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00:00 [Générique]
00:17 Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Made in Africa,
00:21 votre magazine économique 100% africain.
00:23 Ce numéro sera consacré au boom du tourisme culturel.
00:27 Un tourisme qui consiste à faire découvrir un territoire
00:30 par le biais de son patrimoine culturel et des modes de vie de ses habitants.
00:33 Un tourisme authentique qui séduit de plus en plus de voyageurs à travers le monde
00:38 et vous allez le voir, les pays africains ont de véritables atouts en la matière.
00:43 Au sommaire ce soir, enquête sur le potentiel du tourisme culturel en Côte d'Ivoire.
00:47 Nous allons vous emmener découvrir toutes les richesses du nord du pays,
00:51 de Korogo à Kong en passant par Warañane ou Niofuin,
00:54 une région étonnante, forte de ses coutumes ancestrales,
00:58 de quoi séduire les visiteurs du monde entier.
01:02 Puis nous prendrons la direction d'un pays leader sur le continent en matière de tourisme,
01:06 le Maroc.
01:07 Riche de ses nombreux monuments historiques et d'un patrimoine culturel authentique,
01:11 le Maroc a su développer une offre touristique de premier rang.
01:16 C'est bientôt la période des longues vacances d'été,
01:19 l'occasion pour vous de partir en voyage et pourquoi pas de partir au nord de la Côte d'Ivoire.
01:24 Au programme, artisanat, village de tisserant,
01:26 randonnée en montagne, visite de mosquée ou encore découverte de magnifiques danses traditionnelles.
01:32 L'offre culturelle est riche et s'inscrit dans une stratégie nationale.
01:36 La Côte d'Ivoire ambitionne de devenir d'ici à 2025 la cinquième destination touristique africaine
01:43 et faire que le secteur pèse 12% du PIB contre actuellement 5,5%.
01:48 Découvrons les trésors du nord de la Côte d'Ivoire,
01:51 un reportage signé Samuel Trasier et Romane Emili-Coffi.
01:55 Waraniene, village situé à 4 km de Corogo,
02:04 chef-lieu de la région du Poro.
02:07 Ce jour-là, ces musiciens s'apprêtent à exécuter l'une des plus anciennes danses traditionnelles de la région.
02:14 Une danse sacrée, le Boloï.
02:17 La danse Boloï, c'est une danse qui fait partie du groupe de prénonciation de la forêt sacrée.
02:22 La disposition en pays cénifo, c'est très important.
02:25 Les vieux qui sont assis là, ils sont assis par grade.
02:28 C'est par grade qu'ils sont assis, chacun connaît sa place.
02:30 Donc vous voyez, c'est comme ça, ils sont alignés.
02:32 Et ensuite, vous voyez au milieu, vous avez les calabases sacrés qu'on appelle les Boloï.
02:37 Chaque fois qu'il y a le Boloï en pays cénifo chez les Faudron,
02:39 il faut qu'on tue un poulet sur la calabase sacrée.
02:42 Voilà pourquoi vous voyez le sang et les plumes sur la calabase sacrée.
02:47 Ces calabases, sur lesquels sont fixées des cordes en peau d'animaux
02:52 et une castagnette, forment l'orchestre du Boloï.
02:56 Ne jouent pas aux instruments du Boloï, qui veut ?
02:59 Seuls les initiés en ont le droit.
03:02 En première note de musique, les danseurs sortent de la forêt sacrée.
03:16 Autrefois réalisé lors de funérailles,
03:19 le Boloï est aujourd'hui devenu une danse de réjouissance
03:24 que l'on retrouve lors de mariages ou de naissances.
03:29 Pour s'offrir à cette tradition,
03:31 il faut débourser entre 100 000 et 150 000 francs CFA.
03:37 Un spectacle acrobatique.
03:41 Les masses sont en train de danser au cours des choras et des castagnettes.
03:46 Quand on fait les pas, ça tombe juste.
03:49 On ne peut pas apprendre ça par rapport à l'immune.
03:51 Parce que quand les anciens sortent, il faut qu'ils forment les nouveaux.
03:54 Donc c'est par rapport à ça qu'on apprend de génération en génération.
03:57 Des pratiques ancestrales pour impulser le tourisme traditionnel.
04:05 Telle est l'ambition de la région du Boloï et plus largement du nord de la Côte d'Ivoire.
04:12 Très réputée pour son artisanat, ses villages de tisserands,
04:18 ses montagnes, ses mosquées et ses danses traditionnelles.
04:24 Les potentialités touristiques de cette région
04:27 attirent de plus en plus de visiteurs, nationaux et étrangers,
04:32 contribuant ainsi au développement et au progrès socio-économique de la localité.
04:39 De Gorogo à Cong, en passant par Ouaraniéné et Niofoin,
04:46 embarqués à la découverte de cette étonnante région du pays,
04:51 aux richesses bien souvent inexplorées.
04:55 Cet après-midi, notre guide nous conduit sur l'un des sites les plus prisés de la ville,
05:08 le mont Korogo.
05:10 D'une altitude de 650 mètres, ce massif granitique d'origine volcanique
05:17 est bien plus qu'une simple montagne.
05:20 C'est un lieu sacré marqué par de nombreuses croyances.
05:25 - Il y en a qui viennent pour sauver leur propre tête.
05:28 Il y en a qui veulent avoir des enfants,
05:29 il y en a qui veulent avoir de l'argent,
05:31 il y en a qui veulent avoir de la santé,
05:32 ou il y en a qui veulent envoûter quelqu'un.
05:34 Il y a tout ça dans la vie.
05:35 Donc chacun sait ce qu'il fait.
05:37 Donc ça peut être pouvoir bénéfique ou pouvoir maléfique.
05:40 Au-delà des adorations, le mont Korogo est aussi l'occasion de se ressourcer entre amis.
05:48 Mais pour atteindre le sommet, il faut s'armer de courage.
05:52 - C'est ma première fois. C'est pas du tout facile.
05:58 Et ce monsieur qui est là m'a pas vraiment dit que j'allais être essoufflée.
06:04 Très fatiguée.
06:06 Mais le jeu en vaut la chandelle.
06:11 Après une vingtaine de minutes d'escalade, la récompense.
06:16 - C'est le wow. C'est l'excellence.
06:21 La vue est très belle.
06:23 Et c'est l'un des endroits que j'ai vraiment visité qui me plaît.
06:27 - Cette forêt qu'on voit là, c'est la plus grande forêt sacrée de la région du Nord,
06:32 qui est préservée pour les initiés.
06:34 Vous avez le mont Nyambége et la carrière artisanale.
06:37 Sur le sol, des sacrifices d'animaux, des noms et des symboles parfois étranges.
06:45 - Il y a les animaux qui font faire les adorations avec les pattes des animaux,
06:49 les moutons, etc.
06:50 Vous voyez, là, ce sont les pattes et les peaux des moutons.
06:53 Là aussi, par là, vous avez des crânes de moutons qui sont là.
06:57 Ensuite, vous avez des médicaments indigènes qui sont à côté,
07:00 avec les caolers, le sang des poulets, etc.
07:03 Tout ça, ça fait partie des chambres du Mont Kourou.
07:05 - Clou du spectacle, le coucher de soleil sur la cité du Poro.
07:11 Une cité qui regorge d'énormes potentialités sur le plan culturel.
07:17 Le lendemain matin, retour à Ouaragnélé,
07:24 village très célèbre pour la qualité de ses tisserands.
07:28 Ici sont réunis en coopérative plus de 450 tisserands
07:34 qui travaillent à réaliser chaque jour des vêtements et des accessoires du quotidien.
07:39 - Bonjour, bonjour, bonjour.
07:43 - Bonjour.
07:44 - Ça va?
07:45 Les gars, ça va?
07:46 - Ça va?
07:47 - Ça va?
07:48 - Ça va?
07:49 - Ça va très bien.
07:50 - Ça marche bien?
07:51 - Ça marche.
07:52 - OK.
07:53 Ici, nous recevons beaucoup de touristes à Ouaragnélé.
07:54 On leur montre le métier à tisser, de la manière que lui, il est vraiment en train de faire.
07:59 Ici, on a 200 fils dans le métier à tisser, 100 fils en haut, 100 fils en bas.
08:04 Après avoir tissé les bannes, on fait les nappes de table.
08:07 Après les nappes de table, maintenant, on leur montre le marché où on vend les habits.
08:12 Ce jour-là, monsieur et madame marchandise en vacances en Côte d'Ivoire
08:18 sont tombés sous le charme de plusieurs articles.
08:21 - Il est joli, là, le bordeaux.
08:23 - Nous avons acheté 2 petits sacs, donc pour nos 2 petites filles.
08:28 Et j'ai craqué pour un sac de plage ou sac à main, enfin, qui peut servir à beaucoup de choses.
08:37 - Et une nappe de 12 couverts avec les serviettes, avec les beaux motifs.
08:41 - Ce qui nous plaît ici, c'est l'artisanat, c'est le fait main, le fait main,
08:47 et puis le savoir-faire qui se propage de père en fils, quoi, de génération en génération.
08:54 La négociation au moment de payer est assez rude, mais le couple et le vendeur finissent par s'entendre.
09:02 - C'est 20 000. - 20 000.
09:04 - On le fait à 20 000. - 20 000.
09:06 - Et les 3 sacs font 6 000, 6 000, ça fait 18 000. - 18 000.
09:08 - Ça fait 38 000. - 36,5.
09:10 - On coupe la poire en deux. - Bon, allez, 36.
09:12 - 36,5, ça fait pas bon. - Bon, allez, 37.
09:15 - Allez, 37. - Allez.
09:17 - Allez. - 37.
09:19 - Bon, voici la monnaie. - Merci.
09:23 - Merci à vous. - Bonne journée, merci.
09:26 Sur les étals d'à côté, plusieurs visiteurs ivoiriens sont venus acheter des articles
09:33 pour leur plaisir personnel ou pour les revendre.
09:37 Parmi eux, un futur couple qui a été conquis par ses tuniques à tisser aux couleurs et aux motifs de la savane.
09:46 Ouaragnine fait partie des trésors de la culture ivoirienne.
09:52 Moi, je suis de Korogo, je suis Sénoufo.
09:56 Donc, j'ai envoyé mon futur époux pour venir découvrir aussi ma région.
10:04 Donc, je l'ai envoyé à Ouaragnine pour venir voir les tisserins,
10:08 comment ils tissent le coton pour donner ces différents articles.
10:13 Ici, les articles sont variés et les coûts accessibles au plus grand nombre.
10:20 Les sacs vont de 3 500 francs à 6 000 francs CFA.
10:25 Les peignoirs sont vendus à partir de 15 000 francs.
10:29 Et les peignes tissées entre 25 000 et 35 000 francs CFA.
10:35 En semaine, la coopérative peut vendre en moyenne 250 articles par jour.
10:42 Et le week-end, plus de 500 articles par jour.
10:46 Pendant les congés, on peut vendre beaucoup d'articles.
10:49 Les touristes viennent de partout, de France, en Italie, Amérique, ils viennent tous.
10:57 On peut vendre jusqu'à 6 millions.
11:00 Le nord du pays, la majorité musulmane compte aussi d'autres trésors,
11:06 comme ces édifices religieux.
11:09 Des mosquées centenaires de style soudanais que l'on trouve dans la ville historique de Cong.
11:16 Nous sommes ici à côté de la petite mosquée qui est la plus ancienne de Cong
11:21 et la plus ancienne de la Côte d'Ivoire.
11:23 Elle a été bâtie à la fin du 16e, début du 17e siècle, comme la grande mosquée.
11:29 Située à quelques centaines de mètres à de la petite,
11:33 la grande mosquée ne passe pas inaperçue,
11:36 avec sa couleur rouge ocre et son architecture tout aussi singulière.
11:42 Celle-là, il n'y en a nulle part en Côte d'Ivoire ici.
11:46 Tout comme la petite, elle est de type soudanais, construite en terre bâtie,
11:51 construite aussi bien en haut que sur le sol, il n'y a pas de dallages.
11:55 C'est une mosquée qui est vraiment faite avec des matériaux locaux,
11:58 tout comme le bois que vous voyez planté orientalement et verticalement,
12:02 ce sont tous des matériaux locaux. Aucun matériel n'est importé.
12:06 C'est l'une des plus vieilles et les plus belles mosquées de Côte d'Ivoire.
12:09 Érigée au 18e siècle, détruite vers 1897 par Samory Touré,
12:20 puis reconstruite au 20e siècle, elle est l'une des fiertés de la ville.
12:26 Le maire résident, Aboubakar Ibaro, aime raconter l'histoire de ce joyau,
12:32 inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
12:36 Nous sommes à l'endroit, à l'espace où se tient l'imam pour officier les prières.
12:42 C'est ce qu'on appelle le mirab en arabe.
12:45 Ici, on a deux lucarnes, des parts et d'autres, de l'emplacement où se tient l'imam.
12:50 Ces lucarnes sont uniquement des lucarnes d'aération, pour que l'imam puisse avoir de l'air.
12:55 Vous savez, si se tient ici, à un moment donné de l'année, il fait très chaud.
12:59 Donc, si vous vous tenez là, vous sentez qu'il y a de l'air frais qui arrive de l'extérieur.
13:03 Tout en haut se trouve une autre lucarne, essentielle à l'imam pour la lecture du serment.
13:09 Dans le temps, il n'y avait pas de lumière électrique, c'était des lampes à huile.
13:14 Donc, pour lire le serment, des fois, il y a eu du temps sombre, couvert par des nuages.
13:19 Pour lire le serment, l'imam avait besoin de lumière.
13:22 Donc, juste au-dessus de l'espace où il est, il y a une lucarne qui est là,
13:27 d'où la lumière du soleil entre, pour venir directement sur le papyrus.
13:32 La dalle de la mosquée, construite également en terre battue,
13:37 est surplombée par deux grands minarets et une trentaine de petits minarets.
13:43 Les vendredis, jour de grande affluence, les fidèles musulmans affluent de partout,
13:50 pour prendre part à la prière.
13:53 La mosquée peut alors accueillir plus de 1000 personnes.
13:59 Les mosquées de Kong font partie des richesses culturelles du Nord,
14:04 qui suscitent la curiosité des touristes.
14:09 Tout comme le lieu de la dernière escale de notre périple, le village de Nyofoin.
14:16 Situé à une soixantaine de kilomètres de Korogo,
14:23 Nyofoin est l'un des plus pittoresques villages de la Côte d'Ivoire,
14:28 avec ses deux cases fétiches qui en ont fait sa renommée.
14:33 Le monsieur que vous voyez là, en tout cas en tenue traditionnelle,
14:37 c'est lui qui a chargé le monsieur de fétiche.
14:40 Quand quelqu'un vient pour s'adresser aux fétiches, il est là, il dit ce qu'on doit faire.
14:44 N'importe qui ne peut pas ouvrir cette porte-là.
14:47 Il faut être initié.
14:49 Tant que vous n'êtes pas initié, vous n'êtes pas autorisé à ouvrir cette porte.
14:52 Et on ne la laisse jamais ouverte comme ça. Elle est toujours fermée.
14:55 Des cases construites il y a plus d'un siècle par leurs ancêtres.
15:01 Un héritage bien entretenu jusqu'à ce jour.
15:05 Depuis qu'elle a été battue, chaque année on met une nouvelle couche dedans.
15:09 Et la couche de cette année, la voici.
15:11 Vous voyez, celle-là n'a pas la même couleur que les autres.
15:14 C'est un petit protégeur du village. Donc on ne peut pas négliger.
15:18 Des cases atypiques aux pouvoirs mystiques.
15:22 Avec de nombreux symboles qui ont tous une signification.
15:27 Ce que vous voyez autour là, c'est un serpent.
15:30 Le serpent qui est là, c'est-à-dire que quand vous venez dans une province au fétiche,
15:36 pour dire "bon, en tout cas, je vais avoir 10 yeux grâce à vous".
15:40 Et si le fétiche perd tout pour que vous gagnez, et que vous ne venez pas du fétiche,
15:45 que vous avez un bon résultat, en somme vous allez voir ce serpent voilà.
15:49 Ou bien le cadavre qui va venir derrière vous.
15:51 Ou bien le serpent qui va chercher à vous mordre.
15:53 Donc si vous revenez, que vous donnez la chose qui était première au fétiche,
15:57 pas de problème, le fétiche vous dit "merci, bonne continuation".
16:01 Le ministère du Tourisme, à travers sa stratégie Sublil Côte d'Ivoire,
16:07 entend valoriser davantage ses richesses traditionnelles et culturelles du pays.
16:13 Objectif, capter des touristes nationaux et internationaux avides de dépaysement authentique.
16:21 A hauteur d'environ 750 000 à l'horizon 2025.
16:27 Et pour débattre ce soir, j'ai le plaisir d'accueillir Félicité Manuel Abdelkbany,
16:38 directrice générale de DIM Voyage.
16:40 Daouda Diakité, appelez-les ce soir Nana, directeur générale de DIP Road Trip.
16:46 Et avec lui, Franck Arnaud Kwame Eja, Prince Eja, ambassadeur du tourisme à Côte d'Ivoire Tourisme
16:53 et créateur de contenu touristique.
16:55 Madame, messieurs, bonsoir et bienvenue dans Made in Africa ce soir.
16:59 Alors on a vu cette belle région du nord.
17:02 Est-ce qu'aujourd'hui vous pouvez dire que ça représente la zone de prédilection, Nana, du tourisme en Côte d'Ivoire ?
17:09 Effectivement, la région du Poro pour moi est une région qui a un fort potentiel culturel.
17:15 Au vu de la sauvegarde de son identité culturelle par le peuple Senfo,
17:19 qui a longtemps resté loin de toute ce qui est pénétration de la civilisation urbaine et moderne aujourd'hui.
17:25 Vous êtes d'accord pour le tourisme culturel aujourd'hui ? Félicité Abdelkbany ?
17:29 Je suis d'accord. Je dirais même que je suis sublimement d'accord pour parler du tourisme culturel.
17:36 Parce que c'est ce que je fais, c'est ce que je vis.
17:39 Et en parlant de ce peuple, du peuple du nord, je pense que c'est un peuple qu'on doit le découvrir.
17:46 C'est quoi les particularités ?
17:48 Les particularités, tu as déjà la manière de faire.
17:52 Nous les Ivoiriens, nous devons connaître toutes les régions de la Côte d'Ivoire.
17:57 Parce que nous avons un trésor que nous ignorons.
18:00 Prince Ejah, alors vous aussi vous êtes d'accord parce que vous acquiescez ?
18:02 Je suis d'accord. Effectivement, parce que la première fois que je suis arrivé à Corogo, j'ai été méveillé.
18:07 Je ne savais pas qu'il y avait autant de choses à faire au niveau culturel sur Corogo.
18:12 On a l'habitude de mettre en avant le tourisme balnéaire du sud, mais le tourisme culturel que propose Corogo, il est authentique.
18:18 Et c'est cette authenticité qui fait sa différence.
18:21 Lorsque vous allez découvrir les danses, il n'y a pas d'artifice, c'est naturel.
18:26 Chez les tisserands, chez les producteurs de perles, il y a énormément de choses à faire.
18:31 C'est quoi la plus grosse attraction au nord, par exemple ?
18:35 La plupart des touristes que j'ai envoyés à Corogo, ils sont basés vraiment sur la danse, le balafon, le bolloy, ensuite la teinture.
18:45 Et après en partant, ils prennent toujours des souvenirs du beurre de karité.
18:50 Et là on fait des ateliers, ils sont vraiment émerveillés.
18:54 Alors concrètement, première question pour vous, le profil des touristes qui viennent ?
19:00 Ce qui est intéressant à Corogo, c'est qu'il y a deux types de profils, il y a des locaux et il y a des internationaux.
19:06 Et quand vous prenez les statistiques, la masse c'est les locaux.
19:10 Ils sont avides de recherche, d'enracinement, d'identité.
19:14 Et ce qui est intéressant, c'est que le peuple sénoufo est d'abord ambassadeur de sa culture.
19:19 Donc la première personne qui vous donnera envie d'aller découvrir Corogo, c'est le sénoufo lui-même.
19:24 Félicité Emmanuel, vous avez plus de locaux d'internationaux qui vont en visite dans cette région du pays.
19:29 Je dirais avant la crise, j'avais plus d'internationaux.
19:33 L'ivoirien même aussi, il est tenté à savoir ce qui se passe chez l'autre.
19:38 Donc du coup, on a ce mélange-là et ça nous fait plaisir nous-mêmes souvent de faire sortir des circuits,
19:45 soit un circuit le week-end chez nous, pour que chacun puisse partir voir ce qui se passe chez l'autre.
19:51 Dites-nous, ça coûte cher ?
19:53 Oui, je dirais ça coûte cher.
19:56 Déjà le transport pour y arriver, si vous partez par la route ou par avion, ça va définir un peu votre budget.
20:02 Si quelqu'un décide d'aller en avion, l'hôtel, les activités, le transport sur place, pour une personne,
20:10 il faut compter environ 450 000 francs pour une personne.
20:14 Parmi deux jours ?
20:15 Je dirais trois jours de nuitée.
20:18 C'est pas évident pour tout le monde.
20:22 Donc quand c'est en groupe, je dirais la moitié, 250 000 francs.
20:28 Mais je pense que notre compagnie aérienne doit arriver à son prix pour donner l'envie aux Ivoiriens d'aller visiter leur pays.
20:37 Mais aussi, il y a une alternative, il faut voyager de façon plus économique.
20:40 Si vous ne pouvez pas prendre l'avion, prenez la route et ça vous permet de découvrir.
20:43 Le problème de la route, en tout cas quand on va seul, c'est le carburant.
20:47 C'est le carburant.
20:48 Quand on va seul. En car, peut-être, on mutualise encore.
20:50 On mutualise encore en car.
20:52 Il est plus intéressant de se mettre en groupe, d'amis, de couple, de foyer, ou d'une collectivité, ou d'une association,
20:58 et de décider d'aller découvrir la Côte d'Ivoire profonde.
21:00 Dites-moi, justement, ça a un coût, mais quel est l'impact de ce coût sur le développement, l'économie locale ?
21:08 Je pense qu'il y a un gros impact économique.
21:11 Il y a une bonne partie qui reste sur place.
21:12 Il y a une bonne partie qui reste sur place.
21:13 Parce que lorsque vous prenez un guide, déjà, c'est quelqu'un qui va vous aider à découvrir
21:19 tous les différents aspects culturels de la vie, donc vous le payez.
21:22 Ensuite, lorsque vous allez avoir un guerret, vous achetez des tenues, des sacs et autres.
21:27 Donc, ça aide les dames et les tisserands.
21:30 Et à toutes les activités, vous essayez de soutenir plus ou moins l'effort de promotion culturelle de la destination.
21:38 Donc, c'est une grosse chaîne.
21:40 C'est-à-dire que même pour la solidarité économique nationale, il faut que ceux qui sont en excédent de capitaux
21:46 puissent envisager de faire ce genre de visite pour partager leur rythme avec les autres, ne serait-ce que pour ça.
21:52 C'est intéressant. On a envie d'y aller, on veut découvrir, on veut injecter des ressources dans ce tourisme-là.
22:00 Comment on fait pour le mieux développer ? Vous hésitez ?
22:04 Je pense que le tourisme culturel, on a eu à le définir, il est axé sur la promotion et l'appréciation de tout ce qui est culture et patrimoine du pays.
22:14 Donc, il y a une démarche de vouloir promouvoir ces éléments-là qui viennent de la part des autorités locales, des élus locaux et même des personnes.
22:27 Comme il a dit, les CENUFO, c'est des ambassadeurs de leur propre culture.
22:30 Donc, il faut que les personnes arrivent à s'approprier leur propre culture, à la connaître et à la promouvoir.
22:36 Ensuite, les autorités locales qui vont mettre en place des circuits et organiser les personnes qui font ces promotions.
22:43 Mettre en place des coopératifs pour des attisants, pour des danses, pour des guides, des formés au service.
22:53 Quoi qu'on dise, les événements festifs, que ce soit les carnavals, les festivals, les fêtes de génération, c'est ce qui attire le monde aujourd'hui.
23:00 Le vêtement que vous avez porté, il vient d'où ?
23:03 Le vêtement que j'ai porté vient de la route des rois.
23:07 Je suis entièrement habillé en tenue traditionnelle hakan, précisément lenzima.
23:13 Justement, un petit point. Le tourisme balnéaire, le tourisme culturel avec le nord de la Côte d'Ivoire,
23:20 aujourd'hui, est-ce qu'il y a match ou alors est-ce qu'il y en a un qui prend le pas en ce moment ?
23:26 Ils sont complémentaires. Même si je pense que le fait d'avoir plus accès aux villes côtières donne un avantage au tourisme balnéaire.
23:35 Vous faites de nouveaux circuits, de nouveaux produits que vous vendez, vous faites la promotion, vous êtes là, on compte sur vous.
23:41 Est-ce que vous croyez qu'un jour la Côte d'Ivoire pourra battre le tourisme d'affaires par le tourisme de loisirs, le tourisme culturel ?
23:49 Je ne dirais pas qu'il faut battre le tourisme d'affaires. Aujourd'hui, la tendance, c'est le blégeur, c'est-à-dire c'est un mélange de tourisme d'affaires et de loisirs.
23:57 Il faut arriver à oublier le tourisme de loisirs à côté, le tourisme d'affaires, mais combiner les deux et en faire un seul.
24:03 Tout est une question de comment est-ce qu'on se positionne ? Quelle est la stratégie qu'on met en place ?
24:07 Moi, j'adore la stratégie sublime Côte d'Ivoire, mais je ne la comprends pas. La stratégie que je comprends pour moi aujourd'hui, nous avons des régions qui ont de forts potentiels culturels et qui ont des forts potentiels de loisirs.
24:20 Vous verrez Grand Vérébit qui est l'une des plus belles baies, qui fait partie des clubs des plus belles baies du monde.
24:25 Donc, il y a la possibilité de faire de cela un tourisme balnéaire puissant. Mais quand vous venez dans des zones telles que la Route des Rois, la région du Poro, c'est des identités culturelles.
24:35 Donc, il faut mettre en avant notre savoir-faire, il faut mettre en avant notre identité.
24:39 Quand vous prenez le tourisme en Asie ou au Japon, ils font 84 millions de dollars par mois avec le tourisme culturel. Par mois.
24:48 Quand vous prenez par exemple le Maroc, le Maroc ne vend que sa culture. Donc, le Ghana à côté avec le Héritage Tour, avec Comeback, tout ça, avec la venue d'Obama en 2019, ils ont mis fort en mettant en avant tout l'aspect culturel, comment ils accueillent chez eux.
25:06 Donc, il est important pour nous d'oublier nos costumes, d'oublier notre stratégie de maquillage et de mettre en avant ce qu'on a, ce qu'on veut promouvoir, c'est notre culture.
25:16 Et je pense bien qu'il faudrait qu'on puisse recenser tous nos festivals et les fêtes de génération qui vont aider à pouvoir promouvoir et vendre cette destination-là.
25:27 Alors, il y a la canne et il y a des hommes et des femmes qui viendront en Côte d'Ivoire pour le sport. Qu'est-ce qu'on a prévu et est-ce que vous pensez que ça pourra, si c'est bien goupillé, booster notre tourisme culturel ?
25:44 Effectivement, lorsqu'on regarde les statistiques, on compte le nombre de matchs, de prélongations et tout, la canne va durer 30 jours. Mais en réalité, le nombre de matchs, c'est 48 heures.
25:54 C'est-à-dire deux jours.
25:56 Donc, on a 28 jours où les étrangers, où les internationaux, les touristes seront en Côte d'Ivoire et ils devront faire quelque chose.
26:04 Soit ils seront sur la route, mais ils vont devoir découvrir la Côte d'Ivoire.
26:07 Et pour nous, c'est une opportunité en tant qu'agence ou acteur du tourisme. C'est le moment pour nous de mettre en place toute une grosse stratégie sur les différents sites et toutes les différentes villes dans lesquelles il y aura des matchs.
26:19 Félicité Emmanuel.
26:20 Je suis d'accord avec lui parce que les matchs vont prendre peut-être deux jours, mais tout le reste du temps, qu'est-ce que les gens feront après ?
26:28 C'est vrai, peut-être dans cet restaurant où on maquille, il y aura des écrans géants pour les amener.
26:34 Nous, en tant qu'acteurs, je pense qu'on doit se rapprocher du COCAN pour leur présenter nos offres.
26:41 Pour que ces personnes qui arrivent puissent savoir exactement là où ils seront lorsqu'ils auront le temps libre.
26:47 Le gouvernement a fait ce qu'il a pu jusqu'à présent pour préparer le cadre. Il y a la CAN qui vient.
26:53 Je pense que c'est vraiment urgent qu'on ne rate pas, avec tous les circuits que vous avez préparés, conçus, qu'on ne rate pas cette occasion exceptionnelle que représente la CAN
27:02 pour pouvoir promouvoir la destination Côte d'Ivoire.
27:05 Moi, je me dis que pour cette CAN, on ne doit pas se rater.
27:07 Je le dis à tous les opérateurs parce que pour moi, je ne peux pas être une startup, une agence très compétitive si je ne m'adresse pas au secteur privé.
27:18 Donc pour moi, je me dis ensemble, les Fosvit, les startups, les e-agences, les agences de tourisme traditionnelles,
27:24 de réfléchir et de mettre ensemble rapidement parce que la stratégie Sublime Côte d'Ivoire pour la CAN, jusqu'à présent, nous sommes à la veille de la CAN.
27:31 Nous n'avons pas encore été appelés pour voir ce que nous proposons pour la CAN.
27:35 Daouda Diakite, merci. Prince Eja, félicité. Emmanuel Ablé-Gbane, merci.
27:41 On vient de le voir, le nord de la Côte d'Ivoire, aux gorges de trésors.
27:46 Nous aurions pu d'ailleurs nous rendre dans d'autres régions tout aussi splendides.
27:50 Le pays où nous allons vous emmener maintenant compte, lui aussi, de nombreux atouts touristiques.
27:54 Il s'agit du Maroc.
27:56 Les arrivées de touristes au Maroc ont atteint le chiffre record de 2,9 millions au premier trimestre 2023.
28:02 Une augmentation de 17% par rapport à la même période en 2019.
28:06 Le pays ambitionne d'attirer 17,5 millions de touristes et de créer 200 000 nouveaux emplois d'ici 2026.
28:13 Maroc cap sur les villes impériales.
28:16 Un reportage signé Susana Blondin, Gisela Mendonça, Samuel Trazier et Emilie-Romane Coffi.
28:23 S'il est un pays en Afrique qui sait attirer les touristes, c'est bien le Maroc.
28:28 Avec ses 10 millions de visiteurs par an, ce pays du Maghreb est le champion continental du tourisme devant l'Afrique du Sud et l'Égypte.
28:38 Le Maroc s'attend à accueillir plus de 13 millions de touristes en 2023.
28:43 Si ce pays africain est devenu l'eldorado des touristes, c'est en grande partie grâce à son patrimoine culturel hors du commun.
28:52 Préservé et choyé encore aujourd'hui par les Marocains.
28:57 Des tanneries millénaires de fès à la vibrante place Djimal Fna de Marrakech, nous allons vous faire découvrir le Maroc à travers ses villes impériales.
29:08 Notre périple commence aux versants du Moyen Atlas, dans le nord du Maroc.
29:21 Fès, surnommée la Reine du Maghreb, est une ville fourmillante d'un million trois cent mille habitants.
29:31 Il faut se perdre dans les dédales de Sa Médina, la plus grande du Maroc, pour découvrir les artisans qui font la réputation de la ville.
29:41 Ici, on vend babouches, céramiques et étoffes précieuses, dont certaines sont confectionnées en plein cœur du souk.
29:52 Dans cet atelier, on fabrique des tissus en sabra, une soie végétale produite à partir de l'agave, une plante cultivée dans la région.
30:02 Nous, on travaille avec les fils de cette plante-là. Et cette plante-là, en général, ça devient de cactus.
30:12 Ça devient doux et brillant. Et solide aussi, et lavable. Voilà.
30:20 Traitée et teinte, cette soie végétale donnera un fil brillant et solide qui sera incorporé par les tisserands à leurs ouvrages.
30:30 Ici, on continue d'employer les techniques traditionnelles.
30:35 Ça, c'est un travail de génération par génération. Des grands-pères, des fils, et c'est comme ça.
30:43 C'est très ancien, vous voyez. Et l'avantage des machines comme ça, c'est pas comme les machines industrielles.
30:50 Ça, ils jouent dans la largeur de la pièce.
30:55 Le résultat ? Des étoffes comme celle-ci d'1,70 m sur 3 m.
31:00 Il a fallu un jour et demi de travail pour confectionner cette pièce.
31:04 Ça, chez nous, on l'utilise pour faire une gelaba. La partie brillante, c'est la soie de l'agave.
31:10 Et ça, au milieu, c'est coton.
31:15 Et certaines étoffes demandent davantage de travail, comme cette pièce en soie et en velours, 6 jours de confection.
31:24 Locaux et touristes n'hésitent pas à dépenser plusieurs centaines de dirhams pour acquérir ces tissus rares et faits à la main.
31:32 Tout le monde, maintenant, cherche le passé.
31:36 Oui, voilà. Et le passé, c'est ça, pour commencer la vie.
31:48 Voyager à Fès, c'est voyager à travers les siècles.
31:57 En plein cœur de la Médina, un lieu, comme figé dans le temps.
32:05 Des hommes déambulent tel des funambules entre ces cuves appelées vases où sont mises à tremper des pots d'animaux.
32:14 Ici, ces hommes, des tanneurs, fabriquent du cuir depuis un millénaire.
32:21 Nous sommes dans la coopérative Chouara, la grande coopérative de cuir de Fès.
32:29 Comme vous pouvez le voir, on fait de la peau de vache, de la peau de chameau, de la peau de mouton, de la peau de chèvre.
32:37 On fait les quatre peaux ici.
32:40 À l'intérieur des vases, un mélange de chaux et d'ammoniaque dégageant une forte odeur qui ne semble pas décourager les touristes.
32:52 Ces derniers sont venus pour admirer le cadre pittoresque, mais aussi pour se procurer le fruit de ce savoir-faire,
33:00 ces sacs et ces vestes aux couleurs vives qui font la fierté des artisans.
33:06 Ça, c'est de la peau retournée.
33:11 Quand vous approchez une flamme, vous voyez, ça ne s'enflamme pas.
33:17 Et c'est pareil avec l'eau.
33:20 Elle glisse dessus.
33:23 C'est imperméable.
33:25 Fès, capitale artisanale, mais aussi spirituelle.
33:35 Fondée il y a 1200 ans, elle est la plus ancienne des quatre cités impériales du Maroc,
33:41 ces villes ayant tour à tour abrité des dynasties royales musulmanes.
33:46 C'est le cas de Meknes, fondée au XIe siècle par la dynastie Almoravide.
33:54 Comme dans toutes les villes impériales, l'héritage du passé y est omniprésent.
34:02 Derrière les remparts qui protègent farouchement le centre historique
34:06 se cache un joyau de l'architecture islamique.
34:10 Le mausolée du sultan Moulaï Ismail, qui a érigé la ville au rang de capitale au XVIIe siècle.
34:18 Chaque jour, des centaines de touristes se prestent à l'intérieur de ce monument,
34:23 dont chaque centimètre carré est recouvert de faïences multicolores.
34:29 C'est l'art décoratif qui continue de faire la renommée de la région.
34:37 C'est dans des ateliers comme celui-ci que se perpétue ce savoir-faire né entre le VIIIe et le Xe siècle.
34:45 Le zélige, c'est le nom de ces pièces d'argile concassées afin d'obtenir des formes décoratives
34:53 qui seront assemblées pour créer ces mosaïques très prisés des Marocains.
34:58 On a un beau dessin qu'on a trouvé à la rentrée de la mosquée Hassan II à Casablanca.
35:04 C'est un très joli motif.
35:07 Il y a des gens qui viennent chez nous et nous demandent de le faire.
35:10 On peut le faire dans les madrassas, dans les mosquées, dans les écoles coraniques.
35:15 C'est un très beau dessin.
35:17 Ça prend beaucoup de temps pour faire ça. Il faut au moins deux mois de travail.
35:22 Et vous le vendez combien ?
35:24 Ça demande au moins 75 000 dirhams. Ce panneau-là que vous voyez, ça prend du temps pour le faire.
35:31 75 000 dirhams, l'équivalent de 4,4 millions de francs CFA.
35:37 Et cet atelier artisanal à succès ne se limite pas qu'aux zéliges.
35:42 On y trouve toutes sortes d'objets en faillance allant de petits souvenirs à des vases de grande valeur.
35:49 Ce sont des motifs arabes, des motifs berbères.
35:54 Oui, c'est des belles choses.
35:56 Les touristes qui viennent chez nous, ils profitent d'avoir des souvenirs pour leurs amis.
36:02 Voilà, des belles choses.
36:04 Et ça appartient à notre culture.
36:06 Une culture nourrie de multiples influences au fil des siècles.
36:16 Au pied du mont Zéroun, une cité antique s'étend sur plus de 40 hectares.
36:23 Volubilis, ancienne ville romaine fondée en -300 avant Jésus-Christ.
36:30 Située dans une plaine stratégique, elle fit office d'avant-poste pour l'Empire romain.
36:40 Cette cité de 20 000 habitants vivait du commerce de l'huile d'olive,
36:45 permis par les nombreux oliviers qui poussent dans la contrée.
36:50 Détruite par un tremblement de terre survenu au 8e siècle,
36:54 les ruines de Volubilis ne seront redécouvertes que 1 000 ans plus tard.
37:00 Aujourd'hui inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO,
37:03 Volubilis est le plus important site archéologique du Maroc.
37:07 Il attire jusqu'à 300 000 touristes par an.
37:11 Au Maroc, l'on peut venir apprécier le patrimoine historique,
37:16 mais aussi l'art de vivre à la marocaine.
37:21 Et en matière d'art de vivre, une ville est incontournable,
37:26 Marrakech, surnommée la Perle du Sud, là encore une ancienne ville impériale.
37:32 Capitale touristique du Maroc, la ville compte plus de 130 établissements étoilés,
37:38 parmi lesquels des riades, ces petits palais de centre-ville
37:43 avec leur patio central et leurs jardins intérieurs,
37:46 somme homme du luxe à la marocaine.
37:50 A la Maison Arabe, un riade situé en plein cœur de la Médina,
37:55 on cultive pleinement cet art de vivre.
37:58 On a plusieurs types de chambres ici à la Maison Arabe,
38:02 ça commence du standard jusqu'à la suite royale.
38:05 Ce soir on est au complet, j'ai la suite royale, le client qui va arriver d'ici une heure,
38:09 on en profite pour que je vous la montre si vous voulez.
38:13 Une suite royale en duplex à 600 000 francs la nuit.
38:18 On a un salon en bas et puis la chambre à coucher en haut,
38:21 et puis avec deux salles de bain séparées.
38:23 A ce prix, l'établissement propose une expérience luxueuse
38:27 tout en misant sur l'authenticité.
38:30 Toujours on essaie de garder la touche marocaine, dans le bois, dans les murs.
38:34 Pour la salle de bain, comme vous voyez, ça c'est une douchette
38:37 qui est préparée par un simple artisan marocain,
38:41 qui a des mains en or qui font nous préparer ce Tchédélekt, ça s'appelle Tchédélekt.
38:46 Quand le client rentre dans l'hôtel, il doit se sentir qu'il est à Marrakech, qu'il est au Maroc.
38:51 C'est ça la force de la Maison Rabe et de tous les riades.
38:55 Une expérience authentique qui passe aussi par la gastronomie.
39:00 Le restaurant de ce riade réputé affiche complet tous les soirs
39:05 et tout doit être prêt avant l'arrivée des premiers clients.
39:09 Bonsoir, tout se passe bien ? Tout est prêt ?
39:12 On est prêts pour la grande soirée ce soir ?
39:15 Les autres tables sont prêtes aussi ?
39:18 Oui, tout est nickel, les assiettes sont très bien, les couverts.
39:23 La table 2-6, elle est prête ?
39:26 L'objectif c'est zéro réclamation et qu'on ait parmi les bonnes tables sur Marrakech,
39:32 on est toujours au-delà de 100 couverts.
39:34 Je veille chaque soir à ce que tout est bon.
39:38 Pendant que les hôtels d'excellence se préparent pour la soirée,
39:46 un lieu est déjà en ébullition.
39:49 Au pied du souk de la Médina,
39:54 la place Djemal Khna est le centre névralgique de Marrakech.
40:00 Cette place attire à elle seule plus d'un million de visiteurs par an.
40:07 On est à Marrakech depuis 5 jours, on vient sur cette place tous les soirs.
40:11 C'est vraiment incroyable l'ambiance qu'il y a ici, c'est une place mythique.
40:15 C'est dépaysant complètement.
40:18 Chaque soir, la place se transforme en un véritable restaurant à ciel ouvert,
40:24 où l'on vient déguster brochettes, kefta, salades marocaines et autres spécialités.
40:31 Je pense que la nourriture marocaine est vraiment spécifique au pays.
40:36 C'est une nourriture qui est assez consistante, mais qui est très diversifiée.
40:42 Pourquoi j'aime Marrakech ? C'est surtout pour la culture.
40:45 C'est une expérience qui est très humaine au final.
40:48 Les gens sont très sympas, on se sent toujours bien accueillis,
40:51 on se sent un peu comme à la maison, alors que ce n'est pas du tout chez nous.
40:56 Et c'est ça qui est très apprécié au final.
40:59 Une expérience humaine qui envoûte jusqu'au papille.
41:05 Et c'est encore la gastronomie qui nous conduit à la dernière ville impériale de notre périple,
41:11 Rabat, la capitale du Maroc.
41:14 Dans ce restaurant, on prépare des plats typiquement marocains,
41:21 comme l'arfissa, une spécialité de la capitale.
41:25 Je suis en train de préparer l'arfissa, une spécialité de chez nous.
41:37 On a besoin d'oignon, de poulet, de persil, de différentes épices et aussi de fèves.
41:43 Pour assaisonner son poulet, la cuisinière ne lésine pas sur les épices.
41:50 Et une en particulier est propre à la préparation de l'arfissa.
41:55 Ça, c'est du hazel anout.
41:58 On l'utilise exclusivement pour l'arfissa.
42:03 C'est un mélange d'épices que l'on ajoute en dernier pour que cela donne un goût différent.
42:07 Si vous le sentez, vous verrez que c'est une épice qui sent bon, mais qui n'est pas forte du tout.
42:13 Après 45 minutes de cuisson, le poulet est dressé sur de fines lamelles de galettes de blé
42:23 et décoré selon la tradition.
42:25 Car l'arfissa est intimement lié à l'histoire des familles marocaines.
42:32 Dans la tradition, l'arfissa est un plat cuisiné pour les jeunes mères,
42:37 afin qu'elles reprennent des forces après l'accouchement.
42:41 D'ailleurs, jusqu'à il y a peu, ce plat n'était cuisiné qu'à la maison et par les grands-parents.
42:56 Aujourd'hui, le plat est sorti des cuisines familiales et a fait son entrée dans les restaurants de la capitale.
43:02 S'il n'est pas encore aussi connu à l'international que le couscous ou le tagine, il n'en est pas moins savoureux.
43:13 C'est la première fois que je mange l'arfissa.
43:16 Je trouve que c'est savoureux.
43:19 C'est aussi bon avec ce mélange de fruits secs et de la pâte, comme les crêpes, aussi fines.
43:27 C'est très bon et je sens le goût du curry qui me rappelle le Sénégal.
43:31 On a un plat où on met le curry et je sens que c'est savoureux, c'est très bon.
43:37 Gastronomie, hospitalité, paysages à couper le souffle,
43:43 autant d'atouts qui permettront peut-être au Maroc d'atteindre son objectif,
43:47 accueillir 27 millions de touristes par an en 2030.
43:51 Et pour ce second plateau de Made in Africa, nous accueillons Maïmouna Koulibaly,
44:05 qui est directrice générale de Moondrive, avec elle son excellence M. Abdelmalek Ketani,
44:11 ambassadeur du Royaume du Maroc en Côte d'Ivoire,
44:14 et M. Guy-Francis Kodjo, conseiller technique du ministre du Tourisme,
44:18 en charge des stratégies de développement.
44:20 Madame, messieurs, merci d'être là et merci à M. le ministre que vous représentez
44:24 d'avoir permis que vous soyez là.
44:26 Excellence, on a vu quand même ce tourisme culturel, parfois cultuel.
44:31 Est-ce que c'est une marque de fabrique du Maroc ?
44:36 Qu'est-ce qui fait cette réputation marocaine ?
44:39 Le Maroc, tout d'abord, merci de nous recevoir et de faire ce reportage sur le Maroc,
44:46 qui est très bien fait.
44:48 Pour ma part, je dirais que le Maroc est une monarchie millénaire.
44:52 Nous avons, à travers les âges, à travers les siècles, acquis une expérience,
44:56 à travers les différentes dynasties qui se sont succédées au Maroc.
45:00 Nous avons acquis un art de vivre, une culture, un artisanat et une façon d'être
45:05 qui est unique à notre pays.
45:09 On partage un certain nombre d'aspects avec nos frères du Maghreb,
45:13 mais également avec nos frères d'Afrique subsaharienne.
45:16 Mais nous avons une spécificité tout à fait claire qui émane, comme je l'ai dit,
45:20 de l'histoire du Maroc qui est très riche et variée à travers plus de 13 siècles d'histoire.
45:25 On va en apprendre davantage sur vous.
45:27 Dites-nous, lorsque les touristes viennent au Maroc, est-ce qu'ils viennent plus pour être,
45:31 disons, à Casablanca ou ils vont plutôt dans les villes qui ont une histoire ?
45:35 Le gros du tourisme.
45:37 Le Maroc est, comme vous le savez, un très grand pays qui va du nord jusqu'au sud,
45:41 de l'est à l'ouest.
45:43 Nous avons dans chaque région du Royaume du Maroc, de Tanger à Dakhla,
45:47 pour citer ce haut lieu du sport nautique national.
45:52 Il y a des choses qu'on peut découvrir spécifiquement dans chaque ville.
45:55 Par exemple, si je parle de Tanger, c'est l'aspect international,
45:59 parce que c'était une ville internationale, comme vous le savez.
46:01 Un développement urbain et industriel et économique formidable.
46:05 Nous avons aussi Casablanca, Rabat, les villes les plus connues du Maroc.
46:09 Marrakech, comme vous l'avez si bien cité, est une des villes phares du tourisme mondial,
46:13 même pas africain, mais mondial,
46:15 où toutes les plus grandes personnalités viennent fêter leurs anniversaires, leurs mariages, etc.
46:20 Nous avons Agadir.
46:21 Nous allons de la montagne, du balnéaire au désert,
46:25 en passant par l'aspect golphique, l'aspect culturel.
46:28 Le tourisme est fondamental pour notre pays.
46:30 Les pays émetteurs sont bien évidemment les pays les plus proches,
46:34 à savoir les pays européens.
46:35 Mais nous avons bon espoir de développer le tourisme qui émane de l'Afrique subsaharienne,
46:40 et en particulier de la Côte d'Ivoire.
46:41 De la Côte d'Ivoire.
46:42 Vous êtes directrice générale de Moondrive Maïmouna Koulibaly.
46:45 Dites-nous, qu'est-ce qu'on peut apprendre de cette expérience marocaine ?
46:49 Il y a beaucoup à apprendre au niveau du tourisme au Maroc en général.
46:53 C'est vrai que ce que nous avons vu tout à l'heure est basé sur le tourisme culturel,
46:57 basé surtout sur les villes impériales, ce que nous avons aussi en Côte d'Ivoire.
47:01 Donc il faut vraiment apprendre, voir surtout l'organisation du Maroc à ce niveau.
47:06 Parce que vous savez bien que la Côte d'Ivoire, c'est plus de 63 ethnies.
47:09 Ce qui veut dire que c'est plus de 63 manières de faire, 63 langues, 63 gastronomies, et bien au-delà.
47:17 Donc il faut voir, tirer le meilleur du Maroc, voir comment le Maroc est organisé.
47:21 Parce que je pense que ce qui nous manque un peu plus, c'est l'organisation autour de tout ce que nous avons de si naturel.
47:28 Monsieur Koudjo, est-ce que finalement le nerf de la guerre, ce n'est pas les infrastructures ?
47:31 Parce qu'on a beaucoup de choses qu'on peut voir, mais là on est en train d'avancer rapidement sur la question des infrastructures.
47:36 L'accès à ces sites, comme elle a dit, l'organisation sur ces sites, comment on accueille les gens, c'est intéressant.
47:42 Alors, très intéressant, mais ne l'oubliez pas.
47:46 Sublime Côte d'Ivoire, la stratégie de développement touristique mise en place,
47:52 fait penser un peu à la route des royaumes qui en réalité est présentée ici à travers les villes impériales.
48:02 Cette stratégie-là met en avant un circuit dénommé la route des rois,
48:09 qui part du royaume Nzima à Grand Bassam et de Mossou jusqu'à Abouna, sur l'axe Est, et en revenant par Cong.
48:22 Excellence, avec vous j'ai envie de voir justement le potentiel économique,
48:26 parce qu'on a une très bonne relation avec le Maroc, on sait bien ce qu'il y a en termes de coopération,
48:32 même sur le plan touristique entre la Côte d'Ivoire et le Maroc.
48:35 On a envie de voir votre expérience en matière économique, l'impact.
48:38 Vous avez dit que vous voulez faire jusqu'à 200 000 nouveaux emplois, c'est quoi votre ambition ?
48:43 Le tourisme pèse pour une bonne partie dans le PIB national.
48:48 Le PIB du Maroc est autour de 120 milliards et nous sommes à plus ou moins 10%,
48:53 donc nous sommes à 12 milliards de dollars, c'est quand même pas négligeable.
48:56 Ça emploie énormément de monde, plusieurs centaines de milliers de personnes si ce n'est des millions,
49:01 parce qu'il y a les emplois directs et les emplois indirects,
49:04 artisans, ouvriers qui travaillent pour l'artisanat, les gens de l'hôtellerie, la restauration, etc.
49:10 Donc ça fait énormément de monde dans cet écosystème qui est très important pour l'économie du Royaume.
49:15 Comment on fait de façon pratique, la stratégie elle existe ?
49:18 C'est quoi les next steps, c'est quoi les prochaines étapes ?
49:21 Vous le remarquerez, tout le pays est en chantier.
49:25 Bien sûr par rapport à la Cannes, mais par rapport à la politique,
49:29 à la vision du chef de l'État qui veut faire de ce pays là un pays accessible et émergeant.
49:38 Premièrement les infrastructures.
49:39 Les infrastructures.
49:40 Et au sein de la stratégie Sublime Code Ivoire, nous avons neuf réformes majeures.
49:45 Je voudrais m'arrêter sur la formation professionnelle.
49:50 Cette réforme là va nécessiter la mise en place de plateformes de collaboration entre tous les acteurs,
49:57 ce qui va aboutir à cette adéquation emploi-formation qui nous manque tant.
50:04 Maïmouna, vous êtes tout le temps sur le terrain, vous êtes en train de voyager,
50:08 vous avez des touristes qui vous suivent.
50:09 Qu'est-ce qu'on ferait d'après vous pour aller plus vite ?
50:12 Ce qui est donné de constater c'est que en Côte d'Ivoire, ce n'est pas les villes impériales qui nous manquent.
50:18 Nous avons Kong aujourd'hui.
50:20 Mais Kong se limite à quoi ?
50:21 A la visite d'une simple mosquée soudanaise.
50:23 Mais il faut aller bien au-delà.
50:25 Kong c'était un empire.
50:27 Mais aujourd'hui quand on va à Kong, il y avait une cité marchande qui était à Kong dans le temps
50:31 parce qu'on sait que c'était l'un des plus grands foyers commerciaux du Nord.
50:35 Cette cité marchande elle est là, elle existe.
50:38 Mais pourquoi on ne la voit pas ?
50:39 Pourquoi on ne l'aménage pas ?
50:40 Le tourisme dans un pays, c'est l'État qui l'organise, qui met le cadre en place.
50:45 Et nous en tant qu'acteurs privés, on vient après l'État.
50:49 Donc il faut que l'État arrive à mettre, je veux dire, ces différentes organisations en place
50:54 pour que nous en tant qu'acteurs, on puisse rentrer dedans.
50:56 Il faut reconnaître qu'aujourd'hui, le tourisme fait partie des secteurs prioritaires en Côte d'Ivoire.
51:03 Et la stratégie a mobilisé à travers la levée de fonds.
51:10 Des projets sont en train de sortir de terre.
51:13 On se demande comment on fait pour valoriser Kong ?
51:15 Comment on fait pour valoriser Kourou ?
51:17 Comment on fait pour valoriser le Royaume à Brons ?
51:19 L'administration trace le cadre et met les produits à la disposition des agences
51:25 qui, elles, sont chargées de les commercialiser.
51:28 Et c'est ce qui est en train d'être fait.
51:30 Concrètement, l'Afrique, beaucoup de potentiel, encore une terre touristique inexploitée.
51:35 Est-ce que vous pensez que ce sera l'Afrique la prochaine destination du tourisme mondial ?
51:40 Votre conviction ?
51:41 Je pense que l'Afrique a des atouts fondamentaux.
51:43 Moi, je connais très bien maintenant la Côte d'Ivoire.
51:46 Il y a des choses formidables.
51:48 Malheureusement, des fois, l'accès est difficile.
51:51 C'est un travail de longue haleine.
51:52 Un hôtel, ça se construit en 2-3 ans, 4 ans.
51:55 C'est un travail de longue haleine.
51:56 Mais les atouts sont là, ils ne vont pas disparaître.
51:58 Il s'agit pour les opérateurs économiques dans le tourisme de les faire vivre
52:03 en attendant ce tourisme peut-être sélectif.
52:06 Il ne faut pas viser le tourisme de masse.
52:08 Le Maroc n'a jamais visé le tourisme de masse, mais le tourisme de qualité.
52:13 Est-ce que vous aussi, vous avez cette perspective dans quelques années,
52:16 sur l'Afrique et plus spécialement la Côte d'Ivoire,
52:19 comment on se voit, notre impact en matière touristique ?
52:22 Nous travaillons véritablement et les résultats sont palpables.
52:26 Les résultats sont palpables.
52:28 Il n'y a qu'à voir à Bigean et à l'intérieur du pays
52:31 comment les hôtels sortent de terre tous les jours.
52:35 Les centres de loisirs sortent de terre tous les jours.
52:40 On rencontre l'effervescence et les avancées qui sont mesurables.
52:46 Dites-moi, Maïne Monakoulibaly, on va terminer par vous sur ce point.
52:50 Comment est-ce que vous percevez le développement, le boom du continent ?
52:55 Est-ce que c'est le temps pour les entrepreneurs dans le domaine du tourisme
52:58 de se positionner maintenant ?
53:00 Quand on dit un continent est l'avenir,
53:03 ça veut dire que tous les segments, tous les domaines d'activité doivent être explorés.
53:08 C'est pour ça qu'on a la chance d'avoir notre culture à nous,
53:11 qui nous vend bien, qui fait de nous un peuple authentique, qu'il faut vendre.
53:16 Mais au-delà de cela, il faut véritablement une volonté politique au sommet de l'État.
53:21 Parce qu'il a fallu un moment au Maroc en 2001
53:25 que le gouvernement prenne son bâton des pèlerins
53:27 et invite le secteur privé à la table
53:30 et scelle un partenariat entre le secteur public et le secteur privé
53:34 pour sortir la vision 2010.
53:37 La vision du Maroc, c'est que ces visions-là sont maîtrisées,
53:40 c'est que ces objectifs-là sont atteignables.
53:42 Un dernier point sur la coopération Maroc-Côte d'Ivoire au niveau du tourisme.
53:46 Je ne vais pas oublier de parler de la baie de Cocody.
53:49 La baie de Cocody, c'est un magnifique quai qui est en train de se développer
53:53 grâce à la vision conjointe de Sa Majesté le Roi Côte d'Ivoire
53:56 et son frère le président Lassano Attara.
53:58 On place beaucoup d'espoir.
54:00 Il y a tout un espace qui va être dédié par la suite
54:03 à des infrastructures touristiques et des restaurants, etc.
54:06 Et donc, ce sera un point d'attrait très important pour Abidjan.
54:10 Mais il s'agit aussi de développer des actions similaires peut-être dans d'autres villes
54:15 où il y a encore beaucoup de choses à faire.
54:17 On travaille avec le ministère pour effectivement voir un certain nombre de projets
54:20 voir le jour dans les années à venir.
54:22 Merci Mahimoun Hakoulibali, monsieur le représentant du ministre.
54:24 Excellences, merci infiniment.
54:26 Merci à vous, chers invités qui avez participé à cette émission.
54:30 Merci à vous aussi, fidèles téléspectateurs,
54:32 d'avoir suivi ce numéro de Made in Africa.
54:34 Je vous donne rendez-vous dans 15 jours pour un nouveau numéro.
54:37 Vous pouvez retrouver cette émission sur notre site internet,
54:39 c'est www.rti.ci ou sur l'application RTI mobile.
54:43 Vous pouvez aussi suivre nos activités sur les réseaux sociaux.
54:46 N'oubliez pas Made in Africa pour Facebook, Made in Africa TV pour Instagram et Twitter.
54:51 Merci à tous ceux qui m'ont aidé à préparer cette émission,
54:53 aux équipes de production d'Elephants Africa.
54:55 Merci aux équipes de la RTI pour la réalisation.
54:58 Et je vous souhaite une excellente suite de programmes sur RTI.
55:01 [Musique]