pas privilégiés.
04:53 Nous avons les mêmes… on est logé à la même enseigne que les autres médecins.
05:00 On n'est pas véritablement privilégiés.
05:03 Et c'est en cela même que la Société Ivoirienne de la médecine générale est née.
05:08 Le ministère peut nous aider parce que nous, nous voulons améliorer les choses.
05:11 Nous voulons être formés pour un système sanitaire plus performant.
05:15 Donc c'est le combat du ministère d'avoir un système sanitaire plus performant.
05:20 Donc s'ils peuvent nous aider dans ce sens, il n'y a pas de problème.
05:24 On peut donc dire que vous vous sentez quelque part défavorisé, docteur ?
05:27 Défavorisé par qui ? Défavorisé, non.
05:31 Au profit des autres médecins spécialistes ?
05:33 Non.
05:34 La médecine c'est une sacerdoce.
05:37 On n'est pas en concurrence.
05:38 On le fait pour le bien-être du patient.
05:41 On est médecin parce qu'on veut apporter quelque chose de bien.
05:44 On veut que notre malade soit bien.
05:46 On veut faire son suivi.
05:49 On veut son bien-être mental, physique.
05:51 Donc c'est une sacerdoce.
05:52 Ce n'est pas seulement que pour de l'argent ou quoi que ce soit.
05:55 Non.
05:56 Mais il n'y a rien de bon, de mieux que d'être formé et de pouvoir apporter un plus à son
06:04 patient qui attend beaucoup de nous en fait.
06:06 Docteur, la question a été posée à dessein puisque depuis quelques temps, vous avez mis
06:11 sur pied la Société Ivoirienne de Médecine Générale et de Médecine de Famille en abrégé
06:15 SINGEV.
06:16 Pouvez-vous nous dire pourquoi, si vous ne vous sentez pas défavorisé, vous avez décidé
06:22 un matin de mettre sur pied cette plateforme ?
06:24 Très bien.
06:25 On avait ressenti, surtout pendant la crise de la Covid, qu'on n'avait pas de cadre
06:34 de change de recherche.
06:35 Les autres sociétés savantes, les pneumologues, les rhumatologues, les ORL se réunissaient.
06:42 Ils avaient des cadres de change de partage.
06:44 Ils savaient qu'il y avait des signes qui étaient associés à la Covid.
06:48 Mais nous, médecins généralistes qui sont là tous les jours, les patients imprimés,
06:52 on n'avait pas ce cadre de change.
06:54 Il fallait attendre qu'on vienne nous donner.
06:57 Et on s'est dit, mais vraiment, pourquoi ne pas créer une société où nous-mêmes
07:01 on va échanger, on va partager nos cadres, on va partager nos expériences.
07:05 Et voilà pourquoi on a pensé à ça.
07:08 Et la deuxième des choses, on s'est rendu compte qu'on n'était pas formé.
07:11 Effectivement, il y a des ateliers qui sont formés, qui sont organisés dans les hôpitaux,
07:18 dans des directions, mais ce n'est pas tous les médecins généralistes qui vont.
07:21 Ces ateliers-là sont faits seulement pour les médecins spécialistes, c'est ça ?
07:26 Non, il y a des médecins généralistes, mais ce n'est pas tous les médecins généralistes.
07:30 D'accord.
07:31 Et ça ne répond pas effectivement aux besoins du médecin généraliste.
07:35 Ça ne répond pas effectivement.
07:36 Je veux dire quelque chose.
07:38 Imaginez, les pathologies qu'on a à Mons ne sont pas les mêmes pathologies qu'on
07:42 a à Pichon.
07:43 D'accord.
07:44 Il n'y a pas d'hyperthyroïdie là-bas.
07:46 En fait, il faut un besoin de formation adapté au besoin du médecin généraliste
07:52 qui vient de finir sa formation, qui a affecté Akorogo.
07:55 Il y a des pathologies qui sont là-bas.
07:58 Est-ce qu'on a eu le temps, nous, médecins généralistes, de savoir quand je vais à
08:01 Akorogo, quelles sont les pathologies que je vais rencontrer en premier, comment je
08:04 les traite ?
08:05 Il faut avoir une harmonisation des soins, une harmonisation de la prise en charge du
08:10 patient partout.
08:11 Et c'est là que nous voulons arriver.
08:14 Et on s'est effectivement rendu compte qu'il y a beaucoup de médecins qui se spécialisent.
08:19 C'est très bien qu'il y ait une spécialité.
08:21 On est d'accord parce qu'on travaille, ça nous permet de nous améliorer.
08:24 Mais si tout le monde est spécialiste, qui fait la médecine de proximité, qui fait
08:28 les premiers soins, qui soulage, qui est là pour la population à tout moment.
08:32 Pourtant aujourd'hui, l'une de vos revendications est de vous spécialiser.
08:36 Donc moi, je repose la question, si vous vous spécialisez, vous aussi, vous qui êtes
08:40 aujourd'hui vu comme des médecins de famille, des médecins de proximité, finalement, qui
08:44 sera là pour la population ?
08:46 Mais ça ne changera pas le fait d'être une spécialité.
08:48 Ne changera rien le rôle du médecin généraliste.
08:50 Ça va demeurer le soin de proximité.
08:53 Ça nous rassure.
08:54 Merci.
08:55 Alors docteur, existent-il d'autres initiatives visant à promouvoir justement votre métier
08:59 de médecin généraliste ?
09:01 Comme je l'ai dit, il y a des formations qui sont organisées.
09:04 Il y a des CPU, comme des enseignements post-universitaires, faits par les laboratoires.
09:08 Mais comme je l'ai dit, ce n'est pas spécifique.
09:09 Le laboratoire a son produit qu'il veut valoriser.
09:13 Et c'est là qu'il mettra l'accent sur la pathologie pour son produit.
09:17 Mais est-ce que ça répond effectivement aux besoins de formation du médecin généraliste ?
09:21 Et c'est là qu'il faut aller.
09:23 Il faut aller partout pour savoir qu'est-ce que le médecin généraliste a besoin, quels
09:26 sont les problèmes qu'il rencontre sur le terrain, et comment faire pour qu'il soit
09:31 à l'aise dans la partie de sa formation.
09:33 Et aujourd'hui, depuis la création de votre plateforme, est-ce que vous avez déjà l'impression
09:38 que les choses ont commencé à changer ?
09:40 C'est vrai que le ministère est prêt et nous soutient.
09:45 Il était là au lancement.
09:46 Ils sont à l'âge consultatif.
09:48 Ils sont vraiment pour nous.
09:50 Ils veulent que ça marche.
09:51 Et parmi les médecins généralistes qu'on les approche, ils sont tellement heureux.
09:55 Ils se disent "mais vraiment, on avait vraiment besoin de ça.
09:57 On en a besoin parce qu'on veut s'améliorer.
09:59 On veut que la population nous voie d'un autre oeil.
10:02 On veut pouvoir soulager.
10:04 On veut pouvoir avoir une prise en charge adéquate et pouvoir nous améliorer à tout
10:08 le monde parce que la médecine, elle est une science, elle est dynamique, elle est
10:12 voulue.
10:13 On ne peut pas rester comme ça.
10:14 D'accord.
10:15 Docteur Ncho, c'est quoi aujourd'hui vos liens avec vos collègues spécialistes ?
10:20 On a de très bons liens.
10:21 On a de très bons liens.
10:23 Parce que c'est nous qui référencons ces malades à nos médecins, à nos spécialistes.
10:29 Et nos rapports ne sont pas des rapports de concurrence ou de défiance.
10:35 Non.
10:36 Nos rapports sont des rapports confraternels.
10:39 Et quand on réfère un patient chez un spécialiste, on demande toujours au patient de nous revenir
10:44 pour qu'on voie.
10:45 Parce que c'est nous qui allons faire le suivi.
10:46 Il peut aller voir le diabétologue, il doit donner rendez-vous dans deux ou trois mois.
10:51 Mais pendant ce temps, le médecin généraliste peut faire un suivi, peut demander des bilans
10:55 pour voir si le traitement marche.
10:58 Donc on travaille en bonne collaboration.
11:00 On a besoin de parler.
11:01 On se parle.
11:02 C'est comme dans les CHU.
11:06 Quand vous allez dans les centres universitaires, vous allez voir un patient qui est là dans
11:12 un service.
11:13 On aura besoin de l'avis de notre médecin qui va venir.
11:15 Et c'est des échanges qu'on fait.
11:17 Et c'est ce qu'on fait avec nos patients.
11:18 On n'arrive pas même qu'on les oriente.
11:21 Souvent, on prend nos téléphones, on appelle les spécialistes pour leur demander.
11:24 Voilà ce qu'on a reçu.
11:25 Qu'est-ce que vous en pensez ? Voilà ce qu'on a fait.
11:27 Et nous dirons "fais ça, fais ça" et "ramène-moi pour que je puisse voir".
11:31 C'est des rapports très confraternels qu'on a avec les médecins.
11:34 D'accord.
11:35 Docteur, après moi, je veux savoir, est-ce que ce n'est pas un peu de votre faute si
11:39 aujourd'hui vous avez l'impression que vous, en tant que médecin généraliste,
11:43 vous êtes un peu délaissé ?
11:46 Moi, personnellement, je me suis plusieurs fois retrouvée face à des généralistes
11:50 qui m'ont tout de suite orientée vers des spécialistes.
11:53 Du coup, le patient se dit "demain, pourquoi aller voir un généraliste mieux vaut directement
11:58 aller voir un spécialiste ?"
11:59 Très belle question.
12:00 Je disais, il faut que le médecin connaisse sa place réelle dans la société.
12:06 Il faut qu'il soit formé.
12:08 Il faut qu'il sache quel est son rôle.
12:12 Parce qu'effectivement, ne pensez pas qu'il vous a peut-être envoyé comme ça parce
12:17 qu'il a voulu vous envoyer.
12:19 Je dis et je répète, je ne parlerai jamais mal de ma coopération, ça il faut qu'on
12:23 soit clair dessus.
12:24 Ça dépend de votre état.
12:26 Ça dépend de ce que vous présentez.
12:30 Si le médecin estime, quand il vous écoute, que ces signes-là, il pense à une pathologie
12:36 qui doit être suivie par un spécialiste, il va vous orienter.
12:39 Mais je ne pense pas qu'un spécialiste, un généraliste, va vous orienter pour une
12:43 angine chez un ORL s'il est bien formé.
12:46 Parce que l'angine, ce n'est pas forcément la maladie de l'ORL, c'est une maladie
12:51 du médecin généraliste qui va explorer, peut-être voir même que ça ne vient pas
12:54 du bas de l'estomac.
12:55 Donc il y a beaucoup de choses que le médecin généraliste peut faire s'il est bien formé.
12:59 On dit aussi souvent des médecins généralistes que vous aimez donner beaucoup d'examens,
13:05 un tas d'examens à faire aux patients sans forcément savoir ce qu'il a.
13:08 Donc les patients ont peur finalement de venir vers vous parce que juste à regarder le patient
13:13 et on lui dit "va faire cet examen, va faire ce..."
13:17 Pourquoi ? Vous avez appris ça ?
13:18 Je vous dis, il y a ce qu'on appelle en médecine la recherche éthiologique.
13:24 On ne prend pas un patient, c'est ce qu'on dit, on prend le patient dans sa globalité.
13:28 Le patient va venir avec des signes et si vous l'écoutez bien, souvent ces signes
13:33 sont reliés, souvent non.
13:35 Vous allez voir des patients qui vont attendre longtemps avant de venir vous voir.
13:39 Et ça c'est le problème en Afrique.
13:41 Le patient va faire au moins un mois, il est malade, il va prendre des médicaments,
13:44 il prendra ça.
13:45 Mais si vous ne savez pas sur quel terrain, quand je parle de terrain, si vous ne savez
13:48 pas sur quel malade vous travaillez, comment vous pouvez travailler à l'aise ?
13:51 Un malade qui a produit le paracitamol pendant un mois, il y a une situation hépatique,
13:56 il faut vérifier si le foin est normal.
13:57 Donc c'est important les examens que vous demandez ?
13:59 C'est important que l'examen qu'un généraliste demande à son patient.
14:04 C'est très très important.
14:06 D'accord, donc loin de vous l'idée de nous voir dépenser.
14:09 Non, au contraire, on veut mieux vous orienter.
14:11 Ça nous rassure.
14:12 Alors docteur, concrètement aujourd'hui, c'est quoi votre combat ?
14:16 Très bien.
14:19 Nous, notre combat, comme je le dis partout, c'est la formation.
14:26 Un plan d'action doit être mis en place, qu'on mettra en place pour voir effectivement
14:32 nos difficultés, nos besoins sur le terrain.
14:35 Et ensuite, on mettra un plan d'action.
14:39 C'est axé sur la formation, la formation du médecin généraliste.
14:44 Et les recherches, il faut promouvoir la recherche en médecine générale.
14:48 Parce qu'il y a beaucoup de patients qu'on reçoit.
14:50 Un médecin généraliste peut recevoir 20 à 25 patients par jour.
14:53 Moi, j'en reçois 30 quand je suis à l'hôpital général de Benjamin.
14:56 Deux fois, je dépasse ça.
14:58 Je reçois 300 patients par mois.
15:01 C'est autour de 300 patients par mois.
15:03 Et c'est beaucoup de choses.
15:05 Il y a beaucoup de choses qu'on reçoit.
15:07 Donc, il faut qu'on ait ce cadre.
15:09 Nous, notre objectif, c'est de former, d'avoir un cadre de partage, de recherche
15:14 pour des innovations thérapeutiques, diagnostiques, de faire de la médecine générale une spécialité.
15:20 Et surtout, de faire des partages, des chances, des données avec les pays qui ont la médecine
15:27 générale comme spécialité pour adapter à nous notre réalité sur le terrain.
15:32 Merci docteur.
15:34 En tout cas, nous espérons que vous obtiendrez gain de cause parce que la santé est une
15:38 nécessité pour tous.
15:39 Merci infiniment d'avoir répondu à notre invitation.
15:42 Madame, Monsieur, c'est la fin de cette émission.
15:45 Je rappelle que nous étions en compagnie du docteur Mouchot.
15:48 Elle est médecin généraliste et présidente de la Société Ivoirienne de Médecine Générale
15:53 et de Médecine de Famille en abrégé Simgé.
15:55 Merci beaucoup.
15:56 Merci beaucoup.
15:57 Et merci à vous de nous avoir suivis.
15:58 On se retrouve très bientôt avec le même plaisir et toujours sur le même canal.
16:02 Au revoir.
16:03 [Musique]

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