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NewsTranscription
00:00 Et ça change notamment aux Etats-Unis.
00:04 Ça change en Europe de l'Est, on voit ce qui se passe, Russie, Ukraine, mais on va parler des Etats-Unis
00:09 parce qu'en ce moment la tension monte, la fièvre monte à L. Washington, comme on dit.
00:16 Et on en parle avec quelqu'un qui connaît la musique, cette musique-là et d'autres, avec Charles Gave
00:21 qui est financier, économiste et président de l'Institut des Libertés.
00:25 Alors on a vu ce qui se passe Charles Gave en ce moment, effectivement, avec trois ou quatre choses.
00:31 Là, très récemment, effectivement, Trump convoqué devant la justice,
00:35 pratiquement mis en prison, mais non, le juge le relâche,
00:39 pour une histoire absolument assez abracadabrantesque.
00:44 On voit ce qui se passe au niveau des tractations de la famille Biden,
00:50 avec que ce soit la Chine, que ce soit l'Ukraine, les Biolabs,
00:54 on en a parlé avec vous plusieurs fois, le fameux laptop, l'ordinateur de Hunter Biden, etc.
01:02 Et puis on assiste quand même à quelque chose, justement vous le dites Charles Gave, d'inédit
01:08 dans la constitution américaine, dans la pratique politique américaine.
01:12 Et Dieu sait, ce ne sont pas des anges et des bisounours, mais il se passe quelque chose d'inédit.
01:18 - Alors je vais essayer de remonter un petit peu en arrière, parce que d'abord en 20 minutes,
01:22 on peut aller qu'à l'essentiel, on ne peut pas se perdre dans les détails.
01:25 Donc prenez quelqu'un comme moi, qui essaye de comprendre ce qui se passe dans le monde,
01:33 et la première des conditions, comme pour un journaliste, j'imagine,
01:36 il faut avoir des sources sûres, des gens qui, quand les problèmes sont troncs, très compliqués,
01:43 vous inspirent confiance dans les raisonnements.
01:45 Et quand ils parlent, vous comprenez ce qu'ils disent, vous voyez ce que je veux dire ?
01:50 Ils n'utilisent pas l'argument d'autorité, ils ne disent pas "faites-moi confiance parce que je sais mieux que vous".
01:54 Non, ils vous expliquent.
01:56 Et alors, pour comprendre la situation juridique aux Etats-Unis,
01:59 moi depuis des années, je suis un homme qui s'appelle Alan Dershowitz.
02:02 - Un grand avocat !
02:04 - Il était professeur de droit constitutionnel, titulé à la chaire "professeur émérite" à Harvard.
02:12 Donc vous voyez, c'était à la Harvard Law School, donc on ne peut pas faire mieux aux Etats-Unis.
02:16 Et il avait une caractéristique, c'était un homme de gauche, tout à fait,
02:20 il a été dans tous les dossiers contre Nixon, donc c'est un homme qui connaît, qui doit avoir mon âge.
02:27 Et c'est ce que j'appelle un libertarien, c'est-à-dire qu'il pense très profondément
02:32 que la constitution américaine a été faite pour protéger les individus contre le molloque et l'Etat.
02:38 Donc pour lui, le but essentiel de la constitution américaine, c'est de protéger la liberté individuelle contre l'attentat.
02:44 - Liberté d'expression... - Liberté de tout, voilà.
02:47 - Alors justement, qu'est-ce qu'il dit ?
02:49 - Alors ce qu'il dit, ce brave Alan Dershowitz, il dit quelque chose de très profond.
02:53 Il dit qu'il est en train de se passer quelque chose, c'est le troisième point auquel vous faisiez allusion,
02:58 qui n'est jamais arrivé dans l'histoire des Etats-Unis, c'est-à-dire qu'un homme au pouvoir
03:03 essaye d'acter le système juridique américain pour empêcher son concurrent de se présenter,
03:11 en montant des dossiers bidons.
03:14 - En l'occurrence, Biden au pouvoir, en voulant empêcher absolument son rival Trump de se présenter.
03:22 - Et ça s'est passé dès le début de la présidence Trump.
03:27 - Dès 2016. - Dès 2016.
03:30 Puisque, à ce moment-là, on a vu le FBI, qui avait déjà commencé avant d'ailleurs,
03:36 acter immédiatement une enquête sur le président des Etats-Unis, qui est le chef du FBI,
03:43 en essayant de prouver qu'il était un agent, qu'il était vendu aux Russes.
03:47 Vous savez, c'était le fameux... - La collusion.
03:50 - La collusion, la collusion avec la Russie.
03:52 Et ça a duré deux ans et demi. Or, le rapport qu'a fait Durham, le spécial juridique qui avait été nommé pour faire ça,
04:01 montre que dès le début, le FBI savait qu'il n'y avait rien dans le dossier.
04:08 Mais il n'y avait rien. Et c'est ce qu'il dit, et il montre.
04:11 - Et le FBI, il savait depuis le début. - Depuis le début.
04:13 - Donc, six ans, ils ont monté ça. - Ils ont monté ça, et deux ans, ils ont embêté Trump avec ça.
04:17 Pendant deux ans et demi. Ce qui l'a empêché de gouverner, en quelque sorte.
04:23 Et puis, ensuite, il a été empêché une fois sur ce truc-là, qui n'avait aucune raison d'être,
04:28 et ensuite une deuxième fois sur un autre truc qui n'avait pas de raison d'être,
04:31 soi-disant des liaisons avec un quiproquo avec l'Ukraine.
04:35 Donc, il dit, il y a eu une activation du ministère de la Justice qui avait été...
04:43 - Une instrumentalisation. - Une instrumentalisation du ministère de la Justice,
04:47 pour d'abord empêcher Trump de gouverner, ensuite, ceux qui avaient monté ces dossiers bidons, c'étaient les Clintons,
04:53 sans doute avec l'aval d'Obama, mais enfin...
04:57 Et là, il n'y a eu aucune poursuite. Et au contraire, quand Mme Clinton a été prise en ce feu,
05:01 en ayant détruit 30 000 euros, etc., le patron du FBI a décidé de...
05:06 - 30 000 mails ! - 30 000 mails, oui, pardon.
05:08 30 000 mails, a décidé de lui-même de ne pas poursuivre, que ce n'était pas si grave que ça.
05:14 Alors que sans ça, on en va déjà en prison sans aucun problème.
05:17 Donc, vous avez un département de la Justice qui, depuis six ans, n'a qu'une idée, c'est d'éliminer Trump.
05:25 Bon, ça, c'est le premier point que fait Dershowitz.
05:28 Et la dernière, c'est de dire qu'il doit être mis en prison parce qu'il a gardé des documents officiels.
05:35 - Oui, c'est ça qu'ils disent. Il a conservé des documents officiels.
05:39 - Officiels. Or, il y a quelque chose qui s'appelle le "President's Act"...
05:45 - C'est dans ses privilèges. - C'est dans ses privilèges.
05:48 Et ensuite, c'est du domaine civil. Ça ne peut pas amener à des pertes de prison.
05:53 - Des prisons. - Des pertes pénales, oui.
05:56 - Mais alors, ce qu'ils disent, c'est qu'ils ont été chercher une loi qui date de 1917,
06:00 faite en temps de guerre par Wilson, qui était un très mauvais président, d'ailleurs,
06:03 pour mettre en taule des citoyens qui n'avaient rien fait sur de simples suspicions.
06:08 - En fait, Charles Gave, ce que vous dites, c'est empêché absolument par tous les moyens Trump de se présenter.
06:14 - Le but, c'est le seul. Ils ont tous une peur bleue de Trump, parce qu'évidemment,
06:18 on en a souvent parlé ici de l'État profond aussi,
06:20 il s'est fait avoir pendant les quatre premières années, il n'avait rien pu faire,
06:23 enfin, ou assez peu, parce qu'il a été bloqué partout,
06:26 mais il est évident que s'il est élu une deuxième fois, son mandat, ce sera de nettoyer les écuries d'Ogéas.
06:32 - Donc, effectivement, l'empêcher à tout prix. - L'empêcher à tout prix.
06:36 - Mais quand vous dites que c'est inédit, en quoi... - Non, il y a eu des manœuvres comme ça, dans le passé,
06:41 mais c'est la première fois dans l'histoire qu'un président des États-Unis
06:45 instrumentalise le ministère de la Justice pour essayer de couler le candidat adverse.
06:53 - D'accord. - Et, il y a d'autres problèmes, c'est qu'il n'y a jamais eu dans l'histoire des États-Unis
06:58 des présidents des États-Unis, même s'ils avaient fait des malversations ou des trucs,
07:01 qui ont été inculpés une fois qu'ils étaient sortis du pouvoir.
07:05 On peut les impeach pendant qu'ils ont le pouvoir,
07:08 mais une fois qu'ils sont sortis, ils deviennent intouchables,
07:10 parce que ce dont on a très peur à ce moment-là, c'est qu'on se retrouve comme des régimes en Amérique latine,
07:14 où vous avez le président rentrant qui met en prison le président sortant.
07:19 - Encore, oui. - Ça fait partie des traditions, quoi.
07:22 - Après, Latino-Américas, ça, ou autre, oui.
07:25 - Donc, ouvrir la possibilité à un président américain de mettre en prison le gars qui était le chef du parti opposé,
07:35 une fois qu'il a quitté le pouvoir, c'est ouvrir une boîte de pandore,
07:41 que tous les juristes vous disent, il ne faut pas ouvrir,
07:45 parce qu'à ce moment-là, si vous mettez un président républicain en prison...
07:49 - Le prochain fera la même chose. - Le prochain l'étra...
07:51 - Ça, c'est un rêve. - Évidemment !
07:54 Donc, on était en train de rentrer dans une situation juridique où,
07:58 parallèlement, pendant qu'ils cherchaient des crimes sur Trump,
08:01 personne ne cherche à faire des enquêtes sur les crimes de la famille Biden,
08:07 qui sont de plus en plus évidents.
08:09 Donc, vous avez une espèce de monde où le président actuel...
08:15 On commence à voir toutes les preuves qu'il était corrompu jusqu'à l'os,
08:18 ce que tout le monde savait à Washington depuis 40 ans, c'est pas nouveau, ça, c'est pas une découverte.
08:23 - Est-ce qu'on sait à peu près quoi ? Il y a l'Ukraine, il y a la Chine...
08:26 - Il y a l'Ukraine, il y a la Chine, il y a la Roumanie, je crois qu'il y a la Pologne aussi,
08:31 enfin, il y a des tas d'endroits où... - Et il y aurait quoi ? Toucher...
08:34 - Par exemple, là, en Ukraine, il y avait Burisma, qui était une grande société pétrolière,
08:44 et il y avait le ministre de la Justice, le procureur général,
08:47 qui faisait des enquêtes sur Burisma, qui était le cœur de la corruption ukrainienne,
08:52 qui était le pays le plus corrompu au monde,
08:55 et donc le président Burisma a demandé à Biden de l'en débarrasser.
09:02 Et Biden, c'est celui qui, dans la présidence Obama, était en charge de l'Ukraine.
09:06 C'était lui, c'était sa responsabilité, qui lui avait été donnée par Obama.
09:10 Et à ce moment-là, ce qu'a fait Biden, c'est qu'il a fait virer le procureur,
09:17 comme quoi, après ça, il a reçu le million de dollars dont il avait besoin,
09:22 et ensuite, il a fait nommer son fils au bord de Burisma.
09:26 Et il a touché 10 millions de dollars.
09:28 - Tout à fait. Je rappelle, je rappelle qu'ici, au Téléradio, dans l'émission,
09:32 avec vous, Charles Gave, il y a trois ans de cela,
09:35 nous avons diffusé, effectivement, l'extraordinaire conversation,
09:39 on le refera peut-être un jour encore, mais de Biden avec Petro Poroschenko.
09:45 - Petro Poroschenko, en disant "ou vous le virez, ou vous n'avez pas votre milliard de dollars
09:50 qui arrive des États-Unis".
09:51 - Biden, alors vice-président d'Obama, est responsable de l'Ukraine.
09:56 Donc vous avez une situation juridique qui est complètement inédite,
10:00 un président républicain sur lequel le ministre de la Justice s'acharne,
10:05 et pour l'instant, Dieu sait, je crois qu'il a eu une quarantaine de procès,
10:08 pour l'instant, on n'a rien trouvé, quoi.
10:10 Et de l'autre côté, une administration Biden qui est corrompue jusqu'à l'os,
10:14 avec la famille Biden qui est corrompue jusqu'à l'os,
10:17 sur laquelle n'a lieu aucune enquête.
10:20 Et avec le désir de mettre en prison, troisième élément,
10:24 le président, le candidat principal contre Biden.
10:28 - C'est ça, et alors c'est la situation aujourd'hui,
10:31 mais, mais Charles Gave, les choses commencent à bouger quand même.
10:35 - On a su parler de Tucker Carlson ici,
10:38 Tucker Carlson qui est parti chez Musk,
10:41 - Le journaliste américain vedette de Fox News, qui est maintenant sur Twitter.
10:44 - Qui est maintenant sur Twitter, où à la place de faire 20 millions de vues,
10:47 il fait 100 millions de vues, ce qui est inouï.
10:49 100 millions de vues, c'est quasiment un Américain sur trois, c'est le qui écoute.
10:53 Et Biden a fait un numéro aujourd'hui que j'ai trouvé tout à fait remarquable,
10:56 dans lequel il expliquait qu'il y avait une tentation totalitaire chez les démocrates,
11:00 et en particulier chez Biden, qui voulait instaurer un régime de parti unique.
11:04 - C'est ce que dit Carlson dans son dernier éditorial.
11:07 - C'est tout à fait étonnant, il faut l'écouter, d'ailleurs c'est très bien.
11:11 Moi si j'étais Trump, je prendrais Carlson comme vice-président.
11:18 - Il y va à la métraillette lui.
11:22 - Il y va à la tronçonneuse.
11:25 Vous commencez à voir, parce que ce qui m'a beaucoup surpris dans tout ça,
11:28 c'est, prenez par exemple, au moment de l'affaire Nixon,
11:31 Nixon enregistrait tous les gens avec qui il avait des conversations.
11:34 Ils ont demandé pendant le Watergate, les accusateurs, à avoir ces tapes.
11:40 Nixon a refusé, il a été obligé de les donner.
11:45 Et tous les journalistes gueulaient pour avoir les tapes.
11:48 Les tapes de Nixon, c'est un truc...
11:50 Aujourd'hui, il y a 17 tapes qui ont été fournies par un lanceur d'alerte.
11:57 - 17 enregistrements sur Biden ?
12:01 - Avec Biden, parlant au patron de Burisma, etc.
12:06 Et négociant tous ces trucs-là.
12:08 Il n'y a pas un journaliste qui demande à ce que ces tapes soient publiées.
12:11 La Chambre des représentants le demande, elle dit "on veut voir les tapes".
12:16 Mais autrefois, je me souviens des années Nixon,
12:18 quand ils refusaient de donner les tapes, tous les types poussaient des cris à la tyrannie.
12:21 Et maintenant, d'un seul coup, ils se taisent.
12:23 Donc moi, l'une des grandes questions, c'est pourquoi d'abord ça se passe ?
12:26 Il y a eu une tentative de coup d'État aux États-Unis,
12:28 qui est évidente, qui est par la partie extrême du Parti démocrate
12:32 qui veut transformer les États-Unis en un parti unique.
12:34 Bon, ça, on le voit bien.
12:36 Mais de l'autre côté, où sont les journalistes ?
12:39 Les journalistes qui étaient là, tous en train de hurler à la mort au moment de Watergate.
12:43 Vous vous en souvenez ? Vous avez mon âge ?
12:45 - Ils ont eu la mort quand Trump était là en disant "ce salaud..."
12:47 - Ce salaud, et qui ont dit à la population que l'histoire russe était vraie,
12:51 alors que tous savaient que ce n'était pas vrai.
12:53 Donc, vous avez aujourd'hui, ceux qui doivent faire leur plus gros examen de conscience,
12:58 c'est les journalistes.
13:00 Mais pourquoi continuent-ils à protéger des gens qui sont...
13:05 La famille Biden, si vous voulez,
13:07 ils ont...
13:09 on a trouvé des sociétés...
13:13 - Oui.
13:15 - Ils ont touché... - Sans parler des laboratoires biologiques, les Biolabs...
13:18 - Sans parler du trafic d'enfants en Ukraine qui était fait...
13:22 Donc, vous avez toute une série de choses qui sont là, mais...
13:25 - Mais comment ? Est-ce que c'est parce que l'actionnariat a changé aux États-Unis ?
13:30 Est-ce que les journaux, enfin, les grands journaux, rappelez-vous,
13:33 le Washington Post, Woodward et Bernstein, Watergate,
13:37 ça a fait un film, ça a fait des romans,
13:39 c'est devenu culte.
13:41 - Et que devenu le Washington Post ? Qui est devenu le New York Times ?
13:44 - Le Washington, il est détenu par Amazon, enfin, le patron d'Amazon, d'un peu.
13:48 Le New York Times, c'est à peu près de la qualité du monde d'aujourd'hui,
13:53 c'est-à-dire que c'est pas bien élevé.
13:55 Et donc, moi, ce qui m'inquiète, c'est...
13:58 ce fameux quatrième pouvoir,
14:01 eh ben, il n'existe plus.
14:04 Il n'existe plus en France, à part Sud Radio.
14:07 - On est quelques-uns, mais... - Vous êtes quelques-uns,
14:09 mais vous vous mettez pas dans une cabine téléphonique, vous êtes combien ?
14:14 - Non, non, on est à des millions d'auditeurs,
14:17 et comme vous le savez, 800 000 abonnés à YouTube aujourd'hui,
14:20 puisque pratiquement toutes les radios, donc effectivement,
14:23 des gens, voilà, sont sensibles à votre chose.
14:25 - Et moi, je vais vous dire un truc, mais c'est tout à fait personnel,
14:27 vous savez que sur YouTube, je fais des émissions, etc.
14:30 Je suis arrêté dans la rue tout le temps,
14:32 j'ai été à Monaco pour mes affaires,
14:34 et là, j'ai été arrêté, mais après, littéralement tous les maîtres.
14:37 Et je crois très profondément à quelque chose,
14:40 c'est que les gens ont besoin qu'on leur parle.
14:43 - Absolument. - Il y a...
14:45 - Et qu'on leur parle libre et vrai.
14:47 - Qu'on leur parle libre et vrai, ils s'en foutent qu'on se trompe,
14:49 mais qu'on dise ce qu'on pense.
14:50 Moi, ce qui me paraît évident aujourd'hui, c'est qu'aujourd'hui,
14:53 les radios, les politiciens, tout ça, ils vous donnent des éléments de langage,
14:56 qui sont faits par des spécialistes en communication.
14:58 Comment parler 20 minutes pour ne rien dire ?
15:01 C'est absolument effrayant.
15:03 Et les gens, autrefois, il y avait les professeurs qui leur parlaient à l'école,
15:06 puis à l'université, il y avait des gens qu'on respectait, des Raymond Aron,
15:10 et puis ensuite, si vous voulez, vous aviez les grands chefs d'entreprise qui pouvaient parler,
15:15 et puis les politiques parlaient.
15:18 de Gaulle parlait beaucoup au peuple,
15:20 Pompidou parlait beaucoup au peuple,
15:21 même Giscard parlait beaucoup au peuple,
15:23 il essayait d'expliquer la politique énergétique, je me souviens, avec des beaux graphiques et tout.
15:27 Aujourd'hui, on ne parle plus, on vous dit "laissez-nous faire,
15:31 on comprend mieux que vous, on va vous enfermer, c'est pour votre bien".
15:35 Mais moi, ce qui me sidère, c'est qu'il n'y ait pas une réponse à cette attente de la population,
15:41 d'une parole vraie, personne ne leur parle.
15:44 Vous n'avez pas cette impression ?
15:46 - C'est-à-dire, c'est une impression qui est, hélas, à part, comme vous dites, quelques exceptions,
15:51 mais je vais vous dire, c'est pour ça que les gens s'éloignent de la politique,
15:54 c'est pour ça que les gens s'éloignent d'un certain nombre, que ce soit de médias ou d'institutions,
15:59 c'est pour ça, parce qu'ils ont leur libre-arbitre,
16:01 ils comprennent qu'on leur raconte n'importe quoi,
16:03 mais je voudrais savoir votre avis, Charles Gave, pour revenir juste un moment à l'Amérique,
16:08 et pour clore cela, est-ce qu'à votre avis, parce qu'on est à un an et demi
16:13 des élections présidentielles américaines de 2024,
16:17 ça peut aller jusqu'où ça ?
16:20 On reste aux Etats-Unis, on ne va pas parler de Russie, d'Ukraine, etc.
16:24 Est-ce que ça peut aller jusqu'à une cession, une division ?
16:28 Parce que ça commence à devenir extrêmement âpre tout cela.
16:31 D'abord, ça devient extraordinairement âpre,
16:34 mais surtout, pour moi, on a le même problème partout en France.
16:41 C'est que quand j'étais gamin, en France on a le même, en Angleterre on a le même,
16:45 quand j'étais gamin, les gens qui gouvernaient,
16:48 gouvernaient avec une notion qui était celle du bien commun.
16:51 Je ne sais pas si vous vous souvenez, on pensait que les gens étaient là
16:54 et qu'ils gouvernaient pour le bien commun.
16:56 Qu'il y avait un collectif, un bien collectif.
16:58 Le rôle de celui qui avait le pouvoir, c'était de prendre des décisions difficiles,
17:03 mais qui étaient pour le bien commun.
17:05 Or, aujourd'hui, ce à quoi on insiste, c'est qu'il n'y a plus un garde dans les classes
17:09 dirigeant aujourd'hui en France ou aux Etats-Unis des partis de la même croix,
17:13 qui croit une seconde à cette histoire du bien commun.
17:16 Ils pensent qu'à s'en mettre plein les fouilles et à gouverner en additionnant des minorités
17:21 qui sont...
17:22 - Qui s'habillent à garder le pouvoir.
17:24 - À garder le pouvoir à tout prix.
17:26 Donc le but maintenant d'un homme politique, c'est pas de faire le bien commun,
17:29 c'est de rester au pouvoir.
17:31 Et c'est donc la fin justifie les moyens.
17:33 Et donc, aujourd'hui, je prétends qu'on a des criminels au pouvoir.
17:36 - Carrément ?
17:37 - Ben partout.
17:38 Regardez la famille Biden, elle est évidemment criminelle.
17:41 L'ancien chef du FBI, le double maître là, il est évidemment criminel,
17:46 puisqu'il a fait des choses criminelles.
17:48 Et vous vous dites, mais on vit dans un monde dangereux.
17:52 Comment peut-on, dans une démocratie, voir arriver une classe criminelle au pouvoir
17:57 et pas réussir à s'en débarrasser ?
17:59 - Et surtout, il n'y a pas de contre-pouvoir.
18:01 - Non, ils ont détruit les contre-pouvoirs.
18:03 Ils font tout pour les détruire.
18:04 La justice, c'était en principe le contre-pouvoir.
18:06 La presse, c'était en principe le contre-pouvoir.
18:08 Ben ils les ont détruits les deux.
18:10 - Et alors, juste, ça peut mener à quoi ?
18:12 Je vous ai posé la question que les Etats-Unis, ou peut-être la France,
18:16 à des affrontements quand même ?
18:18 - Est-ce qu'il y a quelque chose ?
18:19 - Dans les Etats-Unis, ils ont une porte de sortie
18:21 qui est le retour au fédéralisme.
18:23 C'est-à-dire que les Etats, comme le Texas, la Floride,
18:28 vont dire qu'il y a un certain nombre de lois qui ne s'appliquent pas à nous.
18:31 - Ah oui. Prendre leur indépendance, en tout cas juridique et leur autonomie.
18:35 - Est-ce que la Constitution leur permet ?
18:36 Il y a beaucoup de pouvoirs qui ont été renvoyés dans les 100 dernières années
18:38 des Etats vers le centre.
18:40 - Intéressant, ça.
18:41 - Et ils peuvent dire "Bah écoutez, vous faites ce que vous voulez,
18:43 mais bon, New York veut faire n'importe quoi,
18:45 mais nous, ça ne nous intéresse pas, on ne le fait pas."
18:47 Et on refuse de le faire.
18:49 Et faire des référendums locaux, ou j'en sais rien.
18:51 - Oui, c'est intéressant.
18:52 - Donc, en tout cas, c'est un signe patent
18:55 que les pouvoirs centraux et centralisés
18:58 sont malades à en crever dans tous nos pays.
19:00 - C'est clair. On va suivre en tout cas l'état du patient,
19:02 on va voir s'il est au soin palliatif ou au-delà de ça.
19:05 Merci Charles Gale.
19:06 - Je vous en prie.