Maire de Paris, Anne Hidalgo est montée sur la scène de la Sorbonne pour conclure cette cérémonie.
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00:00 -Merci beaucoup de venir conclure, Mme Lamère, cette cérémonie.
00:02 Ce n'est pas par hasard, évidemment,
00:03 puisque cette flamme va finir son périple à Paris.
00:07 Vous allez nous en dire un petit peu plus.
00:09 -Oui. D'abord, oui, les Jeux de Paris.
00:12 Les Jeux de Paris 2024 sont les Jeux du pays.
00:15 Victor Hugo disait
00:17 "Le genre humain a des droits sur Paris."
00:20 Cela veut dire quoi ?
00:21 Que Paris appartient d'abord au pays tout entier
00:25 et au-delà du pays, parce que Paris rayonne,
00:28 je crois, avec Tony et celles et ceux qui ont porté
00:32 dès le début cette candidature,
00:33 on a vu combien Paris était aussi ce symbole,
00:38 ce symbole d'une ville libre, d'une belle ville,
00:42 une ville magnifique, la plus belle ville au monde,
00:46 et que ce symbole pouvait entraîner,
00:49 entraîner le pays et entraîner aussi l'adhésion
00:52 de celles et ceux qui avaient envie de se retrouver à Paris
00:55 pour les Jeux olympiques et paralympiques.
00:57 Et je suis très fière, en tant que maire de Paris,
00:59 d'avoir, avec Tony et beaucoup d'autres ici,
01:02 conduit cette candidature, gagné à Lima,
01:06 ramené les Jeux à Paris,
01:09 et maintenant, maintenant, parler de la flamme.
01:12 Et la flamme qui va vraiment être dans tous nos territoires,
01:17 dans toutes les villes, dans tous les départements,
01:19 cela a été très bien dit aussi, cher François,
01:22 c'est quoi, ce parcours de la flamme ?
01:24 C'est bien sûr l'énergie d'un pays,
01:26 c'est l'énergie, l'envie de se retrouver,
01:29 c'est se fédérer autour du sport,
01:31 de l'émotion que les sportifs nous font vivre.
01:37 Le film, tout à l'heure, magnifique,
01:40 avec cette chanson de Jacques Brel, "Quand on a que l'amour",
01:44 où l'on voit ce moment de la concentration,
01:47 de la concentration des sportifs
01:49 qui ont mis toute leur vie, souvent, dans ce moment,
01:53 dans la seconde, qui va faire qu'ils vont donner tout d'eux-mêmes.
01:57 C'est bien sûr de la force et quelque chose de magnifique à voir,
02:03 mais qui parle finalement à chacune et chacun d'entre nous,
02:06 parce que c'est le dépassement.
02:08 Et le parcours de la flamme, c'est tout d'un coup
02:13 une mise en scène, avant la cérémonie d'ouverture,
02:18 une mise en scène d'un récit national,
02:22 de ce qui nous fédère.
02:24 Dans ce récit national, il y a des paysages,
02:28 il y a des territoires, il y a de la nature,
02:32 il y a de la beauté des sites,
02:34 il y a des femmes et des hommes dans leur diversité.
02:38 Et le parcours de la flamme tel qui nous a été présenté,
02:42 c'est ce récit national.
02:44 Moi, j'avais insisté sur plusieurs points
02:48 quant à ce récit national et ce parcours de la flamme,
02:51 au-delà de l'engagement, évidemment, de tous mes collègues élus
02:55 que je veux saluer, maires, présidents de départements.
02:58 J'avais insisté sur le fait qu'on y retrouve des éléments
03:02 aussi de notre histoire plus universelle.
03:05 Victor Hugo, cela a été dit, y compris par vous,
03:10 cher Cirrhos.
03:13 Victor Hugo, parce que Victor Hugo est sans doute
03:15 la personnalité française parisienne
03:18 la plus connue au monde dans son message universel
03:23 sur la République, sur ce pays de liberté,
03:25 de fraternité, d'égalité.
03:28 Et puis, j'avais aussi beaucoup insisté,
03:30 parce que Paris est une ville, la capitale de la France,
03:33 bien sûr, mais c'est aussi une ville ultramarine.
03:36 J'avais beaucoup insisté pour que les Outre-mer,
03:41 dans leur diversité, soient aussi très présentes.
03:44 Thomas l'a dit tout à l'heure, vu de très haut,
03:47 on s'aperçoit qu'il y a des petits bouts de France partout.
03:50 Si on se décale, si on se met en Martinique, à Tahiti,
03:53 ou partout ailleurs dans les Outre-mer,
03:56 on voit la centralité à partir d'où on est,
03:58 et puis, finalement, ce qui est très loin,
04:01 y compris cette France métropolitaine.
04:04 Et donc, qu'il y ait une 2e grande figure aussi
04:07 qui soit célébrée, je pense à Aimé Césaire.
04:11 Et je sais, parce que le président de la collectivité de Martinique
04:17 l'a beaucoup souhaité aussi, à Fort-de-France,
04:20 avec Aimé Césaire et Victor Hugo, ces 2 grandes figures,
04:24 Victor Hugo, à la fois à Paris, mais aussi à Guernesey,
04:28 dans son exil.
04:32 Tout cela va raconter qui nous sommes,
04:34 ce peuple en quête de liberté,
04:36 et bien sûr, Paris, la ville des libertés,
04:38 la ville de toutes les révolutions.
04:41 La ville de toutes les révolutions.
04:43 -Avec une jolie date pour l'arrivée de la flamme.
04:46 -Bien sûr, le 14 juillet.
04:48 Et ce 14 juillet, je ne vais pas dévoiler aujourd'hui
04:53 le parcours de la flamme à Paris,
04:54 qui a le privilège, l'immense honneur
04:57 d'accueillir 2 jours de suite, le 14 et le 15 juillet 2024.
05:02 Mais bien sûr que dans ce parcours de la flamme,
05:05 il va y avoir, à Paris,
05:08 les lieux qui sont les lieux historiques,
05:10 les lieux, bien sûr, du Paris puissant,
05:14 du Paris qui parle au monde, au pouvoir,
05:18 parce qu'il est là et parce qu'il faut en parler
05:20 et qu'il fait partie de notre histoire.
05:22 Mais on a souhaité aussi que ce soit
05:25 le passage d'une flamme dans une ville qui vit,
05:29 une ville qui vit avec son histoire
05:31 et dans le respect de son histoire,
05:33 mais une ville qui se projette
05:35 et qui n'a pas peur de se projeter
05:37 et de se confronter aux grands défis du monde.
05:40 Je pense à l'écologie, bien sûr,
05:42 mais je pense aussi à la liberté,
05:44 à la liberté pour les femmes, pour les minorités,
05:47 pour toutes celles et ceux qui, souvent,
05:49 sont relégués au 2e ou au 3e rang.
05:52 Et donc ce sera aussi un parcours qui nous amènera,
05:56 qui nous conduira dans nos quartiers,
05:59 nos quartiers populaires, dans des lieux qui sont des lieux
06:03 où il y aura aussi des références historiques.
06:07 Je pense à la Bastille, je pense au mur des Fédérés,
06:12 mais je pense aussi à ces quartiers
06:14 dans lesquels, tous les jours,
06:16 des femmes et des hommes venus de partout,
06:18 parce que c'est ça, la particularité de Paris,
06:21 c'est que nous sommes de toutes les origines.
06:25 Voilà, je suis maire de Paris et j'ai une double nationalité
06:28 parce que je ne suis pas née à Paris.
06:30 Et Djamel, qui est un des meilleurs ambassadeurs de Paris,
06:34 n'est pas non plus.
06:36 Il est peut-être né à Paris, j'en sais rien, d'ailleurs.
06:38 Mais en tous les cas, voilà.
06:40 -10e arrondissement. -Il a d'autres origines aussi.
06:43 Et je crois que Paris est aussi cette ville
06:47 dans laquelle toutes ces diversités,
06:49 toutes ces origines, toutes ces histoires familiales,
06:53 toutes ces histoires de grande migration
06:57 est portée par des femmes et des hommes
06:59 qui font vivre cette ville.
07:01 Et pas simplement comme une ville musée,
07:04 mais vraiment comme une ville très créative
07:06 qui invente toujours le monde.
07:07 Et c'est ce que nous verrons, notamment le 2e jour
07:11 du parcours de la flamme,
07:12 avec, pour le 14 juillet, le 1er jour,
07:15 évidemment, un point d'arrêt le soir
07:19 avec une veillée de la flamme.
07:22 Je ne sais pas si on peut dire ça comme ça,
07:24 mais à l'Hôtel de ville de Paris, sur le parvis.
07:28 Je rappelle, d'ailleurs, pour ceux qui aiment l'histoire,
07:30 que l'Hôtel de ville de Paris, dans notre tradition républicaine,
07:36 a été le lieu où ont été proclamées les républiques françaises.
07:40 Donc on est dans ce rapport entre la ville capitale,
07:45 avec son pouvoir local, avec ses citoyens,
07:48 avec sa démocratie très, très vivante,
07:51 très souvent, d'ailleurs, forte et exubérante,
07:55 mais aussi, bien sûr, la ville capitale
07:58 qui assume ses responsabilités aussi de ville capitale.
08:01 C'est un honneur. C'est un immense bonheur, un honneur.
08:05 Et ce récit national que nous allons porter ensemble
08:08 va être, je crois, une façon de tous nous fédérer.
08:12 Et quelles que soient nos origines, nos opinions,
08:16 de tous nous fédérer, parce que, oui,
08:17 c'est un très, très beau pays que nous avons,
08:20 et nous allons aussi le célébrer ensemble.