Le billet de Daniel Morin dans le 5/7 (6h55 - date) Retrouvez tous les billets de Daniel Morin sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-de-daniel-morin
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AmusantTranscription
00:00 Après toutes ces chroniques sur l'alcool, en voici une à consommer sans modération,
00:03 celle de Daniel Morin.
00:04 Oui, vous ne croyez pas c'est bien dire, suite de la spéciale biture de ce matin.
00:07 Et va bien en parler le président Macron à but de bière cul sec.
00:11 C'est pas bien, hein ? Enfin, c'est pas moi qui le dis, c'est une partie de la gauche
00:15 qui fustige le geste d'Emmanuel Macron.
00:17 Sandrine Rousseau y voit la masculinité toxique dans le leadership politique.
00:21 Mais non Sandrine, non ! J'en parlais avec la bibinologue Eva Roch qui me disait « c'est
00:27 clair, un vrai mec c'est un mec qui tise.
00:30 Moi un mec qui boit une tisane j'ai pas confiance.
00:32 Si l'homme en boit deux je t'explique même pas, je le prends par la peau du cul et par
00:35 ici la sortie mal polie.
00:37 » Oh ben c'est que moi faut me suivre, une fois à Pompelune j'ai vidé cul sec un tonneau
00:41 de sangria.
00:42 Oui, merci Eva pour ce témoignage.
00:44 Mais non, c'est fou, le gars il boit une bière et bim il se fait démonter.
00:46 Heureusement, le président a reçu de nombreux soutiens et parmi ces soutiens, la fulgurante
00:51 Angela Merkel.
00:52 J'ai entendu les polémiques Manu, j'ai entendu les ragots.
00:58 Ne te laisse pas faire, jamais ! Si on n'a plus le droit de se boire une kleine binouze,
01:03 la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, Scheiße ! En plus ces gros salopards de communistes
01:07 ils te reprochent d'avoir bu 33 centilitres.
01:10 Oh, drei, drei, zehn, zehn liter.
01:12 Oh, moi, chaque année à la fête de la bière je m'enfilais des chopes de deux litres, zwei
01:17 ne liter.
01:18 Tout ça avec la technique de la cul sec.
01:19 Et jamais, jamais, je n'ai perdu la moindre petite goutte.
01:23 Je suis avec toi, je suis de ton côté, meine kleine Decapsuleur.
01:28 C'est vrai que c'est bon de se sentir soutenu.
01:31 N'empêche que moi, moi je serai le président, j'interviendrai à la télé, mais ouais, pour
01:35 mettre les choses au clair et au point.
01:37 Salut les compatriotes, alors comme ça on me chialute parce que j'ai bu une mousse avec
01:41 des rugbymans ? Qu'est-ce que c'est que ces réactions à la con ? Je vous rappelle que
01:44 je suis le président, le taulier, le boss.
01:46 Ce qui veut dire, en clair, je fais ce que je veux.
01:49 Par ailleurs, cette bière, je l'ai bu dans un vestiaire fermé, entouré de 15 gars qui
01:52 pèsent en moyenne 120 kilos et qui venaient de courir pendant 1h20.
01:54 Autant vous dire que les gaillards dégageaient pas mal de chaleur.
01:57 On va pas se mentir, j'avais l'impression de prendre l'apéro en doudoune dans un appareil
02:00 à raclette.
02:01 D'où la nécessité de vider une petite mousse, et bien fraîche.
02:04 Alors vos réflexions de gaucho indigné, vous pouvez les carrer au chaud camarade.
02:07 Et qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que je vous dis moi ? Est-ce que je vous dis quelque chose
02:10 quand le premier vous défile habillé comme des jongleurs roumains en s'y rendant des
02:12 bières chaudes entre Bastille et Nation avec en fond sonore le bobo-clodo Christophe Maé
02:16 qui chante "Il est où le bonheur, il est où" ? Hein ? Non, je dis rien.
02:19 Non parce que là, bien entendu, vous faites moins vos sucrés, vous trouvez ça bon art
02:22 de taquiner la canette.
02:23 Ceux de poids, de mesure, m'en ripillent.
02:25 Du coup, bah ouais, je me fâche.
02:27 Je vous préviens les bolchéviques, prochaine réflexion c'est le contrôle fiscal.
02:30 En cas de récidive, ce sera au QTF.
02:32 Obligation de quitter le territoire français.
02:33 Quitter le territoire français pour aller où ? Je sais pas.
02:36 Et franchement, je m'en fous.
02:37 Sur ce, vive la République, vive la France.
02:40 Oh, quel barouf pour une malheureuse petite bière.
02:44 Je peux vous garantir que lui, lui, à côté dans le studio voisin, personne ne dit rien
02:47 quand il prend son calva juste avant de dire son fameux "France Inter, il est 7h".
02:52 Personne.
02:53 Et pourtant c'est du sévère qu'il prend.
02:55 Tenez, il y a trois mois, il y a un stagiaire qui a fini la dernière goutte qui est restée
02:58 au fond de son verre.
02:59 Le gamin a perdu l'usage de la parole et ses pieds ont rétréci.
03:01 Avant, il chaussait du 42, là on est sur un petit 34.
03:04 Bon, Léa, on est sur une fin de saison, personne ne dit rien.
03:07 Depuis le 15 juin, après son interview de 7h50, elle a été qui l'a frappée, tout
03:11 va bien, tout roule.
03:12 Non, la vraie question est, à 8h20, pour accueillir Esther Duflo, ils ont prévu quoi
03:16 pour l'apéro ? Moi je mise sur un petit cocktail Malibu Ricard.
03:19 Nathalie : On verra ça tout à l'heure.
03:21 Guillaume : Miam miam !
03:22 *Rires*